dimanche 20 décembre 2020

Puzzle - Puzzle (2015)

Puzzle Lynx Music
Puzzle - Puzzle (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Puzzle est un sextet gravitant dans la galaxie du combo Millenium. Non seulement ils partagent le même label, Lynx Music, mais deux de ses musiciens sont ou ont été membres de la fameuse formation de néo-prog polonaise. Piotr Płonka en est le guitariste depuis l'album Vocanda en 2000, tandis que Piotr Mazurkiewicz a joué de la basse sur les trois premiers disques. Fondé en 2010 par Artur Lipka, ce collectif avait pour ambition de réunir des musiciens aux horizons divers, jouant une savoureuse musique composée de parfums pop, rock, jazz et funk. Le tout formant un véritable… puzzle. Si Lipka s'en est allé avant la sortie du premier album, l'esprit des origines a été conservé, tout comme certaines de ses compositions. Outre les deux musiciens déjà cités, Puzzle c'est Marta Mołodyńska aux claviers, Tomasz Drabik au saxophone, Sławomir Puka à la batterie et Karolina Teernstra au chant. Celle-ci s'exprime avec une élégance comparable que ce soit dans sa langue natale, en anglais (Fragile Illusion, Dance Into The Groove) ou en néerlandais sur la tendre berceuse Slaap Kindje, Slaap au superbe final. Le trépidant instrumental Jedna Z Dróg sur lequel le saxophone domine ainsi que Wiosenna en ouverture, célébrant le printemps, font partie des moments forts de cette sympathique curiosité. 

Musiciens

Karolina Teernstra : chant
Piotr Płonka : guitares
Marta Mołodyńska : claviers, chant 
Tomasz Drabik : saxophone
Piotr Mazurkiewicz : basse
Sławomir Puka : batterie 

Katarzyna Duszkiewicz : chant
Zbigniew Szwajdych : trompette
Krzystof Filus : guitares
Szymon Piotrowski : guitares

Titres

01. Wiosenna 
02. Fragile Illusion 
03. Heja Ho!
04. Cuda Się Zdarzają 
05. Puzzle 
06. Jedną Z Dróg 
07. Dance Into The Groove
08. Małe Domki 
09. Na Jednej Z Wielu Gwiazd
10. Slaap Kindje, Slaap
11. Mało Siebie

Vidéos 

Slaap Kindje, Slaap : lien vidéo ici

Jedną Z Dróg : lien vidéo ici

Fragile Illusion : lien vidéo ici

vendredi 18 décembre 2020

Heather Findlay - Live White Horses (2020)

Heather Findlay Live White Horses
Heather Findlay - Live White Horses (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Artiste polymorphe, Heather Findlay refuse de s'enfermer dans un quelconque style musical. Elle l'a démontré avec Wild White Horses, premier album studio sorti sous son seul nom (The Phoenix Suite en 2011 n'était qu'un EP) qui cultivait un peu de folk, de country, de rock FM, de rock sudiste, de New Age, de prog, et de pop. Fière de ce résultat, et sûre d'elle, elle a entrepris de le défendre sur scène. Heather a tourné aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Allemagne, et bien entendu en Grande-Bretagne. Pour la première fois depuis son départ de Mostly Autumn, elle s'est entourée d'un véritable groupe comprenant pas moins de huit musiciens : Martin Ledger (Cloud Atlas) et Simon Snaize (Parade) aux guitares, Emily Lynn (Australian Pink Floyd Show, Dave Kerzner) aux claviers, Stuart Fletcher (Mantra Vega) à la basse, Dave McCluskey (Wild White Horses) à la batterie, Adriana Thomas aux percussions, Georgia Rankin et Katy Burgess aux vocaux. Cette tournée a donné lieu à ce double album live. Sur le premier CD, Heather et sa bande livrent un set énergique durant lequel ils jouent l'intégralité de Wild White Horses, trois titres de Mostly Autumn (Caught In A Fold de Passengers, Black Rain de Storms Over Still Water, et Unoriginal Sin de Glass Shadows), un morceau de Mantra Vega (Lake Sunday inspiré) et un medley reprenant le Gold Dust Woman de Fleetwood Mac (Heather n'a jamais caché son admiration pour Stevie Nicks) et le When The Levee Breaks de Led Zeppelin, extrait de leur album IV sur lequel une autre de ses idoles de jeunesse avait participé, Sandy Denny. Le deuxième disque réunit diverses sessions semi-acoustiques, à l'exception de celles captées à Nashville avec des musiciens américains joueurs de country (Caught In A Fold, Southern Shores). Parmi les (bonnes) surprises, citons Magnolia Half Moon, extrait de son projet Odin Dragonfly, monté avec son amie "autumnienne" Angela Gordon, ainsi qu'une chanson inédite, la ballade guitare et voix Solitaire, écrite durant le confinement. Live White Horses témoigne d'une Heather Findlay heureuse d'être sur scène, dévoilant son univers fait de générosité, de partage et d'émotions. 

