lundi 17 décembre 2018

The Pentangle - Sweet Child (1968)

The Pentangle Sweet Child
The Pentangle - Sweet Child (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1968, ce deuxième disque de Pentangle est avant tout un double album. Sa face A (CD 1 aujourd'hui) présente un concert enregistré le 29 juin 1968 au Royal Festival Hall de Londres, tandis que la face B (CD2) propose des enregistrements en studio inédits. Cinquante ans après, Sweet Child fascine encore tant par sa qualité sonore exquise que par la finesse de ses harmonies vocales et ses arrangements somptueux laissant suffisamment d'espace à chaque instrument pour s'exprimer. S'entremêlent morceaux d'inspiration jazz (Haitian Fight Song et Goodbye Pork-Pie Hat de Charles Mingus, Moon Dog), classiques folk (No More My Lord, Sovay, The Trees They Do Grow High), passages blues (Turn Your Money Green, I've Got A Feeling), musique médiévale ou de la Renaissance (Three Dances) et compositions originales luxuriantes (Market Song, Sweet Child, In Your Mind). Toutefois, Pentangle ne serait rien sans une Jacqui McShee à la voix cristalline d'une pureté incroyable. Son interprétation a cappella de So Early In The Spring est à faire dresser les poils sur tout le corps. Sans l'ombre d'un doute, elle se classe parmi les meilleures chanteuses folks de tous les temps. Un dernier mot concernant la pochette de Sweet Child. Elle est signée Peter Blake, celui-là même à qui l'on doit celle du cultissime Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles.

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Bert Jansch : guitare, chant
John Renbourn : guitare, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, glockenspiel, chant

Titres

1.01. Market Song
1.02. No More My Lord
1.03. Turn Your Money
1.04. Hatian Fight Song
1.05. A Woman Like You
1.06. Goodbye Pork Pie Hat
1.07. Three Dances: Brentzel Gay/La Rotta/The Earle Of Salisbury
1.08. Watch The Stars
1.09. So Early In The Spring
1.10. No Exit
1.11. The Time Has Come
1.12. Bruton Town

2.01. Sweet Child
2.02. I Loved A Lass
2.03. Three Part Thing
2.04. Sovay
2.05. In Time
2.06. In Your Mind
2.07. I've Got A Feeling 
2.08. The Trees They Do Grow High 
2.09. Moon Dog
2.10. Hole In The Coal

dimanche 16 décembre 2018

Dave Kerzner - New World (2015)

Dave Kerzner New World
Dave Kerzner - New World (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Jusqu'à ce qu'il s'illustre en solo, Dave Kerzner s'était fait un nom dans le milieu des musiques progressives pour son travail aux côtés de Simon Collins (fils de Phil) puis de leur groupe commun Sound Of Contact. Sa société d’échantillonnage musical Sonic Reality, fondée en 1996 et basée à Miami, connaissait aussi une certaine notoriété. Son ambitieux projet New World va lui permettre d'amplifier sa renommée en lui donnant le statut d'artiste à part entière. Sorti en édition simple fin 2014, New World est proposé dans une édition deluxe bien plus captivante en début d'année suivante. Ce concept album raconte la vie d'un personnage appelé The Traveler, perdu dans le désert d'un monde futuriste où l'humanité survit à l'intérieur de dômes. Plus largement, il s'agit d'une métaphore cherchant à illustrer le parcours intérieur des êtres en quête d'une lumière salvatrice dans le fin fond des ténèbres. En version deluxe, l'histoire est contée dans son intégralité, portée par une musique ingénieuse et luxuriante, proche des univers sonores de David Gilmour ou d'Alan Parsons. A lui seul, ce disque résume les cinquante dernières années du rock progressif. En effet, sont présents en guests des musiciens ou chanteurs ayant collaboré à ses formations les plus emblématiques : Steve Hackett (Genesis), Keith Emerson (ELP), Billy Sherwood (Yes), Durga McBroom (Pink Floyd), Simon Phillips (Toto), Jason Scheff (Chicago), Francis Dunnery (It Bites) Nick D'Virgilio (Spocks Beard), Colin Edwin (Porcupine Tree), David Longdon (Big Big Train) et l'irresistible Heather Findlay (Mostly Autumn) avec laquelle Kerzner fondera Mantra Vega quelques mois plus tard... Impressionnant casting pour un disque incontournable !

