vendredi 23 septembre 2016

Tori Amos - Midwinter Graces (2009)

Tori Amos Midwinter Graces
Tori Amos - Midwinter Graces (2009)
Midwinter Graces est le onzième album studio de Tori Amos. Sorti en 2009, il s'agit également de son premier album de Noël. Sept de ses douze titres sont des chants traditionnels réarrangés, les cinq restants sont des compositions originales. 

Fille de pasteur méthodiste, on aurait pu attendre de Tori un disque de reprises des plus traditionnels. Mais, il n'en est rien. Si ces airs ont baigné son enfance et demeurent toujours dans un recoin de sa tête, Tori Amos est avant tout une artiste à la fibre créatrice. Elle a donc préféré se les réapproprier en les vidant de leur contenu chrétien pour leur donner un nouveau souffle, plus proche de la tradition païenne du solstice d'hiver que du symbolisme de la naissance du Christ. Dans le livret, chaque chanson est classée en fonction des quatre éléments de la spiritualité ancestrale : la Terre, l'Eau, l'Air et le Feu. Dans le même ordre d'idée, elle a volontairement substitué au mot "Christmas" qui apparaît seulement une fois ou deux dans les textes, le terme de "Midwinter" que l'on peut traduire par "mi-hivernal". 

S'il lui a été impossible d'enregistrer Midwinter Graces sans avoir une pensée pour ses vieux parents, Our New Year, le dernier titre, est un hommage vibrant à son frère tragiquement décédé dans un accident de voiture en 2005. Répertoriée dans la catégorie "Air", cette très belle chanson est destinée, plus généralement, à tous ces anges absents, partis trop tôt, que l'on n'oublie pas durant ces jours qui se veulent heureux. 

D'ange, il en est également question dans le livret du disque. Plusieurs fois représenté, le mannequin qui a servi de modèle n'est autre que Casey Dobyns, le propre neveu de Tori. Sa nièce, Kelsey Dobyns, partage avec elle le chant sur Candle: Coventry Carol, chanson classée "Feu". Feu, comme la flamme de la lanterne qui éclaire au loin, au travers la nuit noire et profonde... Et pour conclure cette affaire de famille, Tori a convié sa fille Natashya Hawley, née en 2000, à placer quelques mots maladroits sur le tendre Holly, Ivy And Rose qui est rangé dans le domaine "Terre". 

Mais les titres les plus intéressants sont ceux que l'on retrouve dans la partie "Eau" car ils font ressortir la limpidité de cette voix troublante, caractéristique de Tori : What Child, Nowell, Snow Angel et le divin Emmanuel.  

Atmosphérique, mélancolique, Midwinter Graces marque également un retour aux fondamentaux par la place centrale occupée par le piano dans l'architecture musicale. Comme à l'accoutumée, Tori n'a rien laissé au hasard, et, fidèle à son image, elle livre un album des plus original en comparaison de ce qui se fait dans le même genre. 


Musiciens


Tori Amos : chant, piano, clavecin, claviers

John Philip Shenale : claviers
Jon Evans : basse
Matt Chamberlain : batterie, percussions
Marc Aladdin : guitares
Bruce Burchmore : luth

Kelsey Dobyns : chant
Natashya Hawley : chant

Cuivres
Cordes

Titres


01. What Child, Nowell
02. Star Of Wonder
03. A Silent Night With You
04. Candle: Coventry Carol
05. Holly, Ivy And Rose
06. Harps Of Gold
07. Snow Angel
08. Jeanette, Isabella
09. Pink And Glitter
10. Emmanuel
11. Winter's Carol
12. Our New Year

mercredi 21 septembre 2016

Lisa Gerrard & Patrick Cassidy - Immortal Memory (2004)

Lisa Gerrard Patrick Cassidy Immortal Memory
Lisa Gerrard & Patrick Cassidy -
Immortal Memory (2004)
Après Brendan Perry, Pieter Bourke et Hans Zimmer, Lisa Gerrard s'associe au compositeur irlandais Patrick Cassidy. Ensemble, ils publient Immortal Memory en 2004.

Ce nouvel album, plus orienté musique orchestrale et atmosphérique, s'éloigne de la voie tracée par ses prédécesseurs, The Mirror Pool et Duality qui date de 1998. Depuis, Lisa a participé à plusieurs bandes originales de films dont The Insider, Gladiator, Ali ou Whale Rider (Paï). C'est d'ailleurs lorsqu'elle travaillait sur la musique de Gladiator avec Hans Zimmer qu'elle a fait la connaissance de Patrick Cassidy à Los Angeles. Lui finalisait la bande-son d'Hannibal. De cette rencontre est née l'idée d'un album en commun. Lorsque leurs emplois du temps respectifs le permettront enfin, ils partiront tous deux l'enregistrer dans le home studio de Lisa perdu dans les hautes montagnes australiennes.

