mardi 5 décembre 2017

Credo - Against Reason (2011)

Credo Against Reason
Credo - Against Reason (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album studio par décennie, c'est le rythme de croisière du combo néo-progressif britannique Credo. Leur premier album Field Of Vision remonte à 1994, puis, a suivi Rhetoric en 2005. Entre ce dernier et Against Reason, le groupe a gratifié ses fans de l'excellent live enregistré en Pologne This Is What We Do (2009). En 2011, Credo réunit, et ce depuis une petite dizaine d'années, Mark Colton (chant), Tim Birrell (guitares), Mike Varty de Landmarq et Janison Edge (claviers), Jim Murdock (basse), et le dernier arrivé Martin Meads (batterie). A noter également la discrète participation aux chœurs de Sam Collins, chanteuse de Janison Edge, connue alors sous le nom de Sue Element. Alors que le groupe a souvent été considéré comme un ersatz du Marillion de l'époque Fish, avec Against Reason, il affirme son identité et creuse son propre sillon. Les huit titres présentés, dont quatre dépassant les dix minutes, abordent des thèmes d'actualité très sombres, bien éloignés du rock progressif des origines et de ses mondes imaginaires. Ainsi, la problématique environnementale est au cœur de Staring At The Sun, Cardinal Sin parle sans détour de la pédophilie, Insane des guerres de religion, et Conspiracy (MSF) s'attaque aux théories complotistes. Mark Colton se révèle un chanteur très communicatif dans ses émotions, tandis que les musiciens offrent une musique audacieuse, complexe et mélodique. Sans révolutionner le genre, Against Reason est un album solide qui ravira, à ne pas en douter, les amateurs du genre. 

Musiciens

Mark Colton : chant, percussions
Tim Birrell : guitares
Mike Varty : claviers, chœurs
Jim Murdoch : basse, chœurs
Martin Meads : batterie

Sam Collins : chœurs

Titres

01. Staring At The Sun
02. Cardinal Sin
03. Intimate Strangers
04. Against Reason
05. Insane
06. Reason To Live
07. Conspiracy (MCF)
08. Ghosts Of Yesterday

dimanche 3 décembre 2017

Touchstone - The City Sleeps (2011)

Touchstone The City Sleeps
Touchstone - The City Sleeps (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Album de la maturité ? de la consécration ? les deux à la fois car avec The City Sleeps, Touchstone passe à un niveau supérieur. Depuis son apparition sur la scène progressive, jamais le groupe n'avait été aussi soudé. Tous ses membres se sont impliqués dans la mise en forme des chansons, même si Rob Cottingham (chant, claviers) et le guitariste Adam Hodgson ont apporté la matière première. Pendant que Rob et la chanteuse Kim Seviour composaient les paroles, Adam travaillait sur la future pochette du disque et l'artwork du livret intérieur. Les rôles de chacun étant bien définis, il leur était facile d'accueillir leur nouveau batteur Henry Rogers, successeur d'Al Melville. Pour les connaisseurs, Henry officie également au sein de Final Conflict et de DeeExpus avec Mark Kelly de Marillion. Assez proche dans son univers musical que The Reasoning ou IOEarth, Touchstone propose un rock néo-progressif accessible et mélodique mêlant guitares métalliques, claviers symphoniques, rythmique puissante, duo vocal tant masculin que féminin. Cette alliance improbable engendre une identité propre et des titres percutants comme Corridors, sombre et exotique, le premier épique When Shadows Fall, suite du Shadow de Discordant Dreams (2007), Sleeping Giants, tendre ballade valorisant les voix de Rob et Kim, Good Boy Psycho sur lequel la guitare d'Adam livre un duel à la basse de Paul 'Moo' Moorghen, ou la chanson titre The City Sleeps, pont direct avec Wintercoast (2009).

