dimanche 11 septembre 2016

Quasar Lux Symphoniae - Synopsis (2009)

QLS Synopsis
Quasar Lux Symphoniae - Synopsis
(2009)
Synopsis de Quasar Lux Symphoniae est grandiose. Sorti en 2009, il est l'aboutissement de deux années intenses de travail. 

Alors que la formation italienne fêtait en 2006 ses trente ans d'existence, Roberto Sgorlon, son fondateur et leader, a eu l'ingénieuse idée de concevoir un album faisant référence aux différentes périodes du groupe. Dans cette optique, il a fait appel à son vieux complice Paolo Paroni pour composer avec lui la musique et à Umberto Del Negro, également co-fondateur du groupe, pour l'écriture des paroles. 

C'est effectivement avec ce dernier qu'il a crée Quasar Lux Symphoniae en 1976. A l'époque, ils se faisaient simplement appeler Quasar. Mais aucun lien cependant avec le Quasar de Ketith Turner, ou avec J.S. Quasar, formation contemporaine néerlandaise comprenant Erik de Beer, futur Life Line Project

Ils réalisent leur première démo en 1977, The Dead Dream, aux influences psychédéliques. Au début des années 80, la batteur Fabrizio Morassutto fait son entrée. Ils se spécialisent alors dans les reprises d'Emerson, Lake & Palmer et du Genesis de Peter Gabriel. Sur scène, ils proposent également des pièces musicales complexes inspirées de Mozart, Bach, Vivaldi ou Beethoven. En 1984, sort leur premier vrai album Night Hymn aux orientations hard rock. Quatre ans plus tard, en 1988, le claviériste Paolo Paroni intègre la bande. 

Les années 90 sont bien plus créatives. L'opéra-rock Abraham qui a fait leur réputation, est disponible dans les bacs en 1994. Pour ce nouvel enregistrement, ils accueillent en leur sein le guitariste Fabio Giacomello et la chanteuse d'exception Annalisa Malavasio. Cette soprano, également danseuse, aime s'aventurer dans différents registres musicaux. Elle est aussi à l'aise en interprétant du rock que de l'opéra, du gospel, du blues ou de la soul. 

Suivent The Enlightening March Of The Argonauts (1995), puis MIT (1999), plus influencé par la musique classique. Ce dernier est marqué par la présence du bassiste Mauro Chiapolino et du claviériste Ulisse Tonon. Sur Synopsis, trois petits nouveaux font leur apparition : les guitaristes Elvio Tavian et Marco Filippo, ainsi que Luca Vigneri qui partage le chant avec Annalisa.

L'instrumental Rhapsody And Fugue est une excellente introduction au disque. Cette fugue baroque complexe en quatre parties allie avec grâce éléments classiques et rock. Arcano qui suit est tout aussi splendide. Il laisse découvrir pour la première fois les voix des deux chanteurs. Annalisa est tout simplement impressionnante dans ses montées lyriques. 

Introduit par un orgue d'église évoquant The Phantom Of The Opera, Snake Dream est tout aussi angoissant. Luca est seul au chant sur cet hommage à la période hard rock du groupe. Guitares aux riffs acérés y côtoient claviers grandiloquents. 

On retrouve à nouveau Annalisa et Luca sur un Flighting Thoughts aux connotations mystiques renvoyant à MIT. Sur Oblivion, Annalisa est seule au chant. Si l'aspect psychédélique renvoie aux débuts du groupe, on imaginerait très bien ce titre intégrer le répertoire de Tarja, la diva finlandaise.

Le mélancolique Islemind réunit à nouveau les deux chanteurs. Tout comme la pièce finale Moses dont les paroles ont été signées exceptionnellement par Fabio Giacomello. Ce mini-opéra d'une quinzaine de minutes s'inscrit dans la continuité d'Abraham. Il conclut en toute beauté ce très grand disque. 

Avant le début de l'enregistrement, Roberto Sgorno a choisi de se retirer. Il a confié à Paolo Paroni le soin de mener à bout cet imposant projet. Au final, nous avons un véritable chef d'œuvre porté, il est vrai, par la voix exceptionnelle d'Annalisa Malvasio. S'il fallait lui chercher un seul défaut, ce serait le chant en anglais. On aurait préféré entendre de l'italien pour plus d'authenticité. Mais cela n'est qu'un détail. 

