lundi 30 octobre 2017

Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Victor Estrada Lo Divino En Lo Grosero
Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les amateurs d'Amarok reconnaîtront à ne pas en douter Víctor Estrada, le bassiste et guitariste de cette formation progressive atypique espagnole, en poste depuis l'album Gibra'ara (1998). Lo Divino En Lo Grosero est son premier essai en solo. Disons-le de suite, c'est une agréable surprise. Malgré la diversité stylistique des six titres, la musique demeure fluide et limpide. Estrada, en alchimiste éclairé, propose un savant mélange de rock symphonique de qualité contrebalancé par une musique minimaliste électronique épurée de tout superflu. Si par certains aspects, on pense au projet Life Line Project du néerlandais Erik de Beer, l'influence majeure de l'artiste demeure Mike Oldfield. Une vingtaine de musiciens et chanteurs ont participé à ce projet ambitieux. Parmi eux, ses collègues d'Amarok dont leur ex-chanteuse Lídia Cerón, le flûtiste Manel Mayol, la saxophoniste Mireia Sisquella, le violoniste Robert Abella et l'incontournable Robert Santamaría qui joue ici du piano, de l'accordéon ainsi que du glockenspiel. Le titre de fin Je pense à mon amour est une belle curiosité. Comme son titre l'indique, il est chanté dans la langue de Molière par Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse. Une ambiance club de jazz, proche de l'univers de Twin Peaks, a été imaginée pour l'adaptation de ce poème de Verlaine.

Musiciens

Víctor Estrada : guitares, programmation

Robert Santamaría : piano, accordéon, glockenspiel
Lídia Cerón : chant
Xavier Cardona : chant
Mario Espel : chant
Jaume Gimenez : chant
Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse : chant
Francesco Castillo : hautbois
Manel Mayol : flûtes
Marc Egea : flabiol
Mireia Sisquella : saxophone
Robert Abella : violon
Francina Turón : violoncelle
José Maria Ribelles : harpe celtique
Lluis Gomez : guitare
Josep Maria Mayol : basse
Manel Vega : contrebasse
Mar Alvarez : percussions
Pepe Lafuente : batterie

Titres

01. Babette
02. X
03. Divine
04. Lo Divino En Lo Grosero
05. Je Pense A Mon Amour

dimanche 29 octobre 2017

Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Estampie Crusaders
Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'estampie est une danse médiévale qui a donné son nom à ce groupe allemand spécialisé dans la musique de ces temps anciens à la fois mystérieux et fascinants. Il s'est formé en 1985 autour des multi-instrumentistes Michael Popp et Ernst Schwindl, et de la mezzo-soprano Sigrid Hausen connue aussi sous le pseudonyme de Syrah. Crusaders: In Nomine Domini, sorti en 1996, est leur quatrième album. Comme son titre l'indique, il a été construit autour du thème des Croisades. Accompagnés de Tobias Schlierf et du baryton d'origine macédonienne Alexander Veljanov, la voix de Deine Lakaien, superbe formation darkwave, Estampie revisite divers chants des XIIe et XIIIe siècles. Les textes en ancien français, allemand ou latin sont accompagnés d'une musique calme et méditative jouée par des instruments anciens (flûte, harpe, oud, santour...). L'album s'ouvre sur le chant monacal Allelujah, puis démarre par l'appel à la Croisade (Seigneurs, Sachiez) et s'achève avec la chute de Jérusalem (Gaudens In Domino). Tout au long de ce périple, véritable voyage initiatique, le croisé se trouve partagé entre son sens du devoir, son envie de voyager et la nostalgie de sa bien-aimée. Crusaders: In Nomine Domini nous plonge dans cette épopée mouvementée de laquelle resurgissent l'espace d'un instant des espoirs, des peines et des larmes vieux d'un millénaire.

