vendredi 9 janvier 2015

Manning - The Ragged Curtain (2002)

Manning - The Ragged Curtain (2002)
Manning - The Ragged Curtain (2002)
Guy Manning est le fondateur, avec Andy Tillison, des groupes de musique progressive Parallel Or 90 Degrees et The Tangent. A la fin des années 90, il se lance également dans un tout nouveau concept baptisé simplement Manning. Les trois premiers albums, Tall Stories For Small Children (1999), The Cure (2000) et Cascade (2001), ressemblent davantage à un projet solo car Guy, grâce à ses talents de multi-instrumentiste, y joue quasiment de tous les instruments. 

A partir de l'album The Ragged Curtain, sorti en 2002, l'entité Manning prend l'allure d'un groupe puisque Guy, tout en demeurant l'unique compositeur, s'entoure des musiciens qui l'accompagnent sur scène depuis 2000. Parmi eux, citons la saxophoniste Laura Fowles également aux chœurs. D'autres musiciens sont invités à se joindre à l'équipe comme son vieil ami Andy Tillison aux claviers ou Angela Gordon (Goldthorpe), de Mostly Autumn, qui joue notamment sur le titre éponyme Ragged Curtain, lointain écho au Genesis et au Jethro Tull des années 70, où elle déploie son talent mésestimé de flûtiste avec de très belles envolées lyriques. Elle avait déjà participé au précédent album, Cascade, paru un an auparavant. 

Ce disque est avant tout un hommage au père de Guy, décédé depuis peu, et, plus largement, à ses parents. Tous deux étaient des amoureux de la Grèce, pays qui a inspiré notre artiste dans ses compositions. C'est sur l'île de Rhodes qu'il a écrit le morceau épique à tiroir Ragged Curtain, long de vingt-six minutes et divisé en huit parties. C'est également sur cette île qu'il est tombé fou amoureux d'une peinture de son hôtel et qui servira, après d'âpres négociations, d'illustration à la pochette du disque. D'ailleurs, le personnage central de l’œuvre est la principale source d'inspiration du vibrant The Weather Of Dreams sur lequel intervient à nouveau Angela qui apporte sa délicate touche pastorale entre deux soli de guitares et de claviers aux allures si progressives.

Entendre Angela Gordon dans un contexte autre que celui de son groupe d'appartenance est un véritable plaisir auditif. De plus, Guy Manning est un artiste talentueux qui mérite d'être découvert, même si, il faut bien l'avouer, le manque de chaleur de son chant peut légèrement déconcerter.

Manning - Cascade (2001)
Manning - Cascade (2001)


Musiciens


Guy Manning : guitares, claviers, batterie, basse, mandoline, chant
Laura Fowles : saxophone, chant
Gareth Harwood : guitare
Rick Ashton : basse
Jonathan MacDonald Binns : batterie

Angela Gordon : flûte
Andy Tillison : claviers
Neil Harris : claviers

Titres


01. A Ripple From Ragged Curtains
02. Tightrope
03. A Place To Hide
04. Where Do All The Madmen Go?
05. Stronger
06. What Is It Worth?
07. The Weathe Of Dreams
08. Ragged Curtains

lundi 5 janvier 2015

The Bollenberg Experience - If Only Stones Could Speak (2002)

The Bollenberg Experience - In Only Stones Could Speak (2002)
The Bollenberg Experience -
If Only Stones Could Speak
(2002)
Ah ! Si seulement les pierres de la ville de Bruges, la "Venise du nord", pouvaient parler... Elles nous conteraient la triste légende du lac d'Amour (Minna), ou alors celle de la relique du Saint-Sang présente dans la cité belge depuis 1148 (Holy Blood), ou bien pourquoi la statue d'un ours se niche-t-elle dans la Loge des Bourgeois devenue entre-temps Archives d'État, située rue de l'Académie (Ursus Brugghia). Elles nous expliqueraient qui était Jean Népomucène (No Words) puis nous narreraient l'histoire de la plus ancienne auberge de la ville crée en 1515 et cachée dans le quartier Sainte-Anne (Cafe Vlissinghe). Les mésaventures malheureuses de la petite orpheline Anna n'auraient plus de secret pour nous (Anna From The Well), ni l'origine du mausolée gothique situé dans l'église Notre-Dame (The Story Of Three).

Mais, comme chacun le sait, elles ne peuvent rien dire. C'est donc le journaliste belge spécialisé dans le rock, John "Bo Bo" Bollenberg, qui se substitue à elles et nous raconte l'histoire de ces sept mythes dans un disque paru sur le label de référence Musea. Entouré d'un collectif de musiciens portant le nom de The Bollenberg Experience, John a fait appel à de grands noms du rock progressif comme le Suédois Pär Lindh de Pär Lindh Project, producteur de l'album, le célébrissime claviériste de Yes, Rick Wakeman, le virtuose Jordan Rudess de Dream Theater, ou encore Roine Stolt des Flower Kings et du super-groupe Transatlantic qui est venu prêter main-forte à la gratte. 

