dimanche 17 décembre 2017

Paidarion Finlandia Project - Two Worlds Encounter (2016)

Paidarion Two Worlds Encounter
Paidarion Finlandia Project - Two Worlds Encounter
(2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Formé des Finlandais Jan-Olof Strandeberg (basse) et Kimmo Pörsti (batterie), Paidarion s'est transformé en Paidarion Finlandia Project pour son troisième album, le bien nommé Two Worlds Encounter. Les deux musiciens ont invité d'autres musiciens européens à les rejoindre, juste pour le plaisir de jouer ensemble. De là est née cette rencontre entre deux mondes, avec d'un côté les anglo-saxons, et de l'autre, les finno-ougriens. On oublie souvent que les langues finnoise et hongroise sont de la même famille. Outre Jan-Olof et Kimmo, cette catégorie rassemble le claviériste Otso Pakarinen, pionnier de la musique électronique en Finlande, et le guitariste d'origine hongroise Bogáti-Bokor Ákos, disciple de Steve Hackett et leader du combo Yesterdays. Les Britanniques sont au nombre de trois : l'impressionnante Jenny Darren au chant aussi puissant que Janis Joplin ou Beth Hart, Robert Webb, ancien leader d'England, et Kev Moore. La réunion de ces musiciens d'horizons variés aurait pu faire craindre un manque de cohésion de l'ensemble, d'autant plus que chacun est venu avec ses propres compositions. Bien au contraire, Two Worlds Encounter est la synthèse de tous ces talents où le collectif a primé sur l'individuel. La musique jouée s'en est trouvée grandie, majestueuse, à l'image du fabuleux artwork réalisé par l'artiste ukrainien Ed Unitsky. A déguster sans modération.   

Musiciens

Jenny Darren : chant
Kev Moore : chant
Robert Webb : claviers, guitare acoustique, chant
Bogáti-Bokor Ákos : guitares, chœurs
Otso Pakarinen : claviers
Jan-Olof Strandeberg : basse
Kimmo Pörsti : batterie, percussions

Titres

01. Colin And Wendy
02. Billy Would Climb
03. Fragile Bridge
04. Jungle Fever
05. Yellow
06. Ode To Billie Joe
07. Cloudberry Sky
08. Grand Canyon Of My Dreams
09. Horsemen To Symphinity
10. Why Oh Why
11. Hahmo

samedi 16 décembre 2017

Porcelain Moon - Swan Song (2013)

Porcelain Moon Swan Song
Porcelain Moon - Swan Song (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cet EP quatre titres s'inscrit dans la continuité de l'album ... As It Were. Here And There (2011). Pour rappel, Porcelain Moon est un groupe finlandais, dont la plupart des musiciens est issue de la minorité suédophone de Finlande. Ceci explique pourquoi le premier titre Trädens Talan ("Conte de l'arbre" si ma traduction est correcte) est intitulé en suédois. Empreint de claviers vintages, il se conclu par un splendide solo de guitare à l'esprit très "Camel". Il souffle sur la musique de Porcelain Moon ce même vent de liberté qu'à l'époque des années 70 où prenaient leur essor les courants progressif, psychédélique et folk. Mais c'est la voix splendide de Charlotta Kerbs qui donne toute sa spécificité à la formation. Plutôt rare, donc précieuse, elle est absente de l'instrumental Magma, et n'est que vocalise sur Silmukka Kuun Sirppiin, lointain écho à Ennio Morricone et à ses bandes originales de films devenues cultes. En revanche, c'est avec Castle, le dernier titre, qu'elle dévoile sa toute puissance et ses impressionnante capacités. Splendide ! Dommage que la carrière de ce groupe prometteur se soit arrêtée là. Il n'y aura pas de suite à ces deux disques, les sept musiciens ayant choisi de suivre de manière séparée leur propre voie. 

