dimanche 6 mai 2018

Martin Nolan - Bright Silver Dark Wood (2002)

Martin Nolan Bright Silver Dark Wood Iona
Martin Nolan - Bright Silver Dark Wood (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Martin Nolan, joueur d'uilleann pipes (cornemuse irlandaise) et de whistles (flûtes irlandaises) est le dernier musicien à avoir intégré Iona. Il est arrivé en 2009, en remplacement de Troy Donockley parti rejoindre Nightwish. Sa rencontre avec Dave Bainbridge, leader de Iona, s'est faite par l'intermédiaire de la chanteuse Moya Brennan. Né à Dublin, Martin prend ses premières leçons auprès de John Keenan Sr, père du célèbre joueur de cornemuse Paddy Keenan. Bien que spécialisé dans la musique traditionnelle de son pays, Martin ne s'est jamais enfermé dans ce seul style et a joué durant sa carrière aux côtés de grands noms du jazz comme Dave Liebman ou Michael Brecker. Après un premier album solo en 1991, Travel'n Style, il publie en 2002 Bright Silver Dark Wood qui sera remasterisé et réédité dix ans plus tard. Quasiment instrumental, à l'exception de Cilláirne où l'on découvre la voix de Deirdre Ní Chinnéide, Bright Silver Dark Wood mêle habilement compositions personnelles accumulées au fil des années et morceaux traditionnels. Pour ces derniers, Martin a puisé dans le James Goodman Manuscrit, compilation de chansons traditionnelles irlandaises réalisée à la fin du XIXe siècle par ce professeur et chanoine originaire de Dingle. Autre source d'inspiration, les voyages. Si Suite Reel / The Golden Boy / The San Francisco Skylight a été composée lors d'un séjour à San Francisco et que Jingle Pot Jig / Kiss the Pipe l'a été au Canada, Martin affiche son attachement à notre pays à travers Air From France imaginé à Lens, durant la fête de la St Patrick dans le courant des années 90. Pour ma part, ma préférence va à The Heathy Hill, délicate pièce sur laquelle le piano romantique d'Andrew Synnott s'accompagne d'une flûte laissant place au spleen. Les fans de Iona se souviendront également que Air From France et Goodman's Slip Jig ont été joués durant les dernières tournées de Iona. Bright Silver Dark Wood est une belle découverte. Martin se révèle un artiste généreux, heureux de partager sa musique ainsi que la longue tradition culturelle de son île si attachante. 

Musiciens

Matin Nolan : uilleann pipes, low whistles

John Ryan : bouzouki, mandoline
Kevin O'Connor : fiddle
Tony Byrne : guitare
Brendan Kelly : guitare
Robbie Harris : percussions
Niall Mansfield : percussions
Andrew Synnott : piano, clavecin
Peter Eades : claviers, percussions
Deirdre Ní Chinnéide : chant
Caoimhe Nolan : rire

Titres

01.  Goodman's Slip Jig / Open the Door for Three / The Turnpike Way
02. Humours of Bandon / Light the Light
03. Air From France
04. Over the Moor to Maggie
05. Suite Reel / The Golden Boy / The San Francisco Skylight
06. The Pixie's Polka
07. Cilláirne
08. Jingle Pot Jig / Kiss the Piper
09. Prince Eugene
10. The Heathy Hill
11. Swiss Waltz / Road to McGanns
12. Quebec Reel / Colonel Rodney
13. Caoineadh na mBocht (Cry of the Dispossessed)
14. The Cameronian / The Cup of Tea
15. Suite Jig / Caoimhe Máire's Jig

vendredi 4 mai 2018

Collection D'Arnell-Andréa - Au Val Des Roses (1990)

