Le samedi 27 octobre 2018, se tiendra le Festival de musiques rock Prog en Beauce. Deux groupes que nous chérissons particulièrement sur ce blog seront de la partie : Magenta et Mostly Autumn !!!
Venons nombreux les soutenir et découvrir par la même occasion les Français Monnaie de Singe et les Québécois The D-Project.
Gavin Bryars - Hövdingar Hittast (Heroes Meet):
Music From The Faroe Islands (2014)
Pourquoi écouter ce disque ?
Passionné par les îles Féroé depuis sa plus tendre enfance, le compositeur anglais Gavin Bryars livre trois œuvres inspirées de ces lieux magiques. La première, From Egil's Saga a été écrite en 2004 pour le chanteur féroïen à la voix de basse Rúni Brattaberg, rencontré deux années auparavant à Mayence, lors des répétitions de l'opéra G de Bryars. Elle s'inspire d'un texte écrit en ancien islandais remontant au XIIe siècle et relatant la vie d'Egil deux siècles plus tôt, entre Islande et Yorkshire. Les voix ont été enregistrées en milieu naturel, dans des grottes maritimes ainsi que dans une des plus anciennes églises en bois des Féroé. The Compagny Of The Blind (Il Hitt Blinda Liðið) est un court interlude pour chorale entre les deux œuvres majeures. Le texte est signé du poète Christian Matras décédé en 1988. La troisième et dernière pièce a été composée en l'honneur du héros féroïen Tróndur Í Gøtu. Avec Sigmundur Brestisson, il est la figure centrale de la saga Færeyinga qui raconte l'histoire ancienne des îles Féroé et l'arrivée du christianisme dans ces îles. Tróndur s'opposa farouchement à cette nouvelle religion. Brattaberg occupe à nouveau le rôle central tandis qu'Eivør Pálsdóttir chante les prières de St Brendan en anglais. Enfant prodiges de ces îles, la chanteuse à la voix de soprano possède un talent illimité lui permettant de chanter aussi bien de la pop que de l'opéra. Après sa prestation éblouissante, Bryars lui confiera le rôle principal de son opéra suivant, Marylin Forever.
From Egil's Saga
01. Prologue
02. Vestr Fork Of Ver (By Sun And Moon...) (To Erik In York)
03. Mjok Erum Tregt (My Mouth Strains...) (Lament For My Son)
04. Attak Got... ("The Spear-God Shared...)
05. Mjok Erum Tregt ("The End Is All...)
06. Hann Aldrteig... (A Fertile Field...") (In Praise Of Arinbjorn)
07. Vals Hefk Vófur Helsis... (My Bald Pate Bobs And Blunders) (From Late Poems)
08. Nu Erum Torvelt (The End Is All)
09. Hitt Blinda Liðið (The Company Of The Blind)
Tróndur Í Gøtu
10. The Journey Prayer (St Brendan)
11. The Island Of Birds (St Brendan)
12. I Føroyum Búðu Menskir Fyrr (In Bygone Times, The Faroes)
13. Tróndur’s Creed I
14. Shall I Abandon (St Brendan Prayer)
15. Hevjið Í Homrum (Raise The Vociferous Chant)
16. Streyk Tróndur Saer Um Ennið... (Trondur Strokes His Forehead)
17. Tróndur's Creed II
18. Tróndur Doyði (Trondur Died)
Pas question de refaire ici une énième chronique sur ce monument qui a propulsé ses concepteurs au panthéon des Immortels du rock aux côtés d'Elvis Presley, des Beatles ou des Rolling Stones. Ce blog ayant pour ambition de mettre en valeur les voix féminines, voici un petit focus sur Clare Torry, grande prêtresse de The Great Gig In The Sky, dernier titre de ce qui était alors la face A du disque.
A l'époque de l'enregistrement de The Dark Side Of The Moon, Clare était une musicienne de session habituée des studios Abbey Road. A la recherche d'une voix, Alan Parsons, ingénieur du son, pensa à elle pour finaliser ce morceau qui deviendra culte. Contactée un samedi soir, elle enregistrera sa performance le lendemain, entre 19 heures et 22 heures. A son arrivée en studio, aucune parole ne lui est donnée, elle a pour seule consigne de penser à la mort, à l'horreur et au chaos. Accompagnée au piano par Rick Wright, Clare se lance dans une improvisation qui va sidérer les membres du groupe. Juste deux prises ont été nécessaires pour atteindre ce sommet d'émotion pure.
