mardi 24 novembre 2020

Paatos - Kallocain (2004)

Paatos Kallocain
Paatos - Kallocain (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un peu prog, un peu pop, un peu trip-hop, un peu gothique, Paatos s'est construit un univers sonore singulier sur lequel règne une froide mélancolie. Fondé en 2000, la formation suédoise réunit pour son deuxième album la chanteuse violoncelliste Petronella Nettermaln, son époux Ricard à la batterie, Stefan Dimle (basse, contrebasse), Johan Wallen aux claviers, et le dernier arrivé, le guitariste Peter Neylander, en remplacement de Reine Friske qui s'était particulièrement illustré sur le premier opus Timeloss en 2002. Développant une ambiance cinématique oppressante très "lynchienne", Kallocain s'inspire du roman dystopique du même nom de l'auteure suédoise Karin Boye publié en 1940, où il est question d'un État mondial totalitaire dans lequel a été développé un sérum de vérité. White Willow, Frequency Drift, mais aussi Julee Cruise, Björk, Portishead ou encore The Gathering sont quelques-unes des références venant à l'esprit à l'écoute de ce disque à la beauté ténébreuse. Mixé par le génial Steven Wilson, gage indéniable de qualité, il faudra néanmoins y revenir plusieurs fois avant d'en saisir toute la substance.

Musiciens

Pertonella Nettermalm : chant, violoncelle
Peter Nylander : guitares
Johan Wallen : claviers
Stefan Dimle : basse, contrebasse
Ricard Nettermalm : batterie, percussions

Titres

01. Gasoline 
02. Holding On
03. Happiness
04. Absinth Minded
05. Look At Us
06. Reality 
07. Stream 
08. Won't Be Coming Back 
09. In Time 

Vidéos

Happiness : lien vidéo ici

Absinth Minded : lien vidéo ici

lundi 23 novembre 2020

Halo Blind - Occupying Forces (2014)

Halo Blind Occupying Forces
Halo Blind - Occupying Forces (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Chris Johnson est apparu dans nos radars à la sortie de Heart Full Of Sky de Mostly Autumn en 2007. On lui doit sur cet album le magnifique Silver Glass, une de mes chansons favorites toutes catégories confondues. Par la suite, on le retrouvera aux côtés de Fish (13th Star) et d'Heather Findlay. En 2009, il monte son propre groupe Parade avec Anne-Marie Helder et Gavin Griffiths, tous deux de Mostly Autumn et Panic Room. Un premier album intitulé The Fabric voit le jour. Occupying Forces s'inscrit dans sa continuité même si, entre les cinq années qui les séparent, de l'eau à couler sous les ponts. Déjà, Parade s'est transformé en Halo Blind, le nom étant déjà pris par un autre groupe exclusivement féminin. Ensuite, à l'exception de Chris et Gavin, le personnel a entièrement été renouvelé, réunissant désormais Andy Knights (chant, claviers, guitares, percussions), Chris Farrell (guitares, ukulele) et Stuart Fletcher à la basse. Travail collaboratif plus cohérent que son prédécesseur, Occupying Forces se présente comme un concept mystico-philosophique proposant une réflexion sur les conséquences internes à la perte d'un être cher, ainsi que sur le sens donné à la vie. Vaste programme aux abords très sombres où guitares indie-rock se heurtent aux ambiances atmosphériques. Le Pink Floyd d'Animals, Sigur Ros, Radiohead, Muse, Placebo ou encore Anathema sont quelques-unes des références venant à l'esprit à l'écoute de ce disque à la fois captivant et intrigant, jusqu'à la note finale.