Musiciens

Sigrid Hausen : chant
Alexander Veljanov : chant
Tobias Schlierf : chant
Michael Popp : instruments anciens
Ernst Schwindl : intruments anciens
Johann Bengen : instruments anciens
Cas Gevers : instruments anciens
Hannes Schanderl : instruments anciens

Schola Cantorum Gedanensis : chœur

Titres

01. Allelujah
02. Seigneurs, Sachiez
03. Chanterai Por Mon Corage
04. Maugréz Touz Sainz
05. Imperator Rex Graecorum
06. Crux Fidelis
07. Quant Amors Trobet Partit
08. Ich Han Nach Lieben Friunde
09. Ahi, Amors
10. Lamento Di Tristano / Rotta
11. Palästinalied
12. Gaudens In Domino

samedi 28 octobre 2017

Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Sean Filkins War And Peace
Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après deux albums et six années passées au sein de Big Big Train, Sean Filkins s'est vu remercié. En 2009, l'ex-bassite de Galahad Lee Abraham l'invite à venir chanter deux titres de son nouvel opus Black & White. De là, né une amitié profonde liant les deux hommes. Lorsque Sean se lance à son tour dans l'aventure en solo, il fait naturellement appel à Lee pour venir l'épauler. Ainsi, ce dernier s'est retrouvé avec une double casquette de coproducteur et d'instrumentiste (guitares, basse, claviers). D'autres noms connus du milieu du prog ont également été conviés : Karl Groom à la masterisation, John Mitchell (Arena) et Gary Chandler (Jadis) aux guitares, Dave Meros (Spock's Beard) à la basse, Gerald Mulligan à la batterie ou John Sammes aux claviers. Deux années de travail ont été nécessaire pour que soit mené jusqu'à son terme ce War And Peace & Other Short Stories. Et le résultat me demanderez-vous ? C'est une bombe ! Surtout, ne passez pas à côté, surtout si vous avez comme référence Pink Floyd, Yes ou The Who. Deux titres en particulier retiennent l'attention. L'épique Prisoner Of Conscience divisé en deux parties totalisant au total une trentaine de minutes. Plus court, avec quand même vingt minutes au compteur, Epitah For A Mariner demeure mon favori. Cette pièce majestueuse fait référence à l'arrière-grand-père de Sean, marin spécialisé dans le sauvetage en mer. Introduit par le chant sibyllin d'Abigail Filkins, ce morceau m'évoque le sublime album de Camel Harbour Of Tears (1996) qui s'ouvrait lui aussi par les mots angéliques de Mae McKenna. L'ambition de Sean était de raconter une histoire, souvent personnelle, à travers chaque morceau et de proposer un voyage musical. D'où l'utilisation d'instruments tels que le sitar, le didgeridoo ou la guitare flamenco, ainsi que de nombreux bruitages. Mission accompli, ce disque demeure un des meilleurs de l'année 2011 dans sa catégorie. 

Musiciens

Sean Filkins : chant, guitares, percussions, didgeridoo, claviers, sitar

Lee Abraham : guitares, claviers, basse, chœurs
Gary Chandler : guitares 
John Mitchell : guitares
Christopher James Harrison : guitares
Darren Newitt : guitares
Simon Nixon : guitare flamenco
Geoff Webb : guitares, claviers
John Sammes : claviers
Rob Arnold : claviers
Marc Clayton : claviers
Dave Meros : basse
Alistair Begg : basse
Gerald Mulligan : batterie
Marc Clayton : tabla
Ben Rouse : mandoline
Helen Tudor : flûte
Diane Abraham : chant
Amanda Filkins : chant
Abigail Filkins : chant
Daisy Sammers : chant

Titres

01. Are You Sitting Comfortably?
02. The English Eccentric
03. Prisoner Of Conscience. Part 1. The Soldier
04. Prisoner Of Conscience. Part 2. The Ordinary Man
05. Epitah For A Mariner
06. Learn How To Lean

vendredi 27 octobre 2017

Phideaux - Snowtorch (2011)

