dimanche 11 octobre 2015

Caamora - Walk On Water (2007)

Caamora - Walk On Water
Caamora - Walk On Water (2007)
Un an après Closer, le duo Clive Nolan - Agnieszka Swita adopte le patronyme de Caamora pour son second EP qui annonce, à son tour, l'opéra rock She à paraître l'année suivante. 

Caamora est donc constitué uniquement du claviériste renommé et de la chanteuse d'origine polonaise. Les autres musiciens présents ne font pas partie du groupe. Du précédent mini-album, nous retrouvons le bassiste John Jowitt et le guitariste Marc Westwood. A la batterie, Scott Higham, ex-Shadowkeep et futur Pendragon, est le nouveau venu. Karl Groom qui vient d'effectuer un travail remarquable sur le dernier Galahad, Empires Never Last, s'occupe, avec Clive, de la production et du son.

A l'image de la pochette, réalisée par David Wyatt, les quatre titres du disque ont été composés à partir du piano qui en demeure l'élément central. Les chansons sont d'un format court, entre trois et cinq minutes. Il n'a donc pas de grandes envolées instrumentales, ce qui à l'avantage de laisser plus d'espace à la voix. 

Celle d'Agnieszka n'entre pas dans la catégorie des voix qui séduisent immédiatement comme peuvent l'être celles d'Heather Findlay ou de Christina Booth. D'avantage dans la technique que dans l'émotionnel, elle serait plutôt à rapprocher de celle de Tracy Hitchings (Landmarq) qui nécessite un temps d'adaptation, une écoute plus approfondie, avant d'être appréciée à sa juste valeur. Walk On Water permet donc à Agnieszka de s'épanouir pleinement et d'offrir ainsi un meilleur échantillon de son talent. 

Si Shadows apparaîtra par la suite sur She, le vigoureux Walk On Water qui a tout le potentiel d'un hit avec son refrain accrocheur, et I Can See Your House From Here, ballade efficace sur laquelle les guitares de Marc Westwood ont toutes leur place, demeureront des inédits, ce qui donne une réelle valeur ajoutée à ce disque. Invisible sera, quant à lui, repris dans une splendide version a cappella sur le prochain EP du groupe, Embrace, à paraître en 2008.

Musiciens


Agnieszka Swita : chant
Clive Nolan : claviers, chant

Marc Westwood : guitare
John Jowitt : basse
Scott Higham : batterie

Titres


01. Walk On Water
02. Shadows
03. I Can See Your House From Here
04. Invisible

samedi 10 octobre 2015

Touchstone - Discordant Dreams (2007)

Touchstone - Discordant Dreams
Touchstone - Discordant Dreams
(2007)
De Mad Hatters, il ne reste plus que Rob Cottingham (chanteur, claviériste, auteur, compositeur), Adam Hodgson (guitariste, compositeur, concepteur des très réussies pochette et livret) et Paul Moorghen (bassiste, choriste). En 2007, pour Discordant Dreams, leur premier vrai album, le groupe accueille un nouveau batteur, Al Melville, et, surtout, une nouvelle chanteuse, Kim Seviour, âgée de 22 ans. Avec l'arrivée de cette dernière, l'épopée Touchstone peut enfin commencer sérieusement. 

Kim, surnommée Elkie, est née en 1985, à Bath, dans le comté de Somerset, au sud-ouest de l'Angleterre. Jeune, elle s'est essayée à toute sorte d'instruments, mais c'est dans le chant qu'elle sent sa véritable vocation. A partir de 16 ans, elle collabore avec différents groupes locaux, puis décide de tenter sa chance à Londres, en 2006. C'est suite à une banale audition qu'elle est engagée au sein de Touchstone l'année suivante. 

Tout comme Heather Findlay aux débuts de Mostly Autumn sur l'album For All We Shared..., sa présence est encore discrète. Toutefois, elle ne cesse de se renforcer au fil des titres. Dans la première partie de Discordant Dreams, sa voix vient avant tout soutenir et renforcer le chant lead de Rob. Toutefois, à la sixième plage, un changement s'opère. Là, c'est elle qui tient le chant principal sur Shadow et ça dépote. Après le court Winter Coast Instrumental, elle s'impose à nouveau sur le délicat Ocean Down auquel succède Blacktide où elle se lâche et démontre toute sa puissance vocale. Avec Dignity, retour à l'équilibre entre les deux chanteurs principaux, ce qui permet à l'invité John Mitchell de s'exprimer pleinement dans un sensationnel solo de guitare. The Beggar's Song, pièce maîtresse de plus de onze minutes, clôt magistralement Discordant Dreams

Dans sa réédition de 2012, l'album compte deux titres supplémentaires en bonus enregistrés lors du High Voltage Festival de Londres, en 2010. Il n'y a eu que deux éditions de ce festival, une en 2010 et la seconde en 2011. Il avait pour ambition de réunir des artistes de la scène rock, métal et progressive. En 2010, Touchstone avait obtenu le privilège, et la délicate mission, d'ouvrir le set des groupes progressifs. Lui succédèrent ensuite Pendragon, Focus, Bigelf, Zappa Plays Zappa, Asia et Transatlantic. Le lendemain, ce furent leur cousin The Reasoning qui se retrouvèrent à la même place. 