Musiciens

Chris Johnson : chant, guitares, claviers, percussions
Andy Knights : chant, claviers, guitares, percussions
Chris Farrell : guitares, ukulele
Stuart Fletcher : basse
Gavin Griffiths : batterie


Jonny Enright : trombone
Jennifer Chubb : violoncelle

Titres

01. Better? 
02. Revolutionary Soul
03. Mirage
04. Saturate
05. Torrential 
06. Downpour
07. The End Of Side One 
08. Brain Dog 
09. False Alarm 
10. The Puppet
11. Smithereens 
12. Analogue 
13. Coma 
14. Control 

Vidéos


Torrential : lien vidéo ici

False Alarm : lien vidéo ici

dimanche 22 novembre 2020

Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath (2020)

Judy Dyble David Longdon Between A Breath And A Breath
Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath
(2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble s'en est allée. C'était le 12 juillet 2020. Elle a perdu son combat contre le cancer. Consciente de sa situation, elle s'est lancée, avant de partir, dans l'élaboration d'un dernier album en collaboration avec David Longdon de Big Big Train. Tous deux se sont rencontrés en 2015 et ont de suite accroché. Fasciné par cette artiste qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson et Trader Horne, il l'avait invitée à poser sa voix sur The Ivy Gate de l'album Grimspound en 2017. Between A Breath And A Breath est le résultat d'un travail en commun, Judy s'occupant des paroles, David de la musique et de la production. Si Judy a conservé tout au long des séances d'enregistrement sa bonne humeur légendaire, celles-ci se sont révélées néanmoins épuisantes. Mais elle a tenu bon, livrant un album testament d'une richesse sonore inouïe. Tout au long de ce disque merveilleux, elle et David ont semé des indices faisant échos à sa longue carrière musicale, que ce soit avec Obedience, chanson aux couleurs psychédéliques évoquant les folles années de The Incredible String Band avec lesquels elle avait chanté (The Minotaur's Song sur l'album The Hangman's Beautiful Daughter, 1968), ou bien par la présence à la basse d'Andy Lewis avec lequel elle avait conçu Summer Dancing en 2017. Soutenus par la grande famille Big Big Train (Greg Spawton, Rachel Hall, Danny Manners, Nick D'Virgilio, Rikard Sjöblom, Sarah Ewing, Dave Gregory), ils ont imaginé un disque à deux faces, la première se terminant par la magnifique chanson titre ('Entre un souffle et un souffle, c'est là que réside la magie'), jouée lors des funérailles de l'artiste, tandis que la seconde s'ouvre sur l'épique France. Dépassant les onze minutes, ce long morceau aux multiples ruptures de rythmes nous plonge dans une France mystérieuse d'après-guerre, celle de Cocteau, mais aussi des guinguettes festives du long de la Marne ou du vieux Montmartre dans lequel déambulerait une Jane Birkin désinvolte. Souvenons-nous qu'entre Judy et notre pays, c'est une longue histoire d'amour puisqu'elle a épousé dans les années 70 un descendant de la noblesse française. Les autres titres, illustrés par des paroles puissantes et poétiques, suivent un même fil conducteur, celui de la disparition et du souvenir. Si ce 12 juillet 2020, une grande dame s'est éteinte, une nouvelle étoile s'est allumée dans le firmament des légendes du rock, elle a pour nom Judy Dyble. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe
David Longdon : chant, guitares, claviers, mandoline, thérémine, flûte, marxophone, vibraphone, glockenspiel, harpsichord, tambourin

Dave Gregory : guitares
Greg Spawton : Moog, basse
Andy Lewis : basse
Dave Sturt : basse fretless
Danny Manners : contrebasse
Jeff Davenport : batterie, percussions
Nick D'Virgilio : batterie, percussions
Rachel Hall : violon
Luca Calabrese : trompette
Rikard Sjöblom : accordéon
Patrick Phillpps : waterphone
Sarah Ewing : voix
Freya de la Bédoyère : voix
Eleanor Hellsten : voix
Lara Perry : voix

Vidéos

Astrologers : lien vidéo ici

Between A Breath And A Breath : lien vidéo ici

vendredi 20 novembre 2020

Dust On The Nettles: A Journey Through The British Underground Folk Scene 1967-72 (2015)

