Affichage des articles dont le libellé est Judy Collins. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Judy Collins. Afficher tous les articles

dimanche 18 septembre 2022

Judy Collins - Who Knows Where The Time Goes (1968)

Judy Collins Who Knows Where The Time Goes
Judy Collins - Who Knows Where The Time Goes (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Parmi l'abondante discographie de Judy Collins qui s'étale sur sept décennies, du début des années 60 à nos jours, Who Knows Where The Time Goes, sorti en 1968, occupe une place à part, faisant indéniablement partie du top 5 de ses meilleurs albums. Judy explore différents styles musicaux, du très country Someday Soon à la ballade meurtrière Pretty Polly sonnant très Fairport Convention. De Fairport Convention, il en est encore question avec la chanson-titre Who Knows Where The Time Goes composée par Sandy Denny à l'âge de 19 ans. Avec sa thématique sur le temps qui passe, cette chanson est considérée comme l'une des plus belles et des plus tristes de tous les temps. Linda Thompson disait d'elle, non sans humour noir, que par désespoir, les gens pouvaient se tirer une balle dans la tête rien qu'en l'écoutant. En 1968, Sandy n'a pas encore enregistré la version mémorable de l'album Unhalfbricking disponible seulement l'année suivante. Pour l'heure, elle l'a interprétée seule sur scène ou avec The Strawbs dont elle a brièvement fait partie. Judy en a reçu une démo qui l'a de suite séduite. Elle en livre ici une magnifique version toute en nuances. La puissance de cette chanson éclipserait presque les autres reprises de l'album, toutes d'artistes contemporains : Story Of Isaac, Bird On The Wire, toutes deux de Leonard Cohen, I Pity The Poor Immigrant de Bob Dylan ou encore First Boy I Loved de Robin Williamson de l'Incredible String Band. Un seul titre est signé de la seule Judy. Il deviendra un classique incontournable de son répertoire. Il s'agit de My Father dédié à son père tout juste décédé. Parti trop tôt, il n'aura pas eu la joie de découvrir ce cadeau caché de sa chère fille. Cette âme romantique fascinée par la France, a offert à Judy sa toute première guitare. Aveugle, il n'était pas comme dans la chanson mineur, mais chanteur et animateur de radio. Avec Who Knows Where The Time Goes, Judy clôt en beauté une première décennie riche en musique. Elle n'est encore qu'au début de sa très longue carrière. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare, piano

Buddy Emmons: pedal steel guitar
James Burton : dobro, guitare électrique
Stephen Stills : guitares, basse
Mike Melvoin : piano
Van Dyke Parks : piano
Michael Sahl : claviers
Chris Ethridge : basse
Jim Gordon : batterie, percussions

Titres

01. Hello, Hooray
02. Story Of Isaac
03. My Father
04. Someday Soon
05. Who Knows Where The Time Goes
06. I Pity The Poor Immigrant
07. First Boy I Loved
08. Bird On The Wire
09. Pretty Polly

Vidéos

Who Knows Where The Time Goes : lien vidéo ici

My Father : lien vidéo ici

Hello, Hooray : lien vidéo ici

Story Of Isaac : lien vidéo ici

vendredi 19 novembre 2021

Judy Collins - Golden Apples Of The Sun (1962)