Les deux titres retenus dans cette édition, Wintercoast et Strange Days, offrent une parfaite transition avec le prochain album à venir, Wintercoast, puisqu'ils en sont tous deux issus. Rendez-vous est donc donné dans deux ans, en 2009...

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers
Kim Seviour : chant
Adam Hodgson : guitares
Paul Moorghen : basse, chœurs
Al Melville : batterie

John Mitchell : guitare

Titres


01. Intro
02. Discordant Dreams
03. Curious Angel
04. See The Light
05. Being Hannah
06. Shadow
07. Winter Coast Instrumental
08. Ocean Down
09. Blacktide
10. Dignity
11. The Beggar's Song

Bonus (2012)
12. Wintercoast
13. Strange Day

mercredi 7 octobre 2015

Galahad - Empires Never Last (2007)

Galahad - Empires Never Last
Galahad - Empires Never Last (2007)
2007 est une année faste pour Christina Booth. Non seulement Magenta obtient le prix de "meilleur groupe" de l'année, décerné tous les ans par le prestigieux Classic Rock Society, mais, sommet de sa consécration, elle reçoit également celui de la "meilleure chanteuse". Et comme si cela ne suffisait pas, Empires Never Last, le dernier né de Galahad, auquel elle a participé aux chœurs sur trois titres (De-Fi-Ance, Termination, Memories From An Africa Twin), est récompensé du prix, très convoité, de "meilleur album" de l'année. 

Il faut dire que cette reconnaissance est largement méritée tant cet album est époustouflant d'un bout à l'autre. Coproduit par Karl Groom (Threshold, Shadowland), aussi impliqué dans ce projet que l'était Bob Ezrin sur The Wall de Pink Floyd, Empires Never Last est un subtil mélange de rock progressif parsemé de métal et de musique électronique.

Stuart Nicholson, son chanteur, a su développer un chant caméléon à multiples facettes vivant chaque chanson, chaque passage tel un acteur, comme Fish a pu le faire avant lui. Fugazi ou Sunsets On Empire (encore une histoire d'empire...) ne sont pas loin. Si, à l'époque de ce dernier, notre chanteur écossais se demandait What Colour Is God?, Stu clame, non sans ironie teintée de folie, I Could Be God entrecoupé d'extraits du célèbre discours de Martin Luther King, "I Have A Dream".   

Le titre suivant, Sidewinter, avec ses claviers oppressants, sa guitare acérée sa basse puissante, sa batterie froide et son chant hypnotique, semble tout droit sorti d'un vieil album de Joy Division (époque Closer) ou de The Cure (Pornography, Disintegration). 

Lee Abraham, bassiste du groupe depuis 2005, est phénoménal sur Empires Never Last, chanson taillée pour la scène qui alterne moments calmes, presque jazzy, et fureur qui ne demande qu'à jaillir. Et puis arrive le septième et dernier titre, lui aussi éblouissant et chargé d'émotions, This Life Could Be My Last.... Il débute comme un vieux morceau des années 50 chanté par un crooner désabusé et se termine sur un somptueux solo de guitare effectué haut la main par Roy Keyworth, tout aussi inspiré que le claviériste Dean Backer et le batteur Spencer Luckman. 

Bien qu'existant depuis 1985, Galahad n'avait jamais publié jusqu'alors d'album aussi intense, aussi riche et aussi profond. A l'image de la pochette illustrant la prise du Reichstag par les Soviétiques en 1945 (à noter la substitution des tristement célèbres marteau et faucille du drapeau rouge par la lettre "G" de Galahad), son message, des plus limpides, sonne comme un avertissement : aucun empire, quel qu'il soit, n'est éternel. En revanche, qu'en est-il des œuvres d'art ? 

