dimanche 10 décembre 2017

Nightwish - Imaginaerum (2011)

Nightwish Imaginaerum
Nightwish - Imaginaerum (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, les Finlandais de Nightwish sont de retour avec le monumental Imaginaerum, leur œuvre la plus ambitieuse jusqu'alors. Tuoamas Holopainen, son concepteur, a imaginé l'histoire d'un vieillard persuadé d'être encore un enfant. La nuit, dans ses rêves, ses souvenirs d'antan se mêlent à un monde féerique et mystérieux. C'est donc tout cet univers fantastique qui a été mis en musique. Spécialiste du metal symphonique, Nightwish a davantage privilégié l'aspect symphonique que metal. Imaginaerum, œuvre globale, s'apprécie comme une musique de film enveloppant aussi bien l'univers de Disney que l'atmosphère magique et gothique du Seigneur Des Anneaux, avec des références à peine voilées à Tim Burton ou Ennio Morricone. Et les cinq musiciens se sont donnés les moyens de leur ambition : grand orchestre (The Looking Glass Orchestra), chœur d'enfants (The Young Musicians London), chœur d'adultes (The Metro Voices), invités de marque (Troy Donockley, Guy Barker, Dirk Campbell...). Les titres s'enchaînent sans temps mort. De Taikatalvi, en ouverture, chanté en langue finnoise par Marco Hietala, au final Imaginaerum reprenant tous les grands thèmes du disque, en passant par Storytime, single par excellence, Ghost River, duo d'enfer entre Marko et Anette Olzon, Slow, Love Slow à l'ambiance cabaret jazz, I Want My Tears Back aux influences celtiques, Scaretale l'improbable, Arabesque, instrumental oriental, Turn Loose The Mermaids, ballade folk, Rest Calm aux sonorités heavy, The Crow, The Owl And The Dove, complainte médiévale, Last Ride Of The Day explosif tel un Carmina Burana, et l'épique nostalgique Song Of Myself. En un mot, Imaginaerum est un must.

Musiciens

Anette Olzon : chant
Tuomas Holopainen : claviers
Emppu Vuorinen : guitares
Marco Hietala : basse, chant
Jukka Nevalainen : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, bodhran, bouzouki, Cumbrian chanting
Dermot Crehan : violon
Dirk Campbell : sorna
Guy Barker : trompette
Paul Clarvis : percussions
Stephen Henderson : percussions
Kai Hahto : percussions
Pekka Kuusisto : violon

The Metro Voices
The Young Musicians London
The Looking Glass Orchestra (dirigé par Pip Williams)

Titres

01. Taikatalvi
02. Storytime
03. Ghost River
04. Slow, Love, Slow
05. I Want My Tears Back
06. Scaretale
07. Arabesque
08. Turn Loose The Mermaids
09. Rest Calm
10. The Crow, The Owl And The Dove
11. Last Ride Of The Day
12. Song Of Myself
13. Imaginaerum

samedi 9 décembre 2017

Damian Wilson - I Thought The World Was Listening 1997-2011 (2011)