Judy Collins Golden Apples Of The Sun
Judy Collins - Golden Apples Of The Sun (1962)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy in progress. Moins d'un an après la sortie de son premier album, A Maid Of Constant Sorrow, Judy Collins, alors âgée de 23 ans, revient avec ce deuxième opus au doux titre évocateur, Golden Apples Of The Sun. Dès la première écoute, il est évident que Judy a pris confiance en elle. Sa voix d'une pureté toujours aussi limpide, est mieux posée, plus réfléchie. Secondée sur quelques titres par le guitariste Walter Raim, et le bassiste Bill Lee, père du cinéaste Spike Lee, elle s'accompagne à la guitare acoustique, instrument qu'elle a adopté à ses 16 ans, délaissant alors le piano. Interprétée a cappella, la délicate berceuse Christ Child Lullaby met sa voix entièrement à nu, tout comme Lark  In The Morning qui deviendra par la suite un classique du répertoire de Steeleye Span et Maddy Prior. Les dix autres chansons de Golden Apples Of The Sun assoient Judy dans sa zone de confort, toutes étant des chants traditionnels à quelques exceptions près. Les paroles de la chanson-titres correspondent aux derniers vers d'un célèbre poème de William Butler Yeats inspiré des mythologies grecques et irlandaises, The Song Of Wandering Aengus. 10.000 Maniacs puis les Waterboys en livreront plus tard leurs propres versions. Twelve Gates To The City du révérend Gary Davis est d'abord un air gospel. Tell Me Who I'll Marry se présente comme une autre curiosité. Si, habituellement, Judy reprend des chants traditionnels issus du monde anglo-saxon, États-Unis et îles britanniques avant tout, cette chanson subtilement arrangée par Walter Raim, trouve ses origines en Pologne. Sing Hallelujah de Mike Settle où on retrouve Bill Lee est une réussite, tout comme l'émouvant Crow On The Cradle, ainsi que ce grand classique que deviendra Great Selchie Of Shule Skerry. Originaire des îles Shetland, cette légende s'inspire des selkies, créatures mythologique mi-humaines, mi-phoques. Joan Baez, son éternelle concurrente et amie, l'avait reprise en 1961, suivront Trees sur leur sublime The Garden Of Jane Delawney, Steeleye Span, puis Dave Bainbridge et Troy Donockley, alors membres de Iona, sur When Worlds Collide en 2005. Judy Collins réalise un grand pas en avant avec ce deuxième disque. Animée par la passion, rien ne semble pouvoir l'arrêter, elle qui, du haut de ses 80 ans aujourd'hui, demeure toujours aussi active et continue à surprendre. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare acoustique, piano

Walter Raim : guitare, banjo
Bill Lee : basse

Titres

01. Golden Apples Of The Sun
02. Bonnie Ship The Diamond
03. Little Brown Dog
04. Twelve Gates To The City
05. Christ Child Lullaby
06. Great Selchie Of Shule Skerry
07. Tell Me Who I'll Marry
08. Fannerio
09. Crow On The Cradle
10. Lark In The Morning
11. Sing Hallelujah
12. Shule Aroon

Vidéos

Great Selchie Of Shule Skerry : lien vidéo ici

Crow On The Cradle : lien vidéo ici

Golden Apples Of The Sun : lien vidéo ici

jeudi 25 mars 2021

Judy Collins - Home Again (1984)

Judy Collins Home Again
Judy Collins - Home Again (1984)

Pourquoi écouter ce disque ?

J'imagine la surprise des fans de Judy Collins lorsqu'ils ont découvert le premier titre de Home Again en 1984. Toujours prête à relever les défis et à sortir de sa zone de confort, Judy s'est lancée dans une reprise d'Only You du duo de synth-pop Yazoo. Fondé en 1981 par Alison Moyet et l'ex-Depeche Mode Vince Clarke, Only You a été leur tout premier single. Judy s'en sort plutôt bien dans cet exercice, ce qui n'était pas gagné d'avance. Il faut dire que Home Again est l'album de la dernière chance pour son label Elektra avec lequel elle est alors en contrat depuis le début de sa carrière en 1961. Le passage aux années 80 a été difficile, la chanteuse ne vend plus autant de disques qu'avant. Il lui faut absolument un hit. Les moyens sont mis sur la table : un duo avec le célèbre chanteur de country T.G. Sheppard (Home Again), une composition inédite d'Elton John qu'il souhaitait interprétée par une femme (Sweetheart On Parade), cette reprise de Yazoo, ou encore un Shoot First dansant marquant l'engagement de la chanteuse contre les armes. Rien n'y fait, l'album ne décolle pas et Elektra met fin à vingt-trois années de collaboration. Pourtant, il recèle de belles surprises comme ce solo de guitare sorti de nulle part sur Yellow Kimono, l'orchestral From Where I Stand laissant se déployer la magnifique voix de Judy qui n'est pas sans évoquer une certaine Barbra Streisand, ou encore le prophétique The Best Is Yet To Come. Attirer par l'appât du gain, Elektra laissera s'envoler une fabuleuse artiste qui aura encore bien de jolies choses à chanter, et dont le meilleur est encore à venir.