Musiciens

Dave Kerzner : chant, claviers, sound design 

Fernando Perdomo : guitares, basse
Nick D’Virgilio : batterie 
Steve Hackett : guitares
Francis Dunnery : guitares
Russ Parrish : guitares 
Colin Edwin : basse 
Billy Sherwood : basse
Keith Emerson : claviers 
Simon Phillips : batterie
Durga McBroom : chant 
Lorelei McBroom : chant 
Jason Scheff : chant
David Longdon : chant 
Heather Findlay : chant
Emily Lynn : chant 
Lara Smiles : chant
Maryem Tollar : chant 
Christine Leakey : chant 
Ana Cristina : chant
Satnam Ramgotra : tablas

Titres

1.01. Stranded (Pt 1-5) 
1.02. Into The Sun 
1.03. The Lie)
1.04. The Traveler 
1.05. Secret
1.06. Reflection
1.07. Under Control
1.08. Premonition Suite
1.09. In The Garden
1.10. The Way Out
1.11. Recurring Dream

2.01. Biodome
2.02. Crossing Of Fates
2.03. Theta
2.04. My Old Friend
2.05. Ocean Of Stars
2.06. Solitude
2.07. Nothing 
2.08. Erased
2.09. Realign
2.10. Nexus
2.11. New World 
2.12. Redemption (Stranded Pt 6-10)

vendredi 14 décembre 2018

Cyndi Lauper - Merry Christmas... Have A Nice Life! (1998)

Cyndi Lauper Merry Christmas
Cyndi Lauper - Merry Christmas... Have A Nice Life! (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cyndi Lauper ici ? Sur ce blog ? C'est une blague !? Un peu, oui... mais j'ai toujours éprouvé une tendresse particulière envers cette artiste excentrique. Sorti en 1998, Merry Christmas est son premier album de Noël et devait marquer la fin de sa collaboration avec sa maison de disque Epic qui cherchait à se débarrasser d'elle suite à ses derniers échecs commerciaux. Il rassemble des compositions originales co-écrites avec Jan Pulsford, ainsi que des chants de Noël traditionnels revus à la sauce Lauper. Le tout fleure bon la fête, la bonne humeur, le soleil californien et des Caraïbes. Le sommet de l'autodérision se trouve dans la comptine extravagante Minnie And Santa. Un must ! Rockin' Around The Christmas Tree, succès de Brenda Lee de 1958, n'est autre qu'un hommage à cette chanteuse avec laquelle Cyndi a souvent été comparée. Autre clin d'œil, New Year's Baby (Fisrt Lullaby) où l'on entend les pleurs de son bébé né fin 1997. Toutefois, la fin du disque est marquée par deux moments solennels : In The Bleak Midwinter, chant traditionnel typiquement britannique rarement repris par les artistes américains, et l'intemporel Silent Night. Ils rappellent à qui l'aurait oublié que Cyndi Lauper est également une artiste qui sait émouvoir. Sans être indispensable, Merry Christmas... Have A Nice Life! est un album à la fois plaisant, gai et original sur lequel Cyndi fait du Lauper. Et ça, elle le fait bien. 😉

Musiciens

Cyndi Lauper : chant

Titres

01. Home On Christmas Day
02. Early Christmas Morning
03. Rockin' Around The Christmas Tree
04. Christmas Conga
05. Minnie And Santa
06. Feels Like Christmas
07. Three Ships
08. New Year's Baby (First Lullaby)
09. December Child
10. In The Bleak Midwinter
11. Silent Night

jeudi 13 décembre 2018

Madredeus & Flemish Radio Orchestra - Euforia (2002)

