samedi 18 novembre 2017

Loreena McKennitt - The Mask And Mirror (1994)

Loreena McKennitt The Mask And Mirror
Loreena McKennitt - The Mask And Mirror (1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Où est le masque ? Où est le miroir ? Depuis The Visit (1991), Loreena McKennitt ne limite plus sa quête de spiritualité à la seule civilisation celte. Son champ de recherche s'est étendu à un domaine bien plus vaste, embrassant les trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam). Pour ce nouvel album, la chanteuse canadienne a trouvé son inspiration dans ses voyages plus ou moins lointains. D'Irlande, lui est venue l'idée de réinventer The Bonny Swans, chant traditionnel local narrant la mésaventure d'une jeune fille noyée par sa sœur jalouse, réincarnée ensuite en cygne puis en harpe. L'Espagne, territoire à la croisée des civilisations, est un lieu d'étude idéal (Santiago, Compostelle et la Galice, The Dark Night Of The Soul aux paroles extraites d'un poème de Saint Jean de la Croix, The Mystic's Dream, Grenade et les Soufis). L'Orient mystérieux se révèle aussi à travers Full Circle et Marrakesh Night Market, tous deux composés au Maroc durant le ramadan. L'épique Cé Hé Mise Le Ulaingt? - The Two Trees ainsi que Prospero's Speech sont le reflet de la grandeur de l'Occident par leurs textes respectivement signés William Butler Yeats et William Shakespeare, deux sommités de la culture européenne. En un mot, The Mask And Mirror est un album incontournable, d'une richesse sonore inouïe.      

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, accordéon, harpe, percussions

Brian Hughes : guitares, oud, balalaika, sitar
George Koller : basse, tambûr, violoncelle, esraj
Rick Lazar : batterie, percussions
Al Cross : batterie
Ravi Naimpally : tabla
Abraham Tawfik : naï, oud
Anne Bourne : violoncelle, chœurs
Ofra Harnoy : violoncelle
Patrick Hutchinson : uilleann pipes
Donal Lunny : bouzouki, bodhran
Hugh Marsh : violon
Nigel Eaton : vielle à roue

The Vistoria Scholars Choir dirigé par Jerzy Cichocki
Ensemble à cordes

Titres

01. The Mystic's Dream
02. The Bonny Swans
03. The Dark Night Of The Soul
04. Marrakesh Night Market
05. Full Circle
06. Santiago
07. Cé Hé Mise Le Ulaingt? - The Two Trees
08. Prospero's Speech

vendredi 17 novembre 2017

Azam Ali - Portals Of Grace (2002)

Azam Ali Portals Of Grace
Azam Ali - Portals Of Grace (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amateurs de Lisa Gerrard, de Loreena McKennitt et de voix célestes, laissez-vous tenter par la sublime Azam Ali. Portal Of Grace est sa première escapade en solitaire en dehors de Vas, duo formé avec le percussionniste Greg Ellis que l'on retrouve ici. Née en Iran, Azam a grandi en Inde, puis est partie pour les États-Unis où elle s'est initiée à la musique médiévale européenne. L'étude de la personnalité complexe d'Hildegarde de Bingen l'a conduite à cette passion. A travers l'interprétation mystique de son O Felix, Azam lui rend un vibrant hommage. Chants séfarades, galiciens, provençaux, bretons, suédois et byzantins des XIIe-XIVe siècles ont été repensés avec une approche spirituelle, doublée d'une touche orientale. Bien que revisitant le passé, la chanteuse n'en oublie pas pour autant le présent. Portal Of Grace est dédié à la mémoire de Phoolan Devi, plus connue sous le surnom de "reine des bandits", assassinée à New Dehli en 2001, et aux combats des femmes afghanes, iraniennes et du Moyen-Orient en lutte contre le fanatisme. Nous étions en 2002, ce combat est malheureusement toujours d'actualité en 2017. 