Musiciens

Judy Collins : chant, guitares, claviers

Steve Khan : guitare
Hugh McCracken : guitare
Lee Ritenour : guitare
Dann Huff : guitare
Paul Jackson Jr. : guitare
Dave Grusin : claviers, percussions
Randy Kerber : claviers
Ed Walsh : Fairlight
Anthony Jackson : basse
Tony Battaglia : basse, guitare
Chris Parker : batterie
Buddy Williams : batterie
T.G. Sheppard : chant
Terry Textor : chant
Adrienne Albert : chant
Thomas Bogdan : chant
Henry Gross : chant
Yolanda McCullough : chant

Titres
01. Only You
02. Sweetheart On Parade
03. Everybody Works In China
04. Yellow Kimono
05. From Where I Stand
06. Home Again
07. Shoot First
08. Don’t Say Love
09. Dream On
10. The Best Is Yet To Come

Vidéos

Only You : lien vidéo ici

From Where I Stand : lien vidéo ici

lundi 7 décembre 2020

Judy Collins - Paradise (2010)

Judy Collins Paradise
Judy Collins - Paradise (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Collins est une artiste libre. C'est ce qui me plaît chez elle, en plus de sa voix sublime, bien évidemment. Avec Paradise, sorti en 2010, elle rend d'ailleurs hommage aux artistes qui se battent ou se sont battus sans relâche pour demeurer libres, faisant de leur art une parcelle de Paradis. Judy Garland et Gauguin sont de ceux-là. La première est célébrée en ouverture du disque à travers la reprise incroyable d'Over The Rainbow, chanson à la symbolique très forte, tandis que le célèbre peintre est au cœur de la dernière chanson portant son nom. Judy s'offre aussi trois duo avec des personnalités toutes aussi libres qu'elle. Avec son ancienne rivale Joan Baez, elles reprennent le fameux Diamonds And Rust faisant référence à la relation de cette dernière avec Bob Dylan. C'est cette chanson qu'elles interprèteront à nouveau ensemble lors du concert anniversaire de Joan célébrant ses soixante-quinze ans. Avec son ancien amant Stephen Stills (de Crosby, Stills & Nash) qui lui avait dédié dans le passé Suite: Judy Blue Eye, elle interprète Last Thing On My Mind. Cette complicité retrouvée donnera lieu à l'album Everybody Knows en 2017. Plus sobre, Emilio surprendra les fans de Judy, tant l'intensité entre sa voix et celle du chanteur folk Michael Johnson provoquera une succession d'étincelles émotionnelles. Ce dernier s'en ira rejoindre les étoiles en 2017. Autres moments forts de l'album, la ballade écossaise Dens Of Yarrow sur laquelle la voix de Judy est une nouvelle fois mise en valeur, Kingdom Come composée par Judy et dédiée aux pompiers et victimes des attentats du 11 septembre 2001, ainsi que Ghost Riders In The Sky, chansons inquiétante invoquant les esprits de cowboys damnés, composée dans les années 40, puis popularisée pas Johnny Cash. Je vous l'ai dit, Judy n'a plus rien à prouver, elle est désormais libre, libre de créer des espaces de Paradis. 

