mardi 1 décembre 2020

The Moon And The Nightspirit - Holdrejtek (2014)

The Moon And The Nightspirit Holdrejtek
The Moon And The Nightspirit - Holdrejtek (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Faun en Allemagne, Irfan en Bulgarie, The Moon And The Nightspirit en Hongrie. Fondé au milieu des années 2000, ce duo hongrois composé d'Ágnes Tóth (chant, violon, dulcimer, harpe, claviers, percussions, illustrations) et de Mihály Szabó (guitare, basse, kalimba, dulcimer, chant, paroles) étend album après album son univers féerique. Sorti en 2014 sur leur nouveau label Prophecy après avoir officié chez Equilibrium Music, Holdrejtek, le sanctuaire lunaire, mêle une nouvelle fois une musique d'inspiration médiévale à un néo folk magyar mystique. Avec ses chants d'oiseaux et ses craquements de bois, l'instrumental Mohaszentély, le premier morceau, nous entraine au cœur d'une forêt enchantée, lieu sacré où se croisent toutes sortes de créatures fantastiques tels que les farfadets, les elfes ou les fées, mais aussi ces animaux sacrés que sont les cerfs et les hiboux. Au détour d'une clairière, suivant des rites ancestraux tenus secrets au commun des mortels, des êtres surnaturels célèbrent Dame Nature, sa beauté immaculée, mais aussi ses mystères. Ágnes et Mihály sont les maîtres de cette cérémonie païenne, porte d'entrée vers un monde insaisissable, à la fois fascinant et merveilleux.

Musiciens

Ágnes Tóth : chant, violon, dulcimer, harpe, claviers, percussions
Mihály Szabó : guitare, basse, kalimba, dulcimer, chant

Titres
01. Mohaszentély
02. Égnyitó
03. Magban Alvó
04. Bolyongó
05. Mikrokozmosz (Part 1)
06. Tavaszhozó
07. Mikrokozmosz (Part 2)
08. Álomszövo
09. Holdrejtek

Vidéo

Tavaszhozó : lien vidéo ici

lundi 30 novembre 2020

Luar Na Lubre - Camiños Da Fin Da Terra (2007)

Luar Na Lubre Caminos Da Fin Da Terra
Luar Na Lubre - Camiños Da Fin Da Terra (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1986, Luar Na Lubre qui signifie en galicien "clair de lune dans le bois sacré des Celtes", réenchante le passé ancestral de cette région du bout du monde, la Galice, avec conviction et talent. Ils ont même réussi à séduire le grand Mike Oldfield au début des années 90. Camiños Da Fin Da Terra, leur neuvième album studio, le deuxième avec la chanteuse d'origine portugaise Sara Vidal, mêle une nouvelle fois toute sorte de sons étranges et authentiques, de la gaïta galicienne, sorte de cornemuse, à l'accordéon diatonique, en passant par le violon, la flûte, le bodhran ou encore le bouzouki. Les sources d'inspiration sont une nouvelle fois multiples, la culture galicienne en premier lieu, ses paysages, légendes et héros sacrifiés comme Maria Soliña, les airs traditionnels celtiques, mais aussi le Portugal voisin aux liens si forts (Canto De Andar), et même le Maghreb pour Meighallo. Reprise insolite, l'électrique Gerdundula de Status Quao sur lequel les guitares sont remplacées par… la cornemuse. Autre moment flamboyant, l'hymne d'ouverture Os Animais faisant référence au mythe de l'Arche de Noé. Ecos Do Alén ainsi que A Barca De Pedra sont quelques-unes de ces douces mélodies nostalgiques, joyaux d'un album menant sur des sentiers inhabituels où il fait bon de se perdre l'espace d'un instant. 