Musiciens 

Heather Findlay : chat, guitare acoustique, flûte, percussions

Martin Ledger : guitares, chant
Simon Snaize : guitares, chant
Emily Lynn : claviers, chant
Stuart Fletcher : basse
Dave McCluskey : batterie, percussions
Adriana Thomas : chant, percussions
Georgia Rankin : chant
Katy Burgess : chant

Hughes Taylor : guitare
Taylor Washington : guitare, chant
Nate Lee : basse

Titres

1.01. Southern Shores
1.02. Here's To You
1.03. Just A Woman 
1.04. The Island
1.05. Face In The Sun 
1.06. Gold Dust Woman / When The Levee Breaks
1.07. I Remember 
1.08. Caught In A Fold
1.09. Winner
1.10. Already Free
1.11. Black Rain
1.12. Lake Sunday
1.13. Cactus
1.14. Unorginal Sin 
1.15. Wild White Horses 
1.16. Firefly
1.17. Forget The Rain

2.01. Caught In A Fold
2.02. Southern Shores
2.03. Just A Woman
2.04. Gold Dust Woman / When The Levee Breaks 
2.05. Southern Shores
2.06. Magnolia Half Moon 
2.07. Winner
2.08. Firefly
2.09. Here’s To You
2.10. Already Free 
2.11. Solitaire

Vidéos

Southern Shores : lien vidéo ici

Black Rain : lien vidéo ici

Lake Sunday : lien vidéo ici

lundi 14 décembre 2020

Clive Nolan - Alchemy (2013)

Clive Nolan Alchemy
Clive Nolan - Alchemy (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Arjen Lucassen et Alan Simon, Clive Nolan est un des rares musiciens de la planète prog capable de réaliser d'ambitieuses aventures musicales au casting impressionnant. Se déroulant en pleine époque victorienne, dans le Londres de l'année 1842, Alchemy, sa nouvelle comédie musicale, s'inscrit dans la continuité de The Hound Of The Baskervilles (2002) coécrit avec Oliver Wakeman, et de She, sorti en 2008 sous le nom de Caamora. Pour la première fois, le claviériste aux multiples projets propose une œuvre conséquente sous son seul nom. Cette fois-ci, il ne s'est pas inspiré d'un roman déjà existant, il a imaginé toute l'histoire qui a nécessité quatre ans d'écriture. Héros principal, il apparaît sous les traits du professeur Samuel King, aventurier à la recherche d'objets perdus, confronté à la trahison, aux intrigues amoureuses et à une quête alchimique des plus dangereuses. Jamais Clive ne s'était entouré d'autant de personnages, dix en plus de lui. Andy Sears de Twelth Night excelle dans le rôle du machiavélique Lord Jagman. A leurs côtés, on retrouve Paul Manzi (Arena), Damian Wilson (futur Arena, mais ça, personne ne le sait encore), Paul Menel (IQ), David Clifford (Red Jasper) et Chris Lewis, entendu sur le Full Of Hyperion de Robert John Godfrey en 1974. Côté filles, Agnieszka Swita, pilier de Caamora, fait à nouveau partie de l'aventure, tout comme Tracy Hitchings, autre voix de Landmarq avec Damian Wilson, et très proche de Clive dans les années 90 (Strangers On A Train). Nouvelles venues dans la galaxie Nolan, la soprano Victoria Bolley jouant le rôle d'une Eva Bonaduce secrètement amoureuse du professeur King, et la chanteuse uruguayenne Noel Calcaterra, la voleuse Jessamine, qui a aussi participé à un autre projet de Clive, Otra Vida. Parmi les musiciens, citons Mark Westwood (guitares), Scott Higham (batterie) et Kylan Amos. Ils sont tous excellents, mais étant donné que la priorité a été donnée à l'histoire, il y a peu de développements musicaux. Clive Nolan fait fort avec cet Alchemy comprenant deux CD (chacun un acte), vingt-sept titres et deux heures de musique. Si certaines faiblesses se laissent entendre, saluons avant tout le travail fourni et ce projet qui, sur le papier, aurait pu sembler irréalisable par sa démesure. Chapeau l'artiste !

