mardi 14 novembre 2017

Guðdrið Hansdóttir - Love Is Dead (2007)

Gudrid Hansdottir Love is dead
Guðdrið Hansdóttir - Love Is Dead (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2007, la jeune Guðriðrid Hansdóttir fait une entrée fracassante sur le devant de la scène féroïenne avec son premier album intitulé Love Is Dead. Celle que l'on pourrait considérer comme la petite sœur d'Eivør, affirme sur ce disque sa propre personnalité, une personnalité forte, aussi intense que celle de ses illustres aînées Björk, Kate Bush ou Tori Amos. Guðrið est une frontwoman née. Fille de guitariste, elle a appris à jouer de cet instrument dès ses quatorze ans et s'est créé son propre univers musical dans lequel il est bon de se perdre. Love Is Dead en est la porte d'entrée. Sa musique, savant dosage de pop et de folk, séduit par son atmosphère particulière, lointain écho au folk-rock britannique des années 70. Il faut écouter la chanson-titre Love Is Dead, traversée par un solo de guitare digne du grand Richard Thompson, pour s'en convaincre et retrouver ainsi les mêmes sensations ardentes d'une Sandy Denny. Autre référence plus contemporaine venant à l'esprit, PJ Harvey, notamment sur le puisant Not A Letter But A Postcard à la très belle prestation vocale, et Tapping Your Feet. A l'écoute de ce Love Is Dead d'une beauté singulière et mélancolique certaine, sur lequel l'artiste exprime ses illusions perdues, on comprendra aisément pourquoi elle a été récompensée du titre de "meilleure chanteuse de l'année 2007" lors des Planet Awards récompensant les artistes des îles Féroé, petit archipel perdu dans l'Atlantique Nord, pépinière de grands talents.  

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitare acoustique, flûte, mélodica

Liggjas Olsen : claviers, chœurs
Jón Klaemint Hofgaard : guitare
Sakaris E. Joensen : basse, guitare, claviers, chœurs
Andreas Dalsgaar : batterie
Dennis Ahlgren : percussions
Brandur Jacobsen : percussions
Hans Carl Hansen : guitare
Niels Olsen : harmonica
Rannvá Jacobsen : chœurs
Heðrik Á Heygum : chœurs

Titres

01. 7:30
02. Sleeping With Ghosts
03. A Song For You
04. Do You Believe?
05. Sweet Music
06. Not A Letter But A Postcard
07. Love Is Dead
08. Out Of Sight
09. Tapping Tour Feet
10. Take Me Home

dimanche 12 novembre 2017

Eivør - Human Child (2007)

Eivør Mannabarn
Eivør - Human Child (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2007, Human Child est le plus celtique des albums d'Eivør, chanteuse émérite des îles Féroé. Enregistré à Dublin, en Irlande, ce disque a été produit par Donnal Lunny, aujourd'hui reconnu pour son travail à l'avant-garde de la renaissance de la musique traditionnelle irlandaise. Il a collaboré par le passé avec des artistes comme Rod Stewart, Elvis Costello ou Sinéad O'Connor.  Pour Human Child, Donnal a engagé la crème des musiciens irlandais, dont son ami le célèbre joueur de cornemuse Davy Spillane, entendu sur les albums The Sensual World de Kate Bush, Vigil In A Wilderness Of Mirrors de Fish, ainsi que Xenosaga avec Joanne Hogg de Iona. Le résultat est fantastique. Au fil des chansons, Eivør dévoile ses différentes facettes. Tour à tour mystique (Mother Teresa), lyrique (Listen) ou ethnique (Snowflakes Within), ses tourments de Mercy Of Darkness s'envolent et se transforment en amour intense sur Do Not Weep ou You Are All. Elle n'oublie jamais l'essentiel, sa famille et rend un hommage émouvant à ses deux petites sœurs Elisabet et Elinborg en conclusion de ce Human Child, nouvelle étape dans une discographie sans faute. A noter la commercialisation par le label Tutl de la version féroïenne de ce disque, sous le titre Mannabarn. Un vrai régal.     

