dimanche 12 août 2018

Anneke van Giersbergen - Drive (2013)

Anneke van Giersbergen Drive
Anneke van Giersbergen - Drive (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Drive est le deuxième album d'Anneke van Giersbergen à sortir sous son nom seul, et il fait suite à Everything Is Changing d'un an à peine son aîné. Contrairement à ce dernier, la chanteuse a opté pour le retour à un son brut, direct, voire live. C'est pourquoi on retrouve les musiciens qui l'avaient accompagné sur scène lors de sa dernière tournée, à commencer par le guitariste Arno Krabman qui cosigne sept des dix titres. Chacun oscille entre trois et quatre minutes. Les mélodies sont soignées, pas de digression, ça joue rock et ça reste dans la tête. Bien entendu, l'atout principal de cet opus demeure la voix puissante de la chanteuse néerlandaise, éblouissante comme à son habitude sur Treat Me Like A Lady, Drive, Shooting For The Stars ou encore The Best Is Yet To Come au crescendo saisissant. Mais les deux titres majeurs restent les pistes cinq et huit. My Mother Said, seule ballade de Drive, est une chanson très personnelle dédiée à sa mère. Elle fait référence à une conversation mère-fille qui s'est tenue durant la jeunesse de la chanteuse. Aujourd'hui, maman à son tour, elle en saisit toute le sens. Quant au dynamique Mental Jungle, il s'agit d'un duo avec le chanteur turc Hayko Cepkin aux saveurs toutes orientales. Un vrai délice.

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant

Arno Krabman : guitares, claviers
Ferry Duijsens : guitares, claviers
Gijs Coolen : guitares
Joost van Haaren : basse
Rob Snijders : batterie
Hayko Cepkin : chant
Annelies Kuijsters : chœurs
Niels Geusebroek : chœurs
Susanne Clermonts : chœurs
René Merkelbach : piano
Silvana Jirka : violon

Titres

01. We Live On
02. Treat Me Like a Lady
03. She
04. Drive
05. My Mother Said
06. Forgive Me
07. You Will Never Change
08. Mental Jungle
09. Shooting for the Stars
10. The Best Is Yet to Come

samedi 11 août 2018

Strawbs - The Ferryman's Curse (2017)

Strawbs The Ferryman's Curse
Strawbs - The Ferryman's Curse (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquante ans après leur premier opus, les Strawbs sont de retour avec The Ferryman's Curse, leur vingt-cinquième album. Autant le dire de suite, ce disque renoue avec l'ambition progressive des années 70, la chanson titre se présente même comme la suite de l'épique The Vision Of The Lady Of The Lake, conte fantastique où il est question de revenants, de l'album Dragonfly (1970). Ce groupe méconnu et mésestimé a pourtant accueilli en son sein quelques sommités de la scène prog ou folk : Sandy Denny (Fairport Convention), Sonja Kristina (Curved Air), John Hawken (Renaissance), Rick Wakeman (Yes), ou encore Don Airey (Deep Purple). Aujourd'hui, The Strawbs c'est trois voix, celles de David Cousin (seul membre fondateur restant), Dave Lambert et Chas Cronk, arrivés respectivement en 1972 et 1973, plus Tony Fernandez présent depuis 1977, ainsi que le petit dernier Dave Bainbridge qui a rejoint l'équipe fin 2015 seulement. L'ancien leader de Iona, n'a pas été convié pour faire de la simple figuration. Outre son apport aux claviers et guitares, il a coécrit pas moins de cinq des dix titres du disque dont l'instrumental symphonique In The Begining, pièce magistrale en ouverture servant d'introduction à un The Nails From The Hands Of Christ floydesque, au texte s'interrogeant sur les relations des jeunes avec la religion. Empreint d'un certain mysticisme, The Ferryman's Curse se laisse dévorer du début à la fin, sans temps mort. Vivement recommandé !

