dimanche 5 novembre 2017

Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Judy Dyble Andy Lewis Summer Dancing
Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Elle : Fairport Convention (première chanteuse), King Crimson (aux origines), Trader Horn (avec Jackie McAuley), Talking With Strangers (un chef d'œuvre). Lui : bassiste, producteur, DJ (spécialisé dans les sons des années 60), Paul Weller (sur scène), Blur (Parklife Tour). Ensemble : Summer Dancing. Judy et Andy se sont rencontrés par hasard en 2014. Le courant est de suite passé entre les deux artistes malgré une différence de génération, et l'idée de faire un album en commun a très vite germé. Les séances d'écriture et d'enregistrement se sont déroulées dans la bonne humeur, Summer Dancing en est le reflet. Sur les photos du livret, il est bon de voir Judy rire, tous deux semblent s'être bien amusés. Côté musique, nous sommes assez éloignés de ce que Judy a proposé ces dernières années, à l'exception des splendides No Words et Such Fragile Things aux couleurs automnales. Le reste de ce disque hors normes nous ramène aux expériences musicales de la fin des années 60 et du début des années 70, à une époque où tout semblait possible, sans limites. Ainsi, ce voyage musical nous entraîne dans des contrées folks tant urbaines (A Net Of Memories (London)) que pastorales (Up The Hill avec sa flûte et son harmonica), psychédéliques (He Said/I Said), planantes (Summer Dancing), pop sixties (My Electric Chauffeur aux airs de Françoise Hardy), avec une incursion en territoire jazz (Night Of A Thousand Hours au temps suspendu). Paradoxalement, cette diversité de sons donne toute sa cohérence à cet album qui mérite d'être découvert. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, instruments
Andy Lewis : instruments, chœurs

Alison Cotton : alto, chant
Janet Lewis : flûte
Liz Lewis : percussions, chœurs
Robert Rotifer : guitare acoustique
Pete Twyman : claviers, guitares, percussions
Johnny Cooke : chant
Billy Reeves : chant

Titres

01. He Said/I Said
02. Up The Hill
03. Summer Dancing
04. No Words
05. A Message
06. Night Of A Thousand Hours
07. A Net Of Memories (London)
08. My Electric Chauffeur
09. Treasure
10. The Day They Took The Music Away
11. Such Fragile Things
12. Summers Of Love
13. Tired Bones
14. The Weathermonger

samedi 4 novembre 2017

Judy Collins - Live In Ireland (2014)

Judy Collins Live In Ireland
Judy Collins - Live In Ireland (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Reine du folk US depuis le début des années 60 aux côtés de Joan Baez, Judy Collins a donné une série de concerts en septembre 2013 en Irlande, la terre de ses ancêtres. Ils se sont déroulés au Dromoland Castle situé sur la côte ouest de l'île verte. Ce prestigieux hôtel de luxe a accueilli en son sein Mandela, Bono, Johnny Cash et bien d'autres personnalités de renom. A travers ces concerts, Judy rend non seulement un hommage appuyé à sa famille, mais réalise aussi un retour aux sources sur sa propre carrière. Celle-ci a commencé avec des reprises de classiques du folklore irlandais comme Barbara Allen, Gypsy Rover, The Cat's In The Cradle ou encore Wild Mountain Thyme présent sur son tout premier album A Maid Of Constant Sorrow sorti en 1961. Elle interprète également avec la même grâce ses airs irlandais favoris que sont Danny Boy, John Riley et She Moved Through The Fair en duo avec Mary Black, véritable légende de la scène folk irlandaise. Une émotion particulière est palpable sur Grandaddy composée en 1982 en hommage à son grand-père pour lequel elle avait une affection particulière. Peu avant les concerts, en pleine nuit, lui est venue la chanson New Moon Over The Hudson où elle raconte l'histoire de ses aïeuls ayant quittés leur terre natale pour s'installer dans ce nouveau pays si prometteur et qui perdront la vie au combat pendant la Guerre de Sécession. Live In Ireland est un témoignage touchant de cette grande dame qui a survécu aux grandes épreuves de la vie (suicide de son fils unique, alcoolisme, maladies diverses...) et dont la voix originale reflète la grandeur d'âme. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare, piano

