vendredi 14 septembre 2018

Weend'ô - Time Of Awakening (2018)

Weendo Time Of Awakening
Weend'ô - Time Of Awakening (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Weend'ô, AmartiA et Children In Paradise sont aujourd'hui les fers de lance du renouveau progressif français avec chanteuses, comme l'ont été en leur temps Iona, Mostly Autumn, Karnataka et Magenta du côté britannique. Fondé en 2008, dans le Lot-et-Garonne, par cinq passionnés de musique, Weend'ô (prononcer window) a eu très tôt pour ambition d'éveiller les sens en puisant son inspiration du côté de Pink Floyd et d'un rock plus puissant, type Ayreon. Depuis 2010, le groupe s'est transformé en quatuor pour ne comprendre plus que Laetitia Chaudemanche (chant, claviers), Terence N'Guyen (guitares, programmation), Maxime Rami (basse), et Nathanael Buis (batterie, programmation). Un premier album You Need To Know Yourself est sorti en 2011. Time Of Awakening est son illustre successeur. Concis, d'une durée excédant à peine les quarante minutes, ce disque comporte trois titres : Time Of Awakening divisé en trois parties, Angel Dust et Elea aussi partagé en deux sections. Personnellement, c'est ce dernier titre, émotionnellement très fort, qui a attiré le plus mon attention. Dédié à la mère de Térence partie en 2012, Elea se présente comme un hommage à toutes les femmes. A noter la participation sur ce morceau d'Alan Reed (ex-Pallas) et de Jérémie Mazan. Time Of Awakening bénéficie d'une production léchée mettant en valeur aussi bien le chant élégant et raffiné de Laetitia, que la guitare impérieuse de Térence ou la section rythmique acérée et précise. D'un point de vue filiation, je placerais Weend'ô dans la lignée de The Reasoning qui mêlait avec la même habileté riffs métalliques et rock progressif à la fois mélodieux et exigeant. De plus, Laetitia et Rachel Cohen opèrent toutes deux dans un registre vocal similaire, même si Laeitita a bien plus de puissance et de justesse dans son chant, à l'instar d'une Anneke van Giersbergen. En définitive, Weend'ô est une très belle découverte, et je ne peux que vous encourager à explorer à votre tour leur vaste univers musical.

Musiciens

Laetite Chaudemanche : chant, claviers
Terence N'Guyen : guitares, programmation
Maxime Rami : basse
Nathanael Buis : batterie, percussions


Alan Reed : chant
Jérémie Mazan : chant

Titres

01. Time Of Awakening - Part I
02. Time Of Awakening - Part II
03. Time Of Awakening - Part III
04. Angel Dust
05. Elea - Part I
06. Elea - Part II
07- Angel Dust (Radio Edit)
 

jeudi 13 septembre 2018

IOEarth - Moments (2012)

IOEarth Moments
IOEarth - Moments (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

IOEarth avait vivement suscité notre intérêt avec leur premier album sorti en 2009. Ils confirment cette bonne impression avec Moments, leur deuxième opus. Un groupe s'est véritablement constitué autour du noyau Dave Cureton/Adam Cough. Il rassemble la chanteuse Claire Malin, Christian Nokes à la basse, Richard Cureton à la batterie, et Luke Shingler aux flûte et saxophone. Pour résumer en quelques mots leur musique, il s'agit d'une musique ouverte sur le monde où se croisent une multitudes d'influences, du Moyen-Orient (Moments) à l'Inde (Cinta Indah), en passant par les chants grégoriens médiévaux (Drifting) et l'électro contemporaine (Come Find Love). Cette fusion des sons, habillement maîtrisée, apporte un souffle nouveau au rock dit "progressif" qui demeure la base même de leur structure musicale. Ambition et dynamisme sont les deux maîtres-mots illustrant au mieux ce(s) Moments à savourer sans aucune modération.