Musiciens

Kim Seviour : chant
Rob Cottingham : chant, claviers
Adam Hodgson : guitares
Paul 'Moo' Moorghen : basse, chœurs
Henry Rogers : batterie

John Mitchell : guitare
Anna-Marie Wayne : narration

Titres

01. Corridors
02. When Shadows Fall
03. These Walls
04. Throw Them To The Sky
05. Sleeping Giants
06. Good Boy Psycho
07. Horizons
08. Half Moon Meadow
09. The City Sleeps
10. Corridors Epiphany
 

samedi 2 décembre 2017

Anathema - Falling Deeper (2011)

Anathema Falling Deeper
Anathema - Falling Deeper (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis son retour en grâce à la fin des années 2000, Anathema n'en finit plus de revisiter son passé. Hindsight, en 2008, était une première tentative (réussie) de réarranger quelques-uns de ses classiques en versions acoustiques. Avec Falling Deeper, qui fait suite au très acclamé We're Here Because We're Here (2010), Anathema va beaucoup plus loin. Il a choisi de réinterpréter de manière orchestrale neuf titres de ses premiers albums Serenades (1993), The Silent Enigma (1995), et EP, Crestfallen (2011), Pentecost III (1994). Nous étions alors en pleine période doom du groupe, c'est dire si le concept peut sembler improbable. Le résultat est plutôt surprenant. Si les musiciens ont su sauvegarder l'aspect mélancolique de leur art, la musique s'en trouve complètement transformée. Les guitares d'antan ont laissé la place à un piano central ainsi qu'à un orchestre de vingt-six cordes dirigé par Dave Stewart, déjà présent sur le dernier album. Arrangeur réputé, il a collaboré auparavant avec Steve Wilson (Grace For Drowning) et Rob Reed (Kompendium - Beneath The Waves). Par son aspect soigné, ce disque se rapproche d'avantage d'une bande originale de film ou de documentaire. Il faut attendre l’époustouflant titre final Sunset Of Age pour que cordes et instruments rock se confrontent. C'est également le seul titre mettant bien en avant le chant toujours aussi émouvant de Vincent Cavanagh. En retrait sur les autres morceaux à dominante instrumentale, il faut toutefois signaler la prestation éblouissante d'Anneke van Giersbergen sur Everwake. Cette chanson et Sunset Of Age méritent à elle seule l'achat, ou du moins l'écoute, de cet album. 

Musiciens

Vincent Cavanagh : chant, guitares, claviers
Daniel Cavanagh : basse
Jamie Cavanagh : guitares
John Douglas : batterie
Lee Douglas : chant

Anneke van Giersbergen : chant

Titres

01. Crestfallen
02. Sleep In Sanity
03. Kingdom
04. They Die
05. Everwake
06. J'ai Fait Une Promesse
07. Alone
08. We The Gods
09. Sunset Of Age

jeudi 30 novembre 2017

Nine Stones Close - Falling To Pieces EP (2011)

Nine Stones Close Falling To Pieces
Nine Stones Close - Falling To Pieces EP (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cet EP de Nine Stones Closes est un complément à leur album Traces sorti en 2010. Il propose des versions alternatives, plus dépouillées, de trois de ses chansons : Threads, à la base un morceau épique d'une dizaine de minutes, Falling To Pieces, splendide titre mettant en valeur la voix si suggestive du chanteur Marc Atkinson, et la chanson titre Traces. Un inédit est également proposé, Innersense, délicate ballade acoustique. La musique atmosphérique de Nine Stones Close navigue sur les mêmes eaux calmes que les derniers Anathema. Pas de grande prise de risque, mais une sincérité profonde dans l'intention qui fait de ce disque une pièce unique. Seulement 1000 exemplaires ont été tirés. Pour ma part, j'ai succombé aux deux remix de Falling To Pieces, j'adore cette chanson et son "reprise" très floydesque, ainsi qu'à la version "rewoven" de Threads illuminée par la guitare d'Adrian Jones sur la toute dernière minute. Un dernier mot pour signaler l'excellente pochette que l'on doit à l'artiste ukrainien Ed Unitsky, un des meilleurs illustrateurs actuels du monde progressif.

