samedi 7 avril 2018

Single Celled Organism - Splinter In The Eye (2017)

Single Celled Organism Splinter In The Eye
Single Celled Organism - Splinter In The Eye (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Splinter In The Eye est un concept album comme je les aime. Derrière ce projet fou, se cache le multi-instrumentiste et producteur allemand Jens Lueck bien connu des fans de Sylvan. Tombé tout jeune dans la musique, son parcours l'amènera à apprécié autant Jean-Sébastien Bach qu'Abba, Pink Floyd, Supertramp ou Porcupine Tree. Héritier de ces illustres aînés ainsi que de leur sens de la mélodie, Jens a imaginé cette dystopie à résonance sociale et contemporaine. Divisée en deux parties chacune encadrée par un prologue et un épilogue, l'histoire raconte une expérience scientifique secrète où une fille a été conçue dans un environnement artificiel isolé. Son seul lien avec l'extérieur sont les cinquante écrans de télévisions l'entourant et diffusant en permanence tous types de programmes du monde entier. Bien évidemment, tout ne va pas se dérouler comme prévu, une catastrophe de grande ampleur couve... Le sujet ainsi posé, on comprend mieux le choix de cet étrange nom, Single Celled Organism, ou, en français, organisme unicellulaire. Pour mener à bien ce projet, le musicien s'est entouré de trois guitaristes, dont Jan Petersen, ex-Sylvan, d'un bassiste, du joueur de flûte d'Eloy, Volker Kuinke, d'une violoncelliste et d'une violoniste. Lui s'est occupé de la batterie, de la basse, des claviers, de la programmation et du chant qu'il partage avec sa compagne Isgaard. Et, comme toujours, la prestation de cette dernière est époustouflante. Jouant le rôle de la jeune fille, on l'entend sur quatre des douze titres, parmi lesquels un New Horizon où elle exécute une envolée céleste dont elle seule a le secret. Proposer un voyage vers un ailleurs est une des missions du rock progressif depuis sa naissance à l'aube des années 70. Jens Lueck s'inscrit bien dans cette illustre lignée avec ce Splinter In The Eye, combinant à la fois la fougue audacieuse d'Ayreon et les atmosphères floydesques de Millenium. Waouh !

Musiciens

Jens Lueck : chant, batterie, basse, claviers, programmation
Isgaard : chant
Kai Ritter : voix
Jan Petersen : guitares 
Ingo Salzmann : guitares
Dieter Koch : guitares 
Ekiss Giloc : basse
Volker Kuinke : flûtes
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle

Titres

01. Prologue (The Mark Of Cain)
02. Growing Up
03. TV-Show
04. Flying Home
05. New Horizons
06. Flies In My Head
07. I Can't Feel
08. The Call
09. The Virus
10. Splinter In The Eye
11. I See You (The Regret)
12. Epilogue (Her Poem)

vendredi 6 avril 2018

The Morrigan - Hidden Agenda (2002)

The Morrigan Hidden Agenda
The Morrigan - Hidden Agenda (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé au milieu des années 80, The Morrigan fait le lien entre le folk électrique naissant des années 60-70 de Fairport Convention ou de Steeleye Span, et le folk progressif à consonances celtiques des Mostly Autumn et Karnataka de la fin des années 90. Hidden Agenda, leur dernier album en date à ce jour, ne déroge pas à cette règle. Quatre ans après Masque, les cinq musiciens se sont retrouvés pour livrer ce petit bijou parsemé, en plus des styles déjà cités, de quelques éléments de jazz ainsi que de musique médiévale ou de la Renaissance comme la suite instrumentale Volta/Basse Danse/Volta. Chantée par Cathy Alexander, la pièce maîtresse de l'album n'en demeure pas moins A Night To Remember. Ce long morceau de presque dix minutes évoque, dans une ambiance théâtrale, le naufrage du Titanic. Dans un développement thématique complexe qui ravira les fans de prog, chaque changement de rythme a pour fonction de peindre les différents climats de ce récit effrayant. Autres passages intéressants, le tout aussi inquiétant The Other, composé et interprété par Cathy, ainsi que la splendide ballade traditionnelle The Parting Glass aux couleur romantiques, digne d'une Loreena McKennitt. Avec cet Hidden Agenda sur lequel se côtoient dans un parfait équilibre flûtes d'un autre temps et guitares oldfieldiennes, The Morrigan se trouve-là incontestablement au sommet de son art.

