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dimanche 10 avril 2022

Dave Bainbridge - To The Far Away (2021)

Dave Bainbridge To The Far Away
Dave Bainbridge - To The Far Away (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Hasard du calendrier, Dave Bainbridge et Joanne Hogg, membres fondateurs de Iona aujourd'hui séparé, ont tous deux sortis un album solo en cette fin d'année 2021. To The Far Away est le quatrième album à paraître sous le seul nom de Dave. Il a pour thématique centrale la séparation. Dave et sa nouvelle compagne Sharon devaient se marier au mois de mars 2020. Mais la pandémie s'est abattue sur le monde et ils se sont retrouvés séparés, elle aux États-Unis, lui en Grande-Bretagne. Leur union sera finalement célébrée le 27 décembre 2020, lors de leurs retrouvailles. Dave a mis à profit cette période d'isolement pour créer, explorant au plus profond de lui-même ses sentiments. To The Far Away est le fruit de cette période irréelle. Son titre provient des paroles d'une chanson de Iona, Edge Of The World, de l'album Beyond These Shores (1993). D'ailleurs, encore plus que The Map Project de Joanne Hogg, To The Far Away donne une idée précise de ce que serait le son de Iona aujourd'hui si le groupe ne s'était pas séparé en 2016. Jamais Dave ne s'était autant approché des rives musicales de son ancien groupe, un prog celtique noble avec ce petit plus impalpable (le talent ?), le situant au-dessus de tout. Et ce n'est pas une surprise de découvrir que trois de ses anciens camarades de Iona ont collaboré à ce disque. Troy Donockley, aujourd'hui membre de Nightwish, a apporté avec lui cette touche celtique grâce à sa cornemuse (toujours magique quand elle joue à l'unisson avec la guitare électrique de Dave) et ses flûtes irlandaises. Les routes de Frank van Essen et Dave ne se sont jamais vraiment éloignées depuis la fin de Iona. Bien que Frank soit fabuleux à la batterie, il l'est encore plus dans le maniement des cordes comme en témoigne l'instrumental Infinitude (Region Of The Stars), lointain écho à A Million Stars d'Open Sky (2000), ainsi qu'à son album solo Sanctum (2018). On se souvient que Martin Nolan avait eu la lourde tâche de succéder à Troy aux uilleann pipes à la fin des années 2000. Il fait une brève apparition ici aux whistles sur To Gain The Ocean dont le texte est signé de son épouse, la poétesse Lynn Caldwell. Charmé par son style, Bainbridge a fait appel à elle pour l'ensemble des paroles. Les textes sont interprétés par deux voix, une féminine et une masculine. Sally Minnear n'est plus une inconnue pour qui suit Dave depuis une dizaine d'années. Fille de Kerry Minnear de Gentle Giant, elle est apparue pour la première fois sur son deuxième album solo, l'ambitieux Celestial Fire en 2014. Puis elle a collaboré avec lui au sein du groupe Celestial Fire (avec van Essen à la batterie), et ils ont sorti ensemble, sous la forme d'un duo, Live In The Studio en 2020. Certes, sa voix n'atteint pas les sommets célestes d'une Joanne Hogg, mais elle n'en dégage pas moins une forte émotion, sans signe de faiblesse. Iain Hornal est un nouveau venu dans la galaxie Bainbridge. Ce dernier a fait sa rencontre par l'intermédiaire de Sally. Iain, dont le timbre de voix m'évoque Sting, s'est illustrer auparavant auprès de Marc Almond, du Jeff Lynne's ELO, de 10CC, et il a même joué de la basse lors de quelques concerts d'Anderson, Wakeman et Rabin. Si, comme moi, vous êtes nostalgique des années Iona, je vous invite à plonger corps et âme dans cette incroyable merveille, vous serez enchanté. 

Musiciens

Dave Bainbridge : claviers, guitares, bouzouki, mandoline, chœurs

Sally Minnear : chant
Iain Hornal : chant
Jon Poole : basse
Frank van Essen : batterie, violon, alto
Jonas Pap : violoncelle
Julie Cameron-Hall : violon
Nigel Cameron : whistles
Martin Nolan : whistles
Troy Donockley : high & low whistles, uilleann pipes, voix

Titres

01. Sea Gazer 
02. Girl And The Magical Sky 
03. Rain And Sun 
04. Clear Skies
05. Ghost Light
06. Cathedral Thinkers
07. To Gain The Ocean 
08. As Night Falls 
09. Infinitude (Region Of The Stars) 
10. To The Far Away
11. Speed Your Journey 
12. Fells Point
13. Something Astonishing 

Vidéo

Trailer : lien vidéo ici

mercredi 22 décembre 2021

Auri - II: Those We Don't Speak Of (2021)

Auri II
Auri - II: Those We Don't Speak Of (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Des nuages. Un lever de soleil. Les premiers rayons du soleil perçant les nuages au-dessus de la mer. Écouter Auri en admirant ce paysage grandiose. Auri est une invitation au voyage vers un ailleurs à la fois onirique et intangible. Ce projet est né en 2011 de la réunion de la chanteuse finlandaise Johanna Kurkela, de son époux, mentor de Nightwish Tuomas Holopainen, et de leur ami commun, le britannique multi-instrumentiste Troy Donockley, ex-Iona, pas encore membre de Nightwish à l'époque. Le nom d'Auri provient d'un personnage féminin des Chroniques du Tueur de Roi (The Kingkiller Chronicle) de Patrick Rothfuss. Il faut attendre 2018 pour que paraisse leur première production. Dans la lignée de Clannad, Iona et des premiers Karnataka, se superposent musiques atmosphérique, celtique, folk et prog. Ce deuxième volume s'inscrit dans la continuité du précédent, à la différence près qu'il se veut beaucoup plus consistant, mieux élaboré. En 2018, c'était dans les studios Real World de Peter Gabriel que le trio avait enregistré. C'est pourquoi on retrouvait beaucoup plus de musiciens d'origine britanniques en invités. Cette fois-ci, Those We Don't Speak a été enregistré en Finlande avec majoritairement des musiciens finlandais, à l'exception du néerlandais Frank van Essen, ancien complice de Troy au sein de Iona. Kai Hahto, nouveau batteur de Nightwish, Juho Kanervo, bassiste de Johanna et le violoncelliste Jonas Pap (Epica, Within Temptation) ainsi que le mystérieux Vangelis the cat responsable des atmosphères félines ont apporté leur contribution à ce disque, véritable bande-son cinématique à l'ambiance sombre, parfois effrayante. Tuomas Holopainen se fait vraiment plaisir dans ce projet qu'il voit comme une bulle d'oxygène, bien loin des pressions subies avec Nightwish, devenu une énorme machine. Troy Donockley est toujours aussi exceptionnel et prodigieux. J'adore ce musicien talentueux. C'est lui qui a eu la bonne idée de placer la chanson-titre à faire frémir, composée par Johanna, en début du disque, plantant ainsi le décor, alors que Tuomas l'envisageait comme une parenthèse. Johanna Kurkela est pour moi une véritable révélation. Je trouve que son chant s'est vraiment affirmé ici, évoquant par moment la géniale Anneke van Giersbergen (de manière flagrante sur The Duty Of Dust, It Take Me Place et The Long Walk) ou Hayley Griffiths, ex-Karnataka, sur l'entrainant Pearl Diving. Pour l'anecdote, Those We Don't Speak Of était prêt à paraître au printemps dernier, mais la maison de disque Nuclear Blast a repoussé sa sortie à l'automne, le jugeant plus en adéquation avec cette saison. On comprend pourquoi.