Madredeus Euforia
Madredeus & Flemish Radio Orchestra - Euforia (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sur le papier, le projet pouvait sembler déconcertant. Mais c'était sans compter sur la persévérance de Pedro Ayres Magalhães, guitariste leader de Madradeus. Depuis toujours il a eu pour ambition d'enregistrer avec un orchestre symphonique. Pour cela, il lui fallait rencontrer la bonne personne. Celle avec António Vitorino d'Almeida sera déterminante. C'est lui qui va adapter vingt-cinq chansons du répertoire du célèbre groupe portugais. Cet aristocrate de naissance a très tôt développer son goût pour la musique. Dès cinq ans, il composa sa première œuvre, et deux ans plus tard, il interprète seul au piano, devant un public, du Mozart et du Beethoven. A la fois compositeur, chef d'orchestre et écrivain, António a également été attaché culturel de l'ambassade du Portugal à Vienne, capitale de la musique classique. La collaboration active entre les deux hommes va permettre cette fusion inédite entre le fado d'origine populaire et la grande musique. Encore mieux, leur ambition commune prendra une dimension européenne suite à l'implication de l'Orchestre de la Radio flamande dirigé alors par le Norvégien Bjarte Engeset. Enregistré le 4 avril 2002 dans la cité médiévale de Bruges, le concert d'une durée de plus de deux heures a donné lieu à Euforia, troisième album live de Madradeus. On ne peut que saluer le travail d'une qualité exceptionnelle. Mais la musique ne serait rien sans la voix fascinante de Teresa Salgueiro. Mélancolique à souhait, elle véhicule tout un flot d'émotions dans lequel il est si bon de se perdre. 

Musiciens

Teresa Salgueiro : chant
Pedro Ayres Magalhães : guitare classique
José Peixoto : guitare classique
Fernando Júdice : basse
Carlos Maria Trindade : claviers

Orchestre de la Radio flamande dirigé par Bjarte Engeset     

Titres

1.01. Os Dias São A Noite
1.02. Oxalá
1.03.O Labirinto Parado
1.04. Anseio (Fuga Apressada)
1.05. Afinal - A Minha Canção
1.06. Ecos Na Catedral
1.07. Não Muito Distante
1.08. O Olhar
1.09. A Lira - Solidão No Oceano
1.10. Palpitação

2.01. Ergue-te Ao Sol
2.02. O Pomar Das Laranjeiras
2.03. A Tempestade
2.04. Um Raio De Luz Ardente
2.05. A Capa Negra (Mano A Mano)
2.06. A Vida Boa
2.07. Graça - A Última Ciência
2.08. O Segredo Do Futuro
2.09. A Quimera
2.10. Tarde, Por Favor
2.11. Vozes No Mar
2.12. Vem, (Além De Toda A Solidão)
2.13. Alfama
2.14. Os Foliões
2.15. Haja O Que Houver  

dimanche 9 décembre 2018

Anneke van Giersbergen - Symphonized (2018)

