vendredi 13 juillet 2018

Syrinx Call - Wind In The Woods (2015)

Syrinx Call Wind In The Woods
Syrinx Call - Wind In The Woods (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

En provenance d'Allemagne, Syrinx Call est une collaboration de studio entre Volker Kuinke et Jens Lueck. Volker, éminent spécialiste de la flûte à bec qu'il manie depuis l'âge de huit ans, joue au sein de formations classiques ou baroques, accompagne régulièrement des artistes de la scène électronique, et s'est fait connaître pour sa participation à des albums du groupe de rock progressif Eloy comme Ocean 2: The Answer (1998). Aux goûts musicaux tout aussi éclectiques, Jens est à la fois multi-instrumentiste, ingénieur du son, arrangeur et producteur. C'est lui qui se trouve aux manettes derrières la plupart des albums de Sylvan et ceux d'Isgaard, sa compagne. Cette dernière, partie prenante de l'aventure, partage les parties vocales féminines avec Doris Packbiers, l'épouse de Volker. Néanmoins, c'est bien la flûte qui demeure le fil rouge de l'album. Pour mémoire, dans la mythologie grecque, Syrinx était une nymphe courtisée par le dieu Pan. Cherchant à l'éviter et usant d'un stratagème ingénieux, elle se trouve à l'origine de la toute première flûte... Tout un symbole ! Au fil des douze titres, Syrinx Call propose une musique protéiforme, d'une très grande douceur, navigant entre le classique, le baroque, l'époque médiévale, le folk, la musique de film, et, surtout, le rock progressif. The Place Where We Will Meet est un hommage à peine voilé à Pink Floyd et au mythique Dark Side Of The Moon (1973). The Castle, mon titre favori, fait la part belle à Isgaard qui, par sa voix angélique, enchante ce morceau à la mélancolie palpable. A noter la parution toute récente d'un second volet, The Moon On A Stick (2018) dont nous parlerons prochainement.

Musiciens

Volker Kuinke : flûtes, chant
Jens Lueck : claviers, percussions, programmation, chant

Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant
Klaus Hoffmann-Hoock : voix
Eckhard Kuinke : guitare
Peter Jordan : guitare
Jan Peterson : guitare
Katja Flintsch : violon
Annika Stolze : violoncelle
Karin Jochums : violoncelle

Titres

01. When Worlds Unite
02. The Minstrel`s Song
03. Belle Ame
04. Magic Market
05. Des Kaisers Vermächtnis
06. The Castle
07. La Vie Oubliée
08. Libertine`s Dance
09. Requiem For A Dream
10. Syrinx Call
11. Both Sides Of The Mirror
12. The Place Where We Will Meet / Four Is A Crowd (hidden track)

jeudi 12 juillet 2018

Millenium - Interdead (2005)

Millenium Interdead 2008
Millenium - Interdead (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Interdead, la formation polonaise de rock néo-progressif Millenium présente le deuxième volet de sa trilogie consacrée aux frères Sunders. Après Daniel, le "héros" partagé entre le bien et le mal dans Vocanda, c'est Adrian qui se trouve au centre de  cette histoire. Passionné d'internet et des mondes virtuels qu'il pense dominer, il va progressivement sombrer dans la folie, refusant de revenir dans une réalité où il n'est rien. Afin de narrer au mieux cette dystopie, Ryszard Kramarski a réuni autour de lui ce qui deviendra la formation "classique" de Millenium : Łukasz Gall qui n'a jamais aussi bien chanté et incarne à la perfection son personnage, le guitariste Piotr Płonka, de retour après trois ans d'absence, fait preuve d'une témérité à faire pâlir Steve Rothery, Krzysztof Wyrwa impressionne avec son Chapman stick, à l'instar d'un Nick Beggs, et Tomasz Paśko, toujours aussi impérial derrière ses fûts. Kramarski, le maître des claviers, a composé des mélodies accrocheuses, faisant mouche dès la première écoute : Insomnia, Light, Demon ou bien le puissant Madman deviendront des classiques sur scène. A noter la présence d'Aretha Chmiel au saxophone alto et surtout de Sabina Godula de Loonypark aux chœurs. Dévoilant une partie de son talent vocal sur Lady, son aventure avec Millenium ne fait que commencer... A la croisée du Pink Floyd époque Waters et du Marillion de l'ère Fish, nos amis polonais frappent fort avec cet Interdead excitant d'un bout à l'autre. A privilégier la réédition de 2008 comprenant quatre titres remixés et parue avec un visuel bien plus attrayant que la pochette initiale (voir ci-dessous).

