vendredi 11 novembre 2016

Jennifer Warnes - Famous Blue Raincoat

Jennifer Warnes - Famous Blue Raincoat 20th Anniversary Edition
Jennifer Warnes -
Famous Blue Raincoat
Mondialement connue grâce à son duo avec Joe Cocker, Up Where We Belong, Jennifer Warnes est l'artiste féminine qui, avec Judy Collins, a le mieux côtoyé l'univers artistique du poète canadien aujourd'hui disparu, Leonard Cohen. 

Née à Seattle, Jennifer a grandi en Californie. Dès son plus jeune âge, elle a désiré chanter. Il faut dire que Jennifer est dotée d'une voix magnifique, très expressive. En 1970, elle fait la connaissance de Leonard, alors jeune chanteur de musique folk. Une amitié indéfectible née entre les deux. Elle participera en tant que choriste à plusieurs de ses albums et tournées. 

En 1986, elle décide de réaliser un album hommage au poète. Pour cela, elle s'associe au bassiste Roscoe Beck et tous deux coproduisent Famous Blue Raincoat, disponible dans les bacs des disquaires en 1987. Comme indiqué dans le livret, Jenny sings Lenny... Puisqu'il est question d'amitiés fidèles, Roscoe sera sur scène aux côtés de Leonard, à la basse et à la direction musicale, lors de sa tournée gigantesque de 2009 (cf. les disques Live In London et Songs From The Road). 

Famous Blue Raincoat bénéficiera d'une réédition et remasterisation en 2007, pour son vingtième anniversaire. Il comportera quatre titres en bonus, dont une splendide version live de Joan Of Arc sur laquelle le chant de Jennifer atteint des sommets. 

Les reprises proposées par Jennifer sont issues des albums Songs From A Room (1969) à Various Positions (1984). First We Take Manhattan, chanson prémonitoire abordant la délicate question du terrorisme, et Ain't No Cure For Love, dans une version légèrement modifiée, apparaîtront seulement l'année suivante, en 1988, sur I'm Your Man

Leonard himself fait honneur à Jennifer en interprétant en duo Joan Of Arc. D'autres invités de marque ont également été conviés tel Stevie Ray Vaughan au jeu de guitare de suite identifiable sur First We Take Manhattan, ou encore le saxophoniste Paul Ostermayer, vibrant d'émotion sur Famous Blue Raincoat. Plus tard, il accompagnera Leonard lors de sa tournée de 1993. Magnifique chanson, probablement une des plus belles du répertoire de l'artiste, elle raconte, sous forme de lettre, la relation ambiguë au sein d'un triangle amoureux entre le narrateur, une femme nommée Jane, et un troisième homme. Plus mystique, Song Of Bernadette, coécrite par Jennifer, Leonard et Bill Elliott, s'inspire de l'histoire de la jeune Bernadette Soubirous persuadée que la Vierge Marie lui est apparue à plusieurs reprises dans une grotte, près de Lourdes. 

Doté d'une qualité sonore exceptionnelle, Famous Blue Raincoat demeurera, encore longtemps, le meilleur album hommage rendu au grand Leonard Cohen parti rejoindre les étoiles en ce triste mois de novembre 2016. La sensibilité, l'amitié et le talent ont permis à Jennifer Warnes de donner vie à ce disque aussi émouvant et mélancolique que celui à qui il est dédié. Au revoir Monsieur Cohen...