Anneke van Giersbergen  Residentie Orkest The Hague Symphonised
Anneke van Giersbergen - Symphonised (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Merveilleuse Anneke ! Sur le point de fêter ses 25 ans de carrière, elle a intégré The Gathering en 1994, la chanteuse néerlandaise s'est lancée dans un défi improbable : revisiter son répertoire sur scène "simplement" accompagnée d'un orchestre philharmonique. Et pas n'importe lequel ! Le Residentie Orkest The Hague fondé en... 1904. S'il a attiré des compositeurs aussi célèbres que Richard Strauss, Igor Stravinsky ou Maurice Ravel, il bénéficie de nos jours d'une réputation sans faille à travers toute l'Europe. Jamais la voix d'Anneke n'avait été autant valorisée. Les arrangements orchestraux sont tout simplement sublimes et la qualité sonore inégalée. Chaque seconde devient magique. Si Amity, Travel et Forgotten évoquent l'époque The Gathering, une nouvelle dimension est donnée aux titres de ses plus proches projets comme Vuur (Your Glorious Light Will Shine - Helsinki, Freedom - Rio) ou The Gentle Storm avec un Shores Of India impérial qui clôt de manière magistrale le set. Une heure auparavant, le concert s'ouvrait par un Feel Alive symphonique extrait de son album solo Everything Is Changing (2012). C'est juste impressionnant la manière dont il est possible de magnifier une simple chanson pop grâce à l'apport de tout un orchestre. Il en va de même pour You Will Never Change à la base sur Drive (2013). Autres clins d'œil à ses collaborations passées, la reprise de Two Souls réalisée avec la formation néerlandaise Lorrainville (seul titre sur lequel Anneke joue de la guitare) et le When I Am Laid In Earth, air de Purcell interprété il y a peu en compagnie des Islandais d'Árstíðir (album Verloren Verleden). Cerise sur le gâteau, l'inédit Zo Lief ("si gentil" en français), composé par Anneke et chanté dans sa langue natale. A la moitié du concert, ce tendre moment intimiste offre un second souffle à cette féerie d'ensemble. S'il ne fallait choisir qu'un seul mot pour définir cet album captivant d'un bout à l'autre, ce serait sans aucune hésitation "génial" !

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant, guitare

Residentie Orkest The Hague dirigé par Arjen Tien

Titres

01. Feel Alive
02. Amity 
03. Your Glorious Light Will Shine - Helsinki 
04. Two Souls 
05. When I Am laid In Earth 
06. Travel
07. Zo Lief 
08. You Will Never Change
09. Freedom - Rio 
10. Forgotten 
11. Shores Of India

vendredi 7 décembre 2018

Renaissance - A Symphonic Journey (2018)

Renaissance A Symphonic Journey
Renaissance - A Symphonic Journey (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

A Symphonic Journey sera-t-il le dernier album d'une longue saga qui a débuté à la croisée des années 60 et 70 ? Cela se pourrait bien. Cette splendide rétrospective est à savourer à travers toute une série de symboles distillée avec soin. Des six musiciens formant Renaissance aujourd'hui, aucun n'était là à l'origine, et seule la magnifique Annie Haslam faisait partie du groupe durant les années 70. Pourtant, deux d'entre eux se détachent des autres. Mark Lambert, connu aussi sous le nom de Mark Lampariello, ainsi que Charles Descarfino ont joué avec Renaissance entre 1985 et 1987, juste avant sa première séparation. Ils occupaient respectivement les postes de bassiste et batteur. Mark occupe désormais la place du regretté guitariste Michael Dunford disparu en 2012. La basse est désormais tenue par Leo Traverso, tandis qu'aux claviers on retrouve le jeune Geoffrey Langley et Rave Tesar, également directeur musical, qui accompagne Annie depuis plus de vingt ans. Pour ce concert qui s'est déroulé le 27 octobre 2017 à Glenside aux États-Unis, le groupe a fait appel au Renaissance Chambers Orchestra, faisant ainsi écho à l'album Live At The Carnegie Hall (1976) où il partageait la scène avec le New York Philarmonic Orchestra dirigé alors par Tony Cox. Renaissance était à son apogée. Instruments à vent, à cordes et percussions magnifient les onze titres interprétés ce soir-là. Le concert s'ouvre par Prologue, premier titre de l'album du même nom sorti en 1972 sur lequel apparaît pour la toute première fois Annie. Elle reprend également avec beaucoup d'émotion Island, titre du répertoire du premier Renaissance qu'elle avait interprété lors de son audition, et qui lui a valu d'être recrutée. Aux côtés des classiques que sont Trip To The Fair, Carpet Of The Sun ou les majestueux Mother Russia et Ashes Are Burning au merveilleux final interprété à la guitare électrique, sont présentées de belles raretés comme At The Harbour avec son introduction reprenant La Cathédrale Engloutie de Debussy, Kalynda composé par Jon Camp ou encore le dramatique Song For All Seasons. Plus récents, Grandine Il Vento et Symphony Of Light s'intègrent à la perfection à cette set-list de rêve. Du haut de ses 70 ans, Annie Haslam assure encore. Si sa voix peut sembler fatiguée par moments, elle n'en demeure pas moins toujours exceptionnelle. Véritable hommage aux absents partis trop tôt (Keith Relf, Betty Thatcher, Michael Dunford, John Tout), A Symphonic Journey revisite le riche patrimoine d'un groupe talentueux trop méconnu qui ne démérite pas aux côtés des maîtres du rock progressif que sont Yes, Genesis ou Pink Floyd. Bien au contraire. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Rave Tesar : claviers, direction musicale
Mark Lambert : guitares, chœurs
Leo Traversa : basse, chœurs
Geoffrey Langley : claviers, chœurs
Charles Descarfino : batterie, percussions, chœurs

