vendredi 3 novembre 2017

Joan Baez - 75th Birthday Celebration (2016)

Joan Baez 75th Birthday Celebration
Joan Baez - 75th Birthday Celebration (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Icône de la musique folk américaine, Joan Baez a choisi de fêter ses 75 ans sur scène. C'était le 27 janvier 2016, au Beacon Theatre de New York City. Pour cet événement unique, treize invités de marque ont été conviés à la rejoindre devant un parterre de fidèles ébahis. Guitares acoustiques et voix magiques se sont mêlées tout au long de cette soirée exceptionnelle. Parmi ses contemporains, citons la participation de Paul Simon, Richard Thompson, Judy Collins (présentée pendant longtemps comme sa grande rivale), Emmylou Harris, David Crosby, et David Bromberg. L'ombre de Bob Dylan plane subrepticement à travers trois covers, dont le touchant Forever Young en fin de set. La nouvelle génération est aussi représentée par l'intermédiaire de Mary Chapin Carpentier, Damien Rice et Nano Stern. D'origine chilienne, ce dernier évoque l'opposition active de Joan à la dictature de Pinochet durant les années 70 et 80. Ses combats de toujours se manifestent aussi par la présence de Mavis Staples, engagées durant sa jeunesse dans la lutte des droits civiques aux côtés de Martin Luther King, et des Indigo Girls, militantes de la cause homosexuelle. Tous sont heureux d'être là, rires et émotions rythme la soirée. Et les classiques s'enchaînent pour ne jamais finir : She Moved Through The Fair, The Water Is Wide, Don't Think Twice, It's All Right, House Of The Rising Sun, Diamonds & Rust, The Boxer, Gracias A La Vida... Impossible donc de passer à côté de ce 75th Birthday Celebration pouvant se résumer en un seul mot : "générosité". 

Musiciens

Joan Baez : chant, guitare

David Bromberg : chant, guitare
Mary Chapin Carpenter : chant, guitare
Jackson Browne : chant, guitare, piano
Nano Stern : chant, guitare, piano
Emmylou Harris : chant, guitare
Indigo Girls : chant, guitare
Richard Thompson : chant, guitare
Paul Simon : chant guitare
Grace Stumberg : chant, guitare
David Crosby : chant
Mavis Staples : chant
Judy Collins : chant
Damian Rice : chant, harmonium
Dirk Powell : guitare, piano, basse, violon
Gabriel Harris : percussions

Titres

1.01. God Is God
1.02. There But For Fortune
1.03. Freight Train
1.04. Blackbird
1.05. She Moved Through The Fair
1.06. Catch The Wind
1.07. Hard Times Come Again No More
1.08. Deportee (Plane Wreck At Los Gatos)
1.09. Seven Curses
1.10. Swing Low, Sweet Chariot
1.11. Oh, Freedom / Ain't Gonna Let Nobody Turn Me Around

2.01. The Water Is Wide
2.02. Don't Think Twice, It's All Right
2.03. House Of The Rising Sun
2.04. She Never Could Resist A Winding Road
2.05. Before The Deluge
2.06. Diamonds & Rust
2.07. Gracias A La Vida
2.08. The Boxer
2.09. The Night They Drove Old Dixie Down
2.10. Forever Young

jeudi 2 novembre 2017

Magenta - Live : On Our Way To Who Knows Where (2012)

