mercredi 6 janvier 2016

Caamora - Journey's End... An Acoustic Anthology (2008)

Caamora Journey's End
Caamora - Journey's End...
An Acoustic Anthology (2008)
2008 est une année faste pour la Diva Swita et le Maestro Nolan, tous deux membres éminents de Caamora. Après la parution de l'EP Embrace et de l'ambitieux She, ils livrent le dernier volet de leur incroyable épopée, Journey's End... An Acoustic Anthology

Ce double album de 2h20 est un véritable festin visant à satisfaire l’appétit des fans les plus insatiables. Il se compose d'inédits, d'extraits de concerts, de reprises variées et se termine par une interview du duo suivie d'un dernier titre caché. Le tout a été enregistré entre 2006 et 2008.

Avec Journey's End, Caamora propose à la fois un voyage dans le temps ("anthology") et dans l'espace ("journey").  

Non seulement de multiples morceaux de She sont repris comme The Veil, Closer ou The Bonding sur lequel Christina Booth a été invitée au chant principal, mais un retour vers le passé est proposé par une relecture du (très) riche répertoire de Clive Nolan. Ainsi, Agnieszka pose sa voix toute puissante sur un Sacrifice initialement chanté par Tracy Hitchings au sein du projet Strangers On A Train en 1990. Le splendide Horizons In Your Eyes, composé par Clive pour le premier album solo de cette même Tracy, From Ignorance To Ecstasy (1991), est repris avec la même intensité que la version originale, toujours par Agnieszka. Le tout aussi émouvant Father que chante Clive figure à l'origine sur l'album Mad As A Hatter (1997) de son ancien groupe Shadowland. Il est accompagné en toute simplicité à la guitare sèche par son guitariste, Ian Salmon. Arena qu'il a fondé avec l'ancien batteur de Marillion, Mike Pointer, est bien représenté avec State Of Grace du désormais classique The Visitor sorti en 1998, et Mea Culpa et Salamender, tous deux extraits de Contagion (2003).  Ses deux précédents opéras rock coécrits alors avec Oliver Wakeman ne sont pas en reste. Glimmer Of Light apparaît sur Jabberwocky (1999), et Shadow Of Fate sur son successeur, le encore meilleur The Hound Of The Baskervilles (2002). 

Ce voyage se poursuit dans des époques encore plus lointaines avec deux titres inédits jusque là. Le magnifique et très étrange In Aeternum, écrit et chanté en latin, évoque autant la Rome antique que l'époque médiévale. Cette incantation sur laquelle voix masculines et voix féminines se mêlent, rythmées par des percussions tribales, n'est pas sans rappeler le Dead Can Dance de l'album Aion. La plage suivante, Grunwald, chantée en polonais, est l'œuvre d'Agnieszka. Elle est sobrement accompagnée de Clive au piano et d'Hugh McDowell au violoncelle. Ce chant patriotique commémore la bataille du même nom qui s'est déroulée le 15 juillet 1410, entraînant la déroute de l'Ordre Teutonique face au royaume de Pologne-Lituanie. Cette victoire demeure encore aujourd'hui très présente dans la mémoire historique du peuple polonais. 

Journey's End est également un périple à travers les continents. Et, comme tout voyage, il est fait de rencontres inoubliables. Sur le Vieux Continent, le duo a donnée des représentations en Pologne, terre natale d'Agnieszka, en Angleterre où il a été rejoint sur scène par Christina Booth et le guitariste Mark Westwood, en Allemagne, en première partie de Galahad, et en Belgique, au fameux Spirit of 66 de Verviers. Dans le Nouveau Monde, il a parcouru la Bolivie où le spectacle She sera monté en 2010 grâce à l'aide d'investisseurs locaux et remportera un vif succès, le Chili où il a partagé la scène avec une grand figure du rock progressif de ce pays, Claudio Momberg, leader des groupes Subterra et SETI, et sa terre voisine, l'Argentine. La chanteuse Celina Berro Madero y a affronté dans un duel sans merci Agnieszka sur un Confrontation mémorable. 

Comme son nom l'indique, cet album est le dernier acte de Caamora dont le cœur demeure l'opéra rock She. Bien plus dépouillé, il vient avant tout éclairer sous un angle nouveau cette œuvre monumentale qui a aussi eu l'audace de faire entrer dans la lumière une jeune artiste talentueuse et prometteuse, encore inconnue il y a peu, Agnieszka Swita.