Musiciens

Johanna Kurkela : chant, violon, alto, claviers
Tuomas Holopainen : claviers, chœurs
Troy Donockley : guitares, bouyouki, mandole, uilleann pipes, low whistles, aérophone, bodhran, claviers, chant

Frank van Essen : violon, alto
Jonas Pap : violoncelle
Juho Kanervo : basse
Kai Hahto : batterie, percussions
Vangelis the cat : ambiances félines

Titres

01. Those We Don’t Speak Of
02. The Valley
03. The Duty Of Dust
04. Pearl Diving
05. Kiss The Mountain
06. Light And Flood
07. It Takes Me Places
08. The Long Walk
09. Scattered To The Four Winds
10. Fireside Bard

Vidéos

Pearl Diving : lien vidéo ici

The Valley : lien vidéo ici

vendredi 26 novembre 2021

Barbara Dickson - Time Is Going Faster (2020)

Barbara Dickson Time Is Going Faster
Barbara Dickson - Time Is Going Faster (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

A plus de 70 ans, Barbara Dickson garde le moral. Du haut de ses cinquante ans de carrière, cumulant pas moins de vingt-cinq albums au compteur, cette grande dame de la scène folk britannique revient  avec un Time Is Going Faster fort intéressant. Cette fois-ci, ce n'est pas Troy Donockley qui est aux manettes mais leur complice commun Nick Holland qui assure la production, le mixage, les arrangements ainsi que les claviers. Troy, qui est pour moi le David Gilmour des uillean pipes tellement son jeu dégage le même feeling, la même émotion que le grand maître, fait partie de l'équipe de musiciens, tout comme le bassiste Brad Lang et le batteur Russell Field, tous déjà présent lors de la tournée de 2017 (voir In Good Company: Live 2017). Barbara n'a pas peur du temps qui passe, au contraire, elle l'assume avec humour et simplicité. Elle a semé à travers cette collection de dix chansons des indices sur son long parcours musical. Ainsi, elle fait sienne cette reprise de l'Incredible String Band, Good As Gone qui l'avait tant marquée dans sa jeunesse, au tout début de sa carrière. Gerry Rafferty, l'inoubliable auteur de Backer Street pour lequel elle avait fait les chœurs sur son album City To City, est un incontournable pour elle. En 2013, elle lui avait rendu un chaleureux hommage à travers son disque de reprises, To Each & Everyone: The Songs Of Gerry Rafferty, ici, elle réenchante son Look Over The Hill. Tell Me It's Not True date à l'origine de 1983. Barbara avait interprété ce titre pour la comédie musicale à succès Blood Brother où elle jouait le rôle de Mme Johnstone qui lui avait valu de remporter le prix de la meilleure actrice. Goodnight, I'm Going Home est une des trois chansons écrites par Barbara pour cet album. Ces dernières années, elle avait un peu perdu confiance en elle et préférait se contenter de reprises. La muse de l'inspiration est revenue. Ce morceau se remémore avec nostalgie le Edinbourg de sa jeunesse. Where Shadows Meet The Light est une autre de ses compositions fortes. Elle y évoque ceux qui ne sont plus là, mais dont la flamme continue à briller en nous. La chanson-titre est un regard ironique sur ce temps qui ne cesse de défiler de plus en plus vite. C'est aussi dans ses réinterprétations d'airs traditionnels qu'elle excelle comme en témoigne Barbara Allan, célèbre chant écossais repris aussi bien dans le passé par Joan Baez que Blackmore's Night, sur lequel elle apporte sa touche toute personnelle, ainsi que la sublime ballade irlandaise suggérant la mort du Christ, Lament Of The Three Marys. Autre curiosité, la cinquième piste Heyr, Himma Smiður, pièce islandaise datant du XIIIe siècle qu'elle a découverte grâce au groupe Árstíðir, connu pour sa collaboration avec Anneke van Giersbergen (Verloren Verleden). Time Is Going Faster entre dans cette catégorie des disques qui font du bien, où il est bon de retrouver une Barbara épanouie. 

Musiciens

Barbara Dickson : chant, guitare, claviers

Nick Holland : claviers, programmation, chœurs
Troy Donockley : uillean pipes, guitares, bouzouki, flûte, chœurs
Brad Lang : basse, chœurs
Russell Field : batterie, percussions

Titres

01. Good As Gone
02. Barbara Allan
03. Where Shadows Meet The Light
04. Look Over The Hill
05. Heyr Himnur Smiður
06. The Ballad Of The Speaking Heart
07. Tell Me It’s Not True
08. Goodnight, I’m Going Home
09. Lament Of The Three Marys
10. Time Is Going Faster

Vidéos

The Ballad Of The Speakink Heart : lien vidéo ici

Where Shadows Meet The Light : lien vidéo ici

Goodnight, I'm Going Home : lien vidéo ici

lundi 25 octobre 2021

Mostly Autumn - Graveyard Star (2021)

Mostly Autumn Graveyard Star
Mostly Autumn - Graveyard Star (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Connaissez-vous le point commun entre ces albums de Mostly Autumn : Passengers, The Ghost Moon Orchestra et leur toute dernière production Graveyard Star ? La réponse est simple, chacun d'entre eux comporte le même personnel que son prédécesseur. En vingt-cinq ans de carrière, le groupe originaire de York a connu une sacrée valse de musiciens. Aujourd'hui, il est stabilisé autour de Bryan Josh (chant, guitares), son épouse Olivia Sparnenn-Josh (chant), Iain Jennings (claviers), Chris Johnson (guitares, chant), Angela Gordon (flûte, chant), Andy Smith (basse) et du dernier arrivé, Henry Rogers (batterie). Ils sont soudés comme une famille, tous donnant le meilleur d'eux-mêmes, et cela s'entend. De toute façon, leur musique ne peut pas mentir, elle est faite de passion et d'émotion. Il semblait pourtant difficile de donner un successeur à White Rainbow (2019) tant l'ombre de Liam Davison, l'ami disparu, planait dessus. Mais, depuis, une chape de plomb s'est abattue sur la planète. Bryan Josh s'est inspiré de cette période à la fois trouble et étrange qui a bouleversé nos vies pour concevoir ce nouveau disque comme un journal chronologique suivant l'évolution de cette pandémie mortifère entre janvier 2020 et janvier 2021. Si la première partie de l'album semble plongée dans l'obscurité, l'espoir renaît à partir la neuvième piste, Back In These Arms. Durant les moments sombres, des amis ont disparu. Val et Tracey sont de ceux-là, Razor Blade leur est dédié. A ceux qui en douteraient encore, Olivia est une déesse, chacune de ses interventions provoque de l'extase, tout comme les guitares toujours aussi "floydiennes" de son mari. L'impérial Graveyard Star en ouverture, le country-rock Skin Of Mankind sur lequel apparaissent Troy Donockley (Iona, Nightwish) et Chris Leslie de Fairport Convention déjà invité à l'époque de l'incontournable Passengers en 2003, la bulle d'oxygène The Diamond où Chris et Angela se partagent le chant, ainsi que le fabuleux final Turn Around Slowly rendant hommage à la vaccinologue Sarah Gilbert dont les travaux ont été déterminants dans la lutte contre l'épidémie, sont quelques-uns des joyaux de cette pièce flamboyante, d'une grande intensité, qui n'a pas fini de tourner sur nos platines. 

