samedi 20 décembre 2014

Iona - The River Flows - Anthology Volume 1 (2002)

Iona - The River Flows - Anthology Volume 1 (2002)
Iona - The River Flows -
Anthology Volume 1
(2002)
The River Flows est un magnifique cadeau offert par Iona à son public en cette année 2002. Première production du tout nouveau label crée par Dave Bainbridge, Open Sky, du même nom que le dernier album du groupe, cette anthologie se présente sous la forme d'un digibook contenant quatre disques et un livret d'une soixantaine de pages très riche en informations et photographies. Les trois premiers CD reprennent les versions remasterisées des trois premiers albums, à savoir Iona, The Book Of Kells et Beyond These Shores

Le quatrième disque s'intitule Dunes et comporte 55 minutes d'inédits forts intéressants. 

Snowdonia - Realm Of The Ravens est une splendide suite atmosphérique s'étalant sur 22 minutes et divisée en huit parties. Écrite par Dave Bainbridge, elle était destinée à illustrer un documentaire de la BBC dans les années 90. Il n'y a pas de chant mais seulement des vocalises de Joanne Hogg accompagnées par toute une série d'instruments mis à l'honneur comme le violon, la harpe celtique, le saxophone, les flûtes, le Chapman Stick, la cornemuse et bien d'autres encore. Une réelle réussite qui fait un lointain écho à une autre suite de qualité intitulée In The Company Of Ravens sur l'album Ravenchild de Maddy Prior. 

Les trois titres suivants, Jigs, Hearthquake et Castlerigg/Reels, ont été joués et enregistrés live dans un studio du Lincolnshire en 2002, spécialement pour cette anthologie et lors d'une absence de Joanne Hogg partie en voyage en Nouvelle-Zélande. Dave Bainbridge, Troy Donockley, Frank van Essen et Phil Barker ont mis toute leur énergie et virtuosité dans ces reels et jigs celtiques endiablées. A noter que Troy jouait déjà régulièrement le morceau Heartquake avec son ancien groupe You Slosh, dans les années 80 et qu'il figure sur leur album live Glorious Racket.

I Will Give My Love An Apple est une chanson issue du répertoire traditionnel anglais. Déjà présente sur le live Heaven's Bright Sun, Joanne la chante depuis l'âge de douze ans. La version livrée ici en toute humilité est réellement bouleversante. La suivante, Song Of The Waves (Reprise) est un texte lu par Joanne sur une musique dominée par le violon de Frank. Quant au morceau final, le bien nommé The Final Journey, il s'agit d'un véritable mystère. Interprété par le trio Bainbridge/Hogg/Donockley, il devait servir de conclusion à l'album Beyond These Shores, mais n'a pas été retenu en fin de compte. Etant données sa qualité et sa puissance émotionnelle, c'est vraiment à se demander pourquoi... L'erreur est donc maintenant partiellement réparée.

Si The River Fow n'est pas indispensable pour toute personne possédant les trois premiers albums de Iona, il serait vraiment dommage de se priver de Dunes et de ses trésors enfin révélés.

Musiciens (uniquement sur le CD Dunes)


Joanne Hogg : chant, piano
Dave Bainbridge : claviers, guitares, programmation, bouzouki
Terl Bryant : percussions
Nick Beggs : Chapman Stick, basse
Mike Haughton : saxophone, flûte à bec
Troy Donockley : uilleann pipes, tin whistle, low whistles, bouzouki, guitare E-bow
Frank van Essen : violon, batterie, percussions
Phil Barker : basse

Fiona Davidson : violoncelle
Billy Jackson : harpe celtique (clarsach)

Titres (Dunes)


01. Snowdonia - Realm Of Ravens
02. Jigs
03. Hearthquake
04. Castlerigg/Reels
05. I Will Give My Love An Apple
06. Song Of The Wave (Reprise)
07. The Final Journey

mercredi 17 décembre 2014

Magenta - Revolutions (2001)

Magenta - Revolutions (2001)
Magenta - Revolutions (2001)
Rob Reed est fou. Sortir un double album, en 2001, de musique néo-progressive avec une femme comme chanteuse et seulement sept titres, dont quatre avoisinent les vingt minutes, il fallait oser ! Il l'a bel et bien fait sous la forme, de surcroît, d'un tout nouveau projet appelé Magenta. Toutefois, ce n'était pas prémédité.

