lundi 25 février 2019

Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Fairport Convention What We Did On Our Saturday
Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquante ans ! C'était il y a cinquante ans que se formait Fairport Convention autour de six individus qui ne se doutaient nullement de la destinée incroyable de leur groupe. Et quoi de plus naturel que de fêter cet anniversaire au Cropredy Festival, le 12 août 2017. En plus des membres actuels (Simon Nicol, Dave Pegg, Ric Sanders, Chris Leslie et Gerry Conway), sont venus les "historiques" (Richard Thompson, Ashley Hutchings, Iain Matthews, Dave Mattacks, Judy Dyble et Maartin Allcock disparu en 2018) ainsi que quelques compagnons de route comme Ralph McTell, Chris While, Sally Barker et PJ Wright. Ces deux dernières auront la délicate mission d'interpréter les parties vocales de Sandy Denny dont l'ombre ne cesse de planer sur cette formation depuis son décès en 1978. Le concert s'ouvre devant un public conquis de 20 000 personnes, avec Time Will Show The Wiser, premier titre du tout premier album. Ils sont tous là, Iain, Judy, Simon, Richard et Ashley, à l'exception de Martin Lamble (décédé en 1969), remplacé par l'inégalable Dave Mattacks. La setlist privilégie les titres du passé, devenus des classiques au fil du temps : Crazy Man Michael, Walk Awhile, Sloth, Fotheringay, Rising For The Moon, Who Knows Where The Time Goes, Matty Groves et bien évidemment Meet On The Ledge, ode à l'amitié clôturant de manière émouvante ce spectacle grandiose et unique. Si l'esprit de fête demeure avant tout, les absents partis trop tôt sont néanmoins présents dans les esprits (Sandy, Martin, mais aussi Swarb, Trevor Lucas, Bruce Rowland, Roger Hill et David Rea). A noter l'hommage discret à Leonard Cohen par l’intermédiaire d'une certaine Suzanne, plus toute jeune elle non plus... En deux heures, What We Did On Our Saturday, clin d'œil à l'album culte What We Did On Our Holidays, résume parfaitement ces cinquante années de musique, entre rock et folk, entre émotion et dérision.  

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitare, mandoline, claviers 
Dave Pegg : basse, mandoline, chant 
Ric Sanders : violon, mandoline
Chris Leslie : chant, violon, bouzouki, banjo 
Gerry Conway : batterie, percussions

Richard Thompson : chant, guitare 
Ashley Hutchings : basse 
Iain Matthews : chant, guitare 
Dave Mattacks : batterie, chant 
Judy Dyble : chant
Maartin Allcock : guitare, violon, claviers

Ralph McTell : chant, guitare 
Chris While : chant, guitare 
Sally Barker : chant, guitare 
PJ Wright : chant, guitare

Titres

1.01. Time Will Show The Wiser
1.02. Reno Nevada 
1.03. Suzanne 
1.04. Farewell, Farewell 
1.05. Crazy Man Michael 
1.06. Come All Ye 
1.07. The Deserter
1.08. The Lark In The Morning medley 
1.09. Tam Lin 
1.10. Walk Awhile
1.11. Poor Will And The Jolly Hangman 
1.12. Sloth
2.01. Now Be Thankful 
2.02. Fotheringay 
2.03. Ned Kelly 
2.04. Rising For The Moon
2.05. White Dress
2.06. A Surfeit Of Lampreys
2.07. The Hiring Fair
2.08. The Hexamshire Lass
2.09. Who Knows Where The Time Goes
2.10. Our Bus Rolls On 
2.11. Dirty Linen 
2.12. Matty Groves 
2.13. Meet On The Ledge

dimanche 24 février 2019

Flamborough Head - Live At ProgFarm 2006 (& Northern Prog Festival 2015) (2017)