Musiciens

Cathy Alexander : chant, flûte, claviers, guitare
Mervyn B. : chant, flûte, basse, percussions 
Colin Masson : guitares, basse, claviers, chant
Dave Lodder : guitares, basse, claviers
Arch : batterie, percussions, chant

Matt Carter : mandoline, banjo

Titres

01. Swallow's Tail
02. In The End/Tristan's Lament
03. Volta/Basse Danse/Vota
04. South Australia/Roaring Forties
05. A Night To Remember
06. Slieve Russell/The March Hare
07. The Other
08. Joe Cooley's Reel
09. The Parting Glass

jeudi 5 avril 2018

Flamborough Head - Shreds Of Evidence (2017)

Flamborough Head Shreds Of Evidence
Flamborough Head - Shreds Of Evidence (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

En vingt-cinq ans d'existence, les Néerlandais de Flamborough Head ont sorti six albums studio et un live. Dans l'attente d'un prochain "vrai" album en préparation, ils publient, sur le label polonais Oskar, Shreds Eo Evidence, compilation regroupant des enregistrements live inédits, des reprises ainsi que quelques raretés. Véritable patchwork, la pochette est à l'image de ce projet. L'artiste Theo Spaay, à l'origine de toutes les pochettes du groupe à l'exception du Live In Budapest, a assemblé différents éléments de son ancien travail. Les enregistrements live s'étendent de 1998 à 2015. Si Corrugated Road permet de (re)découvrir l'ancien chanteur Sieberein Schaaf, The Trapper, issu de la dernière production en date Lost In Time et qui ferme le présent disque, met à l'honneur l'équipe actuelle dont la fantastique chanteuse/flûtiste Margriet Boomsma. Côté reprises, Flamborough Head propose un Bless The Wings (That Bring You Back) particulièrement intéressant et mélodieux des Moody Blues, tout comme l'instrumental Blessing Of A Smile en hommage aux Flower Kings. Pour ce qui est des raretés, j'ai un faible pour la quatrième piste, Rixt Fan't Oerd aux accents folks. Chantée dans la langue locale, le frison, cette chanson fait référence à une légende narrant la vie d'une mystérieuse femme vivant sur la petite île d'Ameland, partie de la Frise occidentale, considérée comme une sorcière par ses voisins. A la demande du label français Musea et du magazine finlandais Colossus, Flamborough Head s'était investi dans le gigantesque projet The Divine Comedy en proposant trois titres inédits pour chacun des CD publiés entre 2008 et 2010. Shreds Of Evidence rassemble aussi quelques versions inédites utilisés dans les compilations promotionnelles que proposait son ancien label Cyclops. Actif de à la fin des années 90 à la fin des années 2000, ce label de référence a donné ses chances à quelques unes des grandes formations actuelles de la scène progressive comme The Pineappple Thief, Mostly Autumn, Landmarq, et, bien évidemment, Flamborough Head. 

Titres

01. Bless the Wings (That Bring You Back) (Higher And Higher - A Tribute To The Moody Blues 2005)
02. Year after Year (Live ProgFarm 1997-2006 Anniversary Compilation 2006)
03. Mantova (Live at Radio Xymphonia, Almelo, Holland 11-12-2005 - Cyclops Sampler 6)
04. Rixt Fan't Oerd (Prog.nl / Progwereld 2011)
05. Blessing of a Smile (A Flower Full Of Stars - A Tribute To The Flower Kings 2011)
06. Daughters of Night (Dante's Inferno - The Divine Comedy I - Canto IX 2008)
07. By the Bank of the River (Dante's Purgatorio - The Divine Comedy II - Canto XXI 2009)
08. Labyrinth of Light (Dante's Paradiso -The Divine Comedy III - Canto XXXI 2010)
09. Corrugated Road (Live at ProgFarm 1998 De Harmsdobbe Bakkeveen, Holland)
10. Limestone Rock (Reworked and extended version) (Cyclops Sampler 5 2002)
11. The Trapper (Live at ProgFrog Festival 2015, 't Blok Nieuwerkerk a/d IJssel Holland) 

mercredi 4 avril 2018

Millenium - Deja Vu (2004)

Millenium Deja Vu
Millenium - Deja Vu (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

