mardi 19 juillet 2022

The Moon And The Nightspirit - Aether (2020)

The Moon And The Nightspirit Aether
The Moon And The Nightspirit - Aether (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au détour d'un sentier, dans une forêt profonde, se dresse le temple cérémonial de The Moon And The Nightspirit. Avec Aether, leur septième album, le duo hongrois opère une petite (r)évolution stylistique. Si, jusqu'à présent, le chant éthéré d'Ágnes Tóth dominait, il laisse désormais plus d'espace à celui de son complice et compagnon Mihály Szabó. Sa voix masculine aux intonations chamaniques, tirant vers le growl, apporte une touche plus metal, tout comme l'emploi de guitares électriques sur deux titres. Ainsi, le projet musical de The Moon And The Nightspirit s'éloigne tout doucement des racines profondes de la Terre pour s'aventurer sur une voie cosmique, regardant vers la lune et bien au-delà. Les claviers et le piano, eux aussi plus présents, renforcent cette sensation céleste tournée vers l'infini. Néanmoins, nos deux amis ne sont pas en rupture avec leur passé et n'oublient pas leurs fondamentaux tels que le chant dans leur langue natale, le hongrois, ou l'utilisation d'instruments atypiques comme le morin khuur, sorte de violoncelle mongol à deux cordes. A l'instar de leurs compagnons de route avec lesquels ils ont partagé la scène (Blackmore's Night, Corvux Corax, Arcana, Faun, Irfan, Wardruna), The Moon And The Nightspirit n'est pas à la recherche du succès commercial. Ce qui les intéresse avant tout, c'est la création artistique, l'intention, le façonnage de tout un univers. C'est pourquoi leur démarche sans compromis pour un résultat flamboyant ne peut qu'attirer tout notre respect.

Musiciens

Ágnes Tóth : chant, claviers, morin khuur, guimbarde, percussions
Mihály Szabó : chant, guitares, basse, claviers

Titres

01. Aether
02. Kaputian Kapukon Át
03. Égi Messzeségek
04. A Szárny
05. Logos
06. A Mindenség Hívása
07. Asha

Vidéos

Kaputian Kapukon Át : lien vidéo ici

dimanche 17 juillet 2022

Moon Far Away - Lado World (1997)

Moon Far Away Lado World
Moon Far Away - Lado World (1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

Inquiétante et fascinante Russie. C'est dans la ville d'Arkhangelsk, située aux confins du cercle polaire, que Moon Far Away voit le jour en 1994. En choisissant un nom dans la langue de Shakespeare, Count Ash (instruments), Anea (chant) et Helg (photographies artistiques) ambitionnent, dès le début, d'avoir une reconnaissance internationale. Celle-ci viendra avec leur premier album Lado World sorti en 1997. S'inscrivant dans le courant néo-folk par sa fusion de motifs ethniques typiquement russes à des éléments de la culture médiévale européenne, Lado World est aujourd'hui considéré comme le premier disque de rock gothique de Russie. D'abord simple projet studio, les musiciens de Moon Far Away entretiennent le mystère en apparaissant sur scène avec des masques, vêtus de costumes de cérémonie païennes, et ne s'adressant jamais au public entre deux titres. Dans ce voile énigmatique, ils préfèrent utiliser des pseudonymes, à l'instar de leur leader Count Ash, de son vrai nom Aleksey Sheptunov. Ce dernier cite parmi ses influences les inévitables Dead Can Dance, mais aussi The Moon Lay Hidden Beneath A Cloud, Sol Invictus, Stoa, Garmarna, ainsi que Prokofiev, Purcell ou la musique folklorique traditionnelle russe. Chacun des quatre premiers albums de Moon Far Away aura la particularité d'avoir un titre dans une langue différente (l'anglais pour celui-ci même si le terme "Lado" provient du slave) et d'être relié à l'un des quatre éléments (la Terre pour Lado World). Avec ce projet expérimental alliant technologie et tradition, Count Ash aspire à inventer une nouvelle musique rituelle trouvant sa source dans la Russie éternelle. Lado World en est la première étape. 

