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dimanche 22 mai 2016

Wetton-Downes - Icon II Rubicon (2006)

John Wetton Geoffrey Downes Icon II Rubicon
Wetton-Downes - Icon II Rubicon
(2006)
Après un premier album en demi-teinte, John Wetton et Geoffrey Downes sont de retour avec le bien meilleur Icon II Rubicon

Peu de modifications concernant les musiciens les accompagnant. John Mitchell continue à occuper le poste de guitariste avec brio, tout comme le batteur Steve Christey et le violoncelliste Hugh McDowell. D'ailleurs, la mise en avant de son instrument donne une touche mélancolique supplémentaire aux compositions du duo. 

Côté nouveautés, il faut noter la participation de Katie Jacoby, jeune violoniste alors âgée de quinze ans. Anneke van Giersbergen, encore membre de The Gathering, a la lourde tâche de succéder à Annie Haslam. Elle chante sur deux titres. To Catch A Thief est un magnifique duo avec John Wetton. Le contraste entre leurs deux voix est saisissant. Celle d'Anneke, si fragile et aérienne, semble sans cesse se briser avec fracas sur le chant puissant de John, telle une vague sur un roc. Tears Of Joy a la particularité d'être construite sur la même ligne mélodique que Backer Street de Gerry Rafferty, hit de l'année 1978. Jouée à l'origine au saxophone par Raphael Ravenscroft (Pink Floyd, The Final Cut), Katie la reprend ingénieusement au violon. Anneke seconde un John émouvant sur cette chanson épurée à l'extrême où ne subsistent ni guitare, ni batterie.  

Il est vrai que la force de cet album est le chant de Wetton qui ne cesse de se bonifier avec le temps. Sur des titres aussi divers que The Die Is Cast, Reflections (Of My Life) ou Shannon où l'on passe d'un rock viril à une chanson folk typique des pubs anglais en passant par une ballade introspective, sa voix exceptionnelle porte chacune de ces compositions. Si elles sont plus achevées que sur l'album précédent, il y flotte toutefois comme un parfum des années 80. Les claviers symphoniques de Downes ne sont pas étrangers à cette sensation. Heureusement, ils ne sont plus aussi froids que les sons synthétiques de cette époque. Preuve que la technologie a bien progressé. 

Pour être honnête, Icon II Rubicon n'est pas un album indispensable. Il cache cependant quelques perles, dont les deux duos avec la fabuleuse Anneke. Il démontre aussi que nos deux artistes ont encore de l'inspiration et qu'ils sont capable d'offrir de grands moments musicaux. 

Musiciens


John Wetton : chant, basse, guitares
Geoffrey Downes : claviers, vocoder

John Mitchell : guitares
Steve Christey : batterie
Hugh McDowell : violoncelle
Katie Jacoby : violon
Anneke van Giersbergen : chant

Titres


01. The Die Is Cast
02. Finger On The Trigger
03. Reflections (Of My Life)
04. To Catch A Thief
05. Tears Of Joy
06. Shannon
07. The Hanging Tree
08. The Glory Of Winning
09. Whirlpool
10. Rubicon

jeudi 11 février 2016

Ayreon - Into The Electric Castle (1998)

Ayreon Into The Electric Castle
Ayreon - Into The Electric Castle
(1998)
Sorti en 1998, Into The Electric Castle est primordial dans la discographie d'Ayreon, non seulement à cause du succès rencontré. Il s'agit en fait de l'album des "premières fois" pour son mentor, le multi-instrumentiste Arjen Lucassen. 

En effet, pour la première fois, il a invité deux femmes à venir chanter : Anneke van Giersbergen et Sharon den Adel. Entre Anneke et Arjen, c'est le début d'une longue et fructueuse collaboration dont l'apothéose sera The Gentle Storm, en 2015. A cette époque, elle officiait au sein de The Gathering et bénéficiait déjà d'une certaine notoriété. Au contraire de Sharon qui venait tout juste de fonder Within Temptation avec son compagnon Robert Westerholt. Le groupe n'avait alors qu'un seul album à son compteur, Enter. En véritable précurseur, Arjen était loin de s'imaginer qu'il deviendrait une formation majeure du metal symphonique aux côtés de Nightwish et d'Epica. 