The British Underground Folk Scene
Dust On The Nettles:
A Journey Through The British Underground Folk Scene
1967-72
(2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cette compilation en trois volumes offre un vaste panorama du folk britannique renaissant des années 1967 à 1972, dans toute sa diversité. 63 titres, autant d'artistes d'une époque bénie des dieux sur le plan musical explorant toutes les facettes de ce courant underground, des plus traditionnels comme Anne Briggs aux plus extravagants tels que Comus. Magnet, Chimera, Oberon, Mother Nature, Agincourt, Chrissie Quayle, autant de noms oubliés aujourd'hui mais qui, en leur temps ont donné naissance ou contribué à développer le folk électrique, l'acid folk, le folk progressif ou bien le folk psychédélique à l'instar des Fairport Convention, Steeleye Span, Pentangle, The Incredible String Band, qui ont, eux, vu leur aura traverser les âges, tout comme dans une moindre mesure Trees, Bridget St. John, Vashti Bunyan ou encore Spirogyra, Dando Shaft et Shelagh McDonald . On notera au passage qu'une des spécificités de ce mouvement est la forte présence de voix féminines, près de la moitié ici, alors qu'elles étaient quasiment absentes au sein de leurs contemporains hard ou prog, exception faite de Renaissance et Curved Air pour ces derniers. Je ne saurais trop vous conseiller l'écoute de ces trois disques, voyage vers un passé succulent où l'imagination stimulée par les lectures de Tolkien ou Lewis Carroll semblait sans limites. 

Crédits


1.01. LET NO MAN STEAL YOUR THYME – The Pentangle
1.02. WILLOW’S SONG (FROM THE WICKER MAN) – Magnet
1.03. COME ALL YOU TRAVELLERS – Wight
1.04. LOVE IS A FUNNY THING – Spirogyra
1.05. IMAGES OF PASSING CLOUDS – Gary Farr
1.06. PEEK STRANGELY AND WORRIED EVENING – Synanthesia
1.07. GLASS OF WATER – Bob & Carole Pegg
1.08. WINTER IS BLUE – Vashti Bunyan
1.09. WINTER IS A COLOURED BIRD – Comus
1.10. THE SEAGULLS SCREAM – Chrissie Quayle
1.11. STORIES OF JESUS – Clive Palmer
1.12. AMANDA – Steve Peregrin Took’s Shagrat
1.13. CURIOUS CRYSTALS OF UNUSUAL PURITY – Bridget St. John
1.14. ROSES FOR COLUMBUS – Mark Fry
1.15. TILL THE MORNING COMES – Dando Shaft
1.16. BLACK GIRL – Mary-Anne
1.17. THE GARDEN OF JANE DELAWNEY – Trees
1.18. WEIRDSONG OF BREAKING THROUGH AT LAST – Principal Edwards Magic Theatre
1.19. MINAS TIRITH – Oberon
1.20. PRISONERS, VICTIMS, STRANGERS, FRIENDS – Paper Bubble

2.01. PILGRIM – Gerald Moore
2.02. RIVER LANE – Melton Constable
2.03. WAY OUT HERMIT – Moonkyte
2.04. ALL THINGS ARE QUITE SILENT – Steeleye Span
2.05. UPON REFLECTION – Heron
2.06. LOVE IS COME AGAIN – Parchment
2.07. STARGAZER – Shelagh McDonald
2.08. THERE ARE NO GREATER HEROES – Tony Caro & John
2.09. VISIONARY MOUNTAINS – Joan Armatrading
2.10. GLOW OF THE FIRELIGHT – Tuesday
2.11. SEARCHING FOR LAMBS – Warm Gold
2.12. SAMANTHA CAROL FRAGMENTS – Benjamin Delaney Lion
2.13. FOTHERINGAY – Fairport Convention
2.14. YOU KNOW WHAT HAS TO BE – Frozen Tear
2.15. MEANWHILE BACK IN THE FOREST – Hunt Lunt & Cunningham
2.16. FIRST GIRL I LOVED – The Incredible String Band
2.17. HALFDAN’S DAUGHTER – The Moths
2.18. THE MUTANT – Trader Horne
2.19. MEETING BY THE MOONLIGHT MILL – Dry Heart
2.20. HIGHWAYS (MISTY MIST) – Tyrannosaurus Rex
2.21. GABILAN – Duncan Browne
2.22. SAND ALL YELLOW – Kevin Coyne