Musiciens


Agnieszka Swita : chant
Clive Nolan : piano, chant

Christina Booth : chant
Mark Westwood : guitares
Scott Higham : batterie
Claudio Momberg : claviers
José Luis Ramos : basse
Sebastian Medina : guitares, chant
Celina Berro Madero : chant
Gonzalo Paz : guitare électrique
Myung Jung : guitare acoustique
Hugh McDowell : violoncelle
Ian Salmon : guitare acoustique

Titres


1.01. Journey's End
1.02. So The Music Stops
1.03. Sacrifice
1.04. Covenant Of Fait
1.05. Embrace
1.06. Shadows Of Fate
1.07. The BOnding
1.08. Mea Culpa
1.09. Horizons In Your Eyes
1.10. The Eleventh Hour
1.11. Judgement
1.12. Murder
1.13. Resting Place
1.14. Invisible
1.15. Closer

2.01. Shadows
2.02. State Of Grace
2.03. Glimmer Of Light
2.04. The Veil
2.05. (I Can See Your) House From Here
2.06. Salamender
2.07. Confrontation
2.08. The Storm
2.09. Vigil
2.10. The Hermit
2.11. In Aeternum
2.12. Grunwald
2.13. Father
2.14. interview with Darren Redick  

samedi 2 janvier 2016

Caamora - She (2008)

Caamora She
Caamora - She (2008)
Il aura fallu quatre longues années de travail intense à Clive Nolan pour créer et finaliser ce monumental opéra rock. She est son nom. Il dure plus de deux heures et se divise en deux actes comportant chacun cinq scènes. Depuis 2006, trois EP ont annoncé sa parution : Closer, Walk On Water puis Embrace.  

L'histoire a été imaginée à partir du roman du même nom de l'écrivain britannique Henry Rider Haggard à qui l'on doit notamment "Les mines du roi Salomon" et les aventures d'Allan Quatermain. Parue initialement en 1887, la version française est disponible sous le titre "Elle" aux éditions Terre de brume. Ce livre a fortement marqué Clive dans son enfance, et, dans une interview, il a reconnu qu'elle l'avait influencé dans certaines compositions antérieures à son opéra rock.

Difficile de résumer cette adaptation en quelques lignes tellement les rebondissements sont nombreux. Sous le nom de She se cache la reine Ayesha qui attend depuis plus de 2000 ans la réincarnation de son amour perdu Kallikrates. Elle règne d'une main de fer sur une tribu cachée au cœur de l'Afrique. Un jour, deux explorateurs anglais, Leo et Holly, débarquent dans cette tribu. Une de ses membres, Ustane, tombe alors éperdument amoureuse de Leo. Malheureusement pour elle, Ayesha voit en lui son bien aimé Kallikrates. La confrontation entre les deux femmes devient vite inévitable, Ustane finit froidement assassinée. Afin de concrétiser leur union pour l'éternité, Ayesha persuade ensuite Leo de relever l'épreuve du "Feu de la vie" afin qu'il connaisse à son tour l'immortalité et demeure pour toujours à ses côtés. Malgré les appels à la prudence de Holly, Leo accepte. Le jour dit, la souveraine se jette la première dans les flammes. L'horreur est à son comble car le sortilège ne fonctionne plus pour elle et elle perd la vie dans d'épouvantables souffrances. Leo entre à son tour dans le brasier afin de la secourir, mais trop tard. Toutefois, les flammes lui donnent son immortalité. Il décide alors d'attendre la réincarnation de son amour perdu, Ayesha. "She never dies. She changes... that is all" - Henry Rider Haggard. 

Le casting sélectionné est des plus prestigieux. Clive Nolan, maître des claviers, tient le rôle principal de Leo. A noter qu'il a déjà réalisé deux albums dans le même esprit aux côtés d'Oliver Wakeman : Jabberwocky en 1999 suivi de The Hound Of The Baskervilles trois ans plus tard, en 2002. Bien que forts intéressants, ils n'atteignent pas le niveau de l'ambitieux She. Ayesha est jouée par la chanteuse polonaise Agnieszka Swita. Une once de son talent a déjà été entendue sur les trois précédents EP déjà mentionnés, mais là, il resplendit dans son intégralité sur l'ensemble de l'œuvre et semble ne connaître aucune limite. Christina Booth de Magenta crée elle aussi la surprise. Elle est carrément bluffante dans son interprétation d'Ustane. Et quand les deux rivales se retrouvent en duel sur Confrontation, nous assistons à un véritable feu d'artifice vocal, un des meilleurs moments de l'album. Enfin, Alan Reed de Pallas est le sage Holly qui assiste impuissant au funeste sort de son ami Leo. Clive et Alan ont déjà collaboré ensemble dans les années 90 au sein de Strangers On A Train, un des multiples projets de l'hyperactif Nolan. 

Afin d'enrichir sa musique et de lui apporter toutes les nuances nécessaires, Clive s'est entouré de musiciens  tout aussi talentueux que ses interprètes et provenant de différents horizons. Ainsi, le violoncelle de Hugh McDowell (Electric Light Orchestra) se frotte à la guitare de Mark Westwood (Neo) qui côtoie le hautbois d'Alaster Bentley du Birmingham Royal Ballet en compagnie du cor de Mark Kane. Basse et batterie sont respectivement jouées par John Jowitt (IQ, Arena) et Scott Higham (Pendragon). 