Deux autres invités de marque ont particulièrement attiré notre attention : Bryan Josh et Heather Findlay de Mostly Autumn. Tous deux chantent sur la très agréable ballade Minna qui, avec ses intonations médiévales, son solo de guitare joué par Björn Johansson et sa thématique romantique ne dépareillerait pas dans le répertoire du groupe yorkais. L'émotion est à son comble grâce au chant d'Heather qui se fait l'écho parfait de la complainte de la pauvre Minna. On retrouve ensuite Bryan à la guitare électrique et Heather aux bodhran et tin whistle dans le celtisant Cafe Vlissinghe enrobé par la basse ronflante de William Kopecky et sur lequel plane l'ombre de Blackmore's Night. Une nouvelle fois, le chant d'Heather fait merveille sur l'émouvant Anna From The Well tandis que la guitare de Bryan électrise l'entêtant morceau d'ouverture, If Only Stones Could Speak. Tous deux sont à nouveau conviés sur le titre bonus The Goodnight Knight dont la durée dépasse les neuf minutes et qui a l'honneur de clôturer cette visite guidée.

Ce concept-album réalisé par un passionné, ou, plus exactement, par un amoureux de sa ville, mérite d'être autant découvert que la célèbre cité médiévale belge elle-même, qui a le privilège d'être ici mise en valeur sous un angle audacieux. Une fois n'est pas coutume, culture et musique progressive font bon ménage ensemble et ce sont les auditeurs que nous sommes qui en sont les grands gagnants. 

Musiciens


John Bollenberg : chant
Pär Lindh : batterie, percussions, claviers, mellotron, clavecin, orgue, trompette baroque
Heather Findlay : chant, bodhran, tin whistle
Bryan Josh : guitare, e-bow, chant
Roine Stolt : guitares, tambourin
Björn Johansson : guitares, claviers, mellotron, percussions, mandoline, instruments médiévaux, chant
Rick Wakeman : claviers, chœurs
Jordan Rudess : claviers
William Kopecky : basse
Bernard Dewulf : violon
Marten Berglund : voix
Vanessa Defauw : chant

Ensemble Macogall : chœur

Titres


01. If Only Stones Could Speak
02. Holy Blood
03. Minna
04. Ursus Brugghia
05. Cafe Vlissinghe
06. No Words
07. Anna From The Well
08. The Story Of Three
09. The Goodnight Knight      

dimanche 4 janvier 2015

Julia Jenkins - Shine (2002)

Julia Jenkins - Shine (2002)
Julia Jenkins - Shine (2002)
Cet album est une exception puisque c'est le seul présenté sur ce blog que je ne possède pas et dont je n'ai jamais entendu la moindre note de musique. Mais, il m'était difficile de le passer sous silence étant donné les musiciens qui y ont participé. En effet, toute la grande famille Mostly Autumn a contribué à son élaboration : Bryan Josh, Heather Findlay, Liam Davison, Angela Goldthorpe, Iain Jennings, Jonathan Blackmore, Troy Donockley, Kev Gibbons (For All We Shared), Duncan Rayson (Catch The Spirit, The Unseen Stream) et Ché (For All We Shared, Music Inspired By The Lord Of The Rings). 

J'espère développer cet article si j'arrive, un jour, à trouver ce disque. En attendant, pour plus de détails, je vous conseille ce site en langue anglaise : Musical Discoveries.  

Musiciens


Julia Jenkins : chant, guitare

Peter Doney : guitares, basse
Kev Gibbons : whistles, bodhran, guitare, basse
Duncan Rayson : claviers
Pat Corner-Walker : batterie
Troy Donockley : cistre
Heather Findlay : chant, tambourin
Bryan Josh : guitare
Liam Davison : guitare
Ché : percussions
Angela Goldthorpe : flûte
Iain Jennings : claviers
Jonathan Blackmore : percussions

Mostly Autumn - Catch The Spirit - The Complete Anthology (2002)

Mostly Autumn - Catch The Spirit - The Complete Anthology (2002)
Mostly Autumn - Catch The Spirit -
The Complete Anthology (2002)
Après quatre albums studio et un album live, Mostly Autumn revient, en 2002, avec Catch The Spirit - The Complete Anthology, une compilation qui n'en est pas vraiment une. Certes, tous les titres de ce double CD sont extraits des précédents albums, à l'exception de l'inédit Noise From My Head. Mais Bryan Josh, le leader chanteur-guitariste du groupe, ne s'est pas limité à un simple copier-coller. Il a préféré réenregistrer et réarranger les vingt-deux morceaux restants avec sa bande désormais rodée pour la scène et, surtout, enfin stabilisée autour d'Heather Findlay au chant, d'Angela Goldthorpe à la flûte, d'Iain Jennings aux claviers. de Liam Davison également à la guitare, d'Andy Smith à la basse et de Joanthan Blackmore à la batterie.