Musiciens

Seuls les musiciens invités sont crédités dans la pochette du disque :

Diego Zecharies : contrebasse 
Alfonso Morán : contrebasse 
Rubén Montes : batterie
Miguel Queixas : batterie
Miguel Cabana : tambours 
Fernando Villar : claviers 
Andrea Seki : harpe 
Wafir Gibril : oud 

Titres

01. Os Animais
02. Britonia
03. María Soliña
04. Gerdundula
05. Canto De Andar
06. Pousa
07. Meighallo
08. Centeas
09. O Son Das Augas
10. Danzando Nos Confíns
11. Ecos Do Alén
12. A Fonte Das Boliqueiras
13. A Barca De Pedra
14. A Viaxe De Ero

Vidéos

Os Animais : lien vidéo ici

Gerdundula : lien vidéo ici

A Barca De Pedra :  lien vidéo ici

dimanche 29 novembre 2020

Moonrise - The Lights Of A Distant Bay (2008)

Moonrise The Lights Of A Distant Bay
Moonrise - The Lights Of A Distant Bay (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pas facile de faire du rock néo-progressif quand on habite un petit village du sud de la Pologne peuplé de 6000 âmes. C'est le défi que s'est lancé le multi-instrumentiste Kamil Konieczniak avec son projet Moonrise. Venu à ce style de musique suite à la découverte de Porcupine Tree et No-Man, Kamil a adopté le nom de Moonrise alors qu'il travaillait sur le morceau Full Moon et qu'au même moment, un splendide lever de lune lui est apparu. Ça c'est pour la légende. Véritable homme-orchestre jouant des claviers, des guitares, de la basse et de la batterie, il est aussi compositeur et coproducteur de son premier album The Lights Of A Distant Bay. Seul le chant et les paroles ont été cédé à Łukasz Gałęziowski, plus connu sous le pseudo de Gall, chanteur du combo Millenium. Ce dernier n'intervient d'ailleurs que sur quatre titres, les quatre autres étant des instrumentaux. C'est un plaisir de le découvrir en dehors du contexte Millenium où il excelle. J'aime beaucoup la profondeur de son chant qui, par certains côtés, me fait penser à la voix de Marc Atkinson. Un parallèle peut même être dressé avec le projet de Marc, Riversea. Les deux formations proposent une musique accrocheuse, mélodique, de laquelle se dégage une émotion intense évoquant aussi bien Pink Floyd que Camel, le Marillion de l'ère Hogarth ou encore IQ. Le but n'étant pas de révolutionner le genre, juste d'offrir un peu de rêve. 

Musiciens

Kamil Konieczniak : claviers, guitares, basse, batterie

Łukasz Gałęziowski : chant

Titres

01. The Island 
02. Help Me I Can't Help Myself
03. In The Labyrinth Of The Dream 
04. Where Is My Home 
05. Antidotum (Soothing Song)
06. Full Moon 
07. Memories 
08. The Lights Of A Distant Bay 

Vidéo

The Lights Of A Distant Bay : lien vidéo ici

mercredi 25 novembre 2020

Laura Nyro - Eli And The Thirteenth Confession (1968)

Laura Nyro Eli And The Thirteenth Confession
Laura Nyro - Eli And The Thirteenth Confession
(1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

La première surprise en écoutant Laura Nyro en 2020, c'est son incroyable modernité. Admirée de Joni Mitchell, Tori Amos, Suzanne Vega et bien d'autres, Laura a fui très vite l'industrie du disque, expliquant en partie son manque de reconnaissance aujourd'hui, mais aussi son statut culte. Elle a été une des premières artistes féminines à revendiquer son indépendance en gérant tout, jusqu'au moindre détail, de la production aux compositions, chose impensable en cette fin des années 60. Tombée très jeune dans la musique avec un père trompettiste de jazz et une mère passionnée d'opéra, de Ravel et de Debussy, la jeune Laura commence à chanter dans la rue dès l'adolescence. Après avoir étudié le jazz à travers Miles Davis et John Coltrane, elle s'intéresse au folk contemporain en écoutant Bob Dylan, Joan Baez et Pete Seeger, ainsi qu'au rhythm and blues. Ce bagage musical lui permettra de transcender les genres, de la rendre inclassable. Pour son premier album en 1967, More Than A New Discovery, elle abandonne son nom de famille Nigro pour Nyro, en hommage à sa ville de cœur, New York (NY). Peu satisfaite du résultat, elle reniera plus ou moins ce disque avant de se lancer dans la réalisation d'Eli And The Thirteenth Confession publié l'année suivante chez Columbia Records, sa nouvelle maison de disque. Et là, c'est l'explosion. A ce mélange complexe de soul, jazz, blues, folk urbain et gospel, s'ajoutent des paroles socialement fortes qui donnent à cette œuvre une saveur inédite jusqu'alors. Elle n'a que 21 ans à sa sortie et fait preuve d'une maîtrise insolente de son art. Poverty Train, Once It Was Alright Now (Farmer Joe), Eli's Comin', Sweet Blindness ou encore Stoned Soul Picnic sont quelques-uns de ses classiques à (re)découvrir de toute urgence. 

