samedi 31 mars 2018

Landmarq - Entertaining Angels (2012)

Landmarq Entertaining Angels
Landmarq - Entertaining Angels (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Entertaining Angels est un album fondamental dans la carrière de Landmarq. Sans mauvais jeu de mot en référence à la formation mythique des années 70, il s'agit d'une véritable renaissance. En effet, après avoir recruté le claviériste Mike Varty en 2005, puis donné une série de concerts en Grande-Bretagne et en Pologne, d'où le live Turbulence sera enregistré, tout était prêt pour un retour en studio. En quinze ans de carrière, Landmarq n'avait alors sorti que quatre albums studio, dont un seul avec sa charismatique chanteuse Tracy Hitchings (Science Of Coincidence, 1998). Cependant, le sort en a décidé autrement. En 2007, deux cancers lui sont diagnostiqués. Une lutte s'engage alors contre la maladie. Heureusement, Tracy en sortira victorieuse. Enfin disponible en 2012, Entertaining Angels résulte de ce combat acharné. Il y est beaucoup fait référence à la spiritualité ainsi qu'aux anges qui ont accompagné la chanteuse durant ces années. Mais pas seulement. Si la chanson titre qui ouvre l'album se présente comme un hommage à son père décédé à cette époque, l'instrumental Stormbewing du disque bonus est dédié au père de Mike Varty, tandis que le Prayer gorgé d'émotion fait référence à un certain Ben Cochran disparu à l'âge de trente-et-un ans. Aux côtés de ces émouvants passages, d'autres titres se veulent puissant comme l'excellent Mountain Of Anglia, Turbulence ou encore l'épique Calm Before The Storm. Si Tracy chante comme une déesse, est est secondée aux chœurs par Sam Collins de Janison Edge et Suzanne Parry. Autres invités, le violoncelliste Hugh McDowell (ELO) et le saxophoniste français Laurent Hunziker qui ont, par leurs contributions, enrichis les compositions, qu'elles soient signées du bassiste Steve Gee, du guitariste Uwe D'Rose, ou de Mike Varty. Après sa sortie, le batteur Dave Wagstaffe quittera l'aventure, suivi en 2017 par Tracy partie vivre en Australie. Pour qui aime la musique progressive de qualité et mélodieuse, Entertaining Angels reste après toutes ces année un disque indispensable.     

Musiciens

Tracy Hitchings : chant
Uwe D'Rose : guitares
Mike Varty : claviers, violon, alto, chœurs
Steve Gee : basse, chœurs
Dave Wagstaffe : batterie, percussions, chœurs

Hugh McDowell : violoncelle
Laurent Hunziker : saxophone
Suzanne Parry : chœurs
Sam Collins : chœurs

Titres

01. Entertaining Angels
02. Glowing - 1. Friends
03. Glowing - 2. Lovers
04. Mountains Of Anglia
05. Personal Universe
06. Prayer (Coming Home)
07. Turbulence (Paradigm Shift)
08. Calm Before The Storm

CD Bonus
01. Walking On Eggshells
02. Timeline
03. Stormbrewing
04. Thunderstruck
05. Right, Who's For Tea, Guys?
06. Cornish Pastie Interlude
07. Stuck On The M25

vendredi 30 mars 2018

Sunchild - As Far As The Eye Can See (2011)

Sunchild As Far As The Eye Can See
Sunchild - As Far As The Eye Can See (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sunchild nous vient directement d'Ukraine. Il s'agit d'un projet parallèle du compositeur prolifique Antony Kalugin. Les amateurs de rock progressif le connaissent d'abord par Karfagen, son premier groupe fondé à la fin des années 90. Si Karfagen se veut une aventure musicale, Sunchild inclut pas moins de quatre voix, deux masculines (Antony et Sergey Kovalev), deux féminines (Olya Chernova et Victoria Osmachko). As Far As The Eye Can See est leur quatrième production, sans aucun doute la plus audacieuse. Dès le premier titre, l'ambitieux Stars Of Cardiff Bay d'une durée dépassant les quinze minutes, l'auditeur se trouve plongé dans un vaste opéra rock dont l'inventivité évoque à la fois le Life Line Project du Néerlandais Erik de Beer, et les différentes œuvres de Clive Nolan (Jabberwocky, The Hound Of The Baskervilles, She). A noter la participation exceptionnelle sur ce morceau de Roberto Diaz, guitariste de la formation cubaine Anima Mundi. Plus loin, Kate Bush ainsi qu'Ayreon (particulièrement sur March Of Fate) viennent à l'esprit. La richesse musicale se double d'un florilège d'instruments à vents, à cordes ou électriques qui font de ce disque une totale réussite. 

Musiciens

Antony Kalugin : chant, claviers, guitare acoustique, percussions
Olya Chernova : chant
Victoria Osmachko : chant
Sergey Kovalev : chant, bayan
Andrey Kobylyanskiy : guitares
Oleg Prokhorov : basse
Vanya Rubanchyuk : batterie

Roberto Diaz : guitare électrique
Vadim Samosyuk : batterie
Vasiliy Ivanov : flûte
Misha Sidorenko : saxophone
Helen Bour : hautbois
Alexandr Pastukhov : basson
Daria Maiourova : violon
Max Morozov : alto
Oksana Podmaryova : violoncelle

Titres

1. Stars Of Cardiff Bay
2. The Ring Of Eternity
3. Seven Kings
4. Mirrors
5. Gordian Knot
6. Rising
7. March Of Fat
8. Visionary Sights
9. As Far As The Eye Can See

jeudi 29 mars 2018

Tarja - Act I (2012)

Tarja Act 1
Tarja - Act 1 (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Comme son nom l'indique, Act I est le premier album live de Tarja sans Nightwish. Elle l'a enregistré les 30 et 31 mars dans la ville de Rosario, en Argentine. Pas moins de vingt-quatre titres ont été retenus. Si la majeure partie sont issus de ses albums My Winter Storm et What Lies Beneath, la diva finlandaise ne s'est pas limitée à son seul répertoire. De son ancienne formation, elle a repris le phénoménal Nemo. Tout aussi puissant, son duo avec le chanteur argentin Diego Valdez sur l'incontournable The Phantom Of The Opera signé Andrew Lloydd Weber. Et puis, comment ne pas succomber à Over The Hills And Far Away (Gary Moore), Still Of The Night (Whitesnake) ou Linvin' On A Prayer (Bon Jovi). Entourée de sept musiciens, parmi lesquels le violoncelliste d'Apocalyptica Max Lilja, le guitariste Alex Scholpp et le batteur Mike Terrana, Tarja confirme son statut de bête de scène où rock et opéra ne font plus qu'un. Toujours désireuse de satisfaire ses fans, deux inédits sont joués : Never Enough, futur single en puissance, et Into The Sun, splendide ballade à fleur de peau. Autre moment de grâce, le duo piano-voix d'Oasis - The Archive Of Lost Dreams. Sans oublier Anterdoom Of Death, Naiad, Boy And The Ghost ou encore Until My Last Breath. Bref, que du bon ! Cet Act I est un excellent complément à End Of An Era de Nightwish.