Musiciens


Roy Keyworth : guitar, mellotron, chœurs
Stuart Nicholson : chant
Spencer Luckman : batterie, percussions
Dean Backer : claviers, chœurs
Lee Abraham : basse, chœurs

Tina (Christina) Booth : chœurs
Tina Groom : chœurs
Sarah Quilter : chœurs
Karl Groom : guitares
Clive Nolan : dulcimer synthétique

Titres


01. De-Fi-Ance
02. Termination
03. I Could Be God
04. Sidewinder
05. Memories From An Africa Twin
06. Empires Never Last
07. This Life Could Be My Last...  

samedi 3 octobre 2015

Trippa - Sorry (2007)

Trippa - Sorry
Trippa - Sorry (2007)
Encouragé par le succès du dernier single de Magenta, Speechless, classé dès sa sortie dans le top 75 anglais, Rob Reed décide, en 2007, de compiler toutes les chansons de son ancien groupe Trippa sur un seul album, Sorry. A-t-il choisit ce titre pour s'excuser de ne pas l'avoir fait plus tôt ? Mystère...

Speechless est, en effet, une chanson écrite à l'époque pour le groupe Trippa. Cette formation a existé entre 1995 et 2000. Elle réunissait Rob Reed aux claviers, programmation, guitares, basse, Christina Booth au chant, Ryan Aston à la batterie et Rhiannon Stundon aux chœurs. Le CD 4 titres The Trippa EP demeurait jusqu'alors le seul témoignage existant de cette entité à vocation commerciale très vite tombée dans l'oubli. Pourtant, il s'agit du premier projet collaboratif pré-Magenta réunissant Rob et Christina. D'où tout son intérêt. Il est vrai que la chanteuse galloise avait fait quelques apparitions remarquées en 1994 sur l'album Pictures From The Other Side de Cyan, un autre groupe de Rob, mais sa participation s'était juste limitée aux chœurs et elle n'avait été nullement impliquée dans la conception des chansons. Avec Trippa, elle cosigne tous les titres. 

Sorry en compte seize composés dans les années 90, dont la version originale de Speechless et les quatre chansons de The Trippa EP, auxquels a été ajouté un bonus datant de 2007, Purify. Contrairement aux autres projets contemporains de Rob Reed comme Cyan, Ezra, The Fyreworks ou The Othello Syndrome, nous sommes très éloignés des terres progressives. Durant l'heure que dure le disque, se succèdent des chansons pop à l'influence cinématographique très marquée par John Barry et ses musiques des James Bond. D'ailleurs, le titre de la seizième plage, The Spy Who Got Away, en est l'exemple le plus évocateur. L'auditeur francophone se régalera particulièrement sur le torride Rendezvous (sic), chanté dans la langue de Molière par une Christina sensuelle aux airs de Françoise Hardy :"Dans un autre temps, nous serions (des) amants / Laisse moi t'emmener là / Ce n'est que (resic) un souspire (reresic) d'ici / En regardant le ciel / Nous tombons".  

Trippa est un véritable paradoxe dans la carrière de nos deux artistes. Se situant dans la filiation de Eurythmics, ils ont tout fait pour rechercher le succès immédiat, mais il n'ont trouvé que des portes closes auprès des maisons de disques. Ni le look éléctro-gothique de Christina (que l'on peut voir dans les photos du livret), ni les chansons pop efficaces bien ancrées dans l'air du temps de cette fin de siècle ne réussiront à leur faire signer un contrat. Bizarrement, ils rencontreront le succès (d'estime mais pas seulement) avec leur groupe suivant, Magenta, en jouant une musique de qualité complexe inscrite dans le courant progressif, style musical absent des médias dominants et souffrant d'une mauvaise presse auprès d'une soi-disante intelligentsia rock aussi ouverte d'esprit que les grandes majors de l'industrie musicale. Comme quoi, le monde n'est pas si mal fait...  

Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, programmation, guitares, basse
Ryan Aston : batterie
Rhiannon Stundon : chœurs

Titres


01. Where Are You
02. Falling
03. Sunshine
04. Alone
05. Sorry
06. Never Gonna Be The Same
07. Speechless
08. Shattered
09. Crash
10. Rendezvous
11. Dreamtide
12. Strange Sensation
13. Whipping Post
14. Save Me With Your Love
15. Drowning
16. The Spy Who Got Away
17. Purify

vendredi 2 octobre 2015

Magenta - The Singles (2007)

Magenta - The Singles
Magenta - The Singles (2007)
Après trois albums studio, un live et une poignée d'EP, Magenta sort, en 2007, sa première compilation sobrement intitulée The Singles. Près de quatre-vingts minutes de musique pour onze titres sélectionnés auxquels ont été ajoutés trois bonus : Opus 3, instrumental ouvrant les concerts du groupe, Pride dans sa mouture d'origine intégrale et Sloth en version orchestrale grandiose avec piano et voix. 