Œuvre majeure dans l'univers des musiques progressives de cette année 2008, She possède une particularité peu connue. C'est un des rares albums, avec Empires Never Last de Galahad, sur lequel apparaît Christina Booth sans son mentor Rob Reed. Nous avons déjà écrit combien son interprétation d'Ustane était fabuleuse. Depuis Home, elle a atteint une maturité vocale qu'elle met entièrement à profit ici. Ses lignes de chant, intense sur The Bonding, ingénieuse sur Rescue ou tout en émotion sur Closer demeurent parmi ses meilleures encore aujourd'hui.

Musiciens


Agnieszka Swita : chant
Clive Nolan : chant, claviers, orchestrations
Alan Reed : chant
Christina Booth : chant

Mark Westwood : guitares, chœurs
Alaster Bentley : hautbois
Mark Kane : cor
Hugh McDowell : violoncelle
John Jowitt : basse
Scott Higham : batterie, percussions, chœurs

Chœur

Titres


1.01. Overture  
1.02. The Storm
1.03. The Veil
1.04. Convenant Of Faith
1.05. Rescue
1.06. The Lost City
1.07. The Bonding
1.08. Ambush
1.09. Judgement
1.10. History
1.11. Confrontation
1.12. Vigil
1.13. Shadows

2.01. Fire Dance
2.02. Cursed
2.03. Closer
2.04. Disbelief
2.05. Murder
2.06. The Eleventh Hour
2.07. Resting Place
2.08. The Sands Of Time
2.09. Embrace The Fire
2.10. The Night Before
2.11. The Fire Of Life

vendredi 1 janvier 2016

Caamora - Embrace (2008)

Caamora Embrace
Caamora - Embrace (2008)
Embrace est la dernière mise en bouche offerte par Clive Nolan et Agnieszka Swita avant la parution du monumental et tant attendu opéra rock She

Cet EP, édité seulement à 1000 exemplaires, fait donc suite à Closer (2006) et à Walk On Water (2007). Tout comme ce dernier, il comporte quatre titres. 

Tout d'abord Embrace qui est proposé dans une version alternative à celle qui sera sur She. En effet, ce n'est pas Alan Reed qui tient le chant principal ici, mais Agnieszka dont l'interprétation est toute aussi riche et profonde. 

Resting Place, seul titre dépassant les six minutes, lui succède. Porté par la guitare de Mark Westwood et le chant lumineux d'Agnieszka, cette chanson est exactement la même que celle que l'on retrouvera dans l'opéra rock. 

Au contraire d'Eleventh Hour qui est offerte dans une version inédite, captée lors de la représentation du spectacle en Pologne. Le drame qui se joue sur scène est magistralement reproduit, toute la tension sous-jacente se retrouve intacte sur ce morceau clé.

Enfin, Invisible est finement interprété a cappella, toujours par une Agnieszka plus sublime que jamais. Cette version unique mérite à elle seule la possession de ce CD.

Alors ? Prêt à vous plonger maintenant dans She ?

Musiciens


Agnieszka Swita : chant
Clive Nolan : claviers, chant

Mark Westwood : guitares
Martin Bowen : guitares
Richard West : claviers
Steve Williams : claviers
John Jowitt : basse
Scott Higham : batterie

Titres


01. Embrace
02. Resting Place
03. The Eleventh Hour
04. Invisible

jeudi 31 décembre 2015

Magenta - Metamorphosis (2008)

Magenta Metamorphosis
Magenta - Metamorphosis (2008)
Courant musical fortement influencé par la science-fiction, le rock progressif est généralement décrit comme un voyage vers des mondes inconnus, vers un ailleurs merveilleux. Au contraire, avec Metamorphosis, quatrième album studio de Magenta, Rob Reed et les siens nous entraînent droit dans les Ténèbres. 

Centré sur la Mort, Metamorphosis navigue en effet sur les flots sombres du progressif et fait rejaillir une noirceur rarement entendue dans le rock depuis Joy Division et autres The Cure, au tout début des années 80.

The Ballad Of Samuel Layne ouvre cette danse macabre. Durant vingt minutes, Magenta nous narre l'histoire imaginaire de ce soldat au cœur de l'Enfer, dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Nous sommes dans sa tête lorsqu'il reçoit l'ordre de partir au combat tout en sachant que ce sera le dernier, l'heure inéluctable de la fin étant désormais arrivée. Pendant ce temps, de l'autre côté de la Manche, sa fiancée prie pour son retour à travers le chant mélancolique de Christina. Gardant espoir, elle est encore loin de se douter que la Mort l'emportera comme des millions d'autres. 

Sans temps d'arrêt, arrive le morceau suivant, bien plus court (moins de quatre minutes). Il est marqué par la présence de Troy Donockley dont la cornemuse apporte à la fois une touche celtique et ésotérique. Prekestolen, c'est son nom, est en réalité une haute falaise située en Norvège, au-dessus d'un magnifique fjord. En 2000, un couple d'amoureux s'est jeté de celle-ci après avoir scellé un pacte diabolique pour en finir. La chanson raconte cette histoire vraie. 

