jeudi 15 avril 2021

Berceuses Celtiques : À La Rencontre Des Fées - Old Celtic & Nordic Lullabies (2015)

Old Celtic & Nordic Lullabies Prikosnovénie
Berceuses Celtiques : À La Rencontre Des Fées -
Old Celtic & Nordic Lullabies (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti dans la collection "Berceuses" du label nantais Prikosnovénie, le livret Berceuses celtiques comporte, d'une part, treize contes de Régis Aubert superbement illustrés par Sabine Adélaïde, et d'autre part, un CD intitulé Old Celtic & Nordic Lullabies. Si, au fil des histoires, nous faisons la connaissance des porteurs de mondes, des Panthères-de-mer, celles-là même qui fabriquent les vagues, de la fée Natuléa ainsi que d'une semeuse bienveillante appelée la Diarde, c'est davantage le disque qui a attiré notre attention. Dans la lignée du magnifique Old Celtic & Nordic Ballads coordonné par Jean-Luc Lenoir, Old Celtic & Nordic Lullabies propose douze berceuses ancestrales du nord et de l'ouest de l'Europe, toutes aussi féeriques les unes que les autres. Originaires d'Irlande, des îles Hébrides, de Bretagne, de Norvège, du Pays de Galles, de Suède, d'Écosse, d'Islande et de l'île de Man, elles sont chacune interprétées dans leur langue d'origine par Joanne McIver ou Eirin Forsberg, déesses aux voix enchanteresses. Autour d'elles et de Jean-Luc Lenoir, on retrouve les mêmes passionnés de la galaxie Boann jouant des instruments traditionnels liés aux mondes celtiques et nordiques comme Céline Archambeau (harpe), Éléonore Billy (nyckelharpa) ou Mathilde Walpoel (harpe celtique). Ensemble de musiciens fascinés par les traditions celtiques et scandinaves, Boann s'est illustré par un premier album en 2008, Between Ire & Ice, ont suivi ensuite le déjà nommé Old Celtic & Nordic Ballads en 2012 et ce Old Celtic & Nordic Lullabies en 2015, puis, de nouveau sous le seul nom de Boann, The Twa Sisters: An Old Celtic & Nordic Tale en 2020, tous aussi sublimes les uns que les autres.  

Musiciens

Jean-Luc Lenoir : guitare, harpe, lyre, crwth, tympanon, kentele, dulcimer
Joanne McIver : chant, whistle, scottish smallpipes
Eirin  Forsberg : chant

Céline Archambeau : electro-harpe
Éléonore Billy : nyckelharpa
Arian Bodin : violon
Gaëdic Chambrier : guitare
Victor Lenoir : guitare
Marguerite Martin : violoncelle
Mathilde Walpoel : harpe celtique

Titres

01. Einini (Irlande)
02. A Soothing Croon From Eigg (îles Hébrides)
03. Toutouig (Bretagne)
04. Gjendines Bånlåt (Norvège)
05. Pais Dinogad (Pays de Galles)
06. Tulle Tulle Tova (Suède)
07. Dream Angus (Écosse)
08. Bíum, Bíum, Bambaló (Islande)
09. Uhag Veg Ruy (île de Man)
10. Tyndrum (Irlande)
11. Cadal Ciarach Mo Luran (Écosse)
12. Byssan Lull (Norvège)

Vidéos

A Soothing Croon From Eigg : lien vidéo ici

Uhag Veg Ruy : lien vidéo ici

lundi 12 avril 2021

The Creatures - Hái! (2003)