Le but de Rob Reed était de réenregistrer avec la formation actuelle, celle de Home, tous les morceaux des EP Broken, I'm Alive et Night And Day pour les réunir sur un même disque.

Ainsi, Broken se trouve littéralement transformé grâce à sa nouvelle rythmique (Dan Fry à la basse et Alan Mason-Jones à la batterie). De même que Lemminkainen's Lament qui prend une ampleur inégalée jusqu'alors avec sa nouvelle orchestration. I'm Alive, à peine revisitée, demeure toujours aussi percutante. Grâce à la guitare acoustique de Chris Fry mariée en complète harmonie à la voix inimitable de Christina, Cold est magnifiée. Même si King Of The Sky a un peu perdu en intensité, cette chanson demeure toujours aussi dynamique et entraînante avec une Christina qui transmet tout son plaisir à l'interpréter. En revanche, peu de modifications ont été apportées à Call Me. A l'origine chantée par Annie Haslam, Night And Day est reprise ici par Christina qui se l'approprie magistralement. C'est également l'occasion d'entendre les flûtes celtiques et la cornemuse de Troy Donockley. Seul l'instrumental oldfieldien Essence Of Love a été conservé dans sa version d'origine. 

Anger n'est pas extrait d'un EP mais de l'album Seven. Il a également été revu et sa nouvelle version est nettement supérieure et émouvante à la version originale pourtant, elle aussi, d'une très grande qualité. Les trois guitaristes du groupe, Chris Fry, Martin Rosser et Rob Reed, ont même droit chacun à un solo. On retrouve Sunshine Saviour sur l'album Revolutions. Il s'agit de la dernière partie du morceau fleuve Children Of The Sun chantée à l'origine par Rob Reed. Cette onzième plage a été entièrement réenregistrée avec au chant principal Christina secondée aux harmonies vocales par le chanteur gallois Stephen Rhys Williams. Enfin, si Speechless est sorti sous forme de single en même temps que cette compilation, il s'agit en réalité d'un vieux titre composé par le duo Rob Reed/Christina à l'époque de Trippa, formation qui a précédé Magenta dans les années 90. Ce morceau a été repris par Elin Fflur dans les années 2000 avant de devenir un classique du groupe sur scène.   

The Singles n'est donc pas une simple compilation. C'est quasiment un album à part entière mis en œuvre par un perfectionniste, Rob Reed, désireux d'offrir à son public le meilleur. 

Musiciens


Rob Reed : claviers, guitare
Christina : chant
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitares
Dan Fry : basse
Alan Mason-Jones : batterie

Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes
Tim Robinson : batterie
Stephan Rhys Williams : chant

Titres


01. Speechless
02. Anger
03. Broken
04. Lemminkainen's Lament
05. I'm Alive
06. Cold
07. King Of The Skies
08. Call Me
09. Night And Day
10. Essence Of Love
11. Sunshine Saviour
12. Opus 3
13. Pride (Full Version)
14. Sloth (Orchestral Mix)        

mardi 29 septembre 2015

Dave Kilminster - Scarlet (2007)

Dave Kilminster - Scarlet
Dave Kilminster - Scarlet (2007)
Enfant, Dave Kilminster a d'abord appris à jouer du piano. Puis, il s'est mis à la guitare et, en 1991, il a gagné le concours de "guitariste de l'année" organisé par le magazine Guitarist. Les années suivantes, il enseigne à son tour la guitare dans de prestigieux établissements britanniques. Sa carrière prend une nouvelle direction à partir de 2002 lorsqu'il part en tournée avec Keith Emerson. En 2004, il participe à la réalisation de The Contact, premier album solo de sa compagne, Anne-Marie Helder. De 2006 à 2008, c'est la consécration, il joue aux côtés de Roger Waters sur scène lors de la série de concerts reprenant l'intégralité de The Dark Side Of The Moon.

C'est durant cette période que Dave entreprend d'enregistrer son premier album solo, Scarlet. A la rythmique, on retrouve deux vieilles connaissances avec lesquelles il a partagé la scène au sein du Keith Emerson Band, le batteur Pete Riley et le bassiste Phil Williams (Spandau Ballet, Kim Wilde, Roger Daltrey, Rick Wakeman...). Jamie Humphries le seconde à la guitare et le Lydian String Quartet fait quelques apparitions bienvenues. 

Même si on peut regretter qu'il n'ait pas fait de duo avec Anne-Marie Helder, celle-ci participe aux chœurs sur plusieurs titres dont Chance, prévue à la base pour être enregistrée avec le Keith Emerson Band, Brightest Star, ballade délicatement menée à la guitare acoustique, Liar, Liar sorte de mix entre The Police et B-52's, et Rain... (On Another Planet), titre très émouvant s'étendant sur près de dix minutes et se terminant par un magnifique solo de guitare. 

