dimanche 8 mai 2016

Mostly Autumn - Pass The Clock (2009)

Mostly Autumn Pass The Clock
Mostly Autumn - Pass The Clock
(2009)
Quand Mostly Autumn décide de faire une compilation, une chose est sûre, c'est qu'il ne se moque pas de son public. Pour la précédente, Catch The Spirit (2002), le groupe avait carrément réenregistré ses propres chansons pour les proposer dans de nouvelles versions plus en phase avec ce qu'il était devenu.

Pass The Clock, du nom de la chanson épique de l'album Passengers (2003), ne comprend pas moins de 3 CD, 35 titres (tous remasterisés), 3 heures 30 de musique prog-folk caractérisée par des voix féminines de toute beauté (Heather Findlay mais aussi Olivia Sparnenn, Angela Gordon et Anne-Marie Helder).

Chacun des albums ou EP de ces dix dernières années (1998-2008) est représenté par au moins un morceau. Passengers atteint le haut du podium avec sept titres en tout, dont l'écorché Pure White Light sur lequel Marc Atkinson (Gabriel) et Damian Wilson (Landmarq, Threshold) interviennent aux chœurs. En deuxième position, The Last Bright Light (2001) avec cinq titres suivi de, ex æquo avec chacun quatre titres, The Spirit Of Autumn Past (1999) et le dernier en date Glass Shadows (2008). For All We Shared... (1998), Music Inspired By The Lord Of The Rings (2001), Storms Over Still Water (2005) et Heart Full Of Sky (2007) comptent chacun trois morceaux. Winter Is King, aux influences païennes, est le seul extrait de l'EP Spirits Of Christmas Past (2005). On le retrouve également sur la compilation Songs For Luca 2 réalisée en 2007 par Dave Bainbridge de Iona. Dernière précision, la présence de deux reprises de l'anthologie Catch The Spirit évoquée plus haut, Prints The Stone, à l'origine sur The Last Bright Light et le floydien The Night Sky de For All We Shared...

Les morceaux ont été rassemblés de façon thématique sur les trois disques. 

Le premier CD, intitulé Something For The Spirit, réunit ceux qui invitent à la réflexion avec des textes occupant une place centrale. Il s'agit essentiellement d'extraits des derniers albums depuis Passengers, à l'exception du magnifique Evergreen.  

Le deuxième disque, Something For The Campfire, met en lumière la face folk et celtique de Mostly Autumn. Ces chansons, idéales à jouer autour d'un feu de camp, proviennent principalement, cette fois-ci, des quatre premiers albums du groupe. 

Le troisième et dernier disque a été nommé Something For The Candlelight. Bien qu'il ne comprenne que neuf titres, ce sont essentiellement de longs morceaux épiques, représentatifs de l'aspect progressif de la musique "autumnienne". De The Night Sky à Heroes Never Die en passant par Silver Glass, Carpe Diem ou The Gap Is Too Wide, que des chefs d'œuvre à donner des frissons.

Pass The Clock marque ainsi la fin d'une époque, celle des années Findlay. La charismatique chanteuse a, en effet, décidé de quitter Mostly Autumn pour se consacrer à de nouveaux projets. On peut regretter ce choix, mais il est bien plus important de lui souhaiter bonne chance pour la suite et de la remercier pour tout ce qu'elle a apporté à ce groupe unique ainsi qu'à ses fans. Go well diamond heart...  

Titres


Someting For The Spirit
1.01. Fading Colours
1.02. Ghost In Dreamland
1.03. Pure White Light
1.04. Distant Train
1.05. Answer The Question
1.06. Evergreen
1.07. The Second Hand
1.08. Storms Over Still Water
1.09. Paper Angels
1.10. Tearing At The Faerytale
1.11. Pass The Clock

Something For The Campfire
2.01. Yellow Time
2.02. Prints In The Stone
2.03. The Eyes Of The Forest
2.04. Boundless Ocean
2.05. Shinding
2.06. Blakey Ridge / When Waters Meet
2.07. Winter Is King
2.08. Which Wood?
2.09. At Las To Rivendell
2.10. Simple Ways
2.11. On The Wings Of Gwaihir
2.12. Steal Away
2.13. Bitterness Burnt
2.14. Shrinking Violet
2.15. Goodbye Alone