Musiciens

Azam Alli : chant, dulcimer

Greg Ellis : percussions, claviers
Nicole Baker : chant
George Stearne : chant
Chris Bleth : duduk
Ethan James : vielle à roue, nyckelharpa
Shira Kammen : rebec, vielle
Dann Torres : saz
Naser Musa : oud
Cameron Stone : violoncelle
Pejman Hadadi : percussions orientale
Mark Beasom : basse

Titres

01. Lasse Pour Quoi
02. La Serena
03. Breton Medley
04. O Felix
05. Ben Pode Santa Maria
06. O Quanta Qualia
07. Sackpipslät
08. Aj Ondas
09. A Chantar M'Er
10. Inna-l-Malak
11. El Rey De Francia

jeudi 16 novembre 2017

Kari Rueslåtten - Mesmerized (1998)

Kari Rueslatten Mesmerized
Kari Rueslåtten - Mesmerized (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Il est bien loin le temps où Kari Rueslåtten était à la tête du groupe de doom metal The 3rd And The Mortal. Après les avoir quittés, la chanteuse norvégienne s'est lancée dans une carrière solo explorant différents styles musicaux. Son premier album Spindelsinn (1997) présentait sa face folk. Mesmerized s'aventure sur un versant plus pop. Il faut dire que Kari a signé sur une major, Columbia pour ne pas la nommer, filiale de Sony Music. En retour, il est attendu d'elle d'élargir son audience. D'où, sans doute, ce choix d'abandonner sa langue natale pour ne chanter plus qu'en anglais. Le résultat n'en demeure pas moins séduisant. Kari est radieuse, cela s'entend et se voit sur la pochette. Il règne sur ce disque une bonne humeur contrastant avec l'album précédent plus intimiste et mélancolique. D'ailleurs, Kari affiche avec éclat cette joie de vivre qui l'anime : "I'm happy, amused and aware / I don't need guidance - my vision is clear" (Happy. Amused). On ne peut être plus précise. 

Musiciens

Kari Rueslåtten : chant, claviers, programmation, guitare

Knut Bøhn : programmation, guitare, basse, claviers
Roger Ludvigsen : guitar, basse, claviers
Jon Marius Aareskjold : programmation
Geir Sundstøl : guitares
Berit Værnes : violon
André Ohrvik : violin
Henninge Båtnes : alto
Bjørg Værnes : violoncelle
Rune Arnesen : percussions

Titres

01. My Lover
02. All You Had In Me
03. A Different Angle
04. Balcony Boulevard
05. Happy. Amused
06. Cinderella
07. Make Me A Stone
08. Borrowing You
09. "Little Low"
10. Images Of You
11. Paint My Wings

mercredi 15 novembre 2017

Budam - Man (2011)

Budam Man
Budam - Man (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Plus sombre que son prédécesseur Stories Of Devils, Angels, Lovers And Murderers, le chanteur féroïen Budam revient avec Man en 2011. Ce concept-album, véritable ode à la créativité sous toutes ses formes, a nécessité trois années d'écriture. L'artiste, par la profondeur de ses émotions mêlées à une théâtralité des plus expressives, se situe dans la lignée du grand Jacques Brel et du non moins éloquent Christian Décamps d'Ange. Il aborde avec ses mots à lui des domaines aussi complexes que sont la nature, la religion, l'amour et la mort. La question de la nature humaine sous ses différents aspects, du meilleur au pire, est également évoquée. Et tout ça en 35 minutes, c'est dire l'intensité de cette œuvre doublée d'une réelle ambition. Dans cette optique, Budam a fait appel à trois voix supplémentaires : son amie Eivør Pálsdóttir (dont il était le guitariste sur son tout premier album), Ása Vrá qui tourne régulièrement à ses côtés, et Ólavur Jákupsson, chanteur et claviériste d'Orka. En véritable clown-triste, Budam propose un disque inclassable, d'une sensibilité à fleur de peau, tout à son image. 

Musiciens

Budam : chant

Eivør Pálsdóttir : chant
Ása Vrá : chant
Ólavur Jákupsson : chant
Magnus Johannessen : piano
Jens L. Thomsen : basse
Røgvi á Røgvu : batterie
Bent Clausen : percussions
Angelika Nielson : violon
Tóri Restorff Jacobsen : violoncelle
Konni Kass : saxophone
Olavur Olsen : trompette
Heini Ragnarson : trompette

Titres

01. The Fly
02. The Elephant
03. The Man Who Knos Everything
04. The Bicycle
05. The Aeroplane
06. You Are My Religion
07. God Is Fucking With Our Heads
08. Last Song
09. All You Dream You Get To Keep

mardi 14 novembre 2017

Guðdrið Hansdóttir - Love Is Dead (2007)