Magenta Live On Our Way To Who Knows Where
Magenta - Live : On Our Way To Who Knows Where
(2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011/2012, Magenta sur scène c'est Christina Booth au chant, Rob Reed aux claviers, Chris Fry à la guitare, Dan Nelson à la basse et Steve Roberts à la batterie. Ces deux derniers musiciens forment aussi la rythmique du groupe gallois Godsticks qui propose une musique faite de metal et de rock progressif. Après la sortie de Chameleon, Magenta est parti sur la route afin de le promouvoir. Son périple le mènera notamment à Vérone, en Italie. Tout laisse à penser que c'est dans cette ville que ce concert a été enregistré. Sur les onze titres retenus, quatre sont extraits du dernier album. Alors que Chameleon m'avait légèrement déçu, ici GlitterballGuernica, Raw et Red prennent toute leur dimension, en particulier les deux derniers cités. Par rapport à ses productions antérieures, le groupe a décidé de mettre en lumière son tout premier album Revolutions en proposant un excellent medley d'une vingtaine de minutes. Autres temps forts, les deux extraits poignants du splendide Home, Towers Of Hope et Demons, ainsi que la tuerie qu'est Metamorphosis où Christina endosse son costume du tueur en série et nous fait revivre ce personnage effroyable. Guitares "gilmouriennes" de Chris et claviers "yessiens" de Rob sont aussi au rendez-vous sur les petites perles de Seven, Gluttony et Pride, tout comme sur le single I'm Alive une nouvelle fois magnifié par la prestation de Christina. Le deuxième disque se referme sur l'inédit en studio When We Were Young empreint de nostalgie qui s'inscrit dans la droite lignée des précédents singles (cf. The Singles). Magenta sur scène, c'est toujours un événement et ce Live : On Our Way To Who Knows Where en est l’illustre témoignage. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers
Chris Fry : guitare
Dan Nelson : basse
Steve Roberts : batterie

Titres

1.01. Glitterball
1.02. Gluttony
1.03. I'm Alive
1.04. Guernica
1.05. Revolutions Medley
1.06. Raw

2.01. Red
2.02. Towers Of Hope
2.03. Demons
2.04. Metamorphosis
2.05. Pride
2.06. When We Were Young

mercredi 1 novembre 2017

The Morrigan - Wreckers (1996)

The Morrigan Wreckers
The Morrigan - Wreckers (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Devenu trio après les défections successives du guitariste John Hayward et du membre fondateur Cliff Eastabrook, The Morrigan se lance en 1995 dans l'enregistrement de son nouvel opus Wreckers. Après avoir mis en boîte deux titres, l'instrumental The Miller's Dance et la chanson traditionnelle Yarrow, les trois musiciens se trouvent limités dans cette configuration au vue de leur ambition artistique. C'est pourquoi ils choisissent de recruter de nouveaux membres. Le premier est le guitariste/bassiste/claviériste David Lodder en provenance du milieu heavy metal. Le second à entrer en scène est Mervyn Baggs, surnommé Mervyn B. Lui est de formation classique. Il chante et joue de la flûte, ce qui apporte une touche pastorale supplémentaire. L'arrivée de David et Mervyn donne à The Morrigan toute son originalité quand on sait que Cathy Alexander est la caution folk du groupe, que l'univers musical de Colin Masson est le rock progressif et que le batteur Arch vient de la scène rock pure. De nouvelles possibilités sont alors offerte, permettant au groupe d'affiner son univers musical. S'il fallait le résumer, se serait la rencontre improbable entre Fairport Convention, Mike Oldfield et Loreena McKennitt. D'excellentes références en somme. 

Musiciens

Cathy Alexander : chant, flûtes, claviers, guitare acoustique
Colin Masson : guitares, basse, claviers, programmation, chant
Arch : batterie, percussions, chant
Mervyn B : flûte, chant
David Lodder : guitares, basse, claviers

Scottish Jon : basse
Chas Pinder : chant

Titres

01. The Miller's Dance
02. Yarrow
03. The Wreckers
04. Banks Of Green Willow
05. Cold Haily Windy Night / Drowsy Maggie
06. The Agincourt Carol / La Rotta
07. Cold Blows The Wind
08. Wheels Turning
09. When The Rain Comes Down
10. Dark Girl Dressed In Blue / The Doubting Page

mardi 31 octobre 2017

Amarok - Mujer Luna (2002)