Petit retour en arrière. Fin 1999, Rob et son frère, le parolier Steve Reed, étaient en train de travailler sur le prochain album de Cyan. Pour la chanson Children Of The Sun, ils proposent à Christina Murphy de venir l'interpréter. Elle n'était pas une inconnue puisqu'elle avait récemment participé au projet Trippa avec Rob et avait déjà fait des vocaux pour Cyan. En fait, son univers à elle, c'est plutôt la musique pop. Elle n'est pas du tout attirée par le rock progressif et l'idée de devoir apprendre de longs textes pour des chansons dépassant les vingt minutes l'ennui profondément. Toutefois, devant la qualité de sa prestation, les deux frères enthousiasmés réussissent finalement à la convaincre de tenir le chant principal sur tout l'album. Face à ce changement de direction, Cyan est abandonné et la couleur suivante, Magenta, définitivement adoptée.

Rob Reed envisageait, à l'origine, de jouer de tous les instruments. Finalement, dans cette nouvelle perspective, il ne s'est "limité" qu'à la basse, aux claviers, à certaines parties de guitares acoustique et électrique, et au tambourin. Afin d'avoir un son plus authentique, il a notamment fait appel à d'autres musiciens rencontrés lors de ses précédentes expériences comme le batteur Tim Robinson, présent sur les albums de Cyan, de The Fyreworks et de The Othello Syndrome, et le guitariste Andy Edwards, leader d'Ezra et chanteur de The Fyreworks, venu gratter quelques notes sur The White Witch. A noter la présence encore discrète d'un certain Chris Fry aux guitares. C'est lui qui interprète les interludes Opus 1 et Opus 2

En 2001, paraît donc, après deux années de gestation, Revolutions. Contrairement à Iona, Mostly Autumn ou Karnataka qui sont plus dans un style prog folk, Magenta et cet album s'inscrivent dans la grande lignée du rock néo-progressif symphonique. Dans le livret, Rob Reed définit son nouveau-né ainsi : "L'imitation est le plus haut niveau de la flatterie. Cet album est le produit d'une vie influencée par mes groupes préférés. C'est une tentative de recréer la saveur magique qu'ils refusent de nous servir de nos jours. Toutes similitudes et coïncidences avec n'importe quel groupe passé ou présent est entièrement intentionnelle." Bien plus qu'un simple et morne plagiat, Revolutions est un véritable hommage aux artistes qui ont fait rêver et vibrer le jeune Rob. Grâce à son talent, il a réussi à synthétiser toutes ces grandes figures, ou presque, du rock progressif au sein de ce disque à la fois complexe et accessible. Parmi celles-ci, citons, en vrac, les incontournables Yes, Genesis, Pink Floyd, Jethro Tull, Procol Harum, Mike Oldfield, Supertramp, Renaissance (le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui de son illustre aînée, Annie Haslam) ou encore Marillion Pendragon, IQ, Arena, Pallas.       

Sans pour autant être un concept-album, Revolutions, comme tout grand disque de rock progressif qui se respecte, est porteur d'une thématique générale qui est ici la Foi. Le premier disque traite de la foi ancestrale. Children Of The Sun relate l'histoire d'un village cerné par des pillards qui, après avoir remporté le combat, remercie par des offrandes son Dieu Soleil de lui être venu en aide. The White Witch évoque le mépris et la crainte de villageois envers une vieille femme excentrique qualifiée de sorcière qui finira, finalement, par leur venir en aide en leur prodiguant ses soins. Le second disque est plutôt axé sur la foi moderne. Man The Machine a pour thème la foi croissante de notre civilisation pour les nouvelles technologies. Genetesis traite de la génétique, de la bioéthique et des risques d'eugénisme. The Warning qui conclut l'album nous incite à nous méfier de tous ces faux dieux en qui nous avons foi.

Non seulement Revolutions est un disque riche et ambitieux, que ce soit sur le plan musical ou des thèmes abordés, mais il nous fait avant tout découvrir pleinement les talents vocaux de Christina Murphy, simplement dénommée Christina, qui demeure, encore aujourd'hui, une des meilleures chanteuses de sa catégorie. Rien que pour cela, nous vouons à Rob Reed une reconnaissance éternelle.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : chant, basse, claviers, guitares, tambourin

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitare
Martin Shellard : guitare
Andy Edwards : guitare
Tim Short : percussions

Titres


1.01. Children Of The Sun
1.02. Opus 1
1.03. The White Witch

2.01. Man The Machine
2.02. Opus 2
2.03. Genetesis
2.04. The Warning

dimanche 14 décembre 2014

Blackmore's Night - Fires At Midnight (2001)

Blackmore's Night - Fires At Midnight (2001)
Blackmore's Night -
Fires At Midnight (2001)
Blackmore's Night est un duo formé en 1997 par le légendaire guitariste Ritchie Blackmore en compagnie de sa délicieuse épouse, Candice Night. Est-il encore nécessaire de présenter Ritchie Blackmore ? Pour mémoire, rappelons qu'il a fondé Deep Purple en 1968 avec Jon Lord et Ian Paice, puis Rainbow en 1975, qu'en 2003, il a été classé au rang de 55ème meilleur guitariste de tous les temps par le magazine américain Rolling Stone, qu'une guitare porte son nom, la Ritchie Blackmore Stratocaster, et que ce maniaco-dépressif est redouté pour son très, très, très mauvais caractère. Bref, Ritchie Blackmore est un dieu vivant du rock.