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie

Aretha Chmiel : saxophone
Sabina Godula : chant

Titres

01. Insomnia
02. Gambler
03. Veedeeo
04. Light
05. Destiny
06. Lady
07. Demon
08. Canto
09. Madman
10. Burning Part I
11. Burning Part II

Bonus 2008
12. Demon - radio mix
13. Insomnia - alternative mix
14. Burning - alternative mix
15. Demon Part I - separate version

Millenium Interdead
Millenium - Interdead (2005)

dimanche 8 juillet 2018

Riversea - The Tide (2018)

Riversea The Tide
Riversea - The Tide (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Six ans après l'éblouissant Out Of An Ancient World, Riversea est de retour avec le tout aussi splendide The Tide. Composé du duo Marc Atkinson (chant) - Brendan Eyre (claviers), auquel se sont ajoutés le bassiste Dave Clements (Mandalaband) et le batteur Alex Cromarty (ex-Mostly Autumn), Riversea nous livre une nouvelle fois sa vision du monde, entre désenchantement et mélancolie. Cette langoureuse musique atmosphérique, héritière du Pink Floyd et du Marillion de l'ère Hogarth, nous conduit, à l'instar de l'œuvre de Cioran, sur les cimes du désespoir. Si les claviers de Brendan contribuent à créer ce climat désabusé, la voix de Marc, mi-chantée, mi-parlée, pleure ce monde de solitude à la dérive. De faibles lueurs d'espoir jaillissent néanmoins des quelques jets de guitares typiquement gilmouriens. Six guitaristes se succèdent tout au long du disque : Lee Abraham (Galahad), Martin Ledger (Cloud Atlas, Heather Findlay Band), Peter Aves présent sur quatre titres, Paul Cusick, Robin Armstrong (Cosmograph), et Simon Godfrey (Tinyfish). Olivia Sparnenn Josh (sublime mais trop en retrait sur la chanson titre The Tide en ouverture), Janine Atkinson (sœur de Marc) ainsi que Louise Dawson sont les trois voix complémentaires apportant cette touche féminine indispensable à l'ensemble. Les illustrations de l'artiste ukrainien Ed Unitsky contribuent également à renforcer cette ambiance de désolation. Elles ne laissent aucun doute sur l'issue fatale vers laquelle nous nous dirigeons... A méditer. 

Musiciens

Marc Atkinson : chant
Brendan Eyre : claviers, guitares, percussions, programmation
David Clements : basse
Alex Cromarty : batterie

Peter Aves : guitares 
Lee Abraham : guitares
Paul Cusick : guitares
Robin Armstong : guitares
Martin Ledger : guitares
Simon Godfrey : guitares
Tony Patterson : flûte
Olivia Sparnenn Josh : chant
Janine Atkinson : chant   
Louise Dawson : chant

Titres

01. The Tide
02. Shine
03. Blasphemy
04. Your Last Day
05. Drowning In Vertigo
06. Strange Land
07. The Design
08. Fall Out Warning
09. Goodbye My Friend
10. To Those That Are Left Behind
11. Uprising
12. The Tide Reprise

samedi 30 juin 2018

Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Tarpoš (2006)

Bilja Krstic Tarpos
Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Tarpoš (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Très populaire en Serbie et dans l'ancienne Yougoslavie, la chanteuse Bilja Krstić s'est spécialisée dans le courant des années 90 vers la musique traditionnelle des Balkans. Accompagnée du Bistrik Orchestra dont la plupart des membres sont diplômés de la Faculté de Musique de Belgrade, elle explore ces anciennes chansons, véritable patrimoine de l'humanité, afin qu'elles ne sombrent pas dans l'oubli. Le folklore balkanique, bien qu'influencé par l'Orient et l'Occident au fil des siècles, trouve sa source première dans la Grèce antique. Tarpoš est leur troisième album en commun. Il est sorti en 2006 sur le marché serbe, puis l'année suivante sur le marché international, distribué par le label allemand Intuition Records. Il sera, à juste titre, récompensé d'une multitude de prix, tant en Serbie qu'à l'étranger. Serbie, Kossovo, Bosnie, Herzégovine, Macédoine, Grèce, Bulgarie et Roumanie sont autant de pays dans lesquels l'artiste a récolté ces douze petits joyaux. Ceux-ci expriment la joie, la tristesse, l'amour, le désespoir. Certains remontent même à l'occupation ottomane (Jana I TurčinNišnu Se Zvezda, Jano Sevdalino). Entre harmonies vocales splendides et arrangements somptueux, mêlant dans un parfait équilibre modernité et tradition, Tarpoš se présente comme une invitation au voyage où règne un seul mot d'ordre : "authenticité".