Flamborough Head Live At ProgFarm
Flamborough Head - Live At ProgFarm 2006
(& Northern Prog Festival 2015) (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les fans de la formation néerlandaise Flamborough Head sont chanceux en cette année 2017. Après l'excellente compilation Shreds Of Evidence rassemblant des enregistrements live inédits, des reprises ainsi que quelques raretés, Flamborough Head propose ce double live où sont présentés non pas un, mais deux concerts ! Le premier disque reprend leur performance donnée lors du ProgFarm de 2006. C'est le groupe lui-même qui a organisé ce festival de 1997 à 2011 où on a pu entendre au fil des années Karnataka, Mostly Autumn, Janison Edge, Introitus, Harvest, Big Big Train ou encore Sylvan. La setlist de 2006 ressemble à s'y méprendre à celle du Live In Budapest, à l'exception de Don't Forget Us et de Sleepless Night, titres inédits alors qui n'apparaîtront que sur l'album Looking For John Maddock en 2009. Pour le deuxième disque, il s'agit d'une prestation plus récente, datant de 2015. Le concert a eu lieu lors du Northern Prog Festival qui a repris le flambeau du ProgFarm. L'accent a été mis sur le dernier album en date, Lost In Time (2013) avec quatre titres interprétés sur six, dont l'émouvant Andrassy Road en référence aux dictatures communistes. L'épique Looking For John Maddock de l'album du même nom, d'une durée de vingt minutes, et Garden Of Dreams, perle datant de 2001, sont les deux autres morceaux joués ce soir-là. Il est intéressant de constater qu'entre les deux concerts, le line-up a connu une certaine stabilité. Si Margriet Boomsma, Edo Spanninga, Koen Roozen et Eddie Mulder répondent toujours présents, ce dernier a cédé sa place de guitariste à Gert Pölkerman pour occuper le poste de bassiste en remplacement de Marcel Derix. Et la musique me demanderez-vous ? Elle est tout simplement fabuleuse ! Flamborough Head excelle dans un rock progressif pastoral d'inspiration "camélienne" dont on recommande vivement la découverte si ce n'est déjà fait.

Musiciens

ProgFarm 2006
Margriet Boomsma : chant, flûtes
Eddie Mulder : guitares, chœurs
Edo Spanninga : claviers
Marcel Derix : basse 
 Koen Roozen : batterie

Northern Prog Festival 2015
Margriet Boomsma : chant, guitare acoustique, flûtes
Gert Pölkerman : guitares, chœurs
Edo Spanninga : claviers
Eddie Mulder : basse, chœurs
Koen Roozen : batterie

Titres

1.01. Russian Roulette
1.02. For Starters
1.03. Maureen
1.04. Don't Forget Us
1.05. Old Shoes
1.06. Mantova
1.07. Silent Stranger
1.08. Year After Year
1.09. Sleepless Night
2.01. The Trapper
2.02. Looking For John Maddock
2.03. Lost In Time
2.04. I'll Take The Blame
2.05. Andrassy Road
2.06. Garden Of Dreams

samedi 23 février 2019

Karnataka - Secrets Of Angels Live In Concert (2018)

Karnataka Secrets Of Angels Live In Concert
Karnataka - Secrets Of Angels Live In Concert (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite à la parution du très acclamé Secrets Of Angels (2015), Karnataka s'en est allé sur la route à la rencontre de ses fans. Le 25 juin 2016, les cinq musiciens ont posé leurs valises à The 02 Academy Islington de Londres et livrés une prestation mémorable gravée sur un double album disponible en 2018. Durant deux heures, la formation, au sommet de son art, s'est transformée en un gigantesque oiseau de feu irradiant son public. Aucun temps mort, on rit, on pleure, on s’émerveille à l'écoute de cette musique interprétée par des musiciens soudés comme jamais. Hayley Griffiths mène la danse, captive l'assemblée, tandis qu'Enrico Pina lance des soli de guitares à la fois brillants et généreux. Derrière ses claviers, Çağri Tozluoğlu semble emporté par le même grain de folie que son acolyte, le batteur Jimmy Pallagrosi. Plus rationnel, Ian Jones qui occupe le poste de capitaine du navire, maintient le cap à l'aide de sa basse trépidante. Si l'intégralité de Secrets Of Angels est jouée, y compris le magistral morceau-titre s'étendant sur pas moins de vingt de minutes, de belles surprises sont proposées comme l'inédit Twist Of Fate aux couleurs "nightwishiennes", un Dreamer électrifié datant de The Storm, ou bien Talk To Me découvert à l’époque du premier live du groupe, Strange Behaviour en 2004. Autres moments forts, les trois titres extraits de The Gathering Light : Moment In Time, Forsaken et son inoubliable intro piano/voix, ainsi que The Serpent And The Sea. Le set se termine par un Kashmir de Led Zepp sur lequel on peut entendre en ouverture Lagan Love, clin d'œil à peine voilé d'Hayley à son deuxième album solo Celtic Rose. Aujourd'hui, Karnataka sous cette forme n'est plus. Ian Jones a choisi de renouveler l'ensemble du personnel. Une page se tourne, mais une chose est sûre, ces cinq-là auront marqué durablement les esprits. 