Gudrid Hansdottir Love is dead
Guðdrið Hansdóttir - Love Is Dead (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2007, la jeune Guðriðrid Hansdóttir fait une entrée fracassante sur le devant de la scène féroïenne avec son premier album intitulé Love Is Dead. Celle que l'on pourrait considérer comme la petite sœur d'Eivør, affirme sur ce disque sa propre personnalité, une personnalité forte, aussi intense que celle de ses illustres aînées Björk, Kate Bush ou Tori Amos. Guðrið est une frontwoman née. Fille de guitariste, elle a appris à jouer de cet instrument dès ses quatorze ans et s'est créé son propre univers musical dans lequel il est bon de se perdre. Love Is Dead en est la porte d'entrée. Sa musique, savant dosage de pop et de folk, séduit par son atmosphère particulière, lointain écho au folk-rock britannique des années 70. Il faut écouter la chanson-titre Love Is Dead, traversée par un solo de guitare digne du grand Richard Thompson, pour s'en convaincre et retrouver ainsi les mêmes sensations ardentes d'une Sandy Denny. Autre référence plus contemporaine venant à l'esprit, PJ Harvey, notamment sur le puisant Not A Letter But A Postcard à la très belle prestation vocale, et Tapping Your Feet. A l'écoute de ce Love Is Dead d'une beauté singulière et mélancolique certaine, sur lequel l'artiste exprime ses illusions perdues, on comprendra aisément pourquoi elle a été récompensée du titre de "meilleure chanteuse de l'année 2007" lors des Planet Awards récompensant les artistes des îles Féroé, petit archipel perdu dans l'Atlantique Nord, pépinière de grands talents.  

Musiciens

Guðrið Hansdóttir : chant, guitare acoustique, flûte, mélodica

Liggjas Olsen : claviers, chœurs
Jón Klaemint Hofgaard : guitare
Sakaris E. Joensen : basse, guitare, claviers, chœurs
Andreas Dalsgaar : batterie
Dennis Ahlgren : percussions
Brandur Jacobsen : percussions
Hans Carl Hansen : guitare
Niels Olsen : harmonica
Rannvá Jacobsen : chœurs
Heðrik Á Heygum : chœurs

Titres

01. 7:30
02. Sleeping With Ghosts
03. A Song For You
04. Do You Believe?
05. Sweet Music
06. Not A Letter But A Postcard
07. Love Is Dead
08. Out Of Sight
09. Tapping Tour Feet
10. Take Me Home

dimanche 12 novembre 2017

Eivør - Human Child (2007)

Eivør Mannabarn
Eivør - Human Child (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 2007, Human Child est le plus celtique des albums d'Eivør, chanteuse émérite des îles Féroé. Enregistré à Dublin, en Irlande, ce disque a été produit par Donnal Lunny, aujourd'hui reconnu pour son travail à l'avant-garde de la renaissance de la musique traditionnelle irlandaise. Il a collaboré par le passé avec des artistes comme Rod Stewart, Elvis Costello ou Sinéad O'Connor.  Pour Human Child, Donnal a engagé la crème des musiciens irlandais, dont son ami le célèbre joueur de cornemuse Davy Spillane, entendu sur les albums The Sensual World de Kate Bush, Vigil In A Wilderness Of Mirrors de Fish, ainsi que Xenosaga avec Joanne Hogg de Iona. Le résultat est fantastique. Au fil des chansons, Eivør dévoile ses différentes facettes. Tour à tour mystique (Mother Teresa), lyrique (Listen) ou ethnique (Snowflakes Within), ses tourments de Mercy Of Darkness s'envolent et se transforment en amour intense sur Do Not Weep ou You Are All. Elle n'oublie jamais l'essentiel, sa famille et rend un hommage émouvant à ses deux petites sœurs Elisabet et Elinborg en conclusion de ce Human Child, nouvelle étape dans une discographie sans faute. A noter la commercialisation par le label Tutl de la version féroïenne de ce disque, sous le titre Mannabarn. Un vrai régal.     