Ainsi, du premier album For All We Shared, cinq titres ont été retenus : Nowhere To Hide avec son nouveau riff d'ouverture déjà entendu sur le live The Story So Far..., Heroes Never Die légèrement ralenti par rapport à la version originale, The Night Sky toujours aussi planant, tout comme The Last Climb, et Porcupine Rain auquel un nouveau solo de guitare a été ajouté à la fin.

De The Spirit Of Autumn Past, six titres ont été repris : Please qui comporte une batterie plus puissante, The Spirit Of Autumn Past plus rapide et amputé de sa première partie, Evergreen chanté de manière plus douce par Heather, The Great Blue Pearl, Winter Mountain avec sa nouvelle introduction basse/batterie si percutante, et The Gap Is Too Wide lui aussi plus rapide que l'original mais avec un final inédit magnifique combinant une nouvelle fois la cornemuse de Troy Donockley et la guitare électrique de Bryan Josh.

The Last Bright Light est l'album le mieux représenté avec sept morceaux. We Come And We Go est la grande surprise de cette compilation puisque, initialement interprété par Bryan, c'est Heather qui le chante ici et en livre une version magique. Les autres chansons sont Half The Mountain, Shrinking Violet, The Dark Before The Dawn, Prints In The Stone, Never The Rainbow et Mother Nature, plus proche des versions jouées sur scène dernièrement. 

Seulement quatre extraits sont issus de Music Inspired By The Lord Of The Rings : The Riders Of Rohan, Goodbye Alone, Overture - The Forge Of Sauron et The Return Of The King.

A l'origine, une première compilation était parue sous le titre Heroes Never Die et était composée des mêmes titres que le premier CD de Catch The Spirit. Bryan Josh, ne la jugeant pas suffisamment représentative de la carrière de Mostly Autumn, a préféré en sortir une autre reprenant donc le premier disque sous-titré "Heroes Never Die" et la complétant par un second disque intitulé "Mother Nature".  

Catch The Spirit et ses 145 minutes de musique est une excellente introduction à l'univers de ce groupe unique, digne héritier du Pink Floyd, qui marie dans une parfaite harmonie, grâce à ses mélodies uniques, musiques progressive, folklorique et celtique.

Mostly Autumn - Heroes Never Die - The Anthology (2002)
Mostly Autumn - Heroes Never Die -
The Anthology (2002)

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares, tambourin
Heather Findlay : chant, tambourin
Iain Jennings : claviers, orgue Hammond, piano, chœurs
Liam Davison : guitares, chœurs
Angela Goldthorpe : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Duncan Rayson : piano, claviers, programmation
Marcus Bousefield : violon
Geoffrey Richardson : violon, alto
Troy Donockley : uilleann pipes, flûte, whistle
Marc Atkinson : chœurs
Gina Dootson : chœurs
Janine Atkinson : chœurs
Marissa Claughn : chœurs
Nicola Garton : chœurs
Mathew Foster : chœurs
Kassie Davies : chœurs
Charlotte Gaines : chœurs
Nicole Smith : chœurs
Hannah Ellison : chœurs

Titres


Heroes Never Dies
1.01. Nowhere To Hide
1.02. We Come And We Go
1.03. Please
1.04. The Spirit Of Autumn Past
1.05. Evergreen
1.06. The Riders Of Rohan
1.07. This Great BLue Pearl
1.08. Noise From My Head
1.09. Half The Mountain
1.10. Shrinking Violet
1.11. Goodbye Alone
1.12. Heroes Never Die

Mother Nature
2.01. Overture - The Forge Of Sauron
2.02. The Dark Before The Dawn
2.03. Prints In The Stone
2.04. The Return Of The King
2.05. The Night Sky
2.06. Winter Mountain
2.07. The Last Climb
2.08. Never The Rainbow
2.09. Porcupine Rain
2.10. The Gap Is Too Wide
2.11. Mother Nature

vendredi 2 janvier 2015

Eden's Bridge - Isle Of Tides (2002)

Eden's Bridge - Isle Of Tides (2002)
Eden's Bridge - Isle Of Tides (2002)
Tel un joaillier, Eden's Bridge a passé deux ans à tailler minutieusement ce nouveau bijou paru en 2002. Pour cela, le groupe s'est enrichi de deux nouveaux maîtres d’œuvre déjà connus : le joueur de cornemuse et de whistles Michael McGoldrick, entendu sur le précédent album All In A Life, et le flûtiste Simeon Wood qui a auparavant joué sur Celtic Christmas.