3.01. GARDEN SONG – Bill Fay
3.02. MUSIC OF THE AGES – C.O.B.
3.03. A SONG FOR THE SYSTEM – Everyone Involved
3.04. THE COLOUR IS BLUE – Country Sun
3.05. SILENT VILLAGE – Wild Country
3.06. WELCOME TO THE CITADEL – Marc Brierley
3.07. THE EVIL VENUS TREE – The Occasional Word
3.08. STANDING ON THE SHORE – Anne Briggs
3.09. KIND SIR – Agincourt
3.10. EAGLE – Mick Softly
3.11. ROSEMARY HILL – Fresh Maggots
3.12. THE HAPPY KING – Music Box
3.13. ME AND MY KITE – Fuchsia
3.14. WIZARD SHEP – The Sun Also Rises
3.15. SCARBOROUGH FAIR – Folkal Point
3.16. PRISONER – Marie Celeste
3.17. PATRICE – Simon Finn
3.18. GIRL OF THE COSMOS – Shide & Acorn
3.19. ELEGY TO A DEAD KING – Chimera
3.20. SILENCE RETURNS – Beau
3.21. ORANGE DAYS AND PURPLE NIGHTS – Mother Nature

Vidéos

Fairport Convention - Fotheringay : lien vidéo ici

Trees - The Garden Of Jane Delawney : lien vidéo ici

Joan Armatrading - Visionary Mountains : lien vidéo ici

Anne Briggs - Standing On The Shores : lien vidéo ici

lundi 16 novembre 2020

Tarja - Luna Park Ride (2015)

Tarja Luna Park Ride
Tarja - Luna Park Ride (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Entre la Reine du Metal et l'Argentine, c'est bien plus qu'une histoire d'amour. Au début des années 2000, Tarja s'installe dans ce pays d'Amérique du Sud après s'être mariée à Marcelo Cabuli, considéré par certains comme responsable de son éviction de Nightwish. Elle a aussi encouragé la Noche Escandinava visant à promouvoir la culture scandinave dans cette contrée si éloignée de la vieille Europe. Imaginez son état émotif lorsque, le 27 mars 2011, elle se produit pour la première fois, devant des milliers de fidèles, dans le célèbre stade Luna Park de Buenos Aires qui a vu passé des sommités comme Deep Purple, Jean-Michel Jarre ou Dream Theater… Ce soir-là, portée par ses cinq musiciens, elle donne tout, ses fans sont en délire. Si la setlist privilégie ses deux premiers albums, My Winter Storm et What Lies Beneath, quelques surprises bouleversent la donne : clin d'œil à son passé avec Nightwish encore pas si lointain avec un Stargazers d'Oceanborn et un Wishmaster explosif en final, medley détonnant où s'enchaînent Where Were You Last Night (Ankie Bagger) – Heaven Is A Place On Earth (Belinda Carlisle) – Livin’ On A Prayer (Bon Jovi), et reprise de Signos, classique d'un groupe de rock local, Soda Stereo. Publié en 2015, Luna Park Ride est doublé d'un second disque de quatorze titres extraits de différents festivals où s'est produit la diva entre 2010 et 2014. Ainsi, on la découvre accompagnée d'un orchestre philarmonique et d'un chœur en République Tchèque, partageant la scène avec Van Canto en Allemagne, donner une version mémorable de The Siren en Russie, ainsi qu'interpréter, à nouveau en Allemagne, son Victim Of Ritual sur lequel elle roule comme jamais ses "r". Un vrai délice, le tout étant à classer juste à côté de son déjà mémorable Act I.