Russell Walden : piano
Frank Gallagher : violon, mandoline, whistles
James Blennerhassett : basse
Bill Shanley : guitares
John O'Brien : uilleann pipes, whistles
Paul Byrne : batterie, percussions, bodhran
Dan Knobler : guitare
Mary Black : chant
Ari Hest : chant, guitare

Titres

01. Wild Mountain Thyme
02. Chelsea Morning
03. Gypsy Rover
04. Barbara Allen
05. Grandaddy
06. New Moon Over The Hudson
07. The Cat's In The Cradle
08. John Riley
09. She Moved Through The Fair
10. The Fire Plays
11. Innisfree
12. Danny Boy

vendredi 3 novembre 2017

Joan Baez - 75th Birthday Celebration (2016)

Joan Baez 75th Birthday Celebration
Joan Baez - 75th Birthday Celebration (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Icône de la musique folk américaine, Joan Baez a choisi de fêter ses 75 ans sur scène. C'était le 27 janvier 2016, au Beacon Theatre de New York City. Pour cet événement unique, treize invités de marque ont été conviés à la rejoindre devant un parterre de fidèles ébahis. Guitares acoustiques et voix magiques se sont mêlées tout au long de cette soirée exceptionnelle. Parmi ses contemporains, citons la participation de Paul Simon, Richard Thompson, Judy Collins (présentée pendant longtemps comme sa grande rivale), Emmylou Harris, David Crosby, et David Bromberg. L'ombre de Bob Dylan plane subrepticement à travers trois covers, dont le touchant Forever Young en fin de set. La nouvelle génération est aussi représentée par l'intermédiaire de Mary Chapin Carpentier, Damien Rice et Nano Stern. D'origine chilienne, ce dernier évoque l'opposition active de Joan à la dictature de Pinochet durant les années 70 et 80. Ses combats de toujours se manifestent aussi par la présence de Mavis Staples, engagées durant sa jeunesse dans la lutte des droits civiques aux côtés de Martin Luther King, et des Indigo Girls, militantes de la cause homosexuelle. Tous sont heureux d'être là, rires et émotions rythme la soirée. Et les classiques s'enchaînent pour ne jamais finir : She Moved Through The Fair, The Water Is Wide, Don't Think Twice, It's All Right, House Of The Rising Sun, Diamonds & Rust, The Boxer, Gracias A La Vida... Impossible donc de passer à côté de ce 75th Birthday Celebration pouvant se résumer en un seul mot : "générosité". 

Musiciens

Joan Baez : chant, guitare

David Bromberg : chant, guitare
Mary Chapin Carpenter : chant, guitare
Jackson Browne : chant, guitare, piano
Nano Stern : chant, guitare, piano
Emmylou Harris : chant, guitare
Indigo Girls : chant, guitare
Richard Thompson : chant, guitare
Paul Simon : chant guitare
Grace Stumberg : chant, guitare
David Crosby : chant
Mavis Staples : chant
Judy Collins : chant
Damian Rice : chant, harmonium
Dirk Powell : guitare, piano, basse, violon
Gabriel Harris : percussions

Titres

1.01. God Is God
1.02. There But For Fortune
1.03. Freight Train
1.04. Blackbird
1.05. She Moved Through The Fair
1.06. Catch The Wind
1.07. Hard Times Come Again No More
1.08. Deportee (Plane Wreck At Los Gatos)
1.09. Seven Curses
1.10. Swing Low, Sweet Chariot
1.11. Oh, Freedom / Ain't Gonna Let Nobody Turn Me Around

2.01. The Water Is Wide
2.02. Don't Think Twice, It's All Right
2.03. House Of The Rising Sun
2.04. She Never Could Resist A Winding Road
2.05. Before The Deluge
2.06. Diamonds & Rust
2.07. Gracias A La Vida
2.08. The Boxer
2.09. The Night They Drove Old Dixie Down
2.10. Forever Young

jeudi 2 novembre 2017

Magenta - Live : On Our Way To Who Knows Where (2012)

