Ana Alcaide - Leyenda: World Music Inspired By Feminine Legends (2016)
Pourquoi écouter ce disque ?
A travers Leyenda, Ana Alcaide rend un vibrant hommage à toutes les femmes. Basée à Tolède, cette artiste espagnole, à la fois chanteuse, compositrice et musicienne, joue d'un instrument étonnant, le nyckelharpa. Aussi appelé violon à clavier, cet instrument traditionnel remontant à l'époque médiévale provient de Scandinavie, et plus précisément de Suède. Ana a appris à en jouer lors d'un séjour dans ce pays. Leyenda, son cinquième album, en rupture avec les précédents, s'intéresse aux contes et légendes construits autour de femmes, divinités féminines ou créatures féminines. Les douze morceaux de ce disque original évoquent des histoires d'amour, de haine, de sacrifices, toutes millénaires, dans lesquelles des héroïnes meurent au combat, réalisent des actes de bravoure, se coupent les ailes ou perdent leur peau. Selkies nordiques (aussi célébrées par Eivør dans At The Heart Of A Selkiecette même année) ou lamiak basques sont quelques-unes des créatures fantastiques croisées au fil des chansons aux couleurs musicales inspirées des cinq continents. Si vous aimez Loreena McKennitt ainsi que la world music de qualité, ce disque est pour vous.
Musiciens
Ana Alcaide : chant, nyckelharpa, claviers, percussions
Rainer Seiferth : guitares, bouzouki Bill Cooley : psaltérion, luth, santur Bruno Duque : flûtes David Mayoral : percussions Paul Castejón : hang, claviers, chant Renzo Ruggiero : vielle à roue, chant Wafir S. Gibril : accordéon, chant Isabel Martín : chant Laura Fernández Alcalde : chant Jan Grimbergen : hautbois Oreka Tx : txalaparta
Titres
01. Tlalli 02. Diosa Luolaien 03. La Ondina De Vacares 04. Leyenda 05. La Mujer Muerta 06. Folía De La Primavera 07. La Lamia De Kobate 08. El Puente De San Martín 09. Kari Kalas 10. La Esposa Selkie 11. Elenion 12. Akelarre
Une blague ? C'est une blague ??? Enfin presque… Noscaferatu est un groupe fondé au début des années 2000 par les 4/5e de Janison Edge, formation progressive qui a signé l'excellent The Services Of Mary Goode en 1999. Ainsi, on retrouve la chanteuse Sam Collins (anciennement Sue Element), Mike Varty (ex-Shadowland, futur Landmarq), Ian Salmon (Arena) et le bassiste Paul Brown associés au guitariste David Hobbs et au batteur Martin Meads (Credo). Réalisé en 2001 puis remasterisé en 2012, Espresso Requiem se présente à l'origine comme la bande originale de la comédie parodique Fuffy The English Vampire Slayer, librement inspirée de la série à succès Buffy Contre Les Vampires. En ce début de millénaire, nous sommes en pleine "buffymania", la mode est aux vampires et à leurs acolytes. Comme dans la série originale, il était prévu que le groupe apparaisse en arrière-plan, jouant leurs morceaux. Il n'en sera rien, seuls Sam incarnant Lili et Mike dans le rôle d'un vampire feront une courte apparition. Et la musique dans tout ça ? A l'exception de Naked, aucun autre morceau ne sera entendu dans ce spoof movie à budget très limité. Pourtant, l'ensemble tient plutôt bien la route. Les guitares sont rugissantes et la voix de Sam mise en avant. Pas prog pour un sou, nous baignons dans une ambiance gothico-indie, plus proche de The Misson que de Marillion. Jolie farce à la fois surprenante et pleine de fraîcheur, cette curiosité vaut le détour pour qui aime l'humour britannique. En ce sens, le nom du groupe a été choisi sous forme de clin d'œil à l'acteur Anthony Stewart Head, qui, avant d'incarner Ruppert Giles dans Buffy, était connu, en Angleterre, pour son rôle récurrent dans une série de publicités pour… Nescafé.
