lundi 2 avril 2018

Frequency Drift - ... Laid To Rest (2012)

Frequency Drift Laid To Rest
Frequency Drift - ... Laid To Rest (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il émane beaucoup de tristesse de ce quatrième album de la formation allemande Frequency Drift. Que ce soit dans le chant de sa chanteuse Antje Auer ou le choix des titres : Dead, Cold, Ice, voire Wish qui ne sont pas sans évoquer The Cure à l'ancien fan que je suis. Pourtant, la musique de Frequency Drift est toute autre. Perfectionnistes, Andreas Hack et sa bande se sont spécialisés dans un rock progressif cinématique de qualité, étendant ses ramifications tant au folk médiéval, qu'à la musique électro, ou qu'à une world music aux couleurs orientales. Quelques paroles en arabe (Dead, Copper), l'utilisation d'instruments atypiques au premier plan (harpe, violon, clarinette, flûte, stick, gemshorn) apportent le juste nécessaire en chaleur pour donner à la musique cette dimension particulière, quasi-fantomatique. Le résultat est d'autant plus beau que Hack a contrôlé lui-même chaque étape de fabrication : composition, enregistrement, mixage, masterisation, arrangements, et production. Depuis sa création, le groupe ne cesse d'évoluer, et ce, grâce à l'arrivée ou au départ de musiciens. Ainsi, sur ce nouvel opus, la harpiste Nerissa Schwarz et le violoniste Frank Schmitz, simples invités sur Ghosts..., sont devenus des membres à part entière. Au contraire du guitariste/flûtiste Christian Hack, frère d'Andreas, qui n'apparaît que sur quelques titres et qui a cédé sa place à Alexander Galimbis. Avec Andreas, le bassiste Jürgen Rennecke assure la continuité en demeurant le seul musicien présent depuis le début. Entre Karnataka et Gazpacho, ... Laid To Rest s'étend sur près de soixante-dix minutes de musique hypnotique pour seulement six titres, du plus court Parted (presque huit minutes quand même), au deux morceaux fleuves dépassant le quart d'heure, Cold et Wish. Du grand art !

Musiciens

Antje Auer : chant
Andreas Hack : claviers
Alexander Galimbis : guitares
Jürgen Rennecke : basse, stick
Jasper Jöris : batterie, percussions
Frank Schmitz : violon
Nerissa Schwartz : harpe

Barbara Jöris : gemshorn, instruments médiévaux
Thomas Epp : clarinette
Christian Hack : guitare, flûte
Martin Schnella : guitare

Titres

01. Dead
02. Parted
03. Cold
04. Wish
05. Ice
06. Copper

dimanche 1 avril 2018

Nine Stones Close - One Eye On The Sunrise (2012)

Nine Stones Close One Eye On The Sunrise
Nine Stones Close - One Eye On The Sunrise (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nine Stones Close ressemble désormais à un supergroupe de rock progressif suite à l'arrivée de ses deux nouveaux membres, le bassiste Peter Vink (Ayreon, Star One), en remplacement de Neil Quarrell, et le batteur Pieter van Hoorn de Knight Area. A cette rythmique de choc s'ajoute le fondateur et guitariste Adrian Jones, ainsi que Mark Atkinson au chant et Brendan Eyre aux claviers, tous deux de Riversea. Et ce n'est pas tout, puisque sur Frozen Moment, un des deux morceaux fleuves, on peut entendre aux vocaux en arrière-plan Heidi Widdop de Stolen Earth, également toute première chanteuse de Mostly Autumn. Tout ce beau monde propose une musique inspirée, mélodieuse et émotionnellement dense, située quelque part entre le Marillion actuel, Pink Floyd, Anathema et Porcupine Tree. La prestation de Marc Atkinson est à saluer. Son chant suave, tout en nuance, illumine à lui seul ce disque fort inspiré, baigné tant des guitares gilmouriennes d'Adrian Jones que des claviers atmosphériques de Brendan Eyre. Un vrai régal dans la continuité de Traces et Falling To Pieces EP, les précédents opus de la formation.