Musiciens

Olivia Sparnenn-Josh : chant, claviers
Bryan Josh : chant, guitares, claviers, tambourin
Iain Jennings : claviers
Chris Johnson : guitares, claviers, chant
Angela Gordon : flûte, chant
Andy Smith : basse
Henry Rogers : batterie

Troy Donockley : cornemuse, flûte
Chris Leslie : violon

Titres

1.01. Graveyard Star
1.02. The Plague Bell
1.03. Skin Of Mankind
1.04. Shadows
1.05. The Harder That You Hurt 
1.06. Razor Blade 
1.07. This Endless War 
1.08. Spirit Of Mankind
1.09. Back In These Arms 
1.10. Free To Fly
1.11. The Diamond 
1.12. Turn Around Slowly

CD Bonus
2.01. The Show Is On
2.02. Into The Valley Of Death Rode The Six Hundred
2.03. Check In Your Eyes
2.04. Side Effect
2.05. Swallows 
2.06. Heading For The Mountains 
2.07. Mountain Highway
2.08. This House

Vidéos

Skin Of Mankind : lien vidéo ici

Razor Blade : lien vidéo ici

Graveyard Star : lien vidéo ici

jeudi 10 juin 2021

Illuminae - Dark Horizons (2021)

Illuminae Dark Horizons
Illuminae - Dark Horizons (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 2010, tout ce que touche Ian Jones se transforme en or, que ce soit la résurrection de Karnataka, la finalisation de Chasing The Monsoon après plus de dix ans d'attente, ou ce nouveau projet Illuminae. Il a aussi contribué à révéler quelques-unes des plus belles voix féminines de la planète prog de ces dernières décennies : Rachel Jones (devenue Cohen), Anne-Marie Helder, Lisa Fury, Hayley Griffiths, et maintenant Agnieszka Swita. En fait, cette dernière n'est pas vraiment une inconnue. Elle a incarné l'inoubliable reine Ayesha dans l'opéra-rock She, signé Clive Nolan. Elle a aussi été Amelia Darvas pour Alchemy (2013) du même Nolan, et a sorti un album sous son seul nom, en 2014, le somptueux Sleepless. Agnieszka et Ian se connaissent depuis longtemps et projetaient de travailler ensemble sans jamais trouver le temps. L'éclatement inopiné de Karnataka en 2017 a rendu ce nouveau projet possible. Lullaby qui raconte comment les rêves peuvent nous transporter d'un endroit à l'autre, a été la toute première chanson enregistrée par le duo. En fait, le duo n'en est pas vraiment un puisque plusieurs invités prestigieux ont été conviés : Steve Hackett (Genesis) sur le titre d'ouverture, le monumental The Lightouse aux réminiscences floydiennes époque The Division Bell avec ses cloches lointaines en introduction, Luke Machin (Maschine, Kiama, Karnataka) aux guitares (très "gilmouriennes" sur le titre final Dark Horizons), Craig Blundell (Pendragon, Steven Wilson) à la batterie, Gonzalo Carrera (Landmarq, Karnataka) aux claviers, le grand Troy Donockley (Iona, Nightwish) et son inimitable touche celtique, ainsi que John Helliwell, l'inoubliable saxophoniste de Supertramp. Grande prêtresse dans cette cathédrale de sons, Agnieszka fait des miracles sur chacun des dix titres, révélant, à qui en douterait encore, ses talents d'immense chanteuse. D'après la rumeur, une suite à ce passionnant Dark Horizons serait en préparation. Longue vie à Illuminae !

Musiciens

Agnieszka Swita : chant
Ian Jones : basse, claviers, guitare acoustique, programmation, arrangement des cordes

Luke Machin : guitares
Steve Hackett : guitares
Gonzalo Carrera : piano
Craig Blundell : batterie
John Helliwel : saxophone, clarinette
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle

Titres

01. The Lighthouse 
02. Blood On Your Hands
03. Edge Of Darkness
04. Lullaby
05. Twice
06. Heretics & Prophecy
07. Sanctuary
08. Black Angel
09. Sign Of Infinity
10. Dark Horizons

Vidéo

Blood On Your Hands : lien vidéo ici

lundi 31 mai 2021

Barbara Dickson - Five Songs (2017)

Barbara Dickson Five Songs
Barbara Dickson - Five Songs (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si Barbara Dickson n'avait pas sorti d'album studio depuis Winter en 2014, elle n'était pas pour autant restée inactive. En 2017, elle continuait à tourner comme en témoigne son album live In Good Company - Live 2017. Durant ses concerts, elle proposait ce sympathique EP sobrement intitulé Five Songs, enregistré avec Troy Donockley, son complice depuis plus d'une dizaine d'années. A partir de septembre 2020, Five Songs était enfin disponible à la vente sur son site internet. Il se compose de trois airs traditionnels, Palace Grand à la mélodie enchanteresse, The Laird O'The Dainty Dounby, étrange histoire d'un riche propriétaire terrien épousant la fille d'un pauvre paysan après l'avoir mise enceinte, et Farewell To Fiunary sublimé par une guitare très prog, évoquant les années Iona de Troy, ainsi que d'une reprise de Robin Williamson, October Song, extraite du premier album de The Incredible String Band en 1966, où brille cette fois-ci la cornemuse de Troy, et d'un titre inédit, le nostalgique The Hill, co-écrit par Barbara et Troy. A l'exception d'October Song, tous les autres morceaux se retrouvent sur le live In Good Company. Si Five Songs n'est pas indispensable dans la discographie de la chanteuse écossaise, il satisfera grandement ses fidèles, apportant un peu de fraîcheur.  