Magenta Live On Our Way To Who Knows Where
Magenta - Live : On Our Way To Who Knows Where
(2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011/2012, Magenta sur scène c'est Christina Booth au chant, Rob Reed aux claviers, Chris Fry à la guitare, Dan Nelson à la basse et Steve Roberts à la batterie. Ces deux derniers musiciens forment aussi la rythmique du groupe gallois Godsticks qui propose une musique faite de metal et de rock progressif. Après la sortie de Chameleon, Magenta est parti sur la route afin de le promouvoir. Son périple le mènera notamment à Vérone, en Italie. Tout laisse à penser que c'est dans cette ville que ce concert a été enregistré. Sur les onze titres retenus, quatre sont extraits du dernier album. Alors que Chameleon m'avait légèrement déçu, ici GlitterballGuernica, Raw et Red prennent toute leur dimension, en particulier les deux derniers cités. Par rapport à ses productions antérieures, le groupe a décidé de mettre en lumière son tout premier album Revolutions en proposant un excellent medley d'une vingtaine de minutes. Autres temps forts, les deux extraits poignants du splendide Home, Towers Of Hope et Demons, ainsi que la tuerie qu'est Metamorphosis où Christina endosse son costume du tueur en série et nous fait revivre ce personnage effroyable. Guitares "gilmouriennes" de Chris et claviers "yessiens" de Rob sont aussi au rendez-vous sur les petites perles de Seven, Gluttony et Pride, tout comme sur le single I'm Alive une nouvelle fois magnifié par la prestation de Christina. Le deuxième disque se referme sur l'inédit en studio When We Were Young empreint de nostalgie qui s'inscrit dans la droite lignée des précédents singles (cf. The Singles). Magenta sur scène, c'est toujours un événement et ce Live : On Our Way To Who Knows Where en est l’illustre témoignage. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers
Chris Fry : guitare
Dan Nelson : basse
Steve Roberts : batterie

Titres

1.01. Glitterball
1.02. Gluttony
1.03. I'm Alive
1.04. Guernica
1.05. Revolutions Medley
1.06. Raw

2.01. Red
2.02. Towers Of Hope
2.03. Demons
2.04. Metamorphosis
2.05. Pride
2.06. When We Were Young

mercredi 1 novembre 2017

The Morrigan - Wreckers (1996)

The Morrigan Wreckers
The Morrigan - Wreckers (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Devenu trio après les défections successives du guitariste John Hayward et du membre fondateur Cliff Eastabrook, The Morrigan se lance en 1995 dans l'enregistrement de son nouvel opus Wreckers. Après avoir mis en boîte deux titres, l'instrumental The Miller's Dance et la chanson traditionnelle Yarrow, les trois musiciens se trouvent limités dans cette configuration au vue de leur ambition artistique. C'est pourquoi ils choisissent de recruter de nouveaux membres. Le premier est le guitariste/bassiste/claviériste David Lodder en provenance du milieu heavy metal. Le second à entrer en scène est Mervyn Baggs, surnommé Mervyn B. Lui est de formation classique. Il chante et joue de la flûte, ce qui apporte une touche pastorale supplémentaire. L'arrivée de David et Mervyn donne à The Morrigan toute son originalité quand on sait que Cathy Alexander est la caution folk du groupe, que l'univers musical de Colin Masson est le rock progressif et que le batteur Arch vient de la scène rock pure. De nouvelles possibilités sont alors offerte, permettant au groupe d'affiner son univers musical. S'il fallait le résumer, se serait la rencontre improbable entre Fairport Convention, Mike Oldfield et Loreena McKennitt. D'excellentes références en somme. 

Musiciens

Cathy Alexander : chant, flûtes, claviers, guitare acoustique
Colin Masson : guitares, basse, claviers, programmation, chant
Arch : batterie, percussions, chant
Mervyn B : flûte, chant
David Lodder : guitares, basse, claviers

Scottish Jon : basse
Chas Pinder : chant

Titres

01. The Miller's Dance
02. Yarrow
03. The Wreckers
04. Banks Of Green Willow
05. Cold Haily Windy Night / Drowsy Maggie
06. The Agincourt Carol / La Rotta
07. Cold Blows The Wind
08. Wheels Turning
09. When The Rain Comes Down
10. Dark Girl Dressed In Blue / The Doubting Page

mardi 31 octobre 2017

Amarok - Mujer Luna (2002)