Musiciens

Marc Atkinson : chant
Adrian Jones : guitares
Brendan Eyre : claviers
Neil Quarrell : basse

Titres

01. Falling To Pieces (Indian Summer Version)
02. Innsersense (Acoustic)
03. Threads (Rewoven)
04. Traces (Reconstructed)
05. Falling To Pieces (Reprise)
06. Threads (Red Earth Mix)
07. Threads (Rethreaded Mix)

mardi 28 novembre 2017

Millenium - Reincarnations (2002)

Millenium Reincarnations
Millenium - Reincarnations (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti une première fois en 2002, Ryszard Kramarski, leader de Millenium, a réédité Reincarnations en 2010 sur son label Lynx Music. En tant que perfectionniste, il lui a apporté quelques modifications, notamment dans l'ordre des titres. Mais ce n'est pas tout, Hundred Of Falling Rivers a subi un lifting mettant en valeur le chant particulièrement mélodieux de Łukasz Gall. Et plus fort encore, la longue suite justement nommée The Casino Of Love - Suite, d'une durée de quinze minutes, a été partagée en trois titres distincts : Eternal Tale (splendide), The Casino Of Love et My Life Domino qui se termine par quelques strophes chantées en polonais, alors que l'anglais domine sur le reste du disque. Afin de comparer, la suite d'origine a toutefois été laissée comme bonus en plage douze. Millenium pratique un rock progressif très classieux, très fluide, dans la continuité des Pink Floyd et Marillion. Sur le court instrumental Reincarnation part I, le guitariste virtuose Piotr Płonka s'inscrit dans la continuité de ses maîtres David Gilmour et Steve Rothery, tout comme sur le splendide Light A Cigar, devenu un classique sur scène. The King Of Broken Glass demeure un autre moment fort grâce à l'émotion suscitée des seuls piano et voix. Construit autour des douze théories de la réincarnation, cet album s'écoute avec un réel plaisir, même si on peut regretter certaines faiblesses comme un Gold Is In Your Mind irritant, lorgnant trop du côté de U2, ou He's Hearing Me qui ressemble à un démo inachevée de A-ha. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Piotr Płonka : guitares
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Mazurkiewicz : basse
Tomasz Paśko : batterie

Titres

01. Light Your Cigar
02. Reincarnation part II & III
03. Eternal Tale
04. Higher Than Me
05. Hundreds Of Falling Rivers
06. The Casino Of Love
07. Reincarnation part I
08. Gold Is In Your Mind
09. He's Hearing Me
10. The King Of Broken Glass
11. My Life Domino

Bonus
12. The Casino Of Love - Suite

dimanche 26 novembre 2017

Madredeus - O Porto (1998)

Madredeus O Porto
Madredeus - O Porto (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Que de changements depuis le premier enregistrement en public Lisboa en 1992 ! En l'espace de six ans, Madredeus a réenchanté le fado et donné un nouveau souffle à la musique folklorique portugaise. Sa participation au film Lisbon Story de Wim Wenders, projeté au Festival de Cannes en 1995, l'a propulsé sur le devant de la scène internationale et a grandement contribué à sa renommée déjà naissante. En 1997/98, une tournée mondiale est organisée. Elle conduira les musiciens sur les continents américain (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil), européen (Espagne, Italie, France, Allemagne, Belgique) et asiatique (Israël, Macao, Japon). Mais c'est dans sa terre natale que Madredeus décide d’enregistrer son deuxième album live, au Colisée de Porto précisément, le 4 avril 1998. La formation a elle aussi bien évolué. Du groupe d'origine, il ne reste plus que son fondateur et principal compositeur Pedro Ayres Magalhães, ainsi que Teresa Salgueiro, éblouissante comme jamais. C'est d'ailleurs elle la véritable incarnation de Madredeus comme le démontre la pochette de O Porto sur laquelle elle est la seule à apparaître. Sa voix, d'une intensité et pureté incroyables, donne vie à chaque chanson empreinte de saudade, cette mélancolie romantique typiquement portugaise. Violoncelle et accordéon ont laissé place à la guitare classique de José Peixoto, au synthétiseur de Carlos Maria Trindade et à la basse acoustique de Fernando Júdice. Pendant près de deux heures, le groupe interprète ses plus grands succès devant un public conquis. La part belle est faite à son dernier album en date, O Paraíso (1997), un des meilleurs de sa discographie. Du bonheur, que du bonheur ! 