Leonard Cohen en 2008
© Rama


Musiciens


Jennifer Warnes : chant

Stevie Ray Vaughan : guitare
Robben Ford : guitare
Michael Landu : guitare
David Lindley : guitare
Fred Tackett : guitare
Greg Leisz : guitare
Doyle Bramhall II : guitare
Dean Parks : guitare
John Miles : guitare
Mitch Watkins : guitare, claviers
Gary Chang : claviers
Russell Ferrante : claviers
Smitty Smith : claviers
Bill Ginn : claviers
Van Dyke Parks : claviers, accordéon
Olivier Marland : piano
Roscoe Beck : basse, guitare, claviers
Jorge Calderon : basse
Richard Feves : basse
Dave Stone : basse
Warren McRae : basse
Vinnie Colaiuta : batterie
Jack Bruno : batterie
Lenny Castro : percussions
Larry Brown : percussions
Steve Forman : percussions
Alez Acuna : percussions
Deric Dyer : percussions
Dave Boruff : saxophone
Paul Ostermayer : saxophone
Sid Page : violon
Barbara Porter : violon
Joel Deroin : violon
Sid Page : violon
Novi Novog : alto
Jimbo Ross : alto
Larry Corbett : violoncelle
Suzie Katayama : violoncelle
Kal David : chant
Willie Green Jr : chant
Greg Prestopino : chant
Bobby King : chant
Terry Evans : chant
David Lasley : chant
Tim Stone : chant
George Ball : chant
Josef Powell : chant
Sharon Robinson : chant
Kal David : chant
Arnold McCuller : chant
Leonard Cohen : chant

Orchestre : In Novecento
Chœur : Het West Brabants & De Tweede Adem

Titres


01. First We Take Manhattan
02. Bird On A Wire
03. Famous Blue Raincoat
04. Joan Of Arc
05. Ain't No Cure For Love
06. Coming Back To You
07. Song Of Bernadette
08. A Singer Must Die
09. Came So Far So Beauty

10. Night Comes On
11. Ballad Of The Runnaway Horses
12. If It Be Your Will
13. Joan Of Arc (Live In Concert)

jeudi 10 novembre 2016

Mostly Autumn - Live At High Voltage (2011)

Mostly Autumn Live At High Voltage
Mostly Autumn - Live At
High Voltage (2011)
Le 24 juillet 2011, Mostly Autumn participe au High Voltage Festival qui se déroule au Victoria Park de Londres. Ce festival avait l'ambition de réunir des artistes de la scène rock, prog et metal. Il n'y aura finalement que deux éditions, une première en 2010, avec notamment Pendragon, Touchstone, Marillion, Steve Hackett et The Reasoning, et une dernière l'année suivante. Josh et les siens partageront ce jour-là l'affiche avec Jethro Tull, Spock's Beard, Curved Air, The Enid et Pallas.  

Leur prestation de 45 minutes sera gravée sur CD et diffusée via le label du festival. Cet enregistrement live à la particularité d'être le premier avec la séduisante Olivia Sparnenn au chant principal. Malheureusement, disons-le tout de suite, la qualité sonore laisse à désirer. Basse et batterie sont trop mixés en avant, les chœurs sur Answer The Question sont inaudibles, plus divers autres problèmes mineurs de-ci, de-là... Bref, nous avons l'impression d'avoir à faire à un bootleg de médiocre qualité. 

La setlist se compose de six titres. Les trois premiers sont des classiques dont on ne se lasse pas : l'instrumental floydien Distant Train, Answer The Question toujours aussi efficace, et Evergreen avec une Olivia sublime au chant qui, en quelques minutes, fait très vite oublier les années Findlay. Puis c'est Deep In Borrowdale du dernier album Go Well Diamond Heart. Le ton change, le groupe ne nous avait pas habitué à du rock aussi hargneux. Suivent deux monuments, Questioning Eyes, extrait du répertoire de l'ancienne formation d'Olivia, Breathing Space, dédié à son père, et Heroes Never Die, véritable hymne en hommage cette fois-ci au père de Bryan.

Bien que plaisant et résumant de manière intelligente les différents styles abordés par le groupe tout au long de sa longue carrière (prog, folk, celtique, rock), Live At High Voltage est à réserver avant tout aux curieux ainsi qu'aux complétistes de Mostly Autumn. Pour les autres, mieux vaudra se pencher sur les albums live suivants : Still Beautiful puis Live At The Boerderij.



Musiciens   


Bryan Josh : chant, guitares
Olivia Sparnenn : chant
Iain Jennings : claviers
Andy Smith : basse
Anne-Marie Helder : flûte, chant, claviers
Liam Davison : guitares
Gavin Griffiths : batterie

Titres


01. Distant Train
02. Answer The Question
03. Evergreen
04. Deep In Borrowdale
05. Questioning Eyes
06. Heroes Never Die

lundi 7 novembre 2016

Breathing Space - Below The Radar Live (2010)

Breathing Space Below The Radar Live
Breathing Space - Below The Radar
Live (2010)
Below The Radar Live est un bootleg officiel de Breathing Space. Disponible en édition limitée, il contient l'enregistrement d'un concert donné à Bilston le 4 avril 2010.