Something For The Candlelight
3.01. The Night Sky
3.02. Silver Glass
3.03. Half The Moutain
3.04. Carpe Diem
3.05. Hollow
3.06. Passengers
3.07. The Gap Is Too Wide
3.08. Glass Shadows
3.09. Heroes Never Die

vendredi 6 mai 2016

Mostly Autumn - Live 2009 Part II (2009)

Mostly Autumn Live 2009
Mostly Autumn - Live 2009
Part II (2009)
En toute logique, Live 2009 Part II fait suite à Live 2009 Part I paru cette même année. Toutefois, d'une durée de 77 minutes pour 12 titres, ce disque constitue à lui tout seul une compilation de Mostly Autumn puisque, à l'exception de Music Inspired ByThe Lord Of The Rings, tous les albums du groupe sont représentés.

On retrouve deux titres du premier opus For All We Shared : Nowhere To Hide et, en fin de set, Heroes Never Die, chanson écrite en hommage au père du leader Bryan Josh qui, au fil des années, s'est imposée comme un classique incontournable. Il faut dire qu'une émotion palpable intense se dégage tout au long des neuf minutes que dure ce morceau.

De The Spirit Of Autumn Past, Josh et sa bande (Heather Findlay, Anne-Marie Helder, Olivia Sparnenn, Iain Jennings, Liam Davison, Andy Smith, Gavin Griffiths) ont retenu Winter Mountain au rythme brut martelé par un Gavin Griffiths en forme.

Autre titre épique avec Heroes Never Die, The Last Bright Light de l'album du même nom s'étend lui aussi sur neuf minutes. The Dark Before The Dawn et Never The Rainbow marqué par le duo improbable entre Olivia et la guitare de Bryan, en sont également issus.  Plus qu'un duo, il s'agit d'un véritable duel dans lequel le guitariste ne cesse de surenchérir avec son instrument dans les aigus extrêmes, poussant sa chanteuse à tenir la note en écho, ce qu'elle réussit à faire sans aucun loupé. Quelle démonstration impressionnante !

Answer The Question (Passengers) propose un autre duo dynamique, plus classique, mais tout aussi passionnant, entre Bryan et Heather.

Storms Over Still Water demeure encore aujourd'hui un des albums les plus décrié par les fans. Pourtant, il cache quelques pépites parmi lesquelles le puissant Carpe Diem, hommage aux victimes du tsunami de 2004, et Broken Glass qui ne démériterait pas au panthéon des chansons pur "rock" de la formation yorkaise.

Autre vibrant hommage, Pocket Watch (Heart Full Of Sky) dédiée au claviériste de Pink Floyd, Rick Wright, alors récemment disparu. "We've got Crazy Diamond..." en sont les première paroles.

Le petit dernier Glass Shadows s'affirme à travers un autre morceau tout aussi émouvant, Above The Blue. Simplement accompagnée au piano par Iain, Heather se livre pudiquement sur cette chanson écrite à la mémoire de son grand-père. De Tearing At The Faerytale, de ce même album, s'échappent une tristesse et une nostalgie communicative.

Autonome du Live 2009 Part I, cette seconde partie peut très bien s'apprécier seule. Cependant, il est vivement conseiller de posséder les deux disques à qui souhaite accéder au Nirvana musical "autumnien".

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares
Heather Findlay : chant, guitare acoustique, whistles, percussions
Iain Jennings : claviers
Anne-Marie Helder : claviers, flûte, guitare acoustique, percussions, chœurs
Liam Davison : guitares, chœurs
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie
Olivia Sparnenn : chœurs, percussions

Titres


01. Winter Mountain
02. The Dark Before The Dawn
03. Answer The Question
04. The Last Bright Light
05. Above The Blue
06. Nowhere To Hide
07. Broken Glass
08. Never The Rainbow
09. Pocket Watch
10. Tearing At The Faerytale
11. Carpe Diem
12. Heroes Never Die

jeudi 5 mai 2016

Mostly Autumn - Live 2009 Part I (2009)

Mostly Atumn Live 2009
Mostly Atumn - Live 2009
Part I (2009)
Quelle drôle d'idée d'avoir séparé en deux albums distincts Live 2009 ! Il aurait été plus judicieux de les réunir en un seul double album. Bref, c'est ainsi... Parlons donc de cette première partie.  