Collection D'Arnell-Andréa Au Val Des Roses
Collection D'Arnell-Andréa - Au Val Des Roses (1990)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au Val Des Roses, deuxième album publié sur Lively Art en 1990, puis réédité chez Prikosnovénie en 2005 avec un remix (Une Attente Douleur - Mahan's Version), un morceau inédit (Refuge, We're Watching Them Dying) et une vidéo, poursuit la même voie que son prédécesseur Un Automne à Leroy. Collection D'Arnell-Andréa combine savamment la froideur de Joy Division avec l'esthétisme de Cocteau Twins ou Dead Can Dance. Sa musique, mélancolique, évoque les paysages automnaux aux ambiances romantiques. Les textes, très travaillés, renvoient au Maurice Genevoix amoureux de la Loire, ainsi qu'à cette France d'un autre temps, celle des années 20. La voix éthérée de la chanteuse Chloé St Liphard ne cesse de donner des frissons, en particulier sur ces petites merveilles que sont Aux Cordes Éternelles, Un Parc, Une Tonnelle, ou Un Refuge Lointain. Elle est accompagnée de Jean-Christophe d'Arnell aux metal keys, de Peter Rakoto à la basse, et de deux nouveaux, Carine Grieg aux claviers et Xavier Gashignard au violoncelle. Ce dernier instrument occupe une place centrale au sein des compositions, renforçant ainsi cette atmosphère nostalgique. Encore aujourd'hui, Collection D'Arnell-Andréa demeure une des meilleures formations de la scène cold-wave française. A découvrir absolument.

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Carine Grieg : claviers
Jean-Christophe d'Arnell : metal keys
Xavier Gaschignard : violoncelle
Peter Rakoto : basse

Titres

01. Un Horizon De Lune
02. Aux Cordes Éternelles
03. Une Trêve Prodigue
04. Une Attente Douleur
05. Un Matin De Septembre
06. Un Parc, Une Tonnelle
07. Un Refuge Lointain
08. Un Tiède Reposoir
09. Une Attente Douleur (Mahan's Version)
10. Refuge, We're Watching Them Dying

jeudi 3 mai 2018

Ofra Haza - Shaday (1988)

Ofra Haza Shaday
Ofra Haza - Shaday (1988)

Pourquoi écouter ce disque ?

Qui se souvient d'Ofra Haza, chanteuse israélienne d'origine yéménite qui a connu un succès phénoménal dans les années 80 ? Surnommée la "Madonna israélienne", elle est une des premières artistes à avoir fusionné de manière ingénieuse pop occidentale moderne et folklore traditionnel moyen-oriental. Son plus grand hit, Im Nin'alu n'est autre qu'un poème hébreu du rabbin Shalom Shabazi datant du XVIIe siècle. Et comment ne pas être subjugué par sa version a cappella de Love Song, chant religieux aux paroles extraites du Cantique des Cantiques de l'Ancien Testament ? Ofra atteint ici des sommets sublimes teintés de mysticisme, en digne précurseur de Lisa Gerrard, Loreena McKennitt ou Azam Ali. A l'instar de Madonna, et c'est ce qui fait sa force, elle n'a pas hésité à briser des tabous car, à l'origine, ce type de chansons ne pouvaient être chantées que par des hommes, et toutes percussions étaient interdites. Malheureusement, après avoir contracté le virus du SIDA transmis par son époux infidèle et toxicomane, Ofra est emportée par une pneumonie le 23 février 2000, à peine âgée de 42 ans. Une étoile s'est éteinte à tout jamais...

Musiciens

Ofra Haza : chant

Izhar Ashdot : batterie, percussions, basse, guitare, claviers
Iki Levy : batterie, percussions
Alon Oleartchik : cordes, accordéon
Ruby St James : chœurs
Sylvia Mason-James : chœurs
Charles Jones : basse
Steve Greetham : basse
Nick Brown : batterie
Steve Goulding : batterie
Chris Jarret : guitare
Dani Ali : claviers
Robin Langridge : claviers
Scott Davidson: claviers
Jamie Talbot : saxophone
Gilad Atzmon : saxophone, flûte, clarinette

Titres

01. Im Nin'alu
02. Eshal
03. Da'ale Da'ale
04. My Aching Heart
05. Love Song
06. Galbi
07. Face to Face
08. Take Me to Paradise
10. Shaday

mardi 1 mai 2018

La Nuit Des Fées (2007)