Au début des année quatre-vingt dix, lors d'une tournée avec Deep Purple, il tombe amoureux d'une jeune choriste répondant au doux prénom de Candice. Quand un journaliste lui demande, quelques années après, pourquoi il a abandonné son ancien groupe pour fonder Blackmore's Night, une réponse tranchante fuse sans tarder : "Quand je jouais dans Deep Purple, je me suis rendu compte que je jouais pour les guitaristes assis au premier rang. Et un jour, j'ai décidé de jouer pour toute la salle. Ma reconversion tend vers cette idée, de jouer de la belle musique pour qui veut l'entendre". Ainsi, d'un hard rock électrique et couillu, l'artiste est passé à une musique acoustique de type Renaissance. Rude ! Plus d'un fan a dû être dérouté à l'écoute de ce nouveau projet.

Lors d'un passage à York, le couple fait la connaissance d'Angela Goldthorpe, organisatrice de leur concert dans la ville. Par son intermédiaire, Mostly Autumn décroche, en 2000, une audition puis est ensuite retenu pour jouer en première partie de leur tournée, la première de ce nouveau millénaire. Ce choix n'est guère surprenant vu la proximité musicale des deux entités. Toutefois, c'est un Mostly Autumn en formation réduite qui part sur la route puisque seuls Bryan Josh, Heather Findlay et Angela Goldthrope sont conviés. La tournée les mènent dans des lieux aussi insolites que des châteaux, des églises ou des théâtres, mais également dans des salles de concert plus classiques.

En 2001, le trio rejoint à nouveau le duo pour la tournée promotionnelle à travers l'Europe de Fires At Midnight. Cet album est le troisième du groupe. Il fait suite à Shadow Of The Moon (1998) et à Under A Violet Moon (1999). Bien que plus électrique que ses illustres prédécesseurs, les instruments médiévaux et Renaissance sont cependant, une fois encore, à l'honneur : vielle, harpe, flûtes, bombarde, mandoline, cornemuse, violon, etc. Le jeu est, comme à l'accoutumée, impeccable et parfaitement maîtrisé. Ritchie s'éclate avec ses guitares et Candice chante divinement bien. Des titres comme Home Again et Fires At Midnight sont taillés pour la scène et il est impossible d'y résister.

Dommage cependant qu'aucun musicien de Mostly Autumn n'ait été invité à venir jouer quelques notes lors des sessions d'enregistrement. Difficile d'imaginer ce que cela aurait pu donner. Mais, nos troubadours n'ont pas pour autant oublié leurs amis Yorkais. Dans le livret de l'album, la délicate ballade Hanging Tree est illustrée par la magnifique peinture d'une certaine... Heather Findlay. Ultime souvenir d'une époque à la fois si proche et déjà si lointaine.

Musiciens


Ritchie Blackmore : guitares, mandoline, vielle, tambourin, percussions
Candice Night : chant, bombarde, harpe, recorder, flûte, cornemuse électrique

Sir Robert of Normandie : basse, chœurs
Carmine Giglio : claviers
Pat Regan : claviers
Chris Devine : violon, alto, flûtes
Mike Sorrentino : batterie
Albert Dannemann : cornemuse
Richard Wiederman : trompettes
John Passanente : trombone

Ruby's Choir : chœurs

Titres


01. Written In The Stars
02. The Time They Are Changin'
03. I Still Remember
04. Home Again
05. Crowning Of The King
06. Fayre Thee Well
07. Fires At Midnight
08. Hanging Tree
09. Storm
10. Mid Winter's Night
11. All Because Of You
12. Waiting Just For You
13. Praetorius (Courante)
14. Benzai-Ten
15. Village On The Sand
16. Again Someday

vendredi 12 décembre 2014

Mostly Autumn - Music Inspired By The Lord Of The Rings (2001)

Mostly Autumn - Music Inspired By The Lord Of The Rings (2001)
Mostly Autumn -
Music Inspired By The Lord
Of The Rings (2001)
Music Inspired By The Lord Of The Rings n'est pas le quatrième album studio de Mostly Autumn. Il s'agit, en fait, d'un ovni dans leur discographie paru en cette fin d'année 2001 pourtant déjà riche d'un album studio, The Last Bright Light, et d'un album live, The Story So Far.... Alors que la promotion du film Le Seigneur Des Anneaux bat son plein, le label Classic Rock Legends propose au groupe de réaliser un disque offrant une lecture personnelle de l’œuvre de Tolkien. L'univers du Maître de la fantasy n'étant pas étranger à Sir Josh et aux siens, le défi est aussitôt relevé. Bryan Josh a d'ailleurs toujours reconnu que ses romans étaient une de ses sources d'inspiration, et on se souvient des titres Out Of The Inn sur For All We Shared et Helm's Deep sur le dernier album. A noter qu'ils sont repris ici et légèrement revisités et que Helm's Deep n'est disponible que sur la partie cédérom du disque.