Le morceau titre, Metamorphosis, nouvel épique dépassant les vingt-trois minutes, est la pièce maîtresse du disque. Christina, au sommet de son talent, livre une prestation brillante durant laquelle elle interprète un tueur en série schizophrène. Pris dans sa folie, il tatoue sur son corps ses différents crimes afin que l'être encore bon en lui puisse voir de quelles monstruosités il est capable. Au terme d'une lutte intérieure déchirante, il finit par se suicider, ultime voie vers la délivrance lui permettant de mettre un terme à ses propres horreurs.

Enfin, Blind Faith termine cette sombre galerie en s'interrogeant sur la vie après la mort. Ou, plus exactement, sur ce qui se passe lorsque, après une vie de certitude, le doute s'installe concernant l'au-delà promis, juste avant que la Mort n'arrive... 

Comme pour les albums précédents, la musique a été composée par Rob Reed et les paroles signées par son frère Steve. Cependant, par rapport à Live At The Point sorti cette même année, le line-up a été divisé par deux. Dan Fry et Alan Mason Jones ne sont plus là et Martin Rosser n'est crédité qu'en tant qu'invité. Le groupe est désormais resserré autour de Rob (basse, claviers, guitares, mandoline, flûte traversière, chœurs), Christina Booth (chant) et Chris Fry (guitare). Les autres instruments sont joués par des musiciens de session, comme le fidèle Tim Robinson à la batterie, présent sur les trois précédents albums (Revolutions, Seven, Home). Outre la présence exceptionnelle de Troy Donockley déjà indiquée, à signaler aussi la participation d'une ensemble à cordes qui apporte également une dimension supérieure à l'œuvre.

Comme beaucoup d'albums du courant progressif, cette œuvre se trouve intimement liée à son artwork. La pochette a été réalisée par Killustrations, société allemande connue notamment pour son impressionnant travaille sur les albums Storm Season et Signal To Noise de White Willow. Avec ce corps christique démembré et cette couleur rouge évoquant le ténébreux Pornography de The Cure, elle apporte une meilleure compréhension à ce disque étrange, sans en dévoiler pour autant toutes les énigmes.

Metamorphosis n'est pas qu'une simple nouvelle étape dans la carrière déjà riche de Magenta. Il marque la maturité enfin atteinte par ce groupe. Jusqu'alors, les influences passées comme celles de Mike Oldfield, Pink Floyd ou Renaissance étaient sans cesse recherchées dans leur musique. Avec ce nouveau disque, les trois musiciens ont non seulement trouvé leur son mais également un style qui leur est propre. Libérés de leurs liens, ils peuvent prendre leur envol devenant, à leur tour, une référence incontournable de la scène prog avec chanteuses aux côtés de Iona, Moslty Autumn et Landmarq. 



Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : guitares, basse, claviers, flûte, mandoline, chœurs
Chris Fry : guitare

Tim Robinson : batterie
Martin Rosser : guitare
Troy Donockley : uilleann pipes
Steff Rhys Williams : chœurs

Matthew Everett : violon
Helina Rees : violon
Claudine Cassidy : violoncelle
Abigail Blackman : violoncelle
Luise Evans : alto

Titres


01. The Ballad Of Samuel Layne
02. Prekestolen
03. Metamorphosis
04. Blind Faith

Bonus réédition 2013

05. A War Bride's Prayer (orchestral edit)
06. Metamorphosis (missing section)
07. Prekestolen (orchestral version)
08. Samuel Layne (orchestral edit)
09. Metamorphosis (single remix)

mercredi 30 décembre 2015

Magenta - Live At The Point 2007 (2008)

Magenta Live At The Point 2007
Magenta - Live At The Point 2007
(2008)
A la suite du concept-album Home (2006) puis de la compilation The Singles (2007), Magenta sort, en 2008, un double album intitulé Live At The Point 2007. Leur précédent disque en concert, Another Time... Another Place... datait de 2004.

Comme son nom l'indique, il a été enregistré le 23 novembre 2007 à The Point, petite salle de Cardiff, capitale du Pays de Galles. C'est cette ancienne église, transformée en théâtre en 2001, puis en salle de concert deux ans plus tard, qui figure en illustration, dans un décor chaotique, sur la pochette du disque. Réputée pour son acoustique excellente, elle devra néanmoins fermer ses portes courant 2009. Cet enregistrement demeure donc un des rares témoignages scéniques de ce lieu devenu mythique. 

La formation musicale de cette soirée exceptionnelle demeure une des meilleures que le groupe ait connu et connaîtra. Au chant, nous retrouvons bien évidemment Christina Booth, toujours aussi époustouflante. Elle est accompagnée aux claviers par Rob Reed, l'âme secrète de Magenta, et aux guitares par les fidèles disciples des maîtres David Gilmour et Steve Hackett, les bien nommés Chris Fry et Martin Rosser. La rythmique est quant à elle assurée avec brio par Dan Fry (basse), petit frère de Chris, et Alan Mason Jones (batterie). 