Egalement invité pour la première fois, Damian Wilson participera lui aussi, par la suite, à plusieurs projets de Lucassen, notamment Star One. Ancien chanteur de Landmarq, il est, en 1998, à la tête, pour quelques mois encore, de Threshold, groupe créé par Karl Groom.

Impressionné par ses prestation au sein de Gorefest, Arjen a demandé au batteur Ed Warby de le rejoindre sur Into The Electric Castle. Le courant est si bien passé entre les deux musiciens qu'Ed deviendra en quelque sorte son batteur attitré et participera ainsi à la quasi-totalité de ses futurs albums. 

Into The Electric Castle est avant tout un concept-album basé sur une histoire de science-fiction dans laquelle apparaît, pour la première fois, une espèce alien appelée les Forever. Elle fera son retour dix ans plus tard dans 01011001. Pour l'heure, huit personnages, tous issus de lieux et d'époques différentes, se retrouvent téléportés ensemble dans un endroit étrange où une mystérieuse voix les guide vers une aventure dont certains ne reviendront pas vivants. Il s'agit d'une Égyptienne, d'un Highlander, d'une Indienne, d'un Romain, d'un hippie, d'un chevalier de la Table ronde, d'un homme en provenance du futur et d'un barbare.

Afin d'incarner le Highlander, Arjen a tout naturellement fait appel à Fish, ancien chanteur de Marillion. 1998 est également une année propice pour notre Écossais géant puisqu'il revient avec Sunsets On Empire, album produit par le génial Steve Wilson, de loin son meilleur depuis Vigil In A Wilderness Of Mirrors. Damian interprète le chevalier, Anneke, l’Égyptienne et Sharon, l'Indienne. Edward Reekers (Kayak) joue le rôle de l'homme du futur. Celui du Romain est tenu par Edwin Balogh, chanteur de metal néerlandais. Arjen lui-même est le hippie, et le chanteur de son ancien groupe Bodine, Jay van Feggelen, le barbare. Pour la Voix, c'est le britannique Peter Daltrey qui prête la sienne.

D'un point de vue musical, Arjen puise ses influences dans les classiques du rock (Beatles), du prog (Pink Floyd) et du hard (Led Zeppelin). Contrairement à son précédent disque, Actual Fantasy, il a fait appel à de vrais musiciens en remplacement des machines. Ainsi, sont venus jouer notamment le flûtiste Thisj van Leer (Focus), les claviéristes Ton Scherpenzeel, fondateur d'un des plus importants groupes de rock progressif néerlandais Kayak, et Clive Nolan (Pendragon, Arena, Shadowland). 

En posant les véritables bases du projet Ayreon et grâce à son succès, Into The Electric Castle va véritablement lancer la carrière d'Arjen Lucassen. Plusieurs de ses titres deviendront des classiques dans son répertoire, parmi lesquels Valley Of The Queens ou Castle Hall. Ainsi, dans les années 2000, Lucassen et Ayreon deviendront une référence incontournable, aussi bien dans l'univers du progressif que dans celui du metal. Marillion, à ses début avec un certain... Fish, avait réussit pareil exploit. 