Musiciens

Eivør : chant, guitares

Donal Lunny : guitares, bouzouki, percussions, basse, chœurs
Anthony Drennan : guitares
Graham Henderson : claviers
Paul Moore : basse
Liam Bradley : batterie, chœurs
Noel Eccles : percussions
Davy Spillane : uilleann pipes
Cora Venus Luny : violon, alto
Elisabet Pálsdóttir : chant
Elinborg Pálsdóttir : chant

Titres

01. Human Child
02. Mercy Of Darkness
03. Do Not Weep
04. Mother Teresa
05. Trees In The Wind
06. You Are All
07. Listen
08. The Waltz
09. Snowflakes Within
10. Elisabet Og Elinborg

samedi 11 novembre 2017

Ciccada - The Finest Of Miracles (2015)

Ciccada The Finest Of Miracles
Ciccada - The Finest Of Miracles (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ciccada, ou les héritiers du Renaissance des années 70. Cinq ans après le très beau A Child In The Mirror, la formation grecque revient par la grande porte avec un The Finest Of Miracles encore bien meilleur. Les musiciens sont toujours les mêmes, ou presque. Ciccada réunit Evangelia Kozoni au chant toujours aussi doux et délicat, Yorgos Mouhos aux guitares, ainsi que le multi-instrumentiste (flûtes, saxophone, claviers, glockenspiel) et principal compositeur Nicolas Nikolopoulos. Le bassiste Omiros Komninos, crédité comme invité, a cédé sa place de membre permanent au batteur Yiannis Iliarkis. Afin de mettre en œuvre leur riche musique symphonique faite de jazz, classique, progressif et folk, le quatuor a fait appel à un quintette de cuivres et à différents intervenants extérieurs (piano, violon, violoncelle, clarinette, basse, chant). Et pour quel résultat me demanderez-vous ? Un seul mot suffit pour résumer l'ensemble : merveilleux. Je ne saurais trop vous conseiller cet album qui se divise en deux parties avec d'un côté les cinq premiers titres (dont le sublime Around The Fire ressuscitant l'esprit du Jethro Tull de la grande époque), et de l'autre, la suite The Finest Of Miracles longue de dix-huit minutes environ sur laquelle Evangelia chante dans sa langue natale (As Fall The Leaves, Song For An Island). Autre moment marquant de cette suite : l'ingénieux instrumental Wandering, un pur moment de bonheur. Avec The Finest Of Miracles, Ciccada signe une très belle œuvre, guère éloignée de ce que les Finlandais Paidarion ont proposé avec le tout aussi enivrant Behind The Curtains en 2011.  

Musiciens

Evangelia Kozoni : chant
Nicolas Nikolopoulos : flûtes, saxophone, claviers, glockenspiel
Yorgos Mouhos : guitares, chœurs
Yiannis Illarkis : batterie, percussions

Lydia Boudouni : violon
Omiros Komninos : basse
Savvas Paraskevas : piano
Jargon : chant
Yorgos Lambadis : basse
Marianna Vassou : violoncelle
Panayiotis Sioras : clarinette
Johan Brand : bass

Suono Brass Quintet
Yannis Moraitis : trompette
Panayotis Zafiropoulos : trombone
Dionysis Agalianos : trompette
Spyros Kakos : cor
Sakis Myronis : tuba

Titres

01. A Night Ride
02. Eternal
03. At The Death Of Winter
04. Around The Fire
05. Lemnos (Lover's Dance)

The Finest Of Miracles

06. Birth Of The Lights
07. Wandering
08. Siren's Call
09. As Fall The Leaves
10. Song For An Island

vendredi 10 novembre 2017

Daemonia Nymphe - Krataia Asterope (2007)

Daemonia Nymphe Krataia Asterope
Daemonia Nymphe - Krataia Asterope (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Daemonia Nymphe, c'est une expérience unique de voyage dans le temps, à l'époque de la Grèce antique. Catégorisés dans le mouvement folk païen, Spyros Giasafakis et Evi Stergiou font revivre cette musique d'un monde perdu, à l'aide d'instruments authentiques fabriqués par l'artisan Nicholas Brass. Rites secrets, cultes mystérieux, danses sacrées sont au programme de ce Krataia Asterope sorti en 2007. Chœurs masculins et féminins s'entrelacent afin de raconter Sapho, Orphée ou Homère. Sont célébrés d'anciennes divinités comme Hécate, déesse de l'ombre lunaire veillant aux cérémonies magiques (Nocturnal Hekate), des personnages légendaires (Mnemosyne, une des six Titans, le jeune Hymenaios), ou encore des créatures mythologiques terrifiantes (Sirens Of Ulysses). Plus sombre que ses prédécesseurs, Krataia Asterope se veut à la fois le témoignage historique et spirituel d'une civilisation dont nous sommes les lointains héritiers et qui suscite, plus de 2000 ans après, toujours autant d'admiration. 