Musiciens

Anea : chant
Count Ash : instruments

Titres

01. Timefall
02. Praesagium
03. Elevsinia
04. Mare Frigidum
05. The Autumn Song Of Slovisha
06. Septem Nomina
07. Syrinx
08. Eos Dance
09. Amusements Of Demiurg
10. Der Tanz Des Trubsalendes
11. Horror Vacui (Pan Theme)
12. Noch Einmal

Vidéos

Praesagium : lien vidéo ici

The Autumn Song Of Slovisha : lien vidéo ici

Noch Einmal : lien vidéo ici

jeudi 14 juillet 2022

Moonrise - Soul's Inner Pendulum (2009)

Moonrise Soul's Inner Pendulum
Moonrise - Soul's Inner Pendulum (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amateurs de David Gilmour, Andy Latimer, Steve Rothery ou Nick Barrett, ce disque est pour vous. Moonrise est un projet musical né dans la tête du multi-instrumentiste polonais Kamil Konieczniak. En 2008, il fait paraître sur le label Lynx Music, basé à Cracovie, son premier album The Lights Of A Distant Bay. Ce disque empreint de néo-prog a été une très belle surprise. Il bénéficiait de la participation de Gall, le chanteur de Millenium, sur quatre titres, les quatre autres étant des instrumentaux. Soul's Inner Pendulum, sorti un an après, reprend les choses là où elles avaient été laissées. Kamil y a intégré des chansons composées durant sa jeunesse, prévues initialement pour son premier opus. Gall est toujours partie prenante de l'aventure. Crédité comme simple invité, il chante sur sept des huit titres de l'album dont il a écrit les paroles. Son chant profond et si expressif évoque à la fois Peter Gabriel et Peter Nicholls d'IQ. C'est dire... Kamil ne s'est pas contenté cette fois-ci de jouer de tous les instruments. Il a intégré trois musiciens venus étoffer son offre musicale. Marcin Kruczek de Nemezis assure les flamboyants soli de guitare, tous "gilmouriens" dans l'âme, Dariusz Rybka, futur Millenium, au saxophone renforce cet aspect "floydien" (mais aussi "camélien") des morceaux, et Grzegorz Jakieła se retrouve derrière les fûts. Si vous doutez encore de ce groupe, laissez-vous tenter par leur morceau final, l'épique The Greatest Miracle et son final de toute beauté, véritable feu d'artifice émotionnel.

Musiciens

Kamil Konieczniak : claviers, guitares, basse, chœurs, loops
Marcin Kruczek : guitare
Dariusz Rybka : saxophone
Grzegorz Jakieła : batterie

Łukasz Gall : chant
Paweł Kuźmiczyn : basse

Titres

01. Awakened 
02. Angels' Hidden Plan
03. I Call My Soul
04. Icarus (Full Moon 2)
05. Empty Lines
06. Night Sky
07. Feeling Like I Lost My Mind
08. The Greatest Miracle

Vidéos

The Great Miracle : lien vidéo ici

Night Sky : lien vidéo ici

Feeling Like I Lost My Mind : lien vidéo ici

mardi 12 juillet 2022

Moon Halo - Together Again (2022)

Moon Halo Together Again
Moon Halo - Together Again (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Imaginé par le chanteur Marc Atkinson (Gabriel, Riversea, Mandalaband, Nine Stones Close) et le claviériste Iain Jennings (Mostly Autumn, Breathing Space), Moon Halo réunit quelques-uns des meilleurs musiciens de la galaxie Mostly Autumn. Outre les deux déjà cités, on retrouve avec le plus grand des plaisirs le bassiste David Clements (Riversea, Mandalaband), le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas, Heather Findlay) et la talentueuse Anne-Marie Helder (Panic Room, Luna Rossa, Mostly Autumn) aux chœurs. Ses vocalises célestes apportent une indispensable complémentarité au chant si chaleureux de Marc. Together Again fait suite au premier album Chroma qui avait agréablement surpris à sa sortie en 2020. Il s'inscrit dans sa lignée, explorant de nouvelles pistes, bien éloignées de ce que proposent Marc avec Riversea ou Iain avec Mostly Autumn. Entre prog mélodique, pop luxuriante et blues mélancolique, Together Again me fait penser par certains aspects au Genesis des années 80, en moins grandiloquent. Entre Chroma et Together Again, le covid est passé par là, laissant des traces indélébiles. Les paroles de Marc abordent cette période trouble. L'isolement, la séparation mais aussi la famille ainsi que le rapport à l'autre sont au cœur des thèmes abordés. Doté d'une très grande sensibilisé, Marc ne nous entraine pas dans les méandres d'un monde obscurci pas ses peurs, bien au contraire, son message se veut positif, apportant ainsi un peu d'espoir. 