Par la suite, Clare poursuivra son travail de studio en collaborant avec des artistes aussi divers que Serge Gainsbourg (Rock Around The Bunker, 1975), Sandy Denny (Rendezvous, 1977), Alan Parsons Project (Eve, 1979), Gary Brooker de Procol Harum (No More Fear Of Flying, 1979), Culture Club (Waking Up With The House On Fire, 1984), Meat Loaf (Bad Attitude, 1984), Tangerine Dream (Le Parc, 1985), Marc Almond (Enchanted, 1990). En 1987, elle participera même au deuxième album solo de Roger Waters, Radio K.A.O.S. sur les titres Home et Four Minutes. Elle retrouvera ensuite le Pink Floyd de David Gilmour lors de l'incroyable concert donné à Knebworth le 30 juin 1990, réunissant Eric Clapton, Genesis, Dire Straits, Paul McCartney, Elton John, Robert Plant, Status Quo et bien d'autres encore.
Jamais créditée comme co-auteur, et payée seulement £30 pour son travail en studio, sans avoir perçue la moindre royalties ultérieurement, Clare mène devant les tribunaux la maison de disque EMI et Pink Floyd en 2004. L'année suivante, un accord à l'amiable est trouvé. Depuis cette date, toutes les rééditions de The Dark Side Of The Moon sont tenues d'indiquer en auteurs-compositeurs Wright/Torry pour The Great Gig In The Sky. Une reconnaissance largement méritée !
Musiciens
David Gilmour : guitares, claviers, chant
Nick Mason : batterie, percussions, effets sonores
Roger Waters : basse, claviers, effets sonores, chant
En provenance d'Allemagne, Syrinx Call est une collaboration de studio entre Volker Kuinke et Jens Lueck. Volker, éminent spécialiste de la flûte à bec qu'il manie depuis l'âge de huit ans, joue au sein de formations classiques ou baroques, accompagne régulièrement des artistes de la scène électronique, et s'est fait connaître pour sa participation à des albums du groupe de rock progressif Eloy comme Ocean 2: The Answer (1998). Aux goûts musicaux tout aussi éclectiques, Jens est à la fois multi-instrumentiste, ingénieur du son, arrangeur et producteur. C'est lui qui se trouve aux manettes derrières la plupart des albums de Sylvan et ceux d'Isgaard, sa compagne. Cette dernière, partie prenante de l'aventure, partage les parties vocales féminines avec Doris Packbiers, l'épouse de Volker. Néanmoins, c'est bien la flûte qui demeure le fil rouge de l'album. Pour mémoire, dans la mythologie grecque, Syrinx était une nymphe courtisée par le dieu Pan. Cherchant à l'éviter et usant d'un stratagème ingénieux, elle se trouve à l'origine de la toute première flûte... Tout un symbole ! Au fil des douze titres, Syrinx Call propose une musique protéiforme, d'une très grande douceur, navigant entre le classique, le baroque, l'époque médiévale, le folk, la musique de film, et, surtout, le rock progressif. The Place Where We Will Meet est un hommage à peine voilé à Pink Floyd et au mythique Dark Side Of The Moon(1973). The Castle, mon titre favori, fait la part belle à Isgaard qui, par sa voix angélique, enchante ce morceau à la mélancolie palpable. A noter la parution toute récente d'un second volet, The Moon On A Stick (2018) dont nous parlerons prochainement.