Musiciens

Dave Cureton : guitares, claviers, chant, programmation
Adam Cough : claviers, guitares, théremine, chant, programmation
Claire Malin : chant
Richard Cureton : batterie, percussions
Christian Nokes : basse
Luke Shingler : flûte, saxophone

Steve Trigg : trompette
Wendy Vissers-Hagenbeck : voix
Jayna Maye-Noa Vissers : voix
Nick Cureton : percussions

Titres

01. Moments
02. Live Your Life Part 1
03. Live Your Life Part 2
04. Drifting
05. Cinta Indah
06. Brothers
07. Come Find Love
08. Finest Hour
09. Turn Away

dimanche 9 septembre 2018

Andromeda Anarchia's DARKMATTERS (2018)

Andromeda Anarchia DARKMATTERS
Andromeda Anarchia's DARKMATTERS (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Alter-Nativ est un petit label français crée en 2007 par Laurent David. Son ambition première était d'accueillir des artistes hors normes, inclassables et d'horizons musicaux divers. La chanteuse suisse Andromeda Anarchia est de ceux-là. Son premier EP Darkmatters rassemble cinq des vingt-sept chansons écrites lors d'un épisode bipolaire. A l'image de la pochette réalisée par l'artiste David Boillat, elle nous entraîne loin, très loin, dans sa ténébreuse dérive... aux frontières de la folie, entre destruction et reconstruction. Dans un soucis curatif et pédagogique, Andromeda Anarchia utilise la musique comme un vecteur afin de transmettre au mieux toutes les émotions et sensations qui la traversaient lors d'une crise. Le propos est donc très dense, l'auditeur se trouvant en quelques notes propulsé au cœur d'un volcan en fusion. Si les musiciens qui l'accompagnent sont essentiellement issus de la scène jazz (Laurent David à la basse, Malcolm Braff au piano et Olaf Ryter à la batterie), différents styles musicaux sont effleurés tel que le blues, le rock progressif, le metal ou encore le gothique. Œuvre originale certaine, parfois déstabilisante, Darkmatters devient rapidement addictive, évoquant entre autres Tori Amos ou Renaissance (le piano et la basse). Et puis Evermore (Theme For Rolf) dans son crescendo émotionnel est tout simplement génial. ❤  

Musiciens

Andromeda Anarchia : chant

Malcolm Braff : piano
Laurent David : basse
Olaf Ryter : batterie

Titres

01. Angel's Fall
02. Shameless Virgin
03. Black Tantra
04. Demons On The Wall
05. Evermore (Theme For Rolf)

samedi 8 septembre 2018

Linda Thompson - One Clear Moment (1985)

Linda Thompson One Clear Moment
Linda Thompson - One Clear Moment (1985)

Pourquoi écouter ce disque ?

Grande amie de Sandy Denny et ancienne épouse de Richard Thompson avec lequel elle a formé un célèbre duo dans la seconde moitié des années 70, Linda Thompson sort One Clear Moment en 1985, premier album sous son seul nom. Produit par Hugh Murphy, célèbre pour son travail sur le fameux Baker Street de Gerry Rafferty, et co-écrit avec Betsy Cook, proche de Linda depuis qu'elles se sont rencontrées en 1979 lors des sessions d'enregistrement de l'album Night Owl du même Rafferty, One Clear Moment est un album de son temps, porté sur la pop-rock FM. Le très bon (la chanson titre, Telling Me Lies popularisé deux ans plus tard par Dolly Parton, Linda Ronstadt et Emmylou Harris sur leur album commun Trio, et le magnifique piano/voix Only A Boy enregistré live) côtoie le pas trop mal (Best Of Friends et Just Enough To Keep Me Hanging On, tous deux aux couleurs très "Jennifer Warnes") et l'anecdotique (Can't Stop The Girl, In Love With The Flame, Hell, High Water And Heartache sur lequel Linda se prend pour la reine des dancings). Deux chansons inclassables attirent l'attention : la reprise Les Trois Beaux Oiseaux De (sic) Paradis de Maurice Ravel chanté a cappella en français, dans un magnifique accent anglais, ainsi que Take Me On The Subway, morceau urbain très froid typé pop synthétique. La cohorte de musiciens de studio (Jerry Donahue, ex-Fotheringay et ex-Fairport Convention, Liam Genockey, futur Steeleye Span, Fran Breen, ex-Gay & Terry Woods, Stephen Lipson, futur Simple Minds et Annie Lennox, ou encore Graeme Taylor de Gryphon sur les titres bonus) ne parviendra pas à sauver l'ensemble. Avec One Clear Moment, Linda affiche sa volonté manifeste d'obtenir un succès commercial tout en se détachant de son étiquette folk qui lui colle à la peau. Mais ce succès n'aura pas lieu. La chanteuse se retirera par la suite de la scène musicale durant dix-sept ans, une maladie rare, la dysphonie spasmodique, l'empêchant de chanter. Elle ouvrira alors une bijouterie dans Bond Street à Londres. N'empêche, Linda demeurera à tout jamais une des principales figures féminines du folk britannique aux côtés de son amie Sandy. 