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, mandoline, basse, claviers

Anneke van Giersbergen : chant
Sharon den Adel : chant
Fish : chant
Damian Wilson : chant
Edward Reekers : chant
Edwin Balogh : chant
Jay van Feggelen : chant
Peter Daltrey : voix
George Oosthoek : voix
Robert Westerholt : voix

Ed Warby : batterie, percussions
Robby Valentine : claviers
Clive Nolan : claviers
René Merkelbach : claviers
Ton Scherpenzeel : claviers
Roland Bakker : claviers
Thijs van Leer : flûte
Ernö Olah : violon
Taco Kooistra : violoncelle
Jack Pisters : sitar

Titres


1.01. Welcome To The New Dimension
1.02. Isis And Osiris
1.03. Amazing Flight
1.04. Time Beyond Time
1.05. The Decision Three (We're Alive)
1.06. Tunnel Of Light
1.07. Across The Rainbow Bridge

2.01. The Garden Of Emotions
2.02. Valley Of The Queens
2.03. The Castle Hall
2.04. Tower Of Hope
2.05. Cosmic Fusion
2.06. The Mirror Maze
2.07. Evil Devolution
2.08. The Two Gates
2.09. Forever Of The Stars
2.10. Another Time, Another Space

dimanche 7 février 2016

Ayreon - 01011001 (2008)

Ayreon 01011001
Ayreon - 01011001 (2008)
En une décennie, Arjen Lucassen s'est imposé en acteur majeur des scènes progressive et metal avec son projet Ayreon. Désormais, chaque nouvel album crée l’événement. Quatre ans après The Human Equation, 01011001 ne déroge pas à la règle.

Notre ami batave revient à sa première passion, la science-fiction. Il nous emmène sur la Planète Y déjà évoquée dans Into The Electric Castle, puis dans la saga Universal Migrator. D'ailleurs, le titre 01011001 correspond au code binaire de la lettre Y. La modernité et ses problématiques demeure le thème central de cette œuvre ambitieuse.

En effet, cette planète est peuplée par les Forever, une civilisation qui a atteint l'immortalité grâce à la technologie. En contrepartie, elle a perdu toute émotion, ce qui est en train de causer sa perte. Pour sa sauvegarde, elle décide de mettre en place un plan ingénieux. Ainsi, réussira-t-elle à survivre, à créer un monde meilleur... ou provoquera-t-elle le chaos ?

Pour cette superproduction, comme à l'accoutumée, Lucassen s'est entouré de grands noms de la musique actuelle, et d'autres moins connus mais tout aussi intéressants. Côté musiciens, se succèdent aux claviers Tomas Bodin (The Flower Kings), Derek Sherinian (ex-Dream Theater et Planet X, ça ne s'invente pas...) et Joost van den Broek (After Forever, Star One). Sur E=mc², Micheal Romeo (Symphony X) impose le respect avec son solo de guitare bien senti à la fin du morceau. 

Côté chanteurs, dix-sept, dont six femmes, sont venus prêter leur voix. C'est énorme ! Cependant, si certaines interventions sont anecdotiques, comme celle du génial Phideaux Xavier qui ne chante que quelques lignes sur Web Of Lies, d'autres sont heureusement bien plus conséquentes. Les parties de Bob Catley de Magnum, un habitué du genre qui a participé auparavant aux concepts Jabberwocky (1999) puis The Hound Of The Baskervilles (en 2002, en compagnie d'un certain... Arjen Lucassen), de Daniel Gildenlöw de Pain Of Salvation ou de Steve Lee qui décédera deux ans plus tard, sont particulièrement appréciées et efficaces. 

Parmi les six chanteuses, deux ont déjà collaboré dans le passé avec Ayreon. En 1998, Anneke van Giersbergen, alors membre de The Gathering, avait joué le rôle de l’Égyptienne aux côté du grand Fish, dans le désormais classique Into The Electric Castle. Elle a depuis quitté sont groupe pour en crée un nouveau, plus à son image, Agua de Annique. Leur premier album, Air, est sorti en 2007. Floor Jansen d'After Forever a participé à The Dream Sequencer en 2000, mais également au projet Star One à partir de 2002. Sa relation avec Arjen est une histoire de famille car sa sœur Irene avait tenu le rôle de Passion dans The Human Equation en 2004. Anneke et Floor sont, chacune à leur manière, extraordinaires. Présentes sur six des quinze chansons que compte l'album, leurs voix sont particulièrement mises en valeur, aussi bien en chant lead que dans les chœurs. 

