mardi 19 mai 2020

Renaissance - Renaissance (1969)

Renaissance 1969 Jane Relf
Renaissance - Renaissance (1969)

Pourquoi écouter ce disque ?

Aux origines, ils étaient cinq. Cinq dont une femme, une première pour le mouvement progressif naissant. Tout commence en 1968 lorsque Keith Relf (chant, guitare) et Jim McCarty (batterie, chant) quittent les Yardbirds, groupe phare du rock britannique des années 60 qui a accueilli en son sein quelques-uns des plus brillants guitaristes de cette génération (Eric Clapton, Jeff Beck, Jimmy Page). Ensemble, ils forment Together, formation à orientation folk. Très vite, ils sont rejoints par deux musiciens expérimentés, le pianiste John Hawken et le bassiste Lou Cennamo. Sœur cadette de Keith, Jane vient compléter l'équipe qui choisit comme nom de scène Renaissance. Ainsi débute une longue et périlleuse aventure aux multiples rebonds qui se poursuit jusqu'à nos jours... sans aucun de ces protagonistes. Un premier album éponyme produit par Paul Samwell-Smith (ex-bassiste des Yardbirds) voit le jour fin 1969 sur Island, même label que Traffic et Jethro Tull. Encore expérimentale et malgré quelques maladresses, la musique de Renaissance, inédite jusque-là, tente de concilier rock et classique en y apportant une légère touche de folk. Le travail est tout simplement phénoménal doublé d'une réelle audace. Kings & Queen et Bullet, deux épiques dépassant les dix minutes, ouvrent et ferment respectivement l'album comprenant au total cinq titres, dont un single, Island, sur lequel se laisse découvrir la voix de Jane, encore peu assurée, mais dont la fragilité émeut. Cette dernière n'est pas chanteuse à la base, c'est une première pour elle. Elle apparaît également sur l'entraînant Wanderer, introduit gracieusement au clavecin par Hawken dont l'apport est considérable sur ce disque (tout comme celui de Cennamo). Les bases sont posées. A suivre...

Musiciens

Keith Relf : chant, guitare, harmonica
Jane Relf : percussions, chant
John Hawken : piano, clavecin
Louis Cennamo : basse 
Jim McCarty : batterie, chant

Titres

01. Kings & Queens 
02. Innocence
03. Island
04. Wanderer
05. Bullet

dimanche 17 mai 2020

Judy Collins & Jonas Fjeld - Winter Stories (2019)

Judy Collins Jonas Fjeld Chatham County Line Winter Stories
Judy Collins & Jonas Fjeld - Winter Stories (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si Joan Baez et Joni Mitchell se font de plus en plus rares, Judy Collins, du haut de ses 80 ans et 60 années de carrière, n'a jamais été aussi inspirée. Ces derniers temps, elle multiplie les collaborations. On se souvient du succès inattendu de son duo avec l'artiste irlandais Ari Hest en 2016, ainsi que de Everybody Knows l'année suivante, réalisé avec l'ami de toujours, Stephen Stills. Pour son nouvel album Winter Stories aux couleurs hivernales, elle a fait appel à Jonas Fjeld, artiste folk norvégien, connu pour son travail avec Rick Danko de The Band. A ce duo inédit, s'est joint Chatham County Line, trio originaire de Caroline du Nord jouant du bluegrass. Navires en déroute, marins perdus, cœurs en peine, destins brisés et violentes intempéries sont les sujets centraux de ces onze chansons où se mêle, avec élégance, à la voix grave de Jonas, le chant toujours aussi limpide de Judy. Comme à son habitude, à côté des compositions inédites, elle propose de belles reprises de son propre répertoire (nostalgique Mountain Girl évoquant son enfance dans le Colorado, The Fallow Way, Angels In The Snow, The Blizzard, un classique du début des années 90) et d'autres artistes. Sa version du River de Joni Mitchell (album Blue, 1971) apporte de nouvelles nuances à ce monument folk jusque-là insoupçonnées. Northwest Passage de Stan Rogers et Highwayman de Jimmy Webb sont eux aussi revisités avec la même passion. Judy ajoute donc une nouvelle perle dorée à sa discographie déjà riche et abondante, à savourer à côté d'un feu ardent, lors d'une longue soirée enneigée. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare
Jonas Fjeld : chant, guitare