Depuis sa création, en 2005, Breathing Space a grandi dans l'ombre de Mostly Autumn. Nombre de ses musiciens, et pas n'importe lesquels, en ont été membres. En premier lieu, le claviériste Iain Jennings, son fondateur, ainsi qu'Olivia Sparnenn, sa chanteuse. Mais aussi Andrew Jennings, Liam Davison, Anne-Marie Helder, Andy Smith ou Heidi Widdop. Ce soir-là, Breathing Space accueille en son sein Bryan Josh, l'âme de Mostly Autumn. Et, accessoirement, compagnon d'Olivia. 

A leurs côtés, nous retrouvons les mêmes musiciens que sur le dernier album Below The Radar : Paul Teasdale à la basse, Barry Cassells à la batterie et Ben Jennings aux claviers. Seul manque Liam Davison parti travailler sur son futur disque en solo. C'est donc Josh qui le remplace. D'une durée approximative de 2h10, le concert est réparti sur deux CD.

Après une introduction psychédélico-gothique, le groupe entre dans le vif du sujet en entamant Forgive Or Surrender, premier titre de Breathing Space, l'album. Au total, quatre titres de ce disque seront joués dans la soirée, six du suivant, Coming Up For Air, et sept (sur neuf) du petit dernier. Hollow, petite perle composée par Iain, le percutant Never The Rainbow et un The Gap Is Too Wide gorgé d'émotion proviennent, quant à eux, du répertoire de Mostly Autumn. Les deux premiers se trouvent sur The Last Bright Light, et le dernier est issu de The Spirit Of Autumn Past.

Ce qui différencie les deux formations, c'est l'absence d'influence celtique dans la musique bien plus mainstream de Breathing Space. En revanche, l'émotion véhiculée par leur deux chanteuses respectives est ce qui les réuni le plus. Que ce soit Heather Findlay ou Olivia, elles sont toutes deux dotées d'un charisme incroyable et d'une voix en or qui leur permet de tout interpréter. Jusqu'à Clear, Olivia peine encore à s'imposer. A partir du cinquième titre Coming Up For Air, elle prend enfin son envol et là, plus rien ne semble pouvoir l'arrêter. Les différentes chansons prennent ainsi vie à travers cet organe d'une puissance impressionnante, également doté d'une sensibilité à fleur de peau. Ce n'est pas pour rien que le prestigieux Classic Rock Society lui décernera le prix de la meilleure chanteuse de l'année en 2010.

Tout au long du set, Iain et Bryan multiplient les passes d'armes en alternant soli de claviers et de guitares. You Still Linger, étendu sur une dizaine de minutes, est l'exemple-type de cet exercice de style exécuté avec classe et précision. Deux hommages émouvants terminent le concert. The Gap Is Too Wide est dédié à la mère de Iain disparue à la fin des années 90. La version livrée ici est bouleversante, tout comme celle de Questioning Eyes, dédicacée à la mémoire d'Howard Sparnenn, le père d'Olivia. Parti il y a à peine quelques mois, ce musicien fringuant avait même tenu un temps les baguettes au sein de la formation de sa fille. C'était en 2007. Questionning Eyes deviendra par la suite un classique du répertoire de... Mostly Autumn.

Ce concert est le dernier avec Olivia et Bryan qui ont choisi de se consacrer entièrement à Mostly Autumn suite au départ d'Heather. Iain continuera quelques temps l'aventure avec un nouveau guitariste, Adam Dawson, et une nouvelle chanteuse, Heidi Widdop qui fut la toute première chanteuse de Mostly Autumn. Puis il réintégrera à son tour Mostly Autumn, abandonnant ainsi Breathing Space. Un temps tenté de poursuivre sous ce nom, Heidi, Adam, Paul et Barry formeront finalement Stolen Earth. L'héritage était trop lourd à porter. 