Etant donné le projet ambitieux, il était tout à fait légitime d'attendre une oeuvre léchée et surproduite. Mais, en réalité, le disque a été composé, enregistré, mixé et pressé en seulement quatorze jours. Un record qui en fait toute son originalité. Le résultat est un album brut, spontané et plein de charme. En cinquante minutes, Mostly Autumn survole [sur les ailes de l'aigle géant Gwaihir...] ce monument littéraire. Le voyage musical débute au Mordor, au sein de la Montagne du Destin, dans la forge de Sauron (Overture - Forge Of Sauron) et s'achève sur le départ définitif de Frodon et de Gandalf de la Terre du Milieu (To The Grey Havens). La maison d'Elrond le Semi-Elfe (At Last To Rivendell), la montagne Caradhras (Caradhras The Cruel), la grande plaine du royaume de Rohan (The Riders Of Rohan) ou les bois de la Lothlorien (Lothlorien) en sont les différentes étapes. En fonction du contexte, les morceaux, coécrits par Bryan Josh et Iain Jennings (et Heather Findlay pour les paroles de Lothlorien), alternent entre moments rock agressifs plutôt inhabituels pour le groupe (Overture - Forge Of Sauron, Caradhras The Cruel, The Return Of The King) et passages aériens, romantiques avec une coloration celtique et/ou médiévale (Greenwood The Great, At Last To Rivendell, The Riders Of Rohan, Lothlorien). 

Œuvre originale et dépaysante, Music Inspired By The Lord Of The Rings est une réussite qui s'inscrit aisément dans la galaxie "autumnienne". Tous les ingrédients qui ont fait le succès du groupe yorkais sont réunis : chant elfique d'Heather Findlay, guitare floydienne de Bryan Josh, émotion partagée et invitation au rêve suscitée par les magnifiques illustrations des Frères Hildebrandt. 

Musiciens


Bryan Josh : guitare, chant
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran, tambourin, recorder
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitare
Angela Goldthorpe : flûtes, chant
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Duncan Rayson : claviers
Marcus Bousefield : violon
Marissa Claughan : violoncelle
Che : djembé

Titres


01. Overture - Forge Of Sauron
02. Greenwood The Great
03. Goodbye Alone
04. Out Of The Inn
05. On The Wings Of Gwaihir
06. At Last To Rivendell
07. Journey's Thought
08. Caradhras The Cruel
09. The Riders Of Rohan
10. Lothlorien
11. The Return Of The King
12. To The Grey Havens
13. Helm's Deep (cédérom)

lundi 8 décembre 2014

Mostly Autumn - The Story So Far... (2001)

Mostly Autumn - The Story So Far... (2001) - Rachel Jones
Mostly Autumn -
The Story So Far... (2001)
Mostly Autumn est avant tout un groupe de scène. The Story So Far..., leur premier album live, en témoigne. Durant près d'une heure quinze, le groupe interprète dix des meilleurs titres de son répertoire. Quatre sont extraits de For All We Shared, deux de The Spirit Of Autumn Past et quatre, à nouveau, du petit dernier, The Last Bright Light

Pour l'occasion, la bande de York, toujours composée de Bryan Josh, Heather Findlay, Iain Jennings, Liam Davison, Angela Goldthorpe, Andy smith et Jonathan Blackmore, s'est entourée de trois choristes de marque : Rachel Jones de Karnataka, Marc Atkinson de Gabriel et Gina Dootson. Grâce à ce renfort, The Spirit Of Autumn Past, Shrinking Violet, Heroes Never Dies ou encore Dark Before The Dawn explosent littéralement. Leur puissance émotionnelle s'en trouve décuplée par rapport aux versions studio. 

Car, oui, Mostly Autumn sur scène, c'est avant tout de l'émotion permanente transmise par des musiciens passionnés en totale osmose entre eux. Le plaisir de jouer ensemble et leur complicité sont entièrement partagés avec leur public. Certes, quelques imperfections sonores, fausses notes ou un chant approximatif se laissent parfois entendre. Mais, peu importe car on n'attend pas de ce groupe une prestation carrée, totalement maîtrisée. Au contraire, cette musique vit à travers chacun de ses membres. Chaque note est jouée comme si c'était la dernière. Chaque mot est chanté comme s'il ne devait plus y en avoir d'autre. Et quand s'annoncent les premières mesures de Never The Rainbow, une folie frénétique s'empare de la troupe qui se déchaîne sur ce morceau survolté.