La Nuit Des Fées
La Nuit Des Fées (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Symbole de l'âge d'or du label français Prikosnovénie, La Nuit Des Fées était un festival qui se tenait à Clisson le dernier week-end de septembre. Sa première édition a eu lieu en 2007 ; elle rassemblait des musiciens et chanteuses provenant des quatre coins du globe, entre heavenly et world music. Un vrai succès qui a permis la publication de cette compilation du même nom. Plus large, elle a pour ambition de proposer des titres inédits d'artistes à l'univers musical proche, guidés par cette même passion du mystère et des lieux magiques. Ainsi, le voyage débute en Bretagne avec Cécile Corbel, puis se poursuit à travers The Moon & The Nightspirit (Hongrie), Louisa John-Krol (Australie), Mediavolo (France), Caprice (Russie), Lys (France), Djaïma (Bulgarie), Fleür - M.R.F. (Ukraine), Karin Höghielm (Suède) et Collection D'Arnell-Andréa (France). Les six derniers titres sont issus de sessions improvisées entre Mediavolo, Pinknruby, Corde Oblique et Ashram. L'ensemble est proposé dans un sublime coffret contenant un magnifique carnet de voyage illustré. Œuvre d'art à part entière, unique et rare, au pouvoir d'attraction puissant pour qui aime les voix féminines d'exception.

Musiciens et Titres

01. Cécile Corbel : Sans Faire Un Bruit
02. The Moon And The Nightspirit : Alkonyvarazs
03. Louisa John-Krol : Fai
04. Mediavolo : Dream Of Atlantis
05. Caprice : The Candle And Snow
06. Lys : La Poursuite
07. Djaïma : Malchanie
08. Flëur - M.R.F. : New Black Wings
09. Karin Höghielm : Flowend
10. Collection D'Arnell-Andrea : Closer To Unicorn
11. Pinknruby & Mediavolo : Friendship
12. Pinknruby & Mediavolo : Fishing Stars
13. Pinknruby & Mediavolo : Through The Valley Of Darkness
14. Mediavolo & Ashram : Shot In The Mid-air
15. Corde Oblique & Pinknruby : Klara
16. Pinknruby & Mediavolo : Freeing Of Spirit

dimanche 29 avril 2018

Panic Room - Skin (2012)

Panic Room Skin
Panic Room - Skin (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Skin demeure mon album préféré de Panic Room, groupe unique en son genre. A l'instar de la chanson titre en hommage à un ami disparu de la chanteuse Anne-Marie Helder, il est enveloppé d'une noirceur mélancolique, à peine adoucie par les cordes du Larkin Quartet. Des riffs à vif du premier titre Song For Tomorrow à la toute dernière chanson Nocturnal dotée d'une mélodie féerique, l'émotion est à fleur de peau tout au long de ces onze morceaux, entre pop et prog. Le chant d'Anne-Marie ne cesse de toucher au sublime ; il nous subjugue, nous caresse, nous heurte... Quel talent ! Quelle voix ! Et les autres musiciens ne sont pas en reste. Jonathan Edwards donne du swing avec ses claviers, le guitariste Paul Davies, dont c'est la dernière apparition, déchire tout sur son passage, Gavin Griffiths et ses fûts mène la danse, tandis que Yatim Halimi, le petit nouveau, développe un jeu de basse funky apportant une touche d'originalité supplémentaire. Originaire de Singapour, ce grand musicien a joué aux côtés de Toto, Robert Palmer et Steve Rothery. Bénéficiant d'une production impeccable signée Tim Hamill (The Storys, Rob Thompson, Balsamo/Deighton, Satellite), Skin a la particularité d'être le seul album du groupe signé chez Esoteric Antenna, filiale de Cherry Red Records, qui comprend également à son catalogue Adventures In Neverland de The Reasoning, mais aussi Andy Jackson et Lifesigns. Incontournable !