Musiciens

Marc Atkinson : chant
Iain Jennings : claviers, programmation
David Clements : basse, guitares, claviers
Alex Cromarty : batterie
Martin Ledger : guitares
Anne-Marie Helder: : chœurs

Titres

01. Light In The World
02. Together Again
03. Embrace This Life
04. If This Is All There Is
05. We’ve Still Got Time
06. Wasteland
07. Reconnected
08. About Me And You
09. Stories To Tell
10. Back To Normality
11. It Was You 
12. The Sandman Is Waiting
13. Life Goes On 

Vidéos

vidéo promotionnelle : lien vidéo ici

Embrace This Life : lien vidéo ici

Wasteland : lien vidéo ici

dimanche 10 juillet 2022

Bridget St. John - Dandelion Albums & BBC Collection (2015)

Bridget St. John Dandelion Albums & BBC Collection
Bridget St. John - Dandelion Albums & BBC Collection
(2015)
Entrez dans la légende Bridget St. John ! Ce splendide coffret réunit ses trois premiers albums parus sur le label du célèbre animateur de radio John Peel, Dandelion Records, ainsi qu'un disque d'enregistrements live inédits de la BBC entre 1968 et 1972. Chanteuse phare de la scène folk underground de la fin des années soixante et des années 70, Bridget St. John a marqué les esprits d'une générations avec son chant mélancolique évoquant Nico, ses textes poétiques que n'auraient pas renié Joni Mitchell et une âme artistique tourmentée à l'instar de celle d'un Nick Drake. Lorsque John Peel fonde Dandelion Records en juillet 1969 avec Clive Selwood d'Elektra Records et son épouse Shirley, Bridget figure parmi les premiers artistes signataires. Il avouera plus tard qu'il croyait tellement en cette chanteuse si singulière, que c'est pour elle qu'il s'était lancé dans cette aventure qui se terminera à la fin de l'année 1972. Dandelion avait pour vocation d'être un sanctuaire pour les artistes situés en dehors des circuits commerciaux. Entre 1969 et 1972, Bridget fait paraître trois albums, Ask Me No Question (1969), Songs For The Gentle Man (1971) et Thank You For... (1972) sur lesquels on croise la route de John Martyn, Ian Whiteman (Mighty Baby), Dave Mattacks (Fairport Convention), Rick Sanders (Fairport Convention), Rick Kemp (Steeleye Span), Tim Renwick (Pink Floyd) et Ron Geesin (Pink Floyd). Saluons une nouvelle fois le superbe travail de Cherry Red Records qui nous permet de découvrir ou redécouvrir ces artistes d'un passé à la fois si lointain et si proche. 

DISC ONE
ASK ME NO QUESTIONS

1. TO B WITHOUT A HITCH
2. AUTUMN LULLABY
3. CURL YOUR TOES
4. LIKE NEVER BEFORE
5. THE CURIOUS CRYSTALS OF UNUSUAL PURITY
6. BAREFEET AND HOT PAVEMENTS
7. I LIKE TO BE WITH YOU IN THE SUN
8. LIZARD LONG TONGUE BOY
9. HELLO AGAIN (OF COURSE)
10. MANY HAPPY RETURNS
11. BROKEN FAITH
12. ASK ME NO QUESTIONS

BONUS TRACKS
13. SUZANNE
14. THE ROAD WAS LONELY ON MY OWN

DISC TWO
SONGS FOR THE GENTLE MAN 

1. A DAY A WAY
2. CITY-CRAZY
3. EARLY MORNING SONG
4. BACK TO STAY
5. SEAGULL-SUNDAY
6. IF YOU’D BEEN THERE
7. SONG FOR THE LAIRD OF CONNAUGHT HALL PT 2
8. MAKING LOSING BETTER
9. THE LADY AND THE GENTLE MAN
10. DOWNDERRY DAZE
11. THE PEBBLE AND THE MAN
12. IT SEEMS VERY STRANGE