The Creatures Hai
The Creatures - Hái! (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dernier voyage pour The Creatures. Après avoir exploré Hawaii (Feast, 1983) et l'Espagne (Boomerang, 1989), les voilà déposer leurs valises au Japon pour une ultime étape. Le duo a été fondé au début des années 80 par la chanteuse iconique Siouxsie Sioux et celui qui deviendra son mari, le batteur Budgie. A l'origine, ce projet était une échappatoire à la formation à succès Siouxsie & The Banshees, puis deviendra leur activité principale après l'éclatement de celle-ci en 1996. La fin du couple entraînera avec elle la fin du groupe en 2005. Hái! qui signifie "dites oui" en japonais, est né de l'enregistrement de sessions percussives à Tokyo en 2002, entre Budgie et Leonard Eto, joueur de taiko (gros tambour traditionnel japonais). D'origine américano-japonaise, Eto s'est fait connaître en tant que membre de l'ensemble rythmique Kodo. Fan de leur travail, Budgie a réalisé son rêve en jouant avec lui durant plus d'une heure de manière ininterrompue en studio. De retour dans sa demeure en France, il a découpé les enregistrements en neuf segments afin d'en faire des chansons sur lesquelles Siouxsie a imaginé les mélodies puis déposé sa voix. Quelques ajouts de percussions ont été nécessaires pour un résultat impressionnant, entre sons organiques, ethniques et fougueux. Libérés de toutes contraintes, sans l'appui d'une maison de disque ni d'aucun producteur, les deux artistes proposent une musique expérimentale dense, donnant cette étrange impression de continuité, comme un seul bloc. Que l'on aime ou pas, on ne peut pas leur reprocher ce choix atypique, bien loin des sentiers commerciaux. A classer à côté du tout aussi percutant Kala Rupa de Greg Ellis. 

Musiciens

Siouxsie Sioux : chant
Budgie : batterie, percussions, piano, yueh ch'in (luth chinois), marimba, synthétiseurs

Leonard Eto : taiki

Titres

01. Say Yes!
02. Around The World
03. Seven Tears
04. Godzilla!
05. Imagoro
06. Tourniquet
07. Further Nearer
08. City Island
09. Tantara!

Vidéos

Godzilla : lien vidéo ici

Say Yes! : lien vidéo ici

Further Nearer : lien vidéo ici

dimanche 11 avril 2021

Shine Dión - Wyn (2002)

Shine Dion Wyn
Shine Dión - Wyn (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si vous aimez Blackmore's Night, The Morrigan ou Loreena McKennitt, vous aimerez sûrement Shine Dión. Ce duo norvégien s'est formé en 1993, suite à la rencontre entre la chanteuse Janne Hansen et le mutli-instrumentiste Per Selör. A l'origine, ils avaient opté pour le nom de Rose Willow, puis lui ont préféré celui de Shine Dión qui peut se traduire par "lune brillante". Après un mini-album en 1994 intitulé Berkana, leur premier vrai album Killandra suit en 1998, et enfin, dernier opus, Wyn en 2002. Wyn étant le signe runique signifiant la joie. Sans surprise, la source première d'inspiration de nos deux troubadours des temps modernes se trouve être l'histoire ancienne, la mythologie, les contes de fées, mais aussi les fabuleux paysages norvégiens. Tout cela se retrouve dans leur musique mêlant airs folkloriques scandinaves et celtiques, avec une note de prog. Cette dernière est particulièrement sensible sur le dernier morceau The Valley's Song, évoluant tout en douceur dans les méandres d'une flûte "tullienne" croisant le fer avec une guitare "oldfieldienne".  A noter aussi la présence au violon de Trond Villa, ancien de la formation culte norvégienne Folque, aussi incisif que le Peter Knight de Steeleye Span. Mais l'atout majeur du disque demeure la voix merveilleuse de Janne Hansen, aussi pure et limpide que celle de Candice Night ou de la déjà citée Loreena McKennitt. D'ailleurs, le premier titre Flowering semble tout droit tiré de son répertoire. Une très belle découverte. 

Musiciens

Janne Hansen : chant
Per Selör : guitares, mandoline, basse, guimbarde

Trond Villa : violon
Helene Waage : violoncelle
Guttorm Guttormsen : flûte
Stian L. Kristoffersen : batterie, percussions
Jorun Bogeberg : basse
Steinar Krokmo : basse
Jorn Andersen : mellotron
Endre Christiansen : claviers
Glenn Henriksen : claviers
Kari Lønnestad : langeleik
Åse Vrålstad Aas : accordéon
Benedicte Bosrup : hautbois

Titres

01. Flowering
02. Mist-e-ry 
03. Moonlit Voice
04. Waves of Green
05. The Well 
06. Wateshade
07. The Land
08. Ocean Rose
09. Mirror Lake
10. The Valley's Song 