The Renaissance Chambers Orchestra

Titres

1.01. Prologue
1.02. Trip To The Fair
1.03. Carpet Of The Sun
1.04. At The Harbour
1.05. Grandine Il Vento
1.06. Symphony Of Light

2.01. Kalynda
2.02. Island
2.03. Mother Russia
2.04. Song For All Seasons
2.05. Ashes Are Burning

lundi 3 décembre 2018

Frequency Drift - Summer (2014)

Frequency Drift Summer
Frequency Drift - Summer (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après quatre albums sur lesquels la formation allemande a démontré son savoir-faire en musiques progressive, expérimentale et atmosphérique, Frequency Drift propose ce Summer, petit interlude avant le prochain disque à paraître. Non seulement il permet de découvrir la voix de la nouvelle chanteuse Isa Fallenbacher, mais son objectif premier était d'aider à financer la future tournée. C'est donc une collection de six titres qui est réunie, la plupart n'ayant pas trouvé leur place sur les précédentes productions. La chanson titre Summer, longue de douze minutes, a été composée à l'époque de Laid To Rest (2012). Revisitée ici, elle bénéficie d'une ligne de basse somptueuse due au nouveau bassiste Wolfgang Riess. Distant est le plus ancien morceau de Summer. Il a été écrit à l'époque de Personal Effect Part II (2010), mais avait été écarté car pas suffisamment convainquant alors. Le chant d'Isa lui a donné une nouvelle dimension, d'où sa présence ici. Né d'improvisations entre Andreas Hack (claviers) et son frère Christian (guitares), l'instrumental Siren devait s'intégrer à la chanson Wish sur Laid To Rest. A force de développements, il s'est transformé en morceau à part entière. Avant de fonder Frequency Drift, Andreas officiait au sein d'Echofields. Un seul album a été publié sous ce nom, 817 (days) sur lequel apparaît Midnight. Une version réactualisée a été enregistrée spécialement pour Summer. Ringshine était un pièce instrumentale pour harpe électrique sur Ghosts (2011). Devenue Ringshining, a été ajouté à la harpe le violoncelle. L'association des deux instruments donne un résultat absolument magnifique, entre introspection et mélancolie. Enfin, Summer's End qui s'inscrit dans la continuité de Summer est le seul passage inédit de ce mini-album qui ravira à ne pas en douter les amateurs de cette formation atypique. 