Musiciens

Eivør : chant, guitares

Donal Lunny : guitares, bouzouki, percussions, basse, chœurs
Anthony Drennan : guitares
Graham Henderson : claviers
Paul Moore : basse
Liam Bradley : batterie, chœurs
Noel Eccles : percussions
Davy Spillane : uilleann pipes
Cora Venus Luny : violon, alto
Elisabet Pálsdóttir : chant
Elinborg Pálsdóttir : chant

Titres

01. Human Child
02. Mercy Of Darkness
03. Do Not Weep
04. Mother Teresa
05. Trees In The Wind
06. You Are All
07. Listen
08. The Waltz
09. Snowflakes Within
10. Elisabet Og Elinborg

samedi 11 novembre 2017

Ciccada - The Finest Of Miracles (2015)

Ciccada The Finest Of Miracles
Ciccada - The Finest Of Miracles (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ciccada, ou les héritiers du Renaissance des années 70. Cinq ans après le très beau A Child In The Mirror, la formation grecque revient par la grande porte avec un The Finest Of Miracles encore bien meilleur. Les musiciens sont toujours les mêmes, ou presque. Ciccada réunit Evangelia Kozoni au chant toujours aussi doux et délicat, Yorgos Mouhos aux guitares, ainsi que le multi-instrumentiste (flûtes, saxophone, claviers, glockenspiel) et principal compositeur Nicolas Nikolopoulos. Le bassiste Omiros Komninos, crédité comme invité, a cédé sa place de membre permanent au batteur Yiannis Iliarkis. Afin de mettre en œuvre leur riche musique symphonique faite de jazz, classique, progressif et folk, le quatuor a fait appel à un quintette de cuivres et à différents intervenants extérieurs (piano, violon, violoncelle, clarinette, basse, chant). Et pour quel résultat me demanderez-vous ? Un seul mot suffit pour résumer l'ensemble : merveilleux. Je ne saurais trop vous conseiller cet album qui se divise en deux parties avec d'un côté les cinq premiers titres (dont le sublime Around The Fire ressuscitant l'esprit du Jethro Tull de la grande époque), et de l'autre, la suite The Finest Of Miracles longue de dix-huit minutes environ sur laquelle Evangelia chante dans sa langue natale (As Fall The Leaves, Song For An Island). Autre moment marquant de cette suite : l'ingénieux instrumental Wandering, un pur moment de bonheur. Avec The Finest Of Miracles, Ciccada signe une très belle œuvre, guère éloignée de ce que les Finlandais Paidarion ont proposé avec le tout aussi enivrant Behind The Curtains en 2011.  

Musiciens

Evangelia Kozoni : chant
Nicolas Nikolopoulos : flûtes, saxophone, claviers, glockenspiel
Yorgos Mouhos : guitares, chœurs
Yiannis Illarkis : batterie, percussions

Lydia Boudouni : violon
Omiros Komninos : basse
Savvas Paraskevas : piano
Jargon : chant
Yorgos Lambadis : basse
Marianna Vassou : violoncelle
Panayiotis Sioras : clarinette
Johan Brand : bass

Suono Brass Quintet
Yannis Moraitis : trompette
Panayotis Zafiropoulos : trombone
Dionysis Agalianos : trompette
Spyros Kakos : cor
Sakis Myronis : tuba

Titres

01. A Night Ride
02. Eternal
03. At The Death Of Winter
04. Around The Fire
05. Lemnos (Lover's Dance)

The Finest Of Miracles

06. Birth Of The Lights
07. Wandering
08. Siren's Call
09. As Fall The Leaves
10. Song For An Island

vendredi 10 novembre 2017

Daemonia Nymphe - Krataia Asterope (2007)