Vidéos

The Well : lien vidéo ici

The Valley's Song : lien vidéo ici

Flowering : lien vidéo ici

vendredi 9 avril 2021

Lůn - Chamanes (2021)

Lun Chamanes
Lůn - Chamanes (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lůn est un nouveau projet musical né dans la tête étoilée de la violoniste Mayline Gautié. De formation classique, elle a navigué au cours de sa carrière entre rock, folk, world music et metal. Après avoir collaboré au sein d'Idensity, formation de death metal, et d'Adagio pour leur album Life en 2017, elle a fondé Lůn, secondée par son mari et violoncelliste Raphaël Verguin. Fusion de styles plutôt éloignés de ce qu'elle avait proposé jusqu'alors, Chamanes, son premier EP présente cinq titres intenses célébrant le sacré au féminin. Ce voyage vers un passé immémorial, entre mythes et réalité, s'inscrit dans la continuité de ces artistes alliant spiritualité et profondeur, comme Dead Can Dance, Vas, Stellamara, Loreena McKennitt ou Myrkur, ainsi que les Français Rajna, XVIIe Vie, Les Secrets De Morphée et Artesia, tous passés par le label des fées Prikonovénie. Dès le premier titre, Chamanes, l'impression est donnée d'assister à une cérémonie mystique teintée de paganisme, durant laquelle œuvreraient d'étranges prêtresses. Chamanes célèbre la femme au pluriel, son lien viscéral avec Mère Nature. L'instrumental Prāṇa, qui, en sanskrit, peut se traduire par "souffle vital", fait virevolter notre âme avec sa rhythmique tribale, à l'instar des danses soufies. Sedna rend hommage à la déesse du même nom de la mer et des animaux marins, très présente dans la mythologie inuite. Chanté dans une langue imaginaire, Sève évoque la sève nourricière de ces forêts ancestrales peuplées d'êtres mystérieux que décrit si bien Tolkien. Construit autour des battements d'un cœur, Lặsteio aux saveurs orientales, tente de percer les mystères de la vie, du moins de ce qui en fait sa beauté. En cinq titres, Mayline ouvre grand la fenêtre vers un Ailleurs fait de lumières, invitant à la contemplation, et dont on espère vivement une suite.

Musiciens

Mayline Gautié : chant, violon
Raphaël Verguin : violoncelle

Titres

01. Chamanes
02. Prāṇa 
03. Sedna 
04. Sève 
05. Lặsteio

Vidéos

Chamanes : lien vidéo ici

 Prāṇa : lien vidéo ici

lundi 5 avril 2021

Renaissance - Illusion (1971)

Renaissance Illusion
Renaissance - Illusion (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

On dit que pour un artiste, le passage au deuxième album est souvent compliqué. Pour Renaissance, il a été chaotique. Sorti en 1971, Illusion n'a été édité qu'en Allemagne. Il faudra attendre 1977 pour qu'il paraisse en Angleterre. Tout avait pourtant bien commencé. Après une longue tournée promotionnelle célébrant la parution de leur premier disque sobrement intitulé Renaissance, Keith Relf (chant, guitare), sa sœur Jane (chant, percussions), Jim McCarthy (batterie, chant), John Hawken (claviers) et Louis Cennamo (basse) entrent en studio. Ils enregistrent Love Goes On, Golden Thread sur lequel les vocalises de Jane évoquent celles célestes d'Edda Dell'Orso sur les compositions d'Ennio Morricone, Love Is All et son refrain entêtant aux allures "Beatles", ainsi qu'un très beau Face Of Yesterday aux accents jazzy qui connaîtra une seconde vie quelques années plus tard avec… Illusion, le groupe. Et puis voilà que la formation se désintègre. Keith et Jim se retirent, ne souhaitant plus jouer et préférant rester à l'écriture et à la production. Éreinté, Cennamo claque la porte. Pour l'enregistrement de Mr. Pine dont le thème central sera repris pour le Running Hard du sublime Turn Of The Cards en 1974, font leur entrée Terry Crowe au chant, Michael Dunford à la guitare, Neil Korner à la basse et Terry Slade à la batterie. Ce n'est pas fini, puisqu'au moment d'enregistrer l'épique psychédélique Past Orbits Of Dust, la maison de disque exige le retour de la première équipe. Manque à l'appel John Hawken, indisponible, remplacé par le claviériste Don Shinn. Au final, seule Jane se trouve présente sur tous les titres, sa voix étant mieux mise en valeur que sur le précédent opus. Alors que personne n'y croyait à sa sortie, Illusion, avec sa pochette signée Paul Whitehead auteur des pochettes des premiers Genesis, est loin d'être mauvais, bien au contraire aux vues des circonstances. Malgré lui, il marque la naissance de deux branches parallèles. Celle du Renaissance classique avec Annie Haslam au chant. On retrouve ici les prémices de cette formation bénie des dieux avec l'arrivée du futur pilier, le guitariste Michael Dunford, ainsi que de l'auteure Bettie Thatcher, amie de Jane, qui signe ici ses deux premiers textes, Love Is All et Past Orbits Of Dust. Et celle d'Illusion, groupe fondé en 1977 par la formation historique McCarthy-Hawken-Cennamo-Relf, mais sans Keith décédé tragiquement par électrocution en 1976. 