Musiciens

David Cousins : chant, guitares, dulcimer, autoharp
Dave Lambert : chant, guitares
Dave Bainbridge : claviers, guitares, bouzouki
Chas Cronk : chant, basse
Tony Fernandez : batterie, percussions

Titres

01. In The Beginning
02. The Nails From The Hands Of Christ
03. The Song Of Infinite Sadness
04. The Familiarity Of Old Lovers
05. When The Spirit Moves
06. The Ten Commandments
07. The Reckoning
08. The Ferryman's Curse
09. Bats And Swallows
10. We Have The Power

vendredi 10 août 2018

Sandy Denny & The Strawbs - All Our Own Work (2010)

Sandy Denny & The Strawbs All Our Own Work
Sandy Denny & The Strawbs - All Our Own Work (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

All Our Own Work est un document historique réunissant Sandy Denny, la reine du folk britannique, et The Strawbs, une des figures du rock progressif naissant des années 70. Pourtant, lors de l'enregistrement de ce disque en juillet 1967, aucune des deux parties n'est encore célèbre. Fondé en 1964 par Dave Cousins, The Strawbs joue d'abord du bluegrass avant de s'orienter vers une musique plus folk. Lorsqu'il découvre Sandy en 1966, seule sur scène avec sa guitare, Andy lui propose de devenir la chanteuse de sa formation. Ensemble, ils enregistrent au Danemark ce All Our Own Work qui, dans un premier temps, ne sera pas publié faute de maison de disque. Il faudra attendre 1973 et les premiers succès de The Strawbs pour que le disque soit enfin disponible sur le marché. En 2010, il bénéficie d'une rééditon et remasterisation avec douze inédits et démos. Son principal attrait tient au fait qu'il contient les premières compositions de Cousins, mélodiste talentueux, et surtout le futur classique signé Sandy, Who Knows Where The Time Goes. Quelle émotion de découvrir les premières ébauches de cette chanson devenue un classique ! En bonus, une version avec cordes est même présentée. Suite à l'impossibilité de publier cet album, Sandy s'en ira rejoindre Fairport Convention auquel elle offrira la version définitive de Who Knows... sur le désormais incontournable Unhalfbricking (1969). Comme quoi, l'histoire ne tient qu'à un fil...

Musiciens

Sandy Denny : chant, guitare
Dave Cousins : chant, guitare, banjo
Tony Hooper : chant, guitare
Ron Chesterman : basse

Ken Gudmand : batterie
Cy Nicklin : sitar

Titres

01. On My Way
02. Who Knows Where the Time Goes
03. Tell Me What You See in Me
04. Always on My Mind
05. Stay Awhile with Me
06. Wild Strawberries
07. All I Need Is You
08. How Everyone But Sam Was a Hypocrite
09. Sail Away to the Sea
10. Sweetling
11. Nothing Else Will Do
12. And You Need Me

13. Two Weeks Last Summer
14. Nothing Else Will Do
15. Tell Me What You See in Me
16. Who Knows Where the Time Goes (original complete recording with string section)
17. Stay Awhile with Me (original complete recording with string section)
18. And You Need Me
19. I've Been My Own Worst Friend
20. Poor Jimmy Wilson
21. Strawberry Picking
22. Pieces of 79 and 15
23. The Falling Leaves
24. Indian Summer

vendredi 3 août 2018

Steeleye Span - In Concert (1994)

Steeleye Span In Concert
Steeleye Span - In Concert (1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quelle drôle d'idée a eu Park Records, la maison de disque de Steeleye Span, pour ce disque. In Concert ne réunit pas un, mais deux concerts des pionniers du folk britannique. L'un date de 1986 tandis que le second a été enregistré en 1994, soit huit années d'écart. Il aurait été bien préférable de publier deux albums distincts contenant l'intégralité de chaque concert. D'autant plus que nous avons là deux line-up différents. En 1986, Steeleye Span c'est Maddy Prior, Bob Johnson, Peter Knight, Nigel Pegrum et Rick Kemp. Ce dernier se retirera provisoirement pour raisons de santé cette même année (avant de revenir en 2000). Puis ce sera au tour de Nigel Pegrum de céder sa place à Liam Genockey en 1989. En 1994, nous retrouvons donc Maddy, Bob, Peter, Liam ainsi que Tim Harries, également membre de Iona, au poste de bassiste. Et la musique me direz-vous ? Que du bon ! Si le deuxième concert fait la part belle au dernier album en date alors Tempted and Tried (1989) avec des titres comme The Fox, Two Butchers, Jack Hall ou encore Shaking On The Sheets, les classiques du groupe n'en sont pas pour autant oubliés : Blacksmith avec sa guitare faisant écho à celle de Mark Knopfler de Dire Straits, All Around My Heart, et l'intemporel Gaudete. Bref, quelle que soit la décennie, quels que soient ses musiciens, Steeleye Span demeure et demeurera à tout jamais un groupe de scène majestueux, unique en son genre. 