Mother Nature a l'honneur de conclure ce set. A elle seule, cette chanson résume tout ce qui a été écrit précédemment. Ce sont treize minutes de générosité, de sincérité mais aussi de fragilité chantées par Bryan et Heather accompagnés de leurs choristes. "Sometimes, sometimes, sometimes she cries..." n'en finit plus de résonner dans nos têtes...

Musiciens


Bryan Josh : guitare, chant
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran, tambourin, recorder
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitare
Angela Goldthorpe : flûtes, chant
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Rachel Jones : chœurs
Marc Atkinson : chœurs
Gina Dootson : chœurs

Titres


01. Porcupine Rain
02. Nowhere To Hide
03. Evergreen
04. The Spirit Of Autumn Past
05. Heroes Never Die
06. The Night Sky
07. Dark Before The Dawn
08. Shrinking Violet
09. Never The Rainbow
10. Mother Nature

samedi 6 décembre 2014

Mostly Autumn - The Last Bright Light (2001)

Mostly Autumn - The Last Bright Light (2001)
Mostly Autumn -
The Last Bright Light (2001)
Et de trois ! The Last Bright Light est le troisième album studio de Mostly Autumn et c'est sans aucun doute le plus bucolique de toute leur carrière. Véritable hommage à une nature sans cesse célébrée, que ce soit dans les textes et les titres des chansons (Mother Nature, Which Wood?, The Eyes Of The Forest, Half The Mountain etc.), les instruments utilisés essentiellement acoustiques (flûtes, violoncelle, guitare acoustique, bodhran etc.), les illustrations du livret réalisées par Heather Findlay, l'utilisation de chœurs d'enfants sur Shrinking Violet, ou encore le rythme très calme de la plupart des morceaux, à l'exception notable du dynamique Never The Rainbow. Bref, les soixante-dix minutes de musique s'enchaînent de manière aussi limpide que le courant tranquille d'une rivière qui nous transporte doucement.

Toutefois, quelques titres attirent plus particulièrement notre attention. Tout d'abord, ceux chantés par la douce Heather Findlay : The Eyes Of The Forest, Hollow, Never The Rainbow et Shrinking Violet, magnifique chanson sur l'enfance avec son riff de A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum. Which Wood? est un court instrumental qui a la particularité d'avoir été composé par Angela Goldthorpe sur lequel, évidemment, la flûte domine. Helms Deep est un autre instrumental s'inspirant du Seigneur des Anneaux. Sur la ballade Prints In The Stone, Liam Davison tient le chant principal dans la seconde partie et il est curieux de constater que son timbre de voix est très proche de celui de Bryan Josh. Mother Nature, du haute de ses douze minutes, est le titre emblématique de cet album. Dédié à la mère de Bryan, il débute paisiblement par un duo Bryan/Heather, avant de monter en puissance et de décoller pour nous offrir un feu d'artifice d'émotions porté par les toujours aussi flamboyants soli de guitare de Bryan appuyés par les claviers aériens du virtuose Iain Jennings.

Plus que sept ! Sur ce nouveau disque, Mostly Autumn ne compte plus huit membres, mais sept. Le violoniste Bob Faulds a quitté le navire et son poste n'a pas été remplacé. La rythmique est entièrement nouvelle. Jonathan Blackmore a pris en charge la batterie et Andy Smith la basse. Ce dernier va devenir à la fois LE bassiste du groupe et le doyen de la bande. Ayant fait la connaissance de Liam et Bryan en 1994, il s'occupe des éclairages sur scène et fait ensuite quelques remplacement au sein de Mostly Autumn avant d'en devenir membre permanent en 2000, suite au départ de Stuart Carver. 

Pour la réalisation de The Last Bright Light, le groupe a fait appel à plusieurs invités. Du précédent opus, nous retrouvons Troy Donockley aux seules whistles et Marissa Claughan au violoncelle. Albert Dannenmann, compagnon de route de Blackmore's Night, joue toute une panoplie d’instruments médiévaux et de la Renaissance. Quant à Marc Atkinson, chanteur du groupe Gabriel, il est venu prêter main-forte aux chœurs avec son guitariste, Graham Hodge, et sa sœur, Janine Atkinson, aux côtés d'Heather, Angela et Iain.

Combien d'écoutes sont-elles nécessaire avant d'apprécier pleinement ce nouvel album ? Dès la première, il est tout à fait possible de se rendre compte de sa valeur inestimable. Une seconde permet de confirmer cette première impression. La troisième et les suivantes ne sont plus que du plaisir à l'état brut. 

