vendredi 4 décembre 2020

La Tulipe Noire - Nostimon Hemar (2006)

La Tulipe Noire Nostimon Hemar
La Tulipe Noire - Nostimon Hemar (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Souvent comparés à Marillion, le quatrième album des Grecs de La Tulipe Noire peut être considéré comme leur Misplaced Childhood. Plus dense, plus ambitieux, plus rock, plus symphonique, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier Nostimon Hemar. A l'origine, il devait sortir après Shattered Image, mais les musiciens ont préféré le peaufiner et ont publié à la place Faded Leaves. Quatre ans ont été nécessaire pour le finaliser, avec, au passage, des soucis de santé pour le batteur Nick Kassavetis, et le départ du guitariste S. Kontakis, remplacé par Kostas Savvides, ingénieur du son de profession. Hyde et Alix ont signés seuls paroles et musique, se sont aussi occupé de la production, tandis qu'Ima a été confirmée à son poste de chanteuse. A noter la participation aux chœur de Lena, première chanteuse du combo qui a officié sur le fantomatique In The Gates Of Dream en 1996. Le concept de Nostimon Hemar, que l'on peut traduire par "le jour du retour", repose sur l'interprétation de L'Odyssée d'Homère, un des textes fondateurs de la civilisation grecque et occidentale, à travers les yeux du poète Konstantinos Kavafis (1863-1933) qui considère qu'en réalité, ce n'est pas la destination qui importe, mais l'expérience acquise durant le voyage. Reprenant cette idée que L'Odyssée n'est autre que la vie de chacun, La Tulipe Noire multiplie les allégories avec notre monde contemporain, faisant, par exemple, un parallèle entre les Lotophages, ce peuple imaginaire, et les consommateurs que nous sommes qui mangent (consomment) les lotos pour oublier leur misère quotidienne. Dans le même ordre d'idée, Circé qui transforme les hommes en cochon n'est autre que la symbolique du pouvoir, tandis que Scylla et Charybdes représentent respectivement le fanatisme religieux et la drogue, deux maux entre lesquels les âmes faibles périssent. Au final, près de 70 minutes de voyage initiatique en musique, conduit par une formation captivante aujourd'hui séparée, n'ayant pas survécu à la crise.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
Hyde : basse, claviers
Kostas Savvides : guitares
Nick Kassavetis : batterie, percussions

Chris Pertsinides : guitares
Lena : chœurs
Yannis : chœurs
Antonis : chœurs

Titres

01. Anakroussis
02. Oenops Pontos 
03. Lotus Eaters
04. Polyphemus 
05. Circe 
06. Tiresias 
07. Nissos Sirinon 
08. Skylla and Charybdis
09. Calypso 
10. Phaeacia 
11. Ithaca 

jeudi 3 décembre 2020

Silly - Kopf An Kopf (2013)

Silly Kopf An Kopf
Silly - Kopf An Kopf (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un petit tête-à-tête avec Silly ? Véritable institution rock en Allemagne, cette formation originale est née en 1977, dans l'ancienne RDA. Son histoire s'est arrêtée une première fois, le 22 juillet 1996, à la mort de son emblématique chanteuse Tamara Danz, emportée par un cancer du sein. Mais c'était sans compter sur la détermination de ses trois membres restants, son mari, le guitariste Uwe Hassbecker, Ritchie Barton, son ancien petit ami, et le bassiste Jäcki Reznicek. Ensemble, ils réalisent un come-back en 2005 qui se matérialise par une tournée avec plusieurs chanteurs et chanteuses, puis par l'incorporation d'Anna Loos l'année suivante. Devenu quatuor, Silly sort un nouvel album en 2010, le très remarqué Alles Rot. Lui faisant suite, Kopf An Kopf apportent quelques changements. Si les musiciens n'ont rien perdu de leur sens de la mélodie, pour la première fois, Anna signe ou cosigne plus de la moitié des chansons. Elle parle d'amour (Deine Stärken, Im Kreis), aborde des thèmes personnels (Ohne Dich, Blutsgeschwister), voire philosophiques (Wo Fang Ich An?). Werner Karma, parolier historique du groupe, en signe cinq, dont le lumineux Die Welt Wird Hell Sein et le très politique Vaterland aux accents tribaux, tandis que Blinder Passagier est un texte de leur ancienne chanteuse, Tamara. Avec Kopf An Kopf, Silly franchit une nouvelle étape qualitative, démontrant qu'il en veut encore et s'inscrit dans la durée. 