Musiciens

Maddy Prior : chant
Bob Johnson : guitare, chant
Peter Knight : violon, chant
Rick Kemp : basse, chant
Tim Harries : basse, chant
Nigel Pegrum : batterie
Liam Genockey : batterie

Titres
01. Blacksmith
02. The Weaver
03. Spotted Cow
04. One Misty Moisty Morning
05.King Henry
06. The Fox
07. Two Butchers
08. Jack Hall
09. Canon
10. Shaking Of The Sheets
11. All Around My Hat
12. Tunes
13. Gaudete

dimanche 29 juillet 2018

Maiden UniteD - Across The Seventh Sea (2012)

Maiden United Across The Seventh Sea
Maiden UniteD - Across The Seventh Sea (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient que la formation acoustique Maiden UniteD avait surpris son monde en 2010 avec Mind The Acoustic Pieces qui reprenait en intégralité l'album culte Piece Of Mind des maîtres du metal britannique Iron Maiden. Deux ans après, Ruud Jolie, son fondateur, est de retour avec ses musiciens pour le tout aussi passionnant Across The Seventh Sea. Cette fois-ci, ceux sont les autres albums de la riche décennie des années 80 qui sont à l'honneur : Iron Maiden (1980), The Number Of The Beast (1982), Powerslave (1984), Somewhere In Time (1986), et Seventh Son Of A Seventh Son (1988). Seul manque à l'appel Killers (1981), mais peu importe, la magie opère. Chaque chanson est revisitée intégralement afin de lui donner une toute nouvelle dimension. Le travail est aussi soigné que l'artwork signé de la société Blacklake. Guitare acoustique, piano, basse, batterie et violoncelle de Perttu Kivilaakso d'Apocalyptica accompagnent le chant suggestif d'un Damian Wilson divin. Si ce dernier est connu pour ses collaborations avec Landmarq, Rick Wakeman, Ayreon, Star One, Threshold ou Headspace, rappelons qu'il a été pressenti pour succéder à Bruce Dickinson dans les années 90. Malheureusement l'association avec la Vierge de Fer n'aura pas lieu, Maiden UniteD laisse toutefois entrevoir de ce que cela aurait pu donner. Que du bon ! 

Musiciens

Damian Wilson : chant
Ruud Jolie : guitare acoustique, mandoline, chant
Joey Bruers : basse
Marco Kuypers : piano
Mike Coolen : batterie

Perttu Kivilaakso : violoncelle

Titres

01. (Seven Deadly Sins I) / Only The Good Die Young
02. 2 Minutes to Midnight
03. Prowler
04. Flash of the Blade
05. Children of the Damned
06. Infinite Dreams
07. 22 Acacia Avenue
08. The Evil That Men Do
09. Wasted Years / (Seven Deadly Sins II)

samedi 28 juillet 2018

Echoes - Barefoot To The Moon: An Acoustic Tribute To Pink Floyd (2015)