DISC THREE
THANK YOU FOR… 

1. NICE
2. THANK YOU FOR…
3. LAZARUS
4. GOOD BABY GOODBYE
5. LOVE MINUS ZERO, NO LIMIT
6. SILVER COIN
7. HAPPY DAY
8. FLY HIGH
9. TO LEAVE YOUR COVER
10. EVERY DAY
11. A SONG IS AS LONG AS IT WANTS TO GO ON

BONUS TRACKS
12. PASSING THRU’
13. THERE’S A PLACE I KNOW
14. NICE (LIVE)
15. SILVER COIN (LIVE)
16. FLY HIGH (LIVE)
17. LAZARUS (LIVE)
18. THE RIVER (LIVE)
19. THANK YOU FOR (LIVE)
20. ASK ME NO QUESTIONS (LIVE)
21. IF YOU’VE GOT MONEY (LIVE)

DISC FOUR
LIVE AT THE BBC (1968-1972)

1. TO B WITHOUT A HITCH
2. ASK ME NO QUESTIONS
3. MANY HAPPY RETURNS
4. HELLO AGAIN (OF COURSE)
5. ROCHEFORT
6. LIZARD LONG TONGUE BOY
7. THE RIVER
8. SONG TO KEEP YOU COMPANY
9. NIGHT IN THE CITY
10. LAZARUS
11. CURL YOUR TOES
12. THANK YOU FOR…
13. LEAVES OF LIME
14. CITY CRAZY
15. THE PEBBLE AND THE MAN
16. BACK TO STAY
17. SONG FOR THE LAIRD OF CONNAUGHT HALL PT 2
18. JOLIE MADAME
19. THE SPIDER AND THE FLY

vendredi 1 juillet 2022

AnaphorA - Exode (2022)

AnaphorA Exode
AnaphorA - Exode (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

AnaphorA ? Un nouveau projet musical du prolifique Arjen Lucassen ? On pourrait s'y méprendre en regardant la pochette d'Exode, assez similaire à celle de Space Metal de son supergroupe Star One. Musicalement parlant, on n'est guère éloigné non plus de l'univers d'Ayreon. A l'instar des bataves, AnaphorA propose un metal progressif bien pêchu. Doté de moins de moyens mais d'autant d'imagination, AnaphorA est une formation bien de chez nous réunissant la chanteuse Cathy Soler, le guitariste RV Math, et le bassiste Laurent Mellé. En activité depuis 2005, le trio en est à son troisième concept-album. Le premier intitulé Après Les Rêves était sorti en 2007, suivi de Réalité Virtuelle trois ans plus tard. Plus de dix ans après, ils sont de retour, signés chez Musea, le label spécialiste des musiques progressives, garantie de qualité. Odyssée futuriste à visée philosophique, Exode relate l'abandon de la Terre par les hommes, après l'avoir saccagée, pour une nouvelle planère d'accueil, ainsi que leur errance dans l'espace. En ce sens, on pense à l'excellente série tv Battlestar Galactica, celle du XXIe siècle, pas celle des 70's. Disons-le de suite, AnaphorA ne cherche pas à réinventer un genre musical, mais cultive plutôt sa singularité. Celle-ci passe par le contraste saisissant entre les guitares hargneuses bien puissantes (un brin célestes et "marillionesques" sur Dans La Torpeur) et le chant si particulier de Cathy Soler, à la fois raisonné et posé. Je ne sais pas vous, mais moi j'ai l'impression d'entendre Balavoine (celui de Partir Avant Les Miens, accompagné de Patrick Moraz aux claviers), et de ma part, c'est un compliment. Cette sensation se trouve accentuée par le chant en français, avec des textes solides et accrocheurs. C'est simple, en écoutant ce disque, on éprouve l'étrange sensation de lire un captivant roman de science-fiction. Autre référence venant pointer le bout de son nez, Ange, ou plus exactement Christian Descamps Et Fils. Changer D'Univers (au refrain accrocheur) ainsi que le titre suivant, mon préféré, Gaïa, m'ont propulsé, dès la première écoute, vingt-cinq ans en arrière, à l'époque du génial 3e Étoile À Gauche, annonciateur du nouvel Ange. Souhaitons à AnaphorA de connaître la même renommée, ne serait-ce que pour la qualité littéraire de ses textes, ce serait amplement mérité.