Dave Wilson : chant, guitare
Greg Readling : basse, claviers, chant
John Teer : mandoline, violon, chant
Russell Walden : piano, chant
Chandler Holt : banjo
Bill Berg : batterie
Øystein Rudi : violon

Titres

01. Northwest Passage
02. Mountain Girl
03. Winter Stories
04. Bury Me With My Guitar On
05. River
06. Sweet Refrain
07. The Fallow Way
08. Angels In The Snow
09. Highwayman
10. Frozen North
11. The Blizzard


Lenka Lichtenberg - Yiddish Journey (2016)

Lenka Lichtenberg Yiddish Journey
Lenka Lichtenberg - Yiddish Journey (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Comme son nom l'indique, Yiddish Journey propose un voyage à la fois spirituel et culturel au sein d'une communauté méconnue, voire oubliée. Née à Prague, Lenka Lichtenberg est une chanteuse canadienne d'origine juive au parcours des plus singuliers. Jusqu'à l'âge de dix ans, elle ne savait pas qu'elle était juive et ignorait tout de l'histoire de sa famille, éradiquée comme des millions d'autres durant la Shoah. Dans un monde troublé, sa mère, survivante de l'horreur, avait cherché à la préserver. Après le choc de cette révélation, Lenka s'est intéressée à ses ancêtres ainsi qu'à toute une civilisation engloutie par les soubresauts de l'Histoire. Dans sa volonté de faire resurgir un passé lumineux, elle a appris le yiddish, langue vernaculaire aux communautés juives d'Europe centrale et orientale apparue au Moyen Âge. Parlée par onze millions de locuteurs avant la guerre, elle a quasiment disparue après celle-ci. L'art étant le meilleur moyen de transmettre un savoir, Lenka s'est emparée de chants traditionnels en leur apportant une touche de modernité aux influences jazz, folk ou world. Le résultat est juste fascinant. A travers ces poèmes anciens, toute la palette des émotions humaines est explorée, la joie, la peine, mais aussi la mélancolie, l'émerveillement, le recueillement, ou encore la passion et le désespoir. Sortie en 2016, cette compilation réunit le meilleur de ses albums parus entre 1999 et 2014, dont deux incontournables, Fray (2010) et Embrace (2013). A l'écoute de cette œuvre musicale d'une richesse inouïe, l'image de deux grandes dames se forge progressivement dans notre esprit, Loreena McKennitt et Ofra Haza. C'est dire le niveau !

Titres

01. Hey, Tsigelekh
02. Zum Gali, Gali
03. Es Vorken Toybn
04. Zing
05. A Lid Vet Farblaybn
06. D'ror Yikra
07. Trili, Trilili
08. Arum Dem Fayer
09. Perfume Road
10. Ver Hot Aza Yingele
11. Vayn Fun Lebn
12. Dremlen Feygl
13. Shnirele Perele
14. In Torbe Funem Vint
15. Es Khlipen Di Malokhim
16. Sheyn Vi Di Levone
17. Eybik
18. Lider Fun Loyb



vendredi 15 mai 2020

Mari Boine - Goaskinviellja / Eagle Brother (1993)

Mari Boine Eagle Brother
Mari Boine - Goaskinviellja / Eagle Brother
(1993)

Pourquoi écouter ce disque ?