Musiciens

Clive Nolan : chant, claviers 

Agnieszka Świta : chant
David Clifford : chant
Victoria Bolley : chant
Andy Sears : chant
Noel Calcaterra : chant
Paul Manzi : chant
Paul Menel : chant
Tracy Hitchings : chant
Damian Wilson : chant
Chris Lewis : chant

Mark Westwood : guitares
Kylan Amos : basse
Scott Higham : batterie, percussions
Claudio Momberg : piano
Ian Stott : cor
Penny Gee : violon

+ Chœurs de dix-sept chanteurs et chanteuses

Titres

Act I

1.01. Prologue/Overture
1.02. Deception
1.03. One For The Noose 
1.04. The Warning 
1.05. Amelia
1.06. King Explains
1.07. Desperate Days 
1.08. Planning A Break-in 
1.09. Quaternary Plan 
1.10. The Unwelcome Guest
1.11. Waiting For News
1.12. The Girl I Was
1.13. Highgate 

Act II

2.01. The Labyrinth
2.02. Ambush
2.03. Time Of Wealth
2.04. Jagman Arrives
2.05. The End Justifies The Means
2.06. Sanctuary 
2.07. Street Fight 
2.08. Amelia Dies 
2.09. Burial At Sea
2.10. Share This Dream
2.11. Treachery
2.12. The Ritual
2.13. Anzeray Speaks 
2.14. Aftermath 

Vidéos

Bande-annonce : lien vidéo ici

Street Fight (live) : lien vidéo ici

dimanche 13 décembre 2020

Dunja, Nina, Tomo, Damjan - Dođe Božić Oj, Koledo! : Traditional Croatian Christmas Carols (2008)