Isgaard : chant
Doris Packbiers : chant
Klaus Hoffmann-Hoock : voix
Eckhard Kuinke : guitare
Peter Jordan : guitare
Jan Peterson : guitare
Katja Flintsch : violon
Annika Stolze : violoncelle
Karin Jochums : violoncelle
Titres
01. When Worlds Unite
02. The Minstrel`s Song
03. Belle Ame
04. Magic Market
05. Des Kaisers Vermächtnis
06. The Castle
07. La Vie Oubliée
08. Libertine`s Dance
09. Requiem For A Dream
10. Syrinx Call
11. Both Sides Of The Mirror
12. The Place Where We Will Meet / Four Is A Crowd (hidden track)
Avec Interdead, la formation polonaise de rock néo-progressif Millenium présente le deuxième volet de sa trilogie consacrée aux frères Sunders. Après Daniel, le "héros" partagé entre le bien et le mal dans Vocanda, c'est Adrian qui se trouve au centre de cette histoire. Passionné d'internet et des mondes virtuels qu'il pense dominer, il va progressivement sombrer dans la folie, refusant de revenir dans une réalité où il n'est rien. Afin de narrer au mieux cette dystopie, Ryszard Kramarski a réuni autour de lui ce qui deviendra la formation "classique" de Millenium : Łukasz Gall qui n'a jamais aussi bien chanté et incarne à la perfection son personnage, le guitariste Piotr Płonka, de retour après trois ans d'absence, fait preuve d'une témérité à faire pâlir Steve Rothery, Krzysztof Wyrwa impressionne avec son Chapman stick, à l'instar d'un Nick Beggs, et Tomasz Paśko, toujours aussi impérial derrière ses fûts. Kramarski, le maître des claviers, a composé des mélodies accrocheuses, faisant mouche dès la première écoute : Insomnia, Light, Demon ou bien le puissant Madman deviendront des classiques sur scène. A noter la présence d'Aretha Chmiel au saxophone alto et surtout de Sabina Godula de Loonypark aux chœurs. Dévoilant une partie de son talent vocal sur Lady, son aventure avec Millenium ne fait que commencer... A la croisée du Pink Floyd époque Waters et du Marillion de l'ère Fish, nos amis polonais frappent fort avec cet Interdead excitant d'un bout à l'autre. A privilégier la réédition de 2008 comprenant quatre titres remixés et parue avec un visuel bien plus attrayant que la pochette initiale (voir ci-dessous).
Musiciens
Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie
Aretha Chmiel : saxophone
Sabina Godula : chant
Titres
01. Insomnia
02. Gambler
03. Veedeeo
04. Light
05. Destiny
06. Lady
07. Demon
08. Canto
09. Madman
10. Burning Part I
11. Burning Part II
Bonus 2008
12. Demon - radio mix
13. Insomnia - alternative mix
14. Burning - alternative mix
15. Demon Part I - separate version
Six ans après l'éblouissant Out Of An Ancient World, Riversea est de retour avec le tout aussi splendide The Tide. Composé du duo Marc Atkinson (chant) - Brendan Eyre (claviers), auquel se sont ajoutés le bassiste Dave Clements (Mandalaband) et le batteur Alex Cromarty (ex-Mostly Autumn), Riversea nous livre une nouvelle fois sa vision du monde, entre désenchantement et mélancolie. Cette langoureuse musique atmosphérique, héritière du Pink Floyd et du Marillion de l'ère Hogarth, nous conduit, à l'instar de l'œuvre de Cioran, sur les cimes du désespoir. Si les claviers de Brendan contribuent à créer ce climat désabusé, la voix de Marc, mi-chantée, mi-parlée, pleure ce monde de solitude à la dérive. De faibles lueurs d'espoir jaillissent néanmoins des quelques jets de guitares typiquement gilmouriens. Six guitaristes se succèdent tout au long du disque : Lee Abraham (Galahad), Martin Ledger (Cloud Atlas, Heather Findlay Band), Peter Aves présent sur quatre titres, Paul Cusick, Robin Armstrong (Cosmograph), et Simon Godfrey (Tinyfish). Olivia Sparnenn Josh (sublime mais trop en retrait sur la chanson titre The Tide en ouverture), Janine Atkinson (sœur de Marc) ainsi que Louise Dawson sont les trois voix complémentaires apportant cette touche féminine indispensable à l'ensemble. Les illustrations de l'artiste ukrainien Ed Unitsky contribuent également à renforcer cette ambiance de désolation. Elles ne laissent aucun doute sur l'issue fatale vers laquelle nous nous dirigeons... A méditer.