Phideaux Snowtorch
Phideaux - Snowtorch (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel est le secret de Phideaux Xavier, personnage central du projet Phideaux, pour maintenir un telle qualité ? Doomsday Afternoon en 2007 ? Un chef-d'œuvre. Number Seven en 2009 ? Un autre chef-d'œuvre. Snowtorch en 2011 ? Encore un chef-d'œuvre. Mais où va-t-il s'arrêter ? 
Alors que les deux albums précédents étaient des œuvres denses, d'une durée supérieure à une heure, Xavier et sa troupe sont revenus à plus de simplicité, du moins dans la forme, en présentant un disque de quarante-cinq minutes environ. Ce disque ne comporte que deux titres, Snowtorch d'une durée totale de trente-six minutes, divisé en deux parties entrecoupées par Helix, interlude de près de six minutes sur lequel on peut savourer pleinement le chant de Valerie Gracious. Un quatrième morceau caché arrive en fin de parcours. Il s'agit d'un court instrumental reprenant les principaux thèmes musicaux de l'album. Les dix musiciens, les mêmes que sur le précédent opus, et leurs deux invités, Stefanie Fife au violoncelle, Chris Bleth à la flûte et au saxophone, proposent un véritable feu d'artifice musical constitué de nombreuses sections instrumentales époustouflantes. Plus en retrait qu'auparavant, la guitare laisse place à un piano situé au cœur des compositions, accompagné de toute une palette de claviers vintages (mellotrons, orgue Hammond...). Phideaux assume pleinement l'héritage des maîtres du genre des années 70, à savoir Genesis, Pink Floyd, Yes, Gentle Giant, Jethro Tull ou encore ELP. Mais son rock symphonique à lui s'inscrit pleinement dans la modernité de son temps. Snowtorch est un bon compromis à qui souhaiterait s'initier à ce genre musical. 

Musiciens

Phideaux Xavier : chant, piano, guitare acoustique
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Mark Sherkus : claviers
Gabriel Moffat : guitare
Matthew Kennedy : basse
'Bloody' Rich Hutchins : batterie
Linda Ruttan Moldawsky : chant
Molly Ruttan : chant, percussions
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : chant, violon

Stefanie Fife : violoncelle
Chris Bleth : flûte, saxophone soprano

Titres

01. Snowtorch (Part One)
02. Helix
03. Snowtorch (PArt Two)
04. ...

jeudi 26 octobre 2017

Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Mostly Autumn The Ghost Moon Orchestra
Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Ghost Moon Orchestra est le deuxième album de Mostly Autumn avec Olivia Sparnenn au chant principal. Dotée d'une voix fantastique aux capacités émotionnelles inouïes, on ne peut que se satisfaire du choix de Bryan Josh, leader devant l'Éternel de ce groupe génial, de l'avoir mise en avant. Chose rare à signaler, il n'y a pas eu de changement de personnel entre ce disque et le précédent Go Well Diamond Heart. Si l'ombre d'Heather Findlay planait sur ce dernier, The Ghost Moon Orchestra, sans vraiment être un concept, est construit autour de la thématique de la lune. Sans surprise, Mostly Autumn fait du Mostly Autumn, et il le fait bien. Dès Unquiet Tears, le morceau d'ouverture, les musiciens alternent habilement douceur et mise sous tension jusqu'à nous filer la chair de poule. Mes titres favoris sont dans la même veine et mettent en lumière la voix d'Olivia : The Ghost Moon Orchestra au texte assez effrayant, Tennyson Mansion, hommage à nos chers disparus avec un Bryan Josh écorché très émouvant, et le magnifique Wild Eyed Skies sur lequel on retrouve l'ami de longue date Troy Donockley aux uilleann pipes. Si les pêchus Drops Of The Sun et The Devil And The Orchestra m'évoquent davantage Storms Over Still Water (2005), This Ragged Heart aux accents folks (guitare acoustique, flûtes) s'inscrit plutôt dans la continuité des premiers albums. Sur les autres plages, Mostly Autumn se promène entre psychédélisme (King Of The Valley), délicieuse ballade pop (Things That We Notice) et comptine pour enfants (Top Of The World).