D'origine sami (ou lapone), Mari Boine est née en Norvège. A travers ses disques, elle est devenue l'ambassadrice culturelle de son peuple installé aux confins de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et de la Russie (péninsule de Kola). Après un premier album en 1985, elle rencontre un succès international grâce à Gula, Gula (1989) soutenu par le label Real World fondé par Peter Gabriel. En 1993, elle crée son propre label, Lean Label, sur lequel elle sort Goaskinviellja / Eagle Brother. Toujours accompagnée par le guitariste Roger Ludvigsen qui la suit depuis ses débuts, Mari s'est entourée de musiciens de son pays ainsi que de Carlos Z. Quispe, flûtiste péruvien. Si sa source première d'inspiration provient du fonds culturel sami comme le joik, chant spirituel issu des traditions chamaniques, elle intègre aisément à sa musique des éléments d'autres peuples (flûte andine, percussions africaines), des sons contemporains électro-acoustiques ainsi que des passages mêlant pop, rock ou jazz. Cette combinaison apporte une couleur unique à son œuvre singulière qui séduira, à ne pas en douter, tout amateur de grands espaces, de nature sauvage et de civilisations ancestrales authentiques. 

Musiciens

Mari Boine : chant, djembé

Roger Ludvigsen : guitares, percussions
Gjermund Silset : basse
Helge Andreas Norbakken : batterie, percussions, piano
Hege Rimestad : violon
Carlos Z. Quispe : flûte, guitare, chant

Titres

01. Čuvges Vuovttat, Duođalaš Čalbmi (Hair of Light, Solemn Eye)
02. Sámi Eatnan Duoddarat (Samilands Rippling Tundra)
03. Modjás Kátrin (Katrin Who Smiles)
04. Dás Áiggun Čuožžut (Within Myself)
05. Dolgesuorbmagežiiguin (A Feathered Touch)
06. Skádja (The Reverberation)
07. Goaskinviellja (Eagle Brother)
08. Ráhkesvuođain (Feather the World)
09. Mu Áhkku (My Grandma)
10. Ále Ále Don (Don't Go... Not You)

jeudi 14 mai 2020

Fairport Convention & Friends - A Tree With Roots: The Songs Of Bob Dylan (2018)

Fairport Convention The Songs Of Bob Dylan
Fairport Convention & Friends -
A Tree With Roots: The Songs Of Bob Dylan
(2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Difficile d'imaginer de nos jours l'aura de Bob Dylan dans les années 60. Sa musique tout comme son charisme ont fasciné toute une génération de jeunes musiciens en herbe, aussi bien aux États-Unis que de l'autre côté de l'Atlantique, en Angleterre. Ashley Hutchings, Simon Nicol et Richard Thompson, les fondateurs de Fairport Convention, se sont retrouvés autour de cette passion commune. Pour preuve, lors de leur tout premier concert, donné le 27 mai 1967, ils ont repris son My Back Pages, titre qu'ils ne graveront jamais sur disque. Tout au long de sa (longue) carrière, Fairport Convention réinventera certaines de ses chansons, souvent les plus obscures, dans une approche toujours originale. Sortie en 2018, la compilation A Tree With Roots en réunit dix-sept, enregistrées durant l'âge d'or du groupe, de 1967 à 1977. En plus des versions studio déjà connues de leurs albums, sont proposées des raretés (enregistrements live ou radio) ainsi que des morceaux issus des sessions solos de Sandy Denny (It Ain't Me Baby, Tomorrow Is A Long Time) ou de son groupe Fotheringay (Too Much Of Nothing). L'album s'ouvre avec leur seul hit classé dans les charts en Grande-Bretagne (place 21), Si Tu Dois Partir, version française imaginée par Sandy de If You Gotta Go, Go Now. La suite donne l'occasion de redécouvrir quatre des voix qui ont façonné cette formation à part : la géniale Judy Dyble, toute première chanteuse, la regrettée Sandy Denny, Ian Matthews (futur Matthews Southern Comfort) et Trevor Lucas, mari de Sandy. On se laissera emporter par quelques sommets tels que le fameux Knocking On Heaven's Door enregistré au L.A. Troubadour en 1974, l'émouvant I'll Keep It With Mine, écrit à l'origine pour Nico, ou encore le somptueux Percy's Song dont le subtil jeu de basse d'Hutchings a été salué par Dylan himself. 