Scarlet est un album offrant toute une palette de chansons variées. Il peut s'écouter quelque soit l'humeur du moment : heureux, taciturne, pensif, romantique, énergique etc. A découvrir d'abord pour le jeu de guitare impressionnant de Dave plutôt que pour sa voix qui, sans être désagréable, n'est pas extraordinaire. 

Mécontent du mix original, Dave réédite le disque en 2012 sous l'appellation Scarlet - The Director's Cut. Aucun bonus ou titre supplémentaire n'a été ajouté, il s'agit simplement d'une remasterisation faisant sonner l'album exactement comme le souhaitait son créateur.

Dave Kilminster - Scarlet - The Director's Cut
Dave Kilminster - Scarlet -
The Director's Cut (2012)


Musiciens


Dave Kilminster : chant, guitares, claviers

Phil Williams : basse
Pete Riley : batterie
Jamie Humphries : guitares
Anne-Marie Helder : chœurs

Lydian String Quartet : cordes

Titres


01. Silent Scream
02. Static
03. Just Crazy
04. Angel
06. Big Blue
07. Brightest Star
08. Liar, Liar
09. Rain... (On Another Planet)
10. Harkness

dimanche 27 septembre 2015

The Reasoning - Awakening (2007)

The Reasoning - Awakening
The Reasoning - Awakening (2007)
En 2004, suite à sa rupture avec le bassiste Ian Jones, Rachel Jones décide de quitter Karnataka en pleine gloire ascendante, de se retirer du monde de la musique (à l'exception de quelques apparitions auprès de ses amis de Mostly Autumn) et de reprendre ses études. 

Cependant, un an après, elle accepte de sortir de sa "retraite" pour participer au ProgAID, projet humanitaire visant à aider les rescapés du tsunami qui s'est abattu sur l'Asie de Sud-Est. Lors de l'enregistrement du single All Around The World, elle fait la connaissance de Matthew Cohen, à la fois un des initiateurs du disque et bassiste de Magenta. C'est le coup de foudre immédiat.

Cette même année, Matthew quitte Magenta pour créer son propre groupe, The Reasoning. Dans Magenta, il était frustré de n'être qu'un exécutant à la solde du leader, Rob Reed. Désormais, en association avec Dylan Thompson, rencontré récemment en studio, il est maître de sa propre destinée. A ce premier noyau, viennent rapidement s'ajouter un second guitariste, Lee Wright, et le claviériste également chanteur, Gareth Jones qui avait joué auparavant avec Erasmus, autre ancien groupe de Matthew. Suite au départ du premier batteur, Vinden Wylde fait son entrée dans la nouvelle formation en 2006. 

Consciente de la qualité des démos réalisées en vue de l'enregistrement du premier album, Rachel, surmontant sa mauvaise expérience passée mélangeant à la fois vie privée et vie artistique, demande à intégrer The Reasoning fin 2006. La proposition est de suite acceptée. Impossible pour la formation naissante de passer à côté d'une telle aura si renommée dans le milieu progressif.

Awakening sort en 2007. 75 % des compositions proviennent du duo Cohen/Thompson. Gareth Jones, qui, précisons-le, n'a aucun lien familial avec Rachel, apporte des parties de piano et quelques mélodies vocales. Rachel ajoute elle aussi certaines mélodies vocales, complète des paroles et proposent des idées sur l'utilisation des voix. 

Car c'est là l'originalité première du groupe et d'Awakening en particulier : l'utilisation de trois voix au chant principal. Deux chants masculins, celui de Dylan, grave, puissant, très "Peter Gabriel", celui de Gareth à la voix suave, plus pop que rock, et un chant féminin féerique, éthéré, celui de Rachel. Ce surprenant mélange fonctionne à merveille, chacun se complétant, se répondant tout en conservant sa particularité. 

D'un point de vue musical, le style est plus proche de Touchstone, autre nouveau groupe contemporain, que de Magenta ou Karnataka, même si des accointances subsistent. N'oublions pas que Matthew est un fan d'Iron Maiden et que les groupes de hard des seventies comme Deep Purple, Balck Sabbath ou Led Zeppelin l'ont beaucoup influencé dans sa jeunesse. Toutefois, The Reasoning ne s'éloigne pas pour autant des terres progressives, et le splendide solo de guitare de Steve Rothery (Marillion) sur Within Cold Glass est là pour le rappeler à qui en douterait. Le violon de Liz Prendergast sur ce même dernier titre, fait lui écho aux influences celtiques, de même que le très mélodique Sacred Shape que n'aurait pas renié Mostly Autumn. Dernière influence marquante, celle de Pink Floyd qui se manifeste à moult reprises, dont sur Aching Hunger que l'on pourrait facilement attribué à Karnataka, époque Delicate Flame Of Desire.  