Musiciens

Laura Nyro : piano, chant

Ralph Casale : guitare acoustique
Chet Amsterdam : guitare acoustique, basse
Hugh McCracken : guitare électrique
Chuck Rainey : basse
Artie Schroeck : batterie, vibraphone
Buddy Saltzman : batterie
Dave Carey : percussions
Bernie Glow : trompette
Pat Calello : trompette 
Ernie Royal : trompette
George Young : saxophone 
Zoot Sims : saxophone
Wayne Andre : trombone
Jimmy Cleveland : trombone
Ray DeSio : trombone
Joe Farrell : saxophone, flûte
Paul Griffin : piano 

Titres

01. Luckie 
02. Lu
03. Sweet Blindness 
04. Poverty Train 
05. Lonely Women 
06. Eli's Comin' 
07. Timer
08. Stoned Soul Picnic
09. Emmie
10. Woman's Blues 
11. Once It Was Alright Now (Farmer Joe) 
12. December's Boudoir
13. The Confession

Vidéos

Stoned Soul Picnic : lien vidéo ici

Once It Was Alright Now (Farmer Joe) : lien vidéo ici

Poverty Train : lien vidéo ici

mardi 24 novembre 2020

Paatos - Kallocain (2004)

Paatos Kallocain
Paatos - Kallocain (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un peu prog, un peu pop, un peu trip-hop, un peu gothique, Paatos s'est construit un univers sonore singulier sur lequel règne une froide mélancolie. Fondé en 2000, la formation suédoise réunit pour son deuxième album la chanteuse violoncelliste Petronella Nettermaln, son époux Ricard à la batterie, Stefan Dimle (basse, contrebasse), Johan Wallen aux claviers, et le dernier arrivé, le guitariste Peter Neylander, en remplacement de Reine Friske qui s'était particulièrement illustré sur le premier opus Timeloss en 2002. Développant une ambiance cinématique oppressante très "lynchienne", Kallocain s'inspire du roman dystopique du même nom de l'auteure suédoise Karin Boye publié en 1940, où il est question d'un État mondial totalitaire dans lequel a été développé un sérum de vérité. White Willow, Frequency Drift, mais aussi Julee Cruise, Björk, Portishead ou encore The Gathering sont quelques-unes des références venant à l'esprit à l'écoute de ce disque à la beauté ténébreuse. Mixé par le génial Steven Wilson, gage indéniable de qualité, il faudra néanmoins y revenir plusieurs fois avant d'en saisir toute la substance.

Musiciens

Pertonella Nettermalm : chant, violoncelle
Peter Nylander : guitares
Johan Wallen : claviers
Stefan Dimle : basse, contrebasse
Ricard Nettermalm : batterie, percussions

Titres

01. Gasoline 
02. Holding On
03. Happiness
04. Absinth Minded
05. Look At Us
06. Reality 
07. Stream 
08. Won't Be Coming Back 
09. In Time 

Vidéos

Happiness : lien vidéo ici

Absinth Minded : lien vidéo ici

lundi 23 novembre 2020

Halo Blind - Occupying Forces (2014)

Halo Blind Occupying Forces
Halo Blind - Occupying Forces (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Chris Johnson est apparu dans nos radars à la sortie de Heart Full Of Sky de Mostly Autumn en 2007. On lui doit sur cet album le magnifique Silver Glass, une de mes chansons favorites toutes catégories confondues. Par la suite, on le retrouvera aux côtés de Fish (13th Star) et d'Heather Findlay. En 2009, il monte son propre groupe Parade avec Anne-Marie Helder et Gavin Griffiths, tous deux de Mostly Autumn et Panic Room. Un premier album intitulé The Fabric voit le jour. Occupying Forces s'inscrit dans sa continuité même si, entre les cinq années qui les séparent, de l'eau à couler sous les ponts. Déjà, Parade s'est transformé en Halo Blind, le nom étant déjà pris par un autre groupe exclusivement féminin. Ensuite, à l'exception de Chris et Gavin, le personnel a entièrement été renouvelé, réunissant désormais Andy Knights (chant, claviers, guitares, percussions), Chris Farrell (guitares, ukulele) et Stuart Fletcher à la basse. Travail collaboratif plus cohérent que son prédécesseur, Occupying Forces se présente comme un concept mystico-philosophique proposant une réflexion sur les conséquences internes à la perte d'un être cher, ainsi que sur le sens donné à la vie. Vaste programme aux abords très sombres où guitares indie-rock se heurtent aux ambiances atmosphériques. Le Pink Floyd d'Animals, Sigur Ros, Radiohead, Muse, Placebo ou encore Anathema sont quelques-unes des références venant à l'esprit à l'écoute de ce disque à la fois captivant et intrigant, jusqu'à la note finale.