Musiciens

Barbara Dickson : chant, instruments
Troy Donockley : instruments

Titres

01. Palace Grand
02. The Laird O' The Dainty Dounby
03. The Hill
04. Farewell To Fiunary
05. October Song

Vidéos

October Song : lien vidéo ici

Farewell To Fiunary : lien vidéo ici

mardi 23 février 2021

Nightwish - Endless Forms Most Beautiful (2015)

Nightwish Endless Forms Most Beautiful
Nightwish - Endless Forms Most Beautiful (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour Endless Forms Most Beautiful, le challenge paraissait énorme. Non seulement il lui fallait succéder au magistral Imaginaerum (2011), mais, en plus, il devait imposer Floor Jansen (After Forever, ReVamp), nouvelle chanteuse, ainsi que le multi-instumentiste Troy Donockley, et faire face à l'absence du batteur historique Jukka Nevalainen écarté pour raisons de santé. Impossible affirmaient certains… à l'impossible nul n'est tenu leur rétorquait Tuomas Holopainen, sûr de lui comme jamais. Biologiste de formation, passionné par la nature depuis sa plus tendre enfance, il s'est éloigné des mondes imaginaires du précédent disque pour embrasser celui de la science, de Charles Darwin et de son évolution des espèces en particulier. Sans abandonner sa vision poétique, il a fait de Endless Forms Most Beautiful une ode à la vie, mise en musique par une formation recentrée, marqué par le retour des guitares et du piano. Ambiances positives (My Walden, Élan, Alpenglow) et moments apocalyptiques (Weak Fantasy, Yours Is An Empty Hope) s'enchaînent jusqu'au final explosif, un The Great Show On Earth majestueux, inspiré des travaux de Richard Dawkins venu lire certains passages. Ce monument d'une durée de vingt-quatre minutes, le plus long morceau jamais écrit par le groupe, a pour ambition de présenter l'évolution de la vie depuis son apparition sur la planète il y 4,5 milliards d'années. Passionnant d'un bout à l'autre, Jean-Sébastien Bach côtoie ici Metallica pour le meilleur. Floor Jansen y est sublime, c'est la seule partie de l'album sur laquelle elle déploie son chant lyrique. Sur les autres titres, elle ne cherche jamais à impressionner, mesurant chacune de ses interventions à l'instar de l'émouvante ballade Our Decades In The Sun, écrite par Tuomas en remerciement à ses parents, et par extension à tous les parents, de lui avoir donné la vie. En perpétuelle mutation, Nightwish se bonifie avec le temps, sans jamais cesser de surprendre et d'impressionner. 

Musiciens

Floor Jansen : chant
Emppu Vuorinen : guitares
Tuomas Holopainen : claviers, piano
Marco Hietala : basse, chant, guitares acoustiques
Kai Hahto : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle, bodhrán, bouzouki, chant

Richard Dawkins : lecture
Orchestre de Grandeur
The Metro Voices
The Children's Choir

Titres

01. Shudder Before The Beautiful 
02. Weak Fantasy 
03. Élan 
04. Yours Is An Empty Hope
05. Our Decades In the Sun
06. My Walden
07. Endless Forms Most Beautiful 
08. Edema Ruh
09. Alpenglow 
10. The Eyes Of Sharbat Gula 
11. The Greatest Show On Earth 

Vidéos


Endless Forms Most Beautiful : lien vidéo ici

dimanche 15 novembre 2020

Gandalf's Fist - A Forest Of Fey (2014)

Gandalf's Fist A Forest Of Fey
Gandalf's Fist - A Forest Of Fey (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondé en 2005, à Maryport, Gandalf's Fist c'est l'histoire de deux potes partageant les mêmes passions pour la musique, les beuveries et Tolkien. Dean Marsh et Luke Severn se sont rencontrés à l'Université. Très vite, ils sont devenus amis. Ils ont repris l'idée du nom du groupe à un ami qui l'avait inventé pour impressionner une fille. Sorti en 2014, A Forest Of Fey est leur cinquième album en quatre ans. Inspiré des Aventures d'Alice au Pays des Merveilles, le disque raconte les péripéties d'une jeune fille piégée dans une forêt magique où vivent d'étranges créatures. Devenu quatuor suite à l'arrivée du bassiste Chris Ewen et du batteur d'origine allemande Stefan Hepe, Gandalf's Fist propose un néo-prog teinté de folk et de métal évoquant à la fois le Jethro Tull des années 70 (Forest Rose) que le Maiden des années 80 (The Circus In The Clearing et ses guitares) ou le Ayreon plus contemporain. Les parties féminines de ce conte fantastique original sont assurées par une certaine Melissa Hollick, spécialisée dans les chansons populaires vintage des années 40 à 70. Autres apparitions remarquées, celles de quelques pointures comme David Oberlé de Gryphon, Troy Donockley (Iona, Nightwish), John Mitchell (Arena, Lonely Robot), Clive Nolan (Arena, Pendragon) et Matt Stevens qui jouera auprès de Judy Dyble (Earth Is Sleeping). Cet album est un véritable régal, tout a été soigné jusqu'à l'extrême, y compris le magnifique artwork signé Thomas Hubb ouvrant les portes à ce passage vers un ailleurs si enchanteur et effroyable.

Musiciens

Luke Severn : chant
Dean Marsh : chant, guitares, mandoline, claviers, basse
Chris Ewen : basse
Stefan Hepe : batterie

Melissa Hollick : chant
Dave Oberlé : chant, bodhrán
John Mitchell : chant
Dying Seed : chœurs
Jennifer Pederson : chœurs
Alicia Arthur : voix
Matt Stevens : guitare
Troy Donockley : bouzouki, flûtes
Clive Nolan : claviers

Titres

01. Childhood Ghosts 
02. Gardens Of The Lost 
03. A Forest Of Fey (including Wisdom Of The Reptile And The Lament For A Silent Verse) 
04. The Figure Speaks 
05. The World We Created
06. The Circus In The Clearing (including The Fanfare For the King's Tournament) 
07. Blood For A Royal Pardon 
08. Drifter On The Edge Of Time 
09. Forest Rose (Coming Home)
10. Return From The Tournament 
11. Stories Old And Stories Told (Of Children Brave And Children Bold) 
12. A Poison Tree 

Vidéos

Garden Of The Lost : lien vidéo ici

The Circus In The Clearing : lien vidéo ici

lundi 9 novembre 2020

Magenta - The Lost Reel (2020)

Magenta The Lost Reel
Magenta - The Lost Reel (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Acclamé par la critique, Masters Of Illusion, le dernier Magenta, est en passe de devenir un classique du groupe gallois. Écoutez-le, vous serez comblé. Sorti en édition limitée, The Lost Reel en est un complément indispensable. Il propose des mix alternatifs de cinq des six titres de Masters Of Illusion. On a ainsi droit à une version instrumentale de la chanson titre, tandis que les autres morceaux mettent tous en avant la voix si attrayante de Christina Booth, avec une mention particulière pour un Reach For The Moon au piano/saxophone doublé d'un final grandiose, et A Gift From God de toute beauté sur lequel brille Karla Power au hautbois. Les quatre autres morceaux, tous remixés, sont issus de différentes périodes. Pour les plus récents, Legend et Not In Our Name datent de We Are Legend (2017). Si le premier propose une version nettement raccourcie de l'original, on passe de onze à six minutes, le second est un inédit jamais gravé sur disque jusqu'alors, et vue sa qualité, on se demande pourquoi. Turn The Tide sublimé ici, notamment par le solo stellaire de Chris Fry, renvoie aux années Chameleon (2011) tandis que Man The Machine nous transporte encore dix ans en arrière, aux origines de Magenta, à l'époque de Revolutions (2001). Merci à Rob Reed et sa bande d'apporter un peu de lumière dans ces moments troubles que nous vivons tous.

