vendredi 24 novembre 2017

Steeleye Span - Back In Line (1986)

Steeleye Span Back In Line
Steeleye Span - Back In Line (1986)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après six ans d'absence, Steeleye Span revient en 1986 sur le devant de la scène avec un nouvel album intitulé Back In Line. Il s'agit du premier disque enregistré sans Tim Hart. Désormais, Steeleye Span ne compte dans ses rangs plus qu'un seul de ses membres fondateurs, la chanteuse Maddy Prior. Si Back In Line n'est pas aussi flamboyant que ses prédécesseurs de l'âge d'or des années 70, il s'en sort néanmoins avec les honneurs, au contraire de Renaissance qui a connu un naufrage sans précédent avec Time-Line (1983). Pourtant, les deux albums ont eu le même ingénieur du son, John Acock, producteur de Steve Hackett (Voyage Of The Acolyte, Please Don't Touch!, Spectral Mornings...) et responsable de ce son synthétique typique des années 80. 

Steeleye Span n'est pas réputé pour s'endormir sur ses lauriers ; il le prouve une nouvelle fois. Le groupe a choisi de laisser de côté les chansons traditionnelles qui ont fait sa marque de fabrique (à l'exception de Lady Diamond, ballade écossaise et de Blackleg Miner composée en 1844) et de privilégier les compositions personnelles, tout en conservant une thématique historique dans ses paroles. Ainsi, Edward, Isabel (sommet du disque avec une Maddy lumineuse), Lanercost ou Take My Heart traitent toutes de la guerre d'indépendance de l'Écosse (XIIIe-XIVe siècles). Scarecrow évoque quant à elle la bataille de Cropredy Bridge (XVIIe siècle) tandis que White Man aborde la délicate question de la colonisation qui a connu son apogée au XIXe siècle. Éloigné des sentiers folks habituels, Steeleye Span se risque à explorer de nouvelles voies musicales avec plus ou moins de bonheur. White Man est une incursion dans les musiques du monde. Si Blackleg Miner, déjà enregistrée sur le premier album Hark! The Village Wait, est revue dans une version funk-reggae originale, le morceau pop-rock Scarecrow peine à convaincre, à l'inverse du Cannon By Telemann, pièce baroque chatoyante interprétée au violon par un Peter Knight inspiré.

Musiciens

Maddy Prior: chant
Bob Johnson : chant, guitare
Rick Kemp : chant, basse
Peter Knight : chant, violon, piano
Nigel Pegrum : batterie

Vince Cross : claviers

Titres

01. Edward
02. Isabel
03. Lady Diamond
04. Cannon By Telemann
05. Peace On The Border
06. Blackleg Miner
07. White Man
08. Lanercost
09. Scarecrow
10. Take My Heart

jeudi 23 novembre 2017

Renaissance - Time-Line (1983)

Renaissance Time-Line
Renaissance - Time-Line (1983)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dur, dur les années 80 pour les dinosaures de la décennie précédente. Si Yes ou Genesis ont su prendre le virage et surfer sur le succès, il n'en sera pas de même pour Renaissance. Time-Line fait suite à un Camera Camera déjà décevant publié en 1981. Ce nouvel album, toujours enregistré sous forme de trio, ne relèvera pas le niveau, malgré quelques sympathiques moments (Flight, The Entertainer, Majik). Fini les envolées symphoniques qui ont fait la réputation du groupe, place à une pop synthétique tendance new wave. Heureusement, quelques fondamentaux ont été sauvegardés, dont la voix inimitable d'Annie Haslam (magnifique envolée sur The Enternainer) ou la basse mélodique de Jon Camp (l'intro funky d'Electric Avenue est à tomber). Ce dernier s'est particulièrement impliqué dans le processus créatif. On le retrouve à la production, à la composition et à l'écriture des paroles. En effet, la poétesse Bettie Thatcher, qui signait jusqu'alors les textes, n'a pas été sollicité cette fois-ci. Michael Dunford, plus discret, s'illustre par quelques soli de guitare électrique bien sentis (Chagrin Boulevard, The Entertainer). Trois musiciens se sont succédé aux claviers : Peter Gosling (Nevada), Nick Magnus (Steve Hackett), et Eddie Hardin (Spencer Davis Group). A la batterie, on peut entendre Peter Baron, déjà présent à l'époque de Camera Camera, et le futur Marillion Ian Mosley. L'échec commercial du disque provoquera une brouille profonde entre d'un côté Jon Camp qui quittera le navire en 1985, et, de l'autre, Annie Haslam et Michael Dunford qui maintiendront le cap encore deux années supplémentaires avant de mettre un terme (provisoire) à la belle aventure Renaissance. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitares, chœurs
Jon Camp : basse, guitare, chant