Musiciens


Annalisa Malvasio : chant
Luca Vigneri : chant
Paolo Paroni : claviers
Ulisse Tonon : claviers
Elvio Tavan : guitares
Marco Filippo : guitares
Fabio Giacomello : guitare acoustique
Mauro Chiapolino : basse
Fabrizio Morasutto : batterie

Titres


01. Rhapsody And Fugue
02. Arcano
03. Snake Dream
04. Flighting Thoughts
05. Oblivion
06. Islemind
07. Moses            

jeudi 8 septembre 2016

Life Line Project - The King (2009)

Life Line Project The King
Life Line Project - The King (2009)
La vie tumultueuse d'Erik de Beer, l'âme de Life Line Project, mériterait à elle seule un roman. 

Ce multi-instrumentiste néerlandais s'initie dans sa jeunesse au rock progressif en intégrant le groupe J. S. Quasar en 1975. Attention, ce Quasar n'a rien à voir avec celui de Keith Turner et Tracy Hitchings. Afin de parfaire sa formation musicale, il entre au conservatoire de musique puis devient professeur de guitare et de claviers à sa sortie. 

En 1988, il crée le concept Life Line Project où la musique symphonique est reine et le rock progressif roi. Il y joue de tous les instruments et s'accompagne parfois de chanteuses. Mais faute de moyens, aucun album n'est alors enregistré. 

A partir de 1995, il fonde Tempesta Consort, ensemble baroque avec lequel il enregistre une soixantaine de disques jusqu'en 2003. Il faut dire que les musiciens se sont construits une solide réputation en jouant des morceaux rares et souvent oubliés. Encouragé par ce succès, Erik décide de relancer son ancien groupe. Grâce à la vente des disques de Tempesta Consort, il possède enfin suffisamment d'argent pour entrer en studio avec Life Line Project. 

En 2006, il choisit donc d'enregistrer The King, vieux morceaux épique d'une quarantaine de minutes composé dans les années 70. Cette pièce relate l'ascension et la chute d'un dictateur se servant de la démocratie ainsi que de la religion  pour conquérir le monde. A l'époque, Erik avait en tête Ceaucescu, le tyran communiste roumain. En 2006, c'est plutôt George W. Bush qu'il imagine dans ce rôle. Les temps changent, pas les hommes...

Mais voilà, le projet prend une toute autre dimension lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. Selon les médecins, ses jours sont comptés. Ou presque... car il s'agissait, en fait, d'une erreur de diagnostique. Néanmoins, plus rien ne sera jamais comme avant.

The King voit enfin le jour en 2009, après moult changements et réécritures. Quatre titres précèdent la pièce maîtresse qui se divise en dix parties. On tendra une oreille toute particulière à Is This The End? interprété par Maruschka Kartosonto dont le chant haut perché n'est pas sans évoquer la légendaire Annie Haslam de Renaissance. Cet émouvant morceau devait être sa dernière composition, il a été écrit au moment où Erik pensait mourir. 

The King est un album ambitieux doté d'une très grande richesse musicale. Il s'inscrit dans la droite lignée de la musique symphonique des années 70. ELP, Renaissance déjà cité, ou Mike Oldfield sont les premières références venant à l'esprit. Les grands noms tels que Berlioz ne sont pas loin non plus. 

Hautbois, clarinettes, basson, flûtes, guitares électriques, synthétiseurs analogiques, orgue se mêlent pour donner naissance à une œuvre vivante et artisanale. Ce dernier terme doit être compris dans un sens positif. Erik est, en effet, un véritable artisan. Il n'utilise aucun ordinateur pour synchroniser l'ensemble au risque de laisser quelques imperfections. Ce choix assumé permet à la musique de s'exprimer en toute liberté et cela la rend encore plus belle. 

Construit sur le même modèle que Scheherazade And Other Stories de Renaissance, The King a toute sa place à proximité de cet intemporel classique. 