Musiciens

Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, mandoline, guitare, chœurs
Chris Fry : guitares
Dan Nelson : basse
Jiffy Griffiths : batterie

John Mitchell : chant
Peter Jones : saxophone 
Troy Donockley : uilleann pipes 
Karla Powell : hautbois
Andy Edwards : batterie
Tim Robinson : batterie
Kieran Bailey : batterie

Titres

01. Legend (2020 remix) 
02. Reach For The Moon (Shadow mix) 
03. Not In Our Name (2020 remix)
04. The Rose (Victor's mix) 
05. Bela (Band mix)
06. Masters Of Illusion (Instrumental mix) 
07. A Gift From God (Horn mix)
08. Man The Machine (2020 remix) 
09. Turn The Tide (2020 remix)

Vidéos

Not In Our Name (demo) : lien vidéo ici

Gift From God (version originale) : lien vidéo ici 

lundi 2 novembre 2020

Iona - The Book Of Iona (2020)

The Book Of Iona
Iona - The Book Of Iona (2020)

Pourquoi découvrir ce coffret ?

Les légendes ne s'éteignent jamais. Fondé en 1989 par trois passionnés, Dave Bainbridge (guitares, claviers), Joanne Hogg (chant) et David Fitzgerald (instruments à vent), Iona sortira pas moins de sept albums studios avant de se séparer officiellement en 2016. Afin de célébrer les trente ans de leur tout premier album mais aussi du groupe, Dave Bainbridge a entrepris une remasterisation de tous leurs enregistrements studios, tous accompagnés d'un second disque remplis d'inédits et de versions alternatives. A cela, il a ajouté Snowdia, auparavant paru sous le titre Dunes, inclus dans l'anthologie The River Flows, ainsi que The Sound Of Iona réunissant anciens et nouveaux morceaux retravaillés début 2020 avec d'anciens membres. L'ensemble est livré dans un splendide coffret avec en plus un poster, des photos et un riche livret. Indispensable pour tout fan du groupe qui se respecte. Pour ceux qui ne connaissent pas, il n'est jamais trop tard. Inclassable, Iona, qui tire son nom d'une petite île écossaise ayant abrité une célèbre abbaye, combine spiritualité chrétienne, prog symphonique sophistiqué, musique celtique et voix céleste, celle de Joanne Hogg. Au cours de leur carrière, ils ont réalisé autant de chansons pop d'une efficacité redoutable (Treasure, Today, Irish Day) que de morceaux aux longs développements majestueux (mes deux favoris étant Matthew The Man et Encircling), ainsi que de purs moments d'émotions à l'instar de l'instrumental A Million Stars. En plus des trois fondateurs déjà cités, huit autres musiciens ont été membres à part entière du groupe : le batteur-violoniste néerlandais Frank van Essen, Troy Donockley qui joue aujourd'hui avec Nightwish et qui a collaboré avec les plus belles voix féminines contemporaines (Maddy Prior, Barbara Dickson, Christina Booth, Hayley Griffiths, Olivia Sparnenn et tant d'autres), Martin Nolan (cornemuse), Phil Barker (basse), le batteur Terl Bryant (Barbara Dickson, John Paul Jones, Peter Gabriel, Jim Kerr), l'incroyable bassiste Nick Beggs (Steve Hackett, Steven Wilson, The Mute Gods, Lifesigns), Tim Harries également bassiste de Steeleye Span, et Mike Haughton qui accompagne régulièrement Cliff Richards. Moya Brennan de Clannad, Robert Fripp de King Crimson et Heather Findlay alors de Mostly Autumn sont quelques-uns des prestigieux invités ayant fait une apparition. Dave Bainbridge parle maintenant de réaliser un autre coffret réunissant uniquement des enregistrements live. Il sera tout aussi bienvenu. 

Albums


Snowdia (2020)
The Sound Of Iona (2020)

Vidéos

Irish Day : lien vidéo ici

The Ancient Wells : lien vidéo ici

Matthew The Man : lien vidéo ici

Encircling : lien vidéo ici

A Million Stars : lien vidéo ici

jeudi 25 juin 2020

Magenta - Masters Of Illusion (2020)

Magenta Masters Of Illusion
Magenta - Masters Of Illusion (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Qu'il est loin le temps où Christina Booth craignait de poser sa voix sur des morceaux d'une durée variant entre dix et vingt minutes. C'était il y a vingt ans. Son truc à elle, c'était la pop, le rock, bref des chansons courtes, normales quoi. En entrant dans Magenta, elle ne s'imaginait pas qu'elle deviendrait une des chanteuses les plus emblématiques de la scène prog. Iona n'est plus, Landmarq s'est séparé de Tracy Hitchings pour la remplacer par un homme, tandis que Mostly Autumn et Karnataka ont tous deux changés de frontwomen, une fois pour les premiers, on ne compte plus pour les seconds. Avec son huitième opus, Masters Of Illusion, Magenta revient à un prog classique et mélodique, construit autour d'une thématique forte. Car outre sa chanteuse, une des principales particularités du groupe est de proposer des disques conceptuels éloquents. On se souvient du génial Seven inspiré des sept péchés capitaux, ou, plus récemment, de The Twenty Seven Club qui abordait le destin tragique de jeunes chanteurs, tous décédés à l'âge de vingt-sept ans. Masters Of Illusion s'inscrit dans cette continuité en s'intéressant à la vie de six acteurs cultes, spécialisés dans les films d'horreurs des années 50 et 60. Steven Reed, le parolier du groupe et frère du leader Rob, passionné depuis sa plus tendre jeunesse par les films de la Hammer, a élaboré ces histoires inspirées non pas de leurs rôles, mais de leurs vies aux multiples rebondissements. Ainsi, le premier morceau Bela raconte l'apogée puis la déchéance de l'acteur Bela Lugosi, célèbre pour son interprétation du comte Dracula. Au passage, Rob et sa bande opèrent un clin d'œil appuyé au tout premier album Revolutions, sorti il y a tout juste vingt ans. A Gift For God, sur lequel on entend la voix de John Mitchell (Arena, Lonely Robot), s'intéresse à un autre vampire, le regretté Christopher Lee. Lon Chaney Jr, personnage à l'allure inquiétante, mort alcoolique, incarnait à la perfection le rôle du loup-garou (Reach For The Moon). Snow a pour héroïne Ingrid Pitt, inoubliable en comtesse Dracula. Peter Cushing est The Rose (accompagné de Troy Donockley de Nightwish aux uilleann pipes), tandis que la chanson finale The Masters Of Illusion rend un vibrant hommage à l'éternel Vincent Price, celui-là même qui a terrorisé toute une génération en prêtant sa voix au Thriller de Michael Jackson. Cela fait maintenant longtemps que Magenta est passé maître dans son rock progressif recherché, proche de la perfection, baigné des nappes synthétiques de Rob, des guitares lumineuses de Chris Fry, et soutenu par une rythmique impeccable (Dan Nelson à la basse, Jiffy Griffiths à la batterie). Bien entendu, l'atout maître demeure la formidable Christina au chant habité et inimitable, reflétant toute la générosité de sa personnalité. 