Grâce à ce subtil mélange de voix, à ses mélodies raffinées et à ses textes mystiques (Chasing Rainbows), spirituels (Sacred Shape) ou philosophiques (Fallen Angels), The Reasoning réussit le tour de force de rendre ce premier album passionnant d'un bout à l'autre. La pochette magnifique, digne des meilleures du rock progressif, contribue largement à créer ce nouvel univers musical qui ne demande qu'à être développé.     

Musiciens


Rachel Jones : chant, percussions
Gareth Jones : chant, claviers
Dylan Thompson : chant, guitares
Lee Wright : guitares
Matthew Cohen : basse
Vinden : Wylde : barrerie

Titres


01. Awakening
02. Chasing Rainbows
03. Playing The Game
04. Aching Hunger
05. Sacred Shape
06. Fallen Angels
07. Shadow Of The Mind
08. Within Cold Glass

jeudi 24 septembre 2015

Fish - 13th Star (2007)

Fish - 13th Star
Fish - 13th Star (2007)
Si 2006 était l'année de l'espoir pour Fish, 2007 s'est transformée en celle du désespoir. En couple avec Heather Findlay depuis plusieurs mois, les deux amoureux avaient fixé la date de leur mariage au mois d'août. Malheureusement, deux jours après l'envoi des invitations, la chanteuse de Mostly Autumn décide subitement de tout annuler et de rompre. 

13th Star devait symboliser cette union. Au contraire, il est le reflet d'un Fish meurtri, blessé, mais pas complètement à terre. Jamais un album du chanteur n'a été autant en adéquation avec son état d'esprit. Les guitares sont rageuses, la rythmique violente, les claviers légèrement en retrait, le chant murmuré, saccadé, presque à l'agonie. Comme le navigateur cherchant son chemin en pleine obscurité au dos de la pochette magnifiquement illustrée par Mark Wilkinson, Fish, déboussolé, semble plongé dans les ténèbres en quête de lumière.  

A l'origine, Heather Findlay devait participé à l'enregistrement. Il n'en sera finalement rien et ses parties vocales ont été confiées à l'ancienne choriste de Simple Minds, et des albums Songs From The Mirrors (1993), Suits (1994) et Sunsets On Empire (1997), Lorna Bannon. Toutefois, son ombre plane sur tout le disque. 

Manchmal relate l'histoire d'une tortue trahie, piquée à mort par un scorpion alors que tous deux se trouvent confrontés aux mêmes difficultés. La métaphore ne peut être plus claire. Les paroles du très entraînant Openwater au groove d'enfer, évoquent sans détour le thème de la rupture. Tout comme l'émouvante Where In The World : "This time last year I was in love, this time last year there was a dream" [...] "And all this time I wonder why, you walked away, just what I done". Sur la ballade Arc Of Curve, il se fait nostalgique et s'adresse à nouveau à sa bien aimée, se remémorant les bons moments passés ensemble. Zoe 25 devait d'abord s'intituler Micklegate, lieu de sa demande en mariage. Et ce n'est sûrement pas un hasard si les premières paroles de la chanson finale, 13th Star, "With a heart full of sky" reprennent mot pour mot le titre du dernier album en date de Mostly Autumn... 

Mostly Autumn, il en est encore question avec la présence de Chris Johnson aux guitares. Suite au départ de Iain Jennings, il est devenu un des pilier du groupe de York. Tous les autres musiciens sont des proches de notre Écossais : Steve Vantsis, co-auteur de presque toutes les musiques, Frank Usher, Foss Paterson, claviériste sur l'album Suits, Dave Haswell et Gavin Griffiths, ex-Karnataka et futur... Mostly Autumn.

Éclairé par ce contexte, on ne ressort pas indemne de l'écoute de ce treizième album studio du chanteur (quatre avec Marillion et neuf en solo). Fish nous emmène avec lui dans sa tourmente où colère, amertume, nostalgie, regrets et tristesse se bousculent, nous bousculent, au grès des morceaux tous aussi inspirés les uns que les autres et bénéficiant d'arrangements somptueux. 