Titres

01. Si Tu Dois Partir
02. Jack O' Diamonds
03. Lay Down Your Weary Tune 
04. Dear Landlord 
05. Open The Door Richard 
06. I'll Keep It With Mine 
07. Percy's Song 
08. The Ballad Of Easy Rider 
09. It Ain't Me Babe
10. George Jackson
11. Tomorrow Is A Long Time - Sandy Denny 
12. Days Of 49
13. Down In The Flood 
14. All Along The Watchtower 
15. Too Much Of Nothing 
16. Million Dollar Bash 
17. Knocking On Heaven's Door



lundi 11 mai 2020

Strangers On A Train - The Key Part 2: The Labyrinth (1993)

Strangers On A Train The Key Part 2 The Labyrinth
Strangers On A Train - The Key Part 2:
The Labyrinth (1993)

Pourquoi écouter ce disque ?

Derrière Strangers On A Train, se cache le maître des claviers Clive Nolan (Arena, Pendragon, Shadowland). La saga The Key, dont la première partie The Prophecy est sortie en 1990, peut être considérée comme sa trilogie inachevée. La suite, The Labyrinth, disponible en 1993, devait être suivie d'un troisième volet qui, jusqu'à aujourd'hui, n'a jamais vu le jour. Cette deuxième partie réunit les mêmes protagonistes que la précédente, Clive Nolan (claviers), Karl Groom (guitares, basse) et Tracy Hitchings (chant), plus un nouveau venu, le chanteur de Pallas, Alan Reed. Ces deux voix, l'une féminine et l'autre masculine, deviendront, au fil des décennies, les voix fétiches de Clive. On les retrouvera (séparément) dans chacun de ses ambitieux projets : Jabberwocky, The Hound Of The Baskervilles, She, Alchemy ou King's Ransom. Pour l'anecdote, Clive et Tracy se sont rencontrés aux Pays-Bas, alors que le groupe de celle-ci, Quasar, faisait la première partie de Pendragon à la fin des années 80. A la recherche d'une voix atypique pour sa trilogie en préparation, Clive, fasciné par sa performance, lui avait demandé de collaborer avec lui. Trois mois après, ils étaient ensemble en studio. Il faut bien avouer que la prestation de Tracy apporte un sacré relief à l'ensemble. Quelle chanteuse ! Si l'absence de batterie pouvait faire craindre un manque de rythme, il n'en est rien. Les claviers de Clive, toujours omniprésents, apporte un aspect symphonique à l'œuvre (la majestueuse ouverture de Darkwolrd jouée à l'orgue de cathédrale), tandis que la guitare énervée de Karl électrise l'ensemble, dans la droite lignée des plus grands : Mike Olfield (DarkworldEndzone) ou Andy Latimer (Darkwolrd, The Vision Clears). Encore plus étoffé et aventureux que The Prophecy avec ses deux longues suites dépassant les vingt minutes, The Labyrinth s'avère captivant du début à la fin, pour qui aime sortir des sentiers battus.  

Musiciens

Tracy Hitching : chant
Alan Reed : chant
Karl Groom : guitares, basse
Clive Nolan : claviers

Titres

01. Darkwood
02. Hijrah
03. The Labyrinth 
04. The Vision Clear
05. Endzone 

dimanche 10 mai 2020

New Dance Orchestra - Electronica (2013)