Musiciens
Sam Collins : chant
Mike Varty : claviers, percussions, guitares, basse, batterie
Projet prog-folk porté par le multi-instrumentiste Jacob Holm-Lupo, White Willow propose en ce début de millénaire un troisième album à la mélancolie nordique incisive. Pour la deuxième fois, la chanteuse Sylvia Erichsen tient le chant. Sa voix enfantine, parfois inquiétante, valorise cette ambiance froide où un calme apparent précède une tempête inévitable. Avec ses six morceaux, dont trois avoisinent les dix minutes, Sacrament nous donne la sensation d'assister à une cérémonie païenne, donnée dans les profondeurs insondables d'une grotte perdue au milieu de nulle part. Aux côtés des traditionnels guitares/synthés/basse/batterie, s'ajoutent d'autres instruments aux saveurs authentiques tels que le hautbois, la flûte ou le glockenspiel renforçant ces ambiances énigmatiques, secrètes, mais toutes enivrantes. A son écoute, un autre monde s'ouvre à nous, nous transportant loin, très très loin, au cœur d'une Scandinavie sauvage oubliée.
Musiciens
Sylvia Erichsen : chant
Jacob Holm-Lupo : guitares, claviers, basse, chant
Tori Amos and Samuel Adamson - The Light Princess (2015)
Pourquoi écouter ce disque ?
Si vous aimez les comédies musicales aux allures de contes de fée, The Light Princess devrait vous combler. La chanteuse Tori Amos aidée du dramaturge Samuel Adamson a adapté cette histoire écrite au XIXe siècle par l'auteur écossais George MacDonald. Sept années de travail leur ont été nécessaires pour un résultat impressionnant. Bien loin du simplisme ambiant, Tori a imaginé une œuvre complexe, pas forcément accessible de prime abord, bref, à son image. A l'instar de son album Night Of Hunters réalisé durant cette même période, elle puise une partie de son inspiration dans la musique classique. Aux frontières du prog, on pense par moments au Queen de Bohemian Rhapsody ou de Who Wants To Live Forever, ainsi qu'aux opéras rock de Clive Nolan (She, Alchemy, King's Ransom) avec bien plus de moyens. Le casting comprend pas moins de quinze acteurs avec, dans les rôles principaux, Rosalie Craig (Althea, princesse de Lagobel) et Nick Hendrix (Digby, prince de Sealand). Les aficionados de l'Inspecteur Barnaby reconnaîtront l'actuel sergent Jamie Winter interprété par ce dernier, quant à Rosalie, elle s'était auparavant illustrée sur scène dans des adaptations d'Alice Au Pays Des Merveilles et du Seigneur Des Anneaux. Racontée par deux personnages secondaires, l'orpheline Piper, servante de la princesse, et Llewelyn, frère de Digby, l'histoire relate les malheurs d'Althea, princesse du royaume de Lagobel, qui, depuis la perte de sa mère à l'âge de six ans, flotte dans les airs et n'éprouve plus aucune émotion. Fuyant son père qui tente de l'isoler, elle va tomber amoureuse du prince Digby, héritier du royaume ennemi de Sealand. En fait, nous avons là le récit initiatique de deux adolescents se transformant en adulte au fil du récit. Si le final réserve son lot de surprises, on regrettera seulement l'absence de Tori Amos qui n'apparait pas, à l'exception des deux titres bonus Highness In The Sky et Darkest Hour.