Musiciens

Tarja : chant, piano

Alex Scholpp : guitares, chant
Julian Barratt : guitares
Christian Kretschmar : claviers
Doug Wimbish : basse
Kevin Chown : basse, chant
Mike Terrana : batterie
Max Lilja : violoncelle
Diego Valdez : chant

Titres

1.01. Anteroom Of Death
1.02. My Little Phoenix
1.03. Dark Star
1.04. Naiad
1.05. Falling Awake
1.06. I Walk Alone
1.07. Little Lies
1.08. Into The Sun
1.09. Nemo
1.10. Never Enough
1.11. Still Of The Night
1.12. In For A Kill"

2.01. Boy And The Ghost
2.02. Lost Northern Star
2.03. Ciarán's Well
2.04. Tired Of Being Alone
2.05. Where Were You Last Night / Heaven Is A Place On Earth / Livin' On A Prayer (Medley)
2.06. Underneath"
2.07. Oasis  / The Archive Of Lost Dream
2.08. Crimson Deep
2.09. The Phantom Of The Opera
2.10. Die Alive
2.11. Until My Last Breath
2.12. Over the Hills And Far Away

mercredi 28 mars 2018

Isgaard - Whiteout (2016)

Isgaard Whiteout
Isgaard - Whiteout (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Isgaard, un nom magique qui évoque aussi bien Asgard, le domaine des Ases dans la mythologie nordique, que sainte Hildegarde de Bingen, religieuse mystique de l'époque médiévale, à la fois compositrice et femme de lettre. Née dans la petite ville d'Husum, située dans le nord de l'Allemagne, Isgaard se passionne très jeune pour la musique. Kate Bush, Tori Amos et Pink Floyd la fascinent. Au début des années 2000, sa carrière prend un nouveau virage suite à sa rencontre avec le producteur et musicien Jens Lueck avec lequel elle partage les mêmes goûts musicaux. Ce dernier a notamment travaillé avec Sylvan, un des meilleurs groupes de rock progressif allemand de ces vingt dernières années. Sorti en 2016, Whiteout est le septième album d'Isgaard réalisé en collaboration avec Jens et c'est une bombe ! Je ne connaissais pas cette artiste auparavant, et j'ai été sidéré par ses capacités vocales combinant le lyrisme d'une Tarja à la puissance d'une Eivør. La similitude avec la jeune chanteuse des îles Féroé est flagrante sur Tikdabra, morceau ethnique haut en couleurs inspiré du roman Touareg de l'auteur espagnol Alberto Vázquez-Figueroa. Si Isgaard considère l'art et la nature comme des refuges dans notre monde moderne tourmenté, elle ne fuit pas pour autant la réalité. Son engagement passe par la lutte contre l'obscurantisme et son soutien sans faille à la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai à qui elle dédie un You Didn't Fall aux paroles empreintes de réalisme. La chanson titre Whiteout ravira à ne pas en douter les fans de musique progressive. Divisée en trois parties, elle raconte l'histoire troublante d'une jeune femme qui commence à lire un livre dans lequel sa propre vie est décrite. Voix sublime, guitares gorgées d'émotions, orchestration grandiose donnent à ce titre, et à tout l'album, une dimension à part qui ne manquera pas de séduire les mélomanes exigeants à la recherche d'originalité et d'authenticité. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, programmation, chœurs
Ingo Salzmann : guitares électriques
Dieter Koch : guitares acoustiques
Joachim Schlüter : guitare slide
Ekiss Giloc : basse
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûte
Gerd Wienekamp : programmation

Titres

01. Prologue
02. No Man's Land
03. Shine On
04. You Didn't Fall
05. Silent Stranger
06. Tikdabra
07. Silva
08. Fly Away
09. Into The Great Wide Open
10. Whiteout Part 1: The Book
11. Whiteout Part 2: Shifting World
12. Whiteout Part 3: Whiteout
13. Shine On (Reprise)

mardi 27 mars 2018

Eivør - Room (2012)

Eivør Room
Eivør - Room (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si l'année 2011 est marquée par la disparition tragique de son père, Páll Jacobsen, 2012 est l'année du bonheur suite à son mariage avec le musicien et producteur Tróngur Bogason. Room, nouvel album d'Eivør, porte en lui ces deux événements majeurs. De Green Garden, ode poétique à ses îles natales et à sa nature sauvage, à Falling Free, cri de la délivrance, en passant par l'excellent single Rain, un Wake Me Up enivrant, ou un I Know des plus subtils, Eivør chante comme jamais sa peine, la perte d'un être cher (Far Away), ainsi que l'amour (True Love, ou l'histoire d'une jeune fille amoureuse de... la mort). Héritière directe de Kate Bush dans l'art de repousser les frontières à la recherche de nouveaux sons, elle mêle à la fois folk féroïen, musique électronique et pop classieuse. Mais c'est sa maîtrise vocale qui force avant tout le respect. D'une puissance spectaculaire doublée d'une justesse inouïe, ses capacités semblent sans limites et contribuent à faire de Room une petite merveille. Album de la consécration, il recevra le prix du meilleur album de l'année lors des Faroese Music Awards, tandis qu'Eivør sera sacrée meilleure chanteuse et meilleure artiste. Des récompenses largement méritées.   