Musiciens

Anna Loos : chant
Uwe Hassbecker : guitares, violon, mandoline, luth, claviers, programmation, chant
Ritchie Barton : claviers, glockenspiel, chant
Jäcki Reznicek : basse, chant

Ronny Dehn : batterie
Chris Heiny : batterie
Leo Vaessen : batterie
Daniel Hassbecker : violoncelle

Titres

01. Kopf an Kopf 
02. Dein Atlantis
03. Lotos
04. Deine Stärken 
05. Blinder Passagier 
06. Blutsgeschwister
07. Vaterland 
08. Deine Stimme 
09. Verkehrte Welt
10. Die Welt Wird Hell Sein 
11. Wo Fang Ich An 
12. Spring 
13. Im Kreis 
14. Im See 
15. Ohne Dich 

Vidéos

Deine Stärken: lien vidéo ici

 
Wo Fang Ich An : lien vidéo ici

Vaterland : lien vidéo ici

mercredi 2 décembre 2020

Songs Of The Century: An All-Star Tribute To Supertramp (2012)

Supertramp Tribute
Songs Of The Century: An All-Star Tribute To Supertramp
(2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

2012 est une année cruciale dans la carrière de Billy Sherwood. Non seulement il stabilise son groupe Circa autour de quatre piliers, lui-même, l'ancien Yes Tony Kaye, le bassiste Rick Tierney et Scott Connor à la batterie, mais il se fait aussi plaisir en réunissant quelques-uns des plus grands noms de la scène prog et rock sur deux albums. Le premier, The Prog Collective rassemble une collection de chansons inédites dont il est l'auteur, le second est un tribute à Supertramp. Et quand on parle de Supertramp, on sait que ça va envoyer : Breakfast In America, The Logical Song, Give A Little Bit, It's Raining Again, School… que des airs indémodables que l'on connaît par cœur et qu'on adore. A l'affiche de ce tribute ? De grands noms. Jugez par vous-même : John Wetton (Asia), Larry Fast (Nektar, Peter Gabriel), John Wesley (Fish, Porcupine Tree), Mickey Thomas (Starship), Steve Morse (Deep Purple), Tony Kaye (Yes), Scott Connor (Circa), Richard Page (Mr. Mister), Peter Banks (Yes), Colin Moulding (XTC), Geoff Downes (Yes, Asia), Rick Wakeman (Yes), Tony Levin (Peter Gabriel), Annie Haslam (Renaissance), David Sancious (E Street Band), Gary Green (Gentle Giant), Jordan Rudess (Dream Theater), Roye Albrighton (Nektar), Steve Porcaro (Toto), John Lynn Turner (Rainbow), Dave Kerzner (Sound Of Contact, Mantra Vega), Rod Argent (The Zombies) et Robby Kriegger (The Doors). Sur le dernier titre, l'inédit Let The World Revolve, entrent en scène Chris Squire de Yes accompagné de Sherwood, Kaye et Connor. Si on peut regretter l'absence d'instrument à vent, en particulier du saxophone, l'ensemble tient plutôt bien la route, que ce soit le Breakfast In America avec John Wetton, le Dreamer d'Annie Haslam ou le Crime Of The Century interprété par Sherwood himself. Bien sûr, on préfèrera toujours les originaux, mais sachons profiter de ce petit plaisir coupable l'espace d'un instant, avec tous ces noms légendaires qui ne cessent de nous faire vibrer depuis toutes ces années. 

Musiciens

Billy Sherwood : chant, basse, guitares, claviers
John Wetton : chant
Mickey Thomas : chant
Richard Page : chant
Colin Moulding : chant
Annie Haslam : chant
Roye Albrighton : chant
John Lynn Turner : chant
Rod Argent : chant
Chris Squire : chant, basse
John Wesley : chant, guitares
Steve Morse : guitares
Peter Banks : guitares
Gary Green : guitares
Robby Kriegger : guitares
Larry Fast : claviers
Tony Kaye : claviers
Geoff Downes : claviers
Rick Wakeman : claviers
David Sancious : claviers
Jordan Rudess : claviers
Steve Porcaro : claviers
Dave Kerzner : claviers
Tony Kaye : claviers
Tony Levin : basse
Scott Connor : batterie

Titres

01. Breakfast In America
02. Take The Long Way Home
03. The Logical Song
04. Give A Little Bit
05. It's Raining Again
06. Crime Of The Century
07. Dreamer
08. Goodbye Stranger
09. Rudy
10. Bloody Well Right
11. School
12. Let The World Revovlve