Musiciens

Chris Johnson : chant, guitares, claviers, percussions
Andy Knights : chant, claviers, guitares, percussions
Chris Farrell : guitares, ukulele
Stuart Fletcher : basse
Gavin Griffiths : batterie


Jonny Enright : trombone
Jennifer Chubb : violoncelle

Titres

01. Better? 
02. Revolutionary Soul
03. Mirage
04. Saturate
05. Torrential 
06. Downpour
07. The End Of Side One 
08. Brain Dog 
09. False Alarm 
10. The Puppet
11. Smithereens 
12. Analogue 
13. Coma 
14. Control 

Vidéos


Torrential : lien vidéo ici

False Alarm : lien vidéo ici

dimanche 22 novembre 2020

Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath (2020)

Judy Dyble David Longdon Between A Breath And A Breath
Dyble Longdon - Between A Breath And A Breath
(2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble s'en est allée. C'était le 12 juillet 2020. Elle a perdu son combat contre le cancer. Consciente de sa situation, elle s'est lancée, avant de partir, dans l'élaboration d'un dernier album en collaboration avec David Longdon de Big Big Train. Tous deux se sont rencontrés en 2015 et ont de suite accroché. Fasciné par cette artiste qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson et Trader Horne, il l'avait invitée à poser sa voix sur The Ivy Gate de l'album Grimspound en 2017. Between A Breath And A Breath est le résultat d'un travail en commun, Judy s'occupant des paroles, David de la musique et de la production. Si Judy a conservé tout au long des séances d'enregistrement sa bonne humeur légendaire, celles-ci se sont révélées néanmoins épuisantes. Mais elle a tenu bon, livrant un album testament d'une richesse sonore inouïe. Tout au long de ce disque merveilleux, elle et David ont semé des indices faisant échos à sa longue carrière musicale, que ce soit avec Obedience, chanson aux couleurs psychédéliques évoquant les folles années de The Incredible String Band avec lesquels elle avait chanté (The Minotaur's Song sur l'album The Hangman's Beautiful Daughter, 1968), ou bien par la présence à la basse d'Andy Lewis avec lequel elle avait conçu Summer Dancing en 2017. Soutenus par la grande famille Big Big Train (Greg Spawton, Rachel Hall, Danny Manners, Nick D'Virgilio, Rikard Sjöblom, Sarah Ewing, Dave Gregory), ils ont imaginé un disque à deux faces, la première se terminant par la magnifique chanson titre ('Entre un souffle et un souffle, c'est là que réside la magie'), jouée lors des funérailles de l'artiste, tandis que la seconde s'ouvre sur l'épique France. Dépassant les onze minutes, ce long morceau aux multiples ruptures de rythmes nous plonge dans une France mystérieuse d'après-guerre, celle de Cocteau, mais aussi des guinguettes festives du long de la Marne ou du vieux Montmartre dans lequel déambulerait une Jane Birkin désinvolte. Souvenons-nous qu'entre Judy et notre pays, c'est une longue histoire d'amour puisqu'elle a épousé dans les années 70 un descendant de la noblesse française. Les autres titres, illustrés par des paroles puissantes et poétiques, suivent un même fil conducteur, celui de la disparition et du souvenir. Si ce 12 juillet 2020, une grande dame s'est éteinte, une nouvelle étoile s'est allumée dans le firmament des légendes du rock, elle a pour nom Judy Dyble. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe
David Longdon : chant, guitares, claviers, mandoline, thérémine, flûte, marxophone, vibraphone, glockenspiel, harpsichord, tambourin