Musiciens

Eivør : chant, guitares, programmation, électronique

Tróngur Bogason : claviers, programamtion, glockenspiel, boîte à musique
Mikael Blak : basse, contrebasse, moog, guitares, chant, marimba, autoharpe
Derek Murphy : batterie, percussions
Gustaf Ljunggren : claviers, guitares, marimba, banjo, mandoline, violon
Magnus Johannessen : claviers
Katie Buckley : harpe
Óli Poulsen : programmation, claviers, chœurs
Maria Ljósá : chœurs

Titres

01. Green Garden
02. Rain
03. True Love
04. Boxes
05. Wake Me Up
06. Far Away
07. I Know
08. Night's Body
09. Room
10. Falling Free

lundi 26 mars 2018

Kari - Pilot (2002)

Kari Rueslatten Pilot
Kari - Pilot (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après quatre années de silence, la chanteuse norvégienne Kari Rueslåtten revient au premier plan avec Pilot, son troisième album en solo. Afin d'étendre sa notoriété sur le plan international, elle a préféré simplifier son nom de scène et se faire appeler par son prénom. Ce n'est d'ailleurs pas le seul changement. Après Columbia, GMR Music Group basé en Suède est sa nouvelle maison de disque. Cette dernière, lui faisant pleinement confiance, a accepté qu'elle produise elle-même cet album. Et pour cause, insatisfaite de ses anciens producteurs concernant le son de ses chansons, Kari revient de Londres où elle a étudié les techniques de la production, ce qui explique tout ce temps écoulé depuis Mesmerized paru en 1998. Plus sombre que son prédécesseur, Pilot s'oriente davantage vers une électro pop minimaliste à la fois élégante et intimiste. Délicieuse sur un River évoquant sa période folk (Spindelsinn, 1997), Kari touche au sublime dans son interprétation a cappella d'un Smile In Your Sleep de sa composition, à l'instar de tous les autres titres. Côté influences, la jeune chanteuse n'a jamais caché son attachement à Tori Amos (Leaving), Kate Bush (Never Fly Away), Björk (Snow, Love I Gave), Portishead (Beautiful Morning), ou bien The Gathering (Denial). Une voix, une musique, une artiste.

Musiciens

Kari : chant, claviers, programmation

Fredrik Ellingsen : guitares, claviers, programmation, sampler
Thomas von Sonnenberg : programmation, sampler, claviers, basse, batterie
Roger Ludvigsen : guitare, basse, batterie
Lars Lien : basse
Jon T. Wesseltoft : basse
Martin Eden : batterie
Morten : megaphone
Marthe Belsvik : flûte

Titres

01. Calling You
02. River
03. Never Fly Away
04. Denial
05. Snow
06. Exile
07. Pilot
08. Smile In Your Sleep
09. Leaving
10. Beautiful Morning
11. Love I Gave
12. Butterfly-Milk

dimanche 25 mars 2018

Karen Matheson - Downriver (2005)

Karen Matheson Downriver
Karen Matheson - Downriver (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Downriver est le troisième album solo de Karen Matheson, chanteuse du groupe folk écossais Capercaillie. Fondé au début des années 80 par une bande de passionnés, cette formation atypique a largement contribué à l'extension de la culture traditionnelle celtique au niveau international, aidée de leur aînés irlandais Clannad. Enregistré sur sa terre natale, dans le petit village de Kilberry situé dans l'ouest de l'Écosse, Downriver est une collection de chansons traditionnelles modernes et anciennes qui ont marqué la chanteuse durant son enfance. Celle dont la voix a été qualifiée de bénie de Dieu par Sean Connery se livre et partage son univers en chantant soit en gaélique écossais, soit en anglais (magnifique I Will Not Wear The Willow soutenu par les cordes du Scottish Ensemble, Singing In The Dark d'apparence plus léger mais tout aussi dense). Produit par son mari Donald Shaw, également pianiste (Chi Mi Bhuam, splendide duo piano-voix en ouverture), Downriver réunit quelques pointures parmi lesquelles le musicien irlandais Donal Lunny (Eivør, Sinéad O'Connor, Clannad) , James Grant (Love And Money), Ewen Vernal (Fish, Capercaillie) ou Michael McGoldrick (Eden's Bridge, Northern Lights, Capercaillie). Moment d'émotion pure, ce disque fait partie de la petite catégorie d'albums, tous genres confondus, ayant le don de parler directement à l'âme. 

Musiciens

Karen Matheson : chant

Donald Shaw : piano, claviers, accordéon
Donal Lunny : bouzouki, bodhram
James Grant : guitares, banjo, mandoline, e-bow, dobro, basse, chœurs
James Mackintosh : batterie, percussions
Ewen Vernal : contrebasse, chœurs
Aidan O'Rourke : violon
Michael McGoldrick : cornemuse
Stuart Nisbet : dobro

Scottish Ensemble : cordes

Titres

01. Chi Mi Bhuam
02. Cronan Bleoghainn
03. Gleann Baile Chaoil
04. I Will Not Wear the Willow
05. O Mhairi's Tu Mo Mhairi
06. Laoidh Fhearchair Eoghainn
07. O Nach Eisdeadh
08. Singing in the Dark
09. Puirt A Beul
10. Luadh An Toraidh
11. Crucán Na Bpaiste

samedi 24 mars 2018

Annie Haslam - Annie In Wonderland (1977)

Annie Haslam Annie In Wonderland
Annie Haslam - Annie In Wonderland (1977)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1977, suite à la parution de Novella, John Tout, claviériste de Renaissance, a des problèmes de santé. Le groupe prend alors quelques vacances et Annie Haslam en profite pour sortir son premier disque en solo sous la houlette de son compagnon de l'époque, Roy Wood (The Move Electric Light Orchestra, Wizzard). Annie In Wonderland, à l'image de sa pochette inspirée des aventures d'une certaine Alice, se veut un album positif, optimiste. Encore aujourd'hui, il occupe une place à part dans la carrière de la chanteuse car il a été une étape importante dans l'évolution de son style vocal, Roy l'ayant encouragé à sortir de sa zone de confort. Ainsi, la jeune chanteuse s'est confrontée, non sans craintes, tant à la pop qu'au folk, à la country, au rock ou à la world music. Inégales dans l'ensemble, les chansons d'Annie In Wonderland se rangent en trois catégories. Composées par le bassiste Jon Camp, les entraînantes If I Were Made Of Music et Inside My Life surprennent par leur proximité avec l'univers musical de Renaissance. Elles rappellent également la très grande complicité entre les deux artistes jusqu'à leur rupture irréconciliable dans les années 80. Annie s'est aussi amusée à reprendre trois classiques l'ayant marquée dans son enfance : If I Loved You extrait de la comédie musicale Carousel créée à Broadway en 1945, le fameux Nature Boy popularisé par Nat King Cole, et Going Home, deuxième mouvement de la Neuvième Symphonie du Nouveau Monde de Dvořák. Enfin, trois titres sont signés Wood : la douce ballade pop I Never Believed In Love, Hunioco, improbable mélange de musique africaine et d'Eurovision, et un Rockalise magnifié par la voix d'Annie. La réédition de l'album en 2011 comporte une chanson bonus Flowers In The Rain sur laquelle se sont retrouvés Annie et Roy après toutes ces années. 