Echoes Barefoot To The Moon Pink Floyd
Echoes - Barefoot To The Moon:
An Acoustic Tribute To Pink Floyd (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Je ne suis pas un très grand fan des tribute bands, mais Echoes fait exception à la règle. Cette formation allemande s'est spécialisée dans la reprise de titres de Pink Floyd en version acoustique. Autant le dire de suite, le résultat est bluffant. Barefoot To The Moon, leur premier enregistrement, restitue à la perfection l'atmosphère intimiste si particulière de leurs concerts. Plutôt que de jouer dans des grandes salles, Echoes privilégie les théâtres ou les églises, aux jeux de lumières démesurées se substituent des chandelles, à la place des claviers, on peut entendre un quatuor à cordes. Dix musiciens se partagent la scène, dont trois chanteurs masculins (Oliver Hartmann, Martin Hofmann, Paul Kunkel) et une chanteuse, Carolin Riehemann, éblouissante sur le mythique The Great Gig In The Sky. Les titres interprétés sont extraits des trois classiques que sont The Dark Side On The Moon, Wish You Where Here et The Wall, plus High Hopes de The Division Bell. Il faut saluer ici le travail minutieux d'adaptation visant à restituer l'essence même de chaque morceau. Ainsi, des titres mille fois écoutés comme Money, Another Brick In The Wall Part II, voire Welcome To The Machine ou le grandiose Comfortably Numb, prennent une toute nouvelle dimension en diffusant une saveur totalement inédite. Privilégiant l'authenticité, Echoes s'est refusé à utiliser des bandes pré-enregistrées. A la place, il a choisi de reproduire en direct les bruitages comme sur le Wish You Were Here débordant d'émotion. Ce disque, disponible sous forme de CD et de DVD, demeure un incontournable pour tout amateur de ce groupe d'exception qu'est Pink Floyd.

Musiciens

Oliver Hartmann : chant, guitare acoustique
Martin Hofmann : chant, basse, guitare
Paul Kunkel : chant, piano
Steffen Maier : batterie, percussions
Michael Unger : intruments à vent, chant
Carolin Riehemann : chant
Irena Morisáková : violoncelle
Terezie Fadrná : violoncelle
Milena Kolářová : violon
Alice Vasilová

Titres

01. Shine On You Crazy Diamond [Part I-V]
02. High Hopes
03. Welcome To The Machine
04. Wish You Were Here
05. The Great Gig In The Sky
06. The Happiest Days Of Our Lifes
07. Another Brick In The Wall [Part II]
08. Hey You
09. Nobody Home
10. Comfortably Numb
11. Money
12. Run Like Hell  

jeudi 26 juillet 2018

Festival Prog en Beauce édition VI

Festival Prog en Beauce édition VI
Attention, événement exceptionnel !

Le samedi 27 octobre 2018, se tiendra le Festival de musiques rock Prog en Beauce. Deux groupes que nous chérissons particulièrement sur ce blog seront de la partie : Magenta et Mostly Autumn !!!

Venons nombreux les soutenir et découvrir par la même occasion les Français Monnaie de Singe et les Québécois The D-Project.

Pout tout renseignement, un seul lien : www.progenbeauce.com 

dimanche 15 juillet 2018

Gavin Bryars - Hövdingar Hittast (Heroes Meet): Music From The Faroe Islands (2014)

Gavin Bryars Hövdingar Hittast Heroes Meet
Gavin Bryars - Hövdingar Hittast (Heroes Meet):
Music From The Faroe Islands (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Passionné par les îles Féroé depuis sa plus tendre enfance, le compositeur anglais Gavin Bryars livre trois œuvres inspirées de ces lieux magiques. La première, From Egil's Saga a été écrite en 2004 pour le chanteur féroïen à la voix de basse Rúni Brattaberg, rencontré deux années auparavant à Mayence, lors des répétitions de l'opéra G de Bryars. Elle s'inspire d'un texte écrit en ancien islandais remontant au XIIe siècle et relatant la vie d'Egil deux siècles plus tôt, entre Islande et Yorkshire. Les voix ont été enregistrées en milieu naturel, dans des grottes maritimes ainsi que dans une des plus anciennes églises en bois des Féroé. The Compagny Of The Blind (Il Hitt Blinda Liðið) est un court interlude pour chorale entre les deux œuvres majeures. Le texte est signé du poète Christian Matras décédé en 1988. La troisième et dernière pièce a été composée en l'honneur du héros féroïen Tróndur Í Gøtu. Avec Sigmundur Brestisson, il est la figure centrale de la saga Færeyinga qui raconte l'histoire ancienne des îles Féroé et l'arrivée du christianisme dans ces îles. Tróndur s'opposa farouchement à cette nouvelle religion. Brattaberg occupe à nouveau le rôle central tandis qu'Eivør Pálsdóttir chante les prières de St Brendan en anglais. Enfant prodiges de ces îles, la chanteuse à la voix de soprano possède un talent illimité lui permettant de chanter aussi bien de la pop que de l'opéra. Après sa prestation éblouissante, Bryars lui confiera le rôle principal de son opéra suivant, Marylin Forever