Musiciens

Judy Collins : chant, piano, claviers, guitare

Joan Baez : chant
Stephen Stills : chant, guitare
Michael Johnson : chant, guitare
Russell Walden : piano
Jason Webb : claviers
Steve Skinner : claviers
Jimmy Webb : claviers, chant
Larry Campbell : guitare
Dave Cleveland : guitare
Mark Hill : basse
Tony Levin : basse
Steve Brewster : batterie, percussions
Denver Collins : chant
Joe Hurley : chant
Bob Neuwirth : chant
Tom Paxton : chant
Paul Rolnick : chant

Titres

01. Over The Rainbow
02. Diamonds And Rust
03. Once I Was
04. Weight Of The World
05. Last Thing On My Mind 
06. Dens Of Yarrow
07. Kingdom Come
08. Emilio feat. Michael Johnson
09. Ghost Riders In The Sky
10. Gauguin

Vidéos

Over The Rainbow : lien vidéo ici

Diamonds And Rust : lien vidéo ici

Ghosts Riders In The Sky : lien vidéo ici

dimanche 18 octobre 2020

Judy Collins - #3 (1963)

Judy Collins 3
Judy Collins -  #3 (1963)

Pourquoi écouter ce disque ?

#3 comme troisième album, mais aussi comme 1963, l'année de sa sortie, ainsi que le nombre de musiciens accompagnant une Judy Collins tout juste âgée de… 23 ans. Leurs noms : Bill Takas (basse), Walter Raim (guitare, banjo) et Jim (futur Roger) McGuinn (guitare, banjo), qui fondera les Byrds. Avec ce nouveau disque, son répertoire évolue sensiblement. Habituée jusqu'à présent à reprendre des airs folks traditionnels, elle les délaisse sensiblement au profit de chansons composées par ses contemporains comme Peter Seeger ou son ami Bob Dylan dont elle reprend Farewell et Masters Of War. Cette chanson pacifiste, hymne de toute une génération grandissant dans la peur du nucléaire et d'une nouvelle confrontation mondiale, nous sommes alors en pleine Guerre froide, s'articule autour d'autres morceaux aux thématiques toutes aussi fortes, comme le racisme latent de la société américaine (Deportee/Plane Wreck At Los Gatos), ou abordant toutes sortes d'injustices sociales ne pouvant que révolter cette jeune artiste sensible, ouverte sur le monde. Débordant d'énergie, Judy chante avec passion et conviction ces chansons, comme en témoignent les envolées lyriques du titre d'ouverture Anathea, le puissant The Dove interprété a cappella, ou encore In The Hills Of Shiloh, dont elle avouera plus tard que son enregistrement avait été l'un des plus difficiles de sa (très) longue carrière, tellement elle souhaitait retranscrire toute l'intensité et la dramaturgie de cette ténébreuse chanson anti-guerre relatant le désarroi total de ces femmes qui ont tout perdu, maris et fils, sur les champs de bataille. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare, piano

Jim McGuinn : guitare, banjo
Walter Raim : guitare, banjo
Bill Takas : basse

Titres

01. Anathea
02. Bullgine Run
03. Farewell
04. Hey Nelly Nelly
05. Ten O'Clock And All Is Well
06. The Dove
07. Masters Of War
08. In The Hills Of Shiloh
09. The Bells Of Rhymney
10. Deportee/Plane Wreck At Los Gatos
11. Settle Down
12. Come Away Melinda
13. Turn! Turn! Turn! (To Everything There Is A Season)

Vidéo

In The Hills Of Shiloh : lien vidéo ici

Anathea : lien vidéo ici

The Dove : lien vidéo ici

dimanche 17 mai 2020

Judy Collins & Jonas Fjeld - Winter Stories (2019)