Isle Of Tides est considéré à juste titre par la bande et la critique comme son œuvre la plus aboutie. Nous sommes désormais très loin de la période des "celtics albums", il s'agit là d'un disque très personnel, entièrement composé par les membres du groupe, et qui évoque à la fois la joie, l'enchantement des pèlerinages et autres voyages spirituels, mais aussi leurs difficultés de tout ordre. Le titre de l'album ainsi que la suite de plus de vingt minutes du même nom font référence à une île située sur la côte ouest de l'Angleterre où ont péri brûlés un grand nombre de saints et sur laquelle nos musiciens du Yorkshire ont trouvé une partie de leur inspiration.

Comme toujours, tout est parfaitement soigné chez Eden's Bridge. Chaque note, chaque son, chaque instrument est à sa place. L'apport des deux nouveaux musiciens renforce le côté celtique de leur musique. Grâce au travail combiné de Terl Bryant et de Richard Lacy, les percussions, d'une extrême richesse et variété, sont un des principaux points forts du disque. Terl s'est littéralement surpassé. Et que dire du chant de Sarah Lacy ? Impossible, à son écoute, de ne pas évoquer sa collègue Joanne Hogg de Iona, Moya Brennan de Clannad ou encore Tori Amos par certains aspects. Toutefois, il a son essence propre, mélange de douceur et d'humanisme qui nous guide durant tout ce voyage intérieur. 

Jon Large, le bassiste, considère You Carry Me comme sa chanson préférée car, bien que très courte, sa simplicité et ses paroles lui rappellent ses échanges avec Dieu. De son côté, Richard Lacy préfère l'atmosphérique Open Sea qui, comme son titre l'indique, lui évoque la mer et ses errances. Pour ma part, la ballade My Hope Is Safe With Thee ouvrant la seconde partie de la suite Isle Of Tides, est le morceau qui m'a le plus touché. Son introduction aux low whistles accompagnée par la voix aérienne de Sarah, suivie par un long solo de guitare joué par son époux, David Bird, et d'une montée en puissance de son chant lumineux rejoint par tout le groupe, réunit ce que j'aime le plus, à savoir la beauté de la musique celtique mariée à la force du rock progressif. Et vous, lequel de ces dix-huit morceaux va vous emporter ?   

Musiciens


David Bird : guitares, cistre, mandoline, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions, chœurs
Sarah Lacy : chant, piano
Richard Lacy : piano, claviers, orgue Hammond, percussions, low whistle, chœurs
Jon Large : basse
Michael McGoldrick : uilleann pipes, low whistles
Simeon Wood : flûtes

The St Michael Singers : chant

Titres


01. Looking Down
02. Open Sea
03. Creator Of Creation
04. Keep Me Sailing
05. The Earth Waits
06. You Carry Me

Isles Of Tides
07. Who Would Build An Abbey Here?
08. Sail Away
09. From Here, Today
10. Adrift
11. Release
12. My Hope Is Safe With Thee
13. Still Small Voice
14. The Turning
15. Journeys End

16. Where You Search
17. Thanks Be To Thee
18. Boat Song

mercredi 31 décembre 2014

Frank & Marlou van Essen - Immanuël (2002)

Frank & Marlou van Essen - Immanuël (2002)
Frank & Marlou van Essen -
Immanuël (2002)
Frank van Essen a failli devenir le premier batteur de Iona suite à sa rencontre avec Dave Bainbridge en 1989. Mais, très vite, il est apparu que ce serait compliqué sur le plan logistique d'avoir un batteur vivant aux Pays-Bas pour un groupe basé en Grand-Bretagne. Toutefois, l'amitié née entre les deux hommes à cette époque est restée. Frank sera d'ailleurs invité à participer aux trois premiers albums du groupe (Iona, The Book Of Kells, Beyond These Shores) soit en tant que percussionniste, soit en tant que violoniste. Car, en effet, ce fils de musiciens professionnels à la rare particularité de manier aussi bien les baguettes que l'archer. Plus jeune, ne sachant pas encore lire les partitions, il a développé son propre style au violon, juste en écoutant son instinct et en aiguisant son ouïe. En 1998, suite au départ de Terl Bryant, il intègre définitivement Iona. En moins d'une décennie, le monde et le groupe ont bien changé et la distance pose désormais moins de problèmes.

En 2001, avec son épouse Marlou, choriste sur les chansons Lindisfarne, Dancing On The Wall et Revelation de l'album live Woven Cord, ils enregistrent un disque de chants de Noël en néerlandais. Immanuël parait l'année suivante, en 2002, et comporte quinze morceaux traditionnels chantés en duo par le couple. Dave Bainbridge et Troy Donockley ont été invités à venir jouer respectivement de la guitare et du bouzouki, et des whistles. L'ambiance générale est très folk avec une pointe prononcée de sacré et des accents médiévaux, voire celtiques. Le violon de Frank domine largement l'ensemble et c'est un réel plaisir de découvrir au grand jour ses talents de musiciens (et de chanteur).