Musiciens


Iain Jennings : claviers, chœurs
Olivia Sparnenn : chant, percussions
Bryan Josh : guitare
Paul Teasdale : basse, chœurs
Barry Cassels : batterie
Ben Jennings : claviers

Titres


1.01. Intro
1.02. Forgive Or Surrender
1.03. The Senses
1.04. Clear
1.05. Coming Up For Air
1.06. Hollow
1.07. Rain Song
1.08. Run From Yourself
1.09. You Still Linger

2.01. Time Tells
2.02. Belief
2.03. Wasted All The Time
2.04. The Night Takes You Home
2.05. Searching For My Shadow
2.06. Drowning
2.07. Dusk
2.08. Never The Rainbow
2.09. Below The Radar
2.10. When I Hold Onto You
2.11. The Gap Is Too Wide
2.12. Questionning Eyes

dimanche 6 novembre 2016

Mostly Autumn - That Night In Leamington (2011)

Mostly Autumn That Night In Leamington
Mostly Autumn - That Night
In Leamington (2011)
Le der des der, c'était le 2 avril 2010 à Leamington Spa, dans la salle The Assembly. Heather Findlay, après plus d'une décennie de bons et loyaux services, donnait son dernier concert avec Mostly Autumn. 

Que d'émotion tout au long de cette soirée inoubliable ! Elle, tout de rouge vêtue, entourée de ses sept acolytes, tous en noir. Cette formation est probablement la meilleure qu'ait connu le groupe au long de sa longue histoire. Trois voix absolument divines : Heather, Olivia Sparnenn, plus en retrait ce soir-là, et Anne-Marie Helder que l'on peut entendre également à la guitare acoustique, aux claviers et à la flûte. Cinq musiciens fantastiques : Bryan Josh, le patriarche (guitare et chant), Iain Jennings, le revenant (claviers), Liam Davison, l'ami fidèle (guitares), Andy Smith, le vieux compagnon de route (basse) et Gavin Griffiths, le petit dernier (batterie). 

Durant tout le concert, l'émotion est à son comble, la tension ne descend jamais. Tous savent que ce sera la dernière avec leur amie. Chaque morceau, chaque note sont joués avec une intensité maximale. Cette nuit ne doit jamais s'arrêter. Lors de l'interprétation de Heroes Never Die, Bryan n'arrive même plus à dissimuler sa tristesse qui s'exprime à travers les envolées célestes de sa guitare électrique. 

Passengers, Shrinking Violet, Carpe Diem, Mother Nature... une succession de classiques auxquels Heather a su donner une dimension atteignant le firmament des étoiles. Evergreen, titre le plus emblématique de l'ère Findlay, clôt magistralement le spectacle. Le rideau peut ainsi tomber et permettre une nouvelle aventure avec, désormais, la douce Olivia au chant principal. Mais, nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, nous nous délectons avec nostalgie de That Night In Leamington, le meilleur des hommages à cette emblématique chanteuse, incontestablement une des plus talentueuses de la scène prog rock. 


Musiciens


Heather Findlay : chant
Bryan Josh : chant, guitares
Iain Jennings : claviers, chant
Liam Davison : guitares
Anne-Marie Helder : claviers, flûte, guitare acoustique, chant
Olivia Sparnenn : chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Titres


1.01. Fading Colours
1.02. Caught In A Fold
1.03. Flowers For Guns
1.04. Unoriginal Sin
1.05. The Spirit Of Autumn Past (Part II)
1.06. Simple Ways
1.07. The Last Bright Light
1.08. Passengers
1.09. Shrinking Violet

2.01. Carpe Diem
2.02. Winter Mountain
2.03. The Dark Before The Dawn
2.04. Answer The Question
2.05. Nowhere To Hide
2.06. Half The Montain
2.07. Mother Nature
2.08. Above The Blue
2.09. Heroes Never Die
2.10. Evergreen

samedi 5 novembre 2016

Kim Seviour - Fantasise To Realise (2016)

Kim Seviour Fantasise To Realise
Kim Seviour - Fantasise To
Realise (2016)
Frontwoman de Touchstone depuis 2007, Kim Seviour a pris la difficile décision de quitter son groupe d'adoption en 2015, suite à des problèmes de santé. Pour autant, elle ne s'est pas retirée de la scène musicale. Fantasise To Realise est son premier single annonçant un futur album solo encore à paraître.