Musiciens

Jane Relf : chant, percussions
Keith Relf : chant, guitare
John Hawken : claviers
Louis Cennamo : basse
Jim McCarty : batterie, chant

Terry Crowe : chant
Michael Dunford : guitare
Neil Korner : basse
Terry Slade : batterie
Don Shinn : piano électrique

Titres

01. Love Goes On
02. Golden Thread
03. Love Is All
04. Mr. Pine
05. Face Of Yesterday
06. Past Orbits Of Dust 

Vidéos

Mr. Pine : lien vidéo ici

Golden Thread : lien vidéo ici

dimanche 4 avril 2021

Sally Oldfield - Easy (1979)

Sally Oldfield Easy
Sally Oldfield - Easy (1979)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sally Oldfield fait partie de cette catégorie d'artistes qui ne se prennent pas au sérieux. En témoigne la pochette loufoque de son deuxième album Easy paru en 1979. Il fait suite au très estimable Water Bearer qui, bien qu'il n'avait pas atteint les sommets du premier opus de son jeune frère Mike, a su séduire un large public. De toute façon, Sally ne cherche pas le succès pour le succès, elle désire juste faire ce qu'elle aime, sans pression. Easy ne rompt pas avec son prédécesseur, il s'inscrit dans sa continuité en proposant de petites sucreries délicieuses aux arrangements sophistiqués. The Sun In My Eyes, You Set My Gypsy Blood Free, Man Of Storm ou encore The Boulevard Song sont de celles-là. Sally jongle en équilibriste avec une pop délicate mêlant adroitement des éléments prog, folk, disco et world. Une quinzaine de musiciens l'accompagnent parmi lesquels Hans Zimmer, Dave Mattacks du Fairport Convention, Herbie Flowers (David Bowie, Elton john, Lou Reed), Frank Ricotti (Rick Wakeman, Bryan Ferry) et Ken Freeman (Mike Oldfield, Francis Monkman, Chris de Burgh). Avec ce son à part pour l'époque, sa seule "rivale" était la jeune Kate Bush qui, elle, possédait un grain de folie (de génie ?) supplémentaire. 

Musiciens

Sally Oldfield : chant, piano, guitare acoustique, marimba, glockenspiel

Kevin Peek : guitares
Pete Willsher : steel guitar
Robert Ahway : guitare
Nigel Jenkins : guitare
Ken Freeman : claviers
Hans Zimmer : claviers
Terence Johns : cor
Andrew McGavin : cor
Darryl Runswick : basse, contrebasse
Herbie Flowers : basse, contrebasse
Dave Mattacks : batterie
Graham Jarvis : batterie
Simon Mortimer : percussions
Frank Ricotti : vibes, marimba, glockenspiel, percussions

Titres

01. The Sun In My Eyes
02. You Set My Gypsy Blood Free 
03. Answering You 
04. The Boulevard Song
05. Easy
06. Sons Of The Free 
07. Hide And Seek 
08. First Born Of The Earth
09. Man Of Storm 