D'abord, pourquoi un tel titre ? En 2002, Ryszard Kramarski, claviériste et leader de Millenium, réalise un rêve d'enfance, celui d'ouvrir son propre studio de musique. Lynx Music est ainsi né. Plutôt que de se lancer dans l'écriture d'un tout nouvel album, il préfère faire du neuf avec du vieux en réadaptant certaines chansons du tout premier disque du groupe ainsi que de son ancienne formation, Framauro. Toujours dans l'optique de conquérir un nouveau public au-delà des frontières polonaises, les anciennes paroles sont toutes adaptées en anglais. Autre évolution, les départs successifs du bassiste Piotr Mazurkiewicz et du guitariste Piotr Płlonka (qui reviendra dès l'album suivant). Ils sont remplacés respectivement par Krzystof Wyrwa, toujours présent aujourd'hui, et Przemek Druźkowski au son plus rock. Première production de Lynx Music, Deja Vu voit le jour en 2004. Si l'ambiance générale est assez sombre avec quelques pointes d'humour noir, Kramarski reconnaît que sa première source d'inspiration a été Up de Peter Gabriel. Son seul regret est d'avoir confié une partie du mixage au batteur Tomasz Paśko qui a, selon lui, trop mis en avant les sons de percussions. Toutefois, le résultat final est plus que respectable. Le chant de Łukasz Gall ne cesse de progresser et de s'affirmer. Il fait partie de mes chanteurs préférés de la scène progressive aux côtés de Damian Wilson, Marc Atkinson et Marco Glühmann de Sylvan. Bien que The Silent Hill, Drunken Angels et Ultraviolet tirent largement leur épingle du jeu, les autres titres valent tout autant d'être découverts.

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Przemek Druźkowski : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie

Titres

01. The Silent Hill
02. The Cynical Crusade
03. Drunken Angels
04. Greasy Mud Part 1 & 2
05. Ultraviolet
06. Deja Vu
07. Fumbled
08. Tears Of Yesterday

Bonus édition 2008
09. Where's My Way?
10. Plastic World
11. Ecosong 2004 (dance mix)
12. The Silent Hill (radio edit)

mardi 3 avril 2018

Quidam - The Time Beneath The Sky (2002)

Quidam The Time Beneath The Sky
Quidam - The Time Beneath The Sky (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Time Beneath The Sky sera la dernière production de Quidam avec sa chanteuse Emila Derkowska. Entre Quidam, l'album sorti en 1996, et ce dernier opus, il est agréable de constater combien elle a progressé sur le plan vocal. Tout au long de celui-ci, elle est époustouflante. Dès le morceau d'ouverture, Letter From The Desert I, aux ambiances sonores orientales, on croirait entendre Lisa Gerard de Dead Can Dance. A d'autres moments, c'est Heather Findlay de Mostly Autumn qui nous vient à l'esprit (You Are). Il est vrai que les références musicales de cette formation polonaise sont très riches : Pink Floyd, Camel, mais aussi Led Zeppelin dont est repris ici un No Quarter des plus atmosphériques. Sur l'excellent Baja Prog: Live In Mexico '99, ils nous avaient déjà gratifiés d'un Child In Time tout simplement magique. Chanté à la fois en anglais et en polonais, cet album, qui se divise en deux parties, n'est pas un concept album pour autant. Il s'en dégage une saveur douce et mélancolique, entre prog et folk, où les longues plages laissent suffisamment d'espace aux divers instruments pour s'exprimer, que ce soit la guitare de Maciek Miller, les claviers de Zbyszek Florek, ou la flûte pastorale de Jacek Zasada. A noter également la participation de Robert Amirian des formations Collage et Satellite. Il joue de la mandoline, accompagné à l'accordéon par Michał Maciejewsji, sur l'étonnant Kozolec (For AgaPe) inspiré du folklore polonais et est-européen.