Musiciens

Mark Atkinson : chant
Adrian Jones : guitares
Brendan Eyre : claviers
Peter Vink : basse
Pieter van Hoorn : batterie, percussions

Matt Stevens : guitares
Katy Bell : violoncelle
Heidi Widdop : chœurs

Titres

01. Faceless Angel
02. A Secret
03. Janus
04. ... And Dream Of Sleep
05. One Eye On The Sunrise
06. Eos
07. The Weight
08. The Distance
09. Frozen Moment
10. Sunset

samedi 31 mars 2018

Landmarq - Entertaining Angels (2012)

Landmarq Entertaining Angels
Landmarq - Entertaining Angels (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Entertaining Angels est un album fondamental dans la carrière de Landmarq. Sans mauvais jeu de mot en référence à la formation mythique des années 70, il s'agit d'une véritable renaissance. En effet, après avoir recruté le claviériste Mike Varty en 2005, puis donné une série de concerts en Grande-Bretagne et en Pologne, d'où le live Turbulence sera enregistré, tout était prêt pour un retour en studio. En quinze ans de carrière, Landmarq n'avait alors sorti que quatre albums studio, dont un seul avec sa charismatique chanteuse Tracy Hitchings (Science Of Coincidence, 1998). Cependant, le sort en a décidé autrement. En 2007, deux cancers lui sont diagnostiqués. Une lutte s'engage alors contre la maladie. Heureusement, Tracy en sortira victorieuse. Enfin disponible en 2012, Entertaining Angels résulte de ce combat acharné. Il y est beaucoup fait référence à la spiritualité ainsi qu'aux anges qui ont accompagné la chanteuse durant ces années. Mais pas seulement. Si la chanson titre qui ouvre l'album se présente comme un hommage à son père décédé à cette époque, l'instrumental Stormbewing du disque bonus est dédié au père de Mike Varty, tandis que le Prayer gorgé d'émotion fait référence à un certain Ben Cochran disparu à l'âge de trente-et-un ans. Aux côtés de ces émouvants passages, d'autres titres se veulent puissant comme l'excellent Mountain Of Anglia, Turbulence ou encore l'épique Calm Before The Storm. Si Tracy chante comme une déesse, est est secondée aux chœurs par Sam Collins de Janison Edge et Suzanne Parry. Autres invités, le violoncelliste Hugh McDowell (ELO) et le saxophoniste français Laurent Hunziker qui ont, par leurs contributions, enrichis les compositions, qu'elles soient signées du bassiste Steve Gee, du guitariste Uwe D'Rose, ou de Mike Varty. Après sa sortie, le batteur Dave Wagstaffe quittera l'aventure, suivi en 2017 par Tracy partie vivre en Australie. Pour qui aime la musique progressive de qualité et mélodieuse, Entertaining Angels reste après toutes ces année un disque indispensable.     

Musiciens

Tracy Hitchings : chant
Uwe D'Rose : guitares
Mike Varty : claviers, violon, alto, chœurs
Steve Gee : basse, chœurs
Dave Wagstaffe : batterie, percussions, chœurs

Hugh McDowell : violoncelle
Laurent Hunziker : saxophone
Suzanne Parry : chœurs
Sam Collins : chœurs

Titres

01. Entertaining Angels
02. Glowing - 1. Friends
03. Glowing - 2. Lovers
04. Mountains Of Anglia
05. Personal Universe
06. Prayer (Coming Home)
07. Turbulence (Paradigm Shift)
08. Calm Before The Storm

CD Bonus
01. Walking On Eggshells
02. Timeline
03. Stormbrewing
04. Thunderstruck
05. Right, Who's For Tea, Guys?
06. Cornish Pastie Interlude
07. Stuck On The M25

vendredi 30 mars 2018

Sunchild - As Far As The Eye Can See (2011)