Musiciens

Christina Booth : chant
Robert Reed : claviers, mandoline, guitares, chœurs
Chris Fry : guitares
Dan Nelson : basse
Juffy Griffiths : batterie

John Mirchell : chant
Pete Jones : saxophone
Troy Donockley : uilleann pipes

Titres

01. Bela
02. A Gift From God
03. Reach For The Moon
04. Snow
05. The Rose
06. Masters Of Illusion

vendredi 22 mai 2020

Nightwish - Showtime, Storytime (2013)

Nightwish Showtime Storytime
Nightwish - Showtime, Storytime (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

3 août 2013, festival de Wacken Open Air dans le nord de l'Allemagne, Nightwish, combo finlandais de metal symphonique, livre un mega show devant 80 000 fans en délire. Ce concert enregistré donnera lieu à l'album live Showtime, Storytime, un incontournable de sa discographie. A l'instar de End Of An Era en 2006, il annonce une nouvelle étape dans l'histoire de ce groupe pas comme les autres. Il faut dire que Tuomas Holopainen et les siens reviennent de loin. En 2007, Anette Olzon avait succédé à Tarja, expulsée sans ménagement comme chacun le sait. Mais la jeune chanteuse, malgré toute sa bonne volonté, n'a jamais réussi à s'imposer. Octobre 2012, en pleine tournée Imaginearum, c'est la crise. Elle est à son tour virée du groupe qui recrute provisoirement la néerlandaise Floor Jansen (After Forever, ReVamp, Ayreon). Contre toute attente, en véritable guerrière, celle-ci bluffe son monde et parvient à faire oublier ses prédécesseurs en un claquement de doigts. C'est un miracle ! Showtime, Storytime en est le témoignage. Quelle maîtrise ! Quel charisme ! Et surtout, quelle voix ! Aussi à l'aise sur les anciens titres de l'époque Tarja (Nemo mémorable, Ghost Love Score imparable) que les plus récents (Ghost River dantesque en duo avec Marco Hietala, ou encore le fulgurant Last Ride Of The Day en final). Véritable bête de scène, Floor devient déesse devant des milliers de fidèles convertis en un instant. Tuomas, Marco, Emppu Vuorinen et sa guitare ensorcelée, Jukka Nevalainen comme possédé, ainsi que Troy Donockley en provenance des cieux celtiques, donnent le meilleur d'eux-même tout au long de cette messe noire endiablée, entraînant son monde dans les flammes de l'Enfer. Octobre 2013, Floor et Troy deviennent des membres officiels de Nightwish, trouvant à travers eux un nouveau souffle (divin), tandis que Jukka se retire pour des raisons de santé. Comme annoncé, une nouvelle histoire commence...

Musiciens

Floor Jansen : chant
Tuomas Holopainen : claviers
Emppu Vuorinen : guitares
Marco Hietale : basse, chant
Jukka Nevalainen : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes irlandaises, chant

Titres

1.01. Dark Chest Of Wonders
1.02. Wish I Had An Angel
1.03. She Is My Sin
1.04. Ghost River
1.05. Ever Dream
1.06. Storytime
1.07. I Want My Tears Back
1.08. Nemo
1.09. Last Of The Wilds

2.01. Bless The Child
2.02. Romanticide
2.03. Amaranth
2.04. Ghost Love Score
2.05. Song Of Myself
2.06. Last Ride Of The Day
2.07. Outro: Imaginaerum



vendredi 17 janvier 2020

Jennifer Cutting's Ocean Orchestra - Waves (2017)

Jennifer Cutting Waves
Jennifer Cutting's Ocean Orchestra - Waves (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Passionnée des cultures et musiques celtiques, des chansons folkloriques des îles britannique ainsi que du mouvement folk-rock né à la fin des années 60, Fairport Convention et Steeleye Span en tête, Jennifer Cutting est, sans aucun doute, la plus British des Américaines. Ethnomusicologue de profession, elle publie Waves, un disque à son image, ouvert sur le monde. Les vagues sont ici perçues comme une métaphore de la vie, avec ses hauts et ses bas, ses changements de saisons. Comme pour ses deux précédents opus, Ocean (2004) et Song Of Solstice (2010), elle s'est entourée de musiciens remarquables parmi lesquels Polly Bolton (Dando Shaft, Albion Band), Troy Donockley (Iona, Nightwish), la harpiste Sue Richards,  le jazzman Ben Bokor ou encore John Wubbenhorst plus connu dans l'univers des musiques du monde. Elle s'est aussi associée à la chanteuse Lisa Moscatiello et au bassiste Rico Petruccelli avec qui elle officiait dans les années 90 au sein du groupe The New St. George, au nom tiré d'une chanson de Richard Thompson. Ensemble, ils avaient sorti en 1994 High Tea. Un deuxième album, Johnny Has Gone Electric devait voir le jour, mais les musiciens se sont séparés avant. En mémoire de leur batteur Juan Dudley disparu en 2011, ils ont enregistré certaines chansons prévues pour ce disque : la chanson titre évoquant sous un angle humoristique comment les intégristes du folk ont vu d'un très mauvais œil l'emploi d'instruments électriques par la nouvelle génération, Bob Dylan en tête, One April Morning, chanson traditionnelle anglaise mettant en garde les femmes contre les hommes volages, Lark In The Clear, sublime chanson d'amour interprétée ici par Polly Bolton accompagnée de Troy Donocley à la flûte irlandaise et de Jennifer à l'orgue, et Crane And Tower à la fibre écolo, sur laquelle a été samplée la voix de Juan. Signalons aussi l'émouvante interprétation de Lisa Moscatiello, secondée à la harpe par Sue Richards, sur Leaves Of Autumn où, sous couvert d'un changement de saison poétique, il est question de la maladie de Parkinson. Tout aussi profond, le dernier titre Steady As You Go est une chanson pour dire au revoir à ceux emportés par la mort. Plus lumineuse, Song To The Sun à la mélodie "flower power" honore la Nature, tandis que She célèbre la liberté. Mais le morceau le plus fou du disque est incontestablement Everything Glows, sorte de Bollywood celtique psychédélique. Avec Waves, Jennifer Cutting et sa troupe réalisent un sans-faute, subtil équilibre entre passé, présent et futur.