Musiciens

Emila Derkowska : chant
Maciek Meller : guitares
Zbyszek Florek : claviers
Radek Scholl : basse
Rafał Jermakow : batterie, percussions
Jacek Zasada : flûtes

Monika Margielewska : hautbois
Miłosz Gawryłkiewicz : bugle
Grzegorz Nadolny : basse
Robert Amirian : mandoline
Michał Maciejewsji : accordéon

Titres

01. Letter From The Desert I
02. Still Waiting (Letter From The Desert II)
03. No Quarter
04. New Name
05. Kozolec (From AgaPe)
06. Credo I
07. Credo II
08. You Are (In The Labyrinth Of Thoughts)
09. Quimpromptu
10. (Everything Has It Own) Time Beneath The Sky

lundi 2 avril 2018

Frequency Drift - ... Laid To Rest (2012)

Frequency Drift Laid To Rest
Frequency Drift - ... Laid To Rest (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il émane beaucoup de tristesse de ce quatrième album de la formation allemande Frequency Drift. Que ce soit dans le chant de sa chanteuse Antje Auer ou le choix des titres : Dead, Cold, Ice, voire Wish qui ne sont pas sans évoquer The Cure à l'ancien fan que je suis. Pourtant, la musique de Frequency Drift est toute autre. Perfectionnistes, Andreas Hack et sa bande se sont spécialisés dans un rock progressif cinématique de qualité, étendant ses ramifications tant au folk médiéval, qu'à la musique électro, ou qu'à une world music aux couleurs orientales. Quelques paroles en arabe (Dead, Copper), l'utilisation d'instruments atypiques au premier plan (harpe, violon, clarinette, flûte, stick, gemshorn) apportent le juste nécessaire en chaleur pour donner à la musique cette dimension particulière, quasi-fantomatique. Le résultat est d'autant plus beau que Hack a contrôlé lui-même chaque étape de fabrication : composition, enregistrement, mixage, masterisation, arrangements, et production. Depuis sa création, le groupe ne cesse d'évoluer, et ce, grâce à l'arrivée ou au départ de musiciens. Ainsi, sur ce nouvel opus, la harpiste Nerissa Schwarz et le violoniste Frank Schmitz, simples invités sur Ghosts..., sont devenus des membres à part entière. Au contraire du guitariste/flûtiste Christian Hack, frère d'Andreas, qui n'apparaît que sur quelques titres et qui a cédé sa place à Alexander Galimbis. Avec Andreas, le bassiste Jürgen Rennecke assure la continuité en demeurant le seul musicien présent depuis le début. Entre Karnataka et Gazpacho, ... Laid To Rest s'étend sur près de soixante-dix minutes de musique hypnotique pour seulement six titres, du plus court Parted (presque huit minutes quand même), au deux morceaux fleuves dépassant le quart d'heure, Cold et Wish. Du grand art !

Musiciens

Antje Auer : chant
Andreas Hack : claviers
Alexander Galimbis : guitares
Jürgen Rennecke : basse, stick
Jasper Jöris : batterie, percussions
Frank Schmitz : violon
Nerissa Schwartz : harpe

Barbara Jöris : gemshorn, instruments médiévaux
Thomas Epp : clarinette
Christian Hack : guitare, flûte
Martin Schnella : guitare

Titres

01. Dead
02. Parted
03. Cold
04. Wish
05. Ice
06. Copper

dimanche 1 avril 2018

Nine Stones Close - One Eye On The Sunrise (2012)

Nine Stones Close One Eye On The Sunrise
Nine Stones Close - One Eye On The Sunrise (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nine Stones Close ressemble désormais à un supergroupe de rock progressif suite à l'arrivée de ses deux nouveaux membres, le bassiste Peter Vink (Ayreon, Star One), en remplacement de Neil Quarrell, et le batteur Pieter van Hoorn de Knight Area. A cette rythmique de choc s'ajoute le fondateur et guitariste Adrian Jones, ainsi que Mark Atkinson au chant et Brendan Eyre aux claviers, tous deux de Riversea. Et ce n'est pas tout, puisque sur Frozen Moment, un des deux morceaux fleuves, on peut entendre aux vocaux en arrière-plan Heidi Widdop de Stolen Earth, également toute première chanteuse de Mostly Autumn. Tout ce beau monde propose une musique inspirée, mélodieuse et émotionnellement dense, située quelque part entre le Marillion actuel, Pink Floyd, Anathema et Porcupine Tree. La prestation de Marc Atkinson est à saluer. Son chant suave, tout en nuance, illumine à lui seul ce disque fort inspiré, baigné tant des guitares gilmouriennes d'Adrian Jones que des claviers atmosphériques de Brendan Eyre. Un vrai régal dans la continuité de Traces et Falling To Pieces EP, les précédents opus de la formation.