Loin des routes du progressif, il se situe à la croisée des chemins entre musique de dancefloor et AOR pêchu balancé par les riffs acérés de John Mitchell, le célèbre guitariste d'Arena. John est coproducteur du disque avec Chris Hillman. Tous deux sont les fondateurs du nouveau label White Star Records dont Fantasise To Realise est la deuxième production (après The Nostalgia Factory, premier EP solo de... John Mitchell sur lequel figure... Kim Seviour). 

Ce titre a été composé par un certain Marc Swordfish, membre d'Astralasia, formation electro apparue au début des années 90. Il a également collaboré sur les confidentiels Enchanted Garden (2004), Spindle (2006) et The Whorl (2006) de Judy Dyble, ancienne chanteuse de Fairport Convention. A noter qu'Astralasia est signé sur le label Magick Eye Records, dont le propriétaire n'est autre que... Chris Hillman. 

Comme à son habitude, Kim se fait avant tout plaisir et s'amuse à sortir des sentiers battus avec cette chanson qui a de sérieux atouts pour devenir un tube dans les night-clubs.  

Musiciens


Kim Seviour : chant
John Mitchell : instruments, chœurs

Titre


01. Fantasise To Realise

jeudi 3 novembre 2016

Marcela Bovio - Found! (2016)

Marcela Bovio Found
Marcela Bovio - Found! (2016)
Après quinze ans d'existence, Stream Of Passion, c'est fini. Marcela Bovio, sa chanteuse d'origine mexicaine, se lance dans une carrière solo. Found!, son premier single, est tout simplement excellent. 

Marcela ne s'était jamais limitée à son seul groupe de metal progressif. Elle a toujours multiplié les apparitions et on a ainsi pu l'entendre sur le dernier Ayreon, The Theater Equation aux côtés d'Anneke van Giersbergen et d'Heather Findlay, mais aussi avec Ion (Madre, Protégenos), The Gathering (The West Pole, City From Above), Computer Mind (The Aspie Project) ou Maiden United (Remembrance). 

Pour Found!, la surprise est de taille puisqu'elle est uniquement accompagnée d'un quatuor à cordes. Basé à Amsterdam, The Dudok Quartet est composé de Judith van Driel (violon), Marleen Wester (violon), Lotte de Vries (alto) et David Faber (violoncelle), le seul garçon de la formation. 

Les deux titres, Found! aux accents dramatiques, et Dine, plus léger, chanté en espagnol, ont été produits et mixés par Joost van den Broek. Les fans d'Ayreon reconnaîtront, à ne pas en douter, ce fidèle d'Arjen Lucassen qui a tenu les claviers sur les albums The Human Equation (sur lequel chantait déjà une certaine... Marcela Bovio) et 01011001. Sur le monumental The Theater Equation, Arjen lui a même confié la délicate mission de la direction artistique.   

Avec Found!, Marcela, bien entourée, offre un avant goût de son premier album en solo intitulé Unprecedented qui se présente sous les meilleurs auspices. A suivre...

Musiciens


Marcela Bovio : chant

The Dudo Quartet
Judith van Driel : violon
Marleen Wester : violon
Lotte de Vries : alto
David Faber : violoncelle

Titres


01. Found!
02. Dime

mardi 1 novembre 2016

Emphasis - Revival (2016)

Emphasis Revival
Emphasis - Revival (2016)
Un vent d'Est souffle sur le metal symphonique. En provenance d'Estonie, Emphasis s'impose d'emblée parmi les plus grands avec son premier album intitulé Revival. Si le chant lyrique de sa chanteuse Anna Ganina laisse de suite penser au Nightwish de l'époque Tarja, la complexité rythmique ainsi que l'utilisation d'un saxophone sur le titre Every Time fait plutôt écho à Dream Theater. 