Musiciens


Erik de Beer : guitares, claviers, mandoline, luth, chitarrone, chœurs
Maruschka Kartonso : chant
Peter van der Stel : chant
Yvette Vrij : chant
Jody van der Gijze : chœurs
Elsa de Beer : flûtes
Dineke Visser : hautbois
Anneke Verhagen : clarinette
Ada Bienfait : basson
Jessica ter Horst : flûtes
Bram Vroon : guitares
Remon Bergwerff : basse
Ludo de Murlanos : batterie, percussions

Titres


01. Opening
02. Is This The End?
03. Free Passage
04. Dusk
05. The King

dimanche 4 septembre 2016

Phideaux - Number Seven (2009)

Phideaux Number Seven
Phideaux - Number Seven (2009)
Alors que la suite de la trilogie commencée avec The Great Leap (2006), puis poursuivie par le monumental Doomsday Afternoon (2007) était attendue, Phideaux surprend son monde en publiant Number Seven. Ce septième disque est lui aussi un concept-album.

L'histoire en trois actes est racontée, non sans certaines pointes d'humour, par un loir. Elle relate le combat permanent entre une musaraigne symbolisant la terre et une écrevisse identifiée à l'eau. Si, de prime abord, cette allégorie peut étonner, il faut y voir une métaphore sur les oppositions qui divisent notre monde (religions, politique, sexe etc.). 

Cette fable est richement illustrée tout au long des 24 pages du livret intérieur par Linda Ruttan-Moldawsky, choriste du groupe. La pochette, tout comme les albums de Pink Floyd, ne comporte ni le nom de l'artiste, ni le titre de l'album. Œuvre d'art à part entière, elle se suffit à elle-même. 

Pink Floyd, il en est également question dans la musique. D'ailleurs, Phideaux fait penser à un super groupe dans lequel on retrouverait des membres du Floyd, de Supertramp, de Genesis ou bien de Renaissance. En réalité, les musiciens sont au nombre de dix. Par rapport à l'album précédent, Johnny Unicorn (claviers, saxophone, chant) a été intégré à l'équipe comme membre à part entière et n'est plus considéré comme un simple invité. 

Si Phideaux Xavier tient toujours le chant principal, il a laissé plus de place à Valerie Gracious, véritable révélation de Doomsday Afternoon (sa prestation sur Crumble demeure un des meilleurs moments du disque). Sa voix, toujours aussi pure, n'est pas sans rappeler la grande Annie Haslam lorsqu'elle monte dans les aigus. Sur The Search Of Terrestrial Life, Linda Ruttan-Moldawsky est à son tour au chant principal, accompagnée de sa sœur Molly Ruttan au contre-chant. Avec la violoniste Ariel Farber, on les retrouve aux chœurs sur le reste de l'album. 

Doomsday Afternoon était un chef-d'œuvre. Number Seven l'est également. Rares sont les musiciens qui maintiennent un tel niveau sur deux albums consécutifs. Phideaux a réussi ce coup de maître. Chapeau bas, l'artiste !  



Musiciens


Phideaux Xavier : chant, guitares, piano
Valerie Gracious : chant
Ariel Farber : violon, chant
Molly Ruttan : chant, percussions
Linda Tuttan-Moldawsky : chant
Gabriel Moffat : guitares
Mark Sherkus : claviers, guitares
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Matthew Kennedy : basse, chant
Rich Hutchins : batterie, chant

Titres


One: Dormouse Ensmared
01. Dormouse - A Theme
02. Waiting For The Axe To Fall

Two: Dormouse Escapes
03. Darkness At Moon
04. Gift Of The Flame
05. Interview With A Dormouse
06. Thermonuclear Cheese
07. The Search Of Terrestrial Life

Three: Dormouse Enlighted
08. Love Theme From "Number Seven"
09. Infinite Supply
10. Dormouse - An End

samedi 3 septembre 2016

The Gathering - City From Above (2009)


The Gathering City From Above
The Gathering - City From Above
(2009)
City From Above est un EP 5 titres de The Gathering faisant suite à leur album The West Pole. Sorti lui aussi en 2009, il a été édité à 2000 exemplaires. 

