dimanche 29 avril 2018

Panic Room - Skin (2012)

Panic Room Skin
Panic Room - Skin (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Skin demeure mon album préféré de Panic Room, groupe unique en son genre. A l'instar de la chanson titre en hommage à un ami disparu de la chanteuse Anne-Marie Helder, il est enveloppé d'une noirceur mélancolique, à peine adoucie par les cordes du Larkin Quartet. Des riffs à vif du premier titre Song For Tomorrow à la toute dernière chanson Nocturnal dotée d'une mélodie féerique, l'émotion est à fleur de peau tout au long de ces onze morceaux, entre pop et prog. Le chant d'Anne-Marie ne cesse de toucher au sublime ; il nous subjugue, nous caresse, nous heurte... Quel talent ! Quelle voix ! Et les autres musiciens ne sont pas en reste. Jonathan Edwards donne du swing avec ses claviers, le guitariste Paul Davies, dont c'est la dernière apparition, déchire tout sur son passage, Gavin Griffiths et ses fûts mène la danse, tandis que Yatim Halimi, le petit nouveau, développe un jeu de basse funky apportant une touche d'originalité supplémentaire. Originaire de Singapour, ce grand musicien a joué aux côtés de Toto, Robert Palmer et Steve Rothery. Bénéficiant d'une production impeccable signée Tim Hamill (The Storys, Rob Thompson, Balsamo/Deighton, Satellite), Skin a la particularité d'être le seul album du groupe signé chez Esoteric Antenna, filiale de Cherry Red Records, qui comprend également à son catalogue Adventures In Neverland de The Reasoning, mais aussi Andy Jackson et Lifesigns. Incontournable !

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Paul Davies : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Tim Hamill : guitare

The Larkin Quartet
Dave Larkin : violon
Henry Salmon : violon
Allan Grant : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Song For Tomorrow
02. Chameleon
03. Screens
04. Chances
05. Tightrope Walking
06. Promises
07. Velvet & Stars
08. Freefalling
09. Skin
10. Hiding The World
11. Nocturnal
      

samedi 28 avril 2018

Kyle Carey - The Art Of Forgetting (2018)

Kyle Carey The Art Of Forgetting
Kyle Carey - The Art Of Forgetting (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Kyle Carey est une chanteuse folk américaine épatante. Après avoir passé une partie de son enfance au sein du peuple yupik apparenté aux Inuits, en Alaska, elle s'est ensuite rendue, durant ses études, en Nouvelle-Écosse (Canada) afin d'apprendre le gaélique et la musique celtique. The Art Of Forgetting est son troisième album, il fait suite à Monongah (2011) et à North Star (2014). Comme ses prédécesseurs, il est le résultat de ses apprentissages auxquels il faut ajouter son intérêt particulier pour la tradition musicale des Appalaches et de la Louisiane, ainsi que des références au jazz, au blues, et au gospel. Ses textes évoquent l'Amour avec un grand "A" (Tell Me Love est dédié à son compagnon, le philosophe italien Carmine Colajezzi), mais aussi l'éloignement (Come Back To Me), ou encore la trahison (Tillie Sage). Ils sont parsemés de références à la poésie classique ou contemporaine, aux paraboles bibliques ainsi qu'à la mythologie. Qualifiée de "gaélique américaine", cette musique nous entraîne dans une multitude d'univers dont on ne souhaite pas s'échapper. Avec minutie, Kyle fusionne différents styles afin de produire un son unique. Le meilleur exemple en est sa reprise du fameux Down In The River To Pray, hymne spirituel afro-américain, traduit ici en gaélique (Sios Dhan An Abhainn), mais toujours aussi typé "Nouvelle-Orléans". Accompagnée de pointures comme la chanteuse américaine Rhiannon Giddens, le joueur de fiddle John McCusker (Écosse), et l'Irlandais Mike McGoldrick (Eden's Bridge, Capercaillie, Karen Matheson), cette conteuse née offre avec The Art Of Forgetting un pur moment d'évasion fait de douceur et de rêveries. 