Judy Collins Jonas Fjeld Chatham County Line Winter Stories
Judy Collins & Jonas Fjeld - Winter Stories (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si Joan Baez et Joni Mitchell se font de plus en plus rares, Judy Collins, du haut de ses 80 ans et 60 années de carrière, n'a jamais été aussi inspirée. Ces derniers temps, elle multiplie les collaborations. On se souvient du succès inattendu de son duo avec l'artiste irlandais Ari Hest en 2016, ainsi que de Everybody Knows l'année suivante, réalisé avec l'ami de toujours, Stephen Stills. Pour son nouvel album Winter Stories aux couleurs hivernales, elle a fait appel à Jonas Fjeld, artiste folk norvégien, connu pour son travail avec Rick Danko de The Band. A ce duo inédit, s'est joint Chatham County Line, trio originaire de Caroline du Nord jouant du bluegrass. Navires en déroute, marins perdus, cœurs en peine, destins brisés et violentes intempéries sont les sujets centraux de ces onze chansons où se mêle, avec élégance, à la voix grave de Jonas, le chant toujours aussi limpide de Judy. Comme à son habitude, à côté des compositions inédites, elle propose de belles reprises de son propre répertoire (nostalgique Mountain Girl évoquant son enfance dans le Colorado, The Fallow Way, Angels In The Snow, The Blizzard, un classique du début des années 90) et d'autres artistes. Sa version du River de Joni Mitchell (album Blue, 1971) apporte de nouvelles nuances à ce monument folk jusque-là insoupçonnées. Northwest Passage de Stan Rogers et Highwayman de Jimmy Webb sont eux aussi revisités avec la même passion. Judy ajoute donc une nouvelle perle dorée à sa discographie déjà riche et abondante, à savourer à côté d'un feu ardent, lors d'une longue soirée enneigée. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare
Jonas Fjeld : chant, guitare

Dave Wilson : chant, guitare
Greg Readling : basse, claviers, chant
John Teer : mandoline, violon, chant
Russell Walden : piano, chant
Chandler Holt : banjo
Bill Berg : batterie
Øystein Rudi : violon

Titres

01. Northwest Passage
02. Mountain Girl
03. Winter Stories
04. Bury Me With My Guitar On
05. River
06. Sweet Refrain
07. The Fallow Way
08. Angels In The Snow
09. Highwayman
10. Frozen North
11. The Blizzard


dimanche 1 décembre 2019

Judy Collins - Christmas With Judy Collins (2013)

Christmas With Judy Collins
Judy Collins - Christmas With Judy Collins (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Du haut de sa carrière impressionnante, Judy Collins chante la magie de Noël, en toute simplicité. Christmas With Judy Collins n'est pas à proprement parlé un album inédit. Il s'agit en fait de la réédition de All On A Wintry Night sorti en 2000 auquel ont été ajoutés en ouverture son nouveau single aux couleurs country Angels In The Snow, ainsi qu'une vibrante version a cappella de l'hymne Amazing Grace en fermeture. Entre, la chanteuse américaine interprète quatorze airs célébrant comme il se doit l'esprit de Noël, synonyme de paix, d'amour et de joie. Sa voix merveilleuse redonne vie à ces classiques intemporels que sont Joy To The World, Good King Wenceslass, Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow! ou encore Silent Night. Ce dernier ainsi que Come Rejoice et d'autres bénéficient de la présence du chœur d'enfants St. Thomas Boys Choir, apportant ainsi une dimension toute féerique. Seule au piano, Judy se remémore une étrange tempête de neige survenue dans le Colorado à travers The Blizzard. Sur l'incontournable In The Bleak Mid Winter, elle a invité son amie l'actrice Tyne Daly (les plus anciens d'entre nous se souviendront d'elle dans le rôle de l'inspectrice Mary Beth Lacey de la série Cagney & Lacey) à partager ce moment intense. Toujours aussi impliquée dans les drames de notre monde contemporain, elle chante à nouveau la paix dans Song For Sarajevo (I Dream Of Peace), en lien avec sa lutte contre les mines antipersonnel. Christmas With Judy Collins n'est pas un simple album de Noël, c'est avant tout une invitation au rêve, à la fois chaleureuse et mélancolique. 