Musiciens 

Tarja Turunen : chant
    
Julian Barrett : guitares
Christian Kretschmar : claviers, chant
Doug Wimbish : basse
Mike Terrana : batterie
Max Lilja : violoncelle

Titres

1.01. Dark Star
1.02. My Little Phoenix
1.03. The Crying Moon
1.04. I Walk Alone
1.05. Falling Awake
1.06. Signos 
1.07. Little Lies
1.08. Underneath
1.09. Stargazers
1.10. Ciaran's Well
1.11. In For A Kill
1.12. Where Were You Last Night - Heaven Is A Place On Earth - Livin' On A Prayer
1.13. Die Alive
1.14. Until My Last Breath
1.15. Wishmaster

2.01. In For A Kill
2.02. I Walk Alone 
2.03. Archive Of Lost Dreams 
2.04. Crimson Deep 
2.05. I Feel Immortal
2.06. The Siren 
2.07. Until My Last Breath 
2.08. 500 Letters
2.09. Damned & Divine
2.10. Neverlight
2.11. Anteroom Of Death 
2.12. Never Enough
2.13. Die Alive 
2.14. Victim Of Ritual 

Vidéos

Until My Last Breathe : lien vidéo ici

Underneath : lien vidéo ici

dimanche 15 novembre 2020

Gandalf's Fist - A Forest Of Fey (2014)

Gandalf's Fist A Forest Of Fey
Gandalf's Fist - A Forest Of Fey (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé en 2005, à Maryport, Gandalf's Fist c'est l'histoire de deux potes partageant les mêmes passions pour la musique, les beuveries et Tolkien. Dean Marsh et Luke Severn se sont rencontrés à l'Université. Très vite, ils sont devenus amis. Ils ont repris l'idée du nom du groupe à un ami qui l'avait inventé pour impressionner une fille. Sorti en 2014, A Forest Of Fey est leur cinquième album en quatre ans. Inspiré des Aventures d'Alice au Pays des Merveilles, le disque raconte les péripéties d'une jeune fille piégée dans une forêt magique où vivent d'étranges créatures. Devenu quatuor suite à l'arrivée du bassiste Chris Ewen et du batteur d'origine allemande Stefan Hepe, Gandalf's Fist propose un néo-prog teinté de folk et de métal évoquant à la fois le Jethro Tull des années 70 (Forest Rose) que le Maiden des années 80 (The Circus In The Clearing et ses guitares) ou le Ayreon plus contemporain. Les parties féminines de ce conte fantastique original sont assurées par une certaine Melissa Hollick, spécialisée dans les chansons populaires vintage des années 40 à 70. Autres apparitions remarquées, celles de quelques pointures comme David Oberlé de Gryphon, Troy Donockley (Iona, Nightwish), John Mitchell (Arena, Lonely Robot), Clive Nolan (Arena, Pendragon) et Matt Stevens qui jouera auprès de Judy Dyble (Earth Is Sleeping). Cet album est un véritable régal, tout a été soigné jusqu'à l'extrême, y compris le magnifique artwork signé Thomas Hubb ouvrant les portes à ce passage vers un ailleurs si enchanteur et effroyable.

Musiciens

Luke Severn : chant
Dean Marsh : chant, guitares, mandoline, claviers, basse
Chris Ewen : basse
Stefan Hepe : batterie

Melissa Hollick : chant
Dave Oberlé : chant, bodhrán
John Mitchell : chant
Dying Seed : chœurs
Jennifer Pederson : chœurs
Alicia Arthur : voix
Matt Stevens : guitare
Troy Donockley : bouzouki, flûtes
Clive Nolan : claviers