Immortal Memory est empreint de spiritualité, de mysticisme et de retour aux sources vers les civilisations anciennes. 

Si Amergin's Invocation est une incantation druidique de l'Irlande ancienne, The Song Of Amergin, le premier morceau, serait, selon la légende, le poème entonné par Amergin, le premier homme à avoir foulé le sol irlandais, lorsqu'il posa son pied sur l'île. Dans ce texte en gaélique, sont loués les éléments et les forces de la nature.

Les origines du christianisme son également sondées avec Abwoon (Our Father) qui n'est autre que le Notre Père en araméen, la langue de Jésus-Christ. Paradise Lost est une autre référence au Dieu des Chrétiens, tandis que Sailing To Byzantium célèbre avec justesse la Byzance sacrée. 

Au travers de Psallit In Aure Dei, Patrick Cassidy a souhaité rendre un dernier hommage à son père décédé. Simplement accompagnée d'un orgue d'église, Lisa chante en latin, langue de l'Église, cette prière écrite par Thomas de Celano, disciple et hagiographe de François d'Assise. 

Album chargé en symbolique, Immortal Memory occupe une place à part dans la discographie de la diva. Ici, sa voix, légèrement en retrait, est au service de la musique, et non pas l'inverse comme à l'accoutumée. Cela peut désorienter à la première écoute et demander un temps d'adaptation. Mais une fois cette difficulté surmontée, le plaisir se transforme en un voyage auditif vers une autre dimension où monastères perdus au sein de lieux isolés devenus inaccessibles et univers féerique de Tolkien se côtoient pour le meilleur.

Musiciens

Lisa Gerrard : chant
Patrick Cassidy : claviers

Titres

01. The Song Of Amergin
02. Maranatha (Come Lord)
03. Amergin's Invocation
04. Elegy
05. Sailing To Byzantium
06. Abwoon (Our Father)
07. Immortal Memory
08. Paradise Lost
09. I Asked For Love
10. Psallit In Aure Dei      

dimanche 18 septembre 2016

Lisa Gerrard - The Mirror Pool (1995)

Lisa Gerrard The Mirror Pool
Lisa Gerrard - The Mirror Pool (1995)
Plus de vingt ans après sa sortie, The Mirror Pool demeure un monument inégalé. 

Sorti en 1995, il s'agit du premier album solo de Lisa Gerrard. A l'époque, elle était encore membre de la célèbre formation heavenly Dead Can Dance. Certaines de ses compositions n'ayant pas trouvé leur place dans l'œuvre du groupe, la diva a préféré les réunir et leur donner vie afin qu'elle ne tombent pas dans l'oubli.

Pour cela, elle a fait appel aux services de Dimitry Kyryakou qui l'accompagne au bouzouki, de Pieter Bourke aux percussions, de son mari Jacek Tuschewski au chant sur deux titres et de John Bonnar aux claviers. Ce dernier, ancien élève d'Olivier Messiaen, a également retranscrit et adapté ses idées musicales pour le Victorian Philharmonic Orchestra de Melbourne. 

The Mirror Pool est avant tout marqué par la performance vocale de Lisa. Elle explore ici, plus que jamais, les sons que produit sa voix et qui, sans être des paroles, sans être des mots distincts, s'adressent directement à l'âme de l'auditeur. Ainsi, elle l'entraîne successivement à l'époque baroque avec Largo, air d'ouverture de l'opéra d'Haendel Serse, aux confins de la Perse ancienne (Persian Love Song), dans le Rhin mystérieux, aux pieds de la terrifiante Lorelei (Laurelei), ou sur les bords paradisiaques de la rivière Celon imaginée par Tolkien (Celon).  

Album automnal par excellence, tout y est mélancolie, tristesse, désespoir. Le désormais classique Sanvean en est le meilleur exemple. Cette ode déchirante a été composée en Irlande, lors d'une tournée de Dead Can Dance, alors que Lisa était nostalgique de son pays lointain et de sa famille. A noter que la cantatrice Sarah Brightman s'est risquée avec succès à l'interpréter lors de son Symphony Live In Vienna.

Avec le recul, on peut considérer The Mirror Pool comme une synthèse de ses années passées au sein de Dead Can Dance qui annonce sa future carrière solo. La prochaine étape sera Duality en collaboration avec Peter Bourke.