Musiciens


Bryan Josh : guitares, chant
Heather Findlay : chant, bodhran, tambourin, autres percussions
Iain Jennings : claviers, orgue Hammond, chœurs
Liam Davison : guitares, chant
Angela Goldthorpe : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Jonathan Blackmore : batterie

Albert Dannenmann : instruments médiévaux et de la Renaissance
Troy Donockley : low whistles
Marissa Claughan : violoncelle, chœurs
Janine Atkinson : chœurs
Marc Atkinson : chœurs
Graham Hodge : chœurs
Julia Jenkins : chœurs
Nicole Smith : chœurs
Tabitha Buck : chœurs
Charlotte Gaines : chœurs

Christchurch singers : chant grégorien et chorale

Titres


01. ...Just Moving On
02. We Come And We Go
03. Half The Mountain
04. The Eyes Of The Forest
05. The Dark Before The Down
06. Hollow
07. Prints In The Stone
08. The Last Bright Light
09. Never The Rainbow
10. Shrinking Violet
11. Helms Deep
12. Which Wood?
13. Mother Nature

mardi 2 décembre 2014

Maddy Prior - Arthur The King (2001)

Maddy Prior - Arthur The King (2001)
Maddy Prior - Arthur The King
(2001)
"The poet and the troubadour have stolen my name" ("Le poète et le troubadour ont volé mon nom"). C'est ainsi que débute la suite "Arthur The King" issue de l'album du même nom. Durant trente minutes, Maddy Prior nous raconte l'histoire du célèbre roi Arthur. Pas celle du mythe, mais celle du vrai souverain. D'où ces premières paroles de complainte qui visent à dénoncer l'imposture dont il fait l'objet depuis des siècles (The Name Of Arthur).

Entourée à nouveau de Nick Holland aux claviers, de Terl Bryant à la batterie et aux percussions, et de Troy Donockley aux guitares, whistles et uilleann pipes, la nouvelle œuvre de Maddy Prior, Arthur The King, se présente sous un aspect plus progressif que folklorique dans cette première partie. Le projet est ambitieux mais totalement maîtrisé grâce à ces musiciens de talent.

Maddy nous transporte dans cette époque trouble où la grandeur de Rome n'est désormais présente que dans le souvenirs des vielles femmes (ou veturae en latin),  et de laquelle va surgir le puissant Arthur faisant face aux invasions saxonnes (Veturae Remembering). L'attachement du souverain à sa terre (Queen And Sovereignty), la violence guerrière (Tribal Warriors), la montée du christianisme (Sentry) ou encore sa courte existence (One And Future King) sont tour à tour évoqués dans ce tableau éloquent.

Pour les cinq chansons suivantes, Maddy et sa troupe reviennent à un format plus conventionnel, plus folk. Trois titres sont à retenir : l'endiablé Hail The Ball, coécrit avec Troy, Reynardine, dont la version livrée ici est très proche de la mystérieuse et inoubliable interprétation de Sandy Denny sur le disque Liege & Leaf du Fairport Convention paru en 1969, et Lark In The Morning, morceau fétiche de Maddy qu'elle avait déjà chanté en 1971, sur le deuxième album de Steeleye Span, Please To See The King.

Au risque de dérouté son public habituel, Maddy Prior a emprunté une nouvelle voie difficile d'accès. Mais l'auditeur qui fera l'effort de la suivre sera sans aucun doute récompensé tant cet album vaut le détour et offre des paysages musicaux inédits.

Musiciens


Maddy Prior : chant

Nick Holland : claviers, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, guitares, low whistle, tin whistle, cistre, chœurs
Terl Bryant : batterie, percussions

Titres


Arthur The King
01. The Name Of Arthur
02. Verturae Remembering
03. Hallows I
04. Queen And Sovereignty
05. Hallows II
06. Tribal Warriors
07. Hallow III
08. Sentry
09. Hallows IV
10. Once And Future King

11. Reynardine
12. Hail The Ball
13. Duke Of Marlborough
14. Fanny Blair
15. Lark In The Morning

samedi 29 novembre 2014

David Fitzgerald - Breath Of Heaven (2001)

David Fitzgerald - Breath Of Heaven (2001)
David Fitzgerald -
Breath Of Heaven (2001)
En 2001, David Fitzgerald revient avec un nouvel album, Breath Of Heaven, qui a la particularité d'être uniquement instrumental. Exit donc les voix féminines qui avaient si bien illuminées ses précédentes productions. Toutefois, l'ombre de Joanne Hogg, présente sur le magnifique Lux Aeterna, plane encore sur ce disque. Here I Stand, chanson qu'elle avait composée et chantée sur le premier album de Iona est ici reprise. La cornemuse de Troy Donockley a été subtilement remplacée par la flûte de David doublée par le violon de Frank van Essen. De plus, David nous offre une splendide interprétation de My Love Is Love Unknown composée par John Ireland et que Joanne avait reprise une première fois sur l'album Psalm de Terl Bryant, puis, à nouveau sur son propre album solo, Looking Into Light. Inutile de préciser que chacune de ces versions est bouleversante et parfaitement appropriée à son répertoire. Sur Breath Of Heaven, ceux sont essentiellement les arrangements des cordes (violon et violoncelle) qui rendent cette musique encore plus émouvante.