Damian Wilson I Thought The World Was Listening
Damian Wilson - I Thought The World Was Listening
1997-2011 (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Je l'avoue, j'avais acheté ce disque il y a quelques années, sans grande conviction, juste pour me familiariser un peu plus avec ce chanteur incontournable. Dès la première écoute, j'ai été scotché. Cette double compilation est une merveille. Après avoir définitivement quitté Landmarq en 1995, Damian Wilson s'est lancé dans une carrière solo, en parallèle de ses multiples collaborations. Les plus célèbres sont celles auprès de Threshold, Arjen Lucassen (Ayreon, Star One, Stream Of Passion), et Rick Wakeman. D'autres ont été plus discrètes (Shadowland - Mad As A Hatter, Mostly Autumn - Passengers, After Forerver). Sous son seul nom, il a publié Cosmas (1997), Disciple (2000), Live In Rehearsal (2002), puis Let's Start A Commune en 2003. Ce sont donc des titres de ces différents albums que l'on retrouve sur I Thought The World Was Listening, accompagnés d'inédits et de morceaux revisités. Les textes, très personnels, lèvent partiellement le voile sur sa personnalité. On découvre un Damian très attaché à sa famille, à ses enfants, loin de l'image stéréotypée du rocker. La musique, orchestrale ou acoustique, repose sur sa voix intense, magnifique et attachante. On lit souvent qu'il possède une des plus belles voix de la scène rock de ses vingt ou trente dernières années, je ne peux qu'acquiescer. Des trente-et-un titres présentés, on retiendra particulièrement le symphonique Disciple en ouverture, son opposé, le discret Naturally avec son frère Paul Jude aux chœurs, un When I Leave This Land particulièrement émouvant, ainsi que le flamboyant Just The Way It Goes, écrit à l'adolescence. Un bel album sans un artwork de qualité ne serait rien. Saluons donc le travail de la société néerlandaise Blacklake à l'origine de cette pochette inspirée, suggestive, et des illustrations intérieures toutes aussi pertinentes. 

Musiciens 


Damian Wilson : chant, guitare

Andrew Holdsworth : piano, arrangements des cordes
Richard West : piano
Mark Northield : piano
Richard George : violon
Tony Woollard : violoncelle
Kendal Sant : harmonica
Paul Jude Wilson : chœurs

Titres

01.1 Disciple
1.02. Commune
1.03. Beating Inside
1.04. Please Don't Leave Me 'Till I Leave You
1.05. Never Close The Door
1.06. One Life
1.07. A Long Way Home
1.08. Naturally
1.09. Homegrown
1.10. Adam's Child
1.11. Quietly Spoken
1.12. When I Leave This Land
1.13. Shet's Like A Fable
1.14. Spin
1.15. See You There
1.16. Wedding Song

2.01. Array Of Lights
2.02. Brightest Way
2.03. Light In The Middle
2.04. Smile
2.05. For The One I Long
2.06. Warning Light
2.07. Moment Of Your Doubt
2.08. Naked
2.09. Subway
2.10. Fine Weather
2.11. Nothing In This World Remains The Same
2.12. Just The Way It Goes
2.13. Feels Good
2.14. Nothing Without You
2.15. Part Of Me

vendredi 8 décembre 2017

C-Sides - We Are Now (2017)

C-Sides We Are Now
C-Sides - We Are Now (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

On avait découvert C-Sides en 2011 avec leur album Devitrification. Le groupe réunissait alors d'anciens membres de Magenta : Dan Fry, frère de Chris Fry, à la basse et au chant, Martin Rosser à la guitare, et Allan Mason-Jones à la batterie. Depuis, Dan a quitté l'aventure. Pour We Are Now, il a été remplacé au chant par Allen McCarthy et à la basse par Jay MacDonald. Sur le précédent disque, Allen avait participé aux chœurs. En 1999, il a aussi publié sous son nom un album aux orientations rock chrétien intitulé Through The Fire. Sa particularité est d'avoir été produit et mixé par Rob Reed (Magenta), et d'avoir comme guitariste un certain... Martin Rosser. Quant à Jay, il a fait partie du groupe gallois Sankara fondé avec deux anciens de The Reasoning, Gareth Jones et Winden Wylde. Ce qui frappe quand on regarde de plus près les crédits de ce We Are Now, c'est l'étendue du travail collectif. Toutes les chansons, dont la durée varie de trois à dix minutes, ont été composées et arrangées par les quatre musiciens, également producteurs. Les paroles sont signées Allen, Martin a occupé les fonctions d'ingénieur du son, Jay a réalisé le mixage, et l'artwork a été conçu par le batteur Allan. Pour ce qui est de la musique, C-Sides affirme son identité par un son de guitares plus rock que progressif. Les influences sont à rechercher du côté de Rush, du Yes de l'époque 90125, et de Gentle Giant. Au final, près de soixante-dix minutes de musique qui dépote. 