Musiciens

Judy Collins : chant, piano, claviers

Tyne Daly : chant
Jonas Fjeld : chant
Cato Kristiansen : chant
Joseph Joubert : claviers
Russell Walden : claviers
Steve Skinner : claviers
Ned Rorem : piano

St. Thomas Boys Choir dirigé par Dr. Gerre Hancock
The Cathedral Choir of St. John the Divine dirigé par Johnson Flucker

Titres

01. Angels In The Snow
02. I'll Be Home For Christmas
03. Come Rejoice
04. Away In A Manger
05. Joy To The World
06. In The Bleak Mid Winter
07. Song For Sarajevo (I Dream Of Peace)
08. Good King Wenceslas
09. All On A Wintry Night
10. Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow!
11. Silent Night
12. A Christmas Carol
13. Cherry Tree Carol
14. The Blizzard
15. The Wexford Carol
16. Amazing Grace

vendredi 10 mai 2019

Judy Collins - A Maid Of Constant Sorrow (1961)

Judy Collins A Maid Of Constant Sorrow
Judy Collins - A Maid Of Constant Sorrow (1961)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1961, A Maid Of Constant Sorrow, tout premier album de Judy Collins, marque la naissance d'une légende incontournable du folk américain. Née le 1er mai 1939 à Seattle, Judy qui a aujourd'hui 80 ans, est toujours en activité et projette de publier un nouveau disque dans le courant de l'année 2019. Cette aînée de cinq enfants a toujours été admirative de son père aveugle, à la fois animateur de radio et chanteur, qui l'a initiée à la musique dès sa plus tendre enfance. Après avoir suivi une formation de piano classique (à 13 ans, elle joue en public un concerto de Mozart), elle troque ce noble instrument contre une simple guitare afin d'assouvir sa passion de la musique folk découverte lors de ses escapades dans les Rocheuses. Repérée lors de concerts dans les clubs de Greenwich Village, elle signe en 1960 avec Elektra son premier contrat. Fait rare dans le monde de la musique, l'artiste demeurera fidèle à ce label durant 35 ans. A Maid Of Constant Sorrow est un recueil de chansons populaires américaines à l'exception du fameux Wild Mountains Thyme, chant écossais traditionnel, de Sailor's Life, air anglais popularisé par Fairport Convention à la fin de la décennie sur le classique Unhalfbriking (1969) et de Pretty Saro qui trouve son origine dans l'Angleterre du XVIIIe siècle. Autres exceptions, Tim Evans signée Ewan MacColl, et Bold Fenian Men, toutes deux symboles des futurs combats sociaux que mènera Judy. La première fait référence à un homme accusé à tort et condamné à mort pour les meurtres de sa femme et de sa fille. La seconde est un chant contestataire irlandais. Cette révolte intérieure bouillonnante s'exprime à travers un chant expressif, à la fois pur, fragile, mais déterminé. Si A Maid Of Constant Sorrow n'est pas indispensable dans la longue discographie de l'artiste, étant parfois qualifié de naïf ou jugé inégal, il n'en demeure pas moins attachant, ouvrant en grand la voie à une immense et riche carrière musicale. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare

Fred Hellerman : guitare
Erik Darling : banjo

Titres

01. Maid of Constant Sorrow
02. The Prickilie Bush
03. Wild Mountain Thyme
04. Tim Evans
05. Sailor's Life
06. Bold Fenian Men
07. Wars of Germany
08. O Daddy Be Gay
09. I Know Where I'm Going
10. John Riley
11. Pretty Saro
12. The Rising of the Moon

samedi 4 novembre 2017

Judy Collins - Live In Ireland (2014)