Musiciens

Kyle Carey : chant, guitare

Dirk Powell : basse, fiddle, mandoline, guitare, accordéon, banjo, piano, chœurs
Sam Broussard : guitare
Rhiannon Giddens : chœurs
Liz Simmons : chœurs
Gillebride Mac IlleMhaoil : chœurs
John McCusker : fiddle
Mike McGoldrick : flûte
James MacKintosh : percussions
Ron Janssen : mandoline
Kai Welch : trompette
Josh Scalf : trombone

Titres

01. The Art Of Forgetting
02. Siubhail A Rùin
03. Come Back To Me
04. Opal Grey
05. Tell Me Love
06. Sweet Damnation
07. Tillie Sage
08. Sios Dhan An Abhainn
09. For Your Journey
10. Evelyna
11. Puirt à Beul
12. Trouble In The Fields

vendredi 27 avril 2018

Eyevory - Hope (2014)

Eyevory Hope
Eyevory - Hope (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Hope est un EP cinq titres de transition entre les albums Euphobia sorti en 2013 et son successeur, Inphantasia qui ne sera disponible qu'en 2016. Devenu trio suite au départ de leur batteur, Jana Frank (chant, basse), Kaja Fischer (chant, flûte) et David Merz (guitares, claviers, chœurs) ont fait appel à Mike Thorne de Saga pour deux titres, The Perfect Empire et Sorry. Avec Hope, romantique ballade enrobée de cordes célestes, The Perfect Empire se retrouvera sur Inphantasia tandis que Sorry demeurera un inédit propre à cet EP. Les deux dernières chansons sont extraites du DVD A Symphonic Night Of Prog Rock. Le 23 mars 2013, à Brême, dans sa ville d'origine, le groupe s'était entouré d'un orchestre de vingt-cinq musiciens pour un concert unique. "Ambitieux" semble le meilleur adjectif qualifiant le projet Eyevory ainsi que sa musique, à la croisée du metal progressif de Touchstone, du folk progressif de Mostly Autumn, et de la pop mélodique de leurs compatriotes Silly. Tout un (excellent) programme !

Musiciens

Jana Frank : chant, basse
Kaja Fischer : chant, flûte
David Merz : guitares, claviers, chœurs

Mike Thorne : batterie
Wanja Brinkmann : violon, alto
Lür Tischer : violoncelle
Inge Merz : chœurs
Kim Merz : chœurs

Titres

01. The Perfect Empire
02. Sorry
03. Hope
04. Requiem Aeternam
05. Hope

jeudi 26 avril 2018

Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Alan Reed First In A Field Of One
Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, Alan Reed s'est fait éjecter sans courtoisie de Pallas. Fondé au début des années 80, Pallas était un des piliers du mouvement néo-progressif aux côtés de Marillion, Pendragon et IQ. Plein de ressources, le chanteur a actualisé tout un matériel ne convenant pas à sa formation d'alors, accumulé au fil des années, pour réaliser sa première œuvre en solo, First In A Field Of One publiée chez White Knight. Ce label indépendant a été fondé par Rob Reed de Magenta (l'un Écossais, l'autre Gallois, ils n'ont aucun lien de parenté). S'il joue lui-même de la guitare, de la basse, des claviers et de quelques percussions, Alan a toutefois fait appel à quelques pointures afin de l'épauler. Christina Booth (Magenta), avec laquelle il a chanté sur l'opéra rock She signé Clive Nolan, intervient aux chœurs. Scott Higham de Pendragon, rencontré à ce même moment, s'est occupé de la batterie. Qui mieux que l'ancien claviériste de Pallas, Mike Stobbie pour l'épauler aux synthés et à la production ? Enfin, les guitaristes Jeff Green et Kalle Wallner (RPWL) illuminent respectivement par leur jeu Kingdom Of The Blind ainsi que Never Too Late en leur apportant une certaine couleur progressive. Toutefois, Alan n'a pas souhaité se limiter à ce seul style musical. Il s'est amusé à emprunter aussi bien au folk qu'aux musiques du monde, au blues (Darkness Has Spoken) ou au jazz (The Usual Suspect), avec quelques réminiscences celtiques de son Écosse natale (Begin Again, titre ô combien symbolique !). Mais ce qui séduit avant tout sur ce disque, c'est la voix du chanteur, douce et séduisante, proche d'un Damian Wilson, voire du jeune Fish. Avec Ce First In A Field Of One, Alan Reed livre un album très personnel, souvent émouvant, mais toujours optimiste.   