Musiciens

Allen McCarthy : chant
Martin Rosser : guitares, claviers, chœurs
Jay MacDonald : basse
Allan Mason-Jones : batterie, percussions

Titres

01. Out Of The Water
02. Black Road River
03. Deck Chair City
04. Truth Through Clowns
05. Rock And A Hard Place
06. Before The Fall
07. Living Without Wires
08. Lies In The Open
09. We Are Now

mardi 5 décembre 2017

Credo - Against Reason (2011)

Credo Against Reason
Credo - Against Reason (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album studio par décennie, c'est le rythme de croisière du combo néo-progressif britannique Credo. Leur premier album Field Of Vision remonte à 1994, puis, a suivi Rhetoric en 2005. Entre ce dernier et Against Reason, le groupe a gratifié ses fans de l'excellent live enregistré en Pologne This Is What We Do (2009). En 2011, Credo réunit, et ce depuis une petite dizaine d'années, Mark Colton (chant), Tim Birrell (guitares), Mike Varty de Landmarq et Janison Edge (claviers), Jim Murdock (basse), et le dernier arrivé Martin Meads (batterie). A noter également la discrète participation aux chœurs de Sam Collins, chanteuse de Janison Edge, connue alors sous le nom de Sue Element. Alors que le groupe a souvent été considéré comme un ersatz du Marillion de l'époque Fish, avec Against Reason, il affirme son identité et creuse son propre sillon. Les huit titres présentés, dont quatre dépassant les dix minutes, abordent des thèmes d'actualité très sombres, bien éloignés du rock progressif des origines et de ses mondes imaginaires. Ainsi, la problématique environnementale est au cœur de Staring At The Sun, Cardinal Sin parle sans détour de la pédophilie, Insane des guerres de religion, et Conspiracy (MSF) s'attaque aux théories complotistes. Mark Colton se révèle un chanteur très communicatif dans ses émotions, tandis que les musiciens offrent une musique audacieuse, complexe et mélodique. Sans révolutionner le genre, Against Reason est un album solide qui ravira, à ne pas en douter, les amateurs du genre. 

Musiciens

Mark Colton : chant, percussions
Tim Birrell : guitares
Mike Varty : claviers, chœurs
Jim Murdoch : basse, chœurs
Martin Meads : batterie

Sam Collins : chœurs

Titres

01. Staring At The Sun
02. Cardinal Sin
03. Intimate Strangers
04. Against Reason
05. Insane
06. Reason To Live
07. Conspiracy (MCF)
08. Ghosts Of Yesterday

dimanche 3 décembre 2017

Touchstone - The City Sleeps (2011)

Touchstone The City Sleeps
Touchstone - The City Sleeps (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Album de la maturité ? de la consécration ? les deux à la fois car avec The City Sleeps, Touchstone passe à un niveau supérieur. Depuis son apparition sur la scène progressive, jamais le groupe n'avait été aussi soudé. Tous ses membres se sont impliqués dans la mise en forme des chansons, même si Rob Cottingham (chant, claviers) et le guitariste Adam Hodgson ont apporté la matière première. Pendant que Rob et la chanteuse Kim Seviour composaient les paroles, Adam travaillait sur la future pochette du disque et l'artwork du livret intérieur. Les rôles de chacun étant bien définis, il leur était facile d'accueillir leur nouveau batteur Henry Rogers, successeur d'Al Melville. Pour les connaisseurs, Henry officie également au sein de Final Conflict et de DeeExpus avec Mark Kelly de Marillion. Assez proche dans son univers musical que The Reasoning ou IOEarth, Touchstone propose un rock néo-progressif accessible et mélodique mêlant guitares métalliques, claviers symphoniques, rythmique puissante, duo vocal tant masculin que féminin. Cette alliance improbable engendre une identité propre et des titres percutants comme Corridors, sombre et exotique, le premier épique When Shadows Fall, suite du Shadow de Discordant Dreams (2007), Sleeping Giants, tendre ballade valorisant les voix de Rob et Kim, Good Boy Psycho sur lequel la guitare d'Adam livre un duel à la basse de Paul 'Moo' Moorghen, ou la chanson titre The City Sleeps, pont direct avec Wintercoast (2009).