Peter Gosling : claviers
Nick Magnus : claviers
Eddie Hardin : claviers
Peter Baron : batterie
Ian Mosley : batterie   
Bimbo Acock : saxophone
Dave Thomson : trompette

Titres

01. Flight
02. Missing Persons
03. Chagrin Boulevard
04. Richard IX
05. The Entertainer
06. Electric Avenue
07. Majik
08. Distant Horizons
09. Orient Express
10. Auto-tech

Vidéo

mercredi 22 novembre 2017

The Heather Findlay Band - Songs From The Old Kitchen (2012)

Heather Findlay Songs From The Old Kitchen
The Heather Findlay Band - Songs From The Old Kitchen
(2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Songs From The Old Kitchen est le troisième album d'Heather Findlay depuis qu'elle a quitté Mostly Autumn en 2010. Il fait suite à son premier EP The Phoenix Suite (2011), et au Live At The Cafe 68 (2012) enregistré en duo avec Chris Johnson. Pour ce disque, la chanteuse a souhaité mettre en avant l'esprit de groupe, d'où ce choix de nom de The Heather Findlay Band. Outre Chris Johnson, elle s'est entourée des mêmes musiciens que sur The Phoenix Suite, à savoir Dave Kilminster (Roger Waters, Keith Emerson, John Wetton), Steve Vantsis (Fish), et Alex Cromarty (Riversea, futur Mostly Autumn). Angela Gordon, son ancienne complice au sein de Mostly Autumn et d'Odin Dragonfly, a également été conviée à jouer de l'harmonium, de la clarinette et de la flûte. Pas d'inédit ici, le projet étant de présenter des versions acoustiques d'anciens titres du répertoire d'Heather. La part belle est faite à la période Mostly Autumn, et plus particulièrement aux albums Heart Full Of Sky (Find The Sun, Half A Word) et Glass Shadows (Flowers For Guns et sa super intro au banjo interprétée par Kilminster, Unoriginal Sin énergique, Above The Blue gorgé d'émotion). Black Rain de Storms Over Still Water demeure une agréable surprise, tout comme cette version toute en douceur du This Game à l'origine sur l'album Offerings d'Odin Dragonfly. Autres curiosités présentées sous un nouvel angle, Seven, Red Dust et Mona Lisa, tous trois à l'origine sur The Phoenix Suite. Ce Songs From The Old Kitchen possède une saveur inédite, rafraîchissante, à l'instar du folk britannique naissant des années 70 sous la houlette des Sandy Denny, Jacqui McShee et autres Linda Thompson.

Musiciens

Heather Findlay : chant, percussions
Dave Kilminster : guitares, banjo, chant
Chris Johnson : guitare, mandoline, glockenspiel, chant
Steve Vantsis : contrebasse, basse, chant
Alex Cromarty : cajon, percussions, ukulélé, chant   
Angela Gordon : harmonium, clarinette, flûte

Titres

01. Find The Sun
02. Flowers For Guns
03. Black Rain
04. This Game
05. Half A World
06. Unoriginal Sin
07. Seven
08. Red Dust
09. Mona Lisa
10. Above The Blue

mardi 21 novembre 2017

Kompendium - Beneath The Waves (2012)