Casting
Rosalie Craig : Althea Nick Hendrix : Digby Amy Booth-Steel : Piper Kane Oliver Parry : Llewelyn Clive Rowe : Roi Darius de Lagobel Hal Fowler : Roi Ignacio de Sealand Laura Pitt-Pulford : Fauconnier du Roi de Sealand Malinda Parris : Sergent du Roi de Lagobel Ben Thompson : Zephyrus, faucon de Digby David Langham : Mr Flowers Adam Pearce : Mr Crabbe Caspar Phillipson : Mr Grey Nicola Hart : Lady Delphine Ebe Blue Elliott-Sidi : Althea à six ans Connor Fitzgerald : Digby à huit ans
Titres
1.01. Prologue: Once Upon A Time 1.02. My Own Land 1.03. My Fairy-Story 1.04. Queen Material 1.05. Sealand Supremacy 1.06. Zephyrus Call & Levity 1.07. Althea 1.08. Scandal 1.09. The Gauntlet 1.10. Better than Good 1.11. The Solution 1.12. Highness In The Sky 1.13. Proverbs & Let The Bells Ring & God, The Horror 1.14. No H2O 1.15. Zephyrus Call Reprise 1.16. Darkest Hour 1.17. After Darkest Hour
2.01. Amphibiava 2.02. Tinkle, Drizzle, Bubble And Gush 2.03. Nothing More Than This, Part One 2.04. Part Two: Queen Of The Lake 2.05. Drought 2.06. The Whistleblower 2.07. My LIttle Girl's Smile 2.08. Bitter Fate 2.09. The Wedding 2.10. Crash In The Universe 2.11. Tears 2.12. Gravity & Epilogue: Once Upon A Time 2.13. Coronation
Bonus 2.14. Gravity 2.15. Highness In The Sky 2.16. Darkest Hour
Il était une fois, sur une île lointaine, trois frères et sœurs accompagnés de leurs deux oncles jumeaux, jouant une musique féérique et enivrante, chantant dans une langue étrange, le gaélique. Formant un véritable clan, ils se faisaient appeler Clannad. Ciáran, Paul et Máire (plus tard Moya) Brennan, ainsi que Noel et Pádraig Duggan ont grandi dans une famille de musiciens. Après un apprentissage passé à jouer dans la taverne familiale, où la jeune Máire reprenait aussi bien les Beatles que les airs traditionnels irlandais, ils participent en 1972 à un célèbre festival folklorique local. Le premier prix offrait au vainqueur du concours la possibilité d'enregistrer un album. Evidemment, ils le remportent et en 1973 sort leur premier album éponyme. Il sera réédité en 1982 sous le nom de The Pretty Maid. A l'exception de Liza composé par Paul et Pádraig, tous les autres titres sont des reprises, avant tout des chansons traditionnelles. Pas de violon fou ni de jig ici, mais une harpe elfique ainsi qu'une flûte magique habillant de vénérable ballades d'un autre temps. Ce savoureux mélange de folk, de jazz et de musique médiévale invite à la comparaison avec leurs illustres aînés que sont Steeleye Span, Fairport Convention et surtout Pentangle, dont la voix à la fois cristalline et enchanteresse de Máire n'est pas sans évoquée celle de Jacqui McShee. Avec ce premier album, une légende est née. L'aventure durera cinquante belles années, de 1970 à 2020, et les cinq musiciens influenceront toute une génération, de Iona à Karnataka.
Grainne McMonagle : tin whistle John Wadham : batterie
Titres
01. Níl Sé Ina La 02. Thíos Chois Na Trá Domh 03. Brian Boru's March 04. Siobhán Ní Dhuibhir 05. An Mhaighdean Mhara 06. Liza 07. An tOileán Úr 08. Mrs. McDermott 09. The Pretty Maid 10. An Pháirc 11. Harvest Home 12. Morning Dew
Vidéos
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S'arrêter un instant et écouter Joni Mitchell la tête dans les nuages… Après un premier opus aux couleurs new-yorkaises, Clouds marque l'arrivée de la chanteuse à Los Angeles. Simplement accompagnée de sa guitare, parfois secondée par Stephen Stills (basse, guitare), elle déclame sa poésie en musique. Il y est question d'amour, sujet inépuisable (I Don’t Know Where I Stand évoque sa brève relation avec son compatriote Leonard Cohen), de message anti-guerre (splendide The Fiddle And The Drum interprété a cappella), mais aussi de sorcière malfaisante (l'inquiétant Rose Blue, une merveille). Les climats changent à une vitesse inouïe, au lugubre Tin Angel succède le rayonnant Chelsea Morning. Avant que Joni ne grave sa propre version sur disque, ce titre avait été auparavant enregistré par Fairport Convention, Jennifer Warnes, Gloria Loring et Judy Collins. Cette dernière avait également interprété Both Sides Now sur son album Wildflowers en 1967. Joni l'ayant jugée sans relief s'est fait violence pour la reprendre et en faire une chanson honorable selon ses critères, la transformant en un classique de son répertoire. L'inspiration lui était venue suite à sa lecture du roman Le Faiseur De Pluie du Nobel Saul Bellow, tandis que Tolkien lui a donné l'idée de I Think I Understand qui précède une autre petite merveille, le magique Songs to Aging Children Come. Productrice de l'album, à l'exception du premier titre Tin Angel produit par Paul Rothchild, connu alors pour son travail avec les Doors, Joni signe aussi la pochette de Clouds sur laquelle elle s'est représentée avec en fond le paysage sauvage de son Canada natal. A qui en douterait encore, Joni Mitchell est une artiste complète.