Elle comporte en tout huit titres pour 48 minutes non-stop de musique intense. L'enregistrement a eu lieu lors de la tournée printanière qui s'est déroulée suite à la parution du petit dernier Glass Shadows. De cet album, on retrouve naturellement Bryan Josh (chant, guitare), Heather Findlay (chant, guitare acoustique, whistles, percussions), Anne-Marie Helder (flûte, claviers, percussions, guitare acoustique, chœurs), Olivia Sparnenn (chœurs, percussions), mais aussi le fidèle Andy Smith (basse).  

Un nouveau batteur fait son apparition, Gavin Griffiths, ex-Karnataka et actuel membre de Panic Room, tout comme Anne-Marie Helder. Il joue aussi régulièrement avec Fish, on a pu l'entendre sur ses albums Communion et 13th Star. Cette tournée marque avant tout le retour de deux piliers historiques : le claviériste Iain Jennings qui partage désormais son temps entre Mostly Autumn et son propre groupe Breathing Space avec Olivia Sparnenn au chant, et le guitariste Liam Davison. 

Le concert démarre sur les chapeaux de roue par le dynamique Fading Colours de Heart Full Of Sky. Dès les premières notes, Heather s'impose comme l'élément central de la scène grâce à son charisme exceptionnel et à sa voix tellement envoûtante. Puis arrive le tout aussi puissant Caught In A Fold (Passengers) aux sonorités rock légèrement adoucis par la flûte subtile d'Anne-Marie. Deux représentants du dernier album en date Glass Shadows font suite : Flowers For Guns, chanson aux couleurs folks enveloppée des harmonies vocales conjuguées d'Anne-Marie et d'Olivia, suivi de Unorignal Sin, plus inquiétant par son ambiance sombre. 

Après quatre chansons, Heather cède le chant principal à son complice Bryan Josh qui entame sans attendre Simple Ways. Retour aux années Passengers avec ce morceau "floydesque" et ses guitares "gilmouriennes", ses nappes synthétiques "wrightiennes" ainsi que ses chœurs féminins lunaires. Cette première partie se termine par du bonheur à l'état pur, l'enchaînement des vieux classiques The Spirit Of Autumn Past (Part II), Half The Mountain et de l’irrésistible Evergreen qui, bien qu'entendus mille fois, demeurent toujours aussi prenants. 

Avec ce Live 2009 Part I, Mostly Autumn montre qu'il est bel et bien de retour. Ses membres sont soudés comme jamais, leur joie de jouer à nouveau ensemble est transmise sans artifices à travers cet enregistrement exceptionnel doté d'une qualité sonore irréprochable. 

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitares
Heather Findlay : chant, guitare acoustique, whistles, percussions
Iain Jennings : claviers
Anne-Marie Helder : claviers, flûte, guitare acoustique, percussions, chœurs
Liam Davison : guitares, chœurs
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie
Olivia Sparnenn : chœurs, percussions

Titres


01. Fading Colours
02. Caught In A Fold
03. Flowers For Guns
04. Unoriginal Sin
05. Simple Ways
06. The Spirit Of Autumn Past (Part II)
07. Half The Mountain
08. Evergreen

mercredi 4 mai 2016

Mandalaband - BC Ancestors (2009)

Mandalaband BC Ancestors
Mandalaband - BC Ancestors (2009)
Ambitieux, le mot est faible tant le projet de David Rohl mérite le respect. Ce Monsieur est le fondateur du groupe de rock progressif Mandalaband qui a sorti deux albums dans les années 70 : Mandalaband en 1975, suivi en 1978 de The Eye Of Wendor auquel participa d'une multitude d'artistes dont Maddy Prior. Trente ans après, il revient avec son nouvel album, BC Ancestors. Entre-temps, il est devenu un égyptologue renommé, a écrit de nombreux ouvrages sur son sujet de prédilection, l'Égypte ancienne, et a travaillé pour la télévision britannique.

Dans le courant des années 2000, l'idée de reformer Mandalaband germe en lui. Il convie alors ses anciens complices Woolly Wolstenholme, Ashley Mulford et Kim Turner à le rejoindre. De nouvelles têtes viennent s'ajouter à ce quatuor parmi lesquelles Troy Donockley, Marc Atkinson, Jose Manuel Medina, ainsi que deux vocalistes de charme, Briony et Barbara Macanas. 