Kompendium Beneath The Waves
Kompendium - Beneath The Waves (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Épique, grandiose, fantastique... les superlatifs ne manquent pas pour qualifier cette fresque musicale incontournable. Rob Reed, leader de Magenta, en est l'auteur. Avec son frère, le parolier Steve Reed, ils ont imaginé une histoire, sous forme de légende, relatant le désespoir d'un marin dont la femme a disparu en mer après le décès de leur petite fille âgée d'à peine six mois. Son seul souhait étant désormais de les rejoindre au plus vite. Afin de mener à bien ce projet titanesque, Rob Reed s'est entouré d'une pléiade de musiciens de haut niveau : Steve Hackett (Genesis), Francis Dunnery (It Bites), Gavin Harrison (Renaissance, King Crimson), B.J. Cole, Nick Beggs (Iona), Mel Collins (King Crimson, Camel), Troy Donockley (Iona, Nightwish), Nick Barrett (Pendragon), John Mitchell (Arena, It Bites), et beaucoup d'autres encore. Bien entendu, ses complices de Magenta, Christina Booth et Chris Fry sont de la partie en faisant une brève apparition. Toutefois, c'est Steve Balsamo de The Storys qui tient le chant principal dans cette odyssée aux confluences des musiques celtiques, progressives et classiques. Il incarne avec brio le rôle de ce pauvre pêcheur, traversé par toute une palette de sentiments. Son épouse est interprétée par une Angharad Brinn au chant pur et fragile. Dans la vraie vie, cette jeune femme n'est pas une chanteuse professionnelle, elle n'est qu'une simple institutrice, ce qui donne encore plus de valeur à sa prestation sans faille. S'il fallait résumer Beneath The Waves en quelques mots, sous le prisme de l'impressionnante carrière de Rob Reed, on pourrait dire que cette œuvre possède l'ambition du ProgAID associée à l'aventurisme de Chimpan A et au perfectionnisme de Magenta.  

Musiciens

Rob Reed : basse, claviers, guitare, mandoline, flûte
Steve Balsamo : chant
Angharad Brinn : chant
Shan Cothi : chant
Rhys Meirion : chant
Tesni Jones : chant
Barry Kerr : chant, flûte
Guy Harris : narration
Steve Hackett : guitare
Francis Dunnery : guitare
Nick Barrett : guitare
Jakko Jakzyk : guitare
John Mitchell : guitare
Chris Fry : guitare
Hywel Maggs : guitare
Neil Taylor : guitare
B.J. Cole : pedal steel guitar
Nick Beggs : chapman stick
Gavin Harrison : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes
Mel Collins : saxophone
Karla Powell : hautbois
Craig MacDonald : cor
Tim Thorpe : cor
Neil Shewan : cor
Helina Rees : violon
Emily Travis : violon
Magda Pietraskewska : violoncelle
Steff Rhys Williams : chœurs
Christina Booth : chœurs

Synergy Vocals
The London Session Orchestra
English Chamber Choir

Titres

01. Exordium
02. Lost
03. Lilly
04. Mercy Of The Sea
05. The Storm
06. Beneath The Waves
07. Sole Survivor
08. Alone
09. Il Tempo È Giunto
10. A Moment Of Clarity
11. One Small Step
12. Reunion

lundi 20 novembre 2017

Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Traditional Songs From Serbia And The Balkans: Svod (2017)

Bilja Krstić Traditional Songs From Serbia  And The Balkans Svod
Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Traditional Songs From Serbia
And The Balkans: Svod (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Née au cœur de la Serbie, Bilja Krstić était une chanteuse populaire à succès dans l'ancienne Yougoslavie. Sa carrière débute à la fin des années 70. Ses premiers albums, en solo ou avec le groupe Early Frost, étaient très pop-rock et dans l'air du temps. A la fin des années 90, s'opère une rupture. Bilja se passionne alors pour les chansons traditionnelles de son enfance. Elle prend conscience que tout un patrimoine musical est en train de disparaître, conséquence de la modernisation de la société. Pendant cinq ans, elle recueille ces chants folkloriques aux quatre coins des Balkans, région culturellement riche. Associée au Bistrik Orchestra, elle les enregistre sur CD, Svod est le cinquième de la série et le premier à être distribué par le label anglais ARC Music. Le résultat est fascinant pour qui aime la musique de cette partie de l'Europe. Bilja et sa bande remettent au goût du jour de magnifiques trésors oubliés. Les arrangements sont somptueux, parfait équilibre entre tradition et modernité. Et que dire des voix ! Seules, elles illuminent Velo, Willowy Velo, émouvante chanson d'amour serbe. Accompagnées des musiciens, elles réinventent ces anciens chants, qu'ils soient d'origine tzigane (Beautiful Girls), bosniaque (By The Clear Spring, Here Comes My Heart's Joy), valaque (Ioane, Ioane), ou serbe (Smilj, Smiljana). Personnellement, j'ai été conquis par ce disque à la saveur authentique, d'une qualité égale à ce que propose leur voisin bosniaque Divanhana. Du grand art !