Dunja Knebl Dođe Božić Oj, Koledo
Dunja, Nina, Tomo, Damjan - Dođe Božić Oj, Koledo! :
Traditional Croatian Christmas Carols (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un Noël en Croatie, ça vous dit ? Cet album original est né de la rencontre improbable entre quatre musiciens aux univers musicaux que tout oppose. Pour Dunja Knebl, "la musique est ma vie, la vie est musique". Ancienne enseignante et traductrice, elle est devenue chanteuse professionnelle de musique folklorique en 1993, à l'âge de 47 ans. Sa passion l'a conduite à travers l'Europe, ainsi qu'aux États-Unis et en Afrique du Sud. Aujourd'hui, elle est une référence incontournable dans son domaine. En 2007, elle croise la route de la jeune Nikolina Romić Nina, figure montante de la nouvelle génération d'auteures-compositrices-interprètes croates. Ensemble, elles s'associent au musicien underground Tomo Sombolac ainsi qu'au guitariste Damjan Čakmak, tous deux alors membres de la formation de doom metal / folk S.o.M. Les dix-neuf chansons de l'album, dont certaines ont été enregistrées pour la première fois, proviennent des quatre coins de la Croatie, que ce soit d'Istrie, de Slavonie ou de la Banovina. Ta Zvezda Je Izišla (Cette Étoile Est Apparue), interprétée deux fois, à la particularité d'appartenir à la région de la Moravaska qui se situe dans l'est de la Tchéquie, où se trouve la plus ancienne diaspora croate. Les quatre musiciens ont effectué un travail de recherche des plus minutieux, notamment dans les livres anciens, refusant que la tradition ne tombe dans l'oubli. En cela, ils se sont transformés en passeurs de mémoire bienveillants. Si le folklore européen vous interpelle, balkanique en particulier, n'hésitez pas à jeter une oreille à cet album franchement original, bien loin des sentiers battus.

Musiciens

Dunja Knebl : chant, guitare, percussions
Nikolina Romić Nina : chant
Tomo Sombolac : chant, guitare, claviers, kalimba, percussions
Damjan Čakmak : guitare

Stanko Kovačić : violoncelle

Titres

01. Svijetla Je Zvijezda Izašla
02. Raduval Se Jezuš Mali
03. Kod Betlehema
04. Ča More To Biti
05. Mate Pastir, Hodi Van
06. Sveta Noć Je
07. Božić Ide Uz Ulicu
08. Dober Večer, Japica
09. Porodil Se Kralj Nebeski
10. Dober Vam Večer, Me Ljudi
11. Novo Leto, Dete Malo
12. Tri Kralja Hodahu
13. Na Polici Su Jabuke
14. Na Salašu Kod Betlema
15. Na Polju Kod Betlehema
16. Ta Zvezda Je Izišla
17. Dođe Božić, Oj Koledo!
18. Zišla Nam Je Denica
19. Ta Zvezda Je Izišla

Vidéo

Dođe Božić, Oj Koledo! : lien vidéo ici 

vendredi 11 décembre 2020

Steeleye Span - Bloody Men (2006)

Steeleye Span Bloody Men
Steeleye Span - Bloody Men (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Années après années, albums après albums, Steeleye Span ne cesse de puiser son inspiration dans le folklore britannique, source intarissable. Sorti en 2006, Bloody Men ne fait pas exception à la règle, mêlant chansons traditionnelles arrangées aux couleurs rock et compositions originales où se rencontrent la petite et la grande Histoire. Le titre de l'album fait directement référence à tous ces hommes, héros malgré eux, au destin tragique, que ce soit pour cause de luxure, de rébellion envers les gouvernements ou victimes de forces surnaturelles. Sortant de leur zone de confort, Maddy Prior (chant), Peter Knight (violon, chant), Rick Kemp (basse, chant), Liam Genockey (batterie, percussions), et le dernier arrivé, le guitariste-chanteur Ken Nicol proposent pour la première fois un double album avec, sur le second disque, une seule suite de seize minutes intitulée Ned Ludd, du nom de cet ouvrier ayant donné naissance au "luddisme", mouvement de révolte des XVIII-XIXe siècles contre l'industrialisation de l'Angleterre et sa "modernisation", où les ouvriers du textiles se voyaient remplacés par des machines. Si la basse de Kemp est bien mise en valeur sur ce disque, la voix de Maddy, toujours aussi théâtrale, ainsi que le violon électrique de Peter Knight attirent particulièrement l'attention. Ce dernier se transforme carrément en guitare électrique lors de ses solos fous sur le titre d'ouverture, Bonny Black Hare. A noter que, comme à son habitude, le groupe se plaît à réadapter d'anciens titres de son répertoire. Ici, sont repris l'instrumental The First House In Connaught apparu sur Tempted And Try en 1989, ainsi que l'électrifié Cold Haily Windy Night du deuxième album, Please To See The King (1971). A l'instar de leurs cousins Fairport Convention, Steeleye Span semble ne pas vouloir vieillir. 