Musiciens

Lisa Gerrard : chant, claviers, percussions, yangqin

John Bonnar : claviers, chant
Pieter BOurke : percussions, chant
Dimitry Kyryakou : bouzouki, chant
Jacek Tuschewski : chant

The Victorian Philharmonic Orchestra

Titres

01. Violina: The Last Embrace
02. La Bas: Song of the Drowned
03. Persian Love Song: The Silver Gun
04. Sanvean: I Am Your Shadow
05. The Rite
06. Ajhon
07. Glorafin
08. Majhanavea's Music Box
09. Largo
10. Werd
11. Laurelei
12. Celon
13. Venteles
14. Swans
15. Nilleshna
16. Gloradin

samedi 17 septembre 2016

Sarah Brightman - Symphony Live In Vienna (2009)

Sarah Brightman Live In Vienna
Sarah Brightman - Symphony
Live In Vienna (2009)
Cinq ans après Live From Las Vegas, retour sur le Vieux Continent pour Sarah Brightman avec Symphony Live In Vienna. Le 16 janvier 2008, la cantatrice britannique a donné un concert privé à la cathédrale Saint-Etienne (Stephansdom) de Vienne, en Autriche. Seuls quelques privilégiés triés sur le volet ont eu la chance d'assister à ce spectacle unique.

Illuminés par des centaines de bougies, la chanteuse et ses musiciens, dont sa sœur Amelia, ont livré une prestation inoubliable dans cet édifice sacré, vieux de plusieurs siècles et qui a notamment vu Mozart s'y marier en 1782.

D'ailleurs, dès l'ouverture du set, Sarah rend un hommage appuyé au mysticisme des lieux en interprétant Pie Jesu, seulement accompagnée de l'orchestre symphonique. Elle renouvelle cet hommage à la clôture du spectacle avec un Ave Maria de Gounod drapé de grâce.

Le sommet du concert est incontestablement The Phantom Of The Opera, interprété en duo avec Chris Thompson, ex-Manfred Mann's Earth Band. Introduit par l'orgue de la cathédrale, la tension ne cesse de monter pour atteindre un final grandiose où la voix de la diva semble sans limite. C'est magnifique !

Le ténor italien Alessandro Safina ainsi que le contre-ténor d'origine argentine Fernando Lima (déjà entendu sur A Winter Symphony) ont également été invités. Ce dernier reprend Pasión, troisième single de l'album Symphony, devenu entre temps le générique d'un célèbre soap opera mexicain. Avec Alessandro Safina, elle interprète les authentiques Canto Della Terra d'Andrea Bocelli, puis Sarai Qui, à l'origine une chanson d'amour de Faith Hill (There You'll Be) qui a servi de bande originale au film Pearl Harbour.

Durant le concert, Sarah fait également honneur à Charles Baudelaire. Son Fleurs Du Mal fait trembler la cathédrale. Elle se risque aussi sur un chemin tortueux en s'appropriant le Sanvean de l'ex-Dead Can Dance Lisa Gerrard. Exercice périlleux, c'est un véritable triomphe, même si, il faut bien l'avouer, sa version demeure en deçà de l'originale. Autre clin d'œil à l'artiste australienne, sa reprise en titre bonus de Vide Cor Meum composé par Patrick Cassidy à qui l'on doit l'album Immortal Memory (2004) en collaboration avec Lisa.

Symphnoy Live In Vienna représente un des summums de la carrière de Sarah Brightman. Tout y est finesse. A se procurer d'urgence d'autant plus que CD et DVD sont vendus ensemble.

Cathédrale Saint-Etienne de Vienne
© Bwag/Commons

Musiciens


Sarah Brightman : chant

Jan-Eric Kohrs : piano, orgue, direction musicale
Gunther Laudahn : guitare, chœurs
Jorg Sander : guitare, chœurs
Mark Awounou : guitare, chœurs
Amelia Brightman : claviers, chœurs
Alex Grube : basse
Reiner 'Kallas' Hubert : batterie
Roland Peil : percussions

The Ambassade Orchestra Vienna

Titres


01. Pie Jesu
02. Fleurs Du Mal
03. Symphony
04. Sanvean
05. Canto Della Terra
06. Sara Qui
07. Attesa
08. I Will Be With You (Where The Lost Ones Go)
09. Storia D'Amore
10. Pasión
11. Running
12. Let It Rain
13. The Phantom Of The Opera
14. Time To Say Goodbye
15. Ave Maria

16. Vide Cor Meum

vendredi 16 septembre 2016

Sarah Brightman - A Winter Symphony (2008)

Sarah Brightman A Winter Symphony
Sarah Brightman - A Winter Symphony
(2008)
Avec A Winter Symphony, Sarah Brightman cède à son tour à la tentation du désormais inévitable album de Noël. Les prestigieux Orchestre philharmonique royal et Orchestre symphonique de Londres se sont associés à elle dans cette mission délicate pour un résultat des plus intéressants. 