Judy Collins Live In Ireland
Judy Collins - Live In Ireland (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Reine du folk US depuis le début des années 60 aux côtés de Joan Baez, Judy Collins a donné une série de concerts en septembre 2013 en Irlande, la terre de ses ancêtres. Ils se sont déroulés au Dromoland Castle situé sur la côte ouest de l'île verte. Ce prestigieux hôtel de luxe a accueilli en son sein Mandela, Bono, Johnny Cash et bien d'autres personnalités de renom. A travers ces concerts, Judy rend non seulement un hommage appuyé à sa famille, mais réalise aussi un retour aux sources sur sa propre carrière. Celle-ci a commencé avec des reprises de classiques du folklore irlandais comme Barbara Allen, Gypsy Rover, The Cat's In The Cradle ou encore Wild Mountain Thyme présent sur son tout premier album A Maid Of Constant Sorrow sorti en 1961. Elle interprète également avec la même grâce ses airs irlandais favoris que sont Danny Boy, John Riley et She Moved Through The Fair en duo avec Mary Black, véritable légende de la scène folk irlandaise. Une émotion particulière est palpable sur Grandaddy composée en 1982 en hommage à son grand-père pour lequel elle avait une affection particulière. Peu avant les concerts, en pleine nuit, lui est venue la chanson New Moon Over The Hudson où elle raconte l'histoire de ses aïeuls ayant quittés leur terre natale pour s'installer dans ce nouveau pays si prometteur et qui perdront la vie au combat pendant la Guerre de Sécession. Live In Ireland est un témoignage touchant de cette grande dame qui a survécu aux grandes épreuves de la vie (suicide de son fils unique, alcoolisme, maladies diverses...) et dont la voix originale reflète la grandeur d'âme. 

Musiciens

Judy Collins : chant, guitare, piano

Russell Walden : piano
Frank Gallagher : violon, mandoline, whistles
James Blennerhassett : basse
Bill Shanley : guitares
John O'Brien : uilleann pipes, whistles
Paul Byrne : batterie, percussions, bodhran
Dan Knobler : guitare
Mary Black : chant
Ari Hest : chant, guitare

Titres

01. Wild Mountain Thyme
02. Chelsea Morning
03. Gypsy Rover
04. Barbara Allen
05. Grandaddy
06. New Moon Over The Hudson
07. The Cat's In The Cradle
08. John Riley
09. She Moved Through The Fair
10. The Fire Plays
11. Innisfree
12. Danny Boy

vendredi 3 novembre 2017

Joan Baez - 75th Birthday Celebration (2016)

Joan Baez 75th Birthday Celebration
Joan Baez - 75th Birthday Celebration (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Icône de la musique folk américaine, Joan Baez a choisi de fêter ses 75 ans sur scène. C'était le 27 janvier 2016, au Beacon Theatre de New York City. Pour cet événement unique, treize invités de marque ont été conviés à la rejoindre devant un parterre de fidèles ébahis. Guitares acoustiques et voix magiques se sont mêlées tout au long de cette soirée exceptionnelle. Parmi ses contemporains, citons la participation de Paul Simon, Richard Thompson, Judy Collins (présentée pendant longtemps comme sa grande rivale), Emmylou Harris, David Crosby, et David Bromberg. L'ombre de Bob Dylan plane subrepticement à travers trois covers, dont le touchant Forever Young en fin de set. La nouvelle génération est aussi représentée par l'intermédiaire de Mary Chapin Carpentier, Damien Rice et Nano Stern. D'origine chilienne, ce dernier évoque l'opposition active de Joan à la dictature de Pinochet durant les années 70 et 80. Ses combats de toujours se manifestent aussi par la présence de Mavis Staples, engagées durant sa jeunesse dans la lutte des droits civiques aux côtés de Martin Luther King, et des Indigo Girls, militantes de la cause homosexuelle. Tous sont heureux d'être là, rires et émotions rythme la soirée. Et les classiques s'enchaînent pour ne jamais finir : She Moved Through The Fair, The Water Is Wide, Don't Think Twice, It's All Right, House Of The Rising Sun, Diamonds & Rust, The Boxer, Gracias A La Vida... Impossible donc de passer à côté de ce 75th Birthday Celebration pouvant se résumer en un seul mot : "générosité". 