Fish - 13th Star
Fish - 13th Star (2007)


Musiciens


Fish : chant

Steve Vantsis : basse, guitare, claviers, programmation
Frank Usher : guitares
Foss Paterson : claviers
Gavin Griffiths : batterie
Chris Johnson : guitares
Lorna Bannon: chœurs
Dave Haswell : percussions

Titres


01. Circle Line
02. Square Go
03. Miles De Besos
04. Zoe 25
05. Arc Of The Curve
06. Manchmal
07. Openwater
08. Dark Star
09. Wher In The World
10. 13th Star

lundi 21 septembre 2015

Fish - Communion (2007)

Fish - Communion
Fish - Communion (2007)
Communion est un double album live sorti en 2007 et enregistré le 27 août 2006 à Haddington, en Ecosse, lors d'un mémorable concert semi-acoustique de Fish. Ce disque est exceptionnel à plus d'un titre.

Le set s'est déroulé dans un lieu original, l'église St Mary. Cet endroit, à la fois sacré et chargé d'histoire, a une symbolique particulière dans l'imaginaire de Fish puisque c'est ici qu'il s'est marié pour la première fois, en 1987, avec celle qui lui donnera ce qu'il a de plus cher au  monde, sa fille Tara.

Le public présent ce soir-là a également une place importante dans le cœur du chanteur. Il est, en effet, composé des admirateurs les plus fidèles du Poisson venus assister à cette représentation organisée dans le cadre d'une convention du fan club. De nombreux proches sont également présents dans l'assistance, dont ses propres parents. 

Question fidélité, les musiciens présents sur scène ne sont pas en reste. Le guitariste Frank Usher fait figure de vétéran. Il était déjà aux côtés de Fish sur son premier album solo en 1990, Vigil In A Wilderness Of Mirrors. Dave Haswell, le percussionniste, a lui participé à l'enregistrement de Sunsets On Empire, l'album de la renaissance sorti en 1997. Quant à Tony Turrell et Steve Vantsis, respectivement claviériste et bassiste, ils sont entrés dans le cercle des proches du chanteur à l'époque de Raingods With Zippos, en 1999. L'équipe accueille deux petits nouveaux ce soir-là, l'ancien batteur de Karnataka, Gavin Griffiths, et Andy Trill, lui aussi guitariste. 

Auprès d'eux, quatre invitées de marque vont contribuer à rendre cette soirée inoubliable : Heather Findlay, Angela Gordon, toutes deux membres de Mostly Autumn et d'Odin Dragonfly, Anne-Marie Helder (ex-Karnataka) et Tara Dick. A cette époque, Fish est littéralement amoureux d'Heather et tous deux envisagent de se marier prochainement. Cet amour est palpable dans les duos interprétés ensemble comme Just Good Friends qui prend ainsi une toute nouvelle dimension, et Incomplete, auparavant enregistré avec Elisabeth Troy Antwi. Angela Gordon, avec sa flûte, apporte un véritable plus sur Tilted Cross que l'on croirait tout droit sorti du répertoire folk-celtique de Mostly Autumn ou Rites Of Passage d'une beauté à pleurer. Mais, surtout, c'est la présence de sa fille Tara, âgée de seize ans, qui chamboule notre géant écossais. Pour la première fois elle monte sur scène avec lui et interprète cette chanson écrite alors qu'elle n'était encore qu'une enfant, Tara.    

La setlist du show est un véritable sans faute. Fish survole toute sa carrière solo sans oublier l'ère Marillion avec deux titres, Slainthe Mhath dans une version inattendue grandiose, puis Chelsea Monday toujours aussi poignant malgré le poids des années passées. Des classiques sont revisités comme State Of Mind, Lady Let It Lie ou A Gentleman's Excuse Me dépouillé à l'extrême dans une simple interprétation voix-piano. Des raretés sont sorties du placard telle Favourite Stranger. Et le dernier album en date, Field Of Crows, s'intègre parfaitement à l'ensemble avec quatre titre présentés : The Field qui ouvre à merveille le set, Shot The Crow, The Lost Plot et Scattering Crows. D'ailleurs, lors de l'enchaînement final Scattering Crows-Tara-Raw Meat, l'émotion est à son comble.

Indéniablement, le 27 août 2006, Fish était en totale communion avec son public, ses musiciens, ses choriste et la salle de concert. Le bien nommé Communion retranscrit à la perfection toute l'émotion véhiculée lors de cette soirée unique. Alors que notre ami Écossais n'a jamais été avare en albums live, Communion demeure, toujours en 2015, un des meilleur de sa carrière à classer aux côtés des incontournables Return To Childhood, Sashimi, Sushi (ça ne s'invente pas...) et Uncle Fish & The Crypt Creepers

Fish - Communion
Fish - Communion (2007)

Musiciens


Fish : chant

Frank Usher : guitare
Andy Trill : guitare
Steve Vantsis : basse
Tony Turrell : claviers
Gavin Griffiths : batterie
Dave Haswell : percussions