Sur une musique symphonique ouverte à une multitude d'influences, celtique notamment, Mandalaband remonte le temps en visitant d'anciennes civilisations qui se sont succédées de la préhistoire jusqu'à la fondation de Rome. L'Égypte occupe bien évidemment une place centrale. BC Ancestors se veut donc une fresque historique couvrant plusieurs milliers d'années. 

Arrangements et orchestrations sont grandioses, dignes des plus grandes musiques de films. Quatre artisans sont à l'œuvre : David Rohl, Woolly Wolstenholme, Jose Manuel Medina et Troy Donockley. Ce dernier, avec son savoir-faire d'orfèvre, s'impose dès l'ouverture, sur l'instrumental Ancestors. Ses uilleann pipes font alors écho à l'album précédent sorti trente ans plus tôt, The Eye Of Wendor, en reprenant subtilement la même ligne mélodique. Il signe également The Wine-Dark Sea, titre faisant référence à la mer Méditerranée et évoquant les migrations des Grecs sur ses différentes rives entre les IXe et VIIe siècles avant J.-C.  

Si David est la principale voix du disque, Marc Atkinson apparaît en lead sur le bien nommé Beautiful Babylon secondé par Briony Macanas. On le retrouve par la suite sur Solomon The Wise au final flamboyant où s'emmêlent guitare électrique, piano, chœurs et orchestration. 

Comme tout concept-album de qualité, BC Ancestors a été pensé dans ses moindres détails. Il bénéficie d'une pochette de qualité et d'un livret richement illustré. Ce travail a été réalisé par l'artiste biélorusse Ed Unitsky, un nom à retenir. Découvert en 2003 avec The Music That Died Alone de The Tangent, Ed est rapidement devenu une référence incontournable dans le milieu du rock progressif, au même titre qu'un Roger Dean ou qu'un Mark Wilkinson. 

BC Ancestors n'est qu'une première étape pour Mandalaband. Une suite toute aussi passionnante verra le jour deux ans plus tard sous le titre AD Sangreal. L'histoire nous mènera cette fois-ci de la chute de l'Empire romain au Moyen Âge, sur les traces du mystérieux Saint Graal. A suivre... 

Musiciens


David Rohl : chant, claviers, guitare, percussions
Wooly Wolstenholme : claviers, chant
Jose Manuel Medina : claviers, percussions, chant
Ashley Mulford : guitare
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles, guitare, claviers, percussions, basse
Kim Turner : batterie, percussions, claviers, guitares, bouzouki, mandoline
Craig Fletcher : basse, chant
Marc Atkinson : chant
Barbara Macanas : chant
Briony Macanas : chant

Sergio Garcia Lajo : guitare
Steve Broomhead : guitare
Geoffrey Richardson : alto
Emilio Gutierrez : orgue

Titres


01. Ancestors
02. Eden
03. Nimrod
04. Shemsu-Har
05. Karum Kanes
06. Beautiful Babylon
07. The Sons Of Anak
08. Aten
09. Ozymandias
10. Solomon The Wise
11. Akhiyawa
12. The Wine-Dark Sea
13. Elissa
14. Roots

lundi 2 mai 2016

Narrow Pass - In This World And Beyond (2009)

Narrow Pass In This World And Beyond
Narrow Pass - In This World
And Beyond (2009)
Trois ans après un premier album encourageant, la formation italienne Narrow Pass revient avec le bien meilleur In This World And Beyond, toujours édité chez Musea. 

Alors que sur A Room Of Fairy Queen's Mauro Montobbio était seul aux commandes, Narrow Pass s'est transformé en duo suite à l'intégration en son sein de la chanteuse Valeria Caucino. Simple intervenante sur l'album précédent, celle-ci se trouve bien plus impliquée dans le projet en cosignant (paroles et musique) la majorité des titres et en posant sa voix sur les cinq chansons que compte le disque. 

Les deux morceaux restants, Beyond et Somewhere By The Sea - Timeless, sont des instrumentaux sur lesquels Mauro prouve sa qualité de grand musicien, que ce soit aux claviers ou la la guitare, en digne héritier de ses maîtres Steve Hackett et Andy Latimer de Camel. 