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs
Henry Rogers : batterie

John Mitchell : guitare
Anna-Marie Wayne : narration

Titres

01. Corridors
02. When Shadows Fall
03. These Walls
04. Throw Them To The Sky
05. Sleeping Giants
06. Good Boy Psycho
07. Horizons
08. Half Moon Meadow
09. The City Sleeps
10. Corridors Epiphany
 

samedi 2 décembre 2017

Anathema - Falling Deeper (2011)

Anathema Falling Deeper
Anathema - Falling Deeper (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis son retour en grâce à la fin des années 2000, Anathema n'en finit plus de revisiter son passé. Hindsight, en 2008, était une première tentative (réussie) de réarranger quelques-uns de ses classiques en versions acoustiques. Avec Falling Deeper, qui fait suite au très acclamé We're Here Because We're Here (2010), Anathema va beaucoup plus loin. Il a choisi de réinterpréter de manière orchestrale neuf titres de ses premiers albums Serenades (1993), The Silent Enigma (1995), et EP, Crestfallen (2011), Pentecost III (1994). Nous étions alors en pleine période doom du groupe, c'est dire si le concept peut sembler improbable. Le résultat est plutôt surprenant. Si les musiciens ont su sauvegarder l'aspect mélancolique de leur art, la musique s'en trouve complètement transformée. Les guitares d'antan ont laissé la place à un piano central ainsi qu'à un orchestre de vingt-six cordes dirigé par Dave Stewart, déjà présent sur le dernier album. Arrangeur réputé, il a collaboré auparavant avec Steve Wilson (Grace For Drowning) et Rob Reed (Kompendium - Beneath The Waves). Par son aspect soigné, ce disque se rapproche d'avantage d'une bande originale de film ou de documentaire. Il faut attendre l’époustouflant titre final Sunset Of Age pour que cordes et instruments rock se confrontent. C'est également le seul titre mettant bien en avant le chant toujours aussi émouvant de Vincent Cavanagh. En retrait sur les autres morceaux à dominante instrumentale, il faut toutefois signaler la prestation éblouissante d'Anneke van Giersbergen sur Everwake. Cette chanson et Sunset Of Age méritent à elle seule l'achat, ou du moins l'écoute, de cet album. 

Musiciens

Vincent Cavanagh : chant, guitares, claviers
Daniel Cavanagh : basse
Jamie Cavanagh : guitares
John Douglas : batterie
Lee Douglas : chant

Anneke van Giersbergen : chant

Titres

01. Crestfallen
02. Sleep In Sanity
03. Kingdom
04. They Die
05. Everwake
06. J'ai Fait Une Promesse
07. Alone
08. We The Gods
09. Sunset Of Age

jeudi 30 novembre 2017

Nine Stones Close - Falling To Pieces EP (2011)

Nine Stones Close Falling To Pieces
Nine Stones Close - Falling To Pieces EP (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cet EP de Nine Stones Closes est un complément à leur album Traces sorti en 2010. Il propose des versions alternatives, plus dépouillées, de trois de ses chansons : Threads, à la base un morceau épique d'une dizaine de minutes, Falling To Pieces, splendide titre mettant en valeur la voix si suggestive du chanteur Marc Atkinson, et la chanson titre Traces. Un inédit est également proposé, Innersense, délicate ballade acoustique. La musique atmosphérique de Nine Stones Close navigue sur les mêmes eaux calmes que les derniers Anathema. Pas de grande prise de risque, mais une sincérité profonde dans l'intention qui fait de ce disque une pièce unique. Seulement 1000 exemplaires ont été tirés. Pour ma part, j'ai succombé aux deux remix de Falling To Pieces, j'adore cette chanson et son "reprise" très floydesque, ainsi qu'à la version "rewoven" de Threads illuminée par la guitare d'Adrian Jones sur la toute dernière minute. Un dernier mot pour signaler l'excellente pochette que l'on doit à l'artiste ukrainien Ed Unitsky, un des meilleurs illustrateurs actuels du monde progressif.