Immanuël est avant tout placé sous le signe de la nostalgie. Dans le livret de présentation, Marlou se remémore ces chants qui ont baigné son enfance et ne souhaite pas les voir disparaître dans les méandres de la mémoire. D'où cette volonté de graver sur disque ceux qui demeurent encore, qui ne se sont pas dissipés avec le temps, et de rendre un hommage vibrant à sa grand-mère et à sa mère qui les interprétaient selon la tradition. Parmi ceux-ci, le classique O  Kom, O Kom Immanuël qui a donné son titre à l'album. Ce célèbre hymne est également présent dans d'autres versions sur les albums Columcille de David Fitzgerald, Celtic Chrismas d'Eden's Bridge et Celtic Expressions Of Worship vol. 3 avec Joanne Hogg au chant.

L'originalité de ce disque provient essentiellement de son interprétation en langue néerlandaise. C'est rare d'entendre des chansons dans cette langue et il faut se laisser un petit temps d'adaptation pour s'habituer à ce nouvel idiome. Quelle agréable surprise ensuite de fredonner à tue-tête 't Is Geboren, Het Godd'lijk Kind qui n'est autre que notre éternel Il Est Né Le Divin Enfant et de découvrir une nouvelle culture. 

Musiciens


Marlou van Essen : chant
Frank van Essen : chant, piano, claviers, percussions, violon, programmation

Dave Bainbridge : guitare, bouzouki
Troy Donockley : low whistles, tin whistles
Naomi Neger : chant
Artur Trajko : violoncelle

Titres


01. De Herderjes Lagen Bij Nachte
02. Maria Die Zoude Naar Bethlehem Gaan
03. O Kom, O Kom Immanuël
04. Het Was Een Maget Uutvercoren
05. Er Is Een Kindeke Geboren Op Aard
06. Midden In De Winternacht
07. Nu Zijt Wellekome
08. Uit Hogen Hemel Daalt Gij Neer
09. O Kerstnacht Schoner Dan De Dagen
10. 't Is Geboren Het Godd'lijk Kind
11. O Kindeke Klein
12. Er Is Een Roos Ontloken
13. Hoe Leidt Dit Kindeke
14. Ik Kniel Aan Uwe Kribbe Neer
15. O, Hoe Heerlijk

lundi 29 décembre 2014

Yasunori Mitsuda - Xenosaga - Original Soundtrack (2002)

Yasunori Mitsuda - Joanne Hogg - Xenosaga - Original Soundtrack (2002)
Yasunori Mitsuda - Xenosaga -
Original Soundtrack (2002)
Yasunori Mitsuda est un compositeur de musique japonais spécialisé dans les bandes originales des jeux vidéo. Il est né en 1972, à Tokuyama, ville située dans l'ouest du Japon sur l'île d'Honshu. Très jeune, il apprend le piano, mais sa vraie passion, c'est d'abord le sport. Cependant, suivant les conseils de son père, il se tourne vers la musique et décide de l'étudier dans une école spécialisée. Son objectif est désormais de devenir compositeur de musique de film. Il est alors fasciné par la bande originale de Blade Runner composée par Vangelis et par l’œuvre d'Henry Mancini à qui on doit le fameux thème de La Panthère Rose. En 1992, il intègre la société de développement et d'édition de jeux vidéo Square en tant qu'arrangeur et ingénieur du son, et, en 1995, il signe la bande-son du jeu Chrono Trigger qui connaît un succès phénoménal, tant au Japon qu'aux États-Unis.

A partir de là, il enchaîne les projets et en 2002, il compose, arrange et produit la bande originale du jeu Xenosaga à laquelle participent la céleste Joanne Hogg et la chanteuse irlandaise Eimear Quinn, célèbre pour avoir remportée en 1996 le concours de l'Eurovision avec la chanson The Voice. Côté musique, le London Philarmonic Orchestra est appelé en renfort et côté chœurs, Metro Voices, groupe vocal basé à Londres spécialisé dans les musiques de film (Romeo + Juliette, Le 13e Guerrier, Shrek, la trilogie du Seigneur des Anneaux etc.).

Aussi curieux que cela puisse paraître, cette captivante bande-son est une réelle réussite et équivaut largement aux bandes originales des grandes productions filmiques hollywoodiennes. Elle contient quarante-cinq pistes sur près de 2h15 de musique répartie sur deux disques. A mon sens, le sommet est atteint sur les deux titres interprétées par Joanne Hogg, Pain et Kokoro, la chanson du générique de fin, sorties en single la même année que l'album. Mais la diversité est le maître-mot de ce projet. De l'influence celtique du single aux envolées symphoniques du London Philarmonic Orchestra sur Escape rappelant le John Williams de Star Wars, en passant par les chœurs latins d'Ormus ou de The Miracle très inspiré, pour ce dernier, par le Carmina Burana de Carl Orff, ainsi que par des moments intimistes surgissant de nulle part sur lesquels jouent un simple piano comme sur Shion, Nephelim ou encore The Girl Who Closed Her Heart, puis par des ambiances plus rock comme sur Omega avec en arrière fond une guitare électrique aux influences progressives, ou encore par le mysticisme de Zarathustra avec son orgue cérémonieux et le chant éthéré d'Eimear Quinn, cette œuvre d'une grande richesse est absolument grandiose.