Amarok Mujer Luna
Amarok - Mujer Luna (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de la pochette, ce cinquième album d'Amarok célèbre la femme dans toute sa diversité. Que ce soit la femme déesse (Mujer Luna), la femme de nos sociétés dites "modernes" (Sueño Sueños), la femme amoureuse (Dónde Estás Mi Amor), la femme mère (Nana Para El Hijo De La Tierra), ou la femme/fille victime des catastrophes causées par l'homme (En El Parque inspiré du film Hiroshima Mon Amour). Et c'est aussi le premier disque avec celle qui deviendra la Voix d'Amarok : Marta Segura. Sa manière de chanter, assez traditionnelle, s'harmonise parfaitement avec l'orientation musicale du groupe qui emprunte autant au rock progressif, qu'aux musiques folk, world et médiévale. Sans oublier une touche de jazz que l'on perçoit sur la longue suite Tierra Austral. Comme sur ses précédents opus, Amarok privilégie l'usage d'instruments authentiques. Son leader Robert Santamaría en joue plus d'une vingtaine, des plus modernes comme les synthétiseurs aux plus exotiques tels que le saz (Turquie), le charango (Pérou) ou le kalimba (Afrique du Nord). Cette grande variété de sons rend captivante cette œuvre riche et audacieuse qui continue à susciter l'intérêt écoutes après écoutes. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, saz, guitare, qanûn, charango, autoharpe, dulcimer, basse, accordéon, glockenspiel, percussions
Marta Segura : chant
Víctor Estrada : guitare espagnole, basse
Manel Mayol : flûte, didgeridoo, chœurs
Mireia Sisquella : saxophone
Carlos Callego : guitare, chant
Pau Zañartu : batterie

Robert Abella : violon
José Walero : tabla
Candela Casas : voix d'enfant
Miguel Ángel Ortin : saxophone, clarinette
Eva Zapata : chœurs
Cristina Morales : chœurs

Titres

01. Mujer Luna
02. En El Parque
03. Arabesca En 4 Mov.
04. Sueño Sueños
05. Dúo Para Tabla Y Saz n.1
06. Nana Para El Hijo De La Tierra
07. Dónde Estás Mi Amor
08. Tierra Austral
09. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión)
10. Dúo Para Tabla Y Saz n.2

lundi 30 octobre 2017

Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Victor Estrada Lo Divino En Lo Grosero
Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les amateurs d'Amarok reconnaîtront à ne pas en douter Víctor Estrada, le bassiste et guitariste de cette formation progressive atypique espagnole, en poste depuis l'album Gibra'ara (1998). Lo Divino En Lo Grosero est son premier essai en solo. Disons-le de suite, c'est une agréable surprise. Malgré la diversité stylistique des six titres, la musique demeure fluide et limpide. Estrada, en alchimiste éclairé, propose un savant mélange de rock symphonique de qualité contrebalancé par une musique minimaliste électronique épurée de tout superflu. Si par certains aspects, on pense au projet Life Line Project du néerlandais Erik de Beer, l'influence majeure de l'artiste demeure Mike Oldfield. Une vingtaine de musiciens et chanteurs ont participé à ce projet ambitieux. Parmi eux, ses collègues d'Amarok dont leur ex-chanteuse Lídia Cerón, le flûtiste Manel Mayol, la saxophoniste Mireia Sisquella, le violoniste Robert Abella et l'incontournable Robert Santamaría qui joue ici du piano, de l'accordéon ainsi que du glockenspiel. Le titre de fin Je pense à mon amour est une belle curiosité. Comme son titre l'indique, il est chanté dans la langue de Molière par Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse. Une ambiance club de jazz, proche de l'univers de Twin Peaks, a été imaginée pour l'adaptation de ce poème de Verlaine.