Titres

01. Childhood Ghosts 
02. Gardens Of The Lost 
03. A Forest Of Fey (including Wisdom Of The Reptile And The Lament For A Silent Verse) 
04. The Figure Speaks 
05. The World We Created
06. The Circus In The Clearing (including The Fanfare For the King's Tournament) 
07. Blood For A Royal Pardon 
08. Drifter On The Edge Of Time 
09. Forest Rose (Coming Home)
10. Return From The Tournament 
11. Stories Old And Stories Told (Of Children Brave And Children Bold) 
12. A Poison Tree 

Vidéos

Garden Of The Lost : lien vidéo ici

The Circus In The Clearing : lien vidéo ici

vendredi 13 novembre 2020

Spriguns Of Tolgus - Jack With A Feather (1975)

Spriguns Jack With A Feather
Spriguns Of Tolgus - Jack With A Feather (1975)

Pourquoi écouter ce disque ?

Curiosité délicieusement anachronique, Jack With A Feather paraît la même année que le Wish You Were Here de Pink Floyd, A Night At The Opera de Queen ou bien encore Horses de Patti Smith. Fondé en 1972 à Cambridge par la chanteuse Mandy Morton et son époux Mike, le duo acquiert une certaine notoriété locale, jouant dans le club folk qu'il a ouvert l'année suivante. Son nom aux résonnances très "Terre du Milieu" fait à la fois référence à Spriguns, lutin malin des Cornouailles et à Tolgus, nom donné à une mine d'étain de cette même région du sud-ouest de la Grande-Bretagne. L'arrivée du guitariste Chris Russon ainsi que du multi-instrumentiste et chanteur Rick Thomas transforme Spriguns Of Tolgus en un véritable groupe. Entièrement autoproduit, Jack With A Feather, leur premier album, comporte dix airs traditionnels britanniques, plus Seamus The Showman, une joyeuse composition signée Tim Hart (Steeleye Span) qu'il avait interprété avec June Tabor. Ce dernier occupera une place déterminante dans l'histoire du groupe puisqu'il produira leur album suivant Revel Weird And Wild. Pour l'heure, les quatre musiciens jouent une musique folk sophistiquée, rarement électrifiée par la guitare de Russon (Flodden Field). Si leur reprise de Twa Magicians, histoire d'une jeune fille se transformant afin d'échapper à son ravisseur, évoque leurs aînés Steeleye Span avec lesquels ils ont souvent été comparés (cette chanson figure sur leur album Now We Are Six), le subtil Let No Man Steal Your Thyme fait écho au premier Pentangle, tandis que Derby Ram avait été interprété sur le Frost And Fire des Watersons dès 1965, et que Curragh Of Kildare n'est pas sans rappeler l'Irlande de Clannad. Paru cinq ans plus tôt, ce disque aurait eu, à ne pas en douter, un plus grand retentissement et aurait classer Spriguns Of Tolgus sur la même ligne que Steeleye Span, Fairport Convention, Trees ou Fotheringay. 

Musiciens

Mandy Morton : chant, guitare, dulcimer, bongos
Rick Thomas : chant, guitare acoustique, mandoline, dulcimer
Chris Russon : guitares, mandoline
Mike Morton : basse

Titres

01. Lambton Worm
02. Let No Man Steal Your Thyme 
03. Derby Ram 
04. Jigs - Rakes Of Malo/St. Patricks Day/Ten Penny Bit
05. Flodden Field 
06. Troopers Nag 
07. Curragh Of Kildare 
08. Keys Of Canterbury
09. Twa Magicians 
10. Seamus The Showman 
11. Barren Banks Of Aden

Vidéos

Let No Man Steal Your Thyme : lien vidéo ici

jeudi 12 novembre 2020

Collection D'Arnell-Andréa - La Nuit Des Fées: Live (2008)