Il comporte deux chansons avec Silje Wergeland au chant. D'origine norvégienne, elle a succédé avec brio à Anneke van Giersbergen qui semblait pourtant irremplaçable. Treasure et All Your Are, deux excellentes pop songs aux sonorités rock que l'on retrouve sur The West Pole, ont été remixées au format radio (durée : 3 mn environ). 

Les deux titres suivants sont interprétés par Marcela Bovio, frontwoman de Stream Of Passion, découverte sur The Human Equation d'Ayreon. Originaire du Mexique, elle reprend dans sa langue natale Pale Traces. L'espagnol apporte ainsi un peu de chaleur à ce morceau très sombre. Miniature est un inédit. Mené par la basse légère et atmosphérique de Marjolein Kooijman, il se situe dans la continuité de ce que proposait le groupe à l'époque de Home.

Pour conclure le disque, les frères Rutten proposent City From Above, un long instrumental sur lequel domine l'orgue d'église. Sous-titré non sans humour "Modern Dance Project", il ne se passe pas grand chose tout au long de ces douze minutes interminables. On a avant tout l'impression d'assister à une messe noire perdue au fin fond d'un temple païen. 

D'une durée de trente minutes, City From Above s'adresse avant tout aux fans hardcore de The Gathering. Ceux qui ont aimé The West Pole y verront un excellent complément.   

Musiciens


Silje Wergeland : chant, piano
René Rutten : guitares, stylophone
Frank Boeijen : claviers, vibraphone
Marjolein Kooijman : basse
Hans Rutten : batterie, percussions

Marcela Bovio : chant

Titres


01. Treasure (Radio Edit)
02. All You Are (Radio Edit)
03. Miniature
04. Pale Traces (Alt. Spanish Version)
05. City From Above (Modern Dance Project)

vendredi 2 septembre 2016

The Gathering - The West Pole (2009)

The Gathering The West Pole
The Gathering - The West Pole (2009)
Facétieux The Gathering ? On pourrait le penser avec The West Pole, premier album faisant suite au départ de leur si charismatique chanteuse Anneke van Giersbergen. A la première écoute, alors que l'on attend qu'une chose, découvrir la voix de celle qui a pris la relève, le groupe balance When Trust Becomes Sound qui n'est autre qu'un... instrumental. Certes, son atmosphère oppressante et sa basse entraînante rappelant les belles heures de New Order ou des Smashings Pumpkins offrent une excellente introduction. 

Le morceau suivant, Treasure, permet enfin d'entendre la charmante Silje Wergeland. Et ô surprise, sa tessiture vocale est proche de celle d'Anneke. Ainsi, les frères Rutten ont préféré une transition en douceur, type "genesienne" plutôt que "marillionesque". 

Silje est originaire de Norvège et chantait auparavant au sein d'Ocatvia Sperati, formation de doom metal. Contrairement à d'autres groupes, elle n'a pas été engagée pour servir de potiche. Elle s'est retrouvée complètement impliquée dans le processus de fabrication du nouvel album en signant notamment la quasi-totalité des paroles. You Promised Me A Symphony est le titre permettant le mieux de découvrir sa personnalité. Elle y chante seule, simplement accompagnée d'un grand piano. D'une très grande sensibilité, c'est très beau. 

Deux autres chanteuses ont également été conviées. La Néerlandaise Anne van den Dungen interprète un Capital Of Nowhere se situant à la croisée des chemins entre Cocteau Twins et Enya. Macella Bovio qui officie à la tête de Stream Of Passion est magnifique sur Pale Traces dont elle a signé les paroles. 

Conjuguant rock et musique atmosphérique, The West Pole est un album de guitare. Cet instrument est omniprésent, laissant peu de place aux claviers. Comparé à In You Room d'Anneke sorti cette même année, il en est l'antithèse. Face à sa pop lumineuse et extravertie, il lui préfère l'introspection. Ensemble, ils forment les deux faces du yin et du yang. 