Musiciens

Maddy Prior : chant
Peter Knight : violon, chant
Ken Nicol : guitares, chant
Rick Kemp : basse, chant
Liam Genockey : batterie, percussions

Titres

1.01. Bonny Black Hare
1.02. The Story Of The Scullion King
1.03. The Dreamer And The Widow 
1.04. Lord Elgin 
1.05. The 3 Sisters 
1.06. The First House In Connaught/The Lady Of The House 
1.07. Cold Haily Windy Night 
1.08. Whummil Bore 
1.09. Demon Of The Well 
1.10. Lord Gregory 

2.11. Ned Ludd, Pt. 1: Inclosure
2.12. Ned Ludd, Pt. 2: Rural Retreat 
2.13. Ned Ludd, Pt. 3: Ned Ludd
2.14. Ned Ludd, Pt. 4: Prelude To Peterloo
2.15. Ned Ludd, Pt. 5: Peterloo The Day 

Vidéos

Bonny Black Hare : lien vidéo ici

Demon On The Well : lien vidéo ici

Cold Haily Windy Night : lien vidéo ici

jeudi 10 décembre 2020

VUUR - In This Moment We Are Free - Cities (2017)

Vuur In This Moment We Are Free
VUUR - In This Moment We Are Free - Cities
(2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

En néerlandais, le mot "vuur" signifie à la fois le feu et la passion. La chanteuse Anneke van Giersbergen l'a choisi comme nom pour son nouveau groupe fondé en 2016. Il lui sied à merveille. Depuis son départ de The Gathering, elle a multiplié les collaborations, que ce soit avec Devin Townsend, Arjen Lucassen ou Daniel Cavanagh, ainsi que les projets aussi bien en solo que sous le nom de Agua de Annique ou The Gentle Storm. VUUR est né de ce dernier, réunissant les musiciens qui avaient participé à la tournée suivant la sortie de The Diary en 2015. A l'origine, VUUR comprenait les guitaristes Ferry Duijsens qui accompagne Anneke depuis Everything Is Changing, et Jord Otto de ReVamp, ex-groupe de Floor Jansen (Nightwish), le bassiste Johan van Stratum, ancien de Stream Of Passion, le batteur Ed Warby (Ayreon), et Marcela Bovio, (Elfonía, Stream Of Passion, Ayreon). Pour cause de divergences musicales, cette dernière s'est retirée du projet. Loin de ses contes pour enfants ou de sa participation à l'album Verloren Verleden avec les Islandais d'Árstíðir, Anneke revient à un metal progressif incisif, inspiré de son travail avec Devin Townsend. Co-écrit avec le producteur Joost van den Broeck et ses amis Mark Holcomb (Periphery), Esa Holopainen (Amorphis) et Daniel Cardoso (Anathema) qui avait aussi participé à Everything Is Changing, In This Moment We Are Free - Cities est une collection de onze chansons, toutes inspirées de villes où Anneke s'est rendue ces dernières années : Berlin, Rotterdam, Beyrouth, San Francisco, Rio, Londres, Santiago, Mexico, Helsinki, Istanbul et notre ville de lumière, Paris. Une suite était prévue à ce premier opus, mais, au moment où nous écrivons ces lignes, et suite à une série de problèmes personnels, Anneke s'en est retournée à une carrière solo avec l'annonce de la parution d'un nouveau disque sous son seul nom. Néanmoins, sachons-le, rien n'est définitif avec elle. N'est-elle pas feu et passion à la fois ?