Musiciens
Joni Mitchell : chant, guitare, claviers
Stephen Stills : basse, guitare
Titres
01. Tin Angel
02. Chelsea Morning
03. I Don’t Know Where I Stand
04. That Song About The Midway
05. Roses Blue
06. The Gallery
07. I Think I Understand
08. Songs To Aging Children Come
09. The Fiddle And The Drum
10. Both Sides, Now
Vidéos
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Est-il nécessaire de présenter John Mitchell ? Fondateur de Lonely Robot, producteur de Touchstone et pilier d'Arena, ce guitariste émérite a collaboré avec une multitude d'artistes et groupes, parmi lesquels John Wetton, It Bites ou encore Frost*. En 2016, pour le lancement de son label White Star Records monté avec Chris Hillman, il propose cet EP réunissant quatre reprises qui ont marqué son parcours musical. La chanson-titre, le flamboyant The Nostalgie Factory, signée Steven Wilson, provient d'une cassette confidentielle de son groupe Porcupine Tree parue au début des années 90. Seule invitée, l'ex-Touchstone Kim Seviour vient renforcé John au chant, comme sur la troisième piste Take Me Home. John livre une version inspirée de ce classique de Phil Collins (No Jacket Required, 1985). Il se fait également plaisir en reprenant It Won't Be Easy du Moody Blues Justin Hayward, générique d'une série télé britannique de science-fiction des années 80 (Star Cops). Le summun du disque est atteint avec le poignant C'est La Vie d'ELP qu'avait aussi repris la regrettée Judy Dyble sur son album Talking With Strangers (2009). Éclectique, The Nostalgia Factory se présente comme une excellente vitrine à White Star Records dont l'ambition première est de promouvoir des artistes de qualité aux horizons musicaux divers comme Kim Seviour, The Room ou bien The Paradox Twin.
Elles sont trois, trois femmes d'horizons divers reliées par une seule et même passion : la Musique. Al Andaluz Project est un projet fou et atypique, comme je les aime. Tout commence en 2005, à Munich, lors d'un festival réunissant les Allemands d'Estampie, les Espagnols de L'Ham de Foc et la chanteuse marocaine Iman Kandoussi. Michael Popp d'Estampie a l'idée de cette collaboration puisant son inspiration dans l'Espagne médiévale, celle de l'Al-Andalus (711-1492), durant laquelle trois cultures cohabitaient ensemble dans une certaine harmonie ainsi que tolérance. Spécialisée dans l'œuvre de la grande Oum Kalsoum et du chant arabe classique, Iman représente la culture musulmane. Férue de musique médiévale occidentale et fondatrice d'Estampie, la chanteuse allemande Sigrid Hausen incarne la chrétienté. Après avoir étudié les chants religieux byzantins, Mara Aranda de L'Ham de Foc s'est prise de passion pour la musique juive séfarade. Enregistré dans un monastère dominicain près de Séville, Deus Et Diabolus mêle chants juifs, chrétiens et musulmans anciens, mais aussi deux compositions contemporaines signées par les protagonistes de L'Ham de Foc, Mara et Efrén López. A ces voix sacrées et mystiques, s'ajoutent tout un ensemble d'instruments traditionnels acoustiques apportant une authenticité profonde à cette épopée méditerranéenne audacieuse hors du temps.
