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mardi 31 mars 2015

ProgAID - All Around The World (2005)

ProgAID - All Around The World (2005) - Magenta - Iona - Mostly Autumn - Karnataka
ProgAID - All Around The World
(2005)
26 décembre 2004. Le monde est figé suite au tsunami qui a tout emporté sur son passage en Asie du Sud-Est. Très vite, dans un élan de solidarité sans précédent, l'aide internationale s'organise de toute part, parfois de manière inattendue. David Robinson, patron du label de musique F2 Records, décide d'agir après un échange par mail avec Nick Gielkens, auteur du site Internet Mostly Pink. Sous la houlette de Rob Reed de Magenta, il réunit une quarantaine d'artistes dans le but d'enregistrer un disque qui permettra de récolter des fonds. Dans l'esprit du Band Aid des années 80, le collectif prend le nom de ProgAID. La chanson choisie, All Around The World, à la thématique pacifiste, est extraite du deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side. Sa structure se prête facilement à ce genre d'exercice où plusieurs intervenants, chanteurs ou musiciens, peuvent se succéder aisément. 

Le disque est prêt en deux mois à peine, et réunit du très beau monde sensibilisé à la cause. Iona est représenté par Troy Donockley, Mostly Autumn par Heather Findlay et Bryan Josh, et Karnataka, désormais séparé, par Rachel Jones, Jonathan Edwards et Paul Davies. Toute l'équipe Magenta est au rendez-vous : Rob Reed, producteur du CD, Matthew Cohen, co-investigateur du projet, Christina, Chris Fry, Martin Rosser ainsi qu'Allan Mason-Jones. A leurs côtés, nous pouvons citer, en vrac, les chanteuses Tracy Hitchings (Landmarq) et Susie Bogdanowicz (Glass Hammer), Stu Nicholson (Galahad), Rob Cottingham (Touchstone), Alan Reed (Pallas), Nick Barrett (Pendragon), Clive Nolan (Pendragon/Arena), John Mitchell (Arena), Arjen Lucassen (Ayreon), Steve Balsamo, Oliver Wakeman, Anthony Phillips (ex Genesis), Pete Trewavas (Marillion), Andy Edwards (Ezra) ou encore Nigel Voyle (Cyan), chanteur originel de la chanson. 

L'EP rassemble cinq versions différentes de cette chanson. La plus intéressante est celle intitulée Definitive Mix qui, sur douze minutes, regroupe la totalité des participants ainsi qu'une dizaine de soli de guitares et quatre de claviers. Le Single Mix est extrait de cette version. Sur Air Mix, les Britanniques tels que Alan Reed, Peter Nicholls ou Nick Barrett sont plutôt à l'honneur. En revanche, le Cue Mix semble avoir privilégié les artistes internationaux comme Neal Morse, Roine Stolt des Flower Kings ou bien Arjen Lucassen. La cinquième piste est uniquement instrumentale. Elle laisse donc un plus grand espace au violon de Liz Prendergast, à la flûte de Martin Orford, aux whistles et uilleann pipes de Troy Donockley et à la 12 cordes d'Anthony Phillips.

Jamais un disque n'avait auparavant associé autant d'artistes de la scène progressive. L'opération est d'autant plus louable qu'elle a été réalisée pour la bonne cause. Un dernier détail intéressant à signaler, la pochette a été conçue par Adam J. Hodgson déjà auteur de celle de l'album Seven de Magenta.

    
Musiciens

Neal Morse (ex Spck's Beard/Transatlantic) : chant, guitare
Anthony Phillips (ex Genesis) : guitare
Pete Trewavas (Marillion) : basse
Rione Stolt (The Flower Kings) : chant, guitare
Arjen Lucassen (Ayreon) : guitare
Peter Nicholls (IQ) : chant
John Jowitt (IQ) : basse
Martin Orford (IQ) : flûte, claviers
Alan Reed (Pallas) : chant
Nick Barrett (Pendragon) : chant, guitare
Clive Nolan (Arena/Pendragon) : claviers, chant
Gary Chandler (Jadis) : chant, guitare
Oliver Wakeman : claviers
Troy Donockley (Iona) : whistles, uilleann pipes
Steve Balsamo (Alan Parsons Project) : chant
Heather Findlay (Mostly Autumn) : chant
Bryan Josh (Mostly Autumn) : guitare
John Mitchell (Arena/The Urbane/Kino) : guitare
Mike Baker (Shadow Gallery) : chant
Gary Wehrkamp (Shadow Gallery) : guitare
Fred Schendel (Glass Hammer) : claviers
Susie Bogdanowicz (Glass Hammer) : chant
Walter Moore (Glass Hammer) : chant
Bruce Soord (Pineapple Thief) : chant, guitare
Stu Nicholson (Galahad) : chant
Steve Taylor (Strangefish) : chant
Dave Whittaker (Strangefish) : batterie
Rob Reed (Magenta) : claviers
Christina (Magenta) : chant
Matthew Cohen (Magenta) : basse
Chris Fry (Magenta) : guitare
Martin Rosser (Magenta) : guitare
Allan Mason-Jones (Magenta) : batterie
Nigel Voyle (Cyan) : chant
Andy Edwards (Ezra) : chant, guitare
Dave Wagstaff (Landmarq) : batterie
Tracy Hitchings (Landmarq) : chant
Steve Gee (Landmarq) : guitare
Doogie White (ex Rainbow/Yngwie Malmsteen) : chant
Chris Dale (Sack Trick) : chant, basse
Rob Gould (Fula) : claviers
Rachel Jones (ex Karnataka) : chant
Jonathan Edwards (ex Karnataka/Panic Room) : claviers
Paul Davies (ex Karnataka/Panic Room) : guitare
Robert Cottingham (Touchstone) : claviers, chant
Liz Prendergaste (Bluehorses) : chant, violon
Nic Waulker (Bluehorses) : batterie

Titres

01. Single Mix
02. Definitive Mix
03. Air Mix
04. Cue Mix
05. Instrumental

lundi 23 mars 2015

Elin Fflur - Dim Gair (2004)

Elin Fflur - Dim Gair (2004)
Elin Fflur - Dim Gair (2004)
L'univers de Rob Reed, leader de Magenta, ne se limite pas au rock progressif. Après l'expérience Trippa, il le prouve à nouveau avec l'album Dim Gair de la jeune chanteuse galloise Elin Fflur. 