Neuf autres musiciens ont été invités, parmi lesquels le chanteur Alessandro Corvaglia (La Maschera Di Cera), le bassiste Roberto Costa et Edmondo Romano (saxophone, flûte irlandaise), déjà présents sur A Room Of Fairy Queen's. Signalons également la présence d'un violoniste, Vito Dentamaro, et de la claviériste du groupe génois de rock progressif Il Tempio Delle Clessidre, Elisa Montaldo, sur deux titres, In This World And Beyond - Just For You et Somewhere By The Sea - Timeless

Côté musique, Narrow Pass nous entraîne sur les rives d'un progressif symphonique entrecoupé de quelques escapades aux couleurs celtiques (Iona), bucoliques (Anthony Phillips) ou médiévales (Blackmore's Night). Flying From Ireland, mélancolique à souhait, ou Silver Lady, fragile construction aux multiples voix, ne pourront laisser personne indifférent.

Amoureux de Karnataka, Iona ou Mostly Autumn, cet album a été fait pour vous. Jetez-vous dessus, vous ne le regretterez pas. 

Musiciens


Mauro Montalbio : guitares, claviers, percussions
Valeria Caucino : chant, percussions

Alessandro Corvaglia : chant
Roberto Costa : basse
Gabriele Guidi Colombi : basse
Andrea Orlando : batterie
Andrea Beccaro : batterie, percussions
Edmondo Romano : saxophone, low whistle
Sando Marioni : saxophone, flûte
Elisa Montaldo : piano
Vito Dentamaro : violon
Ruth Sullivan : narration
Gerry Colohan : narration

Titres


01. In This World And Beyond - Just For You
02. Beyond
03. Silver Lady
04. Somewhere By The Sea - Timeless
05. Heaven's Crying
06. In Your Eyes
07. Flying From Ireland

dimanche 1 mai 2016

Narrow Pass - A Room Of Fairy Queen's (2006)

Narrow Pass A Room Of Fairy Queen's
Narrow Pass - A Room Of Fairy
Queen's (2006)
A Room Of Fairy Queen's est le premier album du groupe génois Narrow Pass, cousin transalpin de Iona, Mostly Autumn et Karnataka.

Ce projet est celui d'un homme, Mauro Montobbio. Multi-instrumentiste de talent, il joue aussi bien des claviers que de la guitare ou des percussions. Ses sources d'inspiration sont Camel, Genesis, Jethro Tull, Pink Floyd, Marillion et Eris Pluvia.

D'ailleurs, deux des musiciens invités ont participé à Rings Of Earthly Light, petite merveille progressive "camélienne" de ce groupe italien du début des années 90. Il s'agit d'Edmondo Romano, joueur de flûte, saxophone et cornemuse, ainsi que de Valeria Caucino, chanteuse originaire de la ville piémontaise de Biella, passionnée par l'Irlande et la musique celtique. Sa voix cristalline si fragile est la révélation de A Room Of Fairy Queen's, même si elle n’apparaît que sur la chanson titre et Into The Light, un duo avec le charismatique chanteur Alessandro Corvaglia de La Maschera Di Cera. Sa tessiture vocale se situe quelque part entre celles d'Annie Haslam, Loreena McKennitt, Joanne Hogg et Heather Findlay. C'est dire la qualité de son chant.

Cet album réserve d'autres surprises toutes aussi agréables. Sur Earth (Je Cherche La Vie), Monica Terrana lit un poème en français écrit par Valeria, sur une douce musique bucolique de laquelle s'échappe subrepticement une guitare hispanisante. The Lake semble être un titre oublié de Genesis chanté par un Peter Gabriel déchaîné imitant... Phil Collins. Wake Up est un morceau fleuve de dix minutes à nouveau interprété par un Alessandro Corvaglia au sommet de sa forme. Cette fois-ci, la source d'inspiration semble plus proche de Marillion ou d'IQ que de Genesis. Les instrumentaux The Lake/Coming Off My Shadow/Desert ne sont pas non plus dénués d'intérêt. Ils raviront les fans de musiques progressives nostalgiques des anciens Camel. Enfin, l'album se conclut par le splendide duo évoqué plus haut, Into The Light. Il ressemble à s'y méprendre à une suite du fameux Don't Give Up qui mettait en scène deux légendes du rock, Peter Gabriel et Kate Bush.