Musiciens

Alan Reed : chant, guitare, basse, claviers, percussions

Mike Strobbie : claviers
Scott Higham : batterie
Jeff Green : guitare
Kalle Wallner : guitare
Chrisitina Booth : chant

Titres

01. Begin Again
02. Kingdom Of The Blind
03. Never Too Late
04. The Bottom Of The Bottle
05. Darkness Has Spoken
06. The Real Me
07. Teardrops In The Rain
08. The Usual Suspects

dimanche 22 avril 2018

Rob Cottingham - Captain Blue (2013)

Rob Cottingham Captain Blue
Rob Cottingham - Captain Blue (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Belle curiosité que ce Captain Blue que l'on croirait issu de l'univers Marvel. Rob Cottingham, fondateur de Touchstone, a imaginé cette histoire où il est question de réalisation de soi, de réflexion sur le temps et la mort, le tout enrobé d'une pointe d'humour. Si les illustrations de la pochette ainsi que du livret sont signées Andrew Wildman, dessinateur ayant justement collaboré avec Marvel, le reste du casting est tout aussi impressionnant. Aux côtés de Rob qui cumule les postes de chanteur, claviériste, producteur, auteur et compositeur, on peut entendre au chant la douce Heather Findlay (ex-Mostly Autumn), magnifique sur un Spinning The Wheel captivant, le batteur Gary O'Toole, Adam Hodgson de Touchstone aux guitares, et le terrifiant Dr Goat Foot, jouant le rôle du méchant, à la basse, dont le véritable nom est Simon Page, ancien musicien de Donovan. A cette liste déjà impressionnante s'ajoutent deux guest stars, l'ex-Genesis Steve Hackett dans un solo de guitare étincelant (Soaring To The Sun), et l'acteur Shane Rimmer à la narration. Dans la version originale des Sentinelles De L'Air, il faisait la voix de Scott Tracy ; il est aussi apparu dans plusieurs James Bond et dans les premiers Superman. Côté musique, ce Captain Blue se veut pluridisciplinaire, empruntant à la fois au prog de Touchstone (Reach Out), à la pop, à la techno ou bien tout simplement au rock. Si la majorité des compositions sont récentes (Chasing Storms, When The Walls Came Down), Rob s'est servi d'anciennes idées, dont certaines dataient de son tout premier album solo, Behind the Orchard Tree (2001). A quand la suite des aventures de ce héros solitaire ?

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers

Heather Findlay : chant
Adam J. Hodgson : guitares
Dr Goat Foot : basse
Gary O'Toole : batterie, percussions
Steve Hackett : guitare
Shane Rimmer : narration

Titres

01. Condemnation
02. Vantage Down
03. Before Your Walls Came Down
04. Captain Blue
05. Chasing Storms
06. Final Kiss
07. Reach Out
08. Only Time Will Tell
09. Thin Ice
10. The Drowning Man
11. Stray Dog
12. Spinning The Wheel
13. In The End
14. Refrain
15. Still Running
16. When The Walls Came Down
17. Soaring To The Sun
18. The Drowning Man (Radio Edit)

vendredi 20 avril 2018

Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Loreena McKennitt Live In Paris And Toronto
Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Premier enregistrement live de Loreena McKennitt, ce double album symbolise bien la personnalité atypique de la chanteuse canadienne visant à créer des ponts entre les cultures. C'est pourquoi le choix de réunir des extraits de concerts des deux côtés de l'Atlantique n'est pas anodin. Sa tournée The Book Of Secrets Tour 1998 l'avait conduite du Canada aux États-Unis, puis de l'Espagne à l'Allemagne, en passant par l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et bien évidemment la France, et plus précisément à la salle Pleyel à Paris. Entourée de huit musiciens, parmi lesquels la violoncelliste Caroline Lavelle et le contrebassiste Danny Thompson de Pentangle, Loreena a joué dans un premier set l'intégralité de son album The Book Of Secrets. Lors du second, ce sont des titres des deux précédents qui ont été interprétés, six de The Visit, dont le sublime The Old Ways, et trois de The Mask And Mirror. Ce Live In Paris And Toronto marque avant tout un tournant dans la carrière de la chanteuse. Alors qu'elle travaillait sur son mixage aux studios Real World de Peter Gabriel, son fiancé Ronald Douglas Rees avec lequel elle devait se marier à l'automne, est mort tragiquement dans un accident de bateau, le 19 juillet 1998, avec son frère Richard et leur jeune ami Gregory Cook à peine âgé de dix-sept ans. Une association portant le nom de The Cook-Rees Memorial Fund For Water Search And Safety sera par la suite crée dans le but d'améliorer la sécurité nautique. Elle sera notamment financée par la vente de ce double live luxueux, porteur d'une triste destinée. La Reine des Celtes, en quête de mysticisme et de spiritualité, se retirera et ne reviendra sur le devant de la scène qu'en 2006 avec An Ancient Muse