Cette dernière n'est pas une inconnue au Pays de Galles puisqu'elle a chanté dans deux groupes à succès, Carlotta puis Y Moniars, et, surtout, elle a remporté, en 2002, le concours Cân i Gymru (en anglais : A song for Wales). Cette compétition se déroule chaque année depuis 1969. Elle devait servir, à l'origine, de présélection en cas de participation du Pays de Galles à l'Eurovision. Les vainqueurs sont uniquement sélectionnés par un jury de professionnels, sans intervention du public, et les participants doivent uniquement chanter en gallois afin de faire la promotion de cette langue en voie d'extinction.  

C'est d'ailleurs dans cette langue qu'a choisi de chanter Elin sur son premier disque solo paru fin 2003, début 2004. D'abord surprises par cet idiome inhabituel, nos oreilles s'habituent progressivement, au fur et à mesure qu'elles découvrent cet album pop, plutôt traditionnel dans la forme, qui alterne entre ballades romantiques, comme les douces et séduisantes Ar Lan Y Môr ou Tybed Ile Mae Hi Heno? aux grandes orchestrations, et les passages plus rock, plus électriques comme le morceau titre Dim Gair et Syrthio. Tous deux, composés par Rob Reed et Christina Murphy, sont en fait extraits du répertoire de Trippa. Syrthio n'est autre que Falling de The Trippa EP. Quant à Dim Gair (Speechless), il deviendra ultérieurement un single de Magenta. Ces reprises n'ont pas dû désorienter le batteur de l'album, Ryan Aston, car c'est également lui qui tenait les baguettes dans Trippa.

Grâce à son chant à la fois puissant et émouvant, dans la même veine que celui de Christina ou de certaines chanteuses italiennes telles que Giorgia ou Irene Grandi, Elin nous livre une interprétation impeccable de chacune de ses chansons qui bénéficient d'une production très soignée. En effet, en plus de Rob Reed, la jeune artiste s'est également entourée de Christian Phillips (monsieur "Cha Cha Cha" sur Gluttony dans Seven, c'est lui) et de Nigel Hopkins, tous deux dotés d'une solide réputation chez nos amis Gallois. 

Dim Gair est donc un album honnête, fort recommandable, qui témoigne de la vivacité d'une culture locale très populaire, mais peu connue hors de ses frontières.

Musiciens


Elin Fflur : chant

Ryan Aston : batterie
Christian Phillips : guitares, basse, chœurs
Rob Reed : claviers, programmation
Nigel Hopkins : claviers, programmation
Caryl Parry Jones : chœurs

Titres


01. Dim Gair
02. Ydio'n Deg?
03. Ddoi'm Yn Ôl
04. Pan Ddaw'r Haul
05. Mae'r Ysbryd Yn Troi
06. Tybed Ile Mae Hi Heno?
07. Paid Troi Dy Gefn
08. Y Llwybr Law I'r Dyffryn
09. Ar Lan Y Môr
10. Syrthio
11. Unwaith
12. Gwylio Sêr Y Nos

samedi 21 mars 2015

Magenta - Another Time... Another Place... (2004)

Magenta - Another Time... Another Place... (2004)
Magenta - Another Time...
Another Place... (2004)
Le passage à l'album live est un cap obligé pour tout artiste. Mais, l'exercice peut se révéler périlleux tant il faut répondre aux attentes d'un public souvent exigeant. Avec Another Time... Another Place..., Magenta franchit le cap haut la main. Si, en studio, la formation est centrée autour du noyau Rob Reed/Christina, sur scène, elle se révèle être un authentique groupe uni où tous les musiciens sont mis en valeur. 

Christina est éblouissante d'un morceau à l'autre et prouve à qui en doutait encore qu'elle est une très grande chanteuse. Digne héritière de la pionnière Annie Haslam, elle fait désormais partie du cercle très restreint des chanteuses de rock progressif, au même titre que ses "aînées" Joanne Hogg, Heather Findlay ou Rachel Jones.

Rob Reed, véritable chef d'orchestre sur scène, se révèle être un compositeur et un musicien aussi talentueux que Troy Donockley, Dave Bainbridge ou Bryan Josh. Comme ces deux derniers, il forge son groupe à son image et le mène vers des sommets.  

Chris Fry, secondé par un Martin Rosser plus discret, est l'autre grande révélation. Cette bête de scène, dotée d'une très grande sensibilité musicale, est LE guitariste de rock progressif des années 2000 comme l'ont été avant lui David Gilmour dans les années 70, Steve Rothery dans les années 80 et John Petrucci dans les années 90. 

Si Christina est la voix de Magenta, Rob Reed son âme, Chris Fry son cœur et Martin Rosser son bras droit, Matthew Cohen, le bassiste, et Allan Mason-Jones, le batteur, en sont la colonne vertébrale. Et celle-ci est solide car elle bénéficie d'une complicité ancienne, née dans la seconde moitié des années 90, lorsque les deux compères jouaient ensemble au sein de Unbroken Spirit.