Dave Gregory : guitares
Greg Spawton : Moog, basse
Andy Lewis : basse
Dave Sturt : basse fretless
Danny Manners : contrebasse
Jeff Davenport : batterie, percussions
Nick D'Virgilio : batterie, percussions
Rachel Hall : violon
Luca Calabrese : trompette
Rikard Sjöblom : accordéon
Patrick Phillpps : waterphone
Sarah Ewing : voix
Freya de la Bédoyère : voix
Eleanor Hellsten : voix
Lara Perry : voix

Vidéos

Astrologers : lien vidéo ici

Between A Breath And A Breath : lien vidéo ici

vendredi 20 novembre 2020

Dust On The Nettles: A Journey Through The British Underground Folk Scene 1967-72 (2015)

The British Underground Folk Scene
Dust On The Nettles:
A Journey Through The British Underground Folk Scene
1967-72
(2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cette compilation en trois volumes offre un vaste panorama du folk britannique renaissant des années 1967 à 1972, dans toute sa diversité. 63 titres, autant d'artistes d'une époque bénie des dieux sur le plan musical explorant toutes les facettes de ce courant underground, des plus traditionnels comme Anne Briggs aux plus extravagants tels que Comus. Magnet, Chimera, Oberon, Mother Nature, Agincourt, Chrissie Quayle, autant de noms oubliés aujourd'hui mais qui, en leur temps ont donné naissance ou contribué à développer le folk électrique, l'acid folk, le folk progressif ou bien le folk psychédélique à l'instar des Fairport Convention, Steeleye Span, Pentangle, The Incredible String Band, qui ont, eux, vu leur aura traverser les âges, tout comme dans une moindre mesure Trees, Bridget St. John, Vashti Bunyan ou encore Spirogyra, Dando Shaft et Shelagh McDonald . On notera au passage qu'une des spécificités de ce mouvement est la forte présence de voix féminines, près de la moitié ici, alors qu'elles étaient quasiment absentes au sein de leurs contemporains hard ou prog, exception faite de Renaissance et Curved Air pour ces derniers. Je ne saurais trop vous conseiller l'écoute de ces trois disques, voyage vers un passé succulent où l'imagination stimulée par les lectures de Tolkien ou Lewis Carroll semblait sans limites. 

Crédits


1.01. LET NO MAN STEAL YOUR THYME – The Pentangle
1.02. WILLOW’S SONG (FROM THE WICKER MAN) – Magnet
1.03. COME ALL YOU TRAVELLERS – Wight
1.04. LOVE IS A FUNNY THING – Spirogyra
1.05. IMAGES OF PASSING CLOUDS – Gary Farr
1.06. PEEK STRANGELY AND WORRIED EVENING – Synanthesia
1.07. GLASS OF WATER – Bob & Carole Pegg
1.08. WINTER IS BLUE – Vashti Bunyan
1.09. WINTER IS A COLOURED BIRD – Comus
1.10. THE SEAGULLS SCREAM – Chrissie Quayle
1.11. STORIES OF JESUS – Clive Palmer
1.12. AMANDA – Steve Peregrin Took’s Shagrat
1.13. CURIOUS CRYSTALS OF UNUSUAL PURITY – Bridget St. John
1.14. ROSES FOR COLUMBUS – Mark Fry
1.15. TILL THE MORNING COMES – Dando Shaft
1.16. BLACK GIRL – Mary-Anne
1.17. THE GARDEN OF JANE DELAWNEY – Trees
1.18. WEIRDSONG OF BREAKING THROUGH AT LAST – Principal Edwards Magic Theatre
1.19. MINAS TIRITH – Oberon
1.20. PRISONERS, VICTIMS, STRANGERS, FRIENDS – Paper Bubble