Vidéos

Dreamer : lien vidéo ici

Crime Of The Century : lien vidéo ici

Breakfast In America : lien vidéo ici

mardi 1 décembre 2020

The Moon And The Nightspirit - Holdrejtek (2014)

The Moon And The Nightspirit Holdrejtek
The Moon And The Nightspirit - Holdrejtek (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Faun en Allemagne, Irfan en Bulgarie, The Moon And The Nightspirit en Hongrie. Fondé au milieu des années 2000, ce duo hongrois composé d'Ágnes Tóth (chant, violon, dulcimer, harpe, claviers, percussions, illustrations) et de Mihály Szabó (guitare, basse, kalimba, dulcimer, chant, paroles) étend album après album son univers féerique. Sorti en 2014 sur leur nouveau label Prophecy après avoir officié chez Equilibrium Music, Holdrejtek, le sanctuaire lunaire, mêle une nouvelle fois une musique d'inspiration médiévale à un néo folk magyar mystique. Avec ses chants d'oiseaux et ses craquements de bois, l'instrumental Mohaszentély, le premier morceau, nous entraine au cœur d'une forêt enchantée, lieu sacré où se croisent toutes sortes de créatures fantastiques tels que les farfadets, les elfes ou les fées, mais aussi ces animaux sacrés que sont les cerfs et les hiboux. Au détour d'une clairière, suivant des rites ancestraux tenus secrets au commun des mortels, des êtres surnaturels célèbrent Dame Nature, sa beauté immaculée, mais aussi ses mystères. Ágnes et Mihály sont les maîtres de cette cérémonie païenne, porte d'entrée vers un monde insaisissable, à la fois fascinant et merveilleux.

Musiciens

Ágnes Tóth : chant, violon, dulcimer, harpe, claviers, percussions
Mihály Szabó : guitare, basse, kalimba, dulcimer, chant

Titres
01. Mohaszentély
02. Égnyitó
03. Magban Alvó
04. Bolyongó
05. Mikrokozmosz (Part 1)
06. Tavaszhozó
07. Mikrokozmosz (Part 2)
08. Álomszövo
09. Holdrejtek

Vidéo

Tavaszhozó : lien vidéo ici

lundi 30 novembre 2020

Luar Na Lubre - Camiños Da Fin Da Terra (2007)

Luar Na Lubre Caminos Da Fin Da Terra
Luar Na Lubre - Camiños Da Fin Da Terra (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1986, Luar Na Lubre qui signifie en galicien "clair de lune dans le bois sacré des Celtes", réenchante le passé ancestral de cette région du bout du monde, la Galice, avec conviction et talent. Ils ont même réussi à séduire le grand Mike Oldfield au début des années 90. Camiños Da Fin Da Terra, leur neuvième album studio, le deuxième avec la chanteuse d'origine portugaise Sara Vidal, mêle une nouvelle fois toute sorte de sons étranges et authentiques, de la gaïta galicienne, sorte de cornemuse, à l'accordéon diatonique, en passant par le violon, la flûte, le bodhran ou encore le bouzouki. Les sources d'inspiration sont une nouvelle fois multiples, la culture galicienne en premier lieu, ses paysages, légendes et héros sacrifiés comme Maria Soliña, les airs traditionnels celtiques, mais aussi le Portugal voisin aux liens si forts (Canto De Andar), et même le Maghreb pour Meighallo. Reprise insolite, l'électrique Gerdundula de Status Quao sur lequel les guitares sont remplacées par… la cornemuse. Autre moment flamboyant, l'hymne d'ouverture Os Animais faisant référence au mythe de l'Arche de Noé. Ecos Do Alén ainsi que A Barca De Pedra sont quelques-unes de ces douces mélodies nostalgiques, joyaux d'un album menant sur des sentiers inhabituels où il fait bon de se perdre l'espace d'un instant. 