Ces arrangements ont été réalisés par le fidèle Tim Oliver qui a également produit et mixé cet album. C'est aussi lui que tient les claviers. A ses côtés, la grande famille Iona est à nouveau mobilisée. Terl Bryant et Tim Harries excellent, comme d'habitude, à la batterie et à la basse. Le petit nouveau, Frank van Essen, s'occupe avec Terl des percussions, mais c'est au violon qu'il se fait particulièrement remarquer, notamment sur The Lamb où son jeu éloquent décuple la puissance émotionnelle de ce morceau ténébreux. William Schofield, membre du Emperor String Quartet et déjà entendu sur les albums The Unseen StreamLooking Into Light et Celtic Expressions Of Worship vol. 4, complète les cordes avec son violoncelle. La guitare est, quant à elle, tenue par le vieil ami Dave Clifton. 

Entouré de cette équipe, David Fitzgerald utilise tout un florilège d'instruments à vent. Les différentes flûtes sont légèrement à leur avantage mais les saxophones, soprano ou ténor, ne sont pas pour autant oubliés. Avec ses musiciens, il nous offre donc soixante minutes de musique atmosphérique, méditative et relaxante. Un disque idéal pour tout oublier et s'envoler vers d'autres horizons sans bouger de chez soi, tout comme le suggère la très belle illustration de la pochette.         
 

Musiciens


David Fitgerald : saxophones, flûtes, whistles, dizi, samples

Tim Oliver : claviers, piano, orgue Hammond
Terl Bryant : batterie, percussions
Frank van Essen : violon, percussions
Tim Harries : basse, contrebasse
William Schofield : violoncelle
Dave Clifton : guitares
Dave Lynch : Loop

Titres


01. Columba Aspexit
02. Here I Stand
03. My Song Is Love Unknown
04. Coverdale
05. Dear Lord And Father Of Mankind
06. Breath Of Heaven
07. Shema (Hear O Israel)
08. Hineh Lo Yanum
09. Lord Have Mercy
10. What grace
11. The Lamb
12. I Kneel Down/Through The Veil

mercredi 26 novembre 2014

Margaret Becker, Maire Brennan, Joanne Hogg - New Irish Hymns (2001)

Margaret Becker, Maire Brennan, Joanne Hogg - New Irish Hymns (2001)
Margaret Becker, Maire Brennan,
Joanne Hogg - New Irish Hymns
(2001)
New Irish Hymns est le premier volet d'une série de quatre albums composés et produits par un jeune britannique originaire d'Irlande du Nord, Keith Getty. A noter que, pour le marché américain, il a été renommé d'après une de ses chansons, In Christ Alone - New Hymns Of Prayer & Worship. Cette chanson, In Christ Alone, coécrite avec Stuart Townend, va d'ailleurs rencontrer un succès phénoménal. Ayant pour thème la vie du Christ et reposant sur une mélodie celtisante, elle est devenue aujourd'hui un classique moult fois repris et demeure encore à la tête de nombreux hit-parades spécialisés.

Trois chanteuses d'exception interprètent ces nouveaux hymnes irlandais : l'Américaine Margaret Becker, très connue dans le monde du rock chrétien, l'Irlandaise et sœur de la douce Enya,  Maire (Moya) Brennan, également chanteuse charismatique du célèbre groupe Clannad, et Joanne Hogg de Iona que l'on ne présente plus. Joanne est aussi celle qui intervient le plus puisqu'elle chante sur quatre chansons : Your Hand O God Has Guided (One Church, One Faith)My HopeO For A Closer Walk et Over Fields Of Green (My Song Shall Rise To You) dont elle signe même les paroles. Les deux autres Dames se partagent chacune trois chansons et c'est Margaret Becker qui a le privilège d'interpréter In Christ Alone

Joanne Hogg n'est pas la seule artiste de la galaxie Iona à participer à ce projet. Troy Donockley et ses acolytes Terl Bryant et Tim Harries sont de la partie, accompagnés de Tim Oliver et de Nick Fletcher que l'on a notamment découvert sur les disques de la série Celtic Expressions of Worship

Dans son genre, New Irish Hymns est une réussite. Il est empreint d'un mysticisme chrétien aux sonorités celtiques porté par trois splendides voix célestes. Pour ma part, si je ne devais retenir qu'un seul titre, ce serait My Hope. Ce petit bijou voix, piano, cordes, interprété par une Joanne Hogg étincelante et enveloppée par les harmonies vocales angéliques de Moya, aurait eu toute sa place sur son album solo Looking Into Light consacré, lui, à d'anciens hymnes celtiques.