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Paul Davies : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Tim Hamill : guitare

The Larkin Quartet
Dave Larkin : violon
Henry Salmon : violon
Allan Grant : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Song For Tomorrow
02. Chameleon
03. Screens
04. Chances
05. Tightrope Walking
06. Promises
07. Velvet & Stars
08. Freefalling
09. Skin
10. Hiding The World
11. Nocturnal
      

samedi 28 avril 2018

Kyle Carey - The Art Of Forgetting (2018)

Kyle Carey The Art Of Forgetting
Kyle Carey - The Art Of Forgetting (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Kyle Carey est une chanteuse folk américaine épatante. Après avoir passé une partie de son enfance au sein du peuple yupik apparenté aux Inuits, en Alaska, elle s'est ensuite rendue, durant ses études, en Nouvelle-Écosse (Canada) afin d'apprendre le gaélique et la musique celtique. The Art Of Forgetting est son troisième album, il fait suite à Monongah (2011) et à North Star (2014). Comme ses prédécesseurs, il est le résultat de ses apprentissages auxquels il faut ajouter son intérêt particulier pour la tradition musicale des Appalaches et de la Louisiane, ainsi que des références au jazz, au blues, et au gospel. Ses textes évoquent l'Amour avec un grand "A" (Tell Me Love est dédié à son compagnon, le philosophe italien Carmine Colajezzi), mais aussi l'éloignement (Come Back To Me), ou encore la trahison (Tillie Sage). Ils sont parsemés de références à la poésie classique ou contemporaine, aux paraboles bibliques ainsi qu'à la mythologie. Qualifiée de "gaélique américaine", cette musique nous entraîne dans une multitude d'univers dont on ne souhaite pas s'échapper. Avec minutie, Kyle fusionne différents styles afin de produire un son unique. Le meilleur exemple en est sa reprise du fameux Down In The River To Pray, hymne spirituel afro-américain, traduit ici en gaélique (Sios Dhan An Abhainn), mais toujours aussi typé "Nouvelle-Orléans". Accompagnée de pointures comme la chanteuse américaine Rhiannon Giddens, le joueur de fiddle John McCusker (Écosse), et l'Irlandais Mike McGoldrick (Eden's Bridge, Capercaillie, Karen Matheson), cette conteuse née offre avec The Art Of Forgetting un pur moment d'évasion fait de douceur et de rêveries. 

Musiciens

Kyle Carey : chant, guitare

Dirk Powell : basse, fiddle, mandoline, guitare, accordéon, banjo, piano, chœurs
Sam Broussard : guitare
Rhiannon Giddens : chœurs
Liz Simmons : chœurs
Gillebride Mac IlleMhaoil : chœurs
John McCusker : fiddle
Mike McGoldrick : flûte
James MacKintosh : percussions
Ron Janssen : mandoline
Kai Welch : trompette
Josh Scalf : trombone

Titres

01. The Art Of Forgetting
02. Siubhail A Rùin
03. Come Back To Me
04. Opal Grey
05. Tell Me Love
06. Sweet Damnation
07. Tillie Sage
08. Sios Dhan An Abhainn
09. For Your Journey
10. Evelyna
11. Puirt à Beul
12. Trouble In The Fields

vendredi 27 avril 2018

Eyevory - Hope (2014)

Eyevory Hope
Eyevory - Hope (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Hope est un EP cinq titres de transition entre les albums Euphobia sorti en 2013 et son successeur, Inphantasia qui ne sera disponible qu'en 2016. Devenu trio suite au départ de leur batteur, Jana Frank (chant, basse), Kaja Fischer (chant, flûte) et David Merz (guitares, claviers, chœurs) ont fait appel à Mike Thorne de Saga pour deux titres, The Perfect Empire et Sorry. Avec Hope, romantique ballade enrobée de cordes célestes, The Perfect Empire se retrouvera sur Inphantasia tandis que Sorry demeurera un inédit propre à cet EP. Les deux dernières chansons sont extraites du DVD A Symphonic Night Of Prog Rock. Le 23 mars 2013, à Brême, dans sa ville d'origine, le groupe s'était entouré d'un orchestre de vingt-cinq musiciens pour un concert unique. "Ambitieux" semble le meilleur adjectif qualifiant le projet Eyevory ainsi que sa musique, à la croisée du metal progressif de Touchstone, du folk progressif de Mostly Autumn, et de la pop mélodique de leurs compatriotes Silly. Tout un (excellent) programme !