Musiciens

Seuls les musiciens invités sont crédités dans la pochette du disque :

Diego Zecharies : contrebasse 
Alfonso Morán : contrebasse 
Rubén Montes : batterie
Miguel Queixas : batterie
Miguel Cabana : tambours 
Fernando Villar : claviers 
Andrea Seki : harpe 
Wafir Gibril : oud 

Titres

01. Os Animais
02. Britonia
03. María Soliña
04. Gerdundula
05. Canto De Andar
06. Pousa
07. Meighallo
08. Centeas
09. O Son Das Augas
10. Danzando Nos Confíns
11. Ecos Do Alén
12. A Fonte Das Boliqueiras
13. A Barca De Pedra
14. A Viaxe De Ero

Vidéos

Os Animais : lien vidéo ici

Gerdundula : lien vidéo ici

A Barca De Pedra :  lien vidéo ici

dimanche 29 novembre 2020

Moonrise - The Lights Of A Distant Bay (2008)

Moonrise The Lights Of A Distant Bay
Moonrise - The Lights Of A Distant Bay (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pas facile de faire du rock néo-progressif quand on habite un petit village du sud de la Pologne peuplé de 6000 âmes. C'est le défi que s'est lancé le multi-instrumentiste Kamil Konieczniak avec son projet Moonrise. Venu à ce style de musique suite à la découverte de Porcupine Tree et No-Man, Kamil a adopté le nom de Moonrise alors qu'il travaillait sur le morceau Full Moon et qu'au même moment, un splendide lever de lune lui est apparu. Ça c'est pour la légende. Véritable homme-orchestre jouant des claviers, des guitares, de la basse et de la batterie, il est aussi compositeur et coproducteur de son premier album The Lights Of A Distant Bay. Seul le chant et les paroles ont été cédé à Łukasz Gałęziowski, plus connu sous le pseudo de Gall, chanteur du combo Millenium. Ce dernier n'intervient d'ailleurs que sur quatre titres, les quatre autres étant des instrumentaux. C'est un plaisir de le découvrir en dehors du contexte Millenium où il excelle. J'aime beaucoup la profondeur de son chant qui, par certains côtés, me fait penser à la voix de Marc Atkinson. Un parallèle peut même être dressé avec le projet de Marc, Riversea. Les deux formations proposent une musique accrocheuse, mélodique, de laquelle se dégage une émotion intense évoquant aussi bien Pink Floyd que Camel, le Marillion de l'ère Hogarth ou encore IQ. Le but n'étant pas de révolutionner le genre, juste d'offrir un peu de rêve. 

Musiciens

Kamil Konieczniak : claviers, guitares, basse, batterie

Łukasz Gałęziowski : chant

Titres

01. The Island 
02. Help Me I Can't Help Myself
03. In The Labyrinth Of The Dream 
04. Where Is My Home 
05. Antidotum (Soothing Song)
06. Full Moon 
07. Memories 
08. The Lights Of A Distant Bay 

Vidéo

The Lights Of A Distant Bay : lien vidéo ici

mercredi 25 novembre 2020

Laura Nyro - Eli And The Thirteenth Confession (1968)

Laura Nyro Eli And The Thirteenth Confession
Laura Nyro - Eli And The Thirteenth Confession
(1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

La première surprise en écoutant Laura Nyro en 2020, c'est son incroyable modernité. Admirée de Joni Mitchell, Tori Amos, Suzanne Vega et bien d'autres, Laura a fui très vite l'industrie du disque, expliquant en partie son manque de reconnaissance aujourd'hui, mais aussi son statut culte. Elle a été une des premières artistes féminines à revendiquer son indépendance en gérant tout, jusqu'au moindre détail, de la production aux compositions, chose impensable en cette fin des années 60. Tombée très jeune dans la musique avec un père trompettiste de jazz et une mère passionnée d'opéra, de Ravel et de Debussy, la jeune Laura commence à chanter dans la rue dès l'adolescence. Après avoir étudié le jazz à travers Miles Davis et John Coltrane, elle s'intéresse au folk contemporain en écoutant Bob Dylan, Joan Baez et Pete Seeger, ainsi qu'au rhythm and blues. Ce bagage musical lui permettra de transcender les genres, de la rendre inclassable. Pour son premier album en 1967, More Than A New Discovery, elle abandonne son nom de famille Nigro pour Nyro, en hommage à sa ville de cœur, New York (NY). Peu satisfaite du résultat, elle reniera plus ou moins ce disque avant de se lancer dans la réalisation d'Eli And The Thirteenth Confession publié l'année suivante chez Columbia Records, sa nouvelle maison de disque. Et là, c'est l'explosion. A ce mélange complexe de soul, jazz, blues, folk urbain et gospel, s'ajoutent des paroles socialement fortes qui donnent à cette œuvre une saveur inédite jusqu'alors. Elle n'a que 21 ans à sa sortie et fait preuve d'une maîtrise insolente de son art. Poverty Train, Once It Was Alright Now (Farmer Joe), Eli's Comin', Sweet Blindness ou encore Stoned Soul Picnic sont quelques-uns de ses classiques à (re)découvrir de toute urgence. 