Amarok Mujer Luna
Amarok - Mujer Luna (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de la pochette, ce cinquième album d'Amarok célèbre la femme dans toute sa diversité. Que ce soit la femme déesse (Mujer Luna), la femme de nos sociétés dites "modernes" (Sueño Sueños), la femme amoureuse (Dónde Estás Mi Amor), la femme mère (Nana Para El Hijo De La Tierra), ou la femme/fille victime des catastrophes causées par l'homme (En El Parque inspiré du film Hiroshima Mon Amour). Et c'est aussi le premier disque avec celle qui deviendra la Voix d'Amarok : Marta Segura. Sa manière de chanter, assez traditionnelle, s'harmonise parfaitement avec l'orientation musicale du groupe qui emprunte autant au rock progressif, qu'aux musiques folk, world et médiévale. Sans oublier une touche de jazz que l'on perçoit sur la longue suite Tierra Austral. Comme sur ses précédents opus, Amarok privilégie l'usage d'instruments authentiques. Son leader Robert Santamaría en joue plus d'une vingtaine, des plus modernes comme les synthétiseurs aux plus exotiques tels que le saz (Turquie), le charango (Pérou) ou le kalimba (Afrique du Nord). Cette grande variété de sons rend captivante cette œuvre riche et audacieuse qui continue à susciter l'intérêt écoutes après écoutes. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, saz, guitare, qanûn, charango, autoharpe, dulcimer, basse, accordéon, glockenspiel, percussions
Marta Segura : chant
Víctor Estrada : guitare espagnole, basse
Manel Mayol : flûte, didgeridoo, chœurs
Mireia Sisquella : saxophone
Carlos Callego : guitare, chant
Pau Zañartu : batterie

Robert Abella : violon
José Walero : tabla
Candela Casas : voix d'enfant
Miguel Ángel Ortin : saxophone, clarinette
Eva Zapata : chœurs
Cristina Morales : chœurs

Titres

01. Mujer Luna
02. En El Parque
03. Arabesca En 4 Mov.
04. Sueño Sueños
05. Dúo Para Tabla Y Saz n.1
06. Nana Para El Hijo De La Tierra
07. Dónde Estás Mi Amor
08. Tierra Austral
09. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión)
10. Dúo Para Tabla Y Saz n.2

lundi 30 octobre 2017

Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Victor Estrada Lo Divino En Lo Grosero
Víctor Estrada - Lo Divino En Lo Grosero (2001)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les amateurs d'Amarok reconnaîtront à ne pas en douter Víctor Estrada, le bassiste et guitariste de cette formation progressive atypique espagnole, en poste depuis l'album Gibra'ara (1998). Lo Divino En Lo Grosero est son premier essai en solo. Disons-le de suite, c'est une agréable surprise. Malgré la diversité stylistique des six titres, la musique demeure fluide et limpide. Estrada, en alchimiste éclairé, propose un savant mélange de rock symphonique de qualité contrebalancé par une musique minimaliste électronique épurée de tout superflu. Si par certains aspects, on pense au projet Life Line Project du néerlandais Erik de Beer, l'influence majeure de l'artiste demeure Mike Oldfield. Une vingtaine de musiciens et chanteurs ont participé à ce projet ambitieux. Parmi eux, ses collègues d'Amarok dont leur ex-chanteuse Lídia Cerón, le flûtiste Manel Mayol, la saxophoniste Mireia Sisquella, le violoniste Robert Abella et l'incontournable Robert Santamaría qui joue ici du piano, de l'accordéon ainsi que du glockenspiel. Le titre de fin Je pense à mon amour est une belle curiosité. Comme son titre l'indique, il est chanté dans la langue de Molière par Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse. Une ambiance club de jazz, proche de l'univers de Twin Peaks, a été imaginée pour l'adaptation de ce poème de Verlaine.

Musiciens

Víctor Estrada : guitares, programmation

Robert Santamaría : piano, accordéon, glockenspiel
Lídia Cerón : chant
Xavier Cardona : chant
Mario Espel : chant
Jaume Gimenez : chant
Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse : chant
Francesco Castillo : hautbois
Manel Mayol : flûtes
Marc Egea : flabiol
Mireia Sisquella : saxophone
Robert Abella : violon
Francina Turón : violoncelle
José Maria Ribelles : harpe celtique
Lluis Gomez : guitare
Josep Maria Mayol : basse
Manel Vega : contrebasse
Mar Alvarez : percussions
Pepe Lafuente : batterie