Musiciens

Annie Haslam : chant

Roy Wood : guitares, mandoline, balalaïka, basse, claviers, batterie, percussions, violoncelle, saxophone, trompette, chant
Jon Camp : basse, guitare acoustique, chant
Dave Donovan : batterie
Louis Clark : claviers, arrangement des cordes
Dick Plant : chœurs

Titres

01. Introlise / If I Were Made Of Music
02. I Never Believed In Love
03. If I Loved You
04. Hunioco
05. Rockalise
06. Nature Boy
07. Inside My Life
08. Going Home
09. Flowers In The Rain

mardi 20 mars 2018

Kompendium - Elements (2013)

Kompendium Elements
Kompendium - Elements (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Beneath The Waves de Kompendium a été l'album événement de l'année 2012. Sous la direction de Rob Reed, les plus talentueux musiciens de la scène progressive contemporaine ont collaboré à cette œuvre majeure imaginée par Steve Reed, son frère. Parmi eux : Steve Hackett, Gavin Harrison, Nick Beggs, Nick Barrett, Mel Collins, Francis Dunnery, John Mitchell, ou encore Troy Donockley. Elements, sorti l'année suivante, se présente comme un bonus de ce récit fantastique relatant la triste histoire d'un marin ayant perdu sa femme suite au décès de leur petite fille, et qui, lors d'une tempête, pensant l'apercevoir, se laisse entraîner dans les fonds marins. Composé de deux disques, ont été réunis dans le premier des versions longues, alternatives ou non retenues comme Stars. Le second reprend l'intégralité de Beneath The Waves (à l'exception du morceau titre remplacé par Stars) sous forme uniquement instrumentale. Si pas moins de quatre versions de Reunion sont proposées, ce qui peut sembler excessif, Elements aborde Beneath The Waves sous un angle original non dénué d'intérêt. Et que dire des deux principaux protagonistes que sont Steve Balsamo et Angharad Brinn ! La voix cristalline, si fragile de cette dernière se révèle pleinement sur un Lilly accompagnée de la seule guitare classique du grand Steve Hackett. Véritable florilège, Elements n'a d'autre prétention que de prolonger de quelques heures encore cette douce épopée intemporelle trouvant sa source dans les légendes celtiques. 

Musiciens

Rob Reed : basse, claviers, guitare, mandoline, flûte
Steve Balsamo : chant
Angharad Brinn : chant
Shan Cothi : chant
Rhys Meirion : chant
Tesni Jones : chant
Barry Kerr : chant, flûte
Guy Harris : narration
Steve Hackett : guitare
Francis Dunnery : guitare
Nick Barrett : guitare
Jakko Jakzyk : guitare
John Mitchell : guitare
Chris Fry : guitare
Hywel Maggs : guitare
Neil Taylor : guitare
B.J. Cole : pedal steel guitar
Nick Beggs : chapman stick
Gavin Harrison : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes
Mel Collins : saxophone
Karla Powell : hautbois
Craig MacDonald : cor
Tim Thorpe : cor
Neil Shewan : cor
Helina Rees : violon
Emily Travis : violon
Magda Pietraskewska : violoncelle
Steff Rhys Williams : chœurs
Christina Booth : chœurs

Synergy Vocals
The London Session Orchestra
English Chamber Choir

Titres

1.01. Opening Narration
1.02. Exordium Part 1
1.03. Exordium Coda
1.04. Exordium Part 2
1.05. Stars
1.06. Lost
1.07. Mercy Of The Sea
1.08. The Storm Part 1
1.09. The Storm/Reprise
1.10. The Storm Part 2
1.11. Beneath The Waves
1.12. Sole Survivor
1.13. Alone
1.14. Il Tempo E Giunto
1.15. A Moment Of Clarity
1.16. One Small Step
1.17. Reunion V1
1.18. Stars V2
1.19. Alone End V1
1.20. Lilly
1.21. Reunion V2
1.22. Alone End V2
1.23. Reunion V3
1.24. Reunion V4

2.01. Exordium (Instrumental)
2.02. Lost (Instrumental)
2.03. Lilly (Instrumental)
2.04. Mercy Of The Sea (Instrumental)
2.05. The Storm (Instrumental)
2.06. Beneath The Waves (Instrumental)
2.07. Sole Survivor (Instrumental)
2.08. Alone (Instrumental)
2.09. Il Tempo E Giunto (Instrumental)
2.10. A Moment Of Clarity (Instrumental)
2.11. One Small Step (Instrumental)
2.12 Reunion (Instrumental)

dimanche 18 mars 2018

Chris Fry - Composed (2012)

Chris Fry Composed
Chris Fry - Composed (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Chris Fry est connu pour être le guitariste de Magenta. Il est un des piliers du groupe aux côtés de son fondateur Rob Reed et de sa chanteuse Christina Booth. Très talentueux, Chris s'inscrit dans la continuité des maîtres du genre que sont David Gilmour, Steve Howe, Andy Latimer, Steve Hackett ou encore Steve Rothery. Composed, sorti en 2012, est sa première œuvre en solo. Peu de guitare électrique, exception faite pour Down et les notes finales du magique Secret Garden, seul titre évoquant l'esprit néo-progressif de Magenta. C'est la guitare acoustique qui se trouve ici à l'honneur, parfois accompagnée par les arrangements orchestraux de Rob Reed ou le violon d'Emily Travis. Le délicat duo guitare/violon de Prelude puis de Diablo 21 n'est pas sans évoquer les meilleurs passages du Corde Oblique de l'Italien Riccardo Prencipe, véritables rayons de soleil. Si neuf des dix titres sont signés Chris, Verano Porteño aux accents sud-américains est une composition du joueur argentin de bandonéon Astor Piazzolla, une des grandes figures du tango. L'aide de son frère Dan Fry a été très précieuse. Ancien bassiste de Magenta et alors chanteur/bassiste de C-Sides, Dan s'est chargé de la production, des enregistrements et du mixage. Tous ces apports font de Composed une œuvre originale et personnelle, d'une grande douceur, idéale pour les moments d'évasion.