Il existe une édition spéciale de cet album comportant un second CD intitulé A Weather For Poets. En douze titres Josh et sa bande revisitent des classiques du groupe dans des versions acoustiques épurées (Passengers, Evergreen, Heroes Never Die...), propose quelques inédits dont certains prendront toute leur dimension sur scène, Tonight notamment, et offre une magnifique reprise de The Rain Song à l'origine sur Coming Up For Air de Breathing Space, l'ancien groupe d'Olivia et de Iain Jennings. 

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitares, chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie
Anne-Marie Helder : chant, claviers, flûte, percussions

Troy Donockley : low whistle, uilleann pipes

Titres

1.01. Unquiet Tears
1.02. Drops Of The Sun
1.03. The Devil And The Orchestra
1.04. The Ghost Moon Orchestra
1.05. This Ragged Heart
1.06. King Of The Valley
1.07. Things That We Notice
1.08. Tennyson Mansion
1.09. Wild Eyed Skies
1.10. Top Of The World

A Weather For Poets
2.01. Working Man
2.02. The Rain Song
2.03. The Second Hand
2.04. Caught In A Fold
2.05. Passengers
2.06. Pure White Light
2.07. Constellations
2.08. Evergreen
2.09. Heroes Never Die
2.10. Changing Fast
2.11. The Last Train
2.12. Tonight
 

mardi 24 octobre 2017

Millenium - Vocanda (2000)

Millenium Vocanda
Millenium - Vocanda (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vocanda est généralement considéré comme le premier vrai album de Millenium, malgré un premier essai en demi-teinte en 1999 (album éponyme Millenium). Un groupe solide s'est constitué autour du claviériste Ryszard Kramarski qui en demeure l'âme. Le guitariste virtuose Piotr Płonka fait son entrée et le chant en polonais est définitivement abandonné au profit de l'anglais. Vocanda est présenté comme le premier volet d'une trilogie centrée sur trois frères, les Sunders. Ici, c'est l'aîné Daniel qui est à l'honneur. Et ce personnage a tous les attributs d'un antihéros. Il est arrogant, égoïste, ne pense qu'à l'argent, aux femmes et aux gros bolides. Ce qui le sauve, c'est sa passion pour le rock. Un soir, il perd le contrôle de son véhicule et sa vie bascule. Daniel se retrouve entre deux mondes, le vrai, celui de l'hôpital, et un autre imaginaire, sorte de purgatoire où il devra justifier de sa vie. Si ce scénario n'est pas sans rappeler celui de The Human Equation d'Ayreon (2004), la source d'inspiration première est indéniablement le Pink Floyd de l'époque Waters. Clin d'œil appuyé, l'accident survient alors que Daniel écoute à fond dans sa grosse cylindrée Money. Chœurs féminins, saxophone, guitares flamboyantes "gilmouriennes", claviers aériens "wrightiens", tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce Vocanda un excellent album et de Millenium de dignes héritiers. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Piot Płonka : guitares
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Mazurkiewicz : basse
Tomasz Paśko : batterie

Edyta Struszewska : chœurs
Magda Mitoń : chœurs
Arkadiusz Kaliński : saxophone
Bogdan Kołodziej : guitare

Titres

01. Back To Myself Part II
02. It Could Have Happened To You
03. I Am
04. Visit In Hell
05. Waltz Vocanda
06. For The Price Of Her Sad Days
07. Lady Cash Cash
08. I Would Like To Say Something
09. The Purgatory Stop
10. The Circles Of Life
11. Back To Myself Part I

lundi 23 octobre 2017

Collection D'Arnell-Andréa - Un Automne à Loroy (1989)

Collection D'Arnell-Andréa Un Automne à Loroy
Collection D'Arnell-Andréa - Un Automne à Loroy
(1989)

Pourquoi écouter ce disque ?