La sélection des titres finement opérée se divise en deux sortes, avec d'une part les chants traditionnels sacrés, et, d'autre part, les compositions plus contemporaines. C'est d'ailleurs une constante dans la carrière de la diva de mener ce jeu d'équilibre entre interprétations d'œuvres classiques de très haute tenue et pop songs exigeantes. 

Du côté des incontournables, Sarah offre à son public des versions splendides de Silent Night, In The Bleak Midwinter et Amazing Grace qui mettent à juste titre en valeur son large registre vocal pouvant dépasser les trois octaves. Deux Ave Maria sont également interprétés, l'un en duo avec le ténor Fernando Lima, l'autre, plus célèbre, est celui du compositeur Charles Gounod. 

Si l'interprétation de ces chants de Noël est un sans faute, il faut cependant chercher un petit grain de folie du côté des compositions plus récentes. Arrival, la première plage, est une reprise inattendue des Suédois Abba. A l'origine un instrumental, des paroles évoquant les fêtes hivernales y ont été ajoutées. L'album se termine par un I Believe In Father Christmas surprenant de la formation progressive Emerson, Lake & Palmer. Greg Lake, son auteur, la considérait comme une chanson de protestation contre l'aspect commercial de Noël. Nous étions en 1974... Entre ces deux titres, Sarah a emprunté à Neil Diamond son I've Been This Way Before (album Serenade, 1974) et au groupe de glam rock Wizzard I Wish It Could Be Christmas Again. Accompagnée d'un big band décapant, ce passage est le plus festif du disque. A noter que son compositeur Roy Wood a été marié à Annie Haslam de Renaissance. On lui doit d'avoir produit son premier album solo Annie In Wonderland (1977).  

A Winter Symphony est un album féérique porté par cette voix d'exception qui incarne à la perfection le côté solennel de ce type d'œuvre. Mais, grâce à son ingéniosité, Sarah n'oublie pas d'y apporter un peu de lumière afin de réchauffer le cœur des âmes errantes au fin fond de l'hiver glacial.

Musiciens


Sarah Brightman : chant, claviers, programmation

Carsten Heusmann : claviers, programmation
Pete Murray : piano
Jan-Eric Kohrs : piano
Carsten Heusmann : orgue
Peter Weihe : guitares
Alex Grube : basse
Trevor Barry : basse
Curt Cress : batterie
Kallas : batterie
Ralph Salmins : batterie
Heine Gas : batterie
Roland Peil : percussions
Stephen Henderson : percussions
Gunther Laudahn : chœurs
Fernando Lima : chant

Royal Philharmonic Orchestra
London Symphony Orchestra

Nemo Choir
Capital Voices
Monteverdi Choir
Crouch End Ferstival Chorus

Titres


01. Arrival
02. Colder Than Winter
03. Ave Maria
04. Silent Night
05. In The Bleak Midwinter
06. I've Been This Way Before
07. Jesu, Joy Of Man Desiring
08. Child In A Manger
09. I Wish It Could Be Christmas Everyday
10. Amazing Grace
11. Ave Maria
12. I Believe In Father Christmas

mardi 13 septembre 2016

Sarah Brightman - Live From Las Vegas (2004)

Sarah Brightman Live From Las Vegas
Sarah Brightman - Live From
Las Vegas (2004)
Après une quinzaine d'albums studio, Sarah Brightman sort, en 2004, Live From Las Vegas, témoignage scénique de son Harem World Tour. 

Entourée de dix musiciens, de deux choristes (dont la chanteuse indienne Shweta Shetty) et de l'ensemble à cordes The Harem Orchestra dirigé par Tim Warburton, Sarah présente en quinze titres un large panorama de sa longue carrière débutée dans les années 70.

Grâce au medley Phantom Of The Opera Suite, elle reprend, l'espace d'un instant, le rôle de Christine Daaé qui l'a fait connaître du grand public en 1986. Cette comédie musicale devenue culte avait été produite et composée par Andrew Lloyd Weber, son mari de l'époque. 

Son talent et sa sublime voix de soprano lui permettent d'interpréter ce qu'elle désire, du classique (Pucini) à une pop sophistiquée (Free), en passant par les musiques du monde. En effet, Kama Sutra en ouverture évoque, avec son chant mystique et ses percussions orientales, Loreena McKennitt. On retrouve à nouveau ce mélange entre Orient et Occident sur des titres comme Harem Overture ou The War Is Over.  

Elle se risque même sur les terres progressives. Sa reprise du Who Wants To Live Forever de Queen est juste admirable par tant de justesse, et une grande sensibilité est de mise sur l'immortel A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum. Quant au doublet final Time To Say Goodbye suivi de A Question Of Honour qui allie avec brio classicisme et modernité, il est tout simplement à couper le souffle. 