Musiciens

Linda Thompson : chant

Albert Lee : guitares
Jerry Donahue : guitares
Graeme Taylor : guitare acoustique, chœurs
Stephen Lipson : claviers, basse
Gary Twigg : basse
Kevin Powell : basse
Fran Breen : batterie
Liam Genockey : batterie

Titres

01. Can't Stop The Girl
02. One Clear Moment
03. Telling Me Lies
04. In Love With The Flame
05. Les Trois Oiseaux De Paradis
06. Take Me On The Subway
07. Best Of Friends
08. Hell, High Water And Heartache
09. Just Enough To Keep Me Hanging On
10. Lover Won't You Throw Me A Line
11. Only A Boy

Titres bonus (réédition CD)

12. Talking Like A Man
13. Shady Lies
14. Faithful
15. He May Call You Up Tonight
16. I'm Blowin' Away

vendredi 7 septembre 2018

Guðrið Hansdóttir - Beyond The Grey (2011)

Gudrid Hansdottir Beyond The Grey
Guðrið Hansdóttir - Beyond The Grey (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Autant The Sky Is Opening (2009) était un album solaire, autant Beyond The Grey présente la face hivernale de cette formidable chanteuse féroïenne. Disponible en 2011, il se veut davantage folk que rock. Sur cet opus, Guðrið Hansdóttir opère un véritable retour aux sources, elle chante comme jamais ses îles perdues quelque part dans l'Atlantique Nord, entre Norvège et Islande. Elle y célèbre ses habitants et leurs traditions ancestrales, leurs liens privilégiés avec la mer, ainsi que la rudesse du climat ou la beauté de la nature environnante. Si elle signe elle-même toutes les musiques, les paroles ont été écrites par la poétesse Randi Ward. Cette jeune femme originaire de la Virginie-Occidentale est tombée littéralement amoureuse des îles Féroé lors de sa première visite en 2002. Elle s'est aussi passionnée pour l'Islande, le Danemark et la Norvège. Si quelques couplets sont en langue féroïenne, les paroles sont essentiellement en anglais, à l'exception du dernier titre, le très nostalgique et magnifique Morgun Í Mars (Matin de Mars en français). Ce texte est extrait d'un recueil de poésies publié en 1971 par Guðrið Helmsdal, une des plus grandes poétesses contemporaines des Féroé. Entre folk nordique mélancolique et pop scandinave exigeante, Beyond The Grey est un album attachant, intimiste, révélant une artiste de la dimension égale à Kate Bush, Patti Smith, PJ Harvey ou encore Björk. A suivre...

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitare acoustique, flûte, autoharpe

Mikael Blak : contrebasse, basse, claviers, thérémine, autoharpe
Benjamin Petersen : guitares, banjo, mandoline
Derek Murphy : batterie, percussions
Hanus G. Johanson : chœurs
Rebekka Petersen : chœurs
Bjarki Hansen : chœurs

Titres

01. Meditations On Salt
02. Í Mjørka
03. Vina
04. A Faroese Fisherman Speaks Of Drowning
05. Cloth Mother
06. Lovelorn
07. Time Will Tell
08. Veðursjúk
09. The Village
10. Chaindance
11. Morgun Í Mars

jeudi 6 septembre 2018

Rachel's Memory - Understated Drama (2012)