Musiciens

Isa Fallenbacher : chant
Andreas Hack : claviers, guitares
Christian Hack : guitares
Wolfgang Riess : basse
Wolfgang Ostermann : batterie
Nerissa Schwarz : harpe, mellotron
Sibylle Friz : violoncelle

Titres

01. Summer
02. Distant
03. Siren
04. Midnight
05. Ringshining
06. Summer's End
 

vendredi 30 novembre 2018

Mark Rowen - Radiance (2018)

Mark Rowen Radiance
Mark Rowen - Radiance (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Radiance ou le retour de Breathing Space ? On pourrait le penser quand on liste les musiciens qui ont contribué à cet album. Trois d'entre eux ont auparavant collaboré à Coming Up To Air (2007) : Paul Teasdale (basse), Barry Cassells (batterie) et Mark Rowen (guitares). Pourtant, Radiance est avant tout l'œuvre solo de ce dernier. Elle a germé dans son esprit depuis son départ du groupe en 2009. Entre-temps, le guitariste s'est illustré sur Out Of An Ancient World de Riversea (2012) puis sur When Empires Fall (2014), projet de son ami Paul Teasdale. Pour Radiance, il a fait également appel au claviériste Leigh Perkins ainsi qu'à la chanteuse Lisa Box, véritable révélation. Son chant impérial s'apparente à celui de Stevie Nicks de Fleetwood Mac, mais aussi à Linda Thompson, notamment sur la splendide ballade On The Blue Horizon, aux paroles coécrites avec Olivia Sparnenn de Mostly Autumn (et ancienne chanteuse de Breathing Space). Entre rock épique et musique héroïque, Radiance surprend par ses sonorités à la fois contemporaines et typées années 70 ou 80 comme My Shadow Walks Alone, Time To Leave ou le très beau titre final Shine se clôturant par un solo de guitare rayonnant. Luke Of The Siren, Carousel et Love Is Like A Rock, de par leurs longueurs et structures, seront certainement les passages qui intéresseront le plus les amateurs de rock progressif. Non seulement Guy Manning (The Tangent, UPF, Damanek) et Rob Cottingham (Touchstone, Cairo) officient respectivement aux claviers sur les premier et deuxième morceaux, mais se dégage de ces trois titres une aura scintillante où inventivité rime avec originalité. Au final, je ne peux que conseiller de se procurer cet album, ne serait-ce que pour encourager et soutenir les petits artistes qui doivent absolument continuer à exister. S'ils disparaissent, ce sera comme pour les abeilles, il n'y aura plus d'humanité...  

Musiciens

Mark Rowen : guitares, mandoline, claviers, programmation, chant
Lisa Box : chant
Leigh Perkins : claviers, chœurs
Paul Teasdale : basse, chœurs
Barry Cassells : batterie

Donna Maria Bottomley : chant
Cleo Harratt : vocal loop
Rob Cottingham : claviers
Guy Manning : claviers
Moray MacDonald : pads, orgue

Titres

 01. Opening Move
02. My Shadow Walks Alone
03. Feel Like Letting Go
04. On The Blue Horizon
05. The Reason Why
06. Time To Leave
07. Lure Of The Siren
08. Carousel
09. Trick Of The Light
10. Love Is Like A Rock
11. Shine

jeudi 29 novembre 2018

When Empires Fall - When Empires Fall (2014)

When Empires Fall Paul Teasdale
When Empires Fall - When Empires Fall (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient de Paul Teasdale, bassiste de Breathing Space puis de Stolen Earth où il partageait le chant avec Heidi Widopp. Celle-ci partie fonder Cloud Atlas, Paul s'est investi dans When Empires Fall. Plus proche d'un projet solo que d'un véritable groupe, le musicien joue de tous les instruments (guitare acoustique, basse, claviers), à l’exception  des guitares électriques tenues par Stew King, Dave Hunt et son ancien collègue de Breathing Space, Mark Rowen, lumineux sur Under No Illusion. Deux voix féminines, Aleksandra Koziol et Johanne Wallis font leur apparitions sur quatre titres, dont un puissant Nothing But Moonnbeams évoquant le Crumble chanté par Valerie Gracious de Phideaux (album Doomsday Afternoon). Autre morceau de bravoure interprétée par une des chanteuses, Call To The Night's Watch. Par son aspect bucolique et  sa montée progressive, cette très belle pièce s'inscrit dans le sillage du Mostly Autumn époque Heather Findlay. Auteur de la musique et des paroles, ainsi que de la pochette, Paul a imaginé un monde post-apocalyptique en reconstruction sur de toutes nouvelles bases. Ce concept album à la fois inspiré et torturé puise son inspiration tant dans le rock progressif des origines (Pink Floyd, Rush) que contemporain (Porcupine Tree, Ayreon). Baignée d'orgue Hammond, la ballade Barricade fait partie de mes titres favoris tout comme le sympathique final To Rest aux faux airs d'une chanson des Beatles époque psychédélique. 