Musiciens

Teresa Salgueiro : chant
Pedro Ayres Magalhães : guitare classique 
José Peixoto : guitare classique
Carlos Maria Trindade : claviers
Fernando Júdice : basse

Titres

1.01. Coisas Pequenas
1.02. O Dias São A Noité
1.03. A Andorinha Da Primavera
1.04. A Tempestade
1.05. A Margem
1.06. Carta Para Ti
1.07. Canção Do Tempo
1.08. Agora - Canção Aos Novos

2.01. A Praia Do Mar
2.02. Alvorada
2.03. Claridade
2.04. Quem Amo
2.05. Alma
2.06. Os Foliões
2.07. O Paraíso
2.08. O Sonho
2.09. Não Muito Distante
2.10. Haja O Que Houver

samedi 25 novembre 2017

AmartiA - The Beast Within... (2017)

Amartia The Beast Within
AmartiA - The Beast Within... (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour jouer du rock progressif de nos jours, il faut vraiment être passionné. AmartiA le sont, sans aucun doute. Cette formation fascinante originaire du Nord a été fondée au début des années 2000 par Vincent Vercaigne, guitariste et principal compositeur. Le groupe s'est distingué tout au long de son parcours par la présence de chanteuses. Pour The Beast Within..., son cinquième album, il accueille en son sein Amandine Duwooz dont le chant cristallin d'une grande pureté rappelle à la fois la forte personnalité d'une Tori Amos et la sincérité de Christina Booth (Magenta). Sa présence n'est pas une simple figuration puisqu'elle s'est complètement impliquée dans l'écriture des paroles, aidée de Guillaume Rue. Portés par une musique puissante et évocatrice, ses textes parlent de sa vie, de la vie. The Beast Within... en retrace d'ailleurs les grandes étapes. La chanson-titre puis la suite Temper d'une durée approximative de quinze minutes abordent l'amour, ses trahisons, ses souffrances, mais aussi les espérances qu'il suscite. Fortunée, écrit avec pudeur, fait référence à la maladie, à son injustice ainsi qu'à la perte d'un être cher devenu une étoile dans le ciel. Arrivé à un certain âge, il est temps de faire un bilan, de regarder le passé pour comprendre le présent. C'est ce que propose un Bide Your Time nostalgique, tout en émotion. Sudden Death est la dernière étape de ce long voyage, celle où il nous faut quitter la scène, partir vers l'inconnu. Bien que ténébreux, The Beast Within... ne sombre pas pour autant dans le pessimisme et la noirceur, ce disque porte en lui une lumière régénératrice porteuse d'espoir. A découvrir absolument.    

Musiciens

Amandine Duwooz : chant
Vincent Vercaigne : guitares, chœurs
Cyril Carrette : claviers
Sébastien Descarpentries : basse, guitares
Thomas Desmet : batterie

Claire Dufour : violon
Julien Debove : violon, alto
Natasha Steux : alto
Aude Brasseur : violoncelle

Titres

01. The Beast Within
02. Temper I: Still Water
03. Temper II: Temper Tantrum
04. Temper III: Hiatus
05. Temper IV : Tantrum Gone
06. Fortunée
07. Bide Your Time (Part 1)
08. Bide Your Time (Part 2)
09. Sudden Death

vendredi 24 novembre 2017

Steeleye Span - Back In Line (1986)