Musiciens

Jana Frank : chant, basse
Kaja Fischer : chant, flûte
David Merz : guitares, claviers, chœurs

Mike Thorne : batterie
Wanja Brinkmann : violon, alto
Lür Tischer : violoncelle
Inge Merz : chœurs
Kim Merz : chœurs

Titres

01. The Perfect Empire
02. Sorry
03. Hope
04. Requiem Aeternam
05. Hope

jeudi 26 avril 2018

Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Alan Reed First In A Field Of One
Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, Alan Reed s'est fait éjecter sans courtoisie de Pallas. Fondé au début des années 80, Pallas était un des piliers du mouvement néo-progressif aux côtés de Marillion, Pendragon et IQ. Plein de ressources, le chanteur a actualisé tout un matériel ne convenant pas à sa formation d'alors, accumulé au fil des années, pour réaliser sa première œuvre en solo, First In A Field Of One publiée chez White Knight. Ce label indépendant a été fondé par Rob Reed de Magenta (l'un Écossais, l'autre Gallois, ils n'ont aucun lien de parenté). S'il joue lui-même de la guitare, de la basse, des claviers et de quelques percussions, Alan a toutefois fait appel à quelques pointures afin de l'épauler. Christina Booth (Magenta), avec laquelle il a chanté sur l'opéra rock She signé Clive Nolan, intervient aux chœurs. Scott Higham de Pendragon, rencontré à ce même moment, s'est occupé de la batterie. Qui mieux que l'ancien claviériste de Pallas, Mike Stobbie pour l'épauler aux synthés et à la production ? Enfin, les guitaristes Jeff Green et Kalle Wallner (RPWL) illuminent respectivement par leur jeu Kingdom Of The Blind ainsi que Never Too Late en leur apportant une certaine couleur progressive. Toutefois, Alan n'a pas souhaité se limiter à ce seul style musical. Il s'est amusé à emprunter aussi bien au folk qu'aux musiques du monde, au blues (Darkness Has Spoken) ou au jazz (The Usual Suspect), avec quelques réminiscences celtiques de son Écosse natale (Begin Again, titre ô combien symbolique !). Mais ce qui séduit avant tout sur ce disque, c'est la voix du chanteur, douce et séduisante, proche d'un Damian Wilson, voire du jeune Fish. Avec Ce First In A Field Of One, Alan Reed livre un album très personnel, souvent émouvant, mais toujours optimiste.   

Musiciens

Alan Reed : chant, guitare, basse, claviers, percussions

Mike Strobbie : claviers
Scott Higham : batterie
Jeff Green : guitare
Kalle Wallner : guitare
Chrisitina Booth : chant

Titres

01. Begin Again
02. Kingdom Of The Blind
03. Never Too Late
04. The Bottom Of The Bottle
05. Darkness Has Spoken
06. The Real Me
07. Teardrops In The Rain
08. The Usual Suspects

dimanche 22 avril 2018

Rob Cottingham - Captain Blue (2013)

Rob Cottingham Captain Blue
Rob Cottingham - Captain Blue (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Belle curiosité que ce Captain Blue que l'on croirait issu de l'univers Marvel. Rob Cottingham, fondateur de Touchstone, a imaginé cette histoire où il est question de réalisation de soi, de réflexion sur le temps et la mort, le tout enrobé d'une pointe d'humour. Si les illustrations de la pochette ainsi que du livret sont signées Andrew Wildman, dessinateur ayant justement collaboré avec Marvel, le reste du casting est tout aussi impressionnant. Aux côtés de Rob qui cumule les postes de chanteur, claviériste, producteur, auteur et compositeur, on peut entendre au chant la douce Heather Findlay (ex-Mostly Autumn), magnifique sur un Spinning The Wheel captivant, le batteur Gary O'Toole, Adam Hodgson de Touchstone aux guitares, et le terrifiant Dr Goat Foot, jouant le rôle du méchant, à la basse, dont le véritable nom est Simon Page, ancien musicien de Donovan. A cette liste déjà impressionnante s'ajoutent deux guest stars, l'ex-Genesis Steve Hackett dans un solo de guitare étincelant (Soaring To The Sun), et l'acteur Shane Rimmer à la narration. Dans la version originale des Sentinelles De L'Air, il faisait la voix de Scott Tracy ; il est aussi apparu dans plusieurs James Bond et dans les premiers Superman. Côté musique, ce Captain Blue se veut pluridisciplinaire, empruntant à la fois au prog de Touchstone (Reach Out), à la pop, à la techno ou bien tout simplement au rock. Si la majorité des compositions sont récentes (Chasing Storms, When The Walls Came Down), Rob s'est servi d'anciennes idées, dont certaines dataient de son tout premier album solo, Behind the Orchard Tree (2001). A quand la suite des aventures de ce héros solitaire ?