2.01. PILGRIM – Gerald Moore
2.02. RIVER LANE – Melton Constable
2.03. WAY OUT HERMIT – Moonkyte
2.04. ALL THINGS ARE QUITE SILENT – Steeleye Span
2.05. UPON REFLECTION – Heron
2.06. LOVE IS COME AGAIN – Parchment
2.07. STARGAZER – Shelagh McDonald
2.08. THERE ARE NO GREATER HEROES – Tony Caro & John
2.09. VISIONARY MOUNTAINS – Joan Armatrading
2.10. GLOW OF THE FIRELIGHT – Tuesday
2.11. SEARCHING FOR LAMBS – Warm Gold
2.12. SAMANTHA CAROL FRAGMENTS – Benjamin Delaney Lion
2.13. FOTHERINGAY – Fairport Convention
2.14. YOU KNOW WHAT HAS TO BE – Frozen Tear
2.15. MEANWHILE BACK IN THE FOREST – Hunt Lunt & Cunningham
2.16. FIRST GIRL I LOVED – The Incredible String Band
2.17. HALFDAN’S DAUGHTER – The Moths
2.18. THE MUTANT – Trader Horne
2.19. MEETING BY THE MOONLIGHT MILL – Dry Heart
2.20. HIGHWAYS (MISTY MIST) – Tyrannosaurus Rex
2.21. GABILAN – Duncan Browne
2.22. SAND ALL YELLOW – Kevin Coyne

3.01. GARDEN SONG – Bill Fay
3.02. MUSIC OF THE AGES – C.O.B.
3.03. A SONG FOR THE SYSTEM – Everyone Involved
3.04. THE COLOUR IS BLUE – Country Sun
3.05. SILENT VILLAGE – Wild Country
3.06. WELCOME TO THE CITADEL – Marc Brierley
3.07. THE EVIL VENUS TREE – The Occasional Word
3.08. STANDING ON THE SHORE – Anne Briggs
3.09. KIND SIR – Agincourt
3.10. EAGLE – Mick Softly
3.11. ROSEMARY HILL – Fresh Maggots
3.12. THE HAPPY KING – Music Box
3.13. ME AND MY KITE – Fuchsia
3.14. WIZARD SHEP – The Sun Also Rises
3.15. SCARBOROUGH FAIR – Folkal Point
3.16. PRISONER – Marie Celeste
3.17. PATRICE – Simon Finn
3.18. GIRL OF THE COSMOS – Shide & Acorn
3.19. ELEGY TO A DEAD KING – Chimera
3.20. SILENCE RETURNS – Beau
3.21. ORANGE DAYS AND PURPLE NIGHTS – Mother Nature

Vidéos

Fairport Convention - Fotheringay : lien vidéo ici

Trees - The Garden Of Jane Delawney : lien vidéo ici

Joan Armatrading - Visionary Mountains : lien vidéo ici

Anne Briggs - Standing On The Shores : lien vidéo ici

lundi 16 novembre 2020

Tarja - Luna Park Ride (2015)

Tarja Luna Park Ride
Tarja - Luna Park Ride (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Entre la Reine du Metal et l'Argentine, c'est bien plus qu'une histoire d'amour. Au début des années 2000, Tarja s'installe dans ce pays d'Amérique du Sud après s'être mariée à Marcelo Cabuli, considéré par certains comme responsable de son éviction de Nightwish. Elle a aussi encouragé la Noche Escandinava visant à promouvoir la culture scandinave dans cette contrée si éloignée de la vieille Europe. Imaginez son état émotif lorsque, le 27 mars 2011, elle se produit pour la première fois, devant des milliers de fidèles, dans le célèbre stade Luna Park de Buenos Aires qui a vu passé des sommités comme Deep Purple, Jean-Michel Jarre ou Dream Theater… Ce soir-là, portée par ses cinq musiciens, elle donne tout, ses fans sont en délire. Si la setlist privilégie ses deux premiers albums, My Winter Storm et What Lies Beneath, quelques surprises bouleversent la donne : clin d'œil à son passé avec Nightwish encore pas si lointain avec un Stargazers d'Oceanborn et un Wishmaster explosif en final, medley détonnant où s'enchaînent Where Were You Last Night (Ankie Bagger) – Heaven Is A Place On Earth (Belinda Carlisle) – Livin’ On A Prayer (Bon Jovi), et reprise de Signos, classique d'un groupe de rock local, Soda Stereo. Publié en 2015, Luna Park Ride est doublé d'un second disque de quatorze titres extraits de différents festivals où s'est produit la diva entre 2010 et 2014. Ainsi, on la découvre accompagnée d'un orchestre philarmonique et d'un chœur en République Tchèque, partageant la scène avec Van Canto en Allemagne, donner une version mémorable de The Siren en Russie, ainsi qu'interpréter, à nouveau en Allemagne, son Victim Of Ritual sur lequel elle roule comme jamais ses "r". Un vrai délice, le tout étant à classer juste à côté de son déjà mémorable Act I.