Musiciens

Víctor Estrada : guitares, programmation

Robert Santamaría : piano, accordéon, glockenspiel
Lídia Cerón : chant
Xavier Cardona : chant
Mario Espel : chant
Jaume Gimenez : chant
Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse : chant
Francesco Castillo : hautbois
Manel Mayol : flûtes
Marc Egea : flabiol
Mireia Sisquella : saxophone
Robert Abella : violon
Francina Turón : violoncelle
José Maria Ribelles : harpe celtique
Lluis Gomez : guitare
Josep Maria Mayol : basse
Manel Vega : contrebasse
Mar Alvarez : percussions
Pepe Lafuente : batterie

Titres

01. Babette
02. X
03. Divine
04. Lo Divino En Lo Grosero
05. Je Pense A Mon Amour

dimanche 29 octobre 2017

Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Estampie Crusaders
Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'estampie est une danse médiévale qui a donné son nom à ce groupe allemand spécialisé dans la musique de ces temps anciens à la fois mystérieux et fascinants. Il s'est formé en 1985 autour des multi-instrumentistes Michael Popp et Ernst Schwindl, et de la mezzo-soprano Sigrid Hausen connue aussi sous le pseudonyme de Syrah. Crusaders: In Nomine Domini, sorti en 1996, est leur quatrième album. Comme son titre l'indique, il a été construit autour du thème des Croisades. Accompagnés de Tobias Schlierf et du baryton d'origine macédonienne Alexander Veljanov, la voix de Deine Lakaien, superbe formation darkwave, Estampie revisite divers chants des XIIe et XIIIe siècles. Les textes en ancien français, allemand ou latin sont accompagnés d'une musique calme et méditative jouée par des instruments anciens (flûte, harpe, oud, santour...). L'album s'ouvre sur le chant monacal Allelujah, puis démarre par l'appel à la Croisade (Seigneurs, Sachiez) et s'achève avec la chute de Jérusalem (Gaudens In Domino). Tout au long de ce périple, véritable voyage initiatique, le croisé se trouve partagé entre son sens du devoir, son envie de voyager et la nostalgie de sa bien-aimée. Crusaders: In Nomine Domini nous plonge dans cette épopée mouvementée de laquelle resurgissent l'espace d'un instant des espoirs, des peines et des larmes vieux d'un millénaire.

Musiciens

Sigrid Hausen : chant
Alexander Veljanov : chant
Tobias Schlierf : chant
Michael Popp : instruments anciens
Ernst Schwindl : intruments anciens
Johann Bengen : instruments anciens
Cas Gevers : instruments anciens
Hannes Schanderl : instruments anciens

Schola Cantorum Gedanensis : chœur

Titres

01. Allelujah
02. Seigneurs, Sachiez
03. Chanterai Por Mon Corage
04. Maugréz Touz Sainz
05. Imperator Rex Graecorum
06. Crux Fidelis
07. Quant Amors Trobet Partit
08. Ich Han Nach Lieben Friunde
09. Ahi, Amors
10. Lamento Di Tristano / Rotta
11. Palästinalied
12. Gaudens In Domino

samedi 28 octobre 2017

Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Sean Filkins War And Peace
Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après deux albums et six années passées au sein de Big Big Train, Sean Filkins s'est vu remercié. En 2009, l'ex-bassite de Galahad Lee Abraham l'invite à venir chanter deux titres de son nouvel opus Black & White. De là, né une amitié profonde liant les deux hommes. Lorsque Sean se lance à son tour dans l'aventure en solo, il fait naturellement appel à Lee pour venir l'épauler. Ainsi, ce dernier s'est retrouvé avec une double casquette de coproducteur et d'instrumentiste (guitares, basse, claviers). D'autres noms connus du milieu du prog ont également été conviés : Karl Groom à la masterisation, John Mitchell (Arena) et Gary Chandler (Jadis) aux guitares, Dave Meros (Spock's Beard) à la basse, Gerald Mulligan à la batterie ou John Sammes aux claviers. Deux années de travail ont été nécessaire pour que soit mené jusqu'à son terme ce War And Peace & Other Short Stories. Et le résultat me demanderez-vous ? C'est une bombe ! Surtout, ne passez pas à côté, surtout si vous avez comme référence Pink Floyd, Yes ou The Who. Deux titres en particulier retiennent l'attention. L'épique Prisoner Of Conscience divisé en deux parties totalisant au total une trentaine de minutes. Plus court, avec quand même vingt minutes au compteur, Epitah For A Mariner demeure mon favori. Cette pièce majestueuse fait référence à l'arrière-grand-père de Sean, marin spécialisé dans le sauvetage en mer. Introduit par le chant sibyllin d'Abigail Filkins, ce morceau m'évoque le sublime album de Camel Harbour Of Tears (1996) qui s'ouvrait lui aussi par les mots angéliques de Mae McKenna. L'ambition de Sean était de raconter une histoire, souvent personnelle, à travers chaque morceau et de proposer un voyage musical. D'où l'utilisation d'instruments tels que le sitar, le didgeridoo ou la guitare flamenco, ainsi que de nombreux bruitages. Mission accompli, ce disque demeure un des meilleurs de l'année 2011 dans sa catégorie. 