Enregistré à travers l'Europe entre 2002 et 2004, cet album se présente sous la forme d'un double CD d'une durée totale supérieure à deux heures. La (courte) carrière du groupe est survolée. Seven est très bien représenté avec quatre pêchés capitaux sur sept (Gluttony, Lust, Pride et Anger). Les splendides Children Of The Sun et The White Witch de Revolutions sont interprétées dans leur intégralité, dans des version dépassant les vingt minutes. En revanche, du bien nommé Genetesis, seul l'essentiel a été sauvegardé et sa durée s'en trouve réduite de moitié (douze minutes "seulement"). Broken peut être considéré comme leur premier single tandis que Call Me est un petit clin d'oeil à Cyan, l'ancien groupe de Rob Reed.

Même si les versions jouées en concert et enregistrées pour ce disque divergent des versions originales, Another Time... Another Place... constitue une excellente introduction à ce groupe d'exception. C'est un tel bonheur pour les oreilles de les écouter que l'on en redemande encore et encore. Ce sera chose faîte moins d'un an après avec, cette fois-ci, le plaisir des yeux en plus, grâce à la parution du DVD The Gathering.    

Magenta - The Gathering
(2005)


Musiciens



Christina : chant
Rob Reed : claviers, chant
Chris Fry : guitares, chœurs
Martin Rosser : guitares, chœurs
Matthew Cohen : basse
Allan Masson-Jones : batterie

Titres


1.01. Opus 3
1.02. Gluttony
1.03. Lust
1.04. Broken
1.05. Children Of The Sun
1.06. Call Me

2.01. The White Witch
2.02. Genetesis
2.03. Pride
2.04. Anger  

mardi 17 mars 2015

Magenta - I'm Alive (2004)

Magenta - I'm Alive (2004)
Magenta - I'm Alive (2004)
Second EP du groupe, I'm Alive comprend quatre chansons et une vidéo inédite, celle de Broken.

Inspirée du célèbre Da Vinci Code et basé sur la relation supposée entre Jésus et Marie-Madeleine, I'm Alive est une chanson d'amour punchy sur laquelle Christina démontre la toute puissance de ses capacités vocales.

Cold, démo datant de 1995, est un document d'archive d'une très haute importance puisque c'est sur ce titre que Rob Reed et Christina ont travaillé ensemble pour la toute première fois. Il était, à l'origine, prévu pour l'album de Cyan, Pictures From The Other Side.

Le suivant, King Of The Skies, est à nouveau une chanson d'amour aux sonorités très rock. Tout le groupe prend plaisir à jouer sur ce morceau qui relate l'étrange relation de Boudicca, reine des Iceni, avec son amant.

Enfin, Pride est présentée dans sa version originale, différente de celles de l'album Seven, notamment avec son introduction étendue, aux accents jazzy. Il est ainsi fort intéressant de suivre l'évolution de ce morceau, un des plus emblématique du groupe, en recherchant ce qui a été modifié ou supprimé sur la version définitive.

I'm Alive est donc un excellent supplément à l'album Seven et nous permet de découvrir une facette différente, plus pop, de notre groupe gallois. 

Musiciens


Rob Reed : claviers, programmation, guitare
Christina : chant
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitares
Matthew Cohen : basse
Allan Masson-Jones : batterie

Titres


01. I'm Alive
02. Cold (Demo)
03. King Of The Skies
04. Pride (Director's Cut)
05. Broken (Video)

lundi 16 mars 2015

Magenta - Broken (2004)

Magenta - Broken (2004)
Magenta - Broken (2004)
Trois mois après la sortie de Seven, Magenta sort son premier EP en juin 2004. Toutefois, ceux ne sont pas exactement les mêmes musiciens entendus sur l'album qui ont participé à cet enregistrement. Si au chant on retrouve bien évidemment Christina, et aux claviers Rob Reed, les autres musiciens sont ceux qui accompagnent le groupe sur scène : Chris Fry et Martin Rosser (The Othello Syndrome) aux guitares, Matthew Cohen (Erasmus) à la basse et Allan Mason-Jones à la batterie. 

Broken, la chanson titre, est la première du groupe dont les paroles ont été écrites par Christina. Ce sympathique morceau pop aux influences progressives a été inspiré d'une nouvelle d'Anne Rice sur les morts-vivants.

Call Me, avec sa douce mélodie au piano, est une des plus anciennes chansons écrite par Rob, alors jeune adolescent. D'abord chantée par son frère Steve, elle est devenue ensuite un instrumental sur l'album de Cyan, For King And Country. Une nouvelle vie lui est donnée ici grâce à la poignante interprétation de Christina secondée par un Chris Fry inspiré à la guitare. 

Enregistrée à l'origine pour la compilation Kalevala - A Finnish Progressive Rock Epic (Musea Records), Lemminkainen's Lament a été remixée dans une version celtique. Cette "complainte de Lemminkainen", héros guerrier de la mythologie finnoise, est un véritable joyau progressif comportant de multiples changements de rythme sur lequel glisse le chant magique de Christina.

Opus 3 est un instrumental dans la lignée des Opus 1 et 2 de Revolutions. D'une durée de deux minutes et demi, ce titre était utilisé pour l'ouverture des concerts du groupe à cette époque. Rob, unique interprète, a programmé ses claviers pour qu'ils donnent un son identique à celui d'un orgue d'église.

Enfin, un autre remix, celui de Sloth, dernier des pêchés capitaux du précédent album, clôt cet EP. Cette version chant-piano-orchestre portée par une Christina lumineuse ainsi que par les cordes de l'Orchestre symphonique de Vienne déborde d'émotion et donne à ce titre une nouvelle dimension dépassant les limites du rock progressif.