Titres

01. Babette
02. X
03. Divine
04. Lo Divino En Lo Grosero
05. Je Pense A Mon Amour

dimanche 29 octobre 2017

Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Estampie Crusaders
Estampie - Crusaders: In Nomine Domini (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'estampie est une danse médiévale qui a donné son nom à ce groupe allemand spécialisé dans la musique de ces temps anciens à la fois mystérieux et fascinants. Il s'est formé en 1985 autour des multi-instrumentistes Michael Popp et Ernst Schwindl, et de la mezzo-soprano Sigrid Hausen connue aussi sous le pseudonyme de Syrah. Crusaders: In Nomine Domini, sorti en 1996, est leur quatrième album. Comme son titre l'indique, il a été construit autour du thème des Croisades. Accompagnés de Tobias Schlierf et du baryton d'origine macédonienne Alexander Veljanov, la voix de Deine Lakaien, superbe formation darkwave, Estampie revisite divers chants des XIIe et XIIIe siècles. Les textes en ancien français, allemand ou latin sont accompagnés d'une musique calme et méditative jouée par des instruments anciens (flûte, harpe, oud, santour...). L'album s'ouvre sur le chant monacal Allelujah, puis démarre par l'appel à la Croisade (Seigneurs, Sachiez) et s'achève avec la chute de Jérusalem (Gaudens In Domino). Tout au long de ce périple, véritable voyage initiatique, le croisé se trouve partagé entre son sens du devoir, son envie de voyager et la nostalgie de sa bien-aimée. Crusaders: In Nomine Domini nous plonge dans cette épopée mouvementée de laquelle resurgissent l'espace d'un instant des espoirs, des peines et des larmes vieux d'un millénaire.

Musiciens

Sigrid Hausen : chant
Alexander Veljanov : chant
Tobias Schlierf : chant
Michael Popp : instruments anciens
Ernst Schwindl : intruments anciens
Johann Bengen : instruments anciens
Cas Gevers : instruments anciens
Hannes Schanderl : instruments anciens

Schola Cantorum Gedanensis : chœur

Titres

01. Allelujah
02. Seigneurs, Sachiez
03. Chanterai Por Mon Corage
04. Maugréz Touz Sainz
05. Imperator Rex Graecorum
06. Crux Fidelis
07. Quant Amors Trobet Partit
08. Ich Han Nach Lieben Friunde
09. Ahi, Amors
10. Lamento Di Tristano / Rotta
11. Palästinalied
12. Gaudens In Domino

samedi 28 octobre 2017

Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Sean Filkins War And Peace
Sean Filkins - War And Peace & Other Short Stories (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après deux albums et six années passées au sein de Big Big Train, Sean Filkins s'est vu remercié. En 2009, l'ex-bassite de Galahad Lee Abraham l'invite à venir chanter deux titres de son nouvel opus Black & White. De là, né une amitié profonde liant les deux hommes. Lorsque Sean se lance à son tour dans l'aventure en solo, il fait naturellement appel à Lee pour venir l'épauler. Ainsi, ce dernier s'est retrouvé avec une double casquette de coproducteur et d'instrumentiste (guitares, basse, claviers). D'autres noms connus du milieu du prog ont également été conviés : Karl Groom à la masterisation, John Mitchell (Arena) et Gary Chandler (Jadis) aux guitares, Dave Meros (Spock's Beard) à la basse, Gerald Mulligan à la batterie ou John Sammes aux claviers. Deux années de travail ont été nécessaire pour que soit mené jusqu'à son terme ce War And Peace & Other Short Stories. Et le résultat me demanderez-vous ? C'est une bombe ! Surtout, ne passez pas à côté, surtout si vous avez comme référence Pink Floyd, Yes ou The Who. Deux titres en particulier retiennent l'attention. L'épique Prisoner Of Conscience divisé en deux parties totalisant au total une trentaine de minutes. Plus court, avec quand même vingt minutes au compteur, Epitah For A Mariner demeure mon favori. Cette pièce majestueuse fait référence à l'arrière-grand-père de Sean, marin spécialisé dans le sauvetage en mer. Introduit par le chant sibyllin d'Abigail Filkins, ce morceau m'évoque le sublime album de Camel Harbour Of Tears (1996) qui s'ouvrait lui aussi par les mots angéliques de Mae McKenna. L'ambition de Sean était de raconter une histoire, souvent personnelle, à travers chaque morceau et de proposer un voyage musical. D'où l'utilisation d'instruments tels que le sitar, le didgeridoo ou la guitare flamenco, ainsi que de nombreux bruitages. Mission accompli, ce disque demeure un des meilleurs de l'année 2011 dans sa catégorie. 