Très populaire en Serbie et dans l'ancienne Yougoslavie, la chanteuse Bilja Krstić s'est spécialisée dans le courant des années 90 vers la musique traditionnelle des Balkans. Accompagnée du Bistrik Orchestra dont la plupart des membres sont diplômés de la Faculté de Musique de Belgrade, elle explore ces anciennes chansons, véritable patrimoine de l'humanité, afin qu'elles ne sombrent pas dans l'oubli. Le folklore balkanique, bien qu'influencé par l'Orient et l'Occident au fil des siècles, trouve sa source première dans la Grèce antique. Tarpoš est leur troisième album en commun. Il est sorti en 2006 sur le marché serbe, puis l'année suivante sur le marché international, distribué par le label allemand Intuition Records. Il sera, à juste titre, récompensé d'une multitude de prix, tant en Serbie qu'à l'étranger. Serbie, Kossovo, Bosnie, Herzégovine, Macédoine, Grèce, Bulgarie et Roumanie sont autant de pays dans lesquels l'artiste a récolté ces douze petits joyaux. Ceux-ci expriment la joie, la tristesse, l'amour, le désespoir. Certains remontent même à l'occupation ottomane (Jana I Turčin, Nišnu Se Zvezda, Jano Sevdalino). Entre harmonies vocales splendides et arrangements somptueux, mêlant dans un parfait équilibre modernité et tradition, Tarpoš se présente comme une invitation au voyage où règne un seul mot d'ordre : "authenticité".
Bata Božanić : basse
Dušan Ljubinković : basse, chant
Moma Stanojević : violon
Goce Dimovski : cornemuse, zurna
Ivica Mit : clarinette
Vladan Nedeljkov : guitare
Dejan Popin : cor
Rade Mijatović : accordéon
Goce Uzunski : batterie, percussions
Marjan Jovanovski : percussions
DD Synthesis : percussions
Titres
01. Jana I Turčin
02. Nišnu Se Zvezda
03. Dunje I Jabuke
04. Izgrejala Sjajna Mesečina
05. Kočija Se Ljulja
06. Marton Szep Ilona
07. Oblagale Se Devet Ovčara
08. Došao Sam Da Te Vidim
09. Purim, Purim
10. Jano Sevdalino
11. Sitna Knjiga Na Žalosti
12. Dunje I Jabuke
Janis Joplin ? Non, Maggie Bell ! D'origine écossaise, cette chanteuse qui a connu son heure de gloire dans la première moitié des années 70, dégage la même intensité, le même magnétisme que la Mama Cosmique. C'est d'abord au sein de son groupe Stone The Crows qu'elle s'est illustrée. De 1970 à 1973, quatre albums d'un blues rock exigeant lorgnant de l'autre côté de l'Atlantique seront publiés. Ont transités au sein de Stone The Crows Leslie Harvey, petit frère d'Alex Harvey du Sensational Alex Harvey Band, qui décédera électrocuté sur scène en 1972, le batteur Colin Allen, Jimmy McCulloch, futur Wings de Paul McCartney, ou encore Ronnie Leahy, collaborateur de Rick Wakeman dans les années 80. La chanteuse sortira sous son seul nom Queen Of The Night en 1974, puis Suicide Sal l'année suivante. If You Don't Know, quatrième piste de ce dernier, est marquée par la présence discrète, mais déterminante, du légendaire Jimmy Page de Led Zeppelin. Angel Air Record, label indépendant britannique, propose sur ce tout nouveau Best Of les meilleurs titres de ces six albums, avec un premier disque centré sur la période Stone The Crows, et un second axé sur les deux expériences solos de Maggie. En complément, ont été ajouté No Mean City, générique de la série télé TV Taggart, ainsi que la chanson Only Woman Bleed enregistrée live à Glasgow en 1993. Quelle chance de (re)découvrir ces merveilles comme A Fool On The Hill, cover des Beatles, le psychédélique Ode To John Law, et surtout ces moments d'émotions pures que sont Sunset Cowboy ainsi que The Touch Of Your Loving Hand.