Sorti en 2006 sur le label français Musea, A Room Of Fairy Queen's marque le début d'une nouvelle aventure musicale aux qualités artistiques indéniables. Après la Grande-Bretagne, l'Italie est certainement une des terres les plus productives en matière de rock progressif. Narrow Pass en est un nouvel exemple. A écouter sans modération, juste pour le plaisir.


Musiciens


Maurro Montobbio : guitares, claviers, basse, percussions

Valeria Caucino : chant
Alessandro Corvaglia : chant
Edmondo Romano : flûte, cornemuse, saxophone
Roberto Costa : basse
Vittorio Mainenti : basse
Alfredo Vandresi : batterie
Saverio Malaspina : batterie
Monica Terrana : narration

Titres 


01. Earth (Je Cherche La Vie)
02. A Room Of Fairy Queen's
03. Lord Of The Headline
04. The Lake
05. Coming Off My Shadow
06. Desert
07. Wake Up
08. Into The Light

jeudi 28 avril 2016

Maggie Reilly - Rowan (2006)

Maggie Reilly Rowan
Maggie Reilly - Rowan (2006)
Avec Rowan, Maggie Reilly marque un retour à ses racines écossaises en cette année 2006. Sur les onze chansons enregistrées, cinq ont été puisées dans le répertoire folk traditionnel de cette contrée septentrionale des îles britanniques. Les autres en sont guère éloignées. 

Who Knows Where The Time Goes est une magnifique chanson de Sandy Denny qui l'interpréta à la fin des années 60 avec son groupe Fairport Convention. Ce standard de la musique folk a été ensuite repris par de grandes voix telles que Mary Black, Julianne Regan d'All About Eve, Sinead O'Connor ou encore Barbara Dickson

La ballade The Star a été composée par un certain Alasdair Robertson, ex-membre de Cado Belle. Cette formation jazz/funk éphémère, issue de Glasgow, s'est distinguée dans la première moitié des années 70 avec une certaine Maggy Reilly au chant. Stuart MacKillop était alors aussi de la partie. C'est lui qui a coécrit avec Maggy les quatre titres originaux restants (Away Wi' The Faeries, Heartsong, Promises et Miss You aux splendides chœurs de cathédrale). Il a également pris en charge la production, les arrangements, le mixage, les synthétiseurs, le piano et de quelques lignes de guitare. 

Andy Roberts les accompagne à la guitare acoustique, au bouzouki et au bodhran, Simon Little à la basse (électrique et acoustique), et Steve Taylor à la batterie. L'accordéoniste Gareth Turner, la violoniste Calena Delamare et le guitariste Mark Hornby qui avait déjà participé à l'album Elena de Maggie, en 1996, aux côtés de pointures parmi lesquelles Tim Renwick (Pink Floyd, David Bowie, Mike Oldfield), John Giblin (Simple Minds, Kate Bush, Eimear Quinn) ou Mark Brzezicki (Big Country, Procol Harum, Fish), ont été conviés sur quelques morceaux. 

Dédié à  ses parents, Rowan est un album intimiste, sans prétention, mais idéal à qui aime les ambiances authentiques, celtiques, voire féeriques, calfeutrées d'une voix exquise inimitable et, surtout, inoubliable. 


Musiciens


Maggie Reilly : chant

Stuart MacKillop : claviers, chœurs
Andy Roberts : guitare acoustique, bouzouki, bodhran, chœurs
Simon Little : basse, chœurs
Steve Taylor : batterie, percussions, chœurs
Gareth Turner : accordéon
Mark Hornby ; guitares
Calena Delamare : violon

Titres


01. Away Wi' The Faeries
02. Once I Had A Sweetheart
03. Heartsong
04. The Star
05. Promises
06. All Things Are Quite Silence / Forever
07. Who Knows Where The Time Goes
08. Trees They Do Grow High
09. Cam Ye O'er Frae France
10. Miss You
11. Wild Mountain Thyme

mardi 26 avril 2016

Maggie Reilly - Looking Back, Moving Forward (2009)

Maggie Reilly Looking Back, Moving Forward
Maggie Reilly -
 Looking Back, Moving Forward (2009)
Maggie Reilly est une étoile filante dans le firmament des mondes progressifs. Elle est devenue célèbre grâce à Mike Oldfield qui a immortalisé son chant sur les tubes planétaires Family Man, To France et, surtout, Moonlight Shadow à tout jamais gravé dans la tête de millions de personnes. 