De plus, elle s'harmonise parfaitement avec ce premier volet de la série Xenosaga. Chaque morceau accompagne à merveille les scènes et les endroits visités. Six épisodes étaient prévus à l'origine pour ce nouveau jeu de rôle futuriste, très nietzschéen dans l'âme, plein de rebondissements et centré sur le Zohar, monolithe doré, objet de toutes les convoitises des belligérants, mais, face aux problèmes financiers rencontrés, seuls trois ont été réalisés. Pour plus de détails sur le jeu, il est possible de consulter l'excellent site www.zohar-project.com qui lui est entièrement dédié. 

Musiciens


Joanne Hogg : chant

Eimear Quinn : choeur
Eri Kawai : chœur
Yasunori Mitsuda : claviers, programmation
Shelagh Sutherland : piano
Yasuharu Nakanishi : piano
Leslie Pearson : orgue
Tomohiko Kira : guitares
Davy Spillane : low whistle, cornemuse
Hitoshi Watanabe : basse
KALTA : batterie
Maki Susukida : caisse claire

London Philarmonic Orchestra
Metro Voices
Gen Ittetsu Strings

Titres


1.01. Prologue
1.02. Opening
1.03. Battle
1.04. End Of Battle
1.05. Starting Test
1.06. Memories
1.07. Gnosis
1.08. Awakening
1.09. Shion's Crisis
1.10. Fighting KOS-MOS
1.11. Sadness
1.12. Life Or Death
1.13. Game Over
1.14. Margulis
1.15. Ship Pursuit
1.16. Relief
1.17. The Usual
1.18. U.M.N. MODE
1.19. Durandal
1.20. Invading The Enemy Warship
1.21. U-TIC Council
1.22. The Girl Who Closed Her Heart
1.23. Kookai Foundation
1.24. Shion - Memories Of Day Past -

2.01. Ormus
2.02. Nephilim
2.03. Warmth
2.04. Anxiety
2.05. The Resurrection
2.06. Shore Of Nothingness
2.07. Green Sleeves
2.08. Zarathustra
2.09. KOS-MOS
2.10. Panic
2.11. Song Of Nephilim
2.12. The Miracle
2.13. Inner Space
2.14. Albedo
2.15. Omega
2.16. Proto Merkabah
2.17. Last Battle
2.18. Pain
2.19. Escape
2.20. Kokoro
2.21. Shion - Thoughts -

dimanche 21 décembre 2014

Joanne Hogg - Kokoro - Theme From "Xenosaga Episode I" (2002)

Joanne Hogg - Kokoro - Theme From "Xenosaga Episode I" (2002)
Joanne Hogg - Kokoro -
Theme From "Xenosaga
Episode I" (2002)
Kokoro est le single extrait de la bande originale du jeu vidéo Xenosaga composée par Yasunori Mitsuda et interprétée par Joanne Hogg, chanteuse du groupe Iona. Difficile d'ailleurs d'imaginer que les deux chansons présentes sur cet E.P., Pain et Kokoro, aient été composées par un Japonais tellement elles semblent issues du folklore traditionnel irlandais. 

Le présence de Davy Spillane aux uilleann pipes et whistles n'atténue en rien cette impression. Ce musicien d'origine irlandaise, fondateur du groupe Moving Hearts, est réputé pour avoir joué avec Riverdance à partir de 1995 ainsi qu'avec différents artistes comme Van Morrison (A Sense Of Wonder, 1983), Chris Rea (Dancing With Strangers, 1987), Kate Bush (The Sensual World, 1989), Mike Oldfield (Voyager, 1996) ou Bryan Adams (MTV Unplugged, 1997).

La performance vocale de Joanne Hogg est remarquable et donne tout le relief nécessaire à ces deux ballades empreintes de celtisme. Si le piano domine sur Pain, ce sont bien la cornemuse et la flûte qui donnent toute sa texture originale à Kokoro.

A propos de ce dernier, il s'agit d'un mot japonnais courant, équivalent du mot chinois "xin" signifiant à la fois "cœur" et "esprit". Dans son sens premier, "kokoro" fait référence au battement du cœur qui était considéré par les Anciens comme l'organe essentiel de la vie. Avec le temps, sa signification première s'est étendue à toutes les activités humaines de l'esprit qu'elles soient de l'ordre de l'intention, de l'émotion ou de l'intellect.