Musiciens

Cathy Soler : chant
RV Math : guitares
Laurent Mellé : basse

Titres

01. Exode (Prologue)
02. L'Ennemi Du Bien
03. Trop Tard
04. Dans La Torpeur
05. Partir Loin D'Ici
06. Thème Astral
07. Nouvelle Ère
08. Changer D'Univers
09. Gaïa
10. Faire Le Chemin À L'Envers
11. Erreur De Genèse
12. Exode (Épilogue)

Vidéos

Thème Astral : lien vidéo ici

L'Ennemi Du Bien : lien vidéo ici

Partir Loin D'Ici : lien vidéo ici

lundi 27 juin 2022

Armelle LC - L@ Dérive (the drift) (2022)

Armelle LC La Dérive
Armelle LC - L@ Dérive (the drift) (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enfant, Armelle souhaitait apprendre à jouer du piano. Mais c'est la harpe celtique qui deviendra son instrument de prédilection. Au début des années 2000, cette jeune professeure d'anglais d'origine bretonne plaque tout pour partir vivre en Angleterre où elle renoue avec la musique, sa véritable passion ("Deviens ce que tu es" se répétait-elle sans cesse). De cette époque, alors qu'elle fréquentait un monastère bouddhiste, naissent les prémices de ce qui deviendra L@ Dérive (the drift). Devenue Armelle LC, elle construit patiemment son œuvre, que ce soit sur scène ou en studio. Telle un peintre, elle délivre une première esquisse en 2011 à travers Ups And Downs. Cet EP de six titres n'est qu'une étape. Il faudra patienter encore une dizaine d'années pour découvrir L@ Dérive (the drift), intégrant toutes les compositions d'Ups And Downs ainsi que six autres inédites. A la fois album conceptuel et œuvre poétique, L@ Dérive (the drift) relate l'errance de deux âmes vagabondes, autrefois amantes et aimantes, qui, après s'être séparées, finissent pas se retrouver en d'autres temps, dans un autre monde. Chanson après chanson, Armelle tisse délicatement une toile soyeuse et ouatée isolant l'auditeur du reste de l'univers, l'entrainant dans son odyssée enchantée aux douces mélopées. Sa musique mystique et méditative, difficile à classer (mais est-ce réellement nécessaire ?), est une porte ouverte sur le monde, s'aventurant sur les mêmes sentiers expérimentaux que Peter Gabriel ou Kate Bush. Dans une discothèque idéale, L@ Dérive (the drift), au somptueux artwork signés des plasticiennes Chantal Michot et Claudine Le Corre, se rangerait à proximité des disques de deux fées, une bretonne, Cécile Corbel, et l'autre australienne, Louisa John-Krol. Une Artiste est née... 

Musiciens

Armelle LC : chant, harpe, claviers, programmation, basse, percussions

Mike Sington : claviers, sons
Squonk66 : sound design, programmation, drone 
Eric Docet : basse, sons
Aurélien Joucla : programmation basse et batterie, sons
Renaud Bayard : sons, programmation
Jonathan Chopin : sons
Adeline Guihard : piano
Philippe Joucla : guitare électrique
Paul Jenkins : guitare classique
Chris Bacon : didgeridoo
JeanJean : flûtes, percussions, sons, voix
Thérèse Johnston : claviers
Cyril Coutand : sons
Thierry Chassang : sons, programmation, percussions
TNO : claviers, percussions, basse, guitares
Amanyth : claviers, programmation
Lucie Martineau : violoncelle
Sylvestre Charbin : flûtes, basse, guitare électrique, oud, percussions, saxophone 
Yann Nicolas : sons
Clément Hibon : programmation, percussions, sons

Titres

01. I wish... 
02. High Time
03. Lost Princess (Princesse À L'Ouest)
04. Claire Obscure
05. Ups And Downs 
06. Poétique 
07. A New Penelope
08. Nouveau Départ 
09. The Choice (Fit It?) 
10. False Divisions 
11. Détour (Les Détours De La Fée) 
12. Where (The Drift) 

Vidéos


Where (The Drift) : lien vidéo ici

Ups And Downs : lien vidéo ici

vendredi 24 juin 2022

Lia Hide - The Missing Fourth Guest (2022)