Pour finir, nous avons même droit à une petite cerise sur le gâteau. En effet, la plage 16 comporte un enregistrement studio inédit, Snow On The Sahara, sur lequel figure le grand Tony Levin à la basse (Peter Gabriel, King Crimson). Il s'agit tout simplement d'une reprise de la chanteuse indonésienne Anggun que l'on retrouve sur son premier album au titre éponyme (Au Nom De La Lune dans sa version française). . 




Musiciens


Sarah Brightman : chant

Jan-Eric Korhs : claviers, direction musicale
Elie Baral : claviers, chœurs
Gunther Laudahn : guitare, sitar, luth, piano harpe, bouzouki, claviers, chœurs
Markus Birkle : guitares
Markus Koessler : basse, claviers
Flo Dauner : batterie
Roland Peil : percussions
Ronny Barrak : percussions
Shweta Shetty : chœurs
Violet (Amelia Brightman) : chœurs

The Harem Orchestra

Bonus track
Kristian Draude : claviers, programmation
Peter Weihe : guitares
Tony Levin : basse
Gunther Laudahn : chœurs
Violet : chœurs
The G-Strings

Titres


01. Kama Sutra
02. Harem Overture
03. It's A Beautiful Day
04. Dust In The Wind
05. Who Wants To Live Forever
06. Anytime, Anywhere
07. La Luna
08. Nessun Dorma
09. The War Is Over
10. Free
11. A Whiter Shade Of Pale
12. Phantom Of The Opera Suite
13. Wishing You Were Somehow Here Again
14. Time To Say Goodbye
15. A Question Of Honour

16. Snow On The Sahara

lundi 12 septembre 2016

Alan Simon - Anne De Bretagne (2009)

Alan Simon Anne de Bretagne
Alan Simon - Anne De Bretagne (2009)
La France a d'incroyables talents. Alan Simon est de ceux-là. Grand voyageur, écrivain, réalisateur, cet artiste breton est avant tout un auteur-compositeur hors normes. On lui doit déjà la magistrale trilogie Excalibur ainsi que Gaïa, projet musical écologique puisant son inspiration dans la Grèce antique. En 2009, il revient avec Anne De Bretagne, un opéra Rock, Folk, Médiéval et Celtique. 

Anne de Bretagne (1488-1514), Duchesse de Bretagne puis Reine de France, demeure célèbre dans la mémoire populaire pour sa défense de la Bretagne face à l'appétit du Royaume de France. Elle, dont la devise était "Malo mori quam foedari" ("Je préfère mourir que de me déshonorer"), symbolise également la paix et la concorde. 

Alan relate dans ce double album sa courte, mais tumultueuse existence à travers une trentaine de chansons. On y croise de grandes figures historiques telles que son père François II, dernier Duc de Bretagne, son ignoble mari, le Roi de France Charles VIII, Édouard IV d'Angleterre, Ferdinand II d'Aragon, mais aussi Leonard de Vinci et Michel-Ange. L'ensemble est richement illustré par Phil Umbdenstock, connu pour son travail avec Ange, dans un luxueux livret de 48 pages. 

Près de 200 musiciens jouent sur ce disque. Parmi les plus célèbres, citons Ange, Fairport Convention, Barclay James Harvest, Tri Yann, Nilda Fernandez, Pat O'May, Laurent Tixier, l'Orchestre symphonique de Budapest, le Bagad Anna Vreizh et l'Opéra de Gênes. 

Anne de Bretagne est interprétée par Cécile Corbel, véritable révélation. Cette jeune artiste bretonne n'a alors à son actif que deux albums, Songbook vol 1 et Songbook vol 2. Avec sa harpe, elle a d'abord interprété des chants traditionnels celtiques (bretons, irlandais, écossais, gallois), avant de proposer ses propres compositions. Dotée d'une voix mi-enfant mi-adulte, elle incarne à la perfection une Anne de Bretagne plus vraie que nature. 

Sans aucun doute, Alan Simon frappe très fort avec cette œuvre ambitieuse maîtrisée d'un bout à l'autre. Décidément, la France a vraiment d'incroyables talents...