New Dance Orchestra Electronica
New Dance Orchestra - Electronica (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le claviériste Geoff Downes s'est fait un nom sur la scène musical grâce à ses participations au sein de The Buggles, Yes et Asia. Dans les années 80, il s'est lancé dans un projet solo plus confidentiel sous le nom de New Dance Orchestra. Si ses albums successifs étaient essentiellement instrumentaux, la donne change avec son cinquième, Electronica, sorti en 2013. Il s'est associé avec la chanteuse Anne-Marie Helder (Karnataka, Panic Room, Mostly Autumn) qui interprète chacune des douze compositions. Tous deux ont déjà collaboré ensemble au sein d'Icon, autre projet parallèle mené en duo avec le regretté John Wetton (King Crimson, UK, Asia). Non dénué d'intérêt, Electronica déroutera à ne pas en douter tout amateur de musiques progressives. Ici, nous sommes en présence d'une pop electro-dance aux relents disco. Downes, maître des claviers, joue de tous les instruments et assure la programmation. Soutenue aux chœurs par Linda Allan et Debi Doss, Anne-Marie prouve une nouvelle fois ses talents de performeuse dans un univers qui n'est pas le sien. Elle assure du début à la fin, assumant quelques clins d'œil aux grandes que sont Cher (Shine On), Kim Wilde (Movin' On), Bananarama (Breaking The Spell), Ace Of Base (Jinx) ou Madonna (Remember The Day). Une curiosité sympathique, mais pas indispensable. 

Musiciens

Geoffrey Downes : instruments, programmation

Anne-Marie Helder : chant
Linda Allan : chœurs
Debi Doss : chœurs

Titres

01. Shine On 
02. Forgiven
03. Movin' On
04. Rainbow's End
05. Breaking The Spell 
06. Love Is Not Enough 
07. Jinx 
08. Hanging By A Thread
09. Remember The Day
10. Dance To The Music Of Time 
11. Walking Through The Fire
12. Golden Days

vendredi 8 mai 2020

Leather'o - Six (2018)

Leather'o Six
Leather'o - Six (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les fans de Mostly Autumn retrouveront avec un plaisir non dissimulé Angela Gordon dans cette charmante formation folk. Ils auront même le privilège de l'entendre au chant principal sur deux titres, False Lady et Black Is The Color. Fondé en 2012, à York, Leather'o réunit des passionnés de musiques celtiques et est-européennes, y compris tziganes. Ce qui les anime avant tout, c'est de jouer live, aussi bien dans les pubs que lors de festivals. En 2014, les cinq musiciens avaient sorti un premier EP, Five, comprenant cinq titres. Ils reviennent en 2018 avec Six, nouvel EP de... six titres, et un membre en plus. Jack Woods (mandoline) a rejoint Angela (chant, accordéon, flûtes), Bob Ward (guitare), Rachel Wilson (violon), Lindsey Woods (flûtes, basse Fretless) et Billy Hickling (percussions) qui a repris la place laissée vacante par Steve Aspley parti vers d'autres aventures. De leur musique enjouée, se dégage un esprit festif, une bonne humeur ainsi que beaucoup d'humour. A noter la version toute saisissante du classique Black Is The Color, air traditionnel d'origine écossaise, repris à différentes époques par de grandes figures comme Nina Simone, Joan Baez, Natacha Atlas ou encore Lauryn Hill. Allez ! Entrez dans la danse maintenant !

Musiciens

Angela Gordon : chant, accordéon, flûtes
Bob Ward : guitare
Jack Woods : mandoline
Lindsey Woods : flûtes, basse fretless
Rachel Wilson : violon
Billy Hickling : percussions

Titres

01. Laurel, Dougie & Dick 
02. False Lady
03. Risipit / Bim Bim Hora
04. Where Can I Buy Some Gin? 
05. Black Is The Colour 
06. The Weasel Set 


jeudi 7 mai 2020

Guðrið Hansdóttir - Taking Ship (2014)