Collection D'Arnell-Andréa La Nuit Des Fées
Collection D'Arnell-Andréa - La Nuit Des Fées: Live
(2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Moment solennel ce samedi 29 septembre 2007, comme suspendu dans le temps. Collection D'Arnell-Andréa livre devant un public privilégié une prestation acoustique dans la petite chapelle Saint-Jacques datant du XIIe siècle, à Clisson. Dans cette ville, se déroule, cette année-là, la toute première édition du festival de La Nuit des Fées organisé par le label nantais Prikosnovénie. Plusieurs artistes de leur prestigieux catalogue sont venus durant ce dernier week-end de septembre comme Ashram, Corde Oblique, Médiavolo ou encore Pinknruby. Abandonnant toute velléité électrique, les Orléanais se présentent sous la forme d'un sextet, leur guitariste Vincent Magnien étant absent. Chloé St Liphard mêle sa voix irréelle à celle de Franz Torres-Quevedo qui, pour l'occasion, a mis de côté sa basse. Carine Grieg et Jean-Christophe d'Arnell jouent tous deux du piano, tandis que Thibault d'Aboville et Xavier Gaschignard sont respectivement à l'alto et au violoncelle. Sur les treize titres interprétés, neuf sont issus de leur album Tristesse Des Mânes qui avait marqué leur retour sur leur tout nouveau label Prikosnovénie après six ans d'absence discographique. Ce disque avait surpris en son temps par sa musique de chambre inspirée et profondément mélancolique, longue rêverie d'une journée d'automne. From Our Dark Side de The Bower Of Despair, L'Aulne Et La Mort de Villers-aux-Vents, Aux Mortes Saisons d'Un Automne à Loroy et The Long Shadow du dernier en date Exposition: Eaux-Fortes Et Méandres complètent la setlist déjà bien fournie de cette formation trop rare sur scène qui, par le passé, a ouvert en premières parties d'And Also The Trees et de The Legendary Pink Dots.

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Franz Torres-Quevedo : chant
Carine Grieg : piano
Jean-Christophe d'Arnell : piano
Thibault d'Aboville : alto
Xavier Gaschignard : violoncelle

Titres

01. Le Parc Enneigé
02. Au Sacre Des Nuits
03. Là, Ici Ou Ailleurs
04. From Our Dark Side
05. Les Temples Élevés
06. L'Ombre Tilleul
07. L'Aulne Et La Mort
08. La Tristesse Des Mânes
09. Crossing Heaven Like Our Eternity
10. Aux Mortes Saisons
11. Kergal
12. The Long Shadow
13. Un Parc, Une Tonnelle

Vidéos

Aux Mortes Saisons : lien vidéo ici

Au Sacre Des Nuits : lien vidéo ici

mercredi 11 novembre 2020

Karen Dalton - In My Own Time (1971)

Karen Dalton In My Own Time
Karen Dalton - In My Own Time (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Comme pour Billie Holiday à laquelle elle détestait être comparée, la voix de Karen Dalton nécessite un temps d'adaptation. Une fois les barrières brisées, on entre dans un univers sonore incomparable. Karen n'écrivait pas, elle était une interprète sans équivalent, capable d'apporter une profondeur insoupçonnée aux chansons, déplaçant les accents, inversant le rythme, tout cela de manière instinctive. Véritable ovni folk, bien éloigné des reines de l'époque qu'étaient Joan Baez, Judy Collins ou même Joni Mitchell, Karen s'intéressait davantage à ses illustres aînées Ella Fitzgerald, Nina Simone et Billie Holiday. D'où son folk original, aux frontières du jazz, de la soul mais aussi de la country et du rock. Encore meilleur que It's So Hard To Tell Who's Going To Love You The Best (1969), In My Own Time publié en 1971 demeura son second et dernier album. Produit par son ami et bassiste Harvey Brooks, ce disque bénéficie de meilleurs arrangements, de la présence d'instruments à vent et à cordes, d'un piano et d'un orgue. Contrairement à son prédécesseur où les chansons avaient été enregistrées en une seule prise, Karen a, cette fois-ci, pris son temps (ce qui a donné son titre à l'album). Elle est ainsi sortie de sa zone de confort, se mettant en danger et franchissant les obstacles comme nulle autre. Ses versions de When A Man Loves A Woman, Katie Cruel ou In A Station sont sidérantes. Dès le morceau d'ouverture Something In Your Mind mené par la basse rageuse de Brooks, sa voix cuivrée capte toute l'attention pour ne plus la lâcher jusqu'au titre final, le mélancolique Are You Leaving For The Country. Artiste maudite, Karen tombera dans l'oubli, rongée par les drogues et l'alcool, avant de s'éteindre dans l'indifférence générale en 1993 emportée par le sida. Son influence sera pourtant considérable, elle compte parmi ses admirateurs indéfectibles Bob Dylan Lenny Kaye du Patti Smith Group et Nick Cave. 