Musiciens

Rúni Brattaberg : chant
Eivør Pálsdóttir : chant
Ólavur Jakobsen : guitare
Agnar Lamhauge : contrebasse

Eystanljóð : chœur
Aldubáran : orchestre

Titres

From Egil's Saga
01. Prologue
02. Vestr Fork Of Ver (By Sun And Moon...) (To Erik In York)
03. Mjok Erum Tregt (My Mouth Strains...) (Lament For My Son)
04. Attak Got... ("The Spear-God Shared...)
05. Mjok Erum Tregt ("The End Is All...)
06. Hann Aldrteig... (A Fertile Field...") (In Praise Of Arinbjorn)
07. Vals Hefk Vófur Helsis... (My Bald Pate Bobs And Blunders) (From Late Poems)
08. Nu Erum Torvelt (The End Is All)

09. Hitt Blinda Liðið (The Company Of The Blind)

Tróndur Í Gøtu
10. The Journey Prayer (St Brendan)
11. The Island Of Birds (St Brendan)
12. I Føroyum Búðu Menskir Fyrr (In Bygone Times, The Faroes)
13. Tróndur’s Creed I
14. Shall I Abandon (St Brendan Prayer)
15. Hevjið Í Homrum (Raise The Vociferous Chant)
16. Streyk Tróndur Saer Um Ennið... (Trondur Strokes His Forehead)
17. Tróndur's Creed II
18. Tróndur Doyði (Trondur Died)  

samedi 14 juillet 2018

Pink Floyd - The Dark Side Of The Moon (1973)

Pink Floyd The Dark Side Of The Moon Clare Torry
Pink Floyd - The Dark Side Of The Moon (1973)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pas question de refaire ici une énième chronique sur ce monument qui a propulsé ses concepteurs au panthéon des Immortels du rock aux côtés d'Elvis Presley, des Beatles ou des Rolling Stones. Ce blog ayant pour ambition de mettre en valeur les voix féminines, voici un petit focus sur Clare Torry, grande prêtresse de The Great Gig In The Sky, dernier titre de ce qui était alors la face A du disque. 

A l'époque de l'enregistrement de The Dark Side Of The Moon, Clare était une musicienne de session habituée des studios Abbey Road. A la recherche d'une voix, Alan Parsons, ingénieur du son, pensa à elle pour finaliser ce morceau qui deviendra culte. Contactée un samedi soir, elle enregistrera sa performance le lendemain, entre 19 heures et 22 heures. A son arrivée en studio, aucune parole ne lui est donnée, elle a pour seule consigne de penser à la mort, à l'horreur et au chaos. Accompagnée au piano par Rick Wright, Clare se lance dans une improvisation qui va sidérer les membres du groupe. Juste deux prises ont été nécessaires pour atteindre ce sommet d'émotion pure.  

Par la suite, Clare poursuivra son travail de studio en collaborant avec des artistes aussi divers que Serge Gainsbourg (Rock Around The Bunker, 1975), Sandy Denny (Rendezvous, 1977), Alan Parsons Project (Eve, 1979), Gary Brooker de Procol Harum (No More Fear Of Flying, 1979), Culture Club (Waking Up With The House On Fire, 1984), Meat Loaf (Bad Attitude, 1984), Tangerine Dream (Le Parc, 1985), Marc Almond (Enchanted, 1990). En 1987, elle participera même au deuxième album solo de Roger Waters, Radio K.A.O.S. sur les titres Home et Four Minutes. Elle retrouvera ensuite le Pink Floyd de David Gilmour lors de l'incroyable concert donné à Knebworth le 30 juin 1990, réunissant Eric Clapton, Genesis, Dire Straits, Paul McCartney, Elton John, Robert Plant, Status Quo et bien d'autres encore.  