Rachel's Memory Understated Drama
Rachel's Memory - Understated Drama (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un peu d'électro dans ce monde de brutes ! Début 2010, Andreas Hack, fondateur de Frequency Drift, a rassemblé quelques camarades de son groupe pour se lancer dans une aventure parallèle, entre pop et musique électro. Ce musicien originaire de Bayreuth en Allemagne, aime sortir des sentiers battus. Outre Frequency Drift, il nous a déjà fait découvrir d'autres facettes de son vaste univers musical à travers Echofields et Coronal Rain. A l'instar de ces deux projets, Rachel's Memory ne publiera qu'un seul album, Understated Drama, disponible en 2012, sur le label Mellowjet Records, spécialisé dans les musiques électroniques. Déjà présente sur les albums Ghosts... (2011) et ...Laid To Rest (2012), Antje Auer reprend ici le chant ainsi que le violon. Jürgen Rennecke est à la basse, tandis qu'Andreas s'occupe des claviers et que son frère Christian joue de la flûte sur deux morceaux, le sublime Lost Days et l'instrumental Silberimmortelle. Car une des particularités de Rachel's Memory est cette volonté d'associer instruments dits "classiques" comme la flûte, le violon ou le piano, aux sonorités contemporaines. Autre particularité, Andreas a choisi de n'utiliser que des synthétiseurs analogiques comme le Moog Voyager, afin de retrouver cette ambiance particulière des musiques expérimentales naissantes des années 70. Au final, Understated Drama est un album original à l'ambiance hypnotique, qui m'évoque par certains aspects le génial Personal Effects (Part 2) de Frequency Drift, une excellente référence. 

Musiciens

Antje Auer : chant, violon
Andreas Hack : claviers
Jürgen Rennecke : basse
Christian Hack : flûte

Titres

01. I, herself
02. Lost Days
03. Severed
04. Choice
05. Arc
06. Sparkling
07. Shadowed Eyes
08. Silberimmortelle
09. Cloud and Wind 

dimanche 2 septembre 2018

Judy Dyble - Earth Is Sleeping (2018)

Judy Dyble - Earth Is Sleeping
Judy Dyble - Earth Is Sleeping (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble est une énigme. A l'âge d'or du folk britannique et du rock progressif, elle a participé à la fondation de Fairport Convention, s'est trouvée aux origines de King Crimson, puis a collaboré avec Jackie McAuley au sein de Trader Horne. Elle a ensuite disparu du monde de la musique durant plus d'un quart de siècle, à l'exception de quelques réapparitions ponctuelles sur scène aux côtés de son premier groupe. Son grand retour date de 2009 avec ce petit chef d'œuvre qu'est Talking With Strangers. A suivi le tout aussi intéressant Flow And Change en 2013. Et nous voilà en 2018 avec ce Earth Is Sleeping. Est-ce sa collaboration avec Andy Lewis (Summer Dancing, 2017) ou avec Big Big Train (Grimspound, 2017) qui lui a donné des ailes ? En tous les cas, la qualité de ce troisième opus n'a rien à envier à ses prédécesseurs. Véritable merveille produite par le fidèle Alistair Murphy, cette collection de chansons, composées entre 2009 et 2016, dresse un paysage musical fait de délicatesse et de volupté. La voix de Judy, si douce et si fragile, semblable à celle de Françoise Hardy, évoque à travers ces treize chansons l'amour, la famille, nos proches disparus, et, en observatrice avisée, pose un regard dubitatif sur ce monde en quête de sens. Marianna, Velvet To Alone, la chanson titre Earth Is Sleeping, ou encore mon gros coup de cœur, l'intense She Now Owns A Heart Of Stone sont autant de pièces envoûtantes qui ne vous lâchent plus après les avoir écoutées. Les cordes, le piano, mais aussi la guitare électrique de Jeremy Salmon, au jeu limpide situé quelque part entre David Gilmour et Richard Thompson, apportent le relief nécessaire à l'ensemble. Au final, Earth Is Sleeping et toutes ces belles émotions qu'il procure, suscite un véritable respect envers cette chanteuse emblématique d'une époque aujourd’hui révolue, mais qui continue à nous faire rêver. 