Musiciens

Charlotta Kerbs : chant
Mathias Björk : guitares
Niklas Harju : guitares
Tony Nyström : claviers
Pia Susanne Kutén : claviers
Markus Kankkonen : basse
Tom Simell : batterie

Titres

01. Trädens Talan
02. Magma
03. Silmukka Kuun Sirppiin
04. Castle

jeudi 14 décembre 2017

Opus Symbiosis - Mute (2010)

Opus Symbiosis Mute
Opus Symbiosis - Mute (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après un premier album percutant, les Finlandais d'Opus Symbiosis reviennent avec Mute, un EP trois titres. Le groupe a subi un léger changement de personnel. Le guitariste Michael Rosenback a cédé sa place à EH Lillkung occupant le poste de... batteur. L'ancien batteur Staffan Strömsholm est lui passé aux claviers. Sinon, la délicieuse Christine Sten est toujours au chant, Jafet Kackur à la basse, et Victor Sågfors aux guitares. Ce dernier a signé également les paroles et s'est vu confier la production ainsi que le mixage. La musique, énergique et dynamique, puise tant dans le rock progressif et psychédélique des années 70 que dans les sonorités contemporaines et modernes. Christine a du peps à revendre. Son style, à la fois naturel et direct, la situe quelque part entre Anneke van Giersbergen du début des Gathering, et Kim Seviour de Touchstone. Les trois titres proposés s'inscrivent dans la droite lignée du premier album. Si Black Box et ses neuf minutes sont une vraie surprise, mon favori n'en demeure pas moins un Father Sun, Mother Earth super efficace, aux multiples ruptures de rythme. Ceci dit, Bartolomeus, très intense, vaut également le détour. Mute confirme qu'Opus Symbiosis se situe sur la bonne voie. A suivre de très près.

Musiciens

Christine Sten : chant
Victor Sågfors : guitares, claviers
Staffan Strömsholm : claviers
Jafet Kackur : basse
EH Lillkung : batterie, percussions

Titres

01. Black Box
02. Father Sun, Mother Earth
03. Bartolomeus

lundi 11 décembre 2017

John Two-Hawks & Johanna Kurkela - Noel (2015)

John Two-Hawks Johanna Kurkela Noel
John Two-Hawks & Johanna Kurkela - Noel (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel très bel album de Noël que ce Noel concocter par John Two-Hawks et Johanna Kurkela. Les aficionados du combo finlandais de metal symphonique Nightwish auront certainement reconnu ces deux personnages. John est d'origine amérindienne. Engagé dans la préservation de la culture de ses ancêtres, il a à son actif une vingtaine d'albums. Sa participation en 2004 au Once de Nightwish lui a permis de mieux se faire connaître en Europe. Il chantait et jouait de la flûte sur le titre Creek's Mary Blood. On le retrouvera également sur le live End Of An Era (2006). Johanna est devenue l'épouse de Tuomas Holopainen, claviériste et leader de Nightwish, le 28 octobre 2015. Dotée d'une certaine notoriété dans son pays natal la Finlande, son plus grand succès, l'album Hyvästi, Dolores Haze, s'est écoulé à 20 000 exemplaires et a atteint la première place des charts à sa sortie en 2010. Elle a aussi posé sa voix sur cinq titres du projet solo de Tuomas, Music Inspired By The Life And Times Of Scrooge (2014). Noel est la première collaboration entre ces deux artistes. Il a été enregistré à la fois aux États-Unis et en Finlande. La musique, volontairement minimaliste, cède la place à deux voix enchanteresses, celle de Johanna, légère et caressante, et celle de John, profonde et séduisante. Parmi les onze titres, que des classiques, nous retiendrons particulièrement le duo d'ouverture de The First Novel, Little Drummer Boy et son battement de tambour hypnotique, Sleigh Ride à la bonne humeur communicative, O' Holy Night interprété avec délicatesse et beaucoup d'humanité, le splendide Silent Night sur lequel chacun chante dans sa langue natale (lakota et finnois), sans oublier un Walking In The Air poignant, clin d'œil ultime à leurs amis de Nightwish.