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant
Jord Otto : guitares
Ferry Duijsens : guitares
Johan van Stratum : basse
Ed Warby : batterie

Titres

01. My Champion - Berlin
02. Time - Rotterdam
03. The Martyr And The Saint - Beirut
04. The Fire - San Francisco
05. Freedom - Rio
06. Days Go By - London
07. Sail Away - Santiago
08. Valley Of Diamonds - Mexico City
09. Your Glorious Light Will Shine - Helsinki
10. Save Me - Istanbul
11. Reunite! - Paris

Vidéos

My Champion - Berlin : lien vidéo ici

Freedom - Rio : lien vidéo ici

lundi 7 décembre 2020

Judy Collins - Paradise (2010)

Judy Collins Paradise
Judy Collins - Paradise (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Collins est une artiste libre. C'est ce qui me plaît chez elle, en plus de sa voix sublime, bien évidemment. Avec Paradise, sorti en 2010, elle rend d'ailleurs hommage aux artistes qui se battent ou se sont battus sans relâche pour demeurer libres, faisant de leur art une parcelle de Paradis. Judy Garland et Gauguin sont de ceux-là. La première est célébrée en ouverture du disque à travers la reprise incroyable d'Over The Rainbow, chanson à la symbolique très forte, tandis que le célèbre peintre est au cœur de la dernière chanson portant son nom. Judy s'offre aussi trois duo avec des personnalités toutes aussi libres qu'elle. Avec son ancienne rivale Joan Baez, elles reprennent le fameux Diamonds And Rust faisant référence à la relation de cette dernière avec Bob Dylan. C'est cette chanson qu'elles interprèteront à nouveau ensemble lors du concert anniversaire de Joan célébrant ses soixante-quinze ans. Avec son ancien amant Stephen Stills (de Crosby, Stills & Nash) qui lui avait dédié dans le passé Suite: Judy Blue Eye, elle interprète Last Thing On My Mind. Cette complicité retrouvée donnera lieu à l'album Everybody Knows en 2017. Plus sobre, Emilio surprendra les fans de Judy, tant l'intensité entre sa voix et celle du chanteur folk Michael Johnson provoquera une succession d'étincelles émotionnelles. Ce dernier s'en ira rejoindre les étoiles en 2017. Autres moments forts de l'album, la ballade écossaise Dens Of Yarrow sur laquelle la voix de Judy est une nouvelle fois mise en valeur, Kingdom Come composée par Judy et dédiée aux pompiers et victimes des attentats du 11 septembre 2001, ainsi que Ghost Riders In The Sky, chansons inquiétante invoquant les esprits de cowboys damnés, composée dans les années 40, puis popularisée pas Johnny Cash. Je vous l'ai dit, Judy n'a plus rien à prouver, elle est désormais libre, libre de créer des espaces de Paradis. 

Musiciens

Judy Collins : chant, piano, claviers, guitare

Joan Baez : chant
Stephen Stills : chant, guitare
Michael Johnson : chant, guitare
Russell Walden : piano
Jason Webb : claviers
Steve Skinner : claviers
Jimmy Webb : claviers, chant
Larry Campbell : guitare
Dave Cleveland : guitare
Mark Hill : basse
Tony Levin : basse
Steve Brewster : batterie, percussions
Denver Collins : chant
Joe Hurley : chant
Bob Neuwirth : chant
Tom Paxton : chant
Paul Rolnick : chant

Titres

01. Over The Rainbow
02. Diamonds And Rust
03. Once I Was
04. Weight Of The World
05. Last Thing On My Mind 
06. Dens Of Yarrow
07. Kingdom Come
08. Emilio feat. Michael Johnson
09. Ghost Riders In The Sky
10. Gauguin

Vidéos

Over The Rainbow : lien vidéo ici

Diamonds And Rust : lien vidéo ici

Ghosts Riders In The Sky : lien vidéo ici

dimanche 6 décembre 2020

Ashram - Ashram (2002)