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse
Enrico Pina : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions

Titres

1.01. Road To Cairo
1.02. Poison Ivy
1.03. Talk To Me
1.04. Fairytale Lies
1.05. Moment In Time
1.06. Forsaken
1.07. Twist Of Fate
2.01. The Serpent And The Sea
2.02. Because Of You
2.03. Dreamer
2.04. Forbidden Dreams
2.05. Borderline
2.06. Secrets Of Angels
2.07. Feels Like Home
2.08. Kashmir

dimanche 17 février 2019

Liv Kristine - Vervain (2014)

Liv Kristine Vervain
Liv Kristine - Vervain (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après quatre albums en solo plutôt "tranquilles", Liv Kristine revient à un son plus rock, plus metal avec ce Vervain. Pour mémoire, cette chanteuse norvégienne est considérée comme une des reines du metal gothique suite à ses participations au sein de Theatre Of Tragedy puis de Leaves' Eyes. Toujours épaulée par son mari et producteur Alexander Krull, elle a à nouveau fait appel à Thorsten Bauer (guitares, basse, claviers, programmation) et Christoph Kutzer (violoncelle) qui l'accompagnent depuis plusieurs années dans ses escapades en solitaire. Nouveau venu, Joris Nijenhuis, batteur d'Atrocity et de Leaves' Eyes. Comme dit plus haut, Vervain propose une musique puissante qui, par moment, laisse penser à une autre grande dame de la scène scandinave, Tarja. Si la voix de Liv n'atteint pas les sommets de cette dernière, elle possède néanmoins de forts atouts de séduction. Et puisqu'on parlait de reine, à noter la présence de la "Reine du Heavy Metal" Doro Pesch en duo sur un Strong Of Angels volcanique. Autre duo, plus improbable celui-là, avec Michelle Darkness de la formation gothique allemande End Of Green. Sa voix sur le sensuel Love Decay n'est pas sans évoquer celle d'un certain Wayne Hussey de The Mission. Ma préférence va cependant à la ballade Lotus où Liv laisse transparaître une certaine fragilité, enveloppée d'une musique toute romantique. 

Musiciens

Liv Kristine : chant

Thorsten Bauer : guitares, basse, claviers, programmation
Christoph Kutzer : violoncelle
Joris Nijenhuis : batterie

Titres

01. My Wilderness
02. Love Decay
03. Vervain
04. Stronghold of Angels
05. Hunters
06. Lotus
07. Elucidation
08. Two and a Heart
09. Creeper
10. Oblivious

vendredi 15 février 2019

Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Luna Rossa Secrets & Lies
Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient que Luna Rossa est le projet acoustique d'Anne-Marie Helder et de Jonathan Edwards, membres fondateurs du combo Panic Room. Sleeping Pills & Lullabies, leur premier essai, nous avait littéralement émerveillé. Secrets & Lies, sorti un an après, est tout aussi enchanteur. Aux musiciens déjà présents (Andy Coughlan, Tim Hamill, The Luna Rossa Quarte), vient s'ajouter Sarah Dean et sa harpe féerique. Une grande intensité traverse chacune des onze pièces présentées où règnent délicatesse et raffinement. Si la production a veillé à ce que chaque instrument soit parfaitement audible, c'est encore une fois la voix d'Anne-Marie qui intrigue par tant de nuances. Elle est simplement exceptionnelle. L'ensemble évoque autant Kate Bush que les anciens Pentangle. D'ailleurs, le grand Danny Thompson et sa contrebasse ne sont pas loin à l'écoute d'Andy Coughlan. Happy Little Song, titre le plus joyeux dans cet océan de mélancolie, Flowers In My Hair reprenant l'air de... Frère Jacques, Fly Away, pur moment d'évasion, Tiny Demons, morceau culte de Todd Rundgen entendu dans la série phare des années 80 Miami Vice, ou encore I've Been Wrong Before, cover de Dusty Springfield écrit par Randy Newman, sont autant de petites perles composant cet album angélique, petite bulle d'oxygène dans ce monde sans cesse en ébullition. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte 
Jonathan Edwards : piano

Andy Coughlan : contrebasse
Sarah Dean : harpe
Tim Hamill : guitares, programmation

The Luna Rossa Quartet
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Aurora 
02. Secrets & Lies
03. Disappointment 
04. The Black Dog 
05. Flowers in My Hair 
06. Happy Little Song 
07. Tiny Demons 
08. Fly Away
09. I've Been Wrong Before
10. The Harmony 
11. No Chords Left 

mercredi 13 février 2019

La Tulipe Noire - Shattered Image (2000)