Gudrid Hansdottir Taking Ship
Guðrið Hansdóttir - Taking Ship (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Retour en solo, après l'expérience sans lendemain de Byrta, pour notre jeune étoile montante des îles Féroé, désormais installée en Islande. Taking Ship, premier EP de Guðrið Hansdóttir, a été imaginé comme un concept-album construit autour de poèmes d'Heinrich Heine. Cet écrivain allemand du XIXe siècle est considéré par les spécialistes comme le "dernier poète du romantisme". Guðrið a mis en musique six de ses textes, traduits en anglais et en féroïen, tout en respectant leur mélancolie profonde. Le résultat est à couper le souffle, malgré une durée limitée à une vingtaine de minutes à peine. Quelle voix ! Quelle sens de la mélodie ! Aidée dans la réalisation par sa moitié de Byrta, Janus Rasmussen, la jeune chanteuse a fait appel à des musiciens de ses îles natales, d'Islande (Ólafur Arnalds, Daníel Friðrik Böðvarsson) et de Finlande (Lauri Myllymäki, Ville Rauhala). Ces derniers apportent toute la délicatesse nécessaire à la somptueuse ballade You Blossom Like A Flower. Autre moment enchanté, le piano-voix I Had In Mind To Stay. Et puis cet Epilogue en final, où le piano se perd, seul, en hommage à Erik Satie. Idéal en période de spleen... 

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitares, omnichord

Janus Rasmussen : claviers, programmation, basse, percussions, chœurs
Ólafur Arnalds : piano
Daníel Friðrik Böðvarsson : guitare, basse
Lauri Myllymäki : chant
Ville Rauhala : contrebasse
Kristján Hrannar Pálsson : claviers
Sunna Margrét Þórisdóttir : chœurs
Lauri Myllymäki : chœurs
Liina Mäki-Patola : chœurs

Titres

01. From Those Blue Eyes
02. Taking Ship
03. You Blossom Like A Flower
04. Tú Hevur Tær Dýrastu Perlur
05. You Have Diamonds
06. I Had In Mind To Stay
07. Epilogue

lundi 4 mai 2020

Steve Hackett - Voyage Of The Acolyte (1975)

Steve Hackett Voyage Of The Acolyte
Steve Hackett - Voyage Of The Acolyte (1975)

Pourquoi écouter ce disque ?

Faut-il écouter Voyage Of The Acolyte uniquement pour Shadow Of The Hierophant ? A cette question légèrement provocante, la réponse est bien évidemment non. Ce premier album solo de Steve Hackett, alors encore membre de Genesis, regorge d'ingéniosité et de moments bucoliques. Mais, pour les passionnés de voix féminines, l'épique Shadow Of The Hierophant demeure un incontournable, aussi emblématique que le céleste The Great Gig In The Sky de Pink Floyd. A l'instar de la prestation de Clare Torry, celle de Sally Oldfield est juste divine. La jeune chanteuse apporte toute sa dimension mystique à ce moment enchanteur. Steve l'a découverte à travers The Sallyangie, duo folk de la fin des années 60 qu'elle formait avec son jeune frère Mike, celui-là même qui deviendra célèbre avec ses Tubular Bells en 1973. Le guitariste avait été fasciné par sa voix, et, tout naturellement, il lui a demandé de participer à ce morceau prévu à l'origine pour Genesis. Composé en 1972, il a été joué et répété pour l'album Foxtrot, mais n'avait finalement pas été retenu. Steve l'avait alors rangé dans un tiroir pour mieux le ressortir trois ans plus tard. On ne peut que regretter que les deux artistes n'aient pas poursuivi leur collaboration par la suite. Sally a sorti un premier album sous son nom en 1978, Water Bearer et a continué une carrière demeurée confidentielle, mais non dénuée d'intérêt. Quant à la chanson, c'est désormais Amanda Lehmann qui l'interprète aux côtés de Steve, que ce soit sur Genesis Revisited II ou sur scène. 

Musiciens

Steve Hackett : guitares, claviers, percussions, autoharpe, chant 

John Acock : claviers
Mike Rutherford : basse
Percy Jones : basse
Johnny Gustafson : basse
Phil Collins: batterie, percussions, chant
John Hackett : flûte, claviers, percussions
Robin Miller : hautbois, cor anglais
Nigel Warren-Green : violoncelle
Sally Oldfield : chant

Titres

01. Ace Of Wands 
02. Hands Of The Priestess Part I
03. A Tower Struck Down
04. Hands Of The Priestess Part II
05. The Hermit
06. Star Of Sirius
07. The Lovers
08. Shadow Of The Hierophant