Musiciens

Bilja Krstić : chant
Dragomir Miki Stanojević : claviers
Nenad Josifović : violon, guitare
Nenad Bozić : guitare, tambûr
Slobodan Bozanić : basse
Maja Klisinski : percussions, chœurs
Ruza Rudić : percussions, chœurs
Natasa Mihaljinać : chœurs
Nevenka Radonić : chœurs

Moma Stanojević : violon
Nenad Vasilić : contrebasse
Boško Jović : guitare acoustique
Slavko Cale Mitrović : accordéon
Goce Uzunski : percussions
Nenad Petrović : saxophone
Ivica Mit : clarinette
Milan Vašalić : cornemuse
Vlada Simić : luth
Ljuba Ninković : luth
Branko Isaković : basse
Milinko Ivanović : flûte
Milica Videnović : chœurs
Dragana Videnović : chœurs

Titres

01. By The Clear Spring
02. Ioane, Ioane
03. Smilj, Smiljana
04. Here Comes My Heart's Joy
05. Dimitrijo, My Son
06. Beautiful Girl
07. All Night The Nightingale Sings
08. The Girl Sits Proud
09. Velo, Willowy Velo
10. Korube
 


samedi 18 novembre 2017

Loreena McKennitt - The Mask And Mirror (1994)

Loreena McKennitt The Mask And Mirror
Loreena McKennitt - The Mask And Mirror (1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Où est le masque ? Où est le miroir ? Depuis The Visit (1991), Loreena McKennitt ne limite plus sa quête de spiritualité à la seule civilisation celte. Son champ de recherche s'est étendu à un domaine bien plus vaste, embrassant les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam). Pour ce nouvel album, la chanteuse canadienne a trouvé son inspiration dans ses voyages plus ou moins lointains. D'Irlande, lui est venue l'idée de réinventer The Bonny Swans, chant traditionnel local narrant la mésaventure d'une jeune fille noyée par sa sœur jalouse, réincarnée ensuite en cygne puis en harpe. L'Espagne, territoire à la croisée des civilisations, est un lieu d'étude idéal (Santiago, Compostelle et la Galice, The Dark Night Of The Soul aux paroles extraites d'un poème de Saint Jean de la Croix, The Mystic's Dream, Grenade et les Soufis). L'Orient mystérieux se révèle aussi à travers Full Circle et Marrakesh Night Market, tous deux composés au Maroc durant le ramadan. L'épique Cé Hé Mise Le Ulaingt? - The Two Trees ainsi que Prospero's Speech sont le reflet de la grandeur de l'Occident par leurs textes respectivement signés William Butler Yeats et William Shakespeare, deux sommités de la culture européenne. En un mot, The Mask And Mirror est un album incontournable, d'une richesse sonore inouïe.      

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, accordéon, harpe, percussions

Brian Hughes : guitares, oud, balalaika, sitar
George Koller : basse, tambûr, violoncelle, esraj
Rick Lazar : batterie, percussions
Al Cross : batterie
Ravi Naimpally : tabla
Abraham Tawfik : naï, oud
Anne Bourne : violoncelle, chœurs
Ofra Harnoy : violoncelle
Patrick Hutchinson : uilleann pipes
Donal Lunny : bouzouki, bodhran
Hugh Marsh : violon
Nigel Eaton : vielle à roue

The Vistoria Scholars Choir dirigé par Jerzy Cichocki
Ensemble à cordes

Titres

01. The Mystic's Dream
02. The Bonny Swans
03. The Dark Night Of The Soul
04. Marrakesh Night Market
05. Full Circle
06. Santiago
07. Cé Hé Mise Le Ulaingt? - The Two Trees
08. Prospero's Speech

vendredi 17 novembre 2017

Azam Ali - Portals Of Grace (2002)