Côté répertoire, c'est un sans faute. La trame principale du petit dernier, Home, est reprise et les plages 4 à 11 du premier disque lui sont dédiées. Comme pour chacun de leurs concerts, l'instrumental Opus Three ouvre le set, suivi par un Speechless endiablé. On retrouve ces deux titres sur la récente compilation parue un an plus tôt. Les deux premiers albums ne sont pas oubliés. Trois titres de Seven sont interprétés : Envy, le déchirant Anger et un Sloth des plus "caméliens" avec son long solo de guitare final enivrant. Man The Machine, l'enchaînement Genetesis/The Warning et The White Witch, dernier morceau ensorcelant à souhait, représentent fièrement le tout premier album du groupe, Revolutions.

A l'écoute de ces deux disques, aucun doute ne subsiste, Magenta est aussi à l'aise sur scène qu'en studio. En moins d'une décennie, Reed et sa bande sont devenus le fer de lance d'une scène progressive renaissante avec chanteuses. La voix magique de Christina qui n'est pas sans rappeler celle toute aussi fantastique d'Annie Haslam de Renaissance, combinée au talent de Rob et confrontée à sa détermination sans faille, ont largement contribué à ce large succès doublé d'une reconnaissance bien méritée.

Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, chant
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitare
Dan Fry : basse
Alan Mason Jones : batterie

Titres


1.01. Opus Three
1.02. Speechless
1.03. Envy
1.04. Hurt
1.05. Moving On
1.06. The Journey
1.07. Towers Of Hope
1.08. Demons
1.09. Morning Sunlight
1.10. The Dream
1.11. The Visionary
1.12. Anger

2.01. Man The Machine
2.02. Genetesis/The Warning
2.03. Sloth
2.04. The White Witch (excerpt)

mardi 29 décembre 2015

The Reasoning - Dark Angel (2008)

The Reasoning Dark Angel
The Reasoning - Dark Angel (2008)
Un an à peine après la sortie de leur premier opus, The Reasoning revient avec un Dark Angel bien plus consistant. 

Cette fois-ci, la chanteuse Rachel, désormais appelée Cohen suite à son mariage avec Matthew, le cofondateur du groupe, a été impliquée dès l'origine de sa conception, ce qui n'avait pas été le cas à l'époque d'Awakening. Davantage présente sur le plan vocal, c'est elle qui ouvre l'album avec le puissant Dark Angel au refrain si accrocheur. Elle tient également le chant principal sur Sharp Sea, un futur classique en concert, avant de le partager avec Gareth Jones dans How Far To Fall et l'émouvant Breaking The 4th Wall sur lequel Dylan Thompson a sorti sa mandoline. 

Avec ce même Dylan, elle se retrouve en duo sur un Call Me God? électrique qui n'est pas sans rappeler Touchstone. Dylan et Gareth chantent en lead à leur tour respectivement sur In The Future et Absolute Zero. Puis, tous trois se retrouvent pour conclure l'album dans A Musing Dream, titre le plus long dépassant les neuf minutes, contrastant avec le court instrumental Serenity de moins de deux minutes.

Depuis Awakening, le line-up a connu une légère modification. Suite au départ du guitariste Lee Wright, Owain Roberts a été recruté. Avec le temps, il deviendra un des piliers du groupe avant de disparaître mystérieusement en mars 2012. Fan absolu de Megadeth, ce passionné de cyclisme a décidé d'apprendre à jouer de la guitare après avoir entendu pour la première fois le célèbre riff de Money For Nothing de Dire Straits. 

Ainsi, avec son arrivée, The Reasoning se divise en deux "camps", avec d'un côté les "metalleux-prog" comprenant Matthew, Dylan et Owain, et de l'autre, les "pop-prog" réunissant Rachel, Gareth et le batteur Vinden Wylde. Ensemble, ils contribuent à donner ce son si particulier à leur groupe qui se différencie ainsi de ses pairs comme Magenta ou Mostly Autumn. 

Grâce à ce Dark Angel au graphisme énigmatique signé Dylan Thompson, Rachel tourne définitivement la page Karnataka et, tout comme ses amis de Panic Room qui sortent leur premier album Visionary Position cette même année, elle regarde désormais droit devant elle. L'avenir lui appartient.  