Musiciens

Bilja Krstić : chant
Dragomir Stanojević : claviers
Nenad Josifović : violon
Milinko Ivanivić : flûte, duduk
Ljuba Ninković : guitare, saz
Branko Isaković : basse
Maja Klisinski : percussions, chœurs
Ruza Rudić : chœurs
Nena Radonić : chœurs

Bata Božanić : basse
Dušan Ljubinković : basse, chant
Moma Stanojević : violon
Goce Dimovski : cornemuse, zurna
Ivica Mit : clarinette
Vladan Nedeljkov : guitare
Dejan Popin : cor
Rade Mijatović : accordéon
Goce Uzunski : batterie, percussions
Marjan Jovanovski : percussions
DD Synthesis : percussions

Titres

01. Jana I Turčin
02. Nišnu Se Zvezda
03. Dunje I Jabuke
04. Izgrejala Sjajna Mesečina
05. Kočija Se Ljulja
06. Marton Szep Ilona
07. Oblagale Se Devet Ovčara
08. Došao Sam Da Te Vidim
09. Purim, Purim
10. Jano Sevdalino
11. Sitna Knjiga Na Žalosti
12. Dunje I Jabuke

vendredi 29 juin 2018

Stone The Crows & Maggie Bell - Best Of (2018)

Stone The Crows Maggie Bell Best Of
Stone The Crows & Maggie Bell -
Best Of (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Janis Joplin ? Non, Maggie Bell ! D'origine écossaise, cette chanteuse qui a connu son heure de gloire dans la première moitié des années 70, dégage la même intensité, le même magnétisme que la Mama Cosmique. C'est d'abord au sein de son groupe Stone The Crows qu'elle s'est illustrée. De 1970 à 1973, quatre albums d'un blues rock exigeant lorgnant de l'autre côté de l'Atlantique seront publiés. Ont transités au sein de Stone The Crows Leslie Harvey, petit frère d'Alex Harvey du Sensational Alex Harvey Band, qui décédera électrocuté sur scène en 1972, le batteur Colin Allen, Jimmy McCulloch, futur Wings de Paul McCartney, ou encore Ronnie Leahy, collaborateur de Rick Wakeman dans les années 80. La chanteuse sortira sous son seul nom Queen Of The Night en 1974, puis Suicide Sal l'année suivante. If You Don't Know, quatrième piste de ce dernier, est marquée par la présence discrète, mais déterminante, du légendaire Jimmy Page de Led Zeppelin. Angel Air Record, label indépendant britannique, propose sur ce tout nouveau Best Of les meilleurs titres de ces six albums, avec un premier disque centré sur la période Stone The Crows, et un second axé sur les deux expériences solos de Maggie. En complément, ont été ajouté No Mean City, générique de la série télé TV Taggart, ainsi que la chanson Only Woman Bleed enregistrée live à Glasgow en 1993. Quelle chance de (re)découvrir ces merveilles comme A Fool On The Hill, cover des Beatles, le psychédélique Ode To John Law, et surtout ces moments d'émotions pures que sont Sunset Cowboy ainsi que The Touch Of Your Loving Hand

Titres

1.01. Good Time Girl
1.02. Big Jim Salter
1.03. Penicillin Blues
1.04. A Fool On The Hill
1.05. Sunset Cowboy
1.06. Don’t Think Twice
1.07. Blind man
1.08. Ode To John Law
1.09. The Touch Of Your Loving hand
1.10. Mad Dogs And Englishman

2.01. Cado Queen
2.02. Oh My My
2.03. Trade Wind
2.04. If You Don’t Know
2.05. In My Life
2.06. Hold On
2.07. It’s Been So Long
2.08. No Mean City (theme from Taggart)
2.09. Only Woman Bleed (live Glasgow 1993)
2.10. I Was In Chains

jeudi 28 juin 2018

Mostly Autumn - Dressed In Voices (2014)