Groupe culte de la scène cold-wave française, Collection D'Arnell-Andréa a vu le jour en 1986. Souvent comparé à Cocteau Twins et Dead Can Dance, il doit son nom à ses deux membres fondateurs : Jean-Christophe D'Arnell et Pascal Andréa. Le duo deviendra rapidement trio suite à l'arrivée de la chanteuse Chloé St Liphard. Puis, il redeviendra à nouveau un duo après le départ précipité de Pascal Andréa la veille de leur premier concert. En 1988, sort leur premier EP Autumn's Breath For Anton's Death, toujours sous le même nom malgré l'absence définitive d'Andréa. L'année suivante, le groupe propose l'album Un Automne à Loroy sous une nouvelle configuration. Trois nouveaux membres ont été intégrés : Charlotte au violoncelle, Peter Rakoto à la basse et Thierry Simmonet aux claviers. A travers l'esthétique des paroles, on devine aisément l'intérêt de Jean-Christophe pour la littérature et la poésie. Aux hommages à l'automne (À L'Aurore Assassine, Automne Et Long Silence, Aux Glycines Défuntes), s'ajoute la fascination d'un passé imaginaire lié au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier. Si les sonorités synthétiques peuvent sembler aujourd'hui dépassées, Un Automne à Loroy demeure toujours aussi intrigant, ne serait-ce par le climat particulier qui s'en dégage. Le label Prikosnovénie ne s'y est pas trompé en choisissant de le rééditer en 2004 avec, en bonus, les titres du premier EP.

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Jean-Christophe D'Arnell : claviers
Thierry Simmonet : claviers
Peter Rakoto : basse
Charlotte : violoncelle

Titres

01. À L'Aurore Assassine
02. Aux Funestes Douleurs
03. Automne Et Long Silence
04. Aux Mortes Saisons
05. Aux Averses De Grêle
06. Au-Delà Des Lierres (Elischeba)
07. Aux Glycines Défuntes
08. Aux Aurores
09. Aux Sources De Gel
10. Anton's Death
11. Comme Un Marbre De Roses
12. Collection
13. Le Vent Blessé

dimanche 22 octobre 2017

Jacqui McShee's Take Three (2013)

Jacqui McShee Take Three
Jacqui McShee's Take Three (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Trois légendes, trois noms méconnus du grand public. Jacqui McShee a été la chanteuse de Pentangle, groupe phare du revival folk britannique de la fin des années 60. Le CV du batteur Gerry Conway, mari de Jacqui, est impressionnant. Il a joué avec les plus grands du mouvement folk : Steeleye Span (Hark! The Village Wait), Fotheringay de Sandy Denny, Fairport Convention et Pentangle. Alan Thomson, guitariste sur ce disque, est mieux connu pour ses talents de bassiste. Après avoir œuvré au sein du John Martyn's Band, il s'est fait remarquer auprès d'artistes tels que Rick Wakeman, David Gilmour, Phil Collins ou Eric Clapton. A l'image du Pentangle des origines, Take Three puise son inspiration dans une musique folk et jazz, sans artifices. De ce groupe mythique, le trio s'est amusé à revisiter quelques titres. Du fameux Basket Of Light (1969), on découvre de nouvelles versions finement brodées de The House Carpenter et Once I Had A Sweetheart. Turn Your Money Green se trouve à l'origine sur le double album Sweet Child (1968) et Will The Circle Be Unbroken sur Reflection (1971). Un hommage est rendu à Bert Jansch, disparu en 2011, à travers Blackwaterside et Nottamum Town. Dotés d'un habillage jazzy, Willow Weep For Me et surtout We'll Be Together Again évoquent cette ambiance intime et ouatée des cabarets enfumés d'une autre époque. Il serait vraiment dommage de passer à côté de cette petite merveille. 