Musiciens

Sean Filkins : chant, guitares, percussions, didgeridoo, claviers, sitar

Lee Abraham : guitares, claviers, basse, chœurs
Gary Chandler : guitares 
John Mitchell : guitares
Christopher James Harrison : guitares
Darren Newitt : guitares
Simon Nixon : guitare flamenco
Geoff Webb : guitares, claviers
John Sammes : claviers
Rob Arnold : claviers
Marc Clayton : claviers
Dave Meros : basse
Alistair Begg : basse
Gerald Mulligan : batterie
Marc Clayton : tabla
Ben Rouse : mandoline
Helen Tudor : flûte
Diane Abraham : chant
Amanda Filkins : chant
Abigail Filkins : chant
Daisy Sammers : chant

Titres

01. Are You Sitting Comfortably?
02. The English Eccentric
03. Prisoner Of Conscience. Part 1. The Soldier
04. Prisoner Of Conscience. Part 2. The Ordinary Man
05. Epitah For A Mariner
06. Learn How To Lean

vendredi 27 octobre 2017

Phideaux - Snowtorch (2011)

Phideaux Snowtorch
Phideaux - Snowtorch (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Quel est le secret de Phideaux Xavier, personnage central du projet Phideaux, pour maintenir un telle qualité ? Doomsday Afternoon en 2007 ? Un chef-d'œuvre. Number Seven en 2009 ? Un autre chef-d'œuvre. Snowtorch en 2011 ? Encore un chef-d'œuvre. Mais où va-t-il s'arrêter ? 
Alors que les deux albums précédents étaient des œuvres denses, d'une durée supérieure à une heure, Xavier et sa troupe sont revenus à plus de simplicité, du moins dans la forme, en présentant un disque de quarante-cinq minutes environ. Ce disque ne comporte que deux titres, Snowtorch d'une durée totale de trente-six minutes, divisé en deux parties entrecoupées par Helix, interlude de près de six minutes sur lequel on peut savourer pleinement le chant de Valerie Gracious. Un quatrième morceau caché arrive en fin de parcours. Il s'agit d'un court instrumental reprenant les principaux thèmes musicaux de l'album. Les dix musiciens, les mêmes que sur le précédent opus, et leurs deux invités, Stefanie Fife au violoncelle, Chris Bleth à la flûte et au saxophone, proposent un véritable feu d'artifice musical constitué de nombreuses sections instrumentales époustouflantes. Plus en retrait qu'auparavant, la guitare laisse place à un piano situé au cœur des compositions, accompagné de toute une palette de claviers vintages (mellotrons, orgue Hammond...). Phideaux assume pleinement l'héritage des maîtres du genre des années 70, à savoir Genesis, Pink Floyd, Yes, Gentle Giant, Jethro Tull ou encore ELP. Mais son rock symphonique à lui s'inscrit pleinement dans la modernité de son temps. Snowtorch est un bon compromis à qui souhaiterait s'initier à ce genre musical. 

Musiciens

Phideaux Xavier : chant, piano, guitare acoustique
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Mark Sherkus : claviers
Gabriel Moffat : guitare
Matthew Kennedy : basse
'Bloody' Rich Hutchins : batterie
Linda Ruttan Moldawsky : chant
Molly Ruttan : chant, percussions
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : chant, violon

Stefanie Fife : violoncelle
Chris Bleth : flûte, saxophone soprano

Titres

01. Snowtorch (Part One)
02. Helix
03. Snowtorch (PArt Two)
04. ...

jeudi 26 octobre 2017

Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Mostly Autumn The Ghost Moon Orchestra
Mostly Autumn - The Ghost Moon Orchestra (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Ghost Moon Orchestra est le deuxième album de Mostly Autumn avec Olivia Sparnenn au chant principal. Dotée d'une voix fantastique aux capacités émotionnelles inouïes, on ne peut que se satisfaire du choix de Bryan Josh, leader devant l'Éternel de ce groupe génial, de l'avoir mise en avant. Chose rare à signaler, il n'y a pas eu de changement de personnel entre ce disque et le précédent Go Well Diamond Heart. Si l'ombre d'Heather Findlay planait sur ce dernier, The Ghost Moon Orchestra, sans vraiment être un concept, est construit autour de la thématique de la lune. Sans surprise, Mostly Autumn fait du Mostly Autumn, et il le fait bien. Dès Unquiet Tears, le morceau d'ouverture, les musiciens alternent habilement douceur et mise sous tension jusqu'à nous filer la chair de poule. Mes titres favoris sont dans la même veine et mettent en lumière la voix d'Olivia : The Ghost Moon Orchestra au texte assez effrayant, Tennyson Mansion, hommage à nos chers disparus avec un Bryan Josh écorché très émouvant, et le magnifique Wild Eyed Skies sur lequel on retrouve l'ami de longue date Troy Donockley aux uilleann pipes. Si les pêchus Drops Of The Sun et The Devil And The Orchestra m'évoquent davantage Storms Over Still Water (2005), This Ragged Heart aux accents folks (guitare acoustique, flûtes) s'inscrit plutôt dans la continuité des premiers albums. Sur les autres plages, Mostly Autumn se promène entre psychédélisme (King Of The Valley), délicieuse ballade pop (Things That We Notice) et comptine pour enfants (Top Of The World).