Musiciens


Rob Reed : claviers
Christina : chant
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitares
Matthew Cohen : basse
Allan Mason-Jones : batterie

Titres


01. Broken
02. Call Me
03. Lemminkainen's Lament (2004 Celtic Remix)
04. Opus 3
05. Sloth (String Mix)

samedi 14 mars 2015

Magenta - Seven (2004)

Magenta - Seven (2004)
Magenta - Seven (2004)
Digne successeur d'un Revolutions pas du tout révolutionnaire, mais s'inscrivant dans la droite lignée de ses illustres aînés, Yes et Genesis en tête, Seven est l'album de la consécration pour Magenta. Désormais, le groupe, toujours constitué autour du binôme Christina/Rob Reed, s'engage sur sa propre voie. Christina s'installe dans son rôle de chanteuse de rock progressif avec une voix qui gagne en assurance et en profondeur. Rob Reed, l'homme-orchestre, voit grand en faisant appel à l'illustre Orchestre symphonique de Vienne. En plus des musiciens déjà présents sur Revolutions (Tim Robinson, Chris Fry, Martin Shellard), il a également convié Christian Phillips et, surtout, l'ancien guitariste de The Othello Syndrome, Martin Rosser. Si Rob signe une nouvelle fois toutes les musiques, les paroles sont, elles aussi, à nouveau écrites par son frère, Steve Reed. C'est à lui que l'on doit le concept de cet album basé sur une libre interprétation des 7 pêchés capitaux : la gourmandise, l'envie, la luxure, l'avarice, la colère, l’orgueil et la paresse.

Gluttony, la gourmandise, ouvre l'album en beauté et nous met d'entrée en appétit. Magenta nous rappelle sa filiation assumée avec Yes. Lui succède la splendide Envy, l'envie. Cette chanson se place du point de vue d'un homme récemment séparé de se famille suite à une rupture qui, dans un parc, pose son regard sur un jeune couple d'amoureux. Ici, le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui d'une autre grande chanteuse galloise, Dame Shirley Bassey. S'ensuit un Lust, la luxure, conçu comme une suite à The White Witch du premier album. Notre sorcière blanche, éternelle amoureuse de la vie, continue à aider son entourage malgré le rejet continuel de celui-ci. Du haut de ses quatorze minutes, Greed, l'avarice, est sans aucun doute la chanson la plus ambitieuse du disque avec son air de comédie musicale. Au thème plutôt sombre, elle relate la vie d'une actrice sur le déclin qui a continuellement besoin d'être aimée, admirée par son public. Anger, la colère, lui succède. Seul titre d'une durée inférieure à dix minutes, il nous livre la plainte tragique d'un mari inconsolable et en colère contre Dieu suite au décès accidentel de son épouse. Condensé d'émotion sur lequel Chris Fry fait des miracles à la guitare, d'abord acoustique, puis électrique. Sur Pride, l’orgueil, Steve Reed s'est fait plaisir en évoquant sa fierté d'être père et d'avoir fondé un foyer. A nouveau, Yes n'est pas bien loin sur ce morceau dynamique. Enfin, le floydesque Sloth, ferme tranquillement Seven. S’étalant sur une dizaine de minutes et marqué par les soli de guitare de Martin Shellard qui n'ont rien à envier à ceux du génial David Gilmour, la paresse laisse plutôt place à la sagesse des Indiens d'Amérique qui, quand ils savaient que leur heure était venue, attendaient patiemment la mort.

Avec Seven, Magenta devient donc, en cette année 2004, la grande révélation musicale de l'univers du progressif. "Altius, Fortius" (plus haut, plus fort), telle pourrait être la devise du groupe gallois. Pour finir, à noter que l'artwork a été réalisé par un jeune graphiste, Adam J. Hodgson, futur guitariste de Touchstone.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : claviers, basse, flûte, clavecin, piano, guitares, chœurs

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitares
Martin Rosser : guitare
Martin Shellard : guitare
Christian Philipps : chant (Cha Cha Cha)

The Vienna Symphony Orchestra : cordes

Titres


01. Gluttony
02. Envy
03. Lust
04. Greed
05. Anger
06. Pride
07. Sloth

samedi 10 janvier 2015

Erasmus - Voyage (2002)

Erasmus - Voyage (2002)
Erasmus - Voyage (2002)
Erasmus est un groupe crée en 2001 par les Gallois Jayde (chant, guitare) et Matthew Cohen (basse). Leur premier album, Voyage, parait en 2002 sur le label F2, après un an de travail. 

Ce disque a attiré notre attention pour trois principales raisons. Tout d'abord, il s'agit du premier témoignage musical en studio de Matthew Cohen. Ce grand fan d'Iron Maiden et de son bassiste Steve Harris intégrera d'ici peu Magenta et fondera, dans la seconde partie des années 2000, son propre groupe, The Reasoning, dans lequel on retrouvera sa future épouse, Rachel Jones, l'actuelle chanteuse de Karnataka. Ensuite, sur le titre I Appear, nous avons l'honneur d'entendre en introduction la magnifique voix légèrement orientalisante de Christina, la chanteuse de Magenta. Sa prestation dure à peine deux petites minutes, mais ce sont des minutes remplies de bonheur. Enfin, au mixage, à la coproduction et derrière les claviers se cache l'inusable homme aux multiples projets, le talentueux Rob Reed, leader de Magenta.