Ce single est à se procurer d'urgence si la voix de Joanne Hogg ne vous laisse pas insensible, si, pour vous, musique celte est synonyme d'évasion, ou si vous êtes tout simplement curieux et avide de nouvelles sensations.


Musiciens


Joanne Hogg : chant

Tomohiko Kira : guitares
Yasuharu Nakanishi : piano
Davy Spillane : low whistle, uilleann pipes
KALTA : batterie
Hitoshi Watanebe : basse
Yasunori Mitsuda : programmation, claviers

Gen Ittetsu Strings : cordes

Titres


01. Pain
02. Kokoro
03. Kokoro (Piano Version)
04. Pain (Instrumental)
05. Kokoro (Instrumental)

samedi 20 décembre 2014

Iona - The River Flows - Anthology Volume 1 (2002)

Iona - The River Flows - Anthology Volume 1 (2002)
Iona - The River Flows -
Anthology Volume 1
(2002)
The River Flows est un magnifique cadeau offert par Iona à son public en cette année 2002. Première production du tout nouveau label crée par Dave Bainbridge, Open Sky, du même nom que le dernier album du groupe, cette anthologie se présente sous la forme d'un digibook contenant quatre disques et un livret d'une soixantaine de pages très riche en informations et photographies. Les trois premiers CD reprennent les versions remasterisées des trois premiers albums, à savoir Iona, The Book Of Kells et Beyond These Shores

Le quatrième disque s'intitule Dunes et comporte 55 minutes d'inédits forts intéressants. 

Snowdonia - Realm Of The Ravens est une splendide suite atmosphérique s'étalant sur 22 minutes et divisée en huit parties. Écrite par Dave Bainbridge, elle était destinée à illustrer un documentaire de la BBC dans les années 90. Il n'y a pas de chant mais seulement des vocalises de Joanne Hogg accompagnées par toute une série d'instruments mis à l'honneur comme le violon, la harpe celtique, le saxophone, les flûtes, le Chapman Stick, la cornemuse et bien d'autres encore. Une réelle réussite qui fait un lointain écho à une autre suite de qualité intitulée In The Company Of Ravens sur l'album Ravenchild de Maddy Prior. 

Les trois titres suivants, Jigs, Hearthquake et Castlerigg/Reels, ont été joués et enregistrés live dans un studio du Lincolnshire en 2002, spécialement pour cette anthologie et lors d'une absence de Joanne Hogg partie en voyage en Nouvelle-Zélande. Dave Bainbridge, Troy Donockley, Frank van Essen et Phil Barker ont mis toute leur énergie et virtuosité dans ces reels et jigs celtiques endiablées. A noter que Troy jouait déjà régulièrement le morceau Heartquake avec son ancien groupe You Slosh, dans les années 80 et qu'il figure sur leur album live Glorious Racket.

I Will Give My Love An Apple est une chanson issue du répertoire traditionnel anglais. Déjà présente sur le live Heaven's Bright Sun, Joanne la chante depuis l'âge de douze ans. La version livrée ici en toute humilité est réellement bouleversante. La suivante, Song Of The Waves (Reprise) est un texte lu par Joanne sur une musique dominée par le violon de Frank. Quant au morceau final, le bien nommé The Final Journey, il s'agit d'un véritable mystère. Interprété par le trio Bainbridge/Hogg/Donockley, il devait servir de conclusion à l'album Beyond These Shores, mais n'a pas été retenu en fin de compte. Etant données sa qualité et sa puissance émotionnelle, c'est vraiment à se demander pourquoi... L'erreur est donc maintenant partiellement réparée.

Si The River Fow n'est pas indispensable pour toute personne possédant les trois premiers albums de Iona, il serait vraiment dommage de se priver de Dunes et de ses trésors enfin révélés.

Musiciens (uniquement sur le CD Dunes)


Joanne Hogg : chant, piano
Dave Bainbridge : claviers, guitares, programmation, bouzouki
Terl Bryant : percussions
Nick Beggs : Chapman Stick, basse
Mike Haughton : saxophone, flûte à bec
Troy Donockley : uilleann pipes, tin whistle, low whistles, bouzouki, guitare E-bow
Frank van Essen : violon, batterie, percussions
Phil Barker : basse

Fiona Davidson : violoncelle
Billy Jackson : harpe celtique (clarsach)

Titres (Dunes)


01. Snowdonia - Realm Of Ravens
02. Jigs
03. Hearthquake
04. Castlerigg/Reels
05. I Will Give My Love An Apple
06. Song Of The Wave (Reprise)
07. The Final Journey

mercredi 17 décembre 2014

Magenta - Revolutions (2001)

Magenta - Revolutions (2001)
Magenta - Revolutions (2001)
Rob Reed est fou. Sortir un double album, en 2001, de musique néo-progressive avec une femme comme chanteuse et seulement sept titres, dont quatre avoisinent les vingt minutes, il fallait oser ! Il l'a bel et bien fait sous la forme, de surcroît, d'un tout nouveau projet appelé Magenta. Toutefois, ce n'était pas prémédité.