Mostly Autumn Dressed In Voices
Mostly Autumn - Dressed In Voices (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dressed In Voices est le premier concept album de Mostly Autumn. Sorti en 2014, il raconte la triste destinée d'un homme se faisant assassiner un samedi soir, pour rien, et qui voit défiler les moments-clés de sa vie à travers les yeux de son meurtrier. Ce dernier ressent alors, l'espace d'un instant, tous les sentiments qui ont habité cette vie perdue à jamais. Le sujet ainsi posé, on se doute bien que l'ambiance générale ne sera pas des plus gaies. Les trois premiers titres présentent les circonstances du drame, suit ensuite l'interlude [See You], puis nous sommes plongés dans l'histoire de cet homme qui prendra fin avec le nouvel interlude [Footsteps] et le final dantesque Box Of Tears. Si Bryan Josh incarne à la perfection l'aspect sombre du disque, la lumière jaillit d'une Olivia Sparnenn-Josh resplendissante, au sommet de son art. Saturday Night, Running, The House On The Hill, et surtout The Last Day, lointain écho à The Spirit Of Autumn Past, la magnifique chanson titre Dressed In Voices et le déjà cité Box Of Tears sont autant de titres qui prennent toute leur dimension sous l'impulsion de son chant émotionnellement très fort. A l'origine, Dressed In Voices était conçu comme un projet solo de Josh. Mais, devant l'implication des autres musiciens, il s'est transformé en album de Mostly Autumn. Ainsi, on retrouve Iain Jennings aux claviers, Adam Smith à la basse, et le dernier arrivé Alex Cromarty à la batterie. Si Liam Davison (décédé tragiquement fin 2017) s'est placé en retrait avant son départi définitif, Anne-Marie Helder ne paraît plus faire partie du groupe et semble présente en tant qu'invitée, à l'instar du fidèle Troy Donockley et de B.J. Cole. Bien que d'une noirceur absolue, ce disque est excellent en tous points, il se place parmi mes préférés de la nouvelle ère de ce groupe combinant avec un savoir-faire d'orfèvre rock progressif et folk.

Musiciens 

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn-Josh : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Andy Smith : basse
Alex Cromarty : batterie, percussions
Liam Davison : guitares
Anne-Marie Helder : flûte, chœurs

Troy Donockley : bouzouki, flûte
B.J. Cole : pedal steel guitar

Titres

1.01. Saturday Night
1.02. Not Yours To Take
1.0. Running
1.04. See You
1.05. Home
1.06. First Day At School
1.07. Down By The River
1.08. Skin On Skin
1.09. The House On The Hill
1.10. The Last Day
1.11. Dressed In Voices
1.12. The Library
1.13. Footsteps
1.14. Box Of Tears

CD Bonus
1.01. Silhouettes Of Stolen Ghosts
1.02. Wastelands (Instrumental)
1.03. Teardrop Of Flame
1.04. Dance Until The Dawn Invades
1.05. Stepping Stones
1.06. Would You...
1.07. One You Mean
1.08. Skin On Skin (Instrumental)
1.09. Lady Rainbows

dimanche 24 juin 2018

Noibla - Hesitation (2018)

Noibla Hesitation
Noibla - Hesitation (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Longtemps annoncé, le premier album de Noibla est enfin disponible. Et disons-le de suite, l'attente en valait le coup car Hesitation est une véritable pépite. Noibla est né d'une scission au sein de la formation polonaise Albion. Rejoints par le tout premier guitariste du groupe Leszek Jarzębowski, la chanteuse Katarzyna Sobkowicz-Malec et son mari, le claviériste Krzysztof Malec, se sont concentrés sur ce nouveau projet musical dont le nom est un clin d'œil à leur passé puisque Noibla n'est autre qu'Albion à l'envers. Le trio bénéficie de la présence de deux musiciens de Millenium, le bassiste Krzystof Wyrwa et le saxophoniste Dariusz Rybka. Autres invités, Bartek Staromiejski à la batterie, Grzegorz Klimczak à la contrebasse et Paweł Nyklewicz au hautbois. Ce dernier instrument ainsi que le saxophone soprano, employés de manière récurrente, diffusent une ambiance à la fois intimiste, confinée et ouatée. On s'imagine aisément écouter le groupe au bord d'une plage privée, la nuit tombante, en train de savourer un délicieux cocktail. Cette musique, faite de prog et de jazz, diffuse mélancolie et nostalgie. Elle m'évoque autant Steve Hackett par le jeu de guitare de Leszek, que les premiers Quidam, ou, plus récemment, l'album solo de Christina Booth de Magenta, The Light, ainsi que le sublime Behind The Curtains des finlandais Paidarion. Je ne saurais trop vous conseiller son écoute, en particulier des titres Coming Home, Metanoia et One Minute More en souvenir de nos proches partis trop tôt.