La Tulipe Noire Shattered Image
La Tulipe Noire - Shattered Image (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nostalgiques du Marillion du début des années 80, ce disque est pour vous. Que ce soit avec son rock néo-progressif typé ou sa pochette inspirée du travail de Mark Wilkinson et allant jusqu'à reproduire le logo du groupe dans la même typographie, La Tulipe Noire affiche clairement sa filiation. Si les Anglais avaient donné une suite à Script For A Jester's Tear, on peut aisément imaginer qu'il aurait sonné comme ce Shattered Image... sorti dix-sept ans après. Et pourtant, La Tulipe Noire est une formation grecque au nom inspiré par l'œuvre d'Alexandre Dumas. Après un premier album prometteur, In The Gates Of Dream (1996), nos Grecs reviennent en force avec ce Shattered Image bien plus convaincant. L'ancienne chanteuse Lena a cédé sa place à Ima au registre vocal bien plus large. Claviers, guitares et voix nous entraînent dans un tourbillon musical raffiné et énergique. D'une rare intensité, ce concept-album relate l'histoire d'un jeune homme sur le point de se suicider. A travers chaque chanson évoquant une époque de sa vie, il se remémore les moments qui l'ont conduit jusque-là. Véritable tragédie grecque, ce disque lumineux éveillera également en nous les souvenirs d'une époque désormais lointaine qui a vu naître outre Marillion, IQ, Pendragon, Pallas et Twelfth Night.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
Hyde : basse
S. Kontakis : guitares
Y. Barkoulas : guitares
Nick Kassavetis : batterie

Chris Tabouratzis : guitares
George Fotopoulos : batterie

Titres

01. Image I (A Glimpse On The Mirror)
02. Shattered Ego
03. In The Gardens Of Eden
04. A November's Night
05. Image II (Black Star Rising)
06. Through The Snake's Eyes
07. Empty Streets
08. Driving In The Rain
09. The Haze
10. A Scent Of Spring
11. Image III (Looking At The Sunrise)

lundi 11 février 2019

Daemonia Nymphe - Psychostasia (2013)

Daemonia Nymphe Psychostasia
Daemonia Nymphe - Psychostasia (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2013 sur le label français Prikosnovénie, Psychostasia du duo grec Daemonia Nymphe est incontestablement leur œuvre la plus ambitieuse et la plus accomplie. Pas moins de cinq années ont été nécessaire pour son enregistrement qui s'est déroulé entre Londres et Athènes. Aux côtés de Spyros Giasafakis et d'Evi Stergiou, une vingtaine de musiciens et chanteurs ont été conviés parmi lesquels la célèbre chanteuse grecque Dimitra Galani, Dessislava Stefanova du London Bulgarian Choir, Peter Ulrich, ancien compagnon de route de Dead Can Dance, Peter Jacques de Stellamara ou encore Luka Aubri (Rastaban, Omnia). Psychostasia se veut un concept-album construit autour des rites anciens sur le jugement des âmes. Sa principale source d'inspiration a été les hymnes orphiques, ensemble de poèmes religieux composés aux alentours du IIIe siècle avant notre ère. A la fois culte des mystères et philosophie religieuse, l'orphisme prenait sa source auprès du héros mythique Orphée ; elle se basait sur l'étude de son parcours pour en extraire un enseignement. Ainsi, au fil des chansons symbolisant le voyage des âmes, nous croisons la route de ces personnages mythologiques qu'étaient Zephyr, Gaia ou Hypnos, le dieu du sommeil. Afin de faire revivre au mieux ces temps anciens, le célèbre luthier Nicholas Brass a fourni toutes une série d'instrument directement inspirés de la Grèce antique : lyra et kitharis (sortes de lyre), askaulos (sorte de cornemuse) et pandoura (sorte de luth). Bienvenue dans l'univers mystique si fascinant de cette formation unique en son genre, qui n'en finit pas de surprendre en nous entraînant loin, très loin... 