Ce que l'on oublie souvent, c'est que Maggie a eu une vie artistique avant et après sa rencontre avec le génie Oldfield. 

Elle débute sa carrière dans les années 70 à Glasgow, au sein du groupe de blues Joe Cool formé avec le claviériste Stuart MacKillop. La formation prendra par la suite le nom de Cado Belle et s'orientera vers un style plutôt jazz/funk. En 1976, ils sortent leur seul et unique album  au titre éponyme.  

1989 marque la fin de sa fructueuse collaboration avec Mike Oldfield commencée une décennie plus tôt. Elle entame alors une carrière en solo tout en multipliant ses participations à divers projets. La plus étrange est celle avec le groupe de rock gothique The Sisters Of Mercy sur leur album Vision Thing (1990) où elle fait les chœurs sur pas moins de cinq titres.

En 1992, sort son premier album, Echoes, dont les trois singles extraits rencontrent un certain succès (Everythime We Touch, Wait, Tears In The Rain). Elle continue par la suite à publier de manière régulière des disques de grande qualité, même si le succès n'est pas toujours au rendez-vous. En 2003, avec Save It For A Rainy Day, elle se fait plaisir en reprenant des standards de Neil Young, James Taylor, Chicago ou encore Cyndi Lauper (True Colours).

Looking Back, Moving Forward est la synthèse de toutes ces périodes. Produit par Stuart MacKillop, son ancien acolyte de Cado Belle, Maggie revisite ses propres classiques, six en tout dont trois de l'ère Oldfield et trois autres de sa propre carrière solo postérieure. Six autres titres sont des inédits. Ils ont pour seule ambition de regarder vers l'avant, sans se soucier de la moindre nostalgie. 

La voix de Maggie est intacte, toujours aussi magnifique. Certaines chansons se détachent plus que d'autres de l'ensemble. Hold Me, par exemple, réserve d'incroyables envolées vocales portées par le chœur celtique des Sirens Of Titan. Sa version sensuelle toute en douceur de True Colours n'a rien à envier à l'originale. La mystérieuse Lilith fait explicitement référence à la première femme d'Adam. Le solo de guitare électrique final exécuté par Hugh Burns est absolument divin. 

A la fois pop, folk, prog, Looking Back, Moving Forward scintille avant tout grâce à Maggie, à sa voix unique qui réussit à traverser les âges le plus naturellement du monde pour le plus grand plaisir de nos oreilles délicates. 

Musiciens


Maggie Reilly : chant

Stuart MacKillop : claviers
Brian McNeill : orgue Hammond, moog
Hugh Burns : guitares, mandoline
Ross Hamilton : basse, guitare
Alan Thomson : basse
Alyn Cosker : batterie
Maya Burman-Roy : violoncelle
Helena Flint : alto
Julie Reynolds : violon
Stephanie Gruth : violon
Christopher Stout : fiddle

Sirens Of Titan : chœurs

Titres


01. It's A Lovely Day
02. Everytime We Touch
03. Lucy
04. Family Man
05. Stones Throw From Nowhere
06. Hold Me
07. True Colours
08. Moonlight Shadow
09. Fifth Moon
10. Canada
11. To France
12. Lilith

samedi 23 avril 2016

Loreena McKennitt - From Istanbul To Athens (2009)

Loreena McKennitt From Istanbul To Athens
Loreena McKennitt -
From Istanbul To Athens (2009)
Sorti en 2009, From Istanbul To Athens est le troisième album en concert de Loreena McKennitt. Il fait partie du coffret A Mediterranean Odissey comprenant également la compilation The Olive And The Cedar axée sur les titres du répertoire de la Reine des Celtes évoquant la Méditerranée, ses civilisations anciennes ou actuelles. 