Musiciens

Joan Baez : chant, guitare

David Bromberg : chant, guitare
Mary Chapin Carpenter : chant, guitare
Jackson Browne : chant, guitare, piano
Nano Stern : chant, guitare, piano
Emmylou Harris : chant, guitare
Indigo Girls : chant, guitare
Richard Thompson : chant, guitare
Paul Simon : chant guitare
Grace Stumberg : chant, guitare
David Crosby : chant
Mavis Staples : chant
Judy Collins : chant
Damian Rice : chant, harmonium
Dirk Powell : guitare, piano, basse, violon
Gabriel Harris : percussions

Titres

1.01. God Is God
1.02. There But For Fortune
1.03. Freight Train
1.04. Blackbird
1.05. She Moved Through The Fair
1.06. Catch The Wind
1.07. Hard Times Come Again No More
1.08. Deportee (Plane Wreck At Los Gatos)
1.09. Seven Curses
1.10. Swing Low, Sweet Chariot
1.11. Oh, Freedom / Ain't Gonna Let Nobody Turn Me Around

2.01. The Water Is Wide
2.02. Don't Think Twice, It's All Right
2.03. House Of The Rising Sun
2.04. She Never Could Resist A Winding Road
2.05. Before The Deluge
2.06. Diamonds & Rust
2.07. Gracias A La Vida
2.08. The Boxer
2.09. The Night They Drove Old Dixie Down
2.10. Forever Young

lundi 5 juin 2017

Judy Collins - Sings Leonard Cohen: Democracy (2004)

Judy Collins Leonard Cohen
Judy Collins - Sings Leonard Cohen:
Democracy (2004)
Les carrières de Judy Collins, célèbre chanteuse folk américaine souvent comparée à Joan Baez, et de Leonard Cohen sont intimement liées. 

Née en 1939 à Seattle, Judy découvre les chansons populaires et traditionnelles à l'âge de seize ans. C'est une véritable révélation pour celle qui se destinait à la musique classique et avait interprété un concerto de Mozart au piano dès ses treize ans. Elle décide alors de se consacrer uniquement à la musique folk  ainsi que d'apprendre à jouer de la guitare acoustique. Devenue chanteuse professionnelle en 1959, elle signe son premier album chez Elektra deux ans plus tard. Son répertoire ne comprend que des chansons folk traditionnelles, et ce jusqu'en 1966. 

Cette année-là, elle se met en quête de nouveaux horizons musicaux. Par l'intermédiaire de sa maison de disque, elle fait la rencontre du jeune Leonard Cohen, poète et compositeur canadien de cinq ans son aîné, totalement inconnu. C'est le coup de foudre artistique immédiat. Sur son album In My Life, Judy chante l'éternelle Suzanne ainsi que le non moins fulgurant Dress Rehearsal Drag. Le succès est instantané, la carrière de Cohen lancée. A la fin des années 60, ce dernier encouragera Judy qui avait jusqu'alors uniquement chantée les chansons des autres, à interpréter ses propres compositions. La première sera Since You've Asked.

Tout au long de sa (très) longue carrière, Judy reprendra régulièrement des chansons de son ami. Elle décide de lui rendre hommage en 2004 avec ce Judy Collins Sings Leonard Cohen: Democracy. Le disque se compose de trois reprises inédites spécialement enregistrée pour l'occasion (Democracy, A thousand Kisses Deep, Night Comes On) et de toute une sélection de chansons interprétées au fil des années, de 1966 à 1999. Parmi celles-ci, les désormais classiques Sisters Of Mercy, Bird On The Wire en mode country, la perle des perles Famous Blue Raincoat ou encore Song Of Bernadette dans une version live mémorable. 

Avec Jennifer Warnes à qui l'ont doit un autre album hommage au grand Leonard, Judy Collins demeure l'interprète féminine la plus légitime à interpréter ses chansons. Sa proximité avec l'artiste, sa sensibilité, sa voix si limpide donnent une dimension exceptionnelle à ces pièces poétiques entrées depuis au patrimoine culturel de l'humanité.


Musiciens


Judy Collins : chant, guitare, piano

Titres


01. Democracy
02. Suzanne
03. A Thousand Kisses Deep
04. Hey, That's No Way To Say Goodbye
05. Dress Rehearsal Rag
06. Priests
07. Night Comes On
08. Sisters Of Mercy
09. Story Of Isaac
10. Bird On The Wire
11. Famous Blue Raincoat
12. Joan Of Arc
13. Take This Longing
14. Song Of Bernadette (Live)