Musiciens


Emmanuel Birault : batterie
Michel Bourcier : orgue
Frédéric Bourgeois (Tri Yann) : claviers, chœurs
Bob Callero : basse stick
Marco Canepa : clavecin, programmation
Jean-Luc Chevalier (Tri Yann) : guitare
Jean Chocun (Tri Yann) : bouozouki, chœurs
Gorgio Conte : chant
Gerry Conway (Fairtport Convention) : batterie, percussions
Cécile Corbel : chant, harpe
Jean-Paul Corbineau (Tri Yann) : chant
Christian Décamps (Ange) : chant
Tristan Décamps (Ange) : chant
Sylvain Fabre : percussions
Marco Fadda : percussions
Nilda Fernandez : chant
Gérard Goron (Tri Yann) : batterie, percussions, chœurs
Miguel Henry : luth, guitare Renaissance
Les Holroyd (Barclay James Harvest) : chant
Jean-Louis Jossic (Tri Yann) : chant
Basile Leroux : guitare
Chris Leslie (Fairport Convention) : violon
Konan Mevel : (Tri Yann) : cornemuse
Simon Nicol (Fairport Convention) : guitare, chant
Pat O'May : guitare
Dave Pegg (Fairport Convention) : basse
Christophe Peloil (Tri Yann) : violon, chœurs
Olivier Rousseau : piano
Alessandro Sacco : violon
Alan Simon : flûtes, claviers, guitare, chant
Didier Squiban : piano
Laurent Tixier : vièle à roue, flûte, veuze, chant
James Wood : guitare, basse, chant

Orchestre symphonique de Budapest
Bagad Anna Vreizh
Opéra de Gênes

Titres


1.01.Ouverture : Anna Dei Gratia
1.02. Messire Le Duc
1.03. Ysabeau
1.04. Duchesse Anne
1.05. La Guerre Folle
1.06. Le Lys & L'Hermine
1.07. Ô Ma Fille
1.08. Ma Zat
1.09. Ma Dame
1.10. St. Aubin Du Cormier
1.11. Je Vous Pleure
1.12. Le Prince D'Orange
1.13. La Feste
1.14. Désire
1.15. Moi Le Maudit
1.16. Digenvez
1.17. L'Italie

2.01. L'Enfant Roy
2.02. Amerigo
2.03. Les Amours Galants
2.04. Il Maestro
2.05. The King
2.06. Tro Breizh
2.07. Le Pommier D'Or
2.08. Le Pommier D'Or (Reprise)
2.09. Marie La Cordelière2.09.
2.10. Anna Vreizh
2.11. Anna Vreizh (Reprise)
2.12. Final : "In Pace Anna"
2.13. Épilogue : The Soldier

dimanche 11 septembre 2016

Quasar Lux Symphoniae - Synopsis (2009)

QLS Synopsis
Quasar Lux Symphoniae - Synopsis
(2009)
Synopsis de Quasar Lux Symphoniae est grandiose. Sorti en 2009, il est l'aboutissement de deux années intenses de travail. 

Alors que la formation italienne fêtait en 2006 ses trente ans d'existence, Roberto Sgorlon, son fondateur et leader, a eu l'ingénieuse idée de concevoir un album faisant référence aux différentes périodes du groupe. Dans cette optique, il a fait appel à son vieux complice Paolo Paroni pour composer avec lui la musique et à Umberto Del Negro, également co-fondateur du groupe, pour l'écriture des paroles. 

C'est effectivement avec ce dernier qu'il a crée Quasar Lux Symphoniae en 1976. A l'époque, ils se faisaient simplement appeler Quasar. Mais aucun lien cependant avec le Quasar de Ketith Turner, ou avec J.S. Quasar, formation contemporaine néerlandaise comprenant Erik de Beer, futur Life Line Project

Ils réalisent leur première démo en 1977, The Dead Dream, aux influences psychédéliques. Au début des années 80, la batteur Fabrizio Morassutto fait son entrée. Ils se spécialisent alors dans les reprises d'Emerson, Lake & Palmer et du Genesis de Peter Gabriel. Sur scène, ils proposent également des pièces musicales complexes inspirées de Mozart, Bach, Vivaldi ou Beethoven. En 1984, sort leur premier vrai album Night Hymn aux orientations hard rock. Quatre ans plus tard, en 1988, le claviériste Paolo Paroni intègre la bande. 

Les années 90 sont bien plus créatives. L'opéra-rock Abraham qui a fait leur réputation, est disponible dans les bacs en 1994. Pour ce nouvel enregistrement, ils accueillent en leur sein le guitariste Fabio Giacomello et la chanteuse d'exception Annalisa Malavasio. Cette soprano, également danseuse, aime s'aventurer dans différents registres musicaux. Elle est aussi à l'aise en interprétant du rock que de l'opéra, du gospel, du blues ou de la soul. 

Suivent The Enlightening March Of The Argonauts (1995), puis MIT (1999), plus influencé par la musique classique. Ce dernier est marqué par la présence du bassiste Mauro Chiapolino et du claviériste Ulisse Tonon. Sur Synopsis, trois petits nouveaux font leur apparition : les guitaristes Elvio Tavian et Marco Filippo, ainsi que Luca Vigneri qui partage le chant avec Annalisa.