Musiciens

Laura Nyro : piano, chant

Ralph Casale : guitare acoustique
Chet Amsterdam : guitare acoustique, basse
Hugh McCracken : guitare électrique
Chuck Rainey : basse
Artie Schroeck : batterie, vibraphone
Buddy Saltzman : batterie
Dave Carey : percussions
Bernie Glow : trompette
Pat Calello : trompette 
Ernie Royal : trompette
George Young : saxophone 
Zoot Sims : saxophone
Wayne Andre : trombone
Jimmy Cleveland : trombone
Ray DeSio : trombone
Joe Farrell : saxophone, flûte
Paul Griffin : piano 

Titres

01. Luckie 
02. Lu
03. Sweet Blindness 
04. Poverty Train 
05. Lonely Women 
06. Eli's Comin' 
07. Timer
08. Stoned Soul Picnic
09. Emmie
10. Woman's Blues 
11. Once It Was Alright Now (Farmer Joe) 
12. December's Boudoir
13. The Confession

Vidéos

Stoned Soul Picnic : lien vidéo ici

Once It Was Alright Now (Farmer Joe) : lien vidéo ici

Poverty Train : lien vidéo ici

mardi 24 novembre 2020

Paatos - Kallocain (2004)

Paatos Kallocain
Paatos - Kallocain (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un peu prog, un peu pop, un peu trip-hop, un peu gothique, Paatos s'est construit un univers sonore singulier sur lequel règne une froide mélancolie. Fondé en 2000, la formation suédoise réunit pour son deuxième album la chanteuse violoncelliste Petronella Nettermaln, son époux Ricard à la batterie, Stefan Dimle (basse, contrebasse), Johan Wallen aux claviers, et le dernier arrivé, le guitariste Peter Neylander, en remplacement de Reine Friske qui s'était particulièrement illustré sur le premier opus Timeloss en 2002. Développant une ambiance cinématique oppressante très "lynchienne", Kallocain s'inspire du roman dystopique du même nom de l'auteure suédoise Karin Boye publié en 1940, où il est question d'un État mondial totalitaire dans lequel a été développé un sérum de vérité. White Willow, Frequency Drift, mais aussi Julee Cruise, Björk, Portishead ou encore The Gathering sont quelques-unes des références venant à l'esprit à l'écoute de ce disque à la beauté ténébreuse. Mixé par le génial Steven Wilson, gage indéniable de qualité, il faudra néanmoins y revenir plusieurs fois avant d'en saisir toute la substance.

Musiciens

Pertonella Nettermalm : chant, violoncelle
Peter Nylander : guitares
Johan Wallen : claviers
Stefan Dimle : basse, contrebasse
Ricard Nettermalm : batterie, percussions

Titres

01. Gasoline 
02. Holding On
03. Happiness
04. Absinth Minded
05. Look At Us
06. Reality 
07. Stream 
08. Won't Be Coming Back 
09. In Time 

Vidéos

Happiness : lien vidéo ici

Absinth Minded : lien vidéo ici

lundi 23 novembre 2020

Halo Blind - Occupying Forces (2014)

Halo Blind Occupying Forces
Halo Blind - Occupying Forces (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Chris Johnson est apparu dans nos radars à la sortie de Heart Full Of Sky de Mostly Autumn en 2007. On lui doit sur cet album le magnifique Silver Glass, une de mes chansons favorites toutes catégories confondues. Par la suite, on le retrouvera aux côtés de Fish (13th Star) et d'Heather Findlay. En 2009, il monte son propre groupe Parade avec Anne-Marie Helder et Gavin Griffiths, tous deux de Mostly Autumn et Panic Room. Un premier album intitulé The Fabric voit le jour. Occupying Forces s'inscrit dans sa continuité même si, entre les cinq années qui les séparent, de l'eau à couler sous les ponts. Déjà, Parade s'est transformé en Halo Blind, le nom étant déjà pris par un autre groupe exclusivement féminin. Ensuite, à l'exception de Chris et Gavin, le personnel a entièrement été renouvelé, réunissant désormais Andy Knights (chant, claviers, guitares, percussions), Chris Farrell (guitares, ukulele) et Stuart Fletcher à la basse. Travail collaboratif plus cohérent que son prédécesseur, Occupying Forces se présente comme un concept mystico-philosophique proposant une réflexion sur les conséquences internes à la perte d'un être cher, ainsi que sur le sens donné à la vie. Vaste programme aux abords très sombres où guitares indie-rock se heurtent aux ambiances atmosphériques. Le Pink Floyd d'Animals, Sigur Ros, Radiohead, Muse, Placebo ou encore Anathema sont quelques-unes des références venant à l'esprit à l'écoute de ce disque à la fois captivant et intrigant, jusqu'à la note finale.