Margaret Becker, Maire Brennan, Joanne Hogg - In Christ Alone (2001)
Margaret Becker, Maire Brennan,
Joanne Hogg - In Christ Alone
(2001)


Musiciens



Margaret Becker : chant
Maire Brennan : chant
Joanne Hogg : chant

Terl Bryant : batterie, percussions
Tim Harries : basse
Phil Keaggy : guitares
Jason Carter : guitares
Peter Kipley : guitares, claviers, programation
Nick Fletcher : guitares
Fionan de Barra : guitares
Tim Oliver : claviers, programation
Peter Wilson : chœurs
Troy Donockley : cornemuse, whistles
Donal O'Connor : fiddle
Dave Davidson : fiddle
Maeve McKeown : fiddle

Orchestre Philharmonique de Prague

Titres


01. Your Hand O God Has Guided (One Church, One Faith)
02. With The Early Morning (Song Of The Kingdom)
03. Jesus Draw Me Ever Nearer (May This Journey)
04. Hear All Creation
05. My Hope
06. In Christ Alone
07. Like The Starlight (Your SOng To Me)
08. O For A Close Walk
09. This Fragile Vessel (Communion)
10. Over Fields Of Green (My Song Shall Rise To You)


dimanche 23 novembre 2014

Karnataka - The Storm (2000)

Karnataka - The Storm (2000)
Karnataka - The Storm (2000)
La bande de Swansea est de retour en ce début de millénaire avec un nouvel album, The Storm, disponible sur leur propre label, Immrama Records. Dans la mythologie celtique, les Immrama sont des contes narrant les voyages de ses héros. Et, justement, The Storm est une invitation au voyage qui, comme dans les légendes celtes, débute et se termine avec la mer.

Bienvenue, donc, dans l'univers de Karnataka, à la confluence des musiques celtiques, progressives, folks, pop et d'ailleurs, et où les groupes comme Clannad, Renaissance, Iona et Mostly Autumn ne sont pas loin. Nos cinq héros, Rachel Jones, Ian Jones, Jonathan Edwards, Paul Davies et Gavin John Griffiths nous offrent là un album réussi, nettement meilleur que le précédent, ne serait-ce que sur le plan du mixage. Il faut dire que celui-ci a été réalisé non pas dans le studio maison de Ian, mais aux studios Rockfield, au Pays de Galles, qui ont vu passer, entre autre, Rush, Queen et, justement, Clannad.

C'est Rachel qui a la délicate mission de nous raconter les dix histoires que comporte cet album. Comme elle l'a avoué dans différentes interviews, que ce soit sur le plan vocal ou de l'écriture, elle cherche avant tout à toucher personnellement chacun de ses auditeurs en essayant de créer un phénomène d'identification afin qu'il se reconnaisse dans ses chansons. Pour cela, elle se laisse envahir par ses émotions et aborde des sujets d'ordre universel comme, par exemple, sur Heaven Can Wait où elle mène une réflexion sur le sens de la vie et ses espoirs. Grâce aux multiples effets de réverbes sur son chant cristallin et à sa voix hypnotisante, elle réussit, telle une sirène, à nous captivé d'un bout à l'autre de ce disque merveilleux.

Les chansons sont également portées par des musiciens au sommet de leur talent. La basse de Ian n'a jamais été aussi mélodieuse, la frappe de Gavin est réglée comme un métronome et demeure d'une grande efficacité et les claviers de Jonathan confèrent au disque cette ambiance si feutrée et atmosphérique. Quant à Paul Davies, malgré un mixage un peu trop en retrait, son travail est remarquable. Il nous sert des soli de guitare ravageurs dignes d'un Bryan Josh, voire même d'un David Gilmour, et nous livre de bons gros riffs accrocheurs sur des titres comme Love And Affection ou Shine.

Le cap du deuxième album est souvent le plus difficile à franchir pour un artiste. Mais, Karnataka remporte l'épreuve haut la main. Heaven Can Wait, The Journey, The Storm, Everything Must Change ou encore Dreamer sont très vite devenus des classiques du groupe. Comme on dit en anglais, The Storm est un "must have"!

Musiciens


Rachel Jones : chant
Jonathan Edwards : claviers
Ian Jones : basse, guitare acoustique, samples, bodhran
Paul Davies : guitares électriques
Gavin John Friffiths : batterie, percussions

Peter Davies : petite cornemuse écossaise
Steve Evans : percussions, samples
Jenny Hooker : flûte à bec
Steve Simmonds : saxophone

Titres


01. Heaven Can Wait
02. Dreamer
03. The Journey
04. Hay
05. Move And Affection
06. I Should Have Known
07. Everything Must Change
08. Shine
09. Writing On The Wall
10. The Storm