Formé en 2010, à Tallinn, capitale de ce petit pays balte, Emphasis est d'abord un trio composé du guitariste et producteur Pavel Korotaev, du claviériste Vsevolod Chelepeace, ainsi que de la bassiste et parolière Katya Gritskova. Celle-ci a signé les paroles des trois premiers titres de l'album : On The Wings Of Freedom, Running Man et Blind Faith. Très vite, le batteur Sergey Struts les rejoint. En 2012, le second guitariste Maxim Spiridonov fait son entrée, suivi l'année suivante par Anna Ganina, cerise sur le gâteau. 

Revival a nécessité quatre années de travail. Tout a été réalisé en Estonie, y compris le magnifique artwork intérieur et extérieur, que l'on doit à la photographe Lika Nakolyshkina. En revanche, la distribution internationale est assurée par le label italien Underground Symphony spécialisé dans ce genre de musique depuis 1994. On retrouve sur son catalogue des groupes comme Labyrinth, Skylart ou White Skull. 

Avec des titres puissants parmi lesquels On The Wing Of Freedom bénéficiant de l'apport aux claviers du virtuose Sergey Boykov du groupe de metal Vital Science, Death Itself et sa langoureuse ouverture au piano suivi d'un chant s'inscrivant dans la droite lignée des premiers Nightwish, ou encore Emptiness ne laissant aucun répit, Revival possède de sérieux atouts de séduction.

Emphasis et ce premier disque s'adressent donc en priorité aux fans de Nightwish, Within Temptation ou Epica, mais ils peuvent également intéresser tous les curieux qui cherchent à sortir des sentiers battus et à écouter ce qui se fait dans ces petits pays d'Europe riches en talents. 

Musiciens


Anna Ganina : chant
Pavel Korotaev : guitares, claviers
Maxim Spiridonov : guitares
Vsevolod Chelepeace : claviers, programmation
Katya Gritskova : basse
Sergey Struts : batterie

Sergey Boykov : claviers
Taavi Toomsalu : saxophone

Titres


01. On The Wings Of Freedom
02. Runnning Man
03. Blind Faith
04. Death Itself
05. Every Time
06. Hate Is All You Left For Me
07. Emptiness
08. Shadow Falls
09. Emptiness (Radio Edit)

Anne-Marie Helder - Solo Live (2016)

Anne-Marie Helder Solo Live
Anne-Marie Helder - Solo Live (2016)
En 2009, pour son 'Return To Eden' Tour, le groupe culte Ultravox nouvellement reformé dans sa formation classique des années 80 (comprenant Midge Ure, Chris Cross, Warren Cann et Billy Currie), confie à Anne-Marie Helder la délicate mission d'ouvrir la première partie de leurs concerts, lors de leur tournée dans les îles britannique. Rien de plus difficile que cet exercice qui consiste, en un temps limité, à conquérir un public pas forcément acquis, venu voir la tête d'affiche. Anne-Marie est une femme qui aime les défis et se lance seule, avec sa guitare acoustique 6 cordes, dans cette aventure.  

D'abord disponible uniquement en téléchargement, Solo Live est vendu par la suite sous forme de CD. Il s'agit du concert donné le 28 avril 2009 au Portsmouth Guildhall devant... 2500 personnes !

Anne-Marie interprète cinq titres inédits, que l'on ne retrouve ni sur The Contact, son premier album solo, ni ailleurs. En quelques minutes, elle envoûte littéralement son assemblée qui lui fait un accueil des plus enthousiastes. Il faut dire que son charisme en impose sur scène, et qu'elle n'est pas du genre à se laisser impressionner par tant de monde, du moins en apparence.  

Elle commence donc son set par Hadditfeel, une chanson a cappella rythmée par les petits battements sur la table d'harmonie de sa guitare. La voix est assurée, aucun tremblement,  une ambiance conviviale s'installe. Puis vient Dominoes, composition plus agressive sur laquelle le chant rappelle celui de Dolores O'Riordan des Cranberries. Retour au calme avec Pace dont la dimension sacrée, religieuse évoque une grande dame du folk, à savoir Joan Baez. StarbuckStar, aux allures de pop song, se veut une satire de ces individus dont le seul désir est de devenir célèbre, quelques soient les moyens. Enfin, le show se termine par The Grace In You, ode à l'Amitié. Mission accomplie, le public l'ovationne. 