Daemonia Nymphe Krataia Asterope
Daemonia Nymphe - Krataia Asterope (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Daemonia Nymphe, c'est une expérience unique de voyage dans le temps, à l'époque de la Grèce antique. Catégorisés dans le mouvement folk païen, Spyros Giasafakis et Evi Stergiou font revivre cette musique d'un monde perdu, à l'aide d'instruments authentiques fabriqués par l'artisan Nicholas Brass. Rites secrets, cultes mystérieux, danses sacrées sont au programme de ce Krataia Asterope sorti en 2007. Chœurs masculins et féminins s'entrelacent afin de raconter Sapho, Orphée ou Homère. Sont célébrés d'anciennes divinités comme Hécate, déesse de l'ombre lunaire veillant aux cérémonies magiques (Nocturnal Hekate), des personnages légendaires (Mnemosyne, une des six Titans, le jeune Hymenaios), ou encore des créatures mythologiques terrifiantes (Sirens Of Ulysses). Plus sombre que ses prédécesseurs, Krataia Asterope se veut à la fois le témoignage historique et spirituel d'une civilisation dont nous sommes les lointains héritiers et qui suscite, plus de 2000 ans après, toujours autant d'admiration. 

Musiciens

Spyros Giasafakis : chant, instruments anciens, guitare classique, guitare électrique, percussions
Evi Stergiou : chant, instruments anciens, percussions, contrebasse, guitare classique

Antonis Xylouris (Psarantonis) : chant, lyre crétoise
Maria Stergiou : contrebasse, chœurs
Vaggelis Pashalides : dulcimer
Christos Koukaras : percussions, chœurs
Giannis Bariotas : trompette
Kyriakos Tapakis : luth
Eleni Euthimiou : chant
Dafni Kotsiani : chœurs

Titres

01. Esodos
02. Krataia Asterope
03. Daemonos 
04. Nocturnal Hekate
05. Mouson
06. Dios Astrapaiou
07. Divine Goddess Of Fertility
08. Sirens Of Ulysses
09. To Goddess Mnemosyne
10. Hymenaios
11. Ecstatic Orchesis

jeudi 9 novembre 2017

La Tulipe Noire - In The Gates Of Dream (1996)

La Tulipe Noire In The Gates Of Dream
La Tulipe Noire - In The Gates Of Dream (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

La Tulipe Noire est une formation de rock néo-progressif grecque, fondée à Athènes en 1996. Une première incarnation appelée alors Mavri Toulipa avait vu le jour en 1992, mais elle avait été rapidement dissoute après un premier EP. Hyde et Alix, ses fondateurs, ont souhaité lui donner une seconde chance avec, cette fois-ci, comme ambition de se faire connaître à l'international. D'où la traduction du nom (inspiré du célèbre roman d'Alexandre Dumas) en français. D'où, également, le choix de chanter en anglais et d'utiliser sur la pochette la même typographie que les premiers albums de Marillion (époque Fish). Afin d'assurer la meilleure diffusion possible de son premier disque, La Tulipe Noire a signé un contrat avec Musea, le principal label de rock progressif français. Malgré la présence de deux guitaristes, In The Gates Of Dream fait la part belle aux synthétiseurs, piano et orgue. Le chant fantomatique de Lena s'accorde avec la thématique explorant l'état transitoire de l'esprit, juste avant de s'endormir. Sombre, cet album est desservi par une batterie trop synthétique et une certaine froideur dans la production. Les bases sont posées, la suite sera bien plus intéressante.