Impressionné par sa voix si particulière, Arjen cherchait depuis longtemps à travailler avec Magali Luyten. Il a donc tout naturellement pensé à cette chanteuse belge, également coach vocal et professeure de chant,  pour incarner un Forever sur deux titres, Liquid Eternity et Ride The Comet. Tout comme Phideaux Xavier, Simone Simons d'Epica fait une courte apparition sur Web Of Lies qui clôt le premier disque. Curieusement, ce court morceau semble être interprété par Heather Findlay tellement les tessitures vocales des deux chanteuses sont similaires. Liselott Hegt, chanteuse, bassiste et claviériste de Dial, formation progressive néerlandaise, fait une apparition discrète sur The Truth Is In Here, titre folk chanté en lead par Arjen lui-même. Même furtivité pour Marjam Welman sur E=mc² aux sonorités bien plus métalliques. Cette jeune chanteuse vient alors juste de rejoindre Autumn, groupe de metal gothique des Pays-Bas en activité depuis 1995.

Moins surprenant que ses prédécesseurs sur le plan musical malgré son lot d'invités, 01011001 est un album maîtrisé d'un bout à l'autre par une main de maître. Il est toutefois regrettable que certains artistes n'aient pas disposé de plus d'espace pour s'exprimer. C'est là son seul défaut, un détail donc devant tant de qualités.   

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, guitares, basse, mandoline, claviers

Anneke van Giersbergen : chant
Floor Jansen : chant
Simone Simons : chant
Liselotte Hegt : chant
Magali Luyten : chant
Marjam Welman : chant
Bob Catley : chant
Tom Englund : chant
Daniel Gildenlöw : chant
Hansi Kürsch : chant
Jorn Lande : chant
Steve Lee : chant
Jonas Renkse : chant
Ty Tabor : chant
Wudstick : chant
Phideaux Xavier : chant

Ed Warby : batterie, percussions
Lori Linstruth : guitare
Michael Romeo : guitare
Derek Sherinian : claviers
Tomas Bodin : claviers
Joost van den Broek : claviers
Ben Mathot : violons
David Faber : violoncelle
Jeroen Goossens : flûtes

Titres


1.01. Age Of Shadows
1.02. Comatose
1.03. Liquid Eternity
1.04. Connect The Dots
1.05. Beneath The Waves
1.06. Newborn Race
1.07. Ride The Comet
1.08. Web Of Lies

2.01. The Fifth Extinction
2.02. Waking Dreams
2.03. The Truth Is In There
2.04. Unnatural Selection
2.05. River Of Time
2.06. E=mc²
2.07. The Sixth Extinction

vendredi 6 novembre 2015

The Gathering - Sleepy Buildings (2004)

The Gathering Sleepy Buildings
The Gathering - Sleepy Buildings
(2004)
Sorti trois ans avant A Noise Severe, Sleepy Buildings de The Gathering est son total opposé.

Dans la forme d'abord, avec sa pochette sombre, obscure qui contraste avec celle de A Noise Severe sur laquelle se dégage de la scène une aura blanche. Si les deux disques sont des enregistrements en public, Sleepy Buildings est la captation d'un concert semi-acoustique donné à domicile, aux Pays-Bas, alors que A Noise Severe a été enregistré au Chili, avec tous les instruments bien branchés. De ce fait, le public n'est pas le même. En Hollande, il est confortablement assis dans des fauteuils, en position méditative face à un spectacle introspectif, alors qu'au Chili, c'est le déchaînement, il y a autant d'énergie sur scène que dans la foule. 

Le choix des titres diffère également. Alors que le set semi-acoustique a laissé de côté les deux dernières productions en date du groupe, l'EP Black Light District et l'album Souvenirs, et qu'il s'est aventuré dans la reprise de trois chansons de l'ère pré-Anneke van Giersbergen (The Mirror Waters et Stonegarden d'Always..., Like Fountains d'Almost A Dance), le concert du Chili revisite uniquement, mais de manière très complète, toute la période discographique avec la fabuleuse chanteuse. 