Sur le plan musical, les six titres oscillent entre rock néo-progressif et métal progressif. Si la ligne n'est pas clairement définie, ce mélange s'avère plaisant, même si un certain manque de maturité est perceptible. Toutefois, il faut bien avoir à l'esprit que nous n'avons là qu'un premier essai enregistré avec peu de moyens. De même, la voix de Jayde, aux intonations rappelant Richard Butler des Psychedelic Furs, semble trop détachée et mal assortie avec la musique. C'est un peu le maillon faible du disque. Malgré ces remarques, l'album est loin d'être mauvais. La chanson éponyme, Voyage, dépassant le quart d'heure, est très bien construite ainsi que parfaitement menée avec ses incessants breaks à répétition changeants continuellement le rythme. Tout comme I Appear, déjà cité et approchant les dix minutes, ou l'émouvant The End Of Time qui clôt le CD. Les différents thèmes abordés évoquent, au fil des chansons, la vie, ses souffrances, son stress, ses plaisirs. 

Il aurait été intéressant de découvrir une suite à ce Voyage afin de suivre l'évolution de ce groupe prometteur et de constater ses progrès. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Erasmus va rapidement splitter et ses deux leader se brouiller. Cet album n'en demeure pas moins un première graine plantée qui fleurira dans quelques années pour donner une nouvelle fleur mélangeant elle aussi influences néoprog et métal progressif, The Reasoning. 

Musiciens


Jayde : chant, guitares
Matthew Cohen : basse

Robert Reed : claviers
Christina : chant
Charlie Steel : batterie

Titres


01. Gatekeeper
02. Silent Dreams
03. I Appear
04. The Unholy Sun
05. Voyage
06. The End Of Time

mercredi 17 décembre 2014

Magenta - Revolutions (2001)

Magenta - Revolutions (2001)
Magenta - Revolutions (2001)
Rob Reed est fou. Sortir un double album, en 2001, de musique néo-progressive avec une femme comme chanteuse et seulement sept titres, dont quatre avoisinent les vingt minutes, il fallait oser ! Il l'a bel et bien fait sous la forme, de surcroît, d'un tout nouveau projet appelé Magenta. Toutefois, ce n'était pas prémédité.

Petit retour en arrière. Fin 1999, Rob et son frère, le parolier Steve Reed, étaient en train de travailler sur le prochain album de Cyan. Pour la chanson Children Of The Sun, ils proposent à Christina Murphy de venir l'interpréter. Elle n'était pas une inconnue puisqu'elle avait récemment participé au projet Trippa avec Rob et avait déjà fait des vocaux pour Cyan. En fait, son univers à elle, c'est plutôt la musique pop. Elle n'est pas du tout attirée par le rock progressif et l'idée de devoir apprendre de longs textes pour des chansons dépassant les vingt minutes l'ennui profondément. Toutefois, devant la qualité de sa prestation, les deux frères enthousiasmés réussissent finalement à la convaincre de tenir le chant principal sur tout l'album. Face à ce changement de direction, Cyan est abandonné et la couleur suivante, Magenta, définitivement adoptée.

Rob Reed envisageait, à l'origine, de jouer de tous les instruments. Finalement, dans cette nouvelle perspective, il ne s'est "limité" qu'à la basse, aux claviers, à certaines parties de guitares acoustique et électrique, et au tambourin. Afin d'avoir un son plus authentique, il a notamment fait appel à d'autres musiciens rencontrés lors de ses précédentes expériences comme le batteur Tim Robinson, présent sur les albums de Cyan, de The Fyreworks et de The Othello Syndrome, et le guitariste Andy Edwards, leader d'Ezra et chanteur de The Fyreworks, venu gratter quelques notes sur The White Witch. A noter la présence encore discrète d'un certain Chris Fry aux guitares. C'est lui qui interprète les interludes Opus 1 et Opus 2

En 2001, paraît donc, après deux années de gestation, Revolutions. Contrairement à Iona, Mostly Autumn ou Karnataka qui sont plus dans un style prog folk, Magenta et cet album s'inscrivent dans la grande lignée du rock néo-progressif symphonique. Dans le livret, Rob Reed définit son nouveau-né ainsi : "L'imitation est le plus haut niveau de la flatterie. Cet album est le produit d'une vie influencée par mes groupes préférés. C'est une tentative de recréer la saveur magique qu'ils refusent de nous servir de nos jours. Toutes similitudes et coïncidences avec n'importe quel groupe passé ou présent est entièrement intentionnelle." Bien plus qu'un simple et morne plagiat, Revolutions est un véritable hommage aux artistes qui ont fait rêver et vibrer le jeune Rob. Grâce à son talent, il a réussi à synthétiser toutes ces grandes figures, ou presque, du rock progressif au sein de ce disque à la fois complexe et accessible. Parmi celles-ci, citons, en vrac, les incontournables Yes, Genesis, Pink Floyd, Jethro Tull, Procol Harum, Mike Oldfield, Supertramp, Renaissance (le chant de Christina n'est pas sans rappeler celui de son illustre aînée, Annie Haslam) ou encore Marillion Pendragon, IQ, Arena, Pallas.       

Sans pour autant être un concept-album, Revolutions, comme tout grand disque de rock progressif qui se respecte, est porteur d'une thématique générale qui est ici la Foi. Le premier disque traite de la foi ancestrale. Children Of The Sun relate l'histoire d'un village cerné par des pillards qui, après avoir remporté le combat, remercie par des offrandes son Dieu Soleil de lui être venu en aide. The White Witch évoque le mépris et la crainte de villageois envers une vieille femme excentrique qualifiée de sorcière qui finira, finalement, par leur venir en aide en leur prodiguant ses soins. Le second disque est plutôt axé sur la foi moderne. Man The Machine a pour thème la foi croissante de notre civilisation pour les nouvelles technologies. Genetesis traite de la génétique, de la bioéthique et des risques d'eugénisme. The Warning qui conclut l'album nous incite à nous méfier de tous ces faux dieux en qui nous avons foi.