Millenium - Back After Years: Live In Kraków 2009 (2010)
Pourquoi écouter ce disque ?
Quel meilleur endroit que la scène pour fêter ses dix ans d'existence ? Basés à Cracovie (Pologne), les cinq de Millenium ont choisi cette dernière pour organiser leur soirée d'anniversaire devant un parterre confidentiel de privilégiés. Peu habitués à jouer en public, Łukasz Gall (chant), Ryszard Kramarski (claviers), Piotr Płonka (guitares), Krzysztof Wyrwa (basse, warr guitar) et Tomasz Paśko (batterie) ont offert le meilleur d'eux-mêmes ce soir-là et transformé ce concert en un spectacle inoubliable. Les titres extraits de chacun de leurs six albums s'enchaînent sans temps mort. Ils nous semblent tellement familiers qu'ils nous donnent l'impression d'avoir grandi à nos côtés. Et pourtant, le groupe n'est apparu qu'à la toute fin du XXe siècle. Łukasz, totalement habité, incarne ses personnages à l'instar du fou de Madman. Light Your Cigar n'est pas sans évoquer le grand Floyd tandis que l'épique Road To Infinity démarre en douceur avant de nous envoyer loin, très loin dans la stratosphère. Gorgé d'émotion, la suite Eternal Tale/For The Price Of Her Sad Days interpelle, tout comme le puissant Drunken Angels, un de mes favoris. Quel plaisir aussi d'entendre chanter Gal dans sa langue natale lors du final explosif de My Life Domino. Aucun groupe de prog avec voix masculine ne m'avait fait autant vibrer depuis ma découverte de Marillion dans les années 80 avec Fish au chant. C'est dire...
Jacqui McShee & Kevin Dempsey - From There To Here (2020)
Pourquoi écouter ce disque ?
On aurait pu penser que ces deux légendes se connaissaient depuis des décennies, à l'apogée de leurs groupes respectifs au début des années 70. En fait, il n'en est rien. Ils se sont rencontrés en Italie, en 1987. Il faudra ensuite attendre 2018 pour qu'ils collaborent ensemble sur scène, puis 2020 pour découvrir le fruit de leur complicité, From Here To Here. Jacqui McShee, chanteuse de Pentangle, et Kevin Dempsey, fondateur de Dando Shaft avec Polly Bolton au chant, livrent un album entièrement acoustique de voix-guitare. Ce disque est un petit séisme dans le monde du folk car, depuis Take Three en 2013, Jacqui n'avait rien publié. Quatre des onze chansons proposées sont des inédits qu'ils ont travaillé ensemble, les autres des classiques et des airs traditionnels. La voix de Jacqui, toujours aussi pure malgré les années, enchante un Ribbon Bow épuré, présent sur le premier album de Fairport Convention en 1968 et chanté alors par la regrettée Judy Dyble, son amie (cette dernière l'avait invitée sur son album solo Talking With Strangers en 2009). Autre clin d'œil cette fois-ci en mémoire de John Renbourn et aux années Pentangle, la reprise de Lord Franklin, un des cinq titres du monumental Cruel Sister (1971). Quand Jacqui et Kevin ont commencé à évoquer l'idée de faire cet album, ils sont tous les deux suggéré de reprendre le fameux Nature Boy d'eden ahbez, popularisé par Nat King Cole (et aussi repris par Annie Haslam sur son premier album solo, Annie In Wonderland en 1977). Leur version est un véritable délice, tout comme la pièce suivante Jack Monroe chantée par Kevin. Cette chanson qui trouve ses racines en Écosse, est un classique du répertoire de Joan Baez, Bob Dylan et Grateful Dead. N'ayant plus rien à prouver à personne, tous deux se sont fait plaisir avec ce From There To Here tout en délicatesse, et, par la même occasion, nous font plaisir. C'est aussi cela la magie de la musique.