L'instrumental Rhapsody And Fugue est une excellente introduction au disque. Cette fugue baroque complexe en quatre parties allie avec grâce éléments classiques et rock. Arcano qui suit est tout aussi splendide. Il laisse découvrir pour la première fois les voix des deux chanteurs. Annalisa est tout simplement impressionnante dans ses montées lyriques. 

Introduit par un orgue d'église évoquant The Phantom Of The Opera, Snake Dream est tout aussi angoissant. Luca est seul au chant sur cet hommage à la période hard rock du groupe. Guitares aux riffs acérés y côtoient claviers grandiloquents. 

On retrouve à nouveau Annalisa et Luca sur un Flighting Thoughts aux connotations mystiques renvoyant à MIT. Sur Oblivion, Annalisa est seule au chant. Si l'aspect psychédélique renvoie aux débuts du groupe, on imaginerait très bien ce titre intégrer le répertoire de Tarja, la diva finlandaise.

Le mélancolique Islemind réunit à nouveau les deux chanteurs. Tout comme la pièce finale Moses dont les paroles ont été signées exceptionnellement par Fabio Giacomello. Ce mini-opéra d'une quinzaine de minutes s'inscrit dans la continuité d'Abraham. Il conclut en toute beauté ce très grand disque. 

Avant le début de l'enregistrement, Roberto Sgorno a choisi de se retirer. Il a confié à Paolo Paroni le soin de mener à bout cet imposant projet. Au final, nous avons un véritable chef d'œuvre porté, il est vrai, par la voix exceptionnelle d'Annalisa Malvasio. S'il fallait lui chercher un seul défaut, ce serait le chant en anglais. On aurait préféré entendre de l'italien pour plus d'authenticité. Mais cela n'est qu'un détail. 

Musiciens


Annalisa Malvasio : chant
Luca Vigneri : chant
Paolo Paroni : claviers
Ulisse Tonon : claviers
Elvio Tavan : guitares
Marco Filippo : guitares
Fabio Giacomello : guitare acoustique
Mauro Chiapolino : basse
Fabrizio Morasutto : batterie

Titres


01. Rhapsody And Fugue
02. Arcano
03. Snake Dream
04. Flighting Thoughts
05. Oblivion
06. Islemind
07. Moses            

jeudi 8 septembre 2016

Life Line Project - The King (2009)

Life Line Project The King
Life Line Project - The King (2009)
La vie tumultueuse d'Erik de Beer, l'âme de Life Line Project, mériterait à elle seule un roman. 

Ce multi-instrumentiste néerlandais s'initie dans sa jeunesse au rock progressif en intégrant le groupe J. S. Quasar en 1975. Attention, ce Quasar n'a rien à voir avec celui de Keith Turner et Tracy Hitchings. Afin de parfaire sa formation musicale, il entre au conservatoire de musique puis devient professeur de guitare et de claviers à sa sortie. 

En 1988, il crée le concept Life Line Project où la musique symphonique est reine et le rock progressif roi. Il y joue de tous les instruments et s'accompagne parfois de chanteuses. Mais faute de moyens, aucun album n'est alors enregistré. 

A partir de 1995, il fonde Tempesta Consort, ensemble baroque avec lequel il enregistre une soixantaine de disques jusqu'en 2003. Il faut dire que les musiciens se sont construits une solide réputation en jouant des morceaux rares et souvent oubliés. Encouragé par ce succès, Erik décide de relancer son ancien groupe. Grâce à la vente des disques de Tempesta Consort, il possède enfin suffisamment d'argent pour entrer en studio avec Life Line Project. 

En 2006, il choisit donc d'enregistrer The King, vieux morceaux épique d'une quarantaine de minutes composé dans les années 70. Cette pièce relate l'ascension et la chute d'un dictateur se servant de la démocratie ainsi que de la religion  pour conquérir le monde. A l'époque, Erik avait en tête Ceaucescu, le tyran communiste roumain. En 2006, c'est plutôt George W. Bush qu'il imagine dans ce rôle. Les temps changent, pas les hommes...

Mais voilà, le projet prend une toute autre dimension lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. Selon les médecins, ses jours sont comptés. Ou presque... car il s'agissait, en fait, d'une erreur de diagnostique. Néanmoins, plus rien ne sera jamais comme avant.

The King voit enfin le jour en 2009, après moult changements et réécritures. Quatre titres précèdent la pièce maîtresse qui se divise en dix parties. On tendra une oreille toute particulière à Is This The End? interprété par Maruschka Kartosonto dont le chant haut perché n'est pas sans évoquer la légendaire Annie Haslam de Renaissance. Cet émouvant morceau devait être sa dernière composition, il a été écrit au moment où Erik pensait mourir. 