Non seulement Revolutions est un disque riche et ambitieux, que ce soit sur le plan musical ou des thèmes abordés, mais il nous fait avant tout découvrir pleinement les talents vocaux de Christina Murphy, simplement dénommée Christina, qui demeure, encore aujourd'hui, une des meilleures chanteuses de sa catégorie. Rien que pour cela, nous vouons à Rob Reed une reconnaissance éternelle.

Musiciens


Christina : chant
Rob Reed : chant, basse, claviers, guitares, tambourin

Tim Robinson : batterie
Chris Fry : guitare
Martin Shellard : guitare
Andy Edwards : guitare
Tim Short : percussions

Titres


1.01. Children Of The Sun
1.02. Opus 1
1.03. The White Witch

2.01. Man The Machine
2.02. Opus 2
2.03. Genetesis
2.04. The Warning

mardi 4 novembre 2014

The Othello Syndrome - The Shadow Of Dreams (1999)

The Othello Syndrome - The Shadow Of Dreams (1999)
The Othello Syndrome -
The Shadow Of Dreams (1999)
Si on observe l'album The Shadow Of Dreams, du groupe The Othello Syndrome, d'un point de vue du parcours musical de Rob Reed, on peut le considérer comme une sorte de synthèse entre les disques Shapes d'Ezra et The Fyreworks du groupe du même nom. Shapes car, là non plus, Rob Reed ne fait pas partie officiellement de la formation. Il tient les claviers en tant que musicien additionnel. En effet, The Othello Syndrome est uniquement composé de Paul Kadman au chant et à la basse, et de Martin Rosser, futur guitariste de Magenta. Les autres musiciens, le saxophoniste Ian Bailey et Tim Robinson, batteur de Cyan, de The Fyreworks et futur batteur de Magenta, sont eux aussi de simples invités. Comme sur The Fyreworks, Rob a laissé une empreinte indéniable sur l'œuvre. C'est lui qui a coproduit, co-arrangé et mixé l'album. Et ce n'est sûrement pas un hasard d'ailleurs si ce disque à également une sonorité très seventies. 

Justement, les influences musicales sont clairement affirmées rien qu'en observant attentivement la pochette qui s'inspire de peintures flamandes des XVII-XVIIIe siècles. Huit personnages se tiennent debout autour d'un gramophone. Parmi eux, se dissimulent Paul Kadman et Martin Rosser. Sur la table, à côté de l'appareil, quatre vinyles facilement identifiables sont posés. Il s'agit des albums Pictures From The Other Side de Cyan, The Lamb Lies Down On Brodway de Genesis, Going For The One de Yes et Still Life de Van der Graaf Generator. C'est avant tout l'ombre de ce dernier qui plane le plus sur The Shadow Of Dreams. Le style musical en est particulièrement proche, la voix de Paul Kadman est similaire à celle de Peter Hammill et le saxophone sonne comme celui de ce groupe de légende.

Toutefois, n'importe quel fan de musique progressive trouvera aisément d'autres influences tellement ce disque est bien inspiré. Par exemple, sur le final de Spinning Top, on croirait entendre le Marillion de l'époque Script For A Jester's Tear / Fugazi avec ses claviers imitant à la perfection ceux de Mark Kelly et sa guitare très "rotheryenne".

Cet album, très britannique dans l'âme et aux multiples sources d'inspiration, présente une réelle originalité qui nécessitera plusieurs écoutes avant d'en déceler toute la richesse. Ce sera malheureusement la seule production de ce groupe fort intéressant.     

Musiciens


Paul Kadman : chant, basse, claviers
Martin Rosser : guitare, chœurs, claviers

Ian Bailey : saxophone
Tim Robinson : batterie
Rob Reed : claviers, chœurs

Titres


01. Father Of Leeches
02. Empty Heaven, Material Hell
03. Excelsior Tce
04. Interlecherality
05. Remember
06. TVVDAIDS
07. Hear Me
08. The Watchman
09. Spinning Top

dimanche 2 novembre 2014

Cyan - Echoes (1999)

Cyan - Echoes (1999)
Cyan - Echoes (1999)
Sortie quelques mois après l'album The Creeping Vine, la compilation Echoes clôt le chapitre Cyan. Formé en 1984, ce groupe gallois de musique néo-progressive serait tombé, comme tant d'autres, dans les oubliettes de l'histoire si Rob Reed n'avait pas décidé de le réactiver dans les années 90. Au final, ce seront trois albums (For King And Country, Pictures From The Other Side, The Creeping Vine) et deux compilations (Remastered, Echoes) publiés durant cette décennie. 

Du combo original formé de Carl Smith à la guitare, David Miles à la batterie, Steve Reed au chant, Paul Williams à la basse et Rob Reed aux claviers, uniquement ce dernier sera présent sur les albums. Seul maître à bord, il a réenregistré les premières composition du groupe que l'on peut découvrir notamment sur le premier album, For King And Country. D'autres raretés datant de cette ancienne époque et également réenregistrées par Rob sont aussi présentes sur Echoes. Il s'agit des titres 1 à 5. En réalité, I Defy The Sun est encore bien plus ancien puisque cette chanson, coécrite par Rob Reed, Carl Smith et un certain Stephen Jones, était à l'origine destinée à un groupe appelé Oasis (non, pas celui auquel on pense), ancêtre de Cyan.

Concernant les titres suivants, ils sont issus d'archives plus contemporaines. Nigel Voyle, chanteur du groupe sur les albums Pictures From The Other Side et The Creeping Vine, s'occupe des vocaux à l'exception du très génésien Charm The Snake chanté par un Rob Reed se prenant pour Peter Gabriel. Tim Robinson (The Fyreworks) et Pete Hearley viennent prêter main forte respectivement à la batterie et à la basse. Tandis que Christina Murphy (Booth) fait une discrète apparition sur le sympathique Tomorrow's Here Today. Le solo de guitare concluant ce titre aurait été digne de figurer sur une production de Magenta. 