Musiciens

Chris Fry : guitares, mandoline

Emily Travis : violon
Rob Reed : programmation
Dan Fry : programmation

Titres

01. Prelude
02. Diablo 21
03. Spain
04. Parachutes
05. Estrellita
06. Shadow Dancer
07. Verano Porteno
08. Down
09. Time
10. Secret Garden

samedi 17 mars 2018

Blackmore's Night - Shadow Of The Moon (1997)

Blackmore's Night Shadow Of The Moon
Blackmore's Night - Shadow Of The Moon (1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 1997, le guitariste émérite Ritchie Blackmore, ex-Deep Purple et ex-Rainbow, surprend son monde avec son nouveau projet Blackmore's Night. Associé à sa compagne Candice Night, il propose un folk médiéval bien éloigné de ses terres de prédilections que sont le rock, le hard et le heavy. Shadow Of The Moon, leur première production ne sera pas la dernière, ni synonyme d'un coup de tête. Vingt ans après, le duo est toujours en activité. Aux côtés de compositions originales que sont The Clock Ticks On ou Spirit Of The Sea, le groupe revisite quelques classiques comme Greensleeves, Play Ministrel Play avec Ian Anderson de Jethro Tull à la flûte en guest, ainsi que Writing On The Wall utilisant le thème du Lac Des Cygnes de Tchaïkovski. Plus proche de nous, les nouvelles versions d'Ocean Gypsy de Renaissance ou du tout aussi splendide Wish You Were Here de la formation suédoise Rednex, méritent à elles seules l'écoute de cet album. 

Musiciens

Candice Night: chant
Ritchie Blackmore: guitares, basse, tambour, mandoline, tambourin

Pat Regan: claviers
Gerald Flashman: trompette, cor d'harmonie
Tom Brown: violoncelle
Lady Green: violon, alto
Ian Anderson: flûte
Scott Hazell: chœurs

Titres

01. Shadow Of The Moon
02. The Clock Ticks On
03. Be Mine Tonight
04. Play Minstrel Play
05. Ocean Gypsy
06. Minstrel Hal
07. Magical World
08. Writing On The Wall
09. Renaissance Faire
10. Memmingen
11. No Second Chance
12. Mond Tanz
13. Spirit Of The Sea
14. Greensleeves
15. Wish You Were Here

mercredi 14 mars 2018

Jon Lord - Live (2011)

Jon Lord  Live
Jon Lord - Live (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Jon Lord (1941-2012), membre fondateur de Deep Purple, est considéré comme l'un des plus grands organistes de la scène rock internationale. Avec cet enregistrement en public, sobrement intitulé Live, il prouve une nouvelle fois l'immensité de son talent. Enregistré le 5 novembre 2009, il ne sera publié qu'en 2011, une année à peine avant sa disparition. Ce qui surprend avec ce disque, c'est sa dimension européenne. Le concert s'est déroulé à Bucarest, capitale de la Roumanie, avec un orchestre philharmonique conduit par le Bulgare Nayden Tadorov. Les parties chantées se trouvent partagées entre le Gallois Steve Balsamo (The Storys, Chimpan A, Kompendium), et la Polonaise Kasia Laska, également actrice. The Sun Will Shine Again, à l'origine interprété par Fridda d'Abba, dévoile la toute puissance de son chant, tout comme Wait Awhile, chanté par la talentueuse Sam Brown sur l'album Pictured Within (1998). Elle est également fantastique aux côté de Steve sur le monumental Child In Time évoquant l'épopée Deep Purple. Autres titres interprétés de ce groupe de légende, Pictures Of Home et Soldier Of Fortune. Sublime !

Musiciens

Jon Lord : piano, orgue Hammond

Steve Balsamo : chant
Kasia Laska : chant
Darin Vasilev : guitare
Ivaylo Zvezdomirov : basse
Venko Poromanski : batterie

The Rousse Philarmonic Orchestra dirigé par Nayden Tadorov

Titres

01. Pictures Of Home
02. The Sun Will Shine Again
03. Bouree
04. Pictured Within
05. The Telemann Experiment
06. Wait Awhile
07. Gigue
08. Soldier Of Fortune
09. Child In Time

lundi 12 mars 2018

Oh. - Deserted Eyes (2018)

Oh. Deserted Eyes
Oh. - Deserted Eyes (2018)

Pourquoi écouter ce single ?

Derrière le pseudonyme de Oh., se cache une artiste grecque multi-instrumentiste. Olivia Hadjiioannou de son vrai nom partage sa vie entre son pays natal et les États-Unis. Elle joue pas moins de six instruments (guitares, basse, batterie, percussions, piano, violon), produit et mixe elle-même son travail. Si vous aimez Kate Bush, Tori Amos, Anneke van Giersbergen ou encore Eivør, vous ne pourrait que succomber à son nouveau single Deserted Eyes. C'est le genre de chanson écrite et interprétée avec les tripes. L'artiste exprime comment nos états d'âmes, tous nos sentiments négatifs peuvent détruire une relation, qu'elle soit amoureuse ou autre. Son désespoir explose avec la même violence qu'un volcan en éruption, puis se transforme en une lave bouillonnante que rien ne semble pouvoir arrêter. Et pourtant, une touche d'optimisme transparaît sur les dernières notes. Rien n'est éternel...

Musicienne

Oh. : chant, instruments

Titres

01. Deserted Eyes

dimanche 11 mars 2018

Niels Skousen - Daddy Longleg (2006)

Niels Skousen Daddy Longleg
Niels Skousen - Daddy Longleg (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Musicien, compositeur, écrivain, poète et acteur danois, Niels Skousen a commencé sa carrière dans les années 70. Après plusieurs décennies de silence sur le plan musical, il est revenu sur le devant de la scène au début des années 2000. Dobbeltsyn en 2002 et surtout Daddy Longleg quatre ans plus tard, seront les albums de la consécration. Ce dernier sera même nominé aux Music Awards danois dans la catégorie "album de l'année". Il nous intéresse particulièrement car il bénéficie de la présence de la chanteuse Eivør qui parfume l'ensemble de ses chœurs célestes. Sur Heksen, étrange histoire de sorcière, on retrouve la même alchimie qui existait entre Leonard Cohen et Jennifer Warnes. Le chanteur canadien demeure une des sources de référence de Niels, tout comme Bob Dylan qui lui a donné l'envie de chanter dans sa jeunesse. Musicalement, on pense aussi à Nick Cave ou Bernard Lavilliers. A noter également la présence du bassiste Lennart Ginman qui, avec Eivør, publiera The Color Of The Dark en 2014. 