Musiciens

Lena : chant
Alix : claviers, chœurs
Barkoulas : guitares
Condakis : guitares
Hyde : basse, claviers
George F. : batterie

Titres

01. Oblivion
02. Through The Gates
03. In The Haunted Forest
04. The Sign Of The Dragon
05. Orange Flames
06. The Messenger
07. Gateway
08. The Burst   

mercredi 8 novembre 2017

Edo Notarloberti & Martina Mollo - Al Buio (2017)

Edo Notarloberti Al Buio
Edo Notarloberti & Martina Mollo - Al Buio (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'automne. Ses feuilles mortes. Sa pluie. Son vague à l'âme. Son obscurité (Al Buio en italien)... Violoniste émérite d'Argine, d'Ashram et de Corde Oblique, formations phares de la scène musicale napolitaine, Edo Notarloberti a produit en parallèle quelques disques sous son nom, dont le magnifique Silent Prayers en 2008. Associé à la pianiste et complice de toujours Martina Mollo, le musicien propose Al Buoi, étrange objet à la beauté insoupçonnable. Ce nouveau disque rassemble trois inédits (Il Perdono, Catrame, Sogno Ricorrente), trois remasters de Silent Prayers (Dark Tango, The First Was A Death Woman, Marianna Y La Melancholia), trois titres revisités de Shining Silver Skies d'Ashram (Tango Para Mi Padre Y Marialuna, Maria And The Violin's String, Rose And Air), plus Silent Prayers et Preludio, à l'origine sur l'album du même nom, dans des versions acoustiques inédites. Les connaisseurs seront ravis de retrouver cette ambiance unique, faite de mélancolie, romantisme et passion. Les novices seront émerveillés par cet univers musical enchanteur, s'adressant, avec éclat, à la partie irrationnelle de l'âme. 

Musiciens

Edo Notarloberti : violon
Martina Mollo : piano

Titres

01. Tango Para Mi Padre Y Marialuna
02. Catrame
03. Il Perdono
04. Maria And The Violon's String
05. Sogno Ricorrente
06. Dark Tango
07. The First Was A Death Woman
08. Marianna Y La Melancholia
09. Silent Prayers
10. Preludio
11. Rose And Air

mardi 7 novembre 2017

Darina Zlatkova & Petar Milanov - Just Feel... (2017)

Darina Zlatkova Just Feel
Darina Zlatkova & Petar Milanov - Just Feel... (2017)

Pourquoi écouter ce disque ? 

Direction la Bulgarie avec ce duo inédit constitué de la chanteuse Darina Zlatkova et du multi-instrumentiste Petar Milanov. Just Feel... est leur première production commune où se croisent tradition bulgare et recherche de modernité. Le résultat est saisissant, la musique proposée d'une grande générosité. Darina chante dans sa langue natale, ce qui donne une réelle authenticité. Auteure des paroles, elle puise son inspiration dans le folklore si riche de son pays, en particulier dans le massif montagneux des Rhodopes, siège de nombreux récits mythologiques, où elle a grandi. Ses études du folklore bulgare l'ont conduites à intégrer le fameux Philip Koutev National Folk Ensemble, véritable institution dans son pays. C'est là qu'elle a rencontré Petar, alors soliste. Par la suite, elle fonde en 2012 le Judith Quartet mettant à l'honneur les chants polyphoniques. Puis, le groupe de musique mystique Irfan lui a proposé de devenir sa chanteuse sur scène. C'est ainsi que je l'ai découverte. Petar est un musicien et arrangeur de talent. Sur Just Feel..., il joue de la guitare (acoustique et électrique), de la basse, de la contrebasse et du tambûr (instrument à cordes de la famille des luths). Darina chante l'amour sous toutes ses formes, où mélancolie et espoir s'alternent. Sa voix magnifique, naturelle et expressive, se marie à merveille avec le jeu complexe de Petar, lointain héritier du grand Bert Jansch. Cette touche de modernité mêlée à un chant ancestral, issu d'une tradition millénaire, apporte ainsi toute son originalité à des titres comme River Stone, Kalina ou Grivna's Love, petites merveilles aux saveurs balkaniques. Au final, Just Feel... good, very good. 