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, harpe, accordéon

Nigel Eaton : vielle à roue
Brian Hughes : guitare, oud, bouzouki
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Hugh March : violon
Rob Piltch : guitares, claviers
Donald Quan : claviers
Danny Thompson : contrebasse

Titres

1.01. Prologue
1.02. The Mummers' Dance
1.03. Skellig
1.04. Marco Polo
1.05. The Highwayman
1.06. La Serenissima
1.07. Night Ride Across The Caucasus
1.08. Dante's Prayer

2.01. The Mystic's Dream
2.02. Santiago
2.03. Bonny Portmore
2.04. Between The Shadows
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Bonny Swans
2.08. All Souls Night
2.09. Cymbeline

jeudi 19 avril 2018

Luar Na Lubre - Plenilunio (1997)

Luar Na Lubre Plenilunio
Luar Na Lubre - Plenilunio (1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis Aras Solis (1993), la formation galicienne de musique folklorique Luar Na Lubre était en sommeil et n'avait plus sorti de disque. Il a fallu que le grand Mike Oldfield adapte leur instrumental O Son Do Ar, devenu The Song Of The Sun sur le cultissime Voyager (1996), pour que les musiciens se réunissent à nouveau sous la conduite de Bieito Romero. Une nouvelle ère s'ouvre ainsi, avec comme principal changement l'arrivée de la chanteuse/violoncelliste Rosa Cedrón en remplacement d'Ana Espinosa. Rosa deviendra la nouvelle voix du groupe pour les dix prochaines années. Bénéficiant de l'aura d'Oldfield, Luar Na Lubre signe même un contrat avec sa maison de disque d'alors, Warner. Ainsi soutenu pour une meilleure diffusion et, surtout, grâce à sa haute qualité, Plenilunio sera un grand succès, les ventes atteindront les 50 000 exemplaires. Ce nouvel album se partage pour moitié entre musique instrumentale traditionnelle d'inspiration celtique, et de l'autre chansons portées par le chant prononcé de Rosa. On retiendra avant tout la version revisitée de O Son Do Ar enrichie par le violoncelle de cette dernière, ainsi que Tu Gitana, futur classique plein de douceur et de mystères. 

Musiciens

Rosa Cedrón : chant, violoncelle
Bieito Romero : cornemuse, accordéon, vielle à roue
Xan Cerqueiro : flûte
Daniel Sisto : guitare acoustique
Xulio Varela : bouzouki, cor, percussions
Xavier Cedron : violon
Patxi Bermudez : percussions

Xavier Ferreiro : percussions
Xose Alvarez : mandoline
Paula Oanes : harpe celtique
Daniel Cerqueiro : guitare acoustique
Michel Canada : guitare acoustique, triangle
Fernando Villar : claviers

Titres

01. O Son Do Ar
02. Tu Gitana
03. Ao-Tea-Roa
04. Roi Xordo
05. Os Teus Ollos
06. Ronsel
07. Pola Ponte De San Xoán
08. Pandeirada Das Fiandeiras - Muiñeira De Ramelle
09. Sol De Outono
10. Cantiga De Falvan
11. Romance De Bernaldino E Sabeliña
12. Galaecia