Musiciens

Spyros Giasafakis : chant, instruments anciens, guitare classique, guitare électrique, percussions
Evi Stergiou : chant, instruments anciens, percussions, contrebasse, guitare classique

Antonis Xylouris (Psarantonis) : chant, lyre crétoise
Maria Stergiou : contrebasse, chœurs
Vaggelis Pashalides : dulcimer
Christos Koukaras : percussions, chœurs
Giannis Bariotas : trompette
Kyriakos Tapakis : luth
Eleni Euthimiou : chant
Dafni Kotsiani : chœurs

Titres

01. Esodos
02. Krataia Asterope
03. Daemonos 
04. Nocturnal Hekate
05. Mouson
06. Dios Astrapaiou
07. Divine Goddess Of Fertility
08. Sirens Of Ulysses
09. To Goddess Mnemosyne
10. Hymenaios
11. Ecstatic Orchesis

jeudi 9 novembre 2017

La Tulipe Noire - In The Gates Of Dream (1996)

La Tulipe Noire In The Gates Of Dream
La Tulipe Noire - In The Gates Of Dream (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

La Tulipe Noire est une formation de rock néo-progressif grecque, fondée à Athènes en 1996. Une première incarnation appelée alors Mavri Toulipa avait vu le jour en 1992, mais elle avait été rapidement dissoute après un premier EP. Hyde et Alix, ses fondateurs, ont souhaité lui donner une seconde chance avec, cette fois-ci, comme ambition de se faire connaître à l'international. D'où la traduction du nom (inspiré du célèbre roman d'Alexandre Dumas) en français. D'où, également, le choix de chanter en anglais et d'utiliser sur la pochette la même typographie que les premiers albums de Marillion (époque Fish). Afin d'assurer la meilleure diffusion possible de son premier disque, La Tulipe Noire a signé un contrat avec Musea, le principal label de rock progressif français. Malgré la présence de deux guitaristes, In The Gates Of Dream fait la part belle aux synthétiseurs, piano et orgue. Le chant fantomatique de Lena s'accorde avec la thématique explorant l'état transitoire de l'esprit, juste avant de s'endormir. Sombre, cet album est desservi par une batterie trop synthétique et une certaine froideur dans la production. Les bases sont posées, la suite sera bien plus intéressante.

Musiciens

Lena : chant
Alix : claviers, chœurs
Barkoulas : guitares
Condakis : guitares
Hyde : basse, claviers
George F. : batterie

Titres

01. Oblivion
02. Through The Gates
03. In The Haunted Forest
04. The Sign Of The Dragon
05. Orange Flames
06. The Messenger
07. Gateway
08. The Burst   

mercredi 8 novembre 2017

Edo Notarloberti & Martina Mollo - Al Buio (2017)

Edo Notarloberti Al Buio
Edo Notarloberti & Martina Mollo - Al Buio (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'automne. Ses feuilles mortes. Sa pluie. Son vague à l'âme. Son obscurité (Al Buio en italien)... Violoniste émérite d'Argine, d'Ashram et de Corde Oblique, formations phares de la scène musicale napolitaine, Edo Notarloberti a produit en parallèle quelques disques sous son nom, dont le magnifique Silent Prayers en 2008. Associé à la pianiste et complice de toujours Martina Mollo, le musicien propose Al Buoi, étrange objet à la beauté insoupçonnable. Ce nouveau disque rassemble trois inédits (Il Perdono, Catrame, Sogno Ricorrente), trois remasters de Silent Prayers (Dark Tango, The First Was A Death Woman, Marianna Y La Melancholia), trois titres revisités de Shining Silver Skies d'Ashram (Tango Para Mi Padre Y Marialuna, Maria And The Violin's String, Rose And Air), plus Silent Prayers et Preludio, à l'origine sur l'album du même nom, dans des versions acoustiques inédites. Les connaisseurs seront ravis de retrouver cette ambiance unique, faite de mélancolie, romantisme et passion. Les novices seront émerveillés par cet univers musical enchanteur, s'adressant, avec éclat, à la partie irrationnelle de l'âme. 

Musiciens

Edo Notarloberti : violon
Martina Mollo : piano

Titres

01. Tango Para Mi Padre Y Marialuna
02. Catrame
03. Il Perdono
04. Maria And The Violon's String
05. Sogno Ricorrente
06. Dark Tango
07. The First Was A Death Woman
08. Marianna Y La Melancholia
09. Silent Prayers
10. Preludio
11. Rose And Air