Musiciens

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : claviers, guitares
Phil Tomes : claviers
Dean Frances Hawksley : programmation
Neal Hoffmann : guitares, claviers, basse, glockenspiel, flûte, chœurs
Jeremy Salmon : guitares
Matt Stevens : guitares
Mark Fletcher : basse
Paul Love : batterie
Pat Mastelotto : batterie
Rich Nolan : batterie
Ian Burrage : batterie, percussions
Steve Bingham : violon
Brenda Stewart : alto
Daniel Grace : violoncelle
Lucy Mitchell : violoncelle
Laurie A'Court : saxophones
Brian Gulland : basson
Brendan McAuley : low whistle

Titres

01. Marianna
02. Promises
03. Answerphone
04. Take Me Dancing
05. Velvet To Atone
06. Faded Elvis
07. See What Your Words
08. She Now Owns A Heart Of Stone
09. Lullaby For Ellie
10. I Found A Rainbow
11. Broken Day
12. Earth Is Sleeping
13. Newborn Creatures

jeudi 30 août 2018

Vas - Offerings (1998)

Vas Azam Ali Offerings
Vas - Offerings (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Entre Orient et Occident, Vas offre une musique inédite empreinte de mysticisme et de spiritualité. La chanteuse Azam Ali ainsi que son acolyte, le percussionniste Greg Ellis, présentent avec ce deuxième opus Offerings un voyage en eaux calmes traversant l'Inde mystérieuse, la Perse impériale et l'Occident médiéval. La petite merveille qu'est The Promise évoque particulièrement la grande Hildegarde de Bilgen dont l'œuvre a été étudiée par Azam. Accompagnée à la guitare acoustique par Steve Stevens, guitariste de Billy Idol et co-auteur de ce titre, la chanteuse transcende cette complainte mélancolique en un moment de grâce unique. A contrario, Wajad, la neuvième piste, nous transporte au cœur du Levant romantique. L'artiste turc Omar Faruk Tekbilek y apporte une touche de sagesse soufie à l'aide du zurna et du ney, ainsi qu'à travers son chant hypnotique. Mais Vas c'est avant tout une voix soprano sublime et toute une panoplie de percussions à l'aspect tribal, portées par une ferveur quasi-religieuse. De Svarga à Mist Weaving, en passant par A Garland Of Breath, chant mortuaire simplement divin, ce disque propose, tout au long de ses soixante-dix minutes, une fusion musicale intense. L'apport conséquent de quatre invités prestigieux a élargi de manière significative son spectre musical, propulsant ainsi ces onze "offrandes" aux côtés du meilleur de Dead Can Dance/Lisa Gerrard ou Loreena McKennitt. Un must !

Musiciens

Azam Ali : chant, hammered dulcimer, percussions
Greg Ellis : percussions

Omar Faruk Tekbilek : ney, zurna, chant
Nabil Azzam : violon oriental
Steve Stevens : guitare
Hans Christian : violoncelle, sarangi, nyckelharpa

Titres


01. Svarga
02. Roya
03. Varuna
04. The Promise
05. Ellora
06. Temple Of The Maiden
07. Leyli
08. Veiled
09. Wajad
10. A Garland Of Breath
11. Mist Weaving

dimanche 26 août 2018

Karnataka - New Light: Live In Concert (2012)