Musiciens

Darina Zlatkova : chant
Petar Milanov : guitares, basse, contrebasse, tambûr

Titres

01. Intro
02. River Stone
03. Rudanka
04. Kalina
05. If You Knew
06. Oy, Tudoro
07. Forget, My Love
08. Mari, Tudoro
09. Come Out, Mother
10. Grivna's Love

lundi 6 novembre 2017

Alain Genty & Joanne McIver - Eternal Tides (2017)

Alain Genty Joanne McIver Eternal Tides
Alain Genty & Joanne McIver - Eternal Tides (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

La mer, source d'inspiration inépuisable... Le bassiste Alain Genty et la chanteuse écossaise Joanne McIver présentent Eternal Tides, concept-album explorant les relations particulières qu'entretiennent l'homme et la mer depuis des millénaires. Le résultat est fascinant. Qu'elle soit crainte (Eternal Tides), nourricière (The Fisher Lassies) ou synonyme d'évasion (Building Castles), la mer a toujours était au cœur des récits et légendes des civilisations qui se sont succédées à travers les âges. Concepteur du projet, Alain Genty a composé la musique ainsi que produit et mixé l'album. Ce musicien est un expert de la basse dont la présence marquée rend encore plus élégante la musique. Influencé très tôt par le rock progressif et le jazz-rock, il est devenu au fil des années une figure incontournable de la scène bretonne. Lui et Joanne McIver se connaissent depuis longtemps. Il a mixé ses albums réalisés en collaboration avec son compagnon Christophe Saunière dont The Three Sisters (2008), The Cannie Hour (2011) et Train 221 (2013). Joanne signe ici toutes les paroles chantées soit en anglais, soit en gaélique. Captivant d'un bout à l'autre, Eternal Tides se situe à la confluence de leurs influences respectives, on y trouve des éléments variés de musiques expérimentales, progressives, jazz, celtiques mais aussi orientales (Les Fleurs Du Désert). Outre cet instrumental saisissant, Eternal Tides, Sailing On The Wind, Turning With The Moon et Building Castles, fenêtres sur l'horizon, constituent les pièces centrales de ce délicat collier marin. 

Musiciens

Alain Genty : basse, guitares, batterie, claviers, sons électroniques, chœurs
Joanne McIver : chant, cornemuse écossaise

Nicolas Giraud : trompette, berimbau
Thierry Garcia : guitares
Christophe Saunière : harpe
Patrick Molard : biniou
Jean-Michel Veillon : bombarde
Kouider Berkane : violon
Bachit Mokari : darbouka, bendir, karkabou

Titres

01. Eternal Tides
02. Mo Leannan
03. Entremer 1
04. Les Fleurs Du Désert
05. The Fisher Lassies
06. Sailing On The Wind
07. Hill A Bheag
08. Turning With The Moon
09. Entremer 2
10. Culloden
11. Mu Dheireadh Thall
12. Building Castles
13. Entremer 3 
Eternal Tides : lien vidéo ici

dimanche 5 novembre 2017

Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Judy Dyble Andy Lewis Summer Dancing
Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Elle : Fairport Convention (première chanteuse), King Crimson (aux origines), Trader Horn (avec Jackie McAuley), Talking With Strangers (un chef d'œuvre). Lui : bassiste, producteur, DJ (spécialisé dans les sons des années 60), Paul Weller (sur scène), Blur (Parklife Tour). Ensemble : Summer Dancing. Judy et Andy se sont rencontrés par hasard en 2014. Le courant est de suite passé entre les deux artistes malgré une différence de génération, et l'idée de faire un album en commun a très vite germé. Les séances d'écriture et d'enregistrement se sont déroulées dans la bonne humeur, Summer Dancing en est le reflet. Sur les photos du livret, il est bon de voir Judy rire, tous deux semblent s'être bien amusés. Côté musique, nous sommes assez éloignés de ce que Judy a proposé ces dernières années, à l'exception des splendides No Words et Such Fragile Things aux couleurs automnales. Le reste de ce disque hors normes nous ramène aux expériences musicales de la fin des années 60 et du début des années 70, à une époque où tout semblait possible, sans limites. Ainsi, ce voyage musical nous entraîne dans des contrées folks tant urbaines (A Net Of Memories (London)) que pastorales (Up The Hill avec sa flûte et son harmonica), psychédéliques (He Said/I Said), planantes (Summer Dancing), pop sixties (My Electric Chauffeur aux airs de Françoise Hardy), avec une incursion en territoire jazz (Night Of A Thousand Hours au temps suspendu). Paradoxalement, cette diversité de sons donne toute sa cohérence à cet album qui mérite d'être découvert. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, instruments
Andy Lewis : instruments, chœurs