Azam Ali Portals Of Grace
Azam Ali - Portals Of Grace (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amateurs de Lisa Gerrard, de Loreena McKennitt et de voix célestes, laissez-vous tenter par la sublime Azam Ali. Portal Of Grace est sa première escapade en solitaire en dehors de Vas, duo formé avec le percussionniste Greg Ellis que l'on retrouve ici. Née en Iran, Azam a grandi en Inde, puis est partie pour les États-Unis où elle s'est initiée à la musique médiévale européenne. L'étude de la personnalité complexe d'Hildegarde de Bingen l'a conduite à cette passion. A travers l'interprétation mystique de son O Felix, Azam lui rend un vibrant hommage. Chants séfarades, galiciens, provençaux, bretons, suédois et byzantins des XIIe-XIVe siècles ont été repensés avec une approche spirituelle, doublée d'une touche orientale. Bien que revisitant le passé, la chanteuse n'en oublie pas pour autant le présent. Portal Of Grace est dédié à la mémoire de Phoolan Devi, plus connue sous le surnom de "reine des bandits", assassinée à New Dehli en 2001, et aux combats des femmes afghanes, iraniennes et du Moyen-Orient en lutte contre le fanatisme. Nous étions en 2002, ce combat est malheureusement toujours d'actualité en 2017. 

Musiciens

Azam Alli : chant, dulcimer

Greg Ellis : percussions, claviers
Nicole Baker : chant
George Stearne : chant
Chris Bleth : duduk
Ethan James : vielle à roue, nyckelharpa
Shira Kammen : rebec, vielle
Dann Torres : saz
Naser Musa : oud
Cameron Stone : violoncelle
Pejman Hadadi : percussions orientale
Mark Beasom : basse

Titres

01. Lasse Pour Quoi
02. La Serena
03. Breton Medley
04. O Felix
05. Ben Pode Santa Maria
06. O Quanta Qualia
07. Sackpipslät
08. Aj Ondas
09. A Chantar M'Er
10. Inna-l-Malak
11. El Rey De Francia

jeudi 16 novembre 2017

Kari Rueslåtten - Mesmerized (1998)

Kari Rueslatten Mesmerized
Kari Rueslåtten - Mesmerized (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il est bien loin le temps où Kari Rueslåtten était à la tête du groupe de doom metal The 3rd And The Mortal. Après les avoir quittés, la chanteuse norvégienne s'est lancée dans une carrière solo explorant différents styles musicaux. Son premier album Spindelsinn (1997) présentait sa face folk. Mesmerized s'aventure sur un versant plus pop. Il faut dire que Kari a signé sur une major, Columbia pour ne pas la nommer, filiale de Sony Music. En retour, il est attendu d'elle d'élargir son audience. D'où, sans doute, ce choix d'abandonner sa langue natale pour ne chanter plus qu'en anglais. Le résultat n'en demeure pas moins séduisant. Kari est radieuse, cela s'entend et se voit sur la pochette. Il règne sur ce disque une bonne humeur contrastant avec l'album précédent plus intimiste et mélancolique. D'ailleurs, Kari affiche avec éclat cette joie de vivre qui l'anime : "I'm happy, amused and aware / I don't need guidance - my vision is clear" (Happy. Amused). On ne peut être plus précise. 

Musiciens

Kari Rueslåtten : chant, claviers, programmation, guitare

Knut Bøhn : programmation, guitare, basse, claviers
Roger Ludvigsen : guitar, basse, claviers
Jon Marius Aareskjold : programmation
Geir Sundstøl : guitares
Berit Værnes : violon
André Ohrvik : violin
Henninge Båtnes : alto
Bjørg Værnes : violoncelle
Rune Arnesen : percussions

Titres

01. My Lover
02. All You Had In Me
03. A Different Angle
04. Balcony Boulevard
05. Happy. Amused
06. Cinderella
07. Make Me A Stone
08. Borrowing You
09. "Little Low"
10. Images Of You
11. Paint My Wings

mercredi 15 novembre 2017

Budam - Man (2011)