Karnataka New Light
Karnataka - New Light: Live In Concert (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Rachel, Alquimia, Lisa, et maintenant Hayley... C'est avec ce New Light: Live In Concert que Ian Jones, leader historique de Karnataka, a choisi d'introduire sa nouvelle chanteuse, Hayley Griffiths. Petite précision, cette dernière n'a aucun lien de parenté avec Gavin Griffiths, premier batteur du groupe. Après avoir participé aux spectacles Riverdance puis Lord Of The Dance, Hayley a sorti deux albums en solo avant d'être recrutée par Ian pour succéder à Lisa Fury. Des musiciens du précédent album The Gathering Light (2010), il ne subsiste que Ian (basse) et le remarquable guitariste Enrico Pinna, au jeu aussi sensible qu'Andy Latimer de Camel. Ils sont entourés de Çağri Tozluoğlu aux claviers, Matt McDonough à la batterie et Colin Mold aux guitares et au violon. La présence de cet instrument accentue le caractère celtique des classiques que sont Delicate Flame Of Desire et Heaven Can Wait ainsi que de l'instrumental The Calling. Le répertoire du concert, enregistré le 23 février 2012 à Bury, mêle avec les mêmes passion, énergie et émotion des titres de la première époque de Karnataka (1997-2004), en particulier des albums The Storm (Heaven Can Wait, The Journey) et Delicate Flame Of Desire (Karnataka, Delicate Flame Of Desire, After The Rain, Heart Of Stone), la quasi intégralité du magnifique The Gathering Light (à l'exception de Moment In Time), et deux chansons extraites des albums d'Hayley : Our Love (Silver Screen, 2010) et Lagan Love (Celtic Rose, 2011). Exercice difficile donc pour la jeune chanteuse de s'approprier et d'adapter ces nouvelles chansons à ses propres capacités vocales tout en respectant leur esprit d'origine. Talentueuse, elle y parvient haut la main, faisant revivre le temps d'une soirée ces hymnes que sont Tide To Fall, Forsaken ou encore The Gathering Light. Une nouvelle aventure commence...

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse
Enrico Pinna : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers
Matt McDonough : batterie
Colin Mold : guitares, violon, chant

Titres

1.01. Karnataka
1.02. Serpent and the Sea
1.03. Delicate Flame of Desire
1.04. Heaven Can Wait
1.05. Tide To Fall
1.06. Forsaken
1.07. After the Rain
2.01. The Calling
2.02. Lagan Love
2.03. Our Love
2.04. State of Grace
2.05. The Journey
2.06. Your World
2.07. Heart of Stone
2.08. The Gathering Light

vendredi 24 août 2018

Irfan - Seraphim (2007)

Irfan Seraphim
Irfan - Seraphim (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cette formation bulgare atypique nous avait impressionné à la parution de son premier album éponyme sorti en 2003. Seraphim, son deuxième essai disponible depuis 2007, est encore meilleur, et c'est une très belle surprise. La chanteuse Denitza Seraphimova y dévoile toute sa palette vocale, aussi étendue que celle de Lisa Gerrard. D'ailleurs, Irfan peut être présenté comme le digne successeur de Dead Can Dance. Entre chants mystiques orientaux, musique sacrée médiévale et folklore antique balkanique, Seraphim nous conduit sur des routes spirituelles où l'âme ne peut que s'élever. Au travail d'orfèvre des voix s'ajoute l'utilisation d'instruments anciens et traditionnels tels que le daf (tambour persan), l'oud (sorte de luth très en vogue au Moyen-Orient), ou le santour (cithare iranienne). A l'écoute des neuf titres, on pourrait penser que les musiciens reprennent des morceaux anciens. En fait, pas du tout, à l’exception du texte de Vernal Garden signé d'un poète perse du XIIIe siècle, musiques et paroles sont originales, dans tous les sens du terme. Denitza, Kalin Yordanov ainsi que Ivaylo Petrov en sont les auteurs. Si vous aimez Lisa Gerrard, Azam Alim, Loreena McKennitt, je ne peux que vous conseiller l'écoute de ce disque fabuleux, entre ombre et lumière.

Musiciens

Denitza Seraphimova : chant
Kalin Yordanov : chant, daf
Ivaylo Petrov : oud, baglama, cello tambura, guitare
Kiril Bakardjiev : santour
Petar Todorov : percussions

Vladislava Todorova : chant
Valentin Popov : duduk
Ana Ivanova : vielle, violon
Anna Karalasheva : violoncelle, viole de gambe
Emil Mihov : flûte
Yasen Lazarov : banduri

Titres

01. Simurgh
02. Invocatio
03. Hagia Sophia
04. Vernal Garden
05. Fei
06. Los Ojos De La Mora
07. Star Of The Winds (Khaukab Al Hawwa)
08. Invocatio II
09. Return To Outremer