Musiciens

Mark Atkinson : chant
Adrian Jones : guitares
Brendan Eyre : claviers
Peter Vink : basse
Pieter van Hoorn : batterie, percussions

Matt Stevens : guitares
Katy Bell : violoncelle
Heidi Widdop : chœurs

Titres

01. Faceless Angel
02. A Secret
03. Janus
04. ... And Dream Of Sleep
05. One Eye On The Sunrise
06. Eos
07. The Weight
08. The Distance
09. Frozen Moment
10. Sunset

samedi 31 mars 2018

Landmarq - Entertaining Angels (2012)

Landmarq Entertaining Angels
Landmarq - Entertaining Angels (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Entertaining Angels est un album fondamental dans la carrière de Landmarq. Sans mauvais jeu de mot en référence à la formation mythique des années 70, il s'agit d'une véritable renaissance. En effet, après avoir recruté le claviériste Mike Varty en 2005, puis donné une série de concerts en Grande-Bretagne et en Pologne, d'où le live Turbulence sera enregistré, tout était prêt pour un retour en studio. En quinze ans de carrière, Landmarq n'avait alors sorti que quatre albums studio, dont un seul avec sa charismatique chanteuse Tracy Hitchings (Science Of Coincidence, 1998). Cependant, le sort en a décidé autrement. En 2007, deux cancers lui sont diagnostiqués. Une lutte s'engage alors contre la maladie. Heureusement, Tracy en sortira victorieuse. Enfin disponible en 2012, Entertaining Angels résulte de ce combat acharné. Il y est beaucoup fait référence à la spiritualité ainsi qu'aux anges qui ont accompagné la chanteuse durant ces années. Mais pas seulement. Si la chanson titre qui ouvre l'album se présente comme un hommage à son père décédé à cette époque, l'instrumental Stormbewing du disque bonus est dédié au père de Mike Varty, tandis que le Prayer gorgé d'émotion fait référence à un certain Ben Cochran disparu à l'âge de trente-et-un ans. Aux côtés de ces émouvants passages, d'autres titres se veulent puissant comme l'excellent Mountain Of Anglia, Turbulence ou encore l'épique Calm Before The Storm. Si Tracy chante comme une déesse, est est secondée aux chœurs par Sam Collins de Janison Edge et Suzanne Parry. Autres invités, le violoncelliste Hugh McDowell (ELO) et le saxophoniste français Laurent Hunziker qui ont, par leurs contributions, enrichis les compositions, qu'elles soient signées du bassiste Steve Gee, du guitariste Uwe D'Rose, ou de Mike Varty. Après sa sortie, le batteur Dave Wagstaffe quittera l'aventure, suivi en 2017 par Tracy partie vivre en Australie. Pour qui aime la musique progressive de qualité et mélodieuse, Entertaining Angels reste après toutes ces année un disque indispensable.     

Musiciens

Tracy Hitchings : chant
Uwe D'Rose : guitares
Mike Varty : claviers, violon, alto, chœurs
Steve Gee : basse, chœurs
Dave Wagstaffe : batterie, percussions, chœurs

Hugh McDowell : violoncelle
Laurent Hunziker : saxophone
Suzanne Parry : chœurs
Sam Collins : chœurs

Titres

01. Entertaining Angels
02. Glowing - 1. Friends
03. Glowing - 2. Lovers
04. Mountains Of Anglia
05. Personal Universe
06. Prayer (Coming Home)
07. Turbulence (Paradigm Shift)
08. Calm Before The Storm

CD Bonus
01. Walking On Eggshells
02. Timeline
03. Stormbrewing
04. Thunderstruck
05. Right, Who's For Tea, Guys?
06. Cornish Pastie Interlude
07. Stuck On The M25

vendredi 30 mars 2018

Sunchild - As Far As The Eye Can See (2011)