lundi 16 avril 2018

Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Wetton Downes Icon Urban Psalm Live
Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enregistré le 21 février 2009, dans une ancienne église située au cœur de la City de Londres, ce concert unique d'Icon était jusqu'alors seulement disponible en version DVD, et encore, pas intégralement. Suite à la disparition de John Wetton début 2017, une édition de luxe a été éditée comprenant l'intégralité de la représentation en DVD et sur deux CD. Légendes du mouvement progressif, John Wetton et Geoff Downes ont joué avec les plus grands. King Crimson, UK, Renaissance, Roxy Music pour le premier, The Buggles, Yes, Asia ou bien Kate Bush pour le second. Ensemble, ils ont fondé le supergroupe Asia au début des années 80 avec Steve Howe et Carl Palmer. Puis ils se sont retrouvés au début des années 2000 et ont sorti trois albums sous le nom d'Icon. En ce soir de février 2009, les deux musiciens sont accompagnés du guitariste Dave Kilminster (Keith Emerson, Roger Waters, Steven Wilson), du batteur Pete Riley (Keith Emerson), du violoncelliste Hugh McDowell (ELO, Wizzard) et de la sublime Anne-Marie Helder (Panic Room, Mostly Autumn, ex-Karnataka) au chant et à la flûte. Cette dernière est une des trois chanteuses à avoir participé à un album d'Icon avec Anneke van Giersbergen (ex-The Gathering) et Annie Haslam de Renaissance. La setlist, impressionnante, comporte bien évidemment des titres d'Icon, mais aussi quelques surprises en provenance du passé comme le hit d'Asia Heat Of The Moment, joué ce soir en version acoustique. Le duo n'a cependant pas privilégié la grosse artillerie, bien au contraire, il a livré de belles raretés comme l'énergique Rock And Roll Dream des mêmes Asia, jamais joué en live, ou encore un Starless énorme de King Crimson où Downes exécute un solo aux synthétiseurs béni des anges, ainsi que Elstree des Buggles. I've Come To Take You Home sur lequel la voix puissante de Wetton, d'abord seule avec le violoncelle et le piano, puis rattrapée par la guitare lumineuse de Kilminster, fait partie de ces moments de grâce, tout comme les duos avec Anne-Marie, To Catch A Thief, Raven, et, enfin In The End. S'il fallait résumer en un seul mot Urban Psalm Live, magnifique hommage à un grand artiste parti trop tôt, ce serait sans hésiter "magique". 

Musiciens

John Wetton : chant, basse, guitare
Geoff Downes : claviers, vocoder

Dave Kilminster : guitares, chœurs
Pete Riley : batterie
Hugh McDowell : violoncelle
Anne-Marie Helder : chant, flûte

Titres

1.01. Countdown To Zero
1.02. Go
1.03. I've Come To Take You Home
1.04. Twice The Man I Was
1.05. Elstree
1.06. Voice Of America
1.07. The Die Is Cast
1.08. To Catch A Thief
1.09. Starless

2.01. Paradox/Let Me Go
2.02. Raven
2.03. True Colours
2.04. Heat Of The Moment
2.05. Rubicon
2.06. Don't Go Out Tonight
20.7. My Own Time
2.08. Days Like These
2.09. In The End
2.10. Rock And Roll Dream

Liens

http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-2005.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-ii-rubicon-2006.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-3-2009.html

dimanche 15 avril 2018

Renaissance - Live At The BBC: Sight & Sound (2016)

Renaissance Live At The BBC
Renaissance - Live At The BBC: Sight & Sound (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Longtemps annoncé, ce coffret événement a été enfin disponible à la toute fin de l'année 2016. Pas moins de trois CD et un DVD le composent. L'ensemble réunit quatre concerts donnés entre 1975 et 1978, correspondant à l'âge d'or de Renaissance. Et on doit cette petite merveille au label Repertoire, spécialisé dans la réédition des albums du groupe. Dans le détail, le DVD comprend le concert du 8 janvier 1977 donné à The Golders Green Hippodrome de Londres. Le CD 1 est la version audio de ce concert, tandis que sur le CD 2, c'est un spectacle donné dans cette même salle mais en 1975, suivi de trois chansons (Day Of The Dreamer, The Vulture Fly High, Midas Man) d'une session pour la BBC de 1978. Enfin, le CD 3 et ses cinq titres, dont le cultissime Song Of Scheherazade joué en intégralité, est un enregistrement datant de 1976, capturé à The Paris Theatre de Londres. Pas d'orchestre symphonique ici comme sur le fameux Live At The Carnegie Hall, les cinq musiciens se trouvent seuls sur scène, démontrant ainsi la toute maîtrise de leur art : Annie Haslam et ses cinq octaves, Michael Dunford et la toute finesse de son jeu à la guitare acoustique, John Tout et son piano fou, Jon Camp et sa basse virevoltante, Terence Sullivan et sa batterie à la fois puissante et précise. Les titres joués sont extraits de Prologue, Ashes Are Burning, Turn Of The Cards, Scheherazade And Other Stories et Novella. Ma préférence va pour les différentes versions de Mother Russia, émouvant hommage à Alexandre Soljenitsyne et aux victimes du Goulag, ainsi qu'au sensationnel Ashes Are Burning s'étendant sur pas moins de dix-huit minutes, véritable explosion de saveurs. Alors que le reste du monde était en train de sombrer dans le punk, Renaissance, groupe unique en son genre, élevait sa musique à un niveau d'excellence digne du classique. Une merveille !