D'ailleurs, si Cyan n'est plus, il va être grand temps de passer à la couleur suivante, Magenta

Cyan - The Creeping Vine (1999)
Cyan - The Creeping Vine (1999)


Musiciens


Rob Reed : chant, guitares, claviers et autres instruments
Nigel Voyle : chant (6,7,8,10)
Christina Murphy : choeurs (7)
Tim Robinson : batterie (9,10)
Pete Hearley : basse (9,10)

Titres


01. Cyan
02. Man Amongst Men
03. Snowbound
04. I Defy The Sun
05. Nightflight
06. Solitary Angel
07. Tomorrow's Here Today
08. Follow The Flow
09. Charm The Snake
10. Jimmy The Tank

samedi 1 novembre 2014

Trippa - The Trippa EP (1999)

Trippa - The Trippa EP (1999) - Christina Booth - Magenta
Trippa - The Trippa EP (1999)
Trippa est le premier projet musical de Rob Reed avec Christina Booth (Tina Murphy) au chant principal. Le duo, auteur de toutes les chansons, est accompagné de Rhiannon Stundon aux vocaux et de Ryan Aston à la batterie.

Côté musique, nous sommes très très loin du rock progressif. Trippa est une formation pop-rock classique qui s'inspire aussi bien du funk que la musique électronique. Cet éclectisme se retrouve également dans la manière de chanter de Tina qui fait parfois penser à Cyndi Lauper. Comme cette dernière, elle a une tessiture de chant très étendue qui lui permet d'être à l'aise dans les différents styles musicaux explorés.

Ce mini-album (15 mn - 4 titres), paru en 1999, laisse entrevoir le fort potentiel vocal de Tina. Mais il ne s'agit là que d'un premier essai qui ne demande qu'à être transformé. Ce sera chose faîte deux ans plus tard avec Magenta. 

Musiciens


Tina Murphy : chant
Rob Reed : guitares, claviers
Rhiannon Stundon : chœurs
Ryan Aston : batterie

Titres


01. Where Are You
02. Falling
03. Drowning
04. Never Gonna Be The Same

lundi 15 septembre 2014

The Fyreworks - The Fyreworks (1997)

The Fyreworks - The Fyreworks (1997) - Magenta - Rob Reed
The Fyreworks - The Fyreworks
(1997)
Attention chef d'œuvre ! The Fyreworks est sans aucun doute le meilleur projet musical de Rob Reed dans sa période pré-Magenta. Après deux albums (et une compilation) avec Cyan et un avec Ezra, il s'associe cette fois à Danny Chang, vieux routier du rock progressif des années 70, pour fonder The Fyreworks, groupe malheureusement éphémère qui ne donnera naissance qu'à cet unique disque. A ce duo des origines, viennent s'ajouter Andy Edwards de Ezra au chant, Doug Sinclair du Steve Hackett Band à la basse et Tim Robinson, futur batteur de Magenta. A leurs côtés, sont également présents des musiciens plus "classiques" jouant du saxophone, de la flûte, du violon, du violoncelle et du hautbois.

Grâce au génie de Rob Reed qui produit, enregistre et mixe l'album, l'ensemble des musiciens joue dans une parfaite harmonie où chacun trouve sa juste place. Et, pour notre plus grande joie, cela s'entend ! Rob a aussi réussi à restituer un son très "seventies" en utilisant uniquement des claviers d'époque : Hammond, Mellotron, Moog et piano. En effet, The Fyreworks revendiquent fièrement l'héritage des groupes progressifs phares de cette époque : Genesis, Yes, Van der Graaf Generator, Gentle Giant ou encore Jethro Tull.

Si Rob est seul derrière les manettes, nous avons toutefois un travaille collectif puisque tout le groupe a participé à la composition de l'album. C'est ce qui donne probablement cette unité à l'œuvre. Du morceau d'ouverture, l'énergique Master Humphries Clock qui s'étend sur près de 10 mn, en passant par le court interlude musical au piano The Consequences Of Indecision, ou l'épique parfaitement maîtrisé Broken Skies de plus d'un quart d'heure, jusqu'à The Display avec son final explosif, on ne s'ennuie pas une minute à l'écoute de ce disque qui ne demande qu'à être découvert.

Musiciens


Danny Chang : guitare, percussions, chœurs
Rob Reed : claviers, guitare slide, chœurs
Doug Sinclair : basse, chœurs, guitare, sound F/X
Tim Robinson : batterie
Andy Edwards : chant, guitare

Lee Goodall : sax, flûte
Tim Short : percussions
Billy Thompson : violon
Sara Greenwood : violoncelle
Vori Bolemsav : hautbois

Titres


01. Master Humphries Clock
02. The War Years
03. Stowaway
04. Balloon
05. The Conséquences Of Indecision
06. Broken Skies
07. The Display 

dimanche 14 septembre 2014

Ezra - Shapes (1994)

Ezra - Shapes (1994) - Magenta - Rob Reed
Ezra - Shapes (1994)
Ezra est un groupe de musique néo-progressive d'abord formé par Daz Joseph à la batterie et Steve Hughes à la basse. En 1990, ils sont rejoints par Andy Edwards au chant et à la guitare et par Dai Warner aux claviers. Cependant, ce dernier quitte la bande quelques temps après. Le quatuor devient alors un trio. Puis c'est au tour de Steve Hughes de quitter le navire, en 1994, durant l'enregistrement de leur premier album, Shapes. Il est alors remplacé au pied levé par Gareth Jones.