Lia Hide The Missing Fourth Guest
Lia Hide - The Missing Fourth Guest (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lia Hide est une jeune artiste basée à Athènes, en Grèce. Sitôt mentionnés, cette illustre cité et ce pays magique, berceaux de l'Europe, font surgir en nous des souvenirs lointains de la Grèce antique, de ses dieux et de ses philosophes tels que Platon. The Missing Fourth Guest est une phrase extraite d'un de ses plus célèbres Dialogues, celui de Timée où il est question des origines de l'univers, de l'homme et de la société. Écorchée vive, en proie à de nombreuses interrogations sur l'évolution de notre monde mal en point, Lia s'est inspirée des réflexions des Anciens afin de mieux cerner notre triste réalité. Ce nouvel album, enregistré durant la pandémie, reflète les déchirements qui la traversent. Ancrée dans son temps, à la différence de ses compatriotes Daemonia Nymphe qui cherchent à faire revivre un passé enfoui, Lia construit un paysage sonore singulier défilant comme une œuvre cinématographique, chaque chanson reproduisant l'ambiance particulière d'une scène de film. Entre prog lugubre, pop céleste et musique expérimentale aux sonorités électro, Lia entraine l'auditeur dans sa propre odyssée durant laquelle il naviguera parfois en terre inconnue, et d'autres dans une atmosphère familière hantée par les ombres de la Pythie Kate Bush, de la déesse nordique Eivør ou encore de The Eden House, gardiens du royaume d'Hadès. De Birthdays, comptine aux airs enfantins faussement naïve, à la balade meurtrière Niobe que n'aurait pas renié Nick Cave sur son Murder Ballads, au final sous haute tension de Wynnona dont on imagine bien la puissance dévastatrice sur scène à l'instar d'un Rhiannon de Fleetwood Mac, Lia et ses musiciens apportent une réelle fraîcheur artistique, faisant de The Missing Fourth Guest un incontournable de cette année 2022.

Musiciens

Lia Hide : chant, claviers, programmation

Aki'Base : basse, contrebasse
George Rados : batterie
Stelios Chatzikaleas : trompette
Dennis Morfis : guitares
Panos Angelothanasis : guitares

Titres

01. Birthdays
02. Uterus Will
03. Niobe
04. Row Row Row
05. Proposal
06. Cloud
07. Dinner
08. Wynnona

Vidéos

Proposal : lien vidéo ici


lundi 20 juin 2022

Joshua Burnell - Seasons Vol.3: Summer (2021)

Joshua Burnell Summer
Joshua Burnell - Seasons Vol.3: Summer (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

La meilleure des saisons pour moi, c'est l'été. C'est donc avec un plaisir tout particulier que je partage avec vous ce troisième volet de la tétralogie de Joshua Burnell consacrée à chacune des saisons, dans un pur esprit folk. Souvent évoqué sur ce blog avec sa compagne et chanteuse Frances Sladen, Joshua est un jeune musiciens basé à York. Son univers musical oscille entre folk et prog. D'ailleurs, on notera que la couverture de Summer est à nouveau une toile signée de la grande Annie Haslam de Renaissance. Angela Gordon de Mostly Autumn ainsi que Polly Bolton, musicienne folk de la nouvelle génération (à ne pas confondre, comme je l'ai fait auparavant 😅 avec son homonyme, ancienne chanteuse de Dando Shaft dans les 70's) participent à cet opus inspiré. Dans la lignée de ses illustres prédécesseurs comme Martin Carthy, The Watersons, Steeleye Span ou encore Barry Dransfield, Joshua se réapproprie d'anciens airs traditionnels qu'ils ont eux-mêmes déjà revisités il y a plusieurs décennies, apportant sa touche de folie, son espièglerie. Il aime aller là où on ne l'attend pas ; en témoigne l'audacieux Prickle Eye Bush ou sa version de The Blacksmith dont le narrateur se trouve être à l'origine une femme. Les treize morceaux sélectionnés célèbrent donc l'été, d'où l'aspect festif de ce disque. L'instrumental d'ouverture, au titre long comme un bras, ouvre la danse en toute insouciance. Les titres s'enchainent, apportant leur lot de chaleur, avec une mention toute particulière à l'intense Davy Lowston ainsi qu'à ce passage intrigant dans le royaume des elfes, Sir Bosmer In Elfland ou encore à cette magnifique ballade d'essence danoise The Mermaid's Prophecy dont l'air a été emprunté au Sheath & Knife de Maddy Prior (album Flesh & Blood). The Trees They Do Grow High et Bridget O'Malley sont deux parenthèses enchantées piano-voix apportant un peu de fraîcheur. Summer se referme sur un Farewell To Tarwathie nostalgique annonçant la saison suivante. Personnellement, je ne suis pas pressé d'être à l'automne. Vive l'été !