Musiciens


Silje Wergeland : chant, piano
René Rutten : guitares, stylophone
Frank Boeijen : claviers, vibraphone
Marjolein Kooijman : basse
Hans Rutten : batterie, percussions

Marcela Bovio : chant
Anne van den Hoogen : chant
Jos van den Dungen : violon
Marije de Jong : violoncelle
Joans Pap : violoncelle
John Mitchell : narration

Titres


01. When Trust Becomes Sound
02. Treasure
03. All You Are
04. The West Pole
05. No Bird Call
06. Capital Of Nowhere
07. You Promised Me A Symphony
08. Pale Traces
09. No One Spoke
10. A Constant Run

dimanche 28 août 2016

Anneke van Giersbergen & Danny Cavanagh - In Parallel (2009)

Anneke van Giersbergen Danny Cavanagh In Parallel
Anneke van Giersbergen
& Danny Cavanagh - In Parallel (2009)
2009, année faste pour Anneke van Giersbergen. Après les sorties consécutives des ses albums Pure Air et In Your Room, ainsi que sa participation à Addicted du Devin Townsend Project, la revoilà avec In Parallel aux côté de Danny Cavanagh d'Anathema. 

Les deux artistes ont entamé en 2008 une tournée acoustique qui les a mené notamment en Scandinavie. Ce disque est l'enregistrement des meilleurs moments de deux de leurs concerts donnés à Tilbourg, aux Pays-Bas. La setlist proposée se partage entre des chansons du répertoire d'Anneke, d'autre de celui d'Anathema et quelques covers. 

Teardrop qui ouvre le set, provient de Mezzanine, célèbre album de Massive Attack devenu depuis un classique du trip hop. A l'origine, c'était Elizabeth Fraser des Cocteau Twins aux vocaux. Anneke lui rend un hommage évident dans son interprétation. 

Jolene, qui le ferme, est une chanson de Dolly Parton, la Reine de la musique country. Pour l'anecdote, c'est d'abord à elle que Peter Gabriel avait proposé son duo Don't Give Up (album So, 1986). Suite à son refus, il s'était alors rabattu sur Kate Bush

Songbird et Big Love, respectivement chantés par Anneke et Danny, sont de Fleetwood Mac. La première est une composition de Christine McVie et la seconde de Lindsey Buckingham. Quant à The Blower's Daughter de Damien Rice, il s'agit du premier titre de Pure Air sur lequel jouait déjà Danny.

Les magnifiques Yalin, Day After Yesterday et Trail Of Grief sont tirés de Air d'Aqua De Annique. Agréable surprise, la reprise You Learn About It de The Gathering (Souvenirs, 2003). 

Côté Anathema, Danny a sélectionné le très émouvant One Last Goodbye dédié à sa mère disparue (Judgement, 1999), Temporary Peace de A Fine Day To Exit (2001), Flying, Are You There? et A Natural Disaster de l'album du même nom paru en 2003. Cette dernière chanson, à l'origine admirablement bien interprétée par Lee Douglas, est reprise ici avec grâce par une Anneke dotée d'une charge émotionnelle toute aussi efficace. 

D'ailleurs, c'est sa voix unique qui fait tout le charme de ce disque. Si Danny s'en sort avec les honneurs en parvenant à faire oublier son frère Vincent, Anneke n'en demeure pas moins l’intérêt principal de ce set intimiste qui s'inscrit dans le prolongement de son travail réalisé sur Pure Air.


  

Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare, piano
Danny Cavanagh : chant, guitare, piano

Titres


01. Teardrop
02.You Learn About It
03. Temporary Peace
04. Yalin
05. Songbird
06. Big Love
07.The Blower's Daughter
08. One Last Goodbye
09. Are You There?
10. Day After Yesterday
11. A Natural Disaster
12. Trail Of Grief
13. Flying
14. Jolene

vendredi 26 août 2016

Anneke van Giersbergen & Agua De Annique - In Your Room (2009)

Anneke van Giersbergen In Your Room
Anneke van Giersbergen & Agua De
Annique - In Your Room (2009)
Anneke est heureuse. Cela se voit, cela s'entend. Amateurs de musiques complexes et/ou torturées, passez votre chemin. Car, disons-le tout de suite, In Your Room est un album de pop songs assumé. Est-ce la volonté d'explorer de nouveaux horizons ou de conquérir un plus large public ? Les deux sans doute. 