Vidéo

Firstborn Of The Earth / Man Of Storm : lien vidéo ici

jeudi 1 avril 2021

Iamthemorning - Lighthouse (2016)

Iamthemorning Lighthouse
Iamthemorning - Lighthouse (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec cet album dédié aux personnes atteintes de maladies mentales, tel un phare dans un océan de ténèbres, Iamthemorning frôle la perfection. Dans cette collision entre deux univers, celui de Kate Bush et d'Erik Satie, notre duo russe a apporté une sophistication supplémentaire à sa musique d'une douceur exquise. En plus de la voix pénétrante de Marjana Semkina et du piano mélancolique de Gleb Kolyadin, de prestigieux invités sont venus apporter leur flamme. La rythmique s'est vue assurée par deux anciens de Porcupine Tree, Colin Edwin à la basse et Gavin Harrison à la batterie, tandis que Mariusz Duda de Riverside a mêlé sa voix profonde à celle de Marjana sur la sublime chanson-titre. Une légère note celtique a été ajoutée par l'intervention d'Evan Carson de The Willows au bodhrán et d'Andres Ismailov à la harpe. Troisième membre officieux, le producteur canadien Vlad Avy s'est occupé des guitares, très discrètes, mais efficaces. Pont entre le Renaissance des années 70 et cette formation singulière des années 2010, l'ensemble à cordes de dix musiciens de l'Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, accentue cette délicieuse impression de classicisme. Sans mauvais jeu de mot, Iamthemorning aurait pu se transformer en Iamthemorphine, mais, heureusement, la magie opère pleinement, faisant de ce disque une petite merveille qui mérite d'être découverte si ce n'est déjà fait.

Musiciens

Marjana Semkina : chant
Gleb Kolyadin : grand piano, claviers

Mariusz Duda : chant
Vlad Avy : guitares
Evan Carson : bodhrán, percussions
Andres Izmailov : harpe
Tatiana Rezetdinova : flûte
Roman Erofeev : clarinette
Sergey Korolkov : trompette
Oksana Stepanova : bombarde
Colin Edwin : basse
Gavin Harrison : batterie

Philipp Saulin : violon
Anastasia Razumets : violon
Aleksandra Svidunovich : violon
Zhuldyz Bukina : violon
Tatiana Kuvaitseva : violon
Aleksander Bogdanovich : alto
Ksenia Ivanova : alto
Mikhail Ignatov : violoncelle
Evgenia Ignatova : violoncelle
Alexander Kuznetcov : contrebasse

Chœur "Perezvony"
Stanislava Sorokina, Svetlana Utkina, Yury Volkov, Maria Cherepanova, Elizaveta Levina, Anastasia Andriyanenko, Daria Severinova, Alina Vahrina, Anastasia Kavalerova, Nikol Zgeib, Anna Sokolova, Anastasia Malova, Sofia Liberman, Margarita Raspopova, Martin Sadomirsky, Svetlana Philippova, Serafima Chervotkina

Titres

01. I Came Before The Water (Pt.I) 
02. Too Many Years
03. Clear Clearer
04. Sleeping Pills
05. Libretto Horror
06. Lighthouse 
07. Harmony
08. Matches 
09. Belighted
10. Chalk And Coal
11. I Came Before The Water (Pt.II)
12. Post Scriptum 

Vidéos

Libretto Horror : lien vidéo ici

Lighthouse : lien vidéo ici

lundi 29 mars 2021

IO Earth - New World (2015)

IOEarth New World
IO Earth - New World (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