Musiciens

John Two-Hawks : chant, flûtes, claviers, percussions
Johanna Kurkela : chant

Van Adams : guitare
Lee Hendrix : claviers
Jerry Yester : claviers
Catherine Reed : piano
Amy Talbert : piano

Titres

01. The First Noel
02. Silver Bells
03. What Child Is This
04. Little Drummer Boy
05. The Christmas Song
06. The Wexford Carol
07. Carol Of The Bells
08. Sleigh Ride
09. O' Holy Night
10. Silent Night
11. Walking In The Air

dimanche 10 décembre 2017

Nightwish - Imaginaerum (2011)

Nightwish Imaginaerum
Nightwish - Imaginaerum (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, les Finlandais de Nightwish sont de retour avec le monumental Imaginaerum, leur œuvre la plus ambitieuse jusqu'alors. Tuoamas Holopainen, son concepteur, a imaginé l'histoire d'un vieillard persuadé d'être encore un enfant. La nuit, dans ses rêves, ses souvenirs d'antan se mêlent à un monde féerique et mystérieux. C'est donc tout cet univers fantastique qui a été mis en musique. Spécialiste du metal symphonique, Nightwish a davantage privilégié l'aspect symphonique que metal. Imaginaerum, œuvre globale, s'apprécie comme une musique de film enveloppant aussi bien l'univers de Disney que l'atmosphère magique et gothique du Seigneur Des Anneaux, avec des références à peine voilées à Tim Burton ou Ennio Morricone. Et les cinq musiciens se sont donnés les moyens de leur ambition : grand orchestre (The Looking Glass Orchestra), chœur d'enfants (The Young Musicians London), chœur d'adultes (The Metro Voices), invités de marque (Troy Donockley, Guy Barker, Dirk Campbell...). Les titres s'enchaînent sans temps mort. De Taikatalvi, en ouverture, chanté en langue finnoise par Marco Hietala, au final Imaginaerum reprenant tous les grands thèmes du disque, en passant par Storytime, single par excellence, Ghost River, duo d'enfer entre Marko et Anette Olzon, Slow, Love Slow à l'ambiance cabaret jazz, I Want My Tears Back aux influences celtiques, Scaretale l'improbable, Arabesque, instrumental oriental, Turn Loose The Mermaids, ballade folk, Rest Calm aux sonorités heavy, The Crow, The Owl And The Dove, complainte médiévale, Last Ride Of The Day explosif tel un Carmina Burana, et l'épique nostalgique Song Of Myself. En un mot, Imaginaerum est un must.

Musiciens

Anette Olzon : chant
Tuomas Holopainen : claviers
Emppu Vuorinen : guitares
Marco Hietala : basse, chant
Jukka Nevalainen : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, bodhran, bouzouki, Cumbrian chanting
Dermot Crehan : violon
Dirk Campbell : sorna
Guy Barker : trompette
Paul Clarvis : percussions
Stephen Henderson : percussions
Kai Hahto : percussions
Pekka Kuusisto : violon

The Metro Voices
The Young Musicians London
The Looking Glass Orchestra (dirigé par Pip Williams)

Titres

01. Taikatalvi
02. Storytime
03. Ghost River
04. Slow, Love, Slow
05. I Want My Tears Back
06. Scaretale
07. Arabesque
08. Turn Loose The Mermaids
09. Rest Calm
10. The Crow, The Owl And The Dove
11. Last Ride Of The Day
12. Song Of Myself
13. Imaginaerum

samedi 9 décembre 2017

Damian Wilson - I Thought The World Was Listening 1997-2011 (2011)