Pour l'accompagner dans cette aventure, notre chanteuse néerlandaise préférée a fait appel à un expert, le producteur Michel Schoots. Ce dernier est reconnu pour son travail soigné auprès des Urban Dance Squad. Il opérait alors sous le pseudonyme de Magik Stick. Elle s'est également adjoint les services du Canadien Devin Townsend avec lequel elle a coécrit le (presque) metalleux Just Fine

Côté musiciens, elle est toujours entourée de son batteur de mari Rob Snijders, du guitariste Joris Dirks dont on peut entendre la voix un l'honorable The World, et du bassiste Jacques de Haard. Wide Open et Just Fine bénéficient d'un guitariste complémentaire, Twan van Gerven.

Tout au long de ces 42 minutes de musique, Anneke s'amuse. Les chansons aux refrains imparables sont courtes, d'une efficacité monstre. L’inénarrable Hey Okay! en est le meilleur exemple, tout comme Physical. Wonder et son cortège de cordes ainsi que Home Again accompagnée d'un piano langoureux sont les deux ballades du disque. Mais quelles ballades ! Adore, le titre final composé par Jacques de Haard et Cyril Crutz, de part sa structure plus élaborée, est le seul morceau pouvant faire référence (de manière lointaine) au passé de la chanteuse avec The Gathering. 

Mais cette porte est belle et bien fermée. Avec In Your Room, Anneke prend une toute autre voie, sans perdre pour autant sa voix d'une pureté exceptionnelle. Elle pourrait chanter l'annuaire que l'on crierait au chef d'œuvre. Si sur Air seul apparaissait le nom Agua De Annique, sur Pure Air, c'était Anneke van Giersbergen with Agua De Annique. Désormais, il est indiqué Anneke van Giersbergen & Agua De Annique. Bientôt, ce sera sans, et ce sera bien mieux. 



Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, piano
Joris Dirks : guitares, chant
Jacques de Haard : basse
Rob Snijders : batterie, claviers

Twan van Gerven : guitares

Titres


01. Pearly
02. Hey Okay!
03. I Want
04. Wonder
05. The World
06. Sunny Side Up
07. Physical
08. Home Again
09. Wide Open
10. Longest Day
11. Just Fine
12. Adore

jeudi 25 août 2016

Anneke van Giersbergen with Agua De Annique - Pure Air (2009)

Anneke van Giersbergen Pure Air
Anneke van Giersbergen with Agua
De Annique - Pure Air (2009)
Et de trois ! Après Black Symphony puis An Acoustic Night At The Theatre, Somewhere, le magnifique duo entre Sharon den Adel et Anneke van Giersbergen, figure cette fois-ci sur Pure Air, nouvel opus de l'ex-Gathering. 

La version interprétée par les deux divas est dénudée ici à l'extrême. Elles ne sont accompagnées que d'une discrète guitare acoustique. C'est d'ailleurs le concept de ce Pure Air : reprendre en toute simplicité des titres de son précédent album Air ou d'artistes avec lesquels elle a collaboré au cours de sa carrière. Le plus souvent, comme déjà mentionné, avec une simple guitare, parfois avec un autre instrument telle la trompette sur le très beau et langoureux Come Wander With Me.   

Afin de pimenter l'ensemble, Anneke a fait appel à de vieilles connaissances. Outre Sharon de Witihin Temptation, ont répondu présent Arjen Lucassen d'Ayreon, Danny Cavanagh d'Anathema, le grand John Wetton (King Crimson, Asia), Niels Geusebroek de Silkstone ou encore la chanteuse Marike Jager, magnifique sur un Day After Yesterday qui mérite à lui seul l'achat de ce disque. 

Les autres reprises ne sont pas non plus dénuées d'intérêt. L'ombre de Mostly Autumn plane sur Valley Of The Queens grâce à la flûte d'Ewa Albering (entendue sur l'opéra rock The Hound Of The Baskervilles et sur Live On Earth de Star One) et à la voix d'Anneke similaire à celle d'Heather Findlay.  Cette chanson se trouve à l'origine sur l'album d'Ayreon Into The Electric Castle où figurait aussi Sharon.  