Musiciens

Jennifer Cutting : claviers, accordéon

Lisa Moscatiello : chant, whistle
John Roberts : chant
Steve Winick : chant
Sara Curtin : chant
Todd Watts : chant
Jenny Nichols : chant
Tom Prasada-Rao : chant
William Pint : chant, guitare
Stephen Winick : chant
Pete Kennedy : guitare électrique
Chris Parker : guitare électrique
Marco Delmar : guitare électrique
Zan McLeod : guitare éléctrique, bouzouki, mandoline
Clive Gregson : guitare, chant
Rico Petruccelli : basse
Robie Magruder : batterie
Steve Loecher : batterie
Andy Hamburger : batterie
Matt Bell : percussions
Juan Dudley : voix, percussions
Ben Bokor : flûte, piccolo
Troy Donockley : whistle
Robert Mitchell : cornemuse
Felicia Dale : vielle à roue, whistle
Rosie Shipley : violon
Andrew Dodds : violon
Robert Spates : violon
Sue Richards : harpe celtique
John Wubbenhorst : bansuri, flûte
Samrat Kakkeri : tabla, percussions indiennes

Washington Revels : chœurs

Titres

01. Waves
02. One April Morning
03. Rocking The Baby / The Curlew
04. Johnny Has Gone Electric
05. Lark In The Clear Air
06. Wheel Of Fortune
07. Crane And Tower
08. Leaves Of Autumn
09. Song To The Sun
10. Everything Glows
11. She
12. Steady As You Go

mercredi 1 janvier 2020

Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Chasing The Monsoon No Ordinary World
Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

"A lovely ethereal track featuring the voice of Lisa Fury. The version is an exclusive pre-release demo version of the song". C'est par ces mots que Dave Bainbridge de Iona présente la chanson Circles Of Stones sur sa compilation Songs For Luca 2. Nous sommes alors en 2007, Karnataka est en sommeil et les fans attendent avec impatience le nouveau projet de son bassiste Ian Jones. Longtemps annoncé, toujours repoussé, le premier album de Chasing The Monsoon voit finalement le jour en cette fin d'année 2019 où l'on découvre enfin la version finale de Circles Of Stones... et neuf autres titres, tous aussi sublimes les uns que les autres. No Ordinary World se veut bien plus qu'une invitation au voyage, c'est une incroyable épopée musicale à travers la planète Terre, qui a pour ambition d'en présenter non seulement la beauté dans toute sa diversité, mais aussi la fragilité. Cette aventure humaine insolite réunit trois musiciens amis d'enfance, Ian Jones, Steve Evans et Ian Simmons, accompagnés de l'éblouissante Lisa Fury, ancienne chanteuse de Karnataka (The Gathering Light) et de Last Knight (Talking To The Moon). Ensemble, ils ont peaufiné ce disque à l'extrême, années après années, mois après mois, secondés par Joe Gibb au mixage. La musique, digne des meilleurs Karnataka, Mostly Autumn, Iona, Magenta ou Panic Room, explore des paysages sonores aux saveurs inédites, entre prog symphonique grandiose, effets cinématiques aux couleurs ambient, et musique du monde aux influences exotiques, orientales et celtiques. Cette dernière touche est apportée avec soin par le génial Troy Donockley (Nightwish), joueur de cornemuse et de flûte irlandaise. Enrico Pinna (ex-Karnataka) et le gallois Gethin Woolcock sont eux aussi des invités spéciaux, mais assignés aux guitares. Si aucune suite n'est annoncée pour l'instant, il est fort à parier que le nouveau projet de Ian, Illuminae en collaboration avec Agnieska Swita, ainsi que le prochain Karnataka soient du même calibre.    

Musiciens

Lisa Fury : chant
Ian Jones : basse, claviers, guitares, programmation
Steve Evans : batterie, percussions, programmation, claviers, chant
Ian Simmons : guitares

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Enrico Pinna : guitares
Gethin Woolcock : guitares

Titres

01. Chasing The Monsoon
02. Circles Of Stone
03. Dancing In The Afterglow
04. Dreams
05. Into The Light
06. Innocent Child
07. December Sky
08. Lament 
09. Love Will Find You 
10. No Ordinary World

dimanche 15 septembre 2019

Heather Findlay - Wild White Horses (2019)

Heather Findlay Wild White Horses
Heather Findlay - Wild White Horses (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Étonnante Heather Findlay ! Dix ans après avoir quitté Mostly Autumn, elle sort pour la toute première fois un album sous son seul nom. Certes, en 2011 il y a eu The Phoenix Suite, mais il s'agissait d'un simple EP. Ensuite, elle s'est abritée derrière les noms de The Heather Findlay Band, The Heather Findlay Trio, ou de The Heather Findlay Quartet, sans oublier Mantra Vega, supergroupe fondé avec Dave Kerzner, ou son duo en compagnie de Chris Johnson. Sans aucun doute, Wild White Horses est l'album de la maturité, celui où elle s'assume pleinement. Réalisé avec l'aide de Luke Morley de Thunder (production, compositions, guitare, basse, claviers, percussions, mandoline, flûte, chœurs), ce nouveau disque se veut plus éclectique et offre une orientation plus rock, voire country, que prog ou folk. Mais les fans de la chanteuse ne seront pas désorientés, la pureté de sa voix est demeurée inchangée. Il suffit d'écouter la splendide ballade Firefly (voix/piano) pour se retrouver de suite ensorcelé. Seul le magnifique I Remenber sur lequel joue Troy Donockley de Nightwish évoque les années Mostly Autumn. Sa couleur celtique tranche en comparaison à un Face In The Sun aux sonorités plus orientales et spirituelles, héritières de l'époque Mantra Vega. Here's To You, brut et direct, est dédié à son ami Liam Davison, décédé tragiquement, en 2017, la veille de son cinquantième anniversaire. Elle écrit à son sujet ces belles paroles, très humbles : "When I remember the good times that we had / How can I be unhappy even if I'm sad?". Si son duo avec Danny Bowes (Just A Woman), chanteur de Thunder, peut surprendre, tant on s'éloigne de son registre habituel, la présence du grand Ian Anderson de Jethro Tull à la flûte sur Winner réconciliera tout le monde. D'une beauté insolente, Wild White Horses n'en fait pas moins preuve d'une élégance exquise, pour le seul plaisir de nos sens. 

Musiciens

Heather Findlay : chant

Luke Morley : guitares, mandoline, basse, claviers, flûte, percussions, chœurs
Dave McCluskey : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes
Ian Anderson : flûte 
Tim Oliver : piano
Daniel Bowes : chant
Georgia Rankin : chœurs, manjira
Harlan Findlay-Loftus : chœurs, programmation
Drayke Findlay-Loftus : chœurs
Katy Burgess : chœurs
Sarah Dean : chœurs

Titres

01. Here's To You 
02. Just A Woman
03. The Island 
04. Face In The Sun
05. Southern Shores
06. I Remember
07. Wild White Horses
08. Winner
09. Already Free
10. Cactus
11. Firefly
12. Forget The Rain 

mardi 23 juillet 2019

Auri - Auri (2018)

Auri
Auri - Auri (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Auri, c'est l'alliance des forces nordiques incarnées par Tuomas Holopainen de Nightwish et son épouse Johanna Kurkela, à la puissance celte de Troy Donockley. Ce dernier, on s'en souvient, a officiellement intégré la formation de metal symphonique finlandaise en 2013. Auparavant, il collaborait avec Iona dont deux éminents membres sont présents ici : Frank van Essen (batterie, percussions, violon, alto) et Phil Barker à la basse sur un See intrigant aux couleurs orientales. Si la musique d'Auri se rapproche davantage de Iona que de Nightwish, Clannad, le Karnataka de la première époque (1997-2004) ou bien Frequency Drift pour les atmosphères cinématiques, sont d'autres références venant à l'esprit. Toutefois, ce disque s'inscrit d'abord dans la continuité de la première œuvre en solo d'Holopainen, Music Inspired by the Life and Times of Scrooge (2014) sur laquelle étaient déjà présent Johanna et Troy. Ensemble, ils nous entraînent dans un univers musical fantastique et mystérieux, inspiré des grands espaces qu'offre la nature scandinave. Le chant éthéré de Johanna enchante The Name Of The Wind, Night 13, ou I Hope Your World Is Kind au refrain proche des airs d'Enya, tandis que les claviers symphoniques de Tuomas accompagnés des instruments folk de Troy complètent à merveille cette voix elfique, donnant à Auri une aura toute particulière, entre romantisme et mélancolie. 