S'il fallait qualifier IO Earth par un seul adjectif, ce serait sans hésiter "ambitieux". Depuis son apparition sur la scène prog à la fin des années 2000, le groupe n'a jamais caché son envie de voir grand, cherchant sans cesse à repousser les frontières. New World, leur troisième album, embrasse une multitude de genres musicaux, du prog symphonique au folk, en passant par le metal, la world, le jazz, la musique de film, l'opéra-rock et bien d'autres encore. Dans cet esprit de gigantisme, il a été conçu comme un double album comprenant seize titres alignant plus de cent minutes de musique. S'il fallait faire une comparaison dans cette quête de la démesure à donner le vertige, ce serait avec les maîtres du metal symphonique Nightwish. Toujours plus haut, toujours plus fort. Et quasiment aucun point faible. Là, on se dit qu'ils sont bons. Ils ? Dave Cureton et Adam Cough, fondateurs, compositeurs, producteurs, guitaristes, claviéristes et avant tout leaders donnant le cap. Ils sont le point névralgique, n'hésitant pas à écarter ceux qui ne suivent pas ou plus. Le batteur Richard Cureton ainsi que la chanteuse Claire Malin, partie officiellement pour des raisons de santé, en ont fait les frais. C'est donc dans une formule renouvelée que le groupe a abordé ce New World. Outre Christian Nokes à la basse et Luke Singhler (instruments à vent) déjà présents sur le précédent opus Moments en 2012, sont arrivés la chanteuse d'origine suédoise Linda Odinsen, Christian Jerromes à la batterie et Jez King aux cordes. Avec en plus quelques invités aux chœurs, à la narration, aux percussions (Ed Mann, accompagnateur de Frank Zappa), aux cuivres, aux claviers additionnels et au violoncelle. Alors que certains se plaisent à explorer la face sombre de l'être humain, Cureton, Cough & Co cherchent, au contraire, à en extraire les aspects positifs. Luxuriant et lumineux, New World s'inscrit dans cette montée en puissance que rien ne semble pouvoir arrêter. Demain sera IO Earth ou ne sera pas. 

Musiciens

Linda Odinsen : chant
Dave Cureton : guitares, claviers, programmation, chant
Adam Gough : claviers, guitares, thérémine, programmation, chant
Luke Shingler : saxophones, flûte, EWI, chant
Jez King : violon, mandoline
Christian Nokes : basse, chant
Christian Jerromes : batterie, percussions, chant

Ed Mann : percussions
Jennie Appleyard : violoncelle
Steve Trigg : trompette, cor
Miguel Seco : claviers
Wendy Vissers-Hegenbeek : chant
James Tolly : chant
Ruel McQueen : narration

Titres

1.01. Move As One
1.02. Redemption
1.03. Journey To Discovery 
1.04. Trance 
1.05. Morning
1.06. Collision
1.07. Fade To Grey 
1.08. New World Suite

2.01. Insomnia 
2.02. Red Smoke 
2.03. The Rising
2.04. Body And Soul
2.05. Colours
2.06. Follow
2.07. Dreams
2.08. New World

Vidéos

New World : lien vidéo ici

Insomnia : lien vidéo ici

dimanche 28 mars 2021

Artnat - The Mirror Effect (2021)

Artnat The Mirror Effect (2021)
Artnat - The Mirror Effect (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Close the eyes, not the mind"... c'est par cette sollicitation qu'Artnat nous invite à les suivre dans leur voyage au cœur de la psyché humaine, dans ce vaste monde encore inconnu qu'est l'effet miroir. A son propos, Oscar Wilde disait que la beauté se trouve dans les yeux de celui qui la regarde. Par extension, elle demeure également dans les oreilles de celui qui l'écoute. Avec ce premier album, ce groupe basé au Portugal frappe fort, très fort. Fondé en 2018 par le guitariste Manuel Cardoso, Artnat s'inscrit dans la continuité de Tantra, son anacyclique. Apparu dans les années 70, ce groupe de rock progressif a sorti une série d'albums chez Musea puis en autoproduction. Dans les années 2000, le claviériste Guilherme da Luz les rejoint, un ultime album Delirium voit le jour en 2005. Artnat reprend certains codes de Tantra sur sa pochette, notamment le personnage central déjà présent sur deux de leurs disques, sorte de divinité ésotérique, incarnant notre Être intérieur. L'autre personnage sautant dans le vide évoque étrangement celui ornant la pochette de l'album Believe de Pendragon. Si Artnat puise ses influences dans les formations classiques des 70's, Yes, Gentle Giant, Genesis ou encore ELP, le parcours musical des autres recrues a élargi le spectre musical, du metal gothique pour João Samora (batterie, percussions), Paulo Bretão (basse) et Sara Freitas (chant), au classique ainsi qu'à l'electo pour André Hencleeday (claviers). Ensemble, ils proposent une musique symphonique complexe, tortueuse et puissante, avec quelques inclinaisons sensibles vers le jazz et le rock psychédélique. L'apport du chant féminin est un véritable plus dans cette exploration des sentiments humains (nostalgie, mélancolie, amour, joie). Impressionnante, la voix de Sara Freitas évoque les univers de Kate Bush et Tori Amos, parfois de Caroline Crozat d'Ange. Ainsi, nos amis portugais d'Artnat se classent avec The Mirror Effect dans la même catégorie que leurs aînés américains de Glass Hammer, gallois de Magenta, italiens de Karmamoi ou grecs de La Tulipe Noire. Hautement recommandé. 