Sunchild As Far As The Eye Can See
Sunchild - As Far As The Eye Can See (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sunchild nous vient directement d'Ukraine. Il s'agit d'un projet parallèle du compositeur prolifique Antony Kalugin. Les amateurs de rock progressif le connaissent d'abord par Karfagen, son premier groupe fondé à la fin des années 90. Si Karfagen se veut une aventure musicale, Sunchild inclut pas moins de quatre voix, deux masculines (Antony et Sergey Kovalev), deux féminines (Olya Chernova et Victoria Osmachko). As Far As The Eye Can See est leur quatrième production, sans aucun doute la plus audacieuse. Dès le premier titre, l'ambitieux Stars Of Cardiff Bay d'une durée dépassant les quinze minutes, l'auditeur se trouve plongé dans un vaste opéra rock dont l'inventivité évoque à la fois le Life Line Project du Néerlandais Erik de Beer, et les différentes œuvres de Clive Nolan (Jabberwocky, The Hound Of The Baskervilles, She). A noter la participation exceptionnelle sur ce morceau de Roberto Diaz, guitariste de la formation cubaine Anima Mundi. Plus loin, Kate Bush ainsi qu'Ayreon (particulièrement sur March Of Fate) viennent à l'esprit. La richesse musicale se double d'un florilège d'instruments à vents, à cordes ou électriques qui font de ce disque une totale réussite. 

Musiciens

Antony Kalugin : chant, claviers, guitare acoustique, percussions
Olya Chernova : chant
Victoria Osmachko : chant
Sergey Kovalev : chant, bayan
Andrey Kobylyanskiy : guitares
Oleg Prokhorov : basse
Vanya Rubanchyuk : batterie

Roberto Diaz : guitare électrique
Vadim Samosyuk : batterie
Vasiliy Ivanov : flûte
Misha Sidorenko : saxophone
Helen Bour : hautbois
Alexandr Pastukhov : basson
Daria Maiourova : violon
Max Morozov : alto
Oksana Podmaryova : violoncelle

Titres

1. Stars Of Cardiff Bay
2. The Ring Of Eternity
3. Seven Kings
4. Mirrors
5. Gordian Knot
6. Rising
7. March Of Fat
8. Visionary Sights
9. As Far As The Eye Can See

jeudi 29 mars 2018

Tarja - Act I (2012)

Tarja Act 1
Tarja - Act 1 (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Comme son nom l'indique, Act I est le premier album live de Tarja sans Nightwish. Elle l'a enregistré les 30 et 31 mars dans la ville de Rosario, en Argentine. Pas moins de vingt-quatre titres ont été retenus. Si la majeure partie sont issus de ses albums My Winter Storm et What Lies Beneath, la diva finlandaise ne s'est pas limitée à son seul répertoire. De son ancienne formation, elle a repris le phénoménal Nemo. Tout aussi puissant, son duo avec le chanteur argentin Diego Valdez sur l'incontournable The Phantom Of The Opera signé Andrew Lloydd Weber. Et puis, comment ne pas succomber à Over The Hills And Far Away (Gary Moore), Still Of The Night (Whitesnake) ou Linvin' On A Prayer (Bon Jovi). Entourée de sept musiciens, parmi lesquels le violoncelliste d'Apocalyptica Max Lilja, le guitariste Alex Scholpp et le batteur Mike Terrana, Tarja confirme son statut de bête de scène où rock et opéra ne font plus qu'un. Toujours désireuse de satisfaire ses fans, deux inédits sont joués : Never Enough, futur single en puissance, et Into The Sun, splendide ballade à fleur de peau. Autre moment de grâce, le duo piano-voix d'Oasis - The Archive Of Lost Dreams. Sans oublier Anterdoom Of Death, Naiad, Boy And The Ghost ou encore Until My Last Breath. Bref, que du bon ! Cet Act I est un excellent complément à End Of An Era de Nightwish.

Musiciens

Tarja : chant, piano

Alex Scholpp : guitares, chant
Julian Barratt : guitares
Christian Kretschmar : claviers
Doug Wimbish : basse
Kevin Chown : basse, chant
Mike Terrana : batterie
Max Lilja : violoncelle
Diego Valdez : chant

Titres

1.01. Anteroom Of Death
1.02. My Little Phoenix
1.03. Dark Star
1.04. Naiad
1.05. Falling Awake
1.06. I Walk Alone
1.07. Little Lies
1.08. Into The Sun
1.09. Nemo
1.10. Never Enough
1.11. Still Of The Night
1.12. In For A Kill"