Ashram
Ashram - Ashram (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans l'Inde ancienne, un ashram désignait un lieu isolé dans lequel un individu venait se recueillir à la recherche de la paix intérieure, loin de toute agitation extérieure. S'adressant directement à l'âme, la musique d'Ashram illustre à la perfection cette quête mystique. Fondé à la fin des années 90, Ashram est à l'origine un duo napolitain réunissant le chanteur Sergio Panarella et Luigi Rubino au piano. Ils éprouvent alors une passion commune pour Liszt, Vivaldi, Bach, Debussy, Erik Satie, mais aussi Radiohead, Ennio Morricone, Keith Jarrett, Nick Drake, King Crimson, Tangerine Dream ou encore Dead Can Dance. Très vite, les rejoint Alfredo Notarloberti, violoniste émérite qui s'est fait un nom sur la scène locale en tant que membre de la formation post-punk Argine. 1999 voit leur première démo paraître sous le titre For My Sun. La plupart de ses sept titres seront repris et réarrangés pour leur premier album au titre éponyme signé chez le label nantais Prikosnovénie, et paru en 2002. Parfois accompagnée d'un violoncelle ou d'une contrebasse, il se dégage de leur musique, à la fois pure et épurée, une dimension sacrée, quasi-religieuse, comme si elle était jouée dans les ruines d'une ancienne abbaye. Le chant intense de Sergio porte en lui une profonde mélancolie, et n'est pas sans évoquer Sting ou Jeff Buckley. Le célèbre roman Océan Mer d'Alessandro Baricco leur a inspiré le morceau Elisewin, du nom d'un de ses personnages. Selon les membres d'Ashram, cette héroïne très fragile qui, lorsqu'elle marche semble glisser dans l'air, incarne au mieux leur musique. En plus de vingt ans de carrière, le trio n'a sorti que trois albums, Shining Silver Skies en 2006, puis Human And Divine en 2017, tous de même qualité, et, en plus de leurs albums solos, ont régulièrement collaboré au projet Corde Oblique de leur ami, le guitariste Riccardo Prencipe. 

Musiciens

Sergio Panarella : chant
Luigi Rubino : piano
Alfredo Notarloberti : violon

Leonardo Massa : violoncelle
Fulvio Gombos : contrebasse

Titres

01. Fairy Wind
02. For My Sun
03. Forever At Your Mercy
04. Fourth
05. Spirit Of The Rising
06. Lucky'S Song (My Dog)
07. Nevermore Sorrow
08. Horizons
09. Forgive Me
10. She'S Fiddling
11. Fragile
12. Elisewin
13. Oceans
14. I'Ve Lost Myself
15. Sweet Autumn
16. Silver Eyes

Vidéos

For My Sun : lien vidéo ici

Forever At Your Mercy : lien vidéo ici

Spirit Of The Rising Moon : lien vidéo ici

Elisewin : lien vidéo ici

samedi 5 décembre 2020

Nico - Chelsea Girl (1967)

Nico Chelsea Girl
Nico - Chelsea Girl (1967)

Pourquoi écouter ce disque ?

Considéré comme un incontournable de nos jours, voire un chef d'œuvre par certains, ce premier album de Nico ne s'est vendu qu'à une centaine d'exemplaires à sa sortie. Pire encore, selon la légende, la chanteuse aurait même pleuré en écoutant le résultat final, ne supportant pas les flûtes et cordes ajoutées par le producteur Tom Wilson et l'arrangeur Larry Fallon. Pourtant, avec Chelsea Girl, Nico invente un style, le sien, où son chant désincarné conjugue tristesse et mélancolie. Si elle cosigne seulement un titre, l'épique It Was A Pleasure Then, les autres chansons sont signées de ses "amis" du Velvet Underground qui l'on éjecté du groupe il y a peu, Lou Reed, John Cale et Sterling Morrison, de Bob Dylan, rencontré à Paris en 1964 et qui aurait écrit pour elle I'll Keep It With Mine (Judy Collins qui l'a reprise dès 1965 a elle aussi déclaré que Dylan l'aurait écrite pour elle… ambiance), de son petit ami du moment Jackson Browne, et de Tim Hardin, le très sobre hommage au comique Lenny Bruce décédé en 1966 (Eulogie To Lenny Bruce). Impossible de passer sous silence Chelsea Girls en référence au film du même nom d'Andy Warhol. Cette splendide ballade composée par Reed et Morrison, baignée de cordes et sur laquelle virevolte une flûte pastorale incessante, dresse le tableau subtil d'habitants d'un hôtel new-yorkais, artistes bohèmes, toxicos et autres "exclus" de la société. Une icône est née.