Car, en fin de compte, c'est elle, grâce à son extraordinaire voix, qui relie ces deux albums. Quelque soit le type de prestation choisie, cette voix cristalline si pure procure à foison frissons et autres plaisirs inavouables. Après son départ de The Gathering, elle gagnera encore en émotion et technicité. Elle n'est donc pas encore ici au summum de ses capacités. Pourtant, le résultat n'en demeure pas moins impressionnant.

Avec ses 72 minutes de musique, ses 14 titres dont la durée oscille entre 2'55'' pour l'inédit piano/voix Sleepy Buildings aux couleurs jazzy, et 9'08'' pour le majestueux Travel, Sleepy Buildings, l'album, est le parfait complément de A Noise Severe pour quiconque souhaitera avoir une vue d'ensemble sur la carrière de la formation hollandaise sans entrer dans le détail. Le yin et le yang en somme.

Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare
Hans Rutten : batterie
René Rutten : guitares
Frank Boeijen : claviers
Hugo Prinsen Geerligs : basse

Titres


01. Locked Away
02. Saturnine
03. Amity
04. The Mirror Waters
05. Red Is A Slow Colour
06. Sleepy Buildings
07. Travel
08. Shrink
09. In Motion Part II
10. Stonegarden
11. My Electricity
12. Eléanor
13. Marooned
14. Like Fountains

mardi 3 novembre 2015

The Gathering - A Noise Severe (2007)

The Gathering A Noise Severe
The Gathering - A Noise Severe (2007)
Voilà, c'est fini ! Après treize ans de bons et loyaux services, Anneke van Giersbergen part voler de ses propres ailes et quitte la formation batave The Gathering qu'elle avait rejoint en 1994, à l'âge de 21 ans. 

Afin de marquer cet événement, le groupe, encore en proie au doute quant à son avenir, décide de sortir un double album live, A Noise Severe. Le disque, publié sur son propre label fondé en 1999, Psychonaut Records, est l'enregistrement d'un de leurs derniers concerts donné au Chili, à Santiago, le 24 mars 2007. L'intégralité du set a été conservée, soit 19 chansons qui couvrent toutes la période avec Anneke au chant.

De Mandylion paru en 1995, devenu un classique du metal atmosphérique, ont été joués Leaves, Eleanor, In Motions Part I et Strange Machines. On Most Surfaces et Third Chance sont issus de l'album suivant, Nighttime Birds (1997) sur lequel le metal cède discrètement sa place à plus de rock atmosphérique. Trois titres de How To Measure A Planet? (1999) sont à l'honneur : Liberty Bell, Probably Built In The Fifties et Travel en ultime rappel du concert. Avec le disque suivant, If_Then_Else (2000), The Gathering prenait encore une nouvelle orientation musicale en se rapprochant des musiques électroniques. L'envoutant Saturnine, porté par les chœurs des fans chiliens, en est l'unique prestation ici. L'EP Black Light District de 2002 n'est pas oublié avec la reprise du morceau éponyme dépassant allègrement le quart d'heure de musique torturée ininterrompue. Souvenirs, en 2003, marque un nouveau virage musical dirigé vers le trip rock, comme le rappellent si bien Even The Spirits Are Afraid et Monsters. Enfin, Home, la dernière pépite en date (2006), est le mieux représenté avec pas moins de cinq chansons : Shortest Day, In Between, Alone, A Noise Severe et Waking Hour

A Noise Severe, excellent complément au live semi-acoustique Sleepy Buildings paru trois ans plus tôt, rassemble tout ce qui est nécessaire en chaleur, énergie, plaisir et transpiration pour en faire un incontournable témoignage d'une époque à tout jamais révolue.

Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare
Hans Rutten : batterie
Marjolein Kooijman : basse
Frank Boeijen : claviers
René Rutten : guitares

Titres


1.01. Shortest Day
1.02. In Between
1.03. Liberty Bell
1.04. Probably Built In The Fifties
1.05. Even The Spirits Are Afraid
1.06. Saturnine
1.07. Monsters
1.08. Alone
1.09. A Noise Severe
1.10. Leaves
1.11. Eleanor
1.12. In Motion Part I

2.01. Waking Hour
2.02. On Most Surfaces
2.03. Strange Machines
2.04. Adrenaline
2.05. Third Chance
2.06. Black Light District
2.07. Travel

dimanche 1 novembre 2015

Agua de Annique - Air (2007)

Agua de Annique Anneke van Giersbergen Air
Agua de Annique - Air (2007)
Agua de Annique, c'est Anneke van Giersbergen. Anneke van Giersbergen, c'est Agua de Annique. 

Trop timide après treize années passées au sein de la formation néerlandaise de doom metal / rock atmosphérique The Gathering, Anneke préfère s'abriter derrière un nom de groupe pour sortir son premier album solo, Air, en 2007. Elle s'entoure donc d'amis dont la présence la rassure, la conforte dans son choix difficile de tout plaquer et de repartir à zéro. 

A ses côtés, se trouve en première ligne son mari, le batteur Rob Snijders qui a joué auparavant avec Snowy White (Pink Floyd, Roger Waters, Thin Lizzy) à la fin des années 90, puis avec Celestial Season, groupe de heavy metal. Jacques de Haard, le bassiste, a également fait partie de ce combo néerlandais. La guitare, à la fois vive et aérienne, est tenue par Joris Dirks. Ensemble, ils forment le noyau dur de la nouvelle formation.

Toutefois, la direction musicale est bien assurée par Anneke qui signe seule paroles et musiques, à l'exception des splendides Sunken Soldiers Ball écrite par son amie Kristin Fjellseth, chanteuse du groupe norvégien Pale Forest, proche musicalement de The Gathering, qui participe également aux chœurs en tant qu'invitée, et Come Wander With Me. Cette délicate ballade a été spécialement composée pour l'épisode de La Quatrième Dimension du même titre diffusé en 1964. A l'époque, la chanson était interprétée par l'actrice Bonnie Beecher.

Conçu dans la précipitation, Air est un album brut, direct, dont la musique est, avant tout, au service de la fabuleuse voix de la chanteuse. Il est bon de rappeler que c'est en l'écoutant chanter à ses débuts, avec The Gathering, que Tuomas Holopainen a eu l'idée de créer son propre concept, Nightwish, dont la particularité aura d'avoir au chant principal une femme, en l'occurrence Tarja Turunen

Cependant, Air n'est pas un album de metal même si quelques titres comme Witnesses ou You Are Nice! peuvent s'en rapprocher. Les chansons sont courtes, entre deux et cinq minutes, proches d'un rock atmosphérique, d'une pop haut de gamme, lorgnant discrètement vers le progressif (cf Trail Of Grief et sa montée en puissance échelonnée). Beaucoup d'émotions se dégagent de cet ensemble, difficile de demeurer insensible à Day After Yesterday, Take Care Of Me, ou au déjà cité Come Wander With Me.

Derrière cette pochette plutôt de mauvais goût, se cache un trésor musical simple, mais efficace, qui n'a pas la prétention de révolutionner quoi que ce soit, mais juste d'offrir un bon moment en sa compagnie. Et c'est déjà beaucoup. 


Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, piano
Joris Dirks : guitares, chœurs
Rob Snijders : batterie, chœurs
Jacques de Haard : basse

Timothy Conroy : trompette
Heleen de Witte : flûte
Jon Anders Narum : guitare
Jeffrey Fayman : cordes (arrangements)
Kristin Fjellseth : chant

Titres


01. Beautiful One
02. Witnesses
03. Yalin
04. Day After Yesterday
05. My Girl
06. Take Care Of Me
07. Ice Water
08. You Are Nice!
09. Trail Of Grief
10. Come Wander With Me
11. Sunken Soldiers Ball
12. Lost And Found
13. Asleep