Dressed In Voices est le premier concept album de Mostly Autumn. Sorti en 2014, il raconte la triste destinée d'un homme se faisant assassiner un samedi soir, pour rien, et qui voit défiler les moments-clés de sa vie à travers les yeux de son meurtrier. Ce dernier ressent alors, l'espace d'un instant, tous les sentiments qui ont habité cette vie perdue à jamais. Le sujet ainsi posé, on se doute bien que l'ambiance générale ne sera pas des plus gaies. Les trois premiers titres présentent les circonstances du drame, suit ensuite l'interlude [See You], puis nous sommes plongés dans l'histoire de cet homme qui prendra fin avec le nouvel interlude [Footsteps] et le final dantesque Box Of Tears. Si Bryan Josh incarne à la perfection l'aspect sombre du disque, la lumière jaillit d'une Olivia Sparnenn-Josh resplendissante, au sommet de son art. Saturday Night, Running, The House On The Hill, et surtout The Last Day, lointain écho à The Spirit Of Autumn Past, la magnifique chanson titre Dressed In Voices et le déjà cité Box Of Tears sont autant de titres qui prennent toute leur dimension sous l'impulsion de son chant émotionnellement très fort. A l'origine, Dressed In Voices était conçu comme un projet solo de Josh. Mais, devant l'implication des autres musiciens, il s'est transformé en album de Mostly Autumn. Ainsi, on retrouve Iain Jennings aux claviers, Adam Smith à la basse, et le dernier arrivé Alex Cromarty à la batterie. Si Liam Davison (décédé tragiquement fin 2017) s'est placé en retrait avant son départi définitif, Anne-Marie Helder ne paraît plus faire partie du groupe et semble présente en tant qu'invitée, à l'instar du fidèle Troy Donockley et de B.J. Cole. Bien que d'une noirceur absolue, ce disque est excellent en tous points, il se place parmi mes préférés de la nouvelle ère de ce groupe combinant avec un savoir-faire d'orfèvre rock progressif et folk.
1.01. Saturday Night
1.02. Not Yours To Take
1.0. Running
1.04. See You
1.05. Home
1.06. First Day At School
1.07. Down By The River
1.08. Skin On Skin
1.09. The House On The Hill
1.10. The Last Day
1.11. Dressed In Voices
1.12. The Library
1.13. Footsteps
1.14. Box Of Tears
CD Bonus
1.01. Silhouettes Of Stolen Ghosts
1.02. Wastelands (Instrumental)
1.03. Teardrop Of Flame
1.04. Dance Until The Dawn Invades
1.05. Stepping Stones
1.06. Would You...
1.07. One You Mean
1.08. Skin On Skin (Instrumental)
1.09. Lady Rainbows
Longtemps annoncé, le premier album de Noibla est enfin disponible. Et disons-le de suite, l'attente en valait le coup car Hesitation est une véritable pépite. Noibla est né d'une scission au sein de la formation polonaise Albion. Rejoints par le tout premier guitariste du groupe Leszek Jarzębowski, la chanteuse Katarzyna Sobkowicz-Malec et son mari, le claviériste Krzysztof Malec, se sont concentrés sur ce nouveau projet musical dont le nom est un clin d'œil à leur passé puisque Noibla n'est autre qu'Albion à l'envers. Le trio bénéficie de la présence de deux musiciens de Millenium, le bassiste Krzystof Wyrwa et le saxophoniste Dariusz Rybka. Autres invités, Bartek Staromiejski à la batterie, Grzegorz Klimczak à la contrebasse et Paweł Nyklewicz au hautbois. Ce dernier instrument ainsi que le saxophone soprano, employés de manière récurrente, diffusent une ambiance à la fois intimiste, confinée et ouatée. On s'imagine aisément écouter le groupe au bord d'une plage privée, la nuit tombante, en train de savourer un délicieux cocktail. Cette musique, faite de prog et de jazz, diffuse mélancolie et nostalgie. Elle m'évoque autant Steve Hackett par le jeu de guitare de Leszek, que les premiers Quidam, ou, plus récemment, l'album solo de Christina Booth de Magenta, The Light, ainsi que le sublime Behind The Curtains des finlandais Paidarion. Je ne saurais trop vous conseiller son écoute, en particulier des titres Coming Home, Metanoia et One Minute More en souvenir de nos proches partis trop tôt.
Musiciens
Katarzyna Sobkowicz-Malec : chant
Leszek Jarzębowski : guitares
Krzysztof Malec : claviers
Grzegorz Klimczak : contrebasse
Paweł Nyklewicz : hautbois
Dariusz Rybka : saxophone soprano
Krzysztof Wyrwa : basse
Bartek Staromiejski : batterie
Titres
01. Faux Pas
02. One Minute More
03. Utani
04. Atlantis
05. Coming Home
06. Cistercian Bell
07. Metanoia
08. Hesitation
09. It's All I Have