Musiciens

Katarzyna Sobkowicz-Malec : chant
Leszek Jarzębowski : guitares
Krzysztof Malec : claviers

Grzegorz Klimczak : contrebasse
Paweł Nyklewicz : hautbois
Dariusz Rybka : saxophone soprano
Krzysztof Wyrwa : basse
Bartek Staromiejski : batterie

Titres

01. Faux Pas
02. One Minute More
03. Utani
04. Atlantis
05. Coming Home
06. Cistercian Bell
07. Metanoia
08. Hesitation
09. It's All I Have
 

samedi 23 juin 2018

Jennifer Cutting - Song Of Solstice (2010)

Jennifer Cutting's Ocean Orchestra Song Of Solstice
Jennifer Cutting - Song Of Solstice (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Six ans après le très remarqué Ocean: Songs For The Night Sea Journey, ayant raflé par moins de cinq récompenses, Jennifer Cutting revient en 2010 avec le tout aussi passionnant Song Of Solstice. Comme son titre l'indique, ce nouveau disque a pour thématique centrale la saison hivernale et les fêtes qui lui sont liées, dont Noël. Diplômée d'ethnomusicologie et actuellement rattachée au département des musiques folks de la prestigieuse Bibliothèque du Congrès des États-Unis, Jennifer connaît à la perfection ce domaine. Song Of Solstice se partage entre compositions personnelles et musiques traditionnelles anciennes. Parmi celles-ci, trois proviennent des îles britanniques (Christmas Day In The Morning des Shetland, Time To Remember The Poor d'Angleterre, Baloo, Lammy d'Écosse), et trois de France (People, Look East, Voici La Noel, Quelle Est Cette Odeur Agréable ?). A l'image de ses aînés que sont Fairport Convention ou Steeleye Span, la musicienne experte combine savamment instruments d'un autre temps (harpe celtique, accordéon, cornemuse...) aux instruments électriques contemporains. D'ailleurs, après Maddy Prior que l'on avait pu entendre sur le précédent opus, c'est au tour de la grande Annie Haslam de Renaissance de venir prêter sa voix sur le somptueux Fall, Leaves, Fall. Construite à partir d'un poème d'Emily Brontë, cette chanson aux élans symphoniques est une des plus belles pièces du disque. Tout comme Time To Remember The Poor sur laquelle la chanteuse Lisa Moscatiello livre une prestation éblouissante d'une grande profondeur, sublimée par la guitare électrique d'Al Petteway. Chaleureuse, la reprise du classique In The Bleak Midwinter à la musique signée Gustav Holst mérite tout autant d'être découverte. Pour toute discothèque qui se respecte, ce très bon disque se classera à proximité des intégrales de Renaissance, Steeleye Span, Fairport Convention, Pentangle, et Trees.

Musiciens

Jennifer Cutting : accordéon, glockenspiel, orgue, claviers, sampling, chœurs

Lisa Moscatiello : chant, flûte irlandaise, guitare
Annie Haslam : chant
Christine Noyes : chant
Steve Winick : chant
Tony Barrand : chant
Barry Coope : chant
Jim Boyes : chant
Lester Simpson : chant
John Roberts : chant, concertina
Al Petteway : guitares
Zan McLeod : bouzouki, guitares
Sue Richards : harpe celtique
John Albertson : luth
Steve Hickman : violon
Cheryl Hurwitz : violon
Bruce Sagan : violon, nyckelharpa
Barbara Brown : violoncelle
Tim Carey : cornemuse
John Guillory : flûte
Scott Reiss : flûtes
Karen Moses : hautbois
Charlie Pilzer : contrebasse
Rico Petruccelli : basse
Myron Bretholz : bodhrán
Steve Bloom : dumbek, tombak, raf, riqq, zils
Ariana Lightningstorm : djembé
Tigre Cruz : djembé
David Landis : djembé
Diana Sunday : dumbek
Daniel Schwartz : batterie
Juan Dudley : batterie
John Jennings : batterie, guitare
Betsy Fulford Miller : chœurs
Blake Althen : sampling

Washington Revels : chorale     

Titres

01. Christmas Day In The Morning
02. Song Of Solstice
03. People, Look East
04. Voici La Noel (Christmas Eve Is Here)
05. Quelle Est Cette Odeur Agreable? (What Is That Fragrance?)
06. Green Man
07. Fall, Leaves, Fall
08. In The Bleak Midwinter
09. Time To Remember The Poor
10. Light The Winter's Dark
11. Balloo, Lammy
12. Summer Will Come 'Round Again

vendredi 22 juin 2018

Heather Findlay Band - I Am Snow (2016)