Heather Findlay : chant, chœurs, bodhran, flûte
Angela Gordon : chœurs, flûtes
Anne-Marie Helder : chœurs
Tara Dick : chœurs

Titres


1.01. The Field
1.02. Jumpsuit City
1.03. Favourite Stranger
1.04. Shot The Crow
1.05. State Of Mind
1.06. Tilted Cross
1.07. Fortunes Of War
1.08. Just Godd Friends
1.09. Incomplete
1.10. Change Of Heart
1.11. Lady Let It Lie
1.12. A Gentleman's Excuse Me

2.01. Rites Of Passage
2.02. The Lost Plot
2.03. Slainthe Mhath
2.04. Chelsea Monday
2.05. Scattering Crows
2.06. Tara
2.07. Raw Meat

samedi 19 septembre 2015

Breathing Space - Coming Up For Air (2007)

Breathing Space - Coming Up For Air
Breathing Space - Coming Up For Air
(2007)
Breathing Space, c'est d'abord le premier album solo de l'ancien claviériste et membre fondateur de Mostly Autumn, Iain Jennings. Breathing Space, c'est ensuite devenu son nouveau groupe fondé en 2006. 

Au trio déjà constitué des frères Jennings, Iain et Andrew, ainsi que d'Olivia Sparnenn, viennent s'ajouter le guitariste Mark Rowen, déjà entendu sur l'album This Is Where We Are de Marc Atkinson, le bassiste Paul Teasdale et le troisième frangin, Ben Jennings, lui aussi aux claviers. Cette formation demeurera éphémère puisque Andrew, pris par d'autres engagements, notamment auprès de Mostly Autumn, cédera sa place successivement à Howard Sparnenn, le propre père d'Olivia, puis à un certain Gary James, et, enfin, à Barry Cassells qui va apporter une certaine stabilité. C'est donc avec ce dernier que le groupe enregistre et publie Coming Up For Air en 2007. Deux invités viennent enrichir la musique de ce petit dernier : le vieil ami Liam Davison, présent déjà sur Breathing Space, l'album, et le saxophoniste et flûtiste John Hart qui deviendra un membre à part entière de la formation par la suite.

Le fait marquant à l'écoute de ce nouveau disque est la sensation d'entendre jouer un véritable groupe dans lequel chaque musicien s'est impliqué personnellement. Certes, Iain, en tant que fondateur, en demeure le leader, mais son clavier ne noie pas les autres instruments, il les laisse s'exprimer librement à ses côtés. Désormais, Olivia s'implique plus dans l'écriture. Elle signe seule la splendide ballade Rain Song et cosigne sept autres titres, dont deux avec Mark Rowen, Don't Turn A Blind Eyes, de la même trempe qu'un bon Magenta, et On The Blue Horizon sur lequel il déroule des soli de guitare lumineux autour du chant toujours aussi puissant d'Olivia. 

En effet, bien avant la musique, la voix si unique d'Olivia est la force incontestable de Breathing Space. Fille de musicien, elle a toujours désiré chanter aussi loin qu'elle se souvienne. Elle a commencé à faire de la scène dès l'âge de 13 ans. A 15 ans, elle rejoignait un groupe de rock basé à York, sa ville natale. Elle n'a cessé ensuite de travailler son chant et d'améliorer sa voix. Bryan Josh de Mostly Autumn finit par la remarquer et la prend sous son aile. Elle fait une discrète apparition sur l'EP Spirits Of Christmas Past avant de partir en tournée avec le groupe en tant que choriste (cf Storms Over London Town) pour, finalement, l'intégrer définitivement. Elle mène donc, désormais, une carrière sur deux fronts, l'une en tant que chanteuse principale au sein de Breathing Space, l'autre en tant que choriste de Mostly Autumn dont le dernier album, Heart Full Of Sky, est sorti en cette même année 2007.  

Mélange de pop et de prog, Coming Up For Air bénéficie d'une production impeccable. Avec son nouveau groupe, Iain s'éloigne tranquillement, mais sûrement de son ancienne famille, même si tous les ponts ne sont pas rompus. La route tracée, en compagnie d'une voix des plus sublimes, s'annonce passionnante.

Musiciens


Iain Jennings : claviers
Olivia Sparnenn : chant
Mark Rowen : guitares
Paul Teasdale : basse
Ben Jennings : claviers
Barry Cassells : batterie

Liam Davison : guitare slide
John Hart : saxophone, flûte

Titres


01. Coming Up For Air
02. When I Hold On To You
03. On The Blue Horizon
04. Time Tells All The Unknown
05. Rain Song
06. The Senses
07. Don't Turn A Blind Eye
08. Head Above The Water
09. Searching For My Shadow
10. Turn Of The Tide