Musiciens

Sara Freitas : chant
Manuel Cardoso : guitares, chant
Guilherme da Luz : clavier, percussions
André Hencleeday : claviers
Paulo Bretão : basse
João Samora : batterie, percussions

Titres

01. Riding The Edge Of Darkness 
02. Eternal Dance Of Love
03. Return To OM 
04. From Chaos To Beauty 
05. A View From Above 
06. Cosmic Machinery 
07. The Mirror Effect
08. Celebration 
09. The Dramatic Beauty Of Life
10. The Complex Art Of Creation
11. Finale

Vidéo

jeudi 25 mars 2021

Judy Collins - Home Again (1984)

Judy Collins Home Again
Judy Collins - Home Again (1984)

Pourquoi écouter ce disque ?

J'imagine la surprise des fans de Judy Collins lorsqu'ils ont découvert le premier titre de Home Again en 1984. Toujours prête à relever les défis et à sortir de sa zone de confort, Judy s'est lancée dans une reprise d'Only You du duo de synth-pop Yazoo. Fondé en 1981 par Alison Moyet et l'ex-Depeche Mode Vince Clarke, Only You a été leur tout premier single. Judy s'en sort plutôt bien dans cet exercice, ce qui n'était pas gagné d'avance. Il faut dire que Home Again est l'album de la dernière chance pour son label Elektra avec lequel elle est alors en contrat depuis le début de sa carrière en 1961. Le passage aux années 80 a été difficile, la chanteuse ne vend plus autant de disques qu'avant. Il lui faut absolument un hit. Les moyens sont mis sur la table : un duo avec le célèbre chanteur de country T.G. Sheppard (Home Again), une composition inédite d'Elton John qu'il souhaitait interprétée par une femme (Sweetheart On Parade), cette reprise de Yazoo, ou encore un Shoot First dansant marquant l'engagement de la chanteuse contre les armes. Rien n'y fait, l'album ne décolle pas et Elektra met fin à vingt-trois années de collaboration. Pourtant, il recèle de belles surprises comme ce solo de guitare sorti de nulle part sur Yellow Kimono, l'orchestral From Where I Stand laissant se déployer la magnifique voix de Judy qui n'est pas sans évoquer une certaine Barbra Streisand, ou encore le prophétique The Best Is Yet To Come. Attirer par l'appât du gain, Elektra laissera s'envoler une fabuleuse artiste qui aura encore bien de jolies choses à chanter, et dont le meilleur est encore à venir.

Musiciens

Judy Collins : chant, guitares, claviers

Steve Khan : guitare
Hugh McCracken : guitare
Lee Ritenour : guitare
Dann Huff : guitare
Paul Jackson Jr. : guitare
Dave Grusin : claviers, percussions
Randy Kerber : claviers
Ed Walsh : Fairlight
Anthony Jackson : basse
Tony Battaglia : basse, guitare
Chris Parker : batterie
Buddy Williams : batterie
T.G. Sheppard : chant
Terry Textor : chant
Adrienne Albert : chant
Thomas Bogdan : chant
Henry Gross : chant
Yolanda McCullough : chant

Titres
01. Only You
02. Sweetheart On Parade
03. Everybody Works In China
04. Yellow Kimono
05. From Where I Stand
06. Home Again
07. Shoot First
08. Don’t Say Love
09. Dream On
10. The Best Is Yet To Come

Vidéos

Only You : lien vidéo ici

From Where I Stand : lien vidéo ici