Heather Findlay I Am Snow
Heather Findlay Band - I Am Snow (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouvelle étape dans la carrière d'Heather Findlay depuis son départ de Mostly Autumn, I Am Snow marque ses retrouvailles artistiques avec Angela Gordon, son alter ego au sein d'Odin Dragonfly. Album semi-acoustique, I Am Snow revisite le répertoire de la chanteuse en proposant de nouvelles versions mâtinées de saveurs hivernales. A cela, s'ajoutent deux inédits, la chanson titre I Am Snow introduite par une harpe féerique, puis la suite folk Dark Eyes/The Dreamer's Wake, ainsi qu'une reprise de Sandy Denny époque Fotheringay, l'élégant Winter Winds. Si Winter Is King nous ramène à l'époque du Spirits Of Christmas Past de Mostly Autumn, Day Thirteen: Sign évoque la collaboration d'Heather avec Arjen "Ayreon" Lucassen pour l'album The Human Equation. Impossible de passer également à côté de ces désormais classiques que sont Bitterness Burnt, Above The Blue et Shrinking Violet. Nostalgie, nostalgie... Comme toujours, Heather a su s'entourer. Outre Angela, la harpiste Sarah Dean (Josh & Co. Limited, Luna Rossa, White Sail), le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas), le bassiste Stuart Fletcher (Halo Blind, Mantra Vega), le batteur Henry Rogers (Final Conflict, Touchstone) et Isaac McInnis ont tous contribué à rendre magique ce véritable coup de cœur qui, notons-le, a été masterisé dans la belle cité de Montpellier.

Musiciens

Heather Findlay : chant, flûtes, guitare acoustique, bodhran, percussions
Anglea Gordon : chant, flûtes, piano
Sarah Dean : chant, harpe, flûtes, claviers
Martin Ledger : guitares, mandoline
Stuart Fletcher : basse
Henry Rogers : batterie, percussions, claviers
Isaac McInnis : guitares

Titres

01. I Am Snow
02. Bitterness Burnt
03. The Eye Of The Forest
04. Dark Eyes/The Dreamer's Wake
05. Winter Winds
06. Winter Is King
07. Day Thirteen: Sign
08. Above The Blue
09. Shrinking Violet

dimanche 10 juin 2018

Astrid - Het Licht Der Wereld (2012)

Astrid van der Veen
Astrid - Het Licht Der Wereld (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Astrid van der Veen est la jeune fille qui a enchanté Fate Of A Dreamer d'Ambeon, projet parallèle d'Arjen Lucassen (Ayreon). En 2001, elle était à peine âgée de 14 ans. Vue la qualité de sa prestation, on aurait pu penser qu'elle allait continuer dans cette voie. Malheureusement, durant la promotion de l'album, son monde s'est effondré suite au divorce de ses parents. Les années suivantes seront celles de la descente aux enfers : dépression, alcool, drogues, anorexie, sans logement... Pour autant, elle n'abandonne pas complètement l'univers de la musique, elle s'y attache en composant quelques chansons ou en participant à la formation theEndorphins dans le milieu des années 2000. Mais ça ne suffit pas. Avec l'aide de sa sœur Linda qui jamais ne l'abandonnera, elle prend conscience de son état et va progressivement remonter la pente. Het Licht Der Wereld ("La lumière du monde") est l'aboutissement de cette rédemption. Tout au long des huit titres qui le composent, la jeune artiste relate son passage de l'ombre à la lumière et en profite pour tirer un trait sur ses années de galère. Libérée du passé, elle a choisi de s'exprimer dans sa langue natale, le néerlandais, afin d'être au plus près de ses sentiments. Seule, elle a écrit, enregistré, joué de tous les instruments et autoproduit ce disque. Si certains passages évoquent Enya ou Anneke van Giersbergen, cette œuvre en solitaire est avant tout bercée par les courants musicaux classiques et orientaux qu'Astrid chérie depuis toujours. Sa voix qui n'a rien perdu de sa splendeur, fait de ce disque une très belle découverte, débordant d'énergie positive. 

Musiciens

Astrid : chant, instruments

Titres

01. Uw Vaderhand
02. Zijn woord
03. Nooit verloren
04. De terugreis
05. Mijn lieve gids
06. Triomf!
07. Het Licht der wereld
08. Getuige met vreugde