Musiciens

Niels Skousen : chant, guitares

Eivør Palsdottir : chant
Rune Kjeldsen : guitare, mandoline, lap-steel
Jonas Struck : guitare, mandoline, banjo
Lennart Ginman : basse
Jacob Høyer : batterie
Søren Kjærgaard : piano
Lise Westzynthius : piano
Sara Indrio : percussions
Emma Samuelsson : violoncelle
Anna Maria : chœurs
Selma : chœurs
Nana : chœurs
Karla : chœurs

Titres

01. Roser Og Sne
02. Ved Siden Af Mig Selv
03. Daddy Longleg
04. Tal
05. Heksen
06. Ryvangen
07. Slaraffenland
08. Du Gav Mig Himlen
09. Ord
10. Vidnesbyrd
11. Brevet

samedi 10 mars 2018

Conqueror - Madame Zelle (2010)

Conqueror Madame Zelle
Conqueror - Madame Zelle (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'image de sa pochette conçue par le guitariste Mario Pollino, Madame Zelle se veut à la fois mystérieux, exotique et érotique. Ce nouveau concept album de la formation italienne Conqueror dresse en neuf titres, neuf tableaux de la vie trépidante de Margaretha Geertruida Zelle, passée à la postérité sous le nom de Mata Hari. Née aux Pays-Bas, mariée à Java, courtisane dans le Paris de la Belle Époque, Mata Hari sera fusillée le 15 octobre 1917 à Vincennes, pour cause d'espionnage avec l'ennemi, en l'occurrence l'Allemagne. En constante évolution depuis leur premier album Istinto (2003), Conqueror intègre ici à sa musique néo-progressive de qualité des éléments de world music venant encore l'enrichir. Le sitar, joué par Ottavio Leo, fait une apparition remarquée sur l'instrumental Indonesia. Il côtoie la flûte de Sabrina Rigano, se mêle aux claviers de sa sœur, la chanteuse Simona Rigano, ou fait face aux guitares de Mario. Dernier arrivé dans la bande, le bassiste Gianluca Villa offre avec le batteur Natale Russo, fondateur de Conqueror, une rythmique solide et efficace, parfaite pour ce voyage hors du commun dans l'Histoire avec un grand "H".  

Musiciens

Simona Rigano : chant, claviers
Natale Russo : batterie, percussions
Sabrina Rigano : flûte, saxophone
Mario Pollino : guitares
Gianluca Villa : basse

Ottavio Leo : sitar

Titres

1. Margaretha
2. Indonesia
3. Occhio Dell'Alba
4. Fascino Proibito
5. Eleganza Perfetta
6. H-21
7. Doppio Gioco
8. Da Sola
9. Ad Occhi Alti

jeudi 8 mars 2018

Quidam - Baja Prog: Live In Mexico '99 (1999)

QuidamBaja Prog Live In Mexico
Quidam - Baja Prog: Live In Mexico '99 (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Crée en 1997, le Baja Prog est un festival annuel de rock progressif qui se déroule au Teatro Del Estado de Mexico, capitale du Mexique. En mars 1999, c'est aux côtés des Hongrois d'After Crying, des Français d'Halloween, et des Britanniques d'Arena que la formation polonaise Quidam s'est produite. Elle a eu la bonne idée de capter sa prestation et de la sortir sous forme d'album à la qualité sonore exceptionnelle. En neuf titres, les cinq musiciens menés par leur chanteuse Emila Derkowska proposent un large panorama de leur parcours combinant musique néo-progressive, symphonisme et folk. Du premier album, nous retiendrons la version sublimissime de Sanktuarium dans laquelle s'est glissé le fameux solo de guitare de Firth Of Fifth exécuté à l'origine par Steve Hackett. Outre Genesis, Quidam rend hommage à Camel en réinterprétant à sa manière l'instrumental Rhayader/Rhayader Goes To Town, ainsi qu'à Deep Purple avec un Child In Time où la flûte de Jacek Zasada remplace l'orgue du grand Jon Lord. Angels Of Mine de Sny Aniłów/Angel's Dream est l'occasion d'honorer leurs hôtes en y intégrant malicieusement des extraits de La Cucaracha puis de Cielito Lindo. Pour reprendre une expression devenue populaire, le chant passionné d'Emila doublé du professionnalisme de ses compagnons de scène, ce n'est que du bonheur !

Musiciens

Emila Derkowska : chant
Maciek Meller : guitares
Zbyszek Florek : claviers
Radek Scholl : basse
Rafał Jermakow : batterie, percussions
Jacek Zasada : flûtes 

Titres

01. Przebudzenie
02. Głęboka Rzeka
03. Choćbym
04. Płonę/Niespełnienie
05. Jest Taki Samotny Dom
06. Rhayader/Rhayader Goes To Town
07. Sanktuarium
08. Angels Of Mine
09. Child In Time

mercredi 7 mars 2018

Shirley Collins And The Albion Country Band - No Roses (1971)

Shirley Collins No Roses
Shirley Collins And The Albion Country Band - No Roses
(1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondateur du Fairport Convention puis de Steeleye Span, le bassiste Ashley Hutchings fait la rencontre de la chanteuse Shirley Collins avec laquelle il se marie en 1971. Cette même année, ils publient ensemble No Roses, album incontournable du renouveau folk anglais réunissant sous le nom de The Albion Country Band la crème des musiciens de ce courant musical. Shirley en est déjà une figure emblématique. Sa carrière a débuté à la fin des années 50. Durant la décennie suivante, elle s'est souvent produite sur scène avec sa sœur Dolly. On retrouve cette dernière au piano sur les titres Banks Of The Bann, émouvante ballade originaire d'Irlande, et Poor Murdered Woman, magnifique pièce tirée d'une histoire vraie relatant la découverte par un chasseur du corps d'une femme inconnue assassinée, près d'un village dans le Surrey au XIXe siècle. Richard Thompson, Simon Nicol, Dave Mattacks du Fairport Convention, Maddy Prior de Steeleye Span, John Kirkpatrick, futur Steeleye Span, ou encore Tim Renwick, futur compagnon de route de Pink Floyd, font partie de la vingtaine de musiciens invités. A découvrir en complément de Fairport Convention, Steeleye Span, Pentangle et Trees.