Musiciens

Johana Kurkela : voix, alto
Tuomas Holopainen : claviers, chœurs
Troy Donockley : guitares, bouzouki, uilleann pipes, low whistles, aérophone, bodhran, claviers, chant

Frank van Essen : batterie, percussions, violon, alto
Jonas Pap : violoncelle
Michael Gill : violon, bouzouki
Phil Barker : basse
Jyrki Tulilahti : chant
Lord Paddington : mandoline

Titres

01. The Space Between
02. I Hope Your World Is Kind
03. Skeleton Tree
04. Desert Flower
05. Night 13
06. See
07. The Name Of The Wind
08. Aphrodite Rising
09. Savant
10. Underthing Solstice
11. Them Thar Chanterelles

vendredi 12 juillet 2019

Magenta - Home: 2019 Limited Edition (2019)

Magenta Home
Magenta - Home: 2019 Limited Edition (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Home et Metamorphosis sont mes deux albums préférés de Magenta. Dans l'optique de fêter les vingt ans de son groupe, Rob Reed a eu la bonne idée de revisiter le premier, devenu un album culte au fil des ans. Home, c'est en quelque sorte l'équivalent du Misplaced Childhood de Marillion, le disque de la mutation, celui qui permet de se hisser à un niveau supérieur, duquel se détache un univers musical propre, émancipé des influences extérieures, et qui deviendra à son tour une référence pour les autres. Par contre, pas de retour à l'enfance pour Magenta, juste une cure de jouvence pour ce concept-album où l'héroïne, interprétée par la chanteuse Christina Booth, réalise un voyage initiatique dans le but de se débarrasser des vieux démons qui la hantent. Quand on connaît Rob Reed, on sait l'importance qu'il attache à chaque détail. Dans cette optique, Home a été enrichi de nouveaux effets sonores, notamment du saxophone de Pete Jones (Tiger Moth Tales), apportant un tout nouveau relief à l'œuvre initiale, ainsi dynamisée. Redécouvrir par exemple la cornemuse de Troy Donockley dans The Traveller's Lament est un véritable régal pour les oreilles, tout comme les soli de guitares de Martin Shellard et Hywell Maggs illuminant l'épique Joe. Ne passez pas à côté de ce disque magistral, seuls 500 exemplaires de la nouvelle mouture ont été pressés. 

Musiciens

Christina : chant
Rob Reed : claviers, basse, guitare, flûte, tambourin, mandoline, chœurs
Chris Fry : guitare
Martin Rosser : guitare
Dan Fry : basse
Allan Mason-Jones : batterie
Tim Robinson : batterie

Martin Shellard : guitare
Peter Jones : saxophone
Hywel Maggs : guitare
Christian Philips : guitare, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, flûte
Mal Pope : chœurs
Lorraine King : chœurs

Titres

01. This Life
02. Hurt
03. Moving On
04. My Home Town
05. Brave New Land
06. The Journey
07. Towers Of Hope
08. Demons
09. Morning Sunlight
10. Joe
11. The Dream
12. The Visionary
13. Journey's End
14. The Traveller's Lament
15. Home

vendredi 28 juin 2019

Mostly Autumn - White Rainbow (2019)

Mostly Autumn White Rainbow
Mostly Autumn - White Rainbow (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

White Rainbow est l'album de Mostly Autumn qui n'aurait jamais dû paraître. Non pas à cause de ses qualités musicales ou artistiques, mais parce qu'il rend hommage à l'ami parti trop tôt. Liam Davison, guitariste du groupe durant dix-huit ans, s'est éteint le 4 novembre 2017, à la veille de son cinquantième anniversaire. Lui et Bryan Josh, l'âme de Mostly Autumn, étaient amis depuis l'âge de treize ans. White Rainbow a donc été enfanté dans le chagrin, la tristesse et la nostalgie. Les fans du groupe le savent, Josh et les siens ne sont jamais aussi bons, émouvants que lorsqu'ils rendent hommage à leurs proches disparus. On se souvient tous de Heroes Never Die en mémoire du père de Bryan ou de The Gap Is Too Wide, ode à la mère du claviériste Iain Jennings, pures merveilles. Ces exemples n'étaient que des chansons, White Rainbow est entièrement dédié à Liam... ou presque. Procession, Viking Funeral, Burn et Young ont été écrits spécialement en son souvenir, mais son ombre plane sur chacune des huit autres pistes, y compris sur la chanson titre, le morceau le plus long (près de vingt minutes) jamais enregistré par la formation originaire de York et qui aborde une thématique écologique. De son vivant, Liam avait émit l'idée de funérailles viking après sa mort. Cette cérémonie consiste à installer sur un bateau-tombe le corps du défunt, d'y mettre le feu, puis de laisser dériver l'embarcation. Ne pouvant le réaliser matériellement, Mostly Autumn le fait musicalement à travers les deux premiers titres du disque. Aidés de Troy Donockley aux uilleann pipes et whistles, Bryan, Iain, Olivia, Angela, Andy, Chris et le dernier arrivé dans la bande Henry Rogers (Final Conflict, Touchstone, Heather Findlay Band), regardent tous solennellement les flammes disparaître à travers les flots. Dès les premières notes, l'émotion vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Les larmes finissent même par jaillir, nous avons tous un ami, un proche que l'on regrette et que nous ne reverrons plus. 

Musiciens

Olivia Sparnenn : chant, claviers
Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Iain Jennings : claviers
Chris Johnson : chant, guitares, claviers, basse
Angela Gordon : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Henry Rogers : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, whistles

Titres

1.01. Procession
1.02. Viking Funeral 
1.03. Burn 
1.04. Run For The Sun 
1.05. Western Skies 
1.06. Into The Stars 
1.07. Up
1.08. The Undertow 
1.09. Gone 
1.10. White Rainbow
1.11. Young 

CD Bonus
2.01. Cardboard Ship 
2.02. The Gardener 
2.03. Once Upon A Time 
2.04. Coming Home 
2.05. Gone (extended version)
2.06. Thanks 
2.07. Eternally Yours 
2.08. Just So You Know 

Eternally Yours est un extrait de l'album solo de Liam Davison, A Treasure Of Well-Set Jewels (2011) dont les musiciens sont :
Liam Davison : guitares, chant
Iain Jainings : piano, cordes
Anne-Marie Helder : chant
Simmon Waggott : orgue Hammond
Gavin Griffiths : batterie