Jamais créditée comme co-auteur, et payée seulement £30 pour son travail en studio, sans avoir perçue la moindre royalties ultérieurement, Clare mène devant les tribunaux la maison de disque EMI et Pink Floyd en 2004. L'année suivante, un accord à l'amiable est trouvé. Depuis cette date, toutes les rééditions de The Dark Side Of The Moon sont tenues d'indiquer en auteurs-compositeurs Wright/Torry pour The Great Gig In The Sky. Une reconnaissance largement méritée !

Musiciens

David Gilmour : guitares, claviers, chant
Nick Mason : batterie, percussions, effets sonores
Roger Waters : basse, claviers, effets sonores, chant
Richard Wright : claviers, chant

Dick Parry : saxophone
Clare Torry : chant
Leslie Duncan : chœurs
Barry St. John : chœurs
Liza Strike : chœurs
Doris Troy : chœurs

Titres

01. Speak To Me
02. Breathe
03. On The Run
04. Time
05. The Great Gig In The Sky
06.  Money
07. Us And Them
08. Any Colour You Like
09. Brain Damage
10. Eclipse

vendredi 13 juillet 2018

Syrinx Call - Wind In The Woods (2015)

Syrinx Call Wind In The Woods
Syrinx Call - Wind In The Woods (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

En provenance d'Allemagne, Syrinx Call est une collaboration de studio entre Volker Kuinke et Jens Lueck. Volker, éminent spécialiste de la flûte à bec qu'il manie depuis l'âge de huit ans, joue au sein de formations classiques ou baroques, accompagne régulièrement des artistes de la scène électronique, et s'est fait connaître pour sa participation à des albums du groupe de rock progressif Eloy comme Ocean 2: The Answer (1998). Aux goûts musicaux tout aussi éclectiques, Jens est à la fois multi-instrumentiste, ingénieur du son, arrangeur et producteur. C'est lui qui se trouve aux manettes derrières la plupart des albums de Sylvan et ceux d'Isgaard, sa compagne. Cette dernière, partie prenante de l'aventure, partage les parties vocales féminines avec Doris Packbiers, l'épouse de Volker. Néanmoins, c'est bien la flûte qui demeure le fil rouge de l'album. Pour mémoire, dans la mythologie grecque, Syrinx était une nymphe courtisée par le dieu Pan. Cherchant à l'éviter et usant d'un stratagème ingénieux, elle se trouve à l'origine de la toute première flûte... Tout un symbole ! Au fil des douze titres, Syrinx Call propose une musique protéiforme, d'une très grande douceur, navigant entre le classique, le baroque, l'époque médiévale, le folk, la musique de film, et, surtout, le rock progressif. The Place Where We Will Meet est un hommage à peine voilé à Pink Floyd et au mythique Dark Side Of The Moon (1973). The Castle, mon titre favori, fait la part belle à Isgaard qui, par sa voix angélique, enchante ce morceau à la mélancolie palpable. A noter la parution toute récente d'un second volet, The Moon On A Stick (2018) dont nous parlerons prochainement.

Musiciens

Volker Kuinke : flûtes, chant
Jens Lueck : claviers, percussions, programmation, chant

Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant
Klaus Hoffmann-Hoock : voix
Eckhard Kuinke : guitare
Peter Jordan : guitare
Jan Peterson : guitare
Katja Flintsch : violon
Annika Stolze : violoncelle
Karin Jochums : violoncelle

Titres

01. When Worlds Unite
02. The Minstrel`s Song
03. Belle Ame
04. Magic Market
05. Des Kaisers Vermächtnis
06. The Castle
07. La Vie Oubliée
08. Libertine`s Dance
09. Requiem For A Dream
10. Syrinx Call
11. Both Sides Of The Mirror
12. The Place Where We Will Meet / Four Is A Crowd (hidden track)