Quel plaisir également de découvrir une nouvelle version de To Catch A Thief du projet Icon mené par l'ex-Yes Geoffrey Downes et John Wetton. Le chant de ce dernier, profond, se marie à merveille avec la fragilité d'Anneke. 

Si, de prime abord, sa prestation sur The Power Of Love peut laisser dubitatif, elle ne cesse, au final, de se dévoiler au fil des écoutes. Anneke reprend seule avec sa guitare ce hit des années 80 du célèbre groupe originaire de Liverpool, Frankie Goes To Hollywood. Pour l'anecdote, ce groupe a été lancé par Trevor Horn, ancien acolyte de Geoff Downes au sein des Buggles.

Si l'on veut savourer pleinement ce Pure Air, il faut prendre son temps. Tout comme Anneke le prend dans la gestion de sa carrière. Peu à peu, elle s'affirme et prend confiance en elle. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si, pour la première fois, son nom apparaît sur une pochette de disque, reléguant au second plan celui de sa formation Agua De Annique. Une nouvelle étape a été ainsi franchie. A suivre...




Musiciens


Anneke van Giersbergen : chant, guitare, claviers

Joris Dirks : guitares, basse, chœurs
Jacques de Haard : basse
Rob Snijders : batterie

Danny Cavanagh : guitare, claviers, chant
Arjen Lucassen : guitare
Marcel Berbeek : guitare, chœurs
Saron den Adel : chant
John Wetton : chant
Niels Geusebroek : chant, guitare
Marike Jager : chant
Kyteman : trompette
Svetlana Tratch : domra
Dewi Kersterns : violoncelle
Ewa Albering : flûte

Titres


01. The Blower's Daughter
02. Beautiful One
03. Wold Flowers
04. Day After Yesterday
05. Come Wander With Me
06. Valley Of The Queens
07. To Catch A Thief
08. Ironic
09. What's The Reason?
10. Yalin
11. Somewhere
12. Witness
13. The Power Of Love

mercredi 24 août 2016

Within Temptation - An Acoustic Night At The Theatre (2009)

Within Temptation An Acoustic Night At The Theatre
Within Temptation - An Acoustic
Night At The Theatre (2009)
Somewhere n'en finit plus de résonner dans nos oreilles. Ce magnifique duo entre Sharon den Adel et sa compatriote néerlandaise Anneke van Giesbergen (ex-The Gathering), dévoilé lors du Black Symphony, est à nouveau repris sur An Acoustic Night At The Theatre.

Sorti en 2009, ce disque a été enregistré à Eindhoven l'année précédente. En privilégiant l'acoustique, Within Temptation, dont la musique est étiquetée "metal symphonique", a choisi de surprendre son public. Cinq ans auparavant, The Gathering, avec Sleepy Buildings, s'était prêté à cet exercice qui peut se révéler périlleux.

Le groupe est accompagné sur scène d'un ensemble à cordes renforçant l'aspect intimiste des compositions présentées. Keith Caputo a également été invité à partager le chant avec Sharon sur un What Have You Done bien différent dans ses arrangements de celui du Black Symphony. Au contraire de Somewhere qui n'en n'est pas bien éloigné. Mais, peu importe, la magie opère à nouveau et entendre la voix des deux chanteuses se mêler est un véritable moment de grâce. Celle de Sharon, si fragile, sans cesse à la limite de la rupture, ne peut laisser insensible.

Si quelques raretés comme Towards The End en ouverture du set ou le sublime Pale sont d'agréables et bonnes surprises, Within Temptation a préféré minimiser la prise de risque en offrant en premier lieu ses plus belles ballades : l'émouvante Frozen qui aborde la douloureuse question des abus sexuels sur les enfants, All I Need écrite par Sharon et son compagnon Robert Westerholt, ou encore Memories à l'origine sur The Silent Force, tout comme Somewhere

Le disque se termine par un enregistrement studio, l'inédit Utopia, morceau plus pop qui fera office de single. Il s'agit (encore) d'un duo, cette fois-ci avec le chanteur britannique Chris Jones.

An Acoustic Night At The Theatre est chaudement recommandé à tous ceux qui privilégient une musique intimiste favorisant la rêverie, l'évasion et l'émotion. Bien que l'on retrouve sept de ses titres sur Black Symphony, l'acquisition des deux est tout à fait envisageable tant les arrangements varient d'une version à l'autre, permettant ainsi de découvrir toute la richesse des compositions. 