Musiciens 

Paul Teasdale : chant, basse, guitare acoustique, claviers
Stew King : guitares
Dave Hunt : guitares

Mark Rowen : guitares
Aleksandra Koziol : chant
Johanne Wallis : chant

Titres

01. Intro
02. Hurt
03. On Your Skin
04. New World
05. Nothing But Moonbeams
06. Journey To The Sun
07. Barricade
08. 14 Bullets
09. Under No Illusion
10. Call To The Night's Watch
11. Sinking Deeper
12. We Are The Future
13. To Rest

lundi 26 novembre 2018

Tarja - Colours In The Dark (2013)

Tarja Colours In The Dark
Tarja - Colours In The Dark (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ce troisième album solo de Tarja destiné à l'international (on se souvient que l'album de Noël Henkäys Ikuisuudesta avait été réservé dans un premier temps au marché finlandais) est incontestablement celui de la maturité. Pour moi, il demeure encore aujourd'hui son meilleur. A cette époque, Tarja a quitté la Finlande pour s'installer en Argentine, pays haut en couleurs. Et de couleurs, il en est question ici. A l'instar de la pochette, le titre choisi Colours In The Dark a une signification bien particulière. D'après Tarja, la vie propose une large gamme de couleurs, mais l'obscurité finit par toutes les absorber. C'est également le sens de la ballade Until Silence dont les paroles ont donné son nom au disque (But dreams still in my heart/Are painting colours in the dark). Chanson à l'atmosphère féerique, Mystique Voyage semble tout droit sortie de My Winter Storm, tandis que le puissant Never Enough évoque les années Nightwish. Découvert lors de la précédente tournée puis sur l'album live Act I, ce titre est sorti en single tout comme 500 Letters à la mélodie accrocheuse, et le sublime Victim Of Ritual. Hommage au Boléro de Ravel, Tarja roule ses "r" sur le refrain de manière savoureuse. J'adore ! Tout comme la reprise inspirée du Darkness de Peter Gabriel (album Up, 2002) ou le brillantissime Deliverance. Co-écrit par James Dooley, compositeur américain de musiques de film qui a collaboré notamment avec Hans Zimmer, ce titre aurait été parfait pour illustrer le générique d'un James Bond. Si Nerverlight, typé metal, est moins surprenant mais taillé pour la scène, Lucid Dreamer invite une nouvelle fois à la rêverie. On y entend même les gazouillis de la fille de Tarja, alors bébé. Colours In The Dark se termine en beauté avec un Medusa envolé, interprété en duo avec le chanteur de Blue October, Justin Furstenfeld. Bref, une heure de musique pour une heure de plaisir.

Musiciens

Tarja Turunen : chant, piano
Alex Scholpp : guitares
Julian Barrett : guitares
Kevin Chown : basse
Doug Wimbish : basse
Christian Kretschmar : claviers
Mike Terrana : batterie, percussions
Max Lilja : violoncelle
Caroline Lavelle : violoncelle
Thomas Bloch : harmonica
Saro Danielian : duduk, hautbois
Justin Furstenfeld : chant

Titres

01. Victim Of Ritual
02. 500 Letters
03. Lucid Dreamer
04. Never Enough
05. Mystique Voyage
0.6 Darkness
07. Deliverance
08. Neverlight
09. Until Silence
10. Medusa