The King est un album ambitieux doté d'une très grande richesse musicale. Il s'inscrit dans la droite lignée de la musique symphonique des années 70. ELP, Renaissance déjà cité, ou Mike Oldfield sont les premières références venant à l'esprit. Les grands noms tels que Berlioz ne sont pas loin non plus. 

Hautbois, clarinettes, basson, flûtes, guitares électriques, synthétiseurs analogiques, orgue se mêlent pour donner naissance à une œuvre vivante et artisanale. Ce dernier terme doit être compris dans un sens positif. Erik est, en effet, un véritable artisan. Il n'utilise aucun ordinateur pour synchroniser l'ensemble au risque de laisser quelques imperfections. Ce choix assumé permet à la musique de s'exprimer en toute liberté et cela la rend encore plus belle. 

Construit sur le même modèle que Scheherazade And Other Stories de Renaissance, The King a toute sa place à proximité de cet intemporel classique. 




Musiciens


Erik de Beer : guitares, claviers, mandoline, luth, chitarrone, chœurs
Maruschka Kartonso : chant
Peter van der Stel : chant
Yvette Vrij : chant
Jody van der Gijze : chœurs
Elsa de Beer : flûtes
Dineke Visser : hautbois
Anneke Verhagen : clarinette
Ada Bienfait : basson
Jessica ter Horst : flûtes
Bram Vroon : guitares
Remon Bergwerff : basse
Ludo de Murlanos : batterie, percussions

Titres


01. Opening
02. Is This The End?
03. Free Passage
04. Dusk
05. The King

dimanche 4 septembre 2016

Phideaux - Number Seven (2009)

Phideaux Number Seven
Phideaux - Number Seven (2009)
Alors que la suite de la trilogie commencée avec The Great Leap (2006), puis poursuivie par le monumental Doomsday Afternoon (2007) était attendue, Phideaux surprend son monde en publiant Number Seven. Ce septième disque est lui aussi un concept-album.

L'histoire en trois actes est racontée, non sans certaines pointes d'humour, par un loir. Elle relate le combat permanent entre une musaraigne symbolisant la terre et une écrevisse identifiée à l'eau. Si, de prime abord, cette allégorie peut étonner, il faut y voir une métaphore sur les oppositions qui divisent notre monde (religions, politique, sexe etc.). 

Cette fable est richement illustrée tout au long des 24 pages du livret intérieur par Linda Ruttan-Moldawsky, choriste du groupe. La pochette, tout comme les albums de Pink Floyd, ne comporte ni le nom de l'artiste, ni le titre de l'album. Œuvre d'art à part entière, elle se suffit à elle-même. 

Pink Floyd, il en est également question dans la musique. D'ailleurs, Phideaux fait penser à un super groupe dans lequel on retrouverait des membres du Floyd, de Supertramp, de Genesis ou bien de Renaissance. En réalité, les musiciens sont au nombre de dix. Par rapport à l'album précédent, Johnny Unicorn (claviers, saxophone, chant) a été intégré à l'équipe comme membre à part entière et n'est plus considéré comme un simple invité. 

Si Phideaux Xavier tient toujours le chant principal, il a laissé plus de place à Valerie Gracious, véritable révélation de Doomsday Afternoon (sa prestation sur Crumble demeure un des meilleurs moments du disque). Sa voix, toujours aussi pure, n'est pas sans rappeler la grande Annie Haslam lorsqu'elle monte dans les aigus. Sur The Search Of Terrestrial Life, Linda Ruttan-Moldawsky est à son tour au chant principal, accompagnée de sa sœur Molly Ruttan au contre-chant. Avec la violoniste Ariel Farber, on les retrouve aux chœurs sur le reste de l'album. 

Doomsday Afternoon était un chef-d'œuvre. Number Seven l'est également. Rares sont les musiciens qui maintiennent un tel niveau sur deux albums consécutifs. Phideaux a réussi ce coup de maître. Chapeau bas, l'artiste !  



Musiciens


Phideaux Xavier : chant, guitares, piano
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : violon, chant
Molly Ruttan : chant, percussions
Linda Tuttan-Moldawsky : chant
Gabriel Moffat : guitares
Mark Sherkus : claviers, guitares
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Matthew Kennedy : basse, chant
Rich Hutchins : batterie, chant

Titres


One: Dormouse Ensmared
01. Dormouse - A Theme
02. Waiting For The Axe To Fall

Two: Dormouse Escapes
03. Darkness At Moon
04. Gift Of The Flame
05. Interview With A Dormouse
06. Thermonuclear Cheese
07. The Search Of Terrestrial Life

Three: Dormouse Enlighted
08. Love Theme From "Number Seven"
09. Infinite Supply
10. Dormouse - An End