Il existe une édition spéciale de cet album comportant un second CD intitulé A Weather For Poets. En douze titres Josh et sa bande revisitent des classiques du groupe dans des versions acoustiques épurées (Passengers, Evergreen, Heroes Never Die...), propose quelques inédits dont certains prendront toute leur dimension sur scène, Tonight notamment, et offre une magnifique reprise de The Rain Song à l'origine sur Coming Up For Air de Breathing Space, l'ancien groupe d'Olivia et de Iain Jennings. 

Musiciens

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitares, chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie
Anne-Marie Helder : chant, claviers, flûte, percussions

Troy Donockley : low whistle, uilleann pipes

Titres

1.01. Unquiet Tears
1.02. Drops Of The Sun
1.03. The Devil And The Orchestra
1.04. The Ghost Moon Orchestra
1.05. This Ragged Heart
1.06. King Of The Valley
1.07. Things That We Notice
1.08. Tennyson Mansion
1.09. Wild Eyed Skies
1.10. Top Of The World

A Weather For Poets
2.01. Working Man
2.02. The Rain Song
2.03. The Second Hand
2.04. Caught In A Fold
2.05. Passengers
2.06. Pure White Light
2.07. Constellations
2.08. Evergreen
2.09. Heroes Never Die
2.10. Changing Fast
2.11. The Last Train
2.12. Tonight
 

mardi 24 octobre 2017

Millenium - Vocanda (2000)

Millenium Vocanda
Millenium - Vocanda (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vocanda est généralement considéré comme le premier vrai album de Millenium, malgré un premier essai en demi-teinte en 1999 (album éponyme Millenium). Un groupe solide s'est constitué autour du claviériste Ryszard Kramarski qui en demeure l'âme. Le guitariste virtuose Piotr Płonka fait son entrée et le chant en polonais est définitivement abandonné au profit de l'anglais. Vocanda est présenté comme le premier volet d'une trilogie centrée sur trois frères, les Sunders. Ici, c'est l'aîné Daniel qui est à l'honneur. Et ce personnage a tous les attributs d'un antihéros. Il est arrogant, égoïste, ne pense qu'à l'argent, aux femmes et aux gros bolides. Ce qui le sauve, c'est sa passion pour le rock. Un soir, il perd le contrôle de son véhicule et sa vie bascule. Daniel se retrouve entre deux mondes, le vrai, celui de l'hôpital, et un autre imaginaire, sorte de purgatoire où il devra justifier de sa vie. Si ce scénario n'est pas sans rappeler celui de The Human Equation d'Ayreon (2004), la source d'inspiration première est indéniablement le Pink Floyd de l'époque Waters. Clin d'œil appuyé, l'accident survient alors que Daniel écoute à fond dans sa grosse cylindrée Money. Chœurs féminins, saxophone, guitares flamboyantes "gilmouriennes", claviers aériens "wrightiens", tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce Vocanda un excellent album et de Millenium de dignes héritiers. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Piot Płonka : guitares
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Mazurkiewicz : basse
Tomasz Paśko : batterie

Edyta Struszewska : chœurs
Magda Mitoń : chœurs
Arkadiusz Kaliński : saxophone
Bogdan Kołodziej : guitare

Titres

01. Back To Myself Part II
02. It Could Have Happened To You
03. I Am
04. Visit In Hell
05. Waltz Vocanda
06. For The Price Of Her Sad Days
07. Lady Cash Cash
08. I Would Like To Say Something
09. The Purgatory Stop
10. The Circles Of Life
11. Back To Myself Part I