Musiciens


Sharon den Adel : chant
Robert Westerholt : guitares
Ruud Jolie : guitares
Martijn Spierenburg : claviers
Jeroen van Veen : basse
Stephen van Haestregt : batterie

Anneke van Giersbergen : chant
Keith Caputo : chant
Chris Jones : chant
Mike Coolen : batterie

Red Limo String Quartet

Titres


01. Towards The End
02. Stand My Ground
03. Caged
04. All I Need
05. Frozen
06. Somewhere
07. The Cross
08. Pale
09. What Have You Done
10. Memories
11. Forgiven
12. Utopia

lundi 22 août 2016

Within Temptation - Black Symphony (2008)

Within Temptation Black Symphony
Within Temptation - Black Symphony
(2008)
Leurs routes s'étaient croisées il y a une dizaine d'années, durant l'enregistrement d'Into The Electric Castle d'Ayreon. L'une interprétait alors le rôle de l'Indienne, l'autre celui de l'Égyptienne. 

Le 7 février 2008, Sharon den Adel et Anneke van Giersbergen se retrouvent sur scène lors d'un concert exceptionnel donné par Within Temptation à Rotterdam. Ce spectacle mémorable donnera lieu à un double album live intitulé Black Symphony

Ensemble, elles reprendront la délicate ballade acoustique Somewhere. A l'origine, elle se trouve sur The Silent Force, troisième album du combo néerlandais sorti en 2004. Toutes deux sont absolument divines ce soir-là. 

Mais que de chemin parcouru depuis toutes ces années. Sharon a rencontré un succès international avec son groupe, fer de lance du metal symphonique aux côtés de Nightwish. Anneke a également reçu une large reconnaissance grâce à The Gathering qu'elle vient de quitter. Désormais, elle officie au sein d'Agua de Annique, son nouveau projet solo qui ne dit pas encore son nom. 

Accompagnés par le Metropole Orchestra dirigé par Jules Buckley, et par le chœur Pa'dam qui magnifient leur musique en lui offrant une nouvelle dimension, Within Tempation accueille deux autres invités de marque. 

Keith Caputo de Life Of Agony, groupe phare de la scène metal new-yorkaise des années 90, vient chanter auprès de Sharon un What Have You Done endiablé, bourré d'énergie. C'est assez rare dans le milieu du metal pour que ce soit signalé, Keith est devenu en 2011 Mina Caputo après avoir changé de sexe. 

Quant à George Oosthoek, ancien d'Orphanage, formation batave de death metal, il a été invité à pousser quelques growls sur The Other Half (Of Me).

Époustouflant d'un bout à l'autre, Black Symphony est aussi important dans la discographie des Néerlandais que peut l'être End Of An Era dans celle de leurs amis finlandais. Pour Sharon den Adel, sa prestation exemplaire digne des plus grandes divas lui offre la consécration tant méritée. Elle assoit  ainsi définitivement son statut de grande prêtresse du metal symphonique au même titre que l’indétrônable Tarja Turunen


Musiciens


Sharon den Adel : chant
Robert Westerholt : guitares
Ruud Jolie : guitares
Martijn Spierenburg : claviers
Jeroen van Veen : basse
Stephen van Haestregt : batterie

Anneke van Giersbergen : chant
Keith Caputo : chant
George Oosthoek : chant

Titres


1.01. Ouverture
1.02. Jillian (I'd Give My Heart)
1.03. The Howling
1.04. Stand My Ground
1.05. The Cross
1.06. What Hav You Done
1.07. Hand Of Sorrow
1.08. The Heart Of Everything
1.09. Forgiven
1.10. Somewhere
1.11. The Swan Song
1.12. Memories

2.01. Our Solemn Hour
2.02. The Other Half (Of Me)
2.03. Frozen
2.04. The Promise
2.05. Angels
2.06. Mother Earth
2.07. The Truth Beneath The Rose
2.08. Deceiver Of Fools
2.09. All I Need
2.10. Ice Queen