Alison Cotton : alto, chant
Janet Lewis : flûte
Liz Lewis : percussions, chœurs
Robert Rotifer : guitare acoustique
Pete Twyman : claviers, guitares, percussions
Johnny Cooke : chant
Billy Reeves : chant

Titres

01. He Said/I Said
02. Up The Hill
03. Summer Dancing
04. No Words
05. A Message
06. Night Of A Thousand Hours
07. A Net Of Memories (London)
08. My Electric Chauffeur
09. Treasure
10. The Day They Took The Music Away
11. Such Fragile Things
12. Summers Of Love
13. Tired Bones
14. The Weathermonger

samedi 4 novembre 2017

Judy Collins - Live In Ireland (2014)

Judy Collins Live In Ireland
Judy Collins - Live In Ireland (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Reine du folk US depuis le début des années 60 aux côtés de Joan Baez, Judy Collins a donné une série de concerts en septembre 2013 en Irlande, la terre de ses ancêtres. Ils se sont déroulés au Dromoland Castle situé sur la côte ouest de l'île verte. Ce prestigieux hôtel de luxe a accueilli en son sein Mandela, Bono, Johnny Cash et bien d'autres personnalités de renom. A travers ces concerts, Judy rend non seulement un hommage appuyé à sa famille, mais réalise aussi un retour aux sources sur sa propre carrière. Celle-ci a commencé avec des reprises de classiques du folklore irlandais comme Barbara Allen, Gypsy Rover, The Cat's In The Cradle ou encore Wild Mountain Thyme présent sur son tout premier album A Maid Of Constant Sorrow sorti en 1961. Elle interprète également avec la même grâce ses airs irlandais favoris que sont Danny Boy, John Riley et She Moved Through The Fair en duo avec Mary Black, véritable légende de la scène folk irlandaise. Une émotion particulière est palpable sur Grandaddy composée en 1982 en hommage à son grand-père pour lequel elle avait une affection particulière. Peu avant les concerts, en pleine nuit, lui est venue la chanson New Moon Over The Hudson où elle raconte l'histoire de ses aïeuls ayant quittés leur terre natale pour s'installer dans ce nouveau pays si prometteur et qui perdront la vie au combat pendant la Guerre de Sécession. Live In Ireland est un témoignage touchant de cette grande dame qui a survécu aux grandes épreuves de la vie (suicide de son fils unique, alcoolisme, maladies diverses...) et dont la voix originale reflète la grandeur d'âme. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare, piano

Russell Walden : piano
Frank Gallagher : violon, mandoline, whistles
James Blennerhassett : basse
Bill Shanley : guitares
John O'Brien : uilleann pipes, whistles
Paul Byrne : batterie, percussions, bodhran
Dan Knobler : guitare
Mary Black : chant
Ari Hest : chant, guitare

Titres

01. Wild Mountain Thyme
02. Chelsea Morning
03. Gypsy Rover
04. Barbara Allen
05. Grandaddy
06. New Moon Over The Hudson
07. The Cat's In The Cradle
08. John Riley
09. She Moved Through The Fair
10. The Fire Plays
11. Innisfree
12. Danny Boy