Afin de pallier l'absence de claviériste, la formation fait appel à Rob Reed de Cyan. C'est d'ailleurs pendant l'enregistrement de Shapes que Rob fait la connaissance de Nigel Voyle à qui il proposera de tenir le chant principal sur le deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side qui paraîtra quelques mois plus tard. C'est également sur cet album qu'Andy Edwards viendra jouer quelques sessions de guitares. 

Sur Shapes, Rob Reed ne se contente pas de tenir uniquement les claviers. Il participe à la composition de six des dix titres que compte le disque ainsi qu'à sa production. Il se trouve donc totalement impliqué dans le projet, même s'il n’intègre pas officiellement le groupe. C'est d'ailleurs ce qui nous intéresse particulièrement ici car c'est avec ce type d'expérience que notre artiste creuse le sillon duquel naîtra Magenta quelques années plus tard. 

Même si ce disque n'est pas révolutionnaire, il s'agit d'un album honnête, attachant, bien écrit et bien produit. Son style est typique du néo-progressif de la première moitié des années 90 avec quelques bons soli de guitare (She Cries, Raingods, Tea At Cyrils, ce dernier étant mon titre préféré) et des intonations typées des années 80 rappelant le meilleur de Simple Minds (Smiled At Me), de Dire Straits (guitare de Falling) ou de The Cure (introduction de Raingods). 

Musiciens


Andy Edwards : chant, guitare, claviers
Gareth Jones : basse, chant
Daz Joseph : batterie

Rob Reed : claviers, piano
Sue Manley : chœurs
Steve Hughes : basse (1-2-8)
The Red Hand Band : tambourins

Titres


01. Just A Game
02. Smiled At Me
03. Red Sky
04. Falling
05. Life And Times
06. She Cries
07. Raingods
08. First Light
09. Big World
10. Tea At Cyrils

samedi 13 septembre 2014

Cyan - Remastered (1997)

Cyan - Remastered (1997)
Cyan - Remastered (1997)
Cyan est le premier groupe de Rob Reed, futur leader et fondateur de Magenta. L'histoire commence en 1984, au Pays de Galles, lorsqu'une bande de copains, regroupée autour de Rob aux claviers et de son frère Steve au chant, forme Cyan. Après avoir donné quelques concerts et réalisé une démo, le groupe se sépare.

En 1991, Rob reçoit une lettre d'un fan français qui avait découvert cette démo grâce à Nick Barrett de Pendragon. Face à ses encouragements et à son enthousiasme, Rob Reed relance seul le projet Cyan, réenregistre lui même les anciens morceaux sur lesquels il chante et publie, en 1993, l'album For King And Country aux forts accents "genesiens".

L'année suivante, sort le deuxième album du groupe, Pictures From The Other Side avec, cette fois-ci, Nigel Voyle au chant. Ce dernier a été pressenti un moment pour remplacer Fish au sein de Marillion avant que Steve Hogarth n'occupe finalement la place. Très vite, ces deux albums se sont trouvés épuisés.

En 1997, le label Festival Records propose à Rob de sortir une compilation regroupant les meilleurs titres de Cyan. C'est ainsi qu'est publié Remastered comportant neuf titres, dont quatre du premier album (sur les huit qu'il comptait) et cinq du second qui en comprenait huit également. Deux titres (For King And Country et Nosferatu) ont été remixés spécialement pour cette occasion.

Remastered et le deuxième album de Cyan, Pictures From The Other Side, nous intéressent particulièrement car on peut y entendre pour la première fois la voix de Christina Booth, la future chanteuse de Magenta. Elle est créditée aux chœurs sous le nom de Christina Maria Murphy. A noter que nous la recroiserons ultérieurement sous les noms de Christina Murphy ou, tout simplement, Christina. Son chant est encore discret mais il est bien présent, notamment sur Nosferatu où sa voix est bien distincte vers la fin de ce long morceau d'une durée de 13'55'', juste avant le final fortement inspiré de Carmina Burana.

La compilation Remastered compte deux autres titres dépassant les dix minutes : The Sorcerer (11'32'') et The Guardians (12'09''). Le style musical est typique du néo-progressif des années 90 et les influences de Mike Oldfield (dont Rob est un grand admirateur puisque c'est cet artiste qui lui a donné l'envie de faire de la musique), Genesis, Camel et Pink Floyd sont bien présentes. 

Deux morceaux attirent particulièrement notre attention. Il s'agit, d'une part, de l'instrumental Call Me. Il sera réenregistré et transformé en chanson dans les années 2000 par Magenta avec des paroles écrites par Steve Reed. D'autre part, All Around The World deviendra un hymne à la solidarité en 2005. Afin de venir en aide aux victimes du tsunami de 2004, l'ensemble des artistes du monde du rock progressif se réunira pour enregistrer un single sur le modèle du We are The World, et c'est cette chanson qui aura l'honneur d'être choisie.

Cyan - For King And Country (1993)
Cyan - For King And Country (1993)

Cyan - Pictures From The Other Side (1994)
Cyan - Pictures From
The Other Side (1994)

Musiciens


Rob Reed : guitares, claviers, basse, percussions, chant (1-4)
Nigel Voyle : chant (5-9)
Christina Maria Murphy : chœurs (5-9)
Ann Morgan : opera solo (9)    
Andy Edwards : guitare (5)

Titres


01. The Sorcerer
02. Call Me
03. Don't Turn Away
04. For King And Country (1997 Remix)
05. The Guardians
06. Pictures From The Other Side
07. Broken Man
08. All Around The World
09. Nosferatu (Requiem For A Vampire) (1997 Remix)