Musiciens

Chris Johnson : chant, guitares, claviers, percussions
Andy Knights : chant, claviers, guitares, percussions
Chris Farrell : guitares, ukulele
Stuart Fletcher : basse
Gavin Griffiths : batterie


Jonny Enright : trombone
Jennifer Chubb : violoncelle

Titres

01. Better? 
02. Revolutionary Soul
03. Mirage
04. Saturate
05. Torrential 
06. Downpour
07. The End Of Side One 
08. Brain Dog 
09. False Alarm 
10. The Puppet
11. Smithereens 
12. Analogue 
13. Coma 
14. Control 

Vidéos


Torrential : lien vidéo ici

False Alarm : lien vidéo ici

dimanche 22 novembre 2020

Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath (2020)

Judy Dyble David Longdon Between A Breath And A Breath
Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath
(2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble s'en est allée. C'était le 12 juillet 2020. Elle a perdu son combat contre le cancer. Consciente de sa situation, elle s'est lancée, avant de partir, dans l'élaboration d'un dernier album en collaboration avec David Longdon de Big Big Train. Tous deux se sont rencontrés en 2015 et ont de suite accroché. Fasciné par cette artiste qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson et Trader Horne, il l'avait invitée à poser sa voix sur The Ivy Gate de l'album Grimspound en 2017. Between A Breath And A Breath est le résultat d'un travail en commun, Judy s'occupant des paroles, David de la musique et de la production. Si Judy a conservé tout au long des séances d'enregistrement sa bonne humeur légendaire, celles-ci se sont révélées néanmoins épuisantes. Mais elle a tenu bon, livrant un album testament d'une richesse sonore inouïe. Tout au long de ce disque merveilleux, elle et David ont semé des indices faisant échos à sa longue carrière musicale, que ce soit avec Obedience, chanson aux couleurs psychédéliques évoquant les folles années de The Incredible String Band avec lesquels elle avait chanté (The Minotaur's Song sur l'album The Hangman's Beautiful Daughter, 1968), ou bien par la présence à la basse d'Andy Lewis avec lequel elle avait conçu Summer Dancing en 2017. Soutenus par la grande famille Big Big Train (Greg Spawton, Rachel Hall, Danny Manners, Nick D'Virgilio, Rikard Sjöblom, Sarah Ewing, Dave Gregory), ils ont imaginé un disque à deux faces, la première se terminant par la magnifique chanson titre ('Entre un souffle et un souffle, c'est là que réside la magie'), jouée lors des funérailles de l'artiste, tandis que la seconde s'ouvre sur l'épique France. Dépassant les onze minutes, ce long morceau aux multiples ruptures de rythmes nous plonge dans une France mystérieuse d'après-guerre, celle de Cocteau, mais aussi des guinguettes festives du long de la Marne ou du vieux Montmartre dans lequel déambulerait une Jane Birkin désinvolte. Souvenons-nous qu'entre Judy et notre pays, c'est une longue histoire d'amour puisqu'elle a épousé dans les années 70 un descendant de la noblesse française. Les autres titres, illustrés par des paroles puissantes et poétiques, suivent un même fil conducteur, celui de la disparition et du souvenir. Si ce 12 juillet 2020, une grande dame s'est éteinte, une nouvelle étoile s'est allumée dans le firmament des légendes du rock, elle a pour nom Judy Dyble. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe
David Longdon : chant, guitares, claviers, mandoline, thérémine, flûte, marxophone, vibraphone, glockenspiel, harpsichord, tambourin

Dave Gregory : guitares
Greg Spawton : Moog, basse
Andy Lewis : basse
Dave Sturt : basse fretless
Danny Manners : contrebasse
Jeff Davenport : batterie, percussions
Nick D'Virgilio : batterie, percussions
Rachel Hall : violon
Luca Calabrese : trompette
Rikard Sjöblom : accordéon
Patrick Phillpps : waterphone
Sarah Ewing : voix
Freya de la Bédoyère : voix
Eleanor Hellsten : voix
Lara Perry : voix

Vidéos

Astrologers : lien vidéo ici

Between A Breath And A Breath : lien vidéo ici