Musiciens

Shirley Collins : chant
Ashley Hutchings : basse , percussions
Richard Thompson : guitares
Simon Nicol : guitares , chœurs
Dave Mattacks : batterie
Ian Whiteman : piano
Roger Powell : batterie
Tim Renwick : guitares
Lol Coxhill : saxophone;
Maddy Prior : chœurs
Dave Bland : concertina, dulcimer
Tony Hall : accordéon
John Kirkpatrick : accordéon
Dolly Collins : piano
Nic Jones : violon, chœurs
Barry Dransfield, violon, chœurs
Francis Baines : vielle à roue
Alan Cave : basson
Alan Lumsden : ophicléide
Steve Migden : cor français
Colin Ross : cornemuse
Royston Wood : chant
Lal Waterson : chant
Mike Waterson : chant
Gregg Butler, serpent
Trevor Cozier : guimbarde

Titres

01. Claudy Banks
02. The Little Gypsy Girl
03. Banks Of The Bann
04. Murder Of Maria Marten
05. Van Dieman's Land
06. Just As The Tide Was A 'Flowing
07. The White Hare
08. Hal-An-Tow
09. Poor Murdered Woman

dimanche 4 mars 2018

Steeleye Span - Hark! The Village Wait (1970)

Steeleye Span Hark! The Village Wait
Steeleye Span - Hark! The Village Wait (1970)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après avoir fondé Fairport Convention, le bassiste Ashley Hutchings les quitte en 1969 pour divergences artistiques, suite à la parution de leur quatrième album, le désormais classique Liege & Lief. Contrairement à ces camarades Sandy Denny et Richard Thompson, lui souhaite approfondir le folk traditionnel britannique. Il s'entoure alors de deux couples avec lesquels il partage la même envie. D'un côté, il fait appel à Maddy Prior et Tim Hart qui forment un duo depuis 1966. De l'autre, il est rejoint par les Irlandais Terry et Gay Woods de la formation Sweeney's Men. Ensemble, ils se retirent trois mois dans la campagne anglaise pour donner naissance en 1970 à ce Hark! The Village Wait. Malgré les tensions survenues lors de cette période d'isolement, cet album est considéré aujourd'hui comme une référence incontournable du courant folk électrique. Il mêle à la fois répertoire traditionnel, instruments électriques et harmonies vocales magnifiques. D'ailleurs, la première piste A Calling-On Song, seule composition originale construite cependant dans un style traditionnel, est un chant a cappella où se mêlent les voix de Maddy, Gay, Tim et Terry. Les autres chansons datent essentiellement du XIXe siècle. Elles évoquent les violentes grèves de mineurs (The Blackleg Miner), la solitude des femmes de pêcheurs (Fisherman's Wife), ou racontent des histoires tragiques comme la complainte de cette femme pleurant son amoureux noyé (Lowlands Of Holland), ainsi que ces couples brisés par l'envoi de force des jeunes mariés à la guerre (All Things Are Quite Silent). Amour, luxure, pêché et mort sont les thèmes récurrents. Si la présence de deux voix féminines est une des particularités de Steeleye Span, la seconde est que le groupe ne comporte pas de batteur. Gerry Conway de Fotheringay (futur Fairport Convention et Pentangle) et Dave Mattacks du Fairport Convention ont été invités en tant que musiciens de session. Sous cette formation, Steeleye Span ne se produira pas sur scène. Sitôt l'album sorti, le couple Woods s'en ira. Il faudra attendre plus de vingt-cinq ans pour que Gay réintègre le groupe. Une légende est née. 

Musiciens

Maddy Prior : chant, banjo
Tim Hart : chant, guitare électrique, dulcimer électrique, violon, banjo, claviers
Ashley Hutchings : basse
Terry Woods : chant, guitare électrique, concertina, mandole, banjo, mandoline
Gay Woods : chant, concertina, autoharpe, bodhran

Gerry Conway : batterie
Dave Mattacks : batterie

Titres

01. A Calling-On Song
02. The Blacksmith
03. Fisherman's Wife
04. Blackleg Miner
05. Dark-Eyed Sailor
06. Copshawholme Fair
07. All Things Are Quite Silent
08. The Hills Of Greenmore
09. My Johnny Was A Shoemaker
10. Lowlands Of Holland
11. Twa Corbies
12. One Night As I Lay On My Bed

samedi 3 mars 2018

Fairport Convention - Fairport Convention (1968)

Fairport Convention Judy Dyble
Fairport Convention - Fairport Convention (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fairport Convention, groupe majeur du mouvement folk électrique, est né de la rencontre en 1966 entre le guitariste Simon Nicol, seul membre d'origine encore présent aujourd'hui, et du bassiste Ashley Hutchings, futur fondateur de Steeleye Span et de The Albion Band. Tous deux jouaient alors dans le Ethnic Shuffle Orchestra qu'ils quittent après avoir croisé la route du jeune Richard Thompson, jeune prodige de la guitare électrique. Durant l'année 1967, ils sont rejoints par le batteur Martin Lamble (qui décédera tragiquement deux ans plus tard) et par deux vocalistes, Ian McDonald et Judy Dyble à la voix cristalline. Fairport Convention se fait un nom en se produisant sur la scène underground londonienne qu'il partage avec Procol Harum ou le Pink Floyd naissant. Leur premier album éponyme sort en 1968. Il est surtout marqué par l'influence du folk rock de la Côte Ouest américaine. Le mélange chant masculin/féminin leur vaudra même le surnom de "British Jefferson Airplane". Aux côtés des compositions originales non dénuées d'intérêt comme le jazzy It's Alright Ma, It's Only Witchcraft, le groupe s'aventure dans les reprises de Dylan (excellent Jack O'Diamonds) et d'une jeune compositrice canadienne encore inconnue, Joni Mitchell (I Don't Know Where I Stand et Chelsea Morning laissant découvrir le doux chant de Judy). Autre curiosité, l'adaptation d'un poème du spécialiste de Marcel Proust George Painter, The Lobster, une des plus belles pièces du disque. Judy, pourtant magnifique sur One Sure Thing, sera remerciée après sa sortie, et laissera sa place à une autre grande dame, Sandy Denny

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe, flûte, piano
Ian McDonald : chant, guimbarde
Richard Thompson : chant, guitares, mandoline
Simon Nicol : chant, guitares
Ashley Hutchings : basse, cruche
Martin Lamble : percussions, violon

Clare Lowther : violoncelle

Titres

01. Time Will Show the Wiser
02. I Don't Know Where I Stand
03. If (Stomp)
04. Decameron
05. Jack O'Diamonds
06. Portfolio
07. Chelsea Morning
08. Sun Shade
09. The Lobster
10. It's Alright Ma, It's Only Witchcraft
11. One Sure Thing
12. M.1 Breakdown

vendredi 2 mars 2018

John Renbourn - Another Monday (1966)