Damian Wilson I Thought The World Was Listening
Damian Wilson - I Thought The World Was Listening
1997-2011 (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Je l'avoue, j'avais acheté ce disque il y a quelques années, sans grande conviction, juste pour me familiariser un peu plus avec ce chanteur incontournable. Dès la première écoute, j'ai été scotché. Cette double compilation est une merveille. Après avoir définitivement quitté Landmarq en 1995, Damian Wilson s'est lancé dans une carrière solo, en parallèle de ses multiples collaborations. Les plus célèbres sont celles auprès de Threshold, Arjen Lucassen (Ayreon, Star One, Stream Of Passion), et Rick Wakeman. D'autres ont été plus discrètes (Shadowland - Mad As A Hatter, Mostly Autumn - Passengers, After Forerver). Sous son seul nom, il a publié Cosmas (1997), Disciple (2000), Live In Rehearsal (2002), puis Let's Start A Commune en 2003. Ce sont donc des titres de ces différents albums que l'on retrouve sur I Thought The World Was Listening, accompagnés d'inédits et de morceaux revisités. Les textes, très personnels, lèvent partiellement le voile sur sa personnalité. On découvre un Damian très attaché à sa famille, à ses enfants, loin de l'image stéréotypée du rocker. La musique, orchestrale ou acoustique, repose sur sa voix intense, magnifique et attachante. On lit souvent qu'il possède une des plus belles voix de la scène rock de ses vingt ou trente dernières années, je ne peux qu'acquiescer. Des trente-et-un titres présentés, on retiendra particulièrement le symphonique Disciple en ouverture, son opposé, le discret Naturally avec son frère Paul Jude aux chœurs, un When I Leave This Land particulièrement émouvant, ainsi que le flamboyant Just The Way It Goes, écrit à l'adolescence. Un bel album sans un artwork de qualité ne serait rien. Saluons donc le travail de la société néerlandaise Blacklake à l'origine de cette pochette inspirée, suggestive, et des illustrations intérieures toutes aussi pertinentes. 

Musiciens 


Damian Wilson : chant, guitare

Andrew Holdsworth : piano, arrangements des cordes
Richard West : piano
Mark Northield : piano
Richard George : violon
Tony Woollard : violoncelle
Kendal Sant : harmonica
Paul Jude Wilson : chœurs

Titres

01.1 Disciple
1.02. Commune
1.03. Beating Inside
1.04. Please Don't Leave Me 'Till I Leave You
1.05. Never Close The Door
1.06. One Life
1.07. A Long Way Home
1.08. Naturally
1.09. Homegrown
1.10. Adam's Child
1.11. Quietly Spoken
1.12. When I Leave This Land
1.13. Shet's Like A Fable
1.14. Spin
1.15. See You There
1.16. Wedding Song

2.01. Array Of Lights
2.02. Brightest Way
2.03. Light In The Middle
2.04. Smile
2.05. For The One I Long
2.06. Warning Light
2.07. Moment Of Your Doubt
2.08. Naked
2.09. Subway
2.10. Fine Weather
2.11. Nothing In This World Remains The Same
2.12. Just The Way It Goes
2.13. Feels Good
2.14. Nothing Without You
2.15. Part Of Me

vendredi 8 décembre 2017

C-Sides - We Are Now (2017)

C-Sides We Are Now
C-Sides - We Are Now (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