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers

Heather Findlay : chant
Adam J. Hodgson : guitares
Dr Goat Foot : basse
Gary O'Toole : batterie, percussions
Steve Hackett : guitare
Shane Rimmer : narration

Titres

01. Condemnation
02. Vantage Down
03. Before Your Walls Came Down
04. Captain Blue
05. Chasing Storms
06. Final Kiss
07. Reach Out
08. Only Time Will Tell
09. Thin Ice
10. The Drowning Man
11. Stray Dog
12. Spinning The Wheel
13. In The End
14. Refrain
15. Still Running
16. When The Walls Came Down
17. Soaring To The Sun
18. The Drowning Man (Radio Edit)

vendredi 20 avril 2018

Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Loreena McKennitt Live In Paris And Toronto
Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Premier enregistrement live de Loreena McKennitt, ce double album symbolise bien la personnalité atypique de la chanteuse canadienne visant à créer des ponts entre les cultures. C'est pourquoi le choix de réunir des extraits de concerts des deux côtés de l'Atlantique n'est pas anodin. Sa tournée The Book Of Secrets Tour 1998 l'avait conduite du Canada aux États-Unis, puis de l'Espagne à l'Allemagne, en passant par l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et bien évidemment la France, et plus précisément à la salle Pleyel à Paris. Entourée de huit musiciens, parmi lesquels la violoncelliste Caroline Lavelle et le contrebassiste Danny Thompson de Pentangle, Loreena a joué dans un premier set l'intégralité de son album The Book Of Secrets. Lors du second, ce sont des titres des deux précédents qui ont été interprétés, six de The Visit, dont le sublime The Old Ways, et trois de The Mask And Mirror. Ce Live In Paris And Toronto marque avant tout un tournant dans la carrière de la chanteuse. Alors qu'elle travaillait sur son mixage aux studios Real World de Peter Gabriel, son fiancé Ronald Douglas Rees avec lequel elle devait se marier à l'automne, est mort tragiquement dans un accident de bateau, le 19 juillet 1998, avec son frère Richard et leur jeune ami Gregory Cook à peine âgé de dix-sept ans. Une association portant le nom de The Cook-Rees Memorial Fund For Water Search And Safety sera par la suite crée dans le but d'améliorer la sécurité nautique. Elle sera notamment financée par la vente de ce double live luxueux, porteur d'une triste destinée. La Reine des Celtes, en quête de mysticisme et de spiritualité, se retirera et ne reviendra sur le devant de la scène qu'en 2006 avec An Ancient Muse

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, harpe, accordéon

Nigel Eaton : vielle à roue
Brian Hughes : guitare, oud, bouzouki
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Hugh March : violon
Rob Piltch : guitares, claviers
Donald Quan : claviers
Danny Thompson : contrebasse

Titres

1.01. Prologue
1.02. The Mummers' Dance
1.03. Skellig
1.04. Marco Polo
1.05. The Highwayman
1.06. La Serenissima
1.07. Night Ride Across The Caucasus
1.08. Dante's Prayer

2.01. The Mystic's Dream
2.02. Santiago
2.03. Bonny Portmore
2.04. Between The Shadows
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Bonny Swans
2.08. All Souls Night
2.09. Cymbeline