Steeleye Span Back In Line
Steeleye Span - Back In Line (1986)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après six ans d'absence, Steeleye Span revient en 1986 sur le devant de la scène avec un nouvel album intitulé Back In Line. Il s'agit du premier disque enregistré sans Tim Hart. Désormais, Steeleye Span ne compte dans ses rangs plus qu'un seul de ses membres fondateurs, la chanteuse Maddy Prior. Si Back In Line n'est pas aussi flamboyant que ses prédécesseurs de l'âge d'or des années 70, il s'en sort néanmoins avec les honneurs, au contraire de Renaissance qui a connu un naufrage sans précédent avec Time-Line (1983). Pourtant, les deux albums ont eu le même ingénieur du son, John Acock, producteur de Steve Hackett (Voyage Of The Acolyte, Please Don't Touch!, Spectral Mornings...) et responsable de ce son synthétique typique des années 80. 

Steeleye Span n'est pas réputé pour s'endormir sur ses lauriers ; il le prouve une nouvelle fois. Le groupe a choisi de laisser de côté les chansons traditionnelles qui ont fait sa marque de fabrique (à l'exception de Lady Diamond, ballade écossaise et de Blackleg Miner composée en 1844) et de privilégier les compositions personnelles, tout en conservant une thématique historique dans ses paroles. Ainsi, Edward, Isabel (sommet du disque avec une Maddy lumineuse), Lanercost ou Take My Heart traitent toutes de la guerre d'indépendance de l'Écosse (XIIIe-XIVe siècles). Scarecrow évoque quant à elle la bataille de Cropredy Bridge (XVIIe siècle) tandis que White Man aborde la délicate question de la colonisation qui a connu son apogée au XIXe siècle. Éloigné des sentiers folks habituels, Steeleye Span se risque à explorer de nouvelles voies musicales avec plus ou moins de bonheur. White Man est une incursion dans les musiques du monde. Si Blackleg Miner, déjà enregistrée sur le premier album Hark! The Village Wait, est revue dans une version funk-reggae originale, le morceau pop-rock Scarecrow peine à convaincre, à l'inverse du Cannon By Telemann, pièce baroque chatoyante interprétée au violon par un Peter Knight inspiré.

Musiciens

Maddy Prior: chant
Bob Johnson : chant, guitare
Rick Kemp : chant, basse
Peter Knight : chant, violon, piano
Nigel Pegrum : batterie

Vince Cross : claviers

Titres

01. Edward
02. Isabel
03. Lady Diamond
04. Cannon By Telemann
05. Peace On The Border
06. Blackleg Miner
07. White Man
08. Lanercost
09. Scarecrow
10. Take My Heart

jeudi 23 novembre 2017

Renaissance - Time-Line (1983)

Renaissance Time-Line
Renaissance - Time-Line (1983)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dur, dur les années 80 pour les dinosaures de la décennie précédente. Si Yes ou Genesis ont su prendre le virage et surfer sur le succès, il n'en sera pas de même pour Renaissance. Time-Line fait suite à un Camera Camera déjà décevant publié en 1981. Ce nouvel album, toujours enregistré sous forme de trio, ne relèvera pas le niveau, malgré quelques sympathiques moments (Flight, The Entertainer, Majik). Fini les envolées symphoniques qui ont fait la réputation du groupe, place à une pop synthétique tendance new wave. Heureusement, quelques fondamentaux ont été sauvegardés, dont la voix inimitable d'Annie Haslam (magnifique envolée sur The Enternainer) ou la basse mélodique de Jon Camp (l'intro funky d'Electric Avenue est à tomber). Ce dernier s'est particulièrement impliqué dans le processus créatif. On le retrouve à la production, à la composition et à l'écriture des paroles. En effet, la poétesse Bettie Thatcher, qui signait jusqu'alors les textes, n'a pas été sollicité cette fois-ci. Michael Dunford, plus discret, s'illustre par quelques soli de guitare électrique bien sentis (Chagrin Boulevard, The Entertainer). Trois musiciens se sont succédé aux claviers : Peter Gosling (Nevada), Nick Magnus (Steve Hackett), et Eddie Hardin (Spencer Davis Group). A la batterie, on peut entendre Peter Baron, déjà présent à l'époque de Camera Camera, et le futur Marillion Ian Mosley. L'échec commercial du disque provoquera une brouille profonde entre d'un côté Jon Camp qui quittera le navire en 1985, et, de l'autre, Annie Haslam et Michael Dunford qui maintiendront le cap encore deux années supplémentaires avant de mettre un terme (provisoire) à la belle aventure Renaissance. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitares, chœurs
Jon Camp : basse, guitare, chant

