Artnat - The Mirror Effect (2021) |
Pourquoi écouter ce disque ?
"Close the eyes, not the mind"... c'est par cette sollicitation qu'Artnat nous invite à les suivre dans leur voyage au cœur de la psyché humaine, dans ce vaste monde encore inconnu qu'est l'effet miroir. A son propos, Oscar Wilde disait que la beauté se trouve dans les yeux de celui qui la regarde. Par extension, elle demeure également dans les oreilles de celui qui l'écoute. Avec ce premier album, ce groupe basé au Portugal frappe fort, très fort. Fondé en 2018 par le guitariste Manuel Cardoso, Artnat s'inscrit dans la continuité de Tantra, son anacyclique. Apparu dans les années 70, ce groupe de rock progressif a sorti une série d'albums chez Musea puis en autoproduction. Dans les années 2000, le claviériste Guilherme da Luz les rejoint, un ultime album Delirium voit le jour en 2005. Artnat reprend certains codes de Tantra sur sa pochette, notamment le personnage central déjà présent sur deux de leurs disques, sorte de divinité ésotérique, incarnant notre Être intérieur. L'autre personnage sautant dans le vide évoque étrangement celui ornant la pochette de l'album Believe de Pendragon. Si Artnat puise ses influences dans les formations classiques des 70's, Yes, Gentle Giant, Genesis ou encore ELP, le parcours musical des autres recrues a élargi le spectre musical, du metal gothique pour João Samora (batterie, percussions), Paulo Bretão (basse) et Sara Freitas (chant), au classique ainsi qu'à l'electo pour André Hencleeday (claviers). Ensemble, ils proposent une musique symphonique complexe, tortueuse et puissante, avec quelques inclinaisons sensibles vers le jazz et le rock psychédélique. L'apport du chant féminin est un véritable plus dans cette exploration des sentiments humains (nostalgie, mélancolie, amour, joie). Impressionnante, la voix de Sara Freitas évoque les univers de Kate Bush et Tori Amos, parfois de Caroline Crozat d'Ange. Ainsi, nos amis portugais d'Artnat se classent avec The Mirror Effect dans la même catégorie que leurs aînés américains de Glass Hammer, gallois de Magenta, italiens de Karmamoi ou grecs de La Tulipe Noire. Hautement recommandé.
Musiciens
Sara Freitas : chant
Manuel Cardoso : guitares, chant
Guilherme da Luz : clavier, percussions
André Hencleeday : claviers
Paulo Bretão : basse
João Samora : batterie, percussions
Titres
01. Riding The Edge Of Darkness
02. Eternal Dance Of Love
03. Return To OM
04. From Chaos To Beauty
05. A View From Above
06. Cosmic Machinery
07. The Mirror Effect
08. Celebration
09. The Dramatic Beauty Of Life
10. The Complex Art Of Creation
11. Finale
Vidéo
teaser : lien vidéo ici