Petit retour en arrière. Fin 1999, Rob et son frère, le parolier Steve Reed, étaient en train de travailler sur le prochain album de Cyan. Pour la chanson Children Of The Sun, ils proposent à Christina Murphy de venir l'interpréter. Elle n'était pas une inconnue puisqu'elle avait récemment participé au projet Trippa avec Rob et avait déjà fait des vocaux pour Cyan. En fait, son univers à elle, c'est plutôt la musique pop. Elle n'est pas du tout attirée par le rock progressif et l'idée de devoir apprendre de longs textes pour des chansons dépassant les vingt minutes l'ennui profondément. Toutefois, devant la qualité de sa prestation, les deux frères enthousiasmés réussissent finalement à la convaincre de tenir le chant principal sur tout l'album. Face à ce changement de direction, Cyan est abandonné et la couleur suivante, Magenta, définitivement adoptée.

Rob Reed envisageait, à l'origine, de jouer de tous les instruments. Finalement, dans cette nouvelle perspective, il ne s'est "limité" qu'à la basse, aux claviers, à certaines parties de guitares acoustique et électrique, et au tambourin. Afin d'avoir un son plus authentique, il a notamment fait appel à d'autres musiciens rencontrés lors de ses précédentes expériences comme le batteur Tim Robinson, présent sur les albums de Cyan, de The Fyreworks et de The Othello Syndrome, et le guitariste Andy Edwards, leader d'Ezra et chanteur de The Fyreworks, venu gratter quelques notes sur The White Witch. A noter la présence encore discrète d'un certain Chris Fry aux guitares. C'est lui qui interprète les interludes Opus 1 et Opus 2

En 2001, paraît donc, après deux années de gestation, Revolutions. Contrairement à Iona, Mostly Autumn ou Karnataka qui sont plus dans un style prog folk, Magenta et cet album s'inscrivent dans la grande lignée du rock néo-progressif symphonique. Dans le livret, Rob Reed définit son nouveau-né ainsi : "L'imitation est le plus haut niveau de la flatterie. Cet album est le produit d'une vie influencée par mes groupes préférés. C'est une tentative de recréer la saveur magique qu'ils refusent de nous servir de nos jours. Toutes similitudes et coïncidences avec n'importe quel groupe passé ou présent est entièrement intentionnelle." Bien plus qu'un simple et morne plagiat, Revolutions est un véritable hommage aux artistes qui ont fait rêver et vibrer le jeune Rob. Grâce à son talent, il a réussi à synthétiser toutes ces grandes figures, ou presque, du rock progressif au sein de ce disque à la fois complexe et accessible. Parmi celles-ci, citons, en vrac, les incontournables Yes, Genesis, Pink Floyd, Jethro Tull, Procol Harum, Mike Oldfield, Supertramp, Renaissance (le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui de son illustre aînée, Annie Haslam) ou encore Marillion Pendragon, IQ, Arena, Pallas.       

Sans pour autant être un concept-album, Revolutions, comme tout grand disque de rock progressif qui se respecte, est porteur d'une thématique générale qui est ici la Foi. Le premier disque traite de la foi ancestrale. Children Of The Sun relate l'histoire d'un village cerné par des pillards qui, après avoir remporté le combat, remercie par des offrandes son Dieu Soleil de lui être venu en aide. The White Witch évoque le mépris et la crainte de villageois envers une vieille femme excentrique qualifiée de sorcière qui finira, finalement, par leur venir en aide en leur prodiguant ses soins. Le second disque est plutôt axé sur la foi moderne. Man The Machine a pour thème la foi croissante de notre civilisation pour les nouvelles technologies. Genetesis traite de la génétique, de la bioéthique et des risques d'eugénisme. The Warning qui conclut l'album nous incite à nous méfier de tous ces faux dieux en qui nous avons foi.

Non seulement Revolutions est un disque riche et ambitieux, que ce soit sur le plan musical ou des thèmes abordés, mais il nous fait avant tout découvrir pleinement les talents vocaux de Christina Murphy, simplement dénommée Christina, qui demeure, encore aujourd'hui, une des meilleures chanteuses de sa catégorie. Rien que pour cela, nous vouons à Rob Reed une reconnaissance éternelle.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : chant, basse, claviers, guitares, tambourin

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitare
Martin Shellard : guitare
Andy Edwards : guitare
Tim Short : percussions

Titres


1.01. Children Of The Sun
1.02. Opus 1
1.03. The White Witch

2.01. Man The Machine
2.02. Opus 2
2.03. Genetesis
2.04. The Warning