Quel qu'il soit, un disque de Loreena rime toujours avec invitation au voyage. Deux ans auparavant, avec Nights From The Alhambra, elle nous faisait découvrir les mystères de l'Espagne. Cette fois-ci, elle nous entraîne sur les côtes orientales de la Méditerranée. Lors de sa tournée de juin 2009, l'artiste s'est produite successivement en Turquie, en République turque de Chypre du Nord, au Liban, en Hongrie, en Italie (Sicile), puis en Grèce où elle a joué notamment dans la cité antique de Patras. From Istanbul To Athens rassemble différents extraits de cette odyssée, dix au total pour 56 minutes de musique. 

Deux de ses précédents disques sont particulièrement mis en valeur. La moitié des titres sélectionnés proviennent initialement de An Ancient Muse, l'album marquant son retour après dix longues années de silence, et trois de The Mask And Mirror (The Dark Night Of The Soul, Santiago, Full Circle). Marco Polo se trouve sur The Book Of Secrets et Tango To Evora sur The Visit

Authenticité, intensité et émotion sont les trois maîtres-mots de ce From Istanbul To Athens. Loreena est flamboyante, tout comme les musiciens qui l'accompagnent. The Gates Of Istanbul, Caravanserai, Beneath A Phrygian Sky ou encore Tango To Evora demeurent des moments forts, du genre de ceux que l'on souhaiterait sans fin. 

Loreena McKennitt -
A Mediterranean Odyssey (2009)

Musiciens


Loreena McKennitt : chant, harpe, accordéon, claviers

Brian Hughes : oud, guitares, bouzouki
Simon Edwards : basse
Clive Deamer : batterie, percussions
Ben Grossman : vièle, percussions
Caroline Lavelle : violoncelle
Hugh Marsh : violon
Stratis Psaradellis : lyre, luth
Panos Dimitrakopoulos : qanûn
Haig Yazdjian : oud

Titres


01. The Gates Of Istanbul
02. The Dark Night Of The Soul
03. Marco Polo
04. Penelope's Song
05. Sacred Shabbat
06. Caravanserai
07. Santiago
08. Beneath A Phrygian Sky
09. Tango To Evora
10. Full Circle

vendredi 22 avril 2016

Eden's Bridge - Celtic Lullabies (1999)

Celtic Lullabies Dream For Little Souls
Eden's Bridge - Celtic Lullabies
(1999)
Celtic Lullabies est un album à part dans la discographie d'Eden's Bridge. Sorti en 1999, il fait figure d'exception, de hors-série. 

Déjà, le nom du groupe n'apparaît pas sur la très jolie pochette conçue par Wayne Brezinka. Seul le titre Celtic Lullabies apparaît ainsi que son sous-titre, Dreaming For Little Souls. Car, en effet, ce disque est avant tout destiné aux enfants. Il rassemble onze berceuses pour quarante minutes de musique. La voix si douce et apaisante de Sarah Lacy se prête à merveille à ce genre musical, d'autant plus qu'elle est accompagnée de musiciens en complète harmonie. Piano, guitare acoustique, flûtes sont au rendez-vous. 

Aux côtés de "classiques" réarrangés tel que la célèbre Brahm's Lullaby interprétée délicatement à la guitare acoustique ou Coventry Carol, chant traditionnel de Noël remontant au XVIe siècle, Eden's Bridge propose ses propres compositions. Parmi celles-ci, la bienveillante Jasmine, May The Angels chantée magnifiquement par Sarah, ou encore la bien nommée Presence And Protection. Ces deux derniers titres ainsi que leur version de Brahm's Lullaby figureront sur la compilation Celtic Lullabies - Presence And Protection réalisée en 2003. 

En réalité, Celtic Lullabies, de par sa qualité et sa richesse musicale, s'adresse aussi bien aux petits qu'aux grands. Détente et relaxation garanties par ce groupe d'exception qui a l'art de transformer tout ce qu'il touche en or. 

Musiciens


Sarah Lacy : chant
David Bird : cistre, guitares, basse
Richard Lacy : low whistle, tin whistles, claviers
Terl Bryant : percussions
Jon Large : basse
Simeon Wood : flûtes

Titres


01. Brahm's Lullaby
02. Jasmine
03. May The Angels
04. The Infant King
05. Barocha
06. Coventry Carol
07. Evening Prayer
08. Who Is There?
09. Mary In The Stable
10. Presence And Protection
11. Stealing Our Senses Away