John Renbourn Another Monday
John Renbourn - Another Monday (1966)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le guitariste John Renbourn demeure une figure incontournable du folk britannique, au même titre que Richard Thompson, Martin Carthy, Davey Graham ou Bert Jansch. Après avoir étudié la guitare classique durant sa jeunesse, il découvre par la suite le folk et le blues américain. En 1963, il rencontre Bert Jansch avec qui il va jouer dans différents clubs londoniens. Ensemble, ils publient en 1966 Bert & John. Cette même année voit paraître Jack Orion, album de Jansch sur lequel il collabore. Puis il sort à son tour au mois de décembre Another Monday, album historique se situant aux racines de Pentangle puisque figure sur trois titres Jacqui McShee et sa douce voix encore juvénile. Le duo de guitaristes avait fait sa connaissance l'année précédente au club The Red Lion à Sutton. Tous trois, rejoints par le bassiste Danny Thompson et le batteur Terry Cox, deviendront Pentangle, groupe phare du folk électrique aux côtés de Fairport Convention et Steeleye Span. Si Another Monday comporte le premier enregistrement vocal de Jacqui, il est aussi marqué par le jeu de guitare unique de Renbourn, qui, à l'aide de sa Gibson J-50 que l'on peut admirer sur la pochette, réinvente à sa manière le folk traditionnel, en le complexifiant davantage dans ses structures mélodiques et rythmiques. 

Musiciens

John Renbourn : chant, guitare

Jacqui McShee : chant
Jennifer de Montforte-Jones : hautbois

Titres

01.  Another Monday
02. Ladye Nothing's Toye Puffe
03. I Know My Babe
04. Waltz
05. Lost Lover Blues
06. One For William
07. Buffalo
08. Sugar Babe
09. Debbie Anne
10. Can't Keep From Crying
11. Day At The Seaside
12. Nobody's Fault But Mine

jeudi 1 mars 2018

Tim Hart And Friends - My Very Favourite Nursery Rhyme Record (2009)

Tim Hart My Very Favourite Nursery Rhyme Record
Tim Hart And Friends - My Very Favourite Nursery Rhyme Record
(2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'histoire commence au début des années 80. Pour son troisième Noël, le fils de Tim Hart reçoit en cadeau une cassette de comptines et chansons pour enfants. Stupéfait par sa médiocrité, le musicien contacte la maison de disque pour se plaindre. Il s'agit de Music For Pleasure qui lui propose alors de réaliser son propre album où seraient réunis les classiques ayant bercés des générations d'enfants britanniques. Ni une, ni deux, Tim accepte et fait appel à ses amis de la scène folk rock. Pour mener à bien ce projet qu'il prend très au sérieux, il privilégie ceux qui ont déjà des enfants afin de les impliquer complètement. Sort donc en 1981 My Very Favourite Nursery Rhyme Record, suivi deux ans plus tard de Drunken Sailor And Other Kids Songs. Parmi les invités, on retrouve sa complice de toujours Maddy Prior aux vocaux, d'autres collègues de Steeleye Span (Bob Johnson, John Kirkpatrick, Peter Knight, Rik Kemp) ainsi que des musiciens de renom comme B.J. Cole, Davy Spillane ou Andy Richards. Les deux albums se distinguent par leurs arrangements conformes aux standards, et deviennent très vite des incontournables du genre. Devenus indisponibles à partir de 1989, il faudra attendre vingt ans avant que le label Park Records ne les réédite en un seul coffret dénommé du même titre que le premier disque. Cette opération avait pour but de récolter des fonds afin de venir en aide à Tim luttant contre un cancer. Hélas, la maladie l'emportera le 24 décembre 2009. 

Musiciens

My Very Favourite Nursery Rhyme Record
Tim Hart : chant, guitares, dulcimer, banjo

Maddy Prior : chant
Melanie Harrold : chant
Bob Johnson : chant
John Kirkpatrick : chant, accordéon, concertina
Tamsey Kaner : violoncelle
Andy Richards : claviers
B.J. Cole : pedal steel guitar
Peter Knight : violon
Micket Posner : alto
William Spencer : trompette
Rick Kemp : basse
Gary Wilson : batterie, percussions
St Michaels School Highgate London

Drunken Sailor And Other Kids Songs
Tim Hart : chant, guitares, dulcimer, percussions

Maddy Prior : chant
Melanie Harrold : chant
Brian Golbey : chant, violon
B.J. Cole : pedal steel guitar
Gina Fullerlove : cor d'harmonie
Spike Fullerlove : chœurs
Tamsey Kaner : violoncelle
Rick Kemp : basse
Lea Nicholson : concertina
Steve Noble : congas, percussions
Debbie Paul : chœurs
Andy Richards : claviers
Beverley James Smith : chœurs
Davy Spillane : cornemuse
The Livingstone Hooray Ensemble : chœurs

Titres

My Very Favourite Nursery Rhyme Record
1.01. Oh The Grand Old Duke Of York
1.02. Sing A Song Of Sixpence
1.03. Once I Caught A Fish Alive
1.04. Hey Diddle Diddle/Little Jack Horner/Little Miss Muffet (Medley)
1.05. Little Bo Peep
1.06. Mary, Mary Quite Contrary
1.07. Old MacDonald Had A Farm
1.08. There Was An Old Woman Tossed Up In A Blanket
1.09. Twinkle, Twinkle Little Star
1.10. Boys And Girls Come Out To Play
1.11. Nick Nack Paddy Wack
1.12. Baa Baa Black Sheep
1.13. Bobby Shaftoe
1.14. Hush-A-Bye Baby
1.15. Humpty Dumpty
1.16. Lavender's Blue (Dilly Dilly)
1.17. London Bridge Is Falling Down
1.18. Oranges And Lemons
1.19. Oh Dear What Can The Matter Be

Drunken Sailor And Other Kids Songs
2.01. Over The Hills And Far Away
2.02. A Fox Jumped Up
2.03. Clementine
2.04. Three Jolly Rogues Of Lynn
2.05. Who Killed Cock Robin?
2.06. Cockles And Mussels
2.07. Hush Little Baby
2.08. What Shall We Do With A Drunken Sailor?
2.09. The Riddle Song
2.10. Michael Finnigan
2.11. Widdicombe Fair
2.12. Froggy's Courting
2.13. Curly Locks