Musiciens

Spyros Giasafakis : chant, lyre, guitares, askaulos, percussions, flûte, kitharis, pandoura, seistro, keras
Evi Stergiou: chant, guitare, percussions, lyre, pandoura, seistro

Dessislava Stefanova : chant 
Kalina Koleva : chant
Orestis Giasafakis : chant
Victoria Couper : chant
Dimitra Galani : chant
Aphrodite Toplaki : chant
Christodoulos Papastathis : chant 
Eleni Sfertsiori : chant 
Euforia Leventi : chant
Georgia Kiskou : chant
Nikos Katsaros : chant
Nota Kaltsani : chant
Chris Brice : batterie
Vaggelis Paschalides : Hammered Dulcimer, percussions 
Maria Stergiou : violon
Bernard Burns : didgeridoo
Cristiano Castellitto : djembe 
Luka Aubri : slideridoo
Dimitris Kotsikas: clarinette
Peter Jaques : clarinette
Peter Ulrich : percussions

Titres

01. Zephyros's Enlightening Anemos
02. Nemesis Rhamnousia 
03. Thracian Gaia 
04. Selene's Awakening Horos 
05. Politeia Of The Unnamed 
06. Deo's Erotas
07. Nature's Metamorphosis 
08. Enchanting Oneiro 
09. Psychostasia
10. Hypnos

dimanche 10 février 2019

Elina Duni Quartet - Matanë Malit (2012)

Elina Duni Quartet Matanë Malit
Elina Duni Quartet - Matanë Malit (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Née en Albanie, Elina Duni a quitté son pays en 1992 pour s'installer en Suisse. Passionnée de musique et de chant depuis son plus jeune âge, elle intègre le département jazz de l'Université des Arts de Berne en 2004. C'est là qu'elle rencontre Colin Vallon (piano), Patrice Moret (contrebasse) et Norbert Pfammatter (batterie) avec lesquels elle fonde le Elina Duni Quartet. Matanë Malit ("au-delà de la montagne"), leur troisième album, sort en 2012 sur le prestigieux label ECM. Ce disque est une véritable ode à son pays natal. En douze titres, il embrasse le Pays des Aigles dans toute sa complexité. Elina et les siens revisitent les chants traditionnels albanais en les enveloppant d'une couverture douce et jazzy à la fois. Bien évidemment, on pense aux maîtres du genre Pentangle, même si le piano remplace ici les guitares de Renbourn et de Jansch, et que l'on survole une toute autre aire culturelle. A la fois nostalgique et passionnée, la chanteuse célèbre ses ancêtres (Vajzë E Valëve, Mine Peza), mais aussi l'histoire tourmentée de ce petit État des Balkans à travers Çelo Mezani, célèbre morceau folklorique local commémorant la mort de ce héros révolutionnaire du XIXe siècle, ou Erë Pranverore. Cette chanson a été écrite en 1962 pour le premier Festival national albanais. Interprétée par un célèbre chanteur, Vaçe Zela, elle a été par la suite interdite à cause de ses paroles et de sa musique aux accents jazzy, jugés subversifs par les autorités communistes de l'époque. A ce répertoire, ont également été intégrés une chanson issue de la minorité albanaise de Grèce (Ra Kambana) ainsi qu'un air de mariage kosovar (U Rrit Vasha). Mais cet hommage à l'Albanie serait incomplet sans faire référence au plus grand de leurs écrivains, Ismail Kadare. L'intense Kristal a été construite à partir du poème du même nom, écrit en 1979. L'auteur décrit ce sentiment confus que l'on ressent après une rupture amoureuse. C'est tout simplement sublime, à l'instar de ce Matanë Malit dans son intégralité. 

Musiciens

Elina Duni : chant
Colin Vallon : piano
Patrice Moret : contrebasse
Norbert Pfammatter : batterie

Titres

01. Ka Një Mot
02. Kjani Trima
03. Kur Të Kujtosh
04. Vajzë E Valëve
05. Unë Ty Moj
06. Erë Pranverore
07. Çelo Mezani
08. Ra Kambana
09. Çobankat
10. Kristal
11. U Rrit Vasha
12. Mine Peza

vendredi 8 février 2019

Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Bistrik (2001)

Bilja Krsti Bistrik
Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Bistrik (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