Musiciens 

Tarja Turunen : chant
    
Julian Barrett : guitares
Christian Kretschmar : claviers, chant
Doug Wimbish : basse
Mike Terrana : batterie
Max Lilja : violoncelle

Titres

1.01. Dark Star
1.02. My Little Phoenix
1.03. The Crying Moon
1.04. I Walk Alone
1.05. Falling Awake
1.06. Signos 
1.07. Little Lies
1.08. Underneath
1.09. Stargazers
1.10. Ciaran's Well
1.11. In For A Kill
1.12. Where Were You Last Night - Heaven Is A Place On Earth - Livin' On A Prayer
1.13. Die Alive
1.14. Until My Last Breath
1.15. Wishmaster

2.01. In For A Kill
2.02. I Walk Alone 
2.03. Archive Of Lost Dreams 
2.04. Crimson Deep 
2.05. I Feel Immortal
2.06. The Siren 
2.07. Until My Last Breath 
2.08. 500 Letters
2.09. Damned & Divine
2.10. Neverlight
2.11. Anteroom Of Death 
2.12. Never Enough
2.13. Die Alive 
2.14. Victim Of Ritual 

Vidéos

Until My Last Breathe : lien vidéo ici

Underneath : lien vidéo ici

dimanche 15 novembre 2020

Gandalf's Fist - A Forest Of Fey (2014)

Gandalf's Fist A Forest Of Fey
Gandalf's Fist - A Forest Of Fey (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé en 2005, à Maryport, Gandalf's Fist c'est l'histoire de deux potes partageant les mêmes passions pour la musique, les beuveries et Tolkien. Dean Marsh et Luke Severn se sont rencontrés à l'Université. Très vite, ils sont devenus amis. Ils ont repris l'idée du nom du groupe à un ami qui l'avait inventé pour impressionner une fille. Sorti en 2014, A Forest Of Fey est leur cinquième album en quatre ans. Inspiré des Aventures d'Alice au Pays des Merveilles, le disque raconte les péripéties d'une jeune fille piégée dans une forêt magique où vivent d'étranges créatures. Devenu quatuor suite à l'arrivée du bassiste Chris Ewen et du batteur d'origine allemande Stefan Hepe, Gandalf's Fist propose un néo-prog teinté de folk et de métal évoquant à la fois le Jethro Tull des années 70 (Forest Rose) que le Maiden des années 80 (The Circus In The Clearing et ses guitares) ou le Ayreon plus contemporain. Les parties féminines de ce conte fantastique original sont assurées par une certaine Melissa Hollick, spécialisée dans les chansons populaires vintage des années 40 à 70. Autres apparitions remarquées, celles de quelques pointures comme David Oberlé de Gryphon, Troy Donockley (Iona, Nightwish), John Mitchell (Arena, Lonely Robot), Clive Nolan (Arena, Pendragon) et Matt Stevens qui jouera auprès de Judy Dyble (Earth Is Sleeping). Cet album est un véritable régal, tout a été soigné jusqu'à l'extrême, y compris le magnifique artwork signé Thomas Hubb ouvrant les portes à ce passage vers un ailleurs si enchanteur et effroyable.

Musiciens

Luke Severn : chant
Dean Marsh : chant, guitares, mandoline, claviers, basse
Chris Ewen : basse
Stefan Hepe : batterie

Melissa Hollick : chant
Dave Oberlé : chant, bodhrán
John Mitchell : chant
Dying Seed : chœurs
Jennifer Pederson : chœurs
Alicia Arthur : voix
Matt Stevens : guitare
Troy Donockley : bouzouki, flûtes
Clive Nolan : claviers

Titres

01. Childhood Ghosts 
02. Gardens Of The Lost 
03. A Forest Of Fey (including Wisdom Of The Reptile And The Lament For A Silent Verse) 
04. The Figure Speaks 
05. The World We Created
06. The Circus In The Clearing (including The Fanfare For the King's Tournament) 
07. Blood For A Royal Pardon 
08. Drifter On The Edge Of Time 
09. Forest Rose (Coming Home)
10. Return From The Tournament 
11. Stories Old And Stories Told (Of Children Brave And Children Bold) 
12. A Poison Tree 

Vidéos

Garden Of The Lost : lien vidéo ici

The Circus In The Clearing : lien vidéo ici