Musiciens

Joshua Burnell : chant, instruments

Frances Sladen : chant
Evie Rapson : chant
Nathan Greaves : guitare électrique
Mark Waters : basse
Matthew Mefford : contrebasse
Polly Bolton : mandoline
Jack Woods : mandoline
Rachel Wilson : violon
Rachel Brown : violoncelle
Tom Gill : accordéon
Alex James : clarinette, saxophone
Katie Joynes : flûte
Angela Gordon : flûte
Catriona Cannon : harpe
Edward Simpson : cajon

Titres

27. Behind The Haystack, Behind A Bush In The Garden & A Hole In The Hedge
28.The Maid And The Palmer
29. Robin Hood & The Pedlar
30. The Trees They Do Grow High
31. Nobody's Jig
32. Davy Lowston
33. Prickle Eye Bush
34. Raggle Taggle Gipsy O
35. The Blacksmith
36. The Mermaid's Prophecy
37. Sir Bosmer In Elfland
38. Bridget O Malley
39. Farewell To Tarwathie

Vidéos

The Blacksmith : lien vidéo ici

Nobody's Jig : lien vidéo ici

dimanche 19 juin 2022

Fleetwood Mac - Time (1996)

Fleetwood Mac Time
Fleetwood Mac - Time (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Time est un album vraiment à part dans la carrière de Fleetwood Mac, il est un peu le mal-aimé de leur discographie. Sorti en 1996, il présente un line-up inédit du groupe. C'est le premier album sans Stevie Nicks, partie après deux décennies de présence. C'est le dernier avec Christine McVie, du moins, c'est ce qu'elle a annoncé. C'est le seul avec Bekka Bramlett, fille du duo de blues des sixties Delaney & Bonnie, découverte sur le projet parallèle de Mike Fleetwood, The Zoo. Dave Mason (ex-Traffic) fait son entrée, tandis que Billy Burnette parti après Behind The Mask revient, et Lindsey Buckingham apparaît brièvement sur les chœurs de Nothin' Without You composée par le père de Bekka. Les historiques Mike Fleetwood et John McVie assurent la cohésion de cet ensemble des plus hétéroclites. Les chansons se baladent entre pop classieuse signée Christine McVie (splendides Sooner Or Later, Nights In Estoril et All Over Again sur lequel elle annonce son départ), rock FM solide mené par Dave Mason (dont le très sympathique I Wonder Why), et élans country qui annoncent l'album à paraître du duo Bekka et Billy. Très soigné au niveau des voix et des harmonies, Time ne trouvera pas son public, se transformant en un échec cinglant avec à peine 85 000 exemplaires vendus. Pourtant, qui dit échec ne dit pas forcément inintéressant. Moins élaboré que ses prédécesseurs, il n'est pas mauvais en soi. Lui donner une nouvelle chance ne serait peut-être pas superflu... 

Musiciens

Bekka Bramlett : chant
Christine McVie : chant, claviers
Billy Burnette : chant, guitares
Dave Mason : chant, guitares
John McVie : basse
Mick Fleetwood : batterie, percussions, voix, guitare

Lindsey Buckingham : chœurs
Lucy Fleetwood : chœurs
Michael Thompson : guitares
Steve Thoma : claviers
John Jones : claviers
Fred Tackett : trompette

Titres

01. Talkin' To My Heart
02. Hollywood (Some Other Kind Of Town)
03. Blow By Blow
04. Winds Of Change 
05. I Do 
06. Nothin' Without You
07. Dreamin' The Dream 
08. Sooner Or Later 
09. I Wonder Why
10. Nights In Estoril 
11. I Got It In For You (Billy Burnette/Deborah Allen)
12. All Over Again
13. These Strange Times

Vidéos

Sooner Or Later : lien vidéo ici

I Wonder Why : lien vidéo ici

Dreamin' The Dream : lien vidéo ici