On avait découvert C-Sides en 2011 avec leur album Devitrification. Le groupe réunissait alors d'anciens membres de Magenta : Dan Fry, frère de Chris Fry, à la basse et au chant, Martin Rosser à la guitare, et Allan Mason-Jones à la batterie. Depuis, Dan a quitté l'aventure. Pour We Are Now, il a été remplacé au chant par Allen McCarthy et à la basse par Jay MacDonald. Sur le précédent disque, Allen avait participé aux chœurs. En 1999, il a aussi publié sous son nom un album aux orientations rock chrétien intitulé Through The Fire. Sa particularité est d'avoir été produit et mixé par Rob Reed (Magenta), et d'avoir comme guitariste un certain... Martin Rosser. Quant à Jay, il a fait partie du groupe gallois Sankara fondé avec deux anciens de The Reasoning, Gareth Jones et Winden Wylde. Ce qui frappe quand on regarde de plus près les crédits de ce We Are Now, c'est l'étendue du travail collectif. Toutes les chansons, dont la durée varie de trois à dix minutes, ont été composées et arrangées par les quatre musiciens, également producteurs. Les paroles sont signées Allen, Martin a occupé les fonctions d'ingénieur du son, Jay a réalisé le mixage, et l'artwork a été conçu par le batteur Allan. Pour ce qui est de la musique, C-Sides affirme son identité par un son de guitares plus rock que progressif. Les influences sont à rechercher du côté de Rush, du Yes de l'époque 90125, et de Gentle Giant. Au final, près de soixante-dix minutes de musique qui dépote. 

Musiciens

Allen McCarthy : chant
Martin Rosser : guitares, claviers, chœurs
Jay MacDonald : basse
Allan Mason-Jones : batterie, percussions

Titres

01. Out Of The Water
02. Black Road River
03. Deck Chair City
04. Truth Through Clowns
05. Rock And A Hard Place
06. Before The Fall
07. Living Without Wires
08. Lies In The Open
09. We Are Now

mardi 5 décembre 2017

Credo - Against Reason (2011)

Credo Against Reason
Credo - Against Reason (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album studio par décennie, c'est le rythme de croisière du combo néo-progressif britannique Credo. Leur premier album Field Of Vision remonte à 1994, puis, a suivi Rhetoric en 2005. Entre ce dernier et Against Reason, le groupe a gratifié ses fans de l'excellent live enregistré en Pologne This Is What We Do (2009). En 2011, Credo réunit, et ce depuis une petite dizaine d'années, Mark Colton (chant), Tim Birrell (guitares), Mike Varty de Landmarq et Janison Edge (claviers), Jim Murdock (basse), et le dernier arrivé Martin Meads (batterie). A noter également la discrète participation aux chœurs de Sam Collins, chanteuse de Janison Edge, connue alors sous le nom de Sue Element. Alors que le groupe a souvent été considéré comme un ersatz du Marillion de l'époque Fish, avec Against Reason, il affirme son identité et creuse son propre sillon. Les huit titres présentés, dont quatre dépassant les dix minutes, abordent des thèmes d'actualité très sombres, bien éloignés du rock progressif des origines et de ses mondes imaginaires. Ainsi, la problématique environnementale est au cœur de Staring At The Sun, Cardinal Sin parle sans détour de la pédophilie, Insane des guerres de religion, et Conspiracy (MSF) s'attaque aux théories complotistes. Mark Colton se révèle un chanteur très communicatif dans ses émotions, tandis que les musiciens offrent une musique audacieuse, complexe et mélodique. Sans révolutionner le genre, Against Reason est un album solide qui ravira, à ne pas en douter, les amateurs du genre. 

Musiciens

Mark Colton : chant, percussions
Tim Birrell : guitares
Mike Varty : claviers, chœurs
Jim Murdoch : basse, chœurs
Martin Meads : batterie

Sam Collins : chœurs

Titres

01. Staring At The Sun
02. Cardinal Sin
03. Intimate Strangers
04. Against Reason
05. Insane
06. Reason To Live
07. Conspiracy (MCF)
08. Ghosts Of Yesterday

dimanche 3 décembre 2017

Touchstone - The City Sleeps (2011)