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Alan Thomson : guitare
Gerry Conway : batterie, percussions

Titres

01. One Morning In May (The Nightingale)
02. Once I Had A Sweetheart
03. Nottanum Town
04. The House Carpenter
05. Willow Weep For Me
06. Factory Girl
07. Blackwaterside
08. Will The Circle Be Unbroken
09. Turn Your Money Green
10. We'll Be Together Again

samedi 21 octobre 2017

Conqueror - Istinto (2003)

Conqueror Istinto
Conqueror - Istinto (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé en 1994 par le batteur Natale Russo, Conqueror est un groupe de rock néo-progressif originaire de Sicile. Après de multiples changements de personnel, la formation se stabilise en 2002 suite à l'arrivée de la chanteuse-claviériste Simona Rigano, synonyme de renouveau. Diplômée du Conservatoire de musique de Messine, son chant se trouve doté d'une tessiture originale, à la fois poétique et détachée. 2003 voit paraître leur premier album Istinto en autoproduction. Et c'est une excellente surprise. Aux côtés des musiciens précédemment cités, se trouvent le bassiste Tony Rose et le guitariste Gaetano Scarcella. Le travail de ce dernier est absolument admirable. Ses soli dévastateurs illuminent des morceaux tels que Pensieri Fragili, Cristalli Di Solitudine ou Porte Stranieri. De même que ses riffs hargneux intensifient La Strada Del Graal ainsi que In The Cave. Il y a du Steve Hackett et du Steve Rothery en lui. D'ailleurs, Conqueror se situe dans la droite lignée de leurs prestigieux aînés que sont Genesis et Marillion. Imaginez la musique de ces deux géants sur des textes en italien, et vous aurez une idée assez précise de ce que propose Conqueror. 

Musiciens

Simona Rigano : chant, claviers
Gaetano Scarcella : guitare
Tony Rose : basse
Natale Russo : batterie, chœurs

Titres

01. Storie Di Favole
02. Quartar
03. Pensieri Fragili
04. La Strada Del Graal
05. In The Cave
06. Cristalli Di Solitudine
07. Porte Stranieri
08. Entropia

vendredi 20 octobre 2017

Frequency Drift - Ghosts... (2011)

Frequency Drift Ghosts
Frequency Drift - Ghosts... (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Unanimement salué par la critique à sa sortie en 2011, Ghosts... n'a rien perdu de sa saveur les années passant. Après deux albums conceptuels (Personal Effects Part I & II) ayant suscité l'intérêt, nos Allemands originaires de Bayreuth étaient attendus au tournant pour leur troisième opus. Et ils n'ont pas déçu. A l'image de la pochette, Frequency Drift propose un rock atmosphérique sombre et mystérieux, teinté d'éléments folk. Cette coloration est donnée grâce à l'apport de la flûte, du violon et de la harpe électrique, présente dès le morceau d'ouverture Crows. Jouée par Nerissa Swchartz, celle-ci deviendra un élément central dans les prochains albums. Si Andreas Hack (claviers, compositions, production) est toujours aux commandes, il a partiellement renouvelé son équipe. Du précédent album, sont toujours présents son frère Christian (guitare, flûte) et le bassiste Jürgen Rennecke. En revanche, le batteur Wolfgang Ostermann n'apparaît que sur deux titres, les épiques Tempest et Dance No More. Il a cédé sa place à Martin Fox. Le chant est désormais tenu par une seule chanteuse, Antje Auer. Excellent choix ! Sa prestation sur Mermaid, morceau recyclé de l'époque Echofields est à couper le souffle.

Musiciens

Antje Auer : chant
Andreas Hack : claviers
Christian Hack : guitare, flûte
Jürgen Rennecke : basse
Martin Fox : batterie

Wolfgang Ostermann : batterie
Frank Schmitz : violon
Rainer Hartmann : guitare
Nerissa Schwartz : harpe électrique

Titres

01. Crows
02. Dreams
03. Sadness
04. Tempest
05. Ringshine
06. Dance No More
07. Mermaid
08. Come