Musiciens 

Karen Dalton : chant, guitare, banjo

Amos Garrett : guitare
John Hall : guitare
Daniel Hanken : guitare
Bill Keith : pedal steel guitar
Richard Bell : piano
John Simon : piano
Ken Pearson : orgue
Harvey Brooks : basse
Denny Seiwell : batterie
Greg Thomas : batterie
Dennis Whitted : batterie
Bobby Notkoff : violon
Hart McNee : saxophone
Marcus Doubleday : trompette
Robert Fritz : clarinette

Titres

01. Something On Your Mind
02. When A Man Loves A Woman
03. In My Own Dream
04. Katie Cruel
05. How Sweet It Is (To Be Loved by You)
06. In A Station
07. Take Me
08. Same Old Man
09. One Night Of Love
10. Are You Leaving For The Country

Vidéos

When A Man Loves A Woman : lien vidéo ici

In A Station : lien vidéo ici

Something On Your Mind : lien vidéo ici

lundi 9 novembre 2020

Magenta - The Lost Reel (2020)

Magenta The Lost Reel
Magenta - The Lost Reel (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Acclamé par la critique, Masters Of Illusion, le dernier Magenta, est en passe de devenir un classique du groupe gallois. Écoutez-le, vous serez comblé. Sorti en édition limitée, The Lost Reel en est un complément indispensable. Il propose des mix alternatifs de cinq des six titres de Masters Of Illusion. On a ainsi droit à une version instrumentale de la chanson titre, tandis que les autres morceaux mettent tous en avant la voix si attrayante de Christina Booth, avec une mention particulière pour un Reach For The Moon au piano/saxophone doublé d'un final grandiose, et A Gift From God de toute beauté sur lequel brille Karla Power au hautbois. Les quatre autres morceaux, tous remixés, sont issus de différentes périodes. Pour les plus récents, Legend et Not In Our Name datent de We Are Legend (2017). Si le premier propose une version nettement raccourcie de l'original, on passe de onze à six minutes, le second est un inédit jamais gravé sur disque jusqu'alors, et vue sa qualité, on se demande pourquoi. Turn The Tide sublimé ici, notamment par le solo stellaire de Chris Fry, renvoie aux années Chameleon (2011) tandis que Man The Machine nous transporte encore dix ans en arrière, aux origines de Magenta, à l'époque de Revolutions (2001). Merci à Rob Reed et sa bande d'apporter un peu de lumière dans ces moments troubles que nous vivons tous.

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, mandoline, guitare, chœurs
Chris Fry : guitares
Dan Nelson : basse
Jiffy Griffiths : batterie

John Mitchell : chant
Peter Jones : saxophone 
Troy Donockley : uilleann pipes 
Karla Powell : hautbois
Andy Edwards : batterie
Tim Robinson : batterie
Kieran Bailey : batterie

Titres

01. Legend (2020 remix) 
02. Reach For The Moon (Shadow mix) 
03. Not In Our Name (2020 remix)
04. The Rose (Victor's mix) 
05. Bela (Band mix)
06. Masters Of Illusion (Instrumental mix) 
07. A Gift From God (Horn mix)
08. Man The Machine (2020 remix) 
09. Turn The Tide (2020 remix)

Vidéos

Not In Our Name (demo) : lien vidéo ici

Gift From God (version originale) : lien vidéo ici