Musiciens

Sean Filkins : chant, guitares, percussions, didgeridoo, claviers, sitar

Lee Abraham : guitares, claviers, basse, chœurs
Gary Chandler : guitares 
John Mitchell : guitares
Christopher James Harrison : guitares
Darren Newitt : guitares
Simon Nixon : guitare flamenco
Geoff Webb : guitares, claviers
John Sammes : claviers
Rob Arnold : claviers
Marc Clayton : claviers
Dave Meros : basse
Alistair Begg : basse
Gerald Mulligan : batterie
Marc Clayton : tabla
Ben Rouse : mandoline
Helen Tudor : flûte
Diane Abraham : chant
Amanda Filkins : chant
Abigail Filkins : chant
Daisy Sammers : chant

Titres

01. Are You Sitting Comfortably?
02. The English Eccentric
03. Prisoner Of Conscience. Part 1. The Soldier
04. Prisoner Of Conscience. Part 2. The Ordinary Man
05. Epitah For A Mariner
06. Learn How To Lean

vendredi 27 octobre 2017

Phideaux - Snowtorch (2011)

Phideaux Snowtorch
Phideaux - Snowtorch (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel est le secret de Phideaux Xavier, personnage central du projet Phideaux, pour maintenir un telle qualité ? Doomsday Afternoon en 2007 ? Un chef-d'œuvre. Number Seven en 2009 ? Un autre chef-d'œuvre. Snowtorch en 2011 ? Encore un chef-d'œuvre. Mais où va-t-il s'arrêter ? 
Alors que les deux albums précédents étaient des œuvres denses, d'une durée supérieure à une heure, Xavier et sa troupe sont revenus à plus de simplicité, du moins dans la forme, en présentant un disque de quarante-cinq minutes environ. Ce disque ne comporte que deux titres, Snowtorch d'une durée totale de trente-six minutes, divisé en deux parties entrecoupées par Helix, interlude de près de six minutes sur lequel on peut savourer pleinement le chant de Valerie Gracious. Un quatrième morceau caché arrive en fin de parcours. Il s'agit d'un court instrumental reprenant les principaux thèmes musicaux de l'album. Les dix musiciens, les mêmes que sur le précédent opus, et leurs deux invités, Stefanie Fife au violoncelle, Chris Bleth à la flûte et au saxophone, proposent un véritable feu d'artifice musical constitué de nombreuses sections instrumentales époustouflantes. Plus en retrait qu'auparavant, la guitare laisse place à un piano situé au cœur des compositions, accompagné de toute une palette de claviers vintages (mellotrons, orgue Hammond...). Phideaux assume pleinement l'héritage des maîtres du genre des années 70, à savoir Genesis, Pink Floyd, Yes, Gentle Giant, Jethro Tull ou encore ELP. Mais son rock symphonique à lui s'inscrit pleinement dans la modernité de son temps. Snowtorch est un bon compromis à qui souhaiterait s'initier à ce genre musical. 

Musiciens

Phideaux Xavier : chant, piano, guitare acoustique
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Mark Sherkus : claviers
Gabriel Moffat : guitare
Matthew Kennedy : basse
'Bloody' Rich Hutchins : batterie
Linda Ruttan Moldawsky : chant
Molly Ruttan : chant, percussions
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : chant, violon

Stefanie Fife : violoncelle
Chris Bleth : flûte, saxophone soprano

Titres

01. Snowtorch (Part One)
02. Helix
03. Snowtorch (PArt Two)
04. ...