Musiciens


Rachel Cohen : chant, percussions
Dylan Thompson : chant, guitares, mandoline, harmonica
Gareth Jones : chant, claviers
Matthew Cohen : basse
Owain Roberts : guitares
Vinden Wylde : batterie

Titres


01. Dark Angel
02. Sharp Sea
03. How Far To Fall
04. Serenity
05. Call Me God?
06. In The Future
07. Absolute Zero
08. Breaking The 4th Wall
09. A Musing Dream

lundi 28 décembre 2015

Panic Room - Visionary Position (2008)

Panic Room Visionary Position
Panic Room - Visionary Position
(2008)
Panic Room est-il une nouvelle incarnation de Karnataka ? Cette interrogation est parfaitement légitime puisque si certaines chansons de leur premier album Visionary Position, sorti en 2008, le laissent à penser (Endgame, I Wonder What's Keeping My True Love Tonight), il en va de même pour la composition du groupe. En effet, quatre sur cinq de ses membres proviennent de la formation de Swansea dissoute en 2004. Pourtant, Visionary Position marque, en réalité, un nouveau départ pour Anne-Marie Helder, Jonathan Edwards, Paul Davies et Gavin Griffiths. Tous quatre ont leurs regards davantage tournés vers l'avenir que vers un passé qu'ils assument pleinement, sans toutefois le regretter.

A l'époque de Delicate Flame Of Desire (2003), Jonathan avait confié à Anne-Marie vouloir travailler avec elle sur un projet parallèle à Karnataka. Cependant, suite au split aussi précipité qu'inattendu du groupe, provoqué par la rupture entre la chanteuse Rachel Jones et son mari, le bassiste Ian Jones, chacun est parti de son côté. Paul Davies et Jonathan Edwards se sont rapprochés de Mermaid Kiss. Paul a joué sur Salt On Skin et Jonathan sur Etarlis. Gavin a été engagé par Fish. On peut l'entendre sur Communion puis 13th Star. Anne-Marie n'a pas chômé non plus. Après la parution de son premier EP solo, The Contact, elle a fait quelques apparitions remarquées auprès de Fish (Communion), de son compagnon, le guitariste Dave Kilminster (Scarlet), et de Mostly Autumn (Heart Full Of Sky), avant d'intégrer définitivement la bande de York en remplacement d'Angela Gordon pour leur album Glass Shadows.

Auparavant, en 2006, à l'initiative de Jonathan, les quatre musiciens se sont retrouvés pour former Panic Room. L'enregistrement de leur premier album va s'étaler sur deux années. Suivant la proposition d'Anne-Marie, c'est Alun Vaughan qui est engagé comme bassiste. L'intégration de ce musicien, plutôt orienté jazz, montre l'intention de la nouvelle formation de s'ouvrir à de nouvelles influences musicales.

Un sixième membre était initialement prévu. Peter Charlton, propriétaire du studio où enregistre le groupe et qui joue de la guitare acoustique sur le disque, s'est vu proposer une place. Il s'agit d'un ancien ami de Jonathan. Dans leur jeunesse, ils ont joué dans différentes formations, dont un tribute band consacré à Led Zeppelin avec, déjà, Rachel et Ian Jones. Mais, pris par d'autres engagements, il a préféré décliner l'offre.

Bien qu'étant une simple invitée, la violoniste Liz Prendergast, du groupe gallois Bluehorses, occupe une place particulière. Non seulement elle joue, comme convenu, ses partitions doublées de quelques improvisations, mais elle a contribué aux arrangements de quatre des huit chansons que compte le disque. Drôle de coïncidence, elle a également participé au premier album de The Reasoning, Awakening, groupe de l'ancienne chanteuse de Karnataka, Rachel Jones, formé avec son nouveau compagnon, le bassiste Matthew Cohen. Décidément, le monde est bien petit. 

Comme il a été dit plus haut, Panic Room ne cherche pas à s'enfermer dans un style musical unique. Bien au contraire, différents courants traversent cette première œuvre : le jazz (Elektra City), la musique orientale (Apocalypstick), le rock celtique (I Wonder What's Keeping My True Love Tonight), l'indie rock (Reborn) et, bien évidemment, le rock progressif (The Dreaming, unique morceau sur lequel se laisse entendre la flûte). Anne-Marie et les siens sont aussi à l'aise dans les ballades intimistes (Firefly), voire les comptines (Moon On The Water), que dans les compositions plus élaborées et vives (Endgame).

Toutefois, ce qui met Visionary Position au-dessus de la mêlée, c'est le chant improbable d'Anne-Marie. Déjà épatent sur The Contact, il se révèle réellement ici en se déployant et s'adaptant avec une telle aisance sur chaque morceau que cela en deviendrait presque indécent. En réussissant à créer à chaque fois un univers qui lui est propre, Anne-Marie se démarque nettement tant de ses contemporaines (Christina Booth, Heather Findlay, Rachel Jones) que de ses aînées (Annie Haslam, Tracy Hitchings, Kate Bush). Grâce à ce Visionary Position, une nouvelle figure de la scène progressive féminine est définitivement née.