2.01. Boy And The Ghost
2.02. Lost Northern Star
2.03. Ciarán's Well
2.04. Tired Of Being Alone
2.05. Where Were You Last Night / Heaven Is A Place On Earth / Livin' On A Prayer (Medley)
2.06. Underneath"
2.07. Oasis  / The Archive Of Lost Dream
2.08. Crimson Deep
2.09. The Phantom Of The Opera
2.10. Die Alive
2.11. Until My Last Breath
2.12. Over the Hills And Far Away

mercredi 28 mars 2018

Isgaard - Whiteout (2016)

Isgaard Whiteout
Isgaard - Whiteout (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Isgaard, un nom magique qui évoque aussi bien Asgard, le domaine des Ases dans la mythologie nordique, que sainte Hildegarde de Bingen, religieuse mystique de l'époque médiévale, à la fois compositrice et femme de lettre. Née dans la petite ville d'Husum, située dans le nord de l'Allemagne, Isgaard se passionne très jeune pour la musique. Kate Bush, Tori Amos et Pink Floyd la fascinent. Au début des années 2000, sa carrière prend un nouveau virage suite à sa rencontre avec le producteur et musicien Jens Lueck avec lequel elle partage les mêmes goûts musicaux. Ce dernier a notamment travaillé avec Sylvan, un des meilleurs groupes de rock progressif allemand de ces vingt dernières années. Sorti en 2016, Whiteout est le septième album d'Isgaard réalisé en collaboration avec Jens et c'est une bombe ! Je ne connaissais pas cette artiste auparavant, et j'ai été sidéré par ses capacités vocales combinant le lyrisme d'une Tarja à la puissance d'une Eivør. La similitude avec la jeune chanteuse des îles Féroé est flagrante sur Tikdabra, morceau ethnique haut en couleurs inspiré du roman Touareg de l'auteur espagnol Alberto Vázquez-Figueroa. Si Isgaard considère l'art et la nature comme des refuges dans notre monde moderne tourmenté, elle ne fuit pas pour autant la réalité. Son engagement passe par la lutte contre l'obscurantisme et son soutien sans faille à la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai à qui elle dédie un You Didn't Fall aux paroles empreintes de réalisme. La chanson titre Whiteout ravira à ne pas en douter les fans de musique progressive. Divisée en trois parties, elle raconte l'histoire troublante d'une jeune femme qui commence à lire un livre dans lequel sa propre vie est décrite. Voix sublime, guitares gorgées d'émotions, orchestration grandiose donnent à ce titre, et à tout l'album, une dimension à part qui ne manquera pas de séduire les mélomanes exigeants à la recherche d'originalité et d'authenticité. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, programmation, chœurs
Ingo Salzmann : guitares électriques
Dieter Koch : guitares acoustiques
Joachim Schlüter : guitare slide
Ekiss Giloc : basse
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûte
Gerd Wienekamp : programmation

Titres

01. Prologue
02. No Man's Land
03. Shine On
04. You Didn't Fall
05. Silent Stranger
06. Tikdabra
07. Silva
08. Fly Away
09. Into The Great Wide Open
10. Whiteout Part 1: The Book
11. Whiteout Part 2: Shifting World
12. Whiteout Part 3: Whiteout
13. Shine On (Reprise)

mardi 27 mars 2018

Eivør - Room (2012)

Eivør Room
Eivør - Room (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si l'année 2011 est marquée par la disparition tragique de son père, Páll Jacobsen, 2012 est l'année du bonheur suite à son mariage avec le musicien et producteur Tróngur Bogason. Room, nouvel album d'Eivør, porte en lui ces deux événements majeurs. De Green Garden, ode poétique à ses îles natales et à sa nature sauvage, à Falling Free, cri de la délivrance, en passant par l'excellent single Rain, un Wake Me Up enivrant, ou un I Know des plus subtils, Eivør chante comme jamais sa peine, la perte d'un être cher (Far Away), ainsi que l'amour (True Love, ou l'histoire d'une jeune fille amoureuse de... la mort). Héritière directe de Kate Bush dans l'art de repousser les frontières à la recherche de nouveaux sons, elle mêle à la fois folk féroïen, musique électronique et pop classieuse. Mais c'est sa maîtrise vocale qui force avant tout le respect. D'une puissance spectaculaire doublée d'une justesse inouïe, ses capacités semblent sans limites et contribuent à faire de Room une petite merveille. Album de la consécration, il recevra le prix du meilleur album de l'année lors des Faroese Music Awards, tandis qu'Eivør sera sacrée meilleure chanteuse et meilleure artiste. Des récompenses largement méritées.   