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitare acoustique, chant
John Tout : claviers, chant
Jon Camp : basse, chant
Terence Sullivan : batterie

Titres

DVD

01. Introduction 
02. Carpet of the Sun 
03. Mother Russia 
04. Can You Hear Me 
05. Ocean Gypsy
06. Running Hard 
07. Band Introduction
08. Touching Once (Is so Hard to Keep) 
09. Prologue 

CDs

1.01. Introduction 
1.02. Carpet of the Sun 
1.03. Mother Russia 
1.04. Can You Hear Me
1.05. Ocean Gypsy
1.06. Running Hard
1.07. Band Introduction 
1.08. Touching Once (Is so Hard to Keep)
1.09. Prologue 

2.01. Running Hard 
2.02. Mother Russia
2.03. Prologue 
2.04. Ocean Gypsy
2.05. Ashes are Burning
2.06. Day of the Dreamer 
2.07. The Vultures Fly High
2.08. Midas Man

3.01. Prologue
3.02. Running Hard
3.03. Ocean Gypsy
3.04. Mother Russia
3.05. Song of the Scheherazade
     

samedi 14 avril 2018

Divanhana - Live In Mostar (2017)

Divanhana Live In Mostar
Divanhana - Live In Mostar (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après la sortie du splendide Zukva, distribué en Europe par le label ARC Music, la troupe bosniaque Divanhana est partie sur la route, à la conquête d'une douzaine de pays, dont la Serbie, l'Allemagne, l'Autriche, ou encore la Suisse. De retour chez eux après ce long périple, ils ont enregistré cet album live dans la ville martyr de Mostar, lieu hautement symbolique du conflit yougoslave, puis de la réconciliation entre les peuples. Depuis Zukva, la délicieuse Leila Čatić a cédé sa place à la toute aussi charmante Naida Čatić. Et quelle voix ! Seule, sans aucun accompagnement, elle vous transperce littéralement le cœur sur la complainte traditionnelle Đaurko Mila. Elle est parfaite pour chanter la sevdalinka, ou sevdah, ce blues des Balkans teinté d'une nostalgie assimilable à la saudade portugaise. Car c'est dans ce genre musical que s'est spécialisé Divanhana depuis sa fondation en 2009. Ces anciens étudiants de l'École de musique de Sarajevo revisitent le fonds folklorique de leur jeune nation ainsi que de leurs voisins balkaniques, en y apportant une touche de modernité, qu'elle soit d'origine jazz, pop ou de la musique classique du XXe siècle. L'intense Kradem Ti Se U Večer, à l'ensorcellement progressif, le festif Aj Mene Majika Jednu Ima qui donne l'entrain, ou bien le morceau d'ouverture Oktako Je Benja Luka Postale et ses sonorités typiquement balkaniques, sont autant de joyaux offrant une vision différente de cette partie de l'Europe, encore mystérieuse et méconnue d'un point de vue culturel. A noter que le CD est accompagné d'un DVD du concert entrecoupé d'interviews des musiciens. 

Musiciens

Naida Ćatić : chant
Neven Tunjić : piano
Nedžad Mušović : accordéon
Azur Imamović basse
Rifet Čamdžić : batterie
Irfan Tahirović : percussion

Ivana Đurić : violon

Titres

01. Otkako Je Banja Luka Postala
02. Pijanica, Bekrija
03. Zajpevala Sojka Ptica
04. Crven Fesić
05. Nema Ljepše Cure Od Malene Đule
06. Đaurko Mila
07. Kradem Ti Se U Večeri
08. Ciganka Sam Mala
09. Da Sam Ptica
10. Aj Mene Majka Jednu Ima
11. Oj Safete, Sajo, Sarajlijo