Musiciens


Anne-Marie Helder : chant, fûte
Jonathan Edwards : claviers
Paul Davies ; guitares
Alun Vaughan : basse
Gavin John Griffiths : batterie

Peter Charlton : guitare acoustique
Liz Prendergast : violon
Gary Philips : guitare nylon

Titres


01. Elektra City
02. Endgame (Speed Of Life)
03. Firefly
04. Reborn
05. Moon On The Water
06. Apocalypstick
07. I Wonder What's Keeping My Tru Love Tonight
08. The Dreaming

samedi 19 décembre 2015

Simon Collins - U-Catastrophe (2008)

Simon Collins U-Catastrophe
Simon Collins - U-Catastrophe (2008)
Que vient faire Simon Collins, fils de Phil Collins, dans un blog dédié à des chanteuses de rock progressif ? La réponse est simple, ou presque...

U-Catastrophe est l'album marquant les débuts de sa collaboration avec Dave Kerzner. Ensemble, ils créeront dans quelques années le groupe Sound Of Contact, remarqué dans l'univers du progressif grâce à son album Dimensionaut (2013). Ensuite, Dave rejoindra Heather Findlay au sein de Mantra Vega, leur nouvelle formation, en 2014. Cette même année, Kerzner publiera le monumental New World sous son nom. Ce petit rappel historique est donc le bienvenu. 

Simon est né en Angleterre, à Hammersmith, en 1976. A l'âge de huit ans, il déménage au Canada. Très jeune, il apprend à jouer de la batterie et d'autres instruments comme la guitare et le piano. A quatorze ans, il intègre son premier groupe basé à Vancouver. Il sort ensuite deux albums en solo : All Of Who You Are en 1999 suivi de Time For Truth en 2005.

Pour son troisième opus, il s'entoure du claviériste Dave Kerzner rencontré en 2006, et de Kevin Churko à la fois producteur et coauteur de la majorité des chansons. Churko est alors connu pour son travail auprès d'artistes aussi divers qu'Ozzy Osbourne, Ringo Starr, Céline Dion ou Shania Twain. Dave demeure plus en retrait, mais son influence transparaît tout de même sur quelques titres comme The Good Son ou U-Catastrophe.     

A ce propos, ce titre donné à l'album n'est pas le fruit du hasard. Simon fait directement référence à Tolkien et à un mot de son invention, l'eucatastrophe. Selon le célèbre écrivain, ce terme définit l'aboutissement heureux d'une quête difficile dont l'issue semblait incertaine. La pochette du disque illustre très bien ce néologisme en représentant Simon qui avance droit devant, laissant derrière lui la tourmente qui l'enveloppait auparavant.

Pour l'aider à aller de l'avant, deux invités de marque sont venus apporter leur soutien au jeune homme : les ex-Genesis Phil Collins et Steve Hackett. Steve apparaît sur le morceau final, Fast Foward The Future, et délivre un solo de guitare d'une beauté dont lui seul à le secret. Quant au père, il exécute avec son fils un duo de batterie tribale époustouflant sur l'excellent instrumental The Big Bang

Simon qualifie très justement son disque comme étant un peu rock, un peu prog, un peu pop et un peu electro. Si le meilleur est encore à venir avec Sound Of Contact, cet album n'en demeure pas moins honnête et très intéressant, notamment sur le plan de la création sonore. U-Catastrophe confirme que la relève est maintenant assurée, Phil Collins peut prendre sa retraite en toute tranquillité.  

Musiciens


Simon Collins : chant, batterie, claviers, guitare, sound design

Kevin Churko : guitares, basse, claviers, chœurs
Dave Kerzner : claviers, sound design
Brian Dillman : sound design
Debora Lucyk : sound design, chœurs
Kelly Nordstrom : guitares

Phil Collins : batterie
Steve Hackett : guitare

Titres


01. U-Catastrophe
02. All I've Left To Lose
03. Disappearing
04. Powerless
05. Go (Only One I Know)
06. The Good Son
07. Unconditional
08. The Big Bang
09. Eco
10. Us (Love Transcends)
11. Between I & E
12. Fast Forward The Future

mardi 15 décembre 2015

Blackmore's Night - Secret Voyage (2008)

Blackmore's Night Secret Voyage
Blackmore's Night - Secret Voyage
(2008)
Secret Voyage est le septième album studio du groupe Blackmore's Night composé du célèbre guitariste Ritchie Blackmore et de son exquise épouse à la voix d'ange, Candice Night. 

Avec ce nouveau disque, notre duo nous convient à un voyage dont eux seuls connaissent le secret. A la fois magiciens et conteurs, ils possèdent l'incroyable pouvoir de remonter le temps. Ainsi, ils nous emmènent tour à tour à l'époque mystérieuse des Celtes (Peasant's Promise qui ressemble à s'y méprendre à du Loreena McKennitt), au Moyen Âge des troubadours (The Circle, Sister Gypsy), à la belle Renaissance (Empty Words) ou dans le monde contemporain avec la géniale reprise Can't Help Falling In Love d'Elvis Presley ou celle, bien plus récente, de Rainbow, groupe fondé en 1975 par ce même Ritchie Blackmore, Rainbow Eyes

Ce voyage nous conduit également aux portes de la Russie éternelle, dans un camp tsigane, autour d'un feu de camp (Toast To Tomorrow) puis dans le romantique château de Waldeck, en Allemagne (Prince Waldecks Galliard).