Musiciens

Eivør : chant, guitares, programmation, électronique

Tróngur Bogason : claviers, programamtion, glockenspiel, boîte à musique
Mikael Blak : basse, contrebasse, moog, guitares, chant, marimba, autoharpe
Derek Murphy : batterie, percussions
Gustaf Ljunggren : claviers, guitares, marimba, banjo, mandoline, violon
Magnus Johannessen : claviers
Katie Buckley : harpe
Óli Poulsen : programmation, claviers, chœurs
Maria Ljósá : chœurs

Titres

01. Green Garden
02. Rain
03. True Love
04. Boxes
05. Wake Me Up
06. Far Away
07. I Know
08. Night's Body
09. Room
10. Falling Free

lundi 26 mars 2018

Kari - Pilot (2002)

Kari Rueslatten Pilot
Kari - Pilot (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après quatre années de silence, la chanteuse norvégienne Kari Rueslåtten revient au premier plan avec Pilot, son troisième album en solo. Afin d'étendre sa notoriété sur le plan international, elle a préféré simplifier son nom de scène et se faire appeler par son prénom. Ce n'est d'ailleurs pas le seul changement. Après Columbia, GMR Music Group basé en Suède est sa nouvelle maison de disque. Cette dernière, lui faisant pleinement confiance, a accepté qu'elle produise elle-même cet album. Et pour cause, insatisfaite de ses anciens producteurs concernant le son de ses chansons, Kari revient de Londres où elle a étudié les techniques de la production, ce qui explique tout ce temps écoulé depuis Mesmerized paru en 1998. Plus sombre que son prédécesseur, Pilot s'oriente davantage vers une électro pop minimaliste à la fois élégante et intimiste. Délicieuse sur un River évoquant sa période folk (Spindelsinn, 1997), Kari touche au sublime dans son interprétation a cappella d'un Smile In Your Sleep de sa composition, à l'instar de tous les autres titres. Côté influences, la jeune chanteuse n'a jamais caché son attachement à Tori Amos (Leaving), Kate Bush (Never Fly Away), Björk (Snow, Love I Gave), Portishead (Beautiful Morning), ou bien The Gathering (Denial). Une voix, une musique, une artiste.

Musiciens

Kari : chant, claviers, programmation

Fredrik Ellingsen : guitares, claviers, programmation, sampler
Thomas von Sonnenberg : programmation, sampler, claviers, basse, batterie
Roger Ludvigsen : guitare, basse, batterie
Lars Lien : basse
Jon T. Wesseltoft : basse
Martin Eden : batterie
Morten : megaphone
Marthe Belsvik : flûte

Titres

01. Calling You
02. River
03. Never Fly Away
04. Denial
05. Snow
06. Exile
07. Pilot
08. Smile In Your Sleep
09. Leaving
10. Beautiful Morning
11. Love I Gave
12. Butterfly-Milk

dimanche 25 mars 2018

Karen Matheson - Downriver (2005)

Karen Matheson Downriver
Karen Matheson - Downriver (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Downriver est le troisième album solo de Karen Matheson, chanteuse du groupe folk écossais Capercaillie. Fondé au début des années 80 par une bande de passionnés, cette formation atypique a largement contribué à l'extension de la culture traditionnelle celtique au niveau international, aidée de leur aînés irlandais Clannad. Enregistré sur sa terre natale, dans le petit village de Kilberry situé dans l'ouest de l'Écosse, Downriver est une collection de chansons traditionnelles modernes et anciennes qui ont marqué la chanteuse durant son enfance. Celle dont la voix a été qualifiée de bénie de Dieu par Sean Connery se livre et partage son univers en chantant soit en gaélique écossais, soit en anglais (magnifique I Will Not Wear The Willow soutenu par les cordes du Scottish Ensemble, Singing In The Dark d'apparence plus léger mais tout aussi dense). Produit par son mari Donald Shaw, également pianiste (Chi Mi Bhuam, splendide duo piano-voix en ouverture), Downriver réunit quelques pointures parmi lesquelles le musicien irlandais Donal Lunny (Eivør, Sinéad O'Connor, Clannad) , James Grant (Love And Money), Ewen Vernal (Fish, Capercaillie) ou Michael McGoldrick (Eden's Bridge, Northern Lights, Capercaillie). Moment d'émotion pure, ce disque fait partie de la petite catégorie d'albums, tous genres confondus, ayant le don de parler directement à l'âme. 