Touchstone The City Sleeps
Touchstone - The City Sleeps (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Album de la maturité ? de la consécration ? les deux à la fois car avec The City Sleeps, Touchstone passe à un niveau supérieur. Depuis son apparition sur la scène progressive, jamais le groupe n'avait été aussi soudé. Tous ses membres se sont impliqués dans la mise en forme des chansons, même si Rob Cottingham (chant, claviers) et le guitariste Adam Hodgson ont apporté la matière première. Pendant que Rob et la chanteuse Kim Seviour composaient les paroles, Adam travaillait sur la future pochette du disque et l'artwork du livret intérieur. Les rôles de chacun étant bien définis, il leur était facile d'accueillir leur nouveau batteur Henry Rogers, successeur d'Al Melville. Pour les connaisseurs, Henry officie également au sein de Final Conflict et de DeeExpus avec Mark Kelly de Marillion. Assez proche dans son univers musical que The Reasoning ou IOEarth, Touchstone propose un rock néo-progressif accessible et mélodique mêlant guitares métalliques, claviers symphoniques, rythmique puissante, duo vocal tant masculin que féminin. Cette alliance improbable engendre une identité propre et des titres percutants comme Corridors, sombre et exotique, le premier épique When Shadows Fall, suite du Shadow de Discordant Dreams (2007), Sleeping Giants, tendre ballade valorisant les voix de Rob et Kim, Good Boy Psycho sur lequel la guitare d'Adam livre un duel à la basse de Paul 'Moo' Moorghen, ou la chanson titre The City Sleeps, pont direct avec Wintercoast (2009).

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs
Henry Rogers : batterie

John Mitchell : guitare
Anna-Marie Wayne : narration

Titres

01. Corridors
02. When Shadows Fall
03. These Walls
04. Throw Them To The Sky
05. Sleeping Giants
06. Good Boy Psycho
07. Horizons
08. Half Moon Meadow
09. The City Sleeps
10. Corridors Epiphany
 

samedi 2 décembre 2017

Anathema - Falling Deeper (2011)

Anathema Falling Deeper
Anathema - Falling Deeper (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis son retour en grâce à la fin des années 2000, Anathema n'en finit plus de revisiter son passé. Hindsight, en 2008, était une première tentative (réussie) de réarranger quelques-uns de ses classiques en versions acoustiques. Avec Falling Deeper, qui fait suite au très acclamé We're Here Because We're Here (2010), Anathema va beaucoup plus loin. Il a choisi de réinterpréter de manière orchestrale neuf titres de ses premiers albums Serenades (1993), The Silent Enigma (1995), et EP, Crestfallen (2011), Pentecost III (1994). Nous étions alors en pleine période doom du groupe, c'est dire si le concept peut sembler improbable. Le résultat est plutôt surprenant. Si les musiciens ont su sauvegarder l'aspect mélancolique de leur art, la musique s'en trouve complètement transformée. Les guitares d'antan ont laissé la place à un piano central ainsi qu'à un orchestre de vingt-six cordes dirigé par Dave Stewart, déjà présent sur le dernier album. Arrangeur réputé, il a collaboré auparavant avec Steve Wilson (Grace For Drowning) et Rob Reed (Kompendium - Beneath The Waves). Par son aspect soigné, ce disque se rapproche d'avantage d'une bande originale de film ou de documentaire. Il faut attendre l’époustouflant titre final Sunset Of Age pour que cordes et instruments rock se confrontent. C'est également le seul titre mettant bien en avant le chant toujours aussi émouvant de Vincent Cavanagh. En retrait sur les autres morceaux à dominante instrumentale, il faut toutefois signaler la prestation éblouissante d'Anneke van Giersbergen sur Everwake. Cette chanson et Sunset Of Age méritent à elle seule l'achat, ou du moins l'écoute, de cet album. 

Musiciens

Vincent Cavanagh : chant, guitares, claviers
Daniel Cavanagh : basse
Jamie Cavanagh : guitares
John Douglas : batterie
Lee Douglas : chant

Anneke van Giersbergen : chant

Titres

01. Crestfallen
02. Sleep In Sanity
03. Kingdom
04. They Die
05. Everwake
06. J'ai Fait Une Promesse
07. Alone
08. We The Gods
09. Sunset Of Age