Artiste authentique, Anne-Marie Helder mène une carrière enthousiasmante qui ne cesse de surprendre. Que ce soit en solo, au sein de Panic Room, Luna Rossa, Mostly Autumn, voire de New Dance Orchestra avec Geoff Downes, elle se trouve toujours là où on ne l'attend pas. Jusqu'à présent, elle a réalisé un parcours sans faute, ce qui fait d'elle une des valeurs sûres de la scène rock (prog mais pas seulement) britannique.

Musicienne


Anne-Marie Helder : chant, guitare

Titres


01. Haddifteel
02. Dominoes
03. Pace
04. StarbuckStar
05. The Grace In You

lundi 31 octobre 2016

Pentangle - Finale (2016)

Pentangle Finale
Pentangle - Finale (2016)
Sous sa forme originale McShee-Jansch-Renbourn-Thompson-Cox, l'aventure Pentangle n'aura duré que six ans, de 1967 à 1973. Six années durant lesquelles ces pionniers du folk électrique aux côtés de Fairport Convention, ont fourni six albums de haute tenue. 

C'est pour commémorer le quarantième anniversaire de l'un d'entre eux, Sweet Child, que les cinq musiciens décident en 2008 de remonter sur scène. Cette mini-tournée britannique les conduira de Londres à Cardiff, en passant par Liverpool, Manchester, Glasgow ou Cambridge. Ils n'avaient plus donné de concerts ensemble depuis 1973, mais l'alchimie était toujours présente, comme s'ils ne s'étaient jamais séparés. Les deux CD de Finale témoignent de ces meilleurs moments. 

Vingt-et-un titres ont été retenus. La période Pentangle (1968) - Sweet Child (1968) - Basket Of Light (1969) est la mieux représentée. En revanche, seuls deux titres de Cruel Sister ont été interprétés : A Maid That's Deep In Love, et Cruel Sister, toujours aussi dramatique. Symboliquement, le set démarre avec Let No Man Steal Your Thyme, premier titre du tout premier allbum Pentangle. Puis, les classiques inoubliables s'enchaînent avec une aisance toute naturelle teintée de nostalgie : Basket Of Light, House Carpenter, I've Got A Feeling ou bien encore Sally Free And Easy qu'avait également repris en son temps Trees sur l'album On The Shore

Les musiciens sont dans une forme olympique. Ils se font plaisirs et cela s'entend, notamment à travers quelques soli bien placés comme sur In Time où Terry Cox démontre de quoi il est capable avec ses baguettes, ou sur Pentangling durant lequel la contrebasse de Danny Thompson se révèle époustouflante entre les doigts de son maître. 

Comme d'habitude, si l'on peut dire, le chant est partagé entre McShee, Jansch et Renbourn. Bien évidemment, et pour notre plus grand plaisir, Jacqui se taille la part du lion. Si le ton se trouve un poil plus bas à cause du poids des années, la performance n'en demeure pas moins exceptionnelle. Sur Sally Free And Easy, les vocalises de Jacqui en arrière-plan évoquent même une certaine Annie Haslam, autre grande dame des années 70 et au-delà.  

Après cette tournée, il n'y aura plus de réunion de Pentangle. Jansch et Renbourn s'éteindront successivement en 2011 et 2015. Finale est dédié à la mémoire de ces deux musiciens intemporels.

Musiciens


Jacqui McShee : chant
Bert Jansch : guitare, banjo, chant
John Renbourn : guitare, sitar, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, glockenspiel, chant

Titres 


1.01. Let No Man Steal Your Thyme
1.02. Light Flight
1.03. Mirage
1.04. Hunting Song
1.05. Once I Had A Sweetheart
1.06. Market Song
1.07. In Time
1.08. People On The Highway
1.09. House Carpenter
1.10. Cruel Sister

2.01. The Time Has Come
2.02. Bruton Town
2.03. A Maid That's Deep In Love
2.04. I've Got A Feeling
2.05. The Snows
2.06. Goodbye Pork Pie Hat
2.07. No More My Lord
2.08. Sally Free And Easy
2.09. Wedding Dress
2.10. Pentangling
2.11. Will The Circle Be Unbroken

dimanche 30 octobre 2016

Pentangle - Cruel Sister (1970)

Pentangle Cruel Sister
Pentangle - Cruel Sister (1970)
Successeur de Basket Of Light, Cruel Sister n'a pas rencontré le même succès. Ce sera même un échec commercial. Pourtant, avec cet album qui mérite largement d'être réhabilité aujourd'hui, Pentangle est au sommet de sa création artistique.