La chanteuse serbe Bilja Krstić a commencé sa carrière durant les années 70, dans ce pays des Balkans que l'on appelait alors Yougoslavie. Après avoir participé aux groupes de rock Suncockret puis Rani Mraz, toujours cultes aujourd'hui dans cette région du globe, elle s'est lancée dans une aventure en solo au cours des années 80. Après quatre albums aux couleurs pop très bien accueillis, elle opère un tournant la décennie suivante en redécouvrant le riche patrimoine artistique de sa région. Entourée du Bistrik Orchestra, elle propose en 2001 un premier disque intitulé lui aussi Bistrik où elle réinvente onze chansons d'essence traditionnelle trouvant leur origine tant dans les différentes contrées de la Serbie, qu'en Macédoine, Roumanie ou Hongrie. Son ambition est de remettre au goût du jour ces airs anciens, aussi bien festifs (Dum Daga Duma Daga Daj Duma Lala) que mélancoliques (Ma Fakut Mu Ma Frumose), en conservant leur matrice originelle, tout en leur apportant une certaine modernité. C'est pourquoi des instruments atypiques sont utilisés, que ce soit le saxophone soprano (Uspavanka), le cor (Sedam Sati Udara), la flûte irlandaise ou le violoncelle (Szerelem, Szerelem). Le résultat final est tout simplement éblouissant grâce, notamment, à un fascinant travail sur les harmonies vocales. A son écoute, on comprend mieux pourquoi ce disque a remporté un vif succès, doublé de plusieurs récompenses. En 2002, une édition spéciale pour le marché international paraîtra sur le label grec V2 Records avec pour titre Hand Maid et comportera une traduction des titres en anglais.

Musiciens

Bilja Krstić : chant

Bata Božanić : basse
Ivica Stojanović : basse
Svetislav Cvetić :accordéon
Ljuba Ninković : luth
Dimitrije Mikan Obradović : duduk
Vladimir Tanasijević : batterie
Maja Klisinski : percussions
Miomir Đukić : percussions
Nenad Petrović : saxophone
Dejan Popin : cor, flûte irlandaise
Moma Stanojević : violon
Tešman Živanović : violoncelle
Ljuba Ninković : chant, claviers
Nataša Mihaljinec : chant
Ruža Rudić : chant
Branko Isaković : chant
Nataša Mihaljinec : chant
Gorica Popović : chant
Maja Klisinski : chant

Titres

01. Ma Fakut Mu Ma Frumose
02. Uspavanka
03. Od Pole Idat Babo
04. Kalajdžijsko Kolo
05. Dum Daga Duma Daga Daj Duma Lala
06. Šta Se Ono Tamo Zeleni
07. Sedam Sati Udara
08. Kad Sam Bila Devojana
09. Szerelem Szerelem
10. Aman Vodeničare
11. Magla Padnala

Bilja Krstić Hand Made
Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Hand Made (2002)

lundi 4 février 2019

Irfan - Roots (2018)

Irfan Roots
Irfan - Roots (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en autoproduction, Roots, le nouvel album de la formation bulgare Irfan, s'inscrit dans la continuité de The Eternal Return (2015). Reprenant au centre de la pochette l'image de l'arbre symbole qui illustrait déjà leur dernier opus, Irfan envoie un message clair, celui d'un retour aux sources, aux racines mêmes de la culture. Les six titres présentés sont tous inspirés de chansons traditionnelles bulgares tirant leur origine dans plus de mille ans d'histoire, des anciens Thraces, première peuplade présente sur ce sol qui deviendra bulgare suite à l'arrivée des Slaves, à l'occupation ottomane, en passant par la civilisation byzantine. Cette tradition millénaire s'est transmise au fil des générations qui ont su la renouveler par l'intermédiaire de deux vecteurs essentiels, la paysannerie et les monastères orthodoxes. Un florilège de percussions et d'instruments anciens accompagnent une voix humble bénie des dieux, celle de Darina Zlatkova. Devenue depuis quelques années la voix scénique du groupe, en remplacement de Denitza Seraphimova, elle s'était illustrée aux côtés du guitariste Petar Milanov sur Just Feel... splendide album acoustique aux saveurs toutes balkaniques. Alors que depuis ses débuts, Irfan a souvent été comparé à Dead Can Dance, notamment par l'aspect mystique de leur musique, cette analogie est d'autant plus vraie en cette fin d'année 2018 où les nouveaux disques de ces deux formations, Roots et Dionysus, sont sortis à la même époque, tous d'eux d'une durée assez courte (moins d'une demi-heure pour le premier) avec des titres s’enchaînant les uns aux autres et liés entre eux. Que ce soit avec l'un ou l'autre, on atteint allègrement le firmament des étoiles pour toucher au sublime.

Musiciens

Darina Zlatkova : chant
Kalin Yordanov : daf, bodhran
Ivaylo Petrov : oud, tambura, baglama saz,
Yasen Lazarov : duduk, ney, kaval, harmonium
Peter Todorov : percussions

Titres

01. Mominstvo
02. More, Ta Nali
03. Rusa
04. Dyulber Yana
05. Emeriga
06. Lyube Le