Musiciens

Nico : chant

Jackson Browne : guitare
Lou Reed : guitare
Sterling Morrison : guitare
John Cale : alto, orgue, guitare

Titres

01. The Fairest Of The Seasons
02. These Days
03. Little Sister
04. Winter Song
05. It Was A Pleasure Then
06. Chelsea Girls
07. I'll Keep It With Mine
08. Somewhere There's A Feather
09. Wrap Your Troubles In Dreams
10. Eulogy To Lenny Bruce

Vidéos

Chelsea Girls : lien vidéo ici

I'll Keep It With Mine : lien vidéo ici

It Was A Pleasure Then : lien vidéo ici

vendredi 4 décembre 2020

La Tulipe Noire - Nostimon Hemar (2006)

La Tulipe Noire Nostimon Hemar
La Tulipe Noire - Nostimon Hemar (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Souvent comparés à Marillion, le quatrième album des Grecs de La Tulipe Noire peut être considéré comme leur Misplaced Childhood. Plus dense, plus ambitieux, plus rock, plus symphonique, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier Nostimon Hemar. A l'origine, il devait sortir après Shattered Image, mais les musiciens ont préféré le peaufiner et ont publié à la place Faded Leaves. Quatre ans ont été nécessaire pour le finaliser, avec, au passage, des soucis de santé pour le batteur Nick Kassavetis, et le départ du guitariste S. Kontakis, remplacé par Kostas Savvides, ingénieur du son de profession. Hyde et Alix ont signés seuls paroles et musique, se sont aussi occupé de la production, tandis qu'Ima a été confirmée à son poste de chanteuse. A noter la participation aux chœur de Lena, première chanteuse du combo qui a officié sur le fantomatique In The Gates Of Dream en 1996. Le concept de Nostimon Hemar, que l'on peut traduire par "le jour du retour", repose sur l'interprétation de L'Odyssée d'Homère, un des textes fondateurs de la civilisation grecque et occidentale, à travers les yeux du poète Konstantinos Kavafis (1863-1933) qui considère qu'en réalité, ce n'est pas la destination qui importe, mais l'expérience acquise durant le voyage. Reprenant cette idée que L'Odyssée n'est autre que la vie de chacun, La Tulipe Noire multiplie les allégories avec notre monde contemporain, faisant, par exemple, un parallèle entre les Lotophages, ce peuple imaginaire, et les consommateurs que nous sommes qui mangent (consomment) les lotos pour oublier leur misère quotidienne. Dans le même ordre d'idée, Circé qui transforme les hommes en cochon n'est autre que la symbolique du pouvoir, tandis que Scylla et Charybdes représentent respectivement le fanatisme religieux et la drogue, deux maux entre lesquels les âmes faibles périssent. Au final, près de 70 minutes de voyage initiatique en musique, conduit par une formation captivante aujourd'hui séparée, n'ayant pas survécu à la crise.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
Hyde : basse, claviers
Kostas Savvides : guitares
Nick Kassavetis : batterie, percussions

Chris Pertsinides : guitares
Lena : chœurs
Yannis : chœurs
Antonis : chœurs

Titres

01. Anakroussis
02. Oenops Pontos 
03. Lotus Eaters
04. Polyphemus 
05. Circe 
06. Tiresias 
07. Nissos Sirinon 
08. Skylla and Charybdis
09. Calypso 
10. Phaeacia 
11. Ithaca