Peter Gosling : claviers
Nick Magnus : claviers
Eddie Hardin : claviers
Peter Baron : batterie
Ian Mosley : batterie   
Bimbo Acock : saxophone
Dave Thomson : trompette

Titres

01. Flight
02. Missing Persons
03. Chagrin Boulevard
04. Richard IX
05. The Entertainer
06. Electric Avenue
07. Majik
08. Distant Horizons
09. Orient Express
10. Auto-tech

Vidéo

mercredi 22 novembre 2017

The Heather Findlay Band - Songs From The Old Kitchen (2012)

Heather Findlay Songs From The Old Kitchen
The Heather Findlay Band - Songs From The Old Kitchen
(2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Songs From The Old Kitchen est le troisième album d'Heather Findlay depuis qu'elle a quitté Mostly Autumn en 2010. Il fait suite à son premier EP The Phoenix Suite (2011), et au Live At The Cafe 68 (2012) enregistré en duo avec Chris Johnson. Pour ce disque, la chanteuse a souhaité mettre en avant l'esprit de groupe, d'où ce choix de nom de The Heather Findlay Band. Outre Chris Johnson, elle s'est entourée des mêmes musiciens que sur The Phoenix Suite, à savoir Dave Kilminster (Roger Waters, Keith Emerson, John Wetton), Steve Vantsis (Fish), et Alex Cromarty (Riversea, futur Mostly Autumn). Angela Gordon, son ancienne complice au sein de Mostly Autumn et d'Odin Dragonfly, a également été conviée à jouer de l'harmonium, de la clarinette et de la flûte. Pas d'inédit ici, le projet étant de présenter des versions acoustiques d'anciens titres du répertoire d'Heather. La part belle est faite à la période Mostly Autumn, et plus particulièrement aux albums Heart Full Of Sky (Find The Sun, Half A Word) et Glass Shadows (Flowers For Guns et sa super intro au banjo interprétée par Kilminster, Unoriginal Sin énergique, Above The Blue gorgé d'émotion). Black Rain de Storms Over Still Water demeure une agréable surprise, tout comme cette version toute en douceur du This Game à l'origine sur l'album Offerings d'Odin Dragonfly. Autres curiosités présentées sous un nouvel angle, Seven, Red Dust et Mona Lisa, tous trois à l'origine sur The Phoenix Suite. Ce Songs From The Old Kitchen possède une saveur inédite, rafraîchissante, à l'instar du folk britannique naissant des années 70 sous la houlette des Sandy Denny, Jacqui McShee et autres Linda Thompson.

Musiciens

Heather Findlay : chant, percussions
Dave Kilminster : guitares, banjo, chant
Chris Johnson : guitare, mandoline, glockenspiel, chant
Steve Vantsis : contrebasse, basse, chant
Alex Cromarty : cajon, percussions, ukulélé, chant   
Angela Gordon : harmonium, clarinette, flûte

Titres

01. Find The Sun
02. Flowers For Guns
03. Black Rain
04. This Game
05. Half A World
06. Unoriginal Sin
07. Seven
08. Red Dust
09. Mona Lisa
10. Above The Blue