L'ambiance générale festive, sans prise de tête, rend ce nouvel album attachant. Instruments modernes et instruments traditionnels se côtoient constamment et offrent un feu d'artifice de bonne humeur qui fait le plus grand bien. Du haut de ses huit minutes, le dynamique Locked Within The Crystal Ball en est le plus bel exemple. 

Musiciens


Candice Night : chant, bombarde, flûte
Ritchie Blackmore : guitares, mandoline, vielle, violon, percussions

Pat Megan : claviers, programmation
Gypsy Rose : violon
Bard David : chœurs
Joe Castle : chœurs
Jim Manngard : chœurs

Titres


01.God Save The Keg
02. Locked Within The Crystal Ball
03. Gilded Cage
04. Toast To Tomorrow
05. Prince Waldecks Galliard
06. Rainbow Eyes
07. The Circle
08. Sister Gypsy
09. Can't Help Falling In Love
10. Peasants Promise
11. Far Far Away
12. Empty Words

samedi 12 décembre 2015

Josh & Co. Limited - Through These Eyes (2008)

Josh & Co. Limited Through These Eyes
Josh & Co. Limited -
Through These Eyes (2008)
Après Iain Jennings en 2005, Bryan Josh se lance à son tour dans une expérience en solo sous le nom pour le moins étrange de Josh & Co. Limited. 

Through These Eyes paraît en 2008, la même année que Glass Shadows. Outre le chant principal, Bryan joue quasiment de tous les instruments : guitares, claviers, basse, tambourin. Olivia Sparnenn (Breathing Space, Mostly Autumn) l'accompagne aux chœurs et harmonies vocales. Elle tient également le chant principal sur la très belle ballade Old Friend accompagnée à la flûte par Sarah Dean dont c'est l'unique apparition. A la batterie, on retrouve essentiellement Gavin Griffiths (ex-Karnataka, Fish, Panic Room), mais aussi Henry Bourne (Mostly Autumn) sur deux titres, Black Stone aux accents rock, suivi de Slow Down où Olivia démontre une nouvelle fois toutes ses capacités vocales exceptionnelles, tant sur le plan technique qu'émotionnel. 

Côté logistique, Bryan ne s'est pas retrouvé seul aux manettes. L'équipe qui l'entoure déjà autour de Mostly Autumn est à nouveau présente, chacun dans son domaine de spécialité : John Spence (enregistrement), Suzanne Bielby (coordination), Richard Nagy (artwork) et Chris Walkden (graphisme).

Through These Eyes ne s'éloigne pas vraiment du chemin tracé par Mostly Autumn. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que, sur la pochette, il est précisé que Bryan Josh en est le cœur et la guitare. Cette guitare, héritière directe des maîtres Andy Latimer, Ritchie Blackmore et, surtout, David Gilmour, délivre quelques soli à tomber par terre, notamment sur Not A Dream qui, du haut de ses six minutes, demeure le titre le plus long de l'album, ou encore Into Your Arms qui semble tout droit sorti d'une session d'enregistrement oubliée de The Wall, tellement le chant ressemble à s'y méprendre à celui de Roger Waters.  

Sur ce disque, Bryan Josh a souhaité nous faire partager ses rêves. Nous croisons par deux fois Jules César (The Appian Way, Through These Eyes). Toujours sur la chanson titre, nous assistons à un concert exceptionnel réunissant Freddie Mercury (Queen) au chant, Jimi Hendrix à la guitare, John Entwistle (The Who) à la basse et John Bonham (Led Zepplin) à la batterie. Nous partageons ses peines (Merry She Goes), mais, surtout, sa passion amoureuse sur Carry Me dédiée à Olivia. 

En définitive, Through These Eyes mérite bien qu'on s'y attarde. Parenthèse dans la discographie de Mostly Atumn, il présente son leader, sorti provisoirement des contraintes de son groupe, sous un angle nouveau. Curiosité parmi les curiosités, il laisse notamment transparaître au grand jour un humour auquel il nous a peu habitué, typiquement so british. A découvrir. 

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares, claviers, basse, tambourin

Olivia Sparnenn : chant
Gavin Griffiths : batterie
Henry Bourne : batterie
Sarah Dean : flûte
Mike Herbert : voix

Titres


01. Merry She Goes
02. Land Of The Gods
03. The Appian Way
04. We Graze
05. Black Stone
06. Slow Down
07. Through These Eyes
08. Into Your Arms
09. Old Friends
10. Not A Dream
11. Only In The Loss
12. Going Home
13. Carry Me

14. The Appian Way (Radio Edit)