Pour la première fois, le groupe ne reprend que des chansons folkloriques traditionnelles. Il n'y a aucune composition personnelle. Mais, et c'est là tout son talent, Pentangle a cette capacité comme nul autre de se réapproprier d'ancienne reliques poussiéreuses en leur apportant une touche à la fois contemporaine et personnelle qui leur donne ainsi une nouvelle dimension. L'utilisation de toute une gamme d'instruments pittoresques tels que la contrebasse, la flûte, le dulcitone, le dulcimer, le sitar, le triangle ou encore le concertina, contribue à donner cette touche d'originalité. La guitare électrique, jouée par John Renbourn, fait aussi son apparition. Là aussi, c'est une première. 

Cruel Sister s'ouvre avec un A Maid That's Deep In Love illuminé par le chant aérien de Jacqui McShee. Cette chansons raconte l'histoire truculente d'une jeune femme déguisée en mousse afin de suivre son amoureux de marin en mer. Il va lui arriver bien des mésaventures, notamment avec le capitaine du navire... 

When I was In My Time est une délicate ballade chantée a cappella par Jacqui. Incontestablement, sa voix est une des plus belles de sa génération. Du pur bonheur ! 

John Renbourn lui succède au lead sur Lord Franklin, connue également sous le titre de Lady Franklin's Lament. L'intervention au second plan de Jacqui renforce l'aspect fantomatique de cette triste romance. Elle relate l'histoire d'un marin dont les rêves mettent en scène Lady Franklin pleurant la mort de son mari. Lord Franklin a réellement disparu en 1845 alors qu'il explorait la route reliant l'océan Atlantique à l'océan Pacifique à travers l'océan Arctique, au nord du Canada. Barbara Dickson en livrera aussi une poignante version sur son album Time & Tide en 2008.

Retour au chant principal pour Jacqui et l'intrigant Cruel Sister qui a donné son titre à l'album. Elle y narre le meurtre d'une jeune adolescente par sa sœur aînée suite à une simple rivalité amoureuse. Tout un programme...    

A l'époque des disques vinyles, Jack Orion, long des ses dix-huit minutes, occupait l'intégralité de la face B. Cette fois-ci, c'est Bert Jansch au chant principal accompagné de Jacqui. Il joue le rôle de Jack Orion et du Page, Jacqui celui de la Princesse. Ce drame est le cas typique d'un triangle amoureux dont l'issue n'est jamais réjouissante. Avant Pentangle, Jansch avait déjà interprété ce titre sur son album solo, déjà avec Renbourn. Cette nouvelle version étendue propose différentes sous-parties comportant des ruptures de rythme sans que la cohésion de l'œuvre ne soit remise en cause. Guitare électrique, flûte, dulcitone s'y côtoient le plus naturellement du monde. N'oublions pas que nous sommes en 1970, à la genèse du rock progressif où tout restait encore à inventer grâce à une liberté de création sans limite, ou presque, souvent au détriment de l'aspect commercial. Il était encore de bon ton d'oser... 

Cruel Sister est incontestablement une réussite. Il demeure encore aujourd'hui un des meilleurs albums de Pentangle et mérite d'être (re)découvert. Mostly Autumn, Iona, Karnataka sont les héritiers actuels de ce mouvement précurseur qui, outre Pentangle, incluait également Fairport Convention, Steeleye Span et Trees. 



Musiciens


Jacqui McShee : chant
John Renbourn : guitares, sitar, flûte, chant
Bert Jansch : dulcimer, concertina, flûte, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, percussions, dulcitone

Titres 


01. A Maid That's Deep In Love
02. When I Was In My Prime
03. Lord Franklin
04. Cruel Sister
05. Jack Orion