Musiciens

Marc Atkinson : chant
Adrian Jones : guitares
Brendan Eyre : claviers
Neil Quarrell : basse

Titres

01. Falling To Pieces (Indian Summer Version)
02. Innsersense (Acoustic)
03. Threads (Rewoven)
04. Traces (Reconstructed)
05. Falling To Pieces (Reprise)
06. Threads (Red Earth Mix)
07. Threads (Rethreaded Mix)

mardi 28 novembre 2017

Millenium - Reincarnations (2002)

Millenium Reincarnations
Millenium - Reincarnations (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti une première fois en 2002, Ryszard Kramarski, leader de Millenium, a réédité Reincarnations en 2010 sur son label Lynx Music. En tant que perfectionniste, il lui a apporté quelques modifications, notamment dans l'ordre des titres. Mais ce n'est pas tout, Hundred Of Falling Rivers a subi un lifting mettant en valeur le chant particulièrement mélodieux de Łukasz Gall. Et plus fort encore, la longue suite justement nommée The Casino Of Love - Suite, d'une durée de quinze minutes, a été partagée en trois titres distincts : Eternal Tale (splendide), The Casino Of Love et My Life Domino qui se termine par quelques strophes chantées en polonais, alors que l'anglais domine sur le reste du disque. Afin de comparer, la suite d'origine a toutefois été laissée comme bonus en plage douze. Millenium pratique un rock progressif très classieux, très fluide, dans la continuité des Pink Floyd et Marillion. Sur le court instrumental Reincarnation part I, le guitariste virtuose Piotr Płonka s'inscrit dans la continuité de ses maîtres David Gilmour et Steve Rothery, tout comme sur le splendide Light A Cigar, devenu un classique sur scène. The King Of Broken Glass demeure un autre moment fort grâce à l'émotion suscitée des seuls piano et voix. Construit autour des douze théories de la réincarnation, cet album s'écoute avec un réel plaisir, même si on peut regretter certaines faiblesses comme un Gold Is In Your Mind irritant, lorgnant trop du côté de U2, ou He's Hearing Me qui ressemble à un démo inachevée de A-ha. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Piotr Płonka : guitares
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Mazurkiewicz : basse
Tomasz Paśko : batterie

Titres

01. Light Your Cigar
02. Reincarnation part II & III
03. Eternal Tale
04. Higher Than Me
05. Hundreds Of Falling Rivers
06. The Casino Of Love
07. Reincarnation part I
08. Gold Is In Your Mind
09. He's Hearing Me
10. The King Of Broken Glass
11. My Life Domino

Bonus
12. The Casino Of Love - Suite

dimanche 26 novembre 2017

Madredeus - O Porto (1998)

Madredeus O Porto
Madredeus - O Porto (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Que de changements depuis le premier enregistrement en public Lisboa en 1992 ! En l'espace de six ans, Madredeus a réenchanté le fado et donné un nouveau souffle à la musique folklorique portugaise. Sa participation au film Lisbon Story de Wim Wenders, projeté au Festival de Cannes en 1995, l'a propulsé sur le devant de la scène internationale et a grandement contribué à sa renommée déjà naissante. En 1997/98, une tournée mondiale est organisée. Elle conduira les musiciens sur les continents américain (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil), européen (Espagne, Italie, France, Allemagne, Belgique) et asiatique (Israël, Macao, Japon). Mais c'est dans sa terre natale que Madredeus décide d’enregistrer son deuxième album live, au Colisée de Porto précisément, le 4 avril 1998. La formation a elle aussi bien évolué. Du groupe d'origine, il ne reste plus que son fondateur et principal compositeur Pedro Ayres Magalhães, ainsi que Teresa Salgueiro, éblouissante comme jamais. C'est d'ailleurs elle la véritable incarnation de Madredeus comme le démontre la pochette de O Porto sur laquelle elle est la seule à apparaître. Sa voix, d'une intensité et pureté incroyables, donne vie à chaque chanson empreinte de saudade, cette mélancolie romantique typiquement portugaise. Violoncelle et accordéon ont laissé place à la guitare classique de José Peixoto, au synthétiseur de Carlos Maria Trindade et à la basse acoustique de Fernando Júdice. Pendant près de deux heures, le groupe interprète ses plus grands succès devant un public conquis. La part belle est faite à son dernier album en date, O Paraíso (1997), un des meilleurs de sa discographie. Du bonheur, que du bonheur ! 