Sunchild As Far As The Eye Can See
Sunchild - As Far As The Eye Can See (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sunchild nous vient directement d'Ukraine. Il s'agit d'un projet parallèle du compositeur prolifique Antony Kalugin. Les amateurs de rock progressif le connaissent d'abord par Karfagen, son premier groupe fondé à la fin des années 90. Si Karfagen se veut une aventure musicale, Sunchild inclut pas moins de quatre voix, deux masculines (Antony et Sergey Kovalev), deux féminines (Olya Chernova et Victoria Osmachko). As Far As The Eye Can See est leur quatrième production, sans aucun doute la plus audacieuse. Dès le premier titre, l'ambitieux Stars Of Cardiff Bay d'une durée dépassant les quinze minutes, l'auditeur se trouve plongé dans un vaste opéra rock dont l'inventivité évoque à la fois le Life Line Project du Néerlandais Erik de Beer, et les différentes œuvres de Clive Nolan (Jabberwocky, The Hound Of The Baskervilles, She). A noter la participation exceptionnelle sur ce morceau de Roberto Diaz, guitariste de la formation cubaine Anima Mundi. Plus loin, Kate Bush ainsi qu'Ayreon (particulièrement sur March Of Fate) viennent à l'esprit. La richesse musicale se double d'un florilège d'instruments à vents, à cordes ou électriques qui font de ce disque une totale réussite. 

Musiciens

Antony Kalugin : chant, claviers, guitare acoustique, percussions
Olya Chernova : chant
Victoria Osmachko : chant
Sergey Kovalev : chant, bayan
Andrey Kobylyanskiy : guitares
Oleg Prokhorov : basse
Vanya Rubanchyuk : batterie

Roberto Diaz : guitare électrique
Vadim Samosyuk : batterie
Vasiliy Ivanov : flûte
Misha Sidorenko : saxophone
Helen Bour : hautbois
Alexandr Pastukhov : basson
Daria Maiourova : violon
Max Morozov : alto
Oksana Podmaryova : violoncelle

Titres

1. Stars Of Cardiff Bay
2. The Ring Of Eternity
3. Seven Kings
4. Mirrors
5. Gordian Knot
6. Rising
7. March Of Fat
8. Visionary Sights
9. As Far As The Eye Can See

jeudi 29 mars 2018

Tarja - Act I (2012)

Tarja Act 1
Tarja - Act 1 (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Comme son nom l'indique, Act I est le premier album live de Tarja sans Nightwish. Elle l'a enregistré les 30 et 31 mars dans la ville de Rosario, en Argentine. Pas moins de vingt-quatre titres ont été retenus. Si la majeure partie sont issus de ses albums My Winter Storm et What Lies Beneath, la diva finlandaise ne s'est pas limitée à son seul répertoire. De son ancienne formation, elle a repris le phénoménal Nemo. Tout aussi puissant, son duo avec le chanteur argentin Diego Valdez sur l'incontournable The Phantom Of The Opera signé Andrew Lloydd Weber. Et puis, comment ne pas succomber à Over The Hills And Far Away (Gary Moore), Still Of The Night (Whitesnake) ou Linvin' On A Prayer (Bon Jovi). Entourée de sept musiciens, parmi lesquels le violoncelliste d'Apocalyptica Max Lilja, le guitariste Alex Scholpp et le batteur Mike Terrana, Tarja confirme son statut de bête de scène où rock et opéra ne font plus qu'un. Toujours désireuse de satisfaire ses fans, deux inédits sont joués : Never Enough, futur single en puissance, et Into The Sun, splendide ballade à fleur de peau. Autre moment de grâce, le duo piano-voix d'Oasis - The Archive Of Lost Dreams. Sans oublier Anterdoom Of Death, Naiad, Boy And The Ghost ou encore Until My Last Breath. Bref, que du bon ! Cet Act I est un excellent complément à End Of An Era de Nightwish.

Musiciens

Tarja : chant, piano

Alex Scholpp : guitares, chant
Julian Barratt : guitares
Christian Kretschmar : claviers
Doug Wimbish : basse
Kevin Chown : basse, chant
Mike Terrana : batterie
Max Lilja : violoncelle
Diego Valdez : chant

Titres

1.01. Anteroom Of Death
1.02. My Little Phoenix
1.03. Dark Star
1.04. Naiad
1.05. Falling Awake
1.06. I Walk Alone
1.07. Little Lies
1.08. Into The Sun
1.09. Nemo
1.10. Never Enough
1.11. Still Of The Night
1.12. In For A Kill"

2.01. Boy And The Ghost
2.02. Lost Northern Star
2.03. Ciarán's Well
2.04. Tired Of Being Alone
2.05. Where Were You Last Night / Heaven Is A Place On Earth / Livin' On A Prayer (Medley)
2.06. Underneath"
2.07. Oasis  / The Archive Of Lost Dream
2.08. Crimson Deep
2.09. The Phantom Of The Opera
2.10. Die Alive
2.11. Until My Last Breath
2.12. Over the Hills And Far Away