Budam Man
Budam - Man (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Plus sombre que son prédécesseur Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers, le chanteur féroïen Budam revient avec Man en 2011. Ce concept-album, véritable ode à la créativité sous toutes ses formes, a nécessité trois années d'écriture. L'artiste, par la profondeur de ses émotions mêlées à une théâtralité des plus expressives, se situe dans la lignée du grand Jacques Brel et du non moins éloquent Christian Décamps d'Ange. Il aborde avec ses mots à lui des domaines aussi complexes que sont la nature, la religion, l'amour et la mort. La question de la nature humaine sous ses différents aspects, du meilleur au pire, est également évoquée. Et tout ça en 35 minutes, c'est dire l'intensité de cette œuvre doublée d'une réelle ambition. Dans cette optique, Budam a fait appel à trois voix supplémentaires : son amie Eivør Pálsdóttir (dont il était le guitariste sur son tout premier album), Ása Vrá qui tourne régulièrement à ses côtés, et Ólavur Jákupsson, chanteur et claviériste d'Orka. En véritable clown-triste, Budam propose un disque inclassable, d'une sensibilité à fleur de peau, tout à son image. 

Musiciens

Budam : chant

Eivør Pálsdóttir : chant
Ása Vrá : chant
Ólavur Jákupsson : chant
Magnus Johannessen : piano
Jens L. Thomsen : basse
Røgvi á Røgvu : batterie
Bent Clausen : percussions
Angelika Nielson : violon
Tóri Restorff Jacobsen : violoncelle
Konni Kass : saxophone
Olavur Olsen : trompette
Heini Ragnarson : trompette

Titres

01. The Fly
02. The Elephant
03. The Man Who Knos Everything
04. The Bicycle
05. The Aeroplane
06. You Are My Religion
07. God Is Fucking With Our Heads
08. Last Song
09. All You Dream You Get To Keep

mardi 14 novembre 2017

Guðdrið Hansdóttir - Love Is Dead (2007)

Gudrid Hansdottir Love is dead
Guðdrið Hansdóttir - Love Is Dead (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2007, la jeune Guðriðrid Hansdóttir fait une entrée fracassante sur le devant de la scène féroïenne avec son premier album intitulé Love Is Dead. Celle que l'on pourrait considérer comme la petite sœur d'Eivør, affirme sur ce disque sa propre personnalité, une personnalité forte, aussi intense que celle de ses illustres aînées Björk, Kate Bush ou Tori Amos. Guðrið est une frontwoman née. Fille de guitariste, elle a appris à jouer de cet instrument dès ses quatorze ans et s'est créé son propre univers musical dans lequel il est bon de se perdre. Love Is Dead en est la porte d'entrée. Sa musique, savant dosage de pop et de folk, séduit par son atmosphère particulière, lointain écho au folk-rock britannique des années 70. Il faut écouter la chanson-titre Love Is Dead, traversée par un solo de guitare digne du grand Richard Thompson, pour s'en convaincre et retrouver ainsi les mêmes sensations ardentes d'une Sandy Denny. Autre référence plus contemporaine venant à l'esprit, PJ Harvey, notamment sur le puisant Not A Letter But A Postcard à la très belle prestation vocale, et Tapping Your Feet. A l'écoute de ce Love Is Dead d'une beauté singulière et mélancolique certaine, sur lequel l'artiste exprime ses illusions perdues, on comprendra aisément pourquoi elle a été récompensée du titre de "meilleure chanteuse de l'année 2007" lors des Planet Awards récompensant les artistes des îles Féroé, petit archipel perdu dans l'Atlantique Nord, pépinière de grands talents.  

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitare acoustique, flûte, mélodica

Liggjas Olsen : claviers, chœurs
Jón Klaemint Hofgaard : guitare
Sakaris E. Joensen : basse, guitare, claviers, chœurs
Andreas Dalsgaar : batterie
Dennis Ahlgren : percussions
Brandur Jacobsen : percussions
Hans Carl Hansen : guitare
Niels Olsen : harmonica
Rannvá Jacobsen : chœurs
Heðrik Á Heygum : chœurs

Titres

01. 7:30
02. Sleeping With Ghosts
03. A Song For You
04. Do You Believe?
05. Sweet Music
06. Not A Letter But A Postcard
07. Love Is Dead
08. Out Of Sight
09. Tapping Tour Feet
10. Take Me Home