Musiciens

Teresa Salgueiro : chant
Pedro Ayres Magalhães : guitare classique 
José Peixoto : guitare classique
Carlos Maria Trindade : claviers
Fernando Júdice : basse

Titres

1.01. Coisas Pequenas
1.02. O Dias São A Noité
1.03. A Andorinha Da Primavera
1.04. A Tempestade
1.05. A Margem
1.06. Carta Para Ti
1.07. Canção Do Tempo
1.08. Agora - Canção Aos Novos

2.01. A Praia Do Mar
2.02. Alvorada
2.03. Claridade
2.04. Quem Amo
2.05. Alma
2.06. Os Foliões
2.07. O Paraíso
2.08. O Sonho
2.09. Não Muito Distante
2.10. Haja O Que Houver

samedi 25 novembre 2017

AmartiA - The Beast Within... (2017)

Amartia The Beast Within
AmartiA - The Beast Within... (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour jouer du rock progressif de nos jours, il faut vraiment être passionné. AmartiA le sont, sans aucun doute. Cette formation fascinante originaire du Nord a été fondée au début des années 2000 par Vincent Vercaigne, guitariste et principal compositeur. Le groupe s'est distingué tout au long de son parcours par la présence de chanteuses. Pour The Beast Within..., son cinquième album, il accueille en son sein Amandine Duwooz dont le chant cristallin d'une grande pureté rappelle à la fois la forte personnalité d'une Tori Amos et la sincérité de Christina Booth (Magenta). Sa présence n'est pas une simple figuration puisqu'elle s'est complètement impliquée dans l'écriture des paroles, aidée de Guillaume Rue. Portés par une musique puissante et évocatrice, ses textes parlent de sa vie, de la vie. The Beast Within... en retrace d'ailleurs les grandes étapes. La chanson-titre puis la suite Temper d'une durée approximative de quinze minutes abordent l'amour, ses trahisons, ses souffrances, mais aussi les espérances qu'il suscite. Fortunée, écrit avec pudeur, fait référence à la maladie, à son injustice ainsi qu'à la perte d'un être cher devenu une étoile dans le ciel. Arrivé à un certain âge, il est temps de faire un bilan, de regarder le passé pour comprendre le présent. C'est ce que propose un Bide Your Time nostalgique, tout en émotion. Sudden Death est la dernière étape de ce long voyage, celle où il nous faut quitter la scène, partir vers l'inconnu. Bien que ténébreux, The Beast Within... ne sombre pas pour autant dans le pessimisme et la noirceur, ce disque porte en lui une lumière régénératrice porteuse d'espoir. A découvrir absolument.    

Musiciens

Amandine Duwooz : chant
Vincent Vercaigne : guitares, chœurs
Cyril Carrette : claviers
Sébastien Descarpentries : basse, guitares
Thomas Desmet : batterie

Claire Dufour : violon
Julien Debove : violon, alto
Natasha Steux : alto
Aude Brasseur : violoncelle

Titres

01. The Beast Within
02. Temper I: Still Water
03. Temper II: Temper Tantrum
04. Temper III: Hiatus
05. Temper IV : Tantrum Gone
06. Fortunée
07. Bide Your Time (Part 1)
08. Bide Your Time (Part 2)
09. Sudden Death