Musiciens

Karen Matheson : chant

Donald Shaw : piano, claviers, accordéon
Donal Lunny : bouzouki, bodhram
James Grant : guitares, banjo, mandoline, e-bow, dobro, basse, chœurs
James Mackintosh : batterie, percussions
Ewen Vernal : contrebasse, chœurs
Aidan O'Rourke : violon
Michael McGoldrick : cornemuse
Stuart Nisbet : dobro

Scottish Ensemble : cordes

Titres

01. Chi Mi Bhuam
02. Cronan Bleoghainn
03. Gleann Baile Chaoil
04. I Will Not Wear the Willow
05. O Mhairi's Tu Mo Mhairi
06. Laoidh Fhearchair Eoghainn
07. O Nach Eisdeadh
08. Singing in the Dark
09. Puirt A Beul
10. Luadh An Toraidh
11. Crucán Na Bpaiste

samedi 24 mars 2018

Annie Haslam - Annie In Wonderland (1977)

Annie Haslam Annie In Wonderland
Annie Haslam - Annie In Wonderland (1977)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1977, suite à la parution de Novella, John Tout, claviériste de Renaissance, a des problèmes de santé. Le groupe prend alors quelques vacances et Annie Haslam en profite pour sortir son premier disque en solo sous la houlette de son compagnon de l'époque, Roy Wood (The Move Electric Light Orchestra, Wizzard). Annie In Wonderland, à l'image de sa pochette inspirée des aventures d'une certaine Alice, se veut un album positif, optimiste. Encore aujourd'hui, il occupe une place à part dans la carrière de la chanteuse car il a été une étape importante dans l'évolution de son style vocal, Roy l'ayant encouragé à sortir de sa zone de confort. Ainsi, la jeune chanteuse s'est confrontée, non sans craintes, tant à la pop qu'au folk, à la country, au rock ou à la world music. Inégales dans l'ensemble, les chansons d'Annie In Wonderland se rangent en trois catégories. Composées par le bassiste Jon Camp, les entraînantes If I Were Made Of Music et Inside My Life surprennent par leur proximité avec l'univers musical de Renaissance. Elles rappellent également la très grande complicité entre les deux artistes jusqu'à leur rupture irréconciliable dans les années 80. Annie s'est aussi amusée à reprendre trois classiques l'ayant marquée dans son enfance : If I Loved You extrait de la comédie musicale Carousel créée à Broadway en 1945, le fameux Nature Boy popularisé par Nat King Cole, et Going Home, deuxième mouvement de la Neuvième Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák. Enfin, trois titres sont signés Wood : la douce ballade pop I Never Believed In Love, Hunioco, improbable mélange de musique africaine et d'Eurovision, et un Rockalise magnifié par la voix d'Annie. La réédition de l'album en 2011 comporte une chanson bonus Flowers In The Rain sur laquelle se sont retrouvés Annie et Roy après toutes ces années. 

Musiciens

Annie Haslam : chant

Roy Wood : guitares, mandoline, balalaïka, basse, claviers, batterie, percussions, violoncelle, saxophone, trompette, chant
Jon Camp : basse, guitare acoustique, chant
Dave Donovan : batterie
Louis Clark : claviers, arrangement des cordes
Dick Plant : chœurs

Titres

01. Introlise / If I Were Made Of Music
02. I Never Believed In Love
03. If I Loved You
04. Hunioco
05. Rockalise
06. Nature Boy
07. Inside My Life
08. Going Home
09. Flowers In The Rain