Affichage des articles dont le libellé est Sinéad O'Connor. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sinéad O'Connor. Afficher tous les articles

dimanche 14 novembre 2021

Sinéad O'Connor - So Far… The Best Of Sinéad O'Connor (1997)

Sinéad O'Connor So Far The Best Of
Sinéad O'Connor - So Far… The Best Of Sinéad O'Connor
(1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

Aussi curieux que cela puisse paraître, il existe un lien entre Sinéad O'Connor et Pink Floyd. Ou, plus exactement, entre deux de ses membres éminents, Roger Waters et Richard Wright. La chanteuse irlandaise a été invitée par le premier lors du concert évènement donné le 21 juillet 1990, à Berlin, commémorant la chute du tristement célèbre mur, durant lequel le mythique album The Wall a été interprété par des stars internationales comme Marianne Faithfull, Joni Mitchell ou encore Cyndi Lauper . Sinéad était venue pour interpreter Mother, mais sa performance a été perturbée par une coupure de courant. Waters l'a encouragée à mimer la chanson le temps que ce soit réparer, ce qui a profondément vexé la chanteuse au caractère bien trempé. En représailles, elle refusa de remonter sur scène pour le final devant réunir tous les participants. On imagine aisément l'ambiance explosive dans les coulisses entre ces deux artistes impétueux. Pour la vidéo du concert, ce sont finalement les images de la répétition qui ont été utilisées. Six ans plus tard, c'est aux côtés de Rick Wright qu'elle réapparaît. Rick présente Broken China, sublime album intimiste abordant la douloureuse question de la dépression. Sinéad a été conviée pour chanter sur deux titres, Reaching For The Rail et l'intense Breakthrough. La profondeur de son chant accentue toute la dimension dramatique de cette chanson lumineuse symbolisant la sortie de la dépression et la liberté retrouvée. Souvent évoquée dans la presse pour ses frasques, Sinéad n'est pas une simple rebelle médiatique, elle a un réel besoin d'exprimer toute sa colère, sa rage contre ce monde qu'elle n'arrive pas à appréhender. Iconoclaste, elle est avant tout une interprète de talent dotée d'une voix intense et expressive. Cette compilation reprend quelques-uns de ses meilleurs morceaux sortis entre 1987 et 1997, extraits de ses quatre albums studio et d'ailleurs. Le succès est venu grâce à sa reprise à fleur de peau du Nothing Compares 2 U de Prince avec lequel elle s'est brouillée, mais écoutez ces bombes que sont Thank You For Hearing Me écrite suite à sa rupture avec Peter Gabriel, Don't Cry For Me, Argentina dont sa version est à faire pâlir celle de Madonna, ce Fire On Babylon explosif, ou encore le fabuleux Troy, ma chanson favorite, qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher. Se mettant sans cesses en danger, sans réel plan de carrière, Sinéad dont on ne peut ignorer l'intégrité, demeure une artiste à part dans le paysage pop-rock, et il n'est jamais inutile de se replonger dans sa carrière mouvementée. 

Titres

01. Nothing Compares 2 U
02. Mandinka
03. The Emperor's New Clothes
04. Thank You For Hearing Me
05. The Last Day Of Our Acquaintance
06. Fire On Babylon
07. Troy
08. I Am Stretched On Your Grave
09. Jackie
10. Success Has Made A Failure Of Our Home
11. John I Love You
12. Empire - Bomb The Bass 
13. Don't Cry For Me, Argentina
14. You Made Me The Thief Of Your Heart
15. This Is A Rebel Song

Vidéos

Nothing Compares 2 U : lien vidéo ici


Fire On Babylon : lien vidéo ici

dimanche 13 juin 2021

The Chieftains - Tears Of Stone (1999)

The Chieftains Tears Of Stone
The Chieftains - Tears Of Stone (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Chieftains sont une véritable institution en Irlande. Fondé en 1962 par l'infatigable Paddy Moloney, ils sont devenus, au fil du temps, les meilleurs ambassadeurs de la musique folk irlandaise. Après trois ans de travail, ils proposent en 1999 ce Tears Of Stone, un des albums les plus originaux de leur longue carrière. Ce disque a été pensé et enregistré uniquement avec des voix féminines. Paddy et ses musiciens ont convié non seulement des artistes de leur île (The Corrs, Sinéad O'Connor, Brenda Fricker, Anúna, Máire Breatnach), mais aussi d'autres cultures, en provenance des États-Unis (Bonnie Raitt, Joni Mitchell, Natalie Merchant, Mary Chapin Carpenter, Joan Osborne, Eileen Ivers), du Canada (The Rankins, Loreena McKennitt, Diana Krall, Natalie MacMaster), de la Norvège (Sissel, Annbjørg Lien) et du Japon (Akiko Yano). Le risque d'une telle présence de personnalités d'horizons divers était de partir dans tous les sens, que l'ensemble manque de cohésion. En fait, il n'en est rien, bien au contraire. Il ressort de ce disque une unité profonde, chacune des artistes livrant une version mémorable d'airs traditionnels celtiques. Seules Joni Mitchell et Akiko Yano sont venues avec leur propre composition. Joni revisite le poignant The Magdalene Laundries extrait de son album Turbulent Indigo. Cette chanson évoque le sort tragique de ces jeunes filles abandonnées dans les couvents irlandais, exploitées et souvent maltraitées par les religieuses (voir à ce propos l'excellent film Philomena de Stephen Frears avec Judi Dench). Akiko apporte avec son Sake In The Jar une touche d'orientalisme bienvenue. Mention particulière à Bonnie Raitt et Sissel qui ont dû apprendre quelques notions de gaélique, à Loreena McKennit pour sa magnifique prestation a cappella, et à Sinéad O'Connor au chant profond toujours aussi habité. Petit bijou des temps celtes, Tears Of Stone trouvera sa place sans difficulté auprès d'un autre joyau, le tout aussi envoutant Excalibur: The Ladies Of The Lake d'Alan Simon.

Musiciens

Paddy Moloney : uilleann pipes, tin whistle
Derek Bell : harpe, tiompan, claviers
Martin Fay : violon
Sean Keane : violon
Kevin Conneff : bodhran
Matt Molloy : flûte

Natalie Merchant : chant
Cookie Rankin : chant
Raylene Rankin : chant
Heather Rankin : chant
Sinéad O'Connor : chant
Joan Osborne : chant
Mary Chapin Carpenter : chant
Diana Krall : chant
Sissel : chant
Joni Mitchell : chant, guitare
Bonnie Raitt : chant, dobro
Andrea Corr : chant, tin whistle
Caroline Corr : chant, bodhran
Sharon Corr : chant, violon
Loreena McKennitt : chant, harpe
Akiko Yano : chant, piano
Erik Della Penna : guitare
Jimmy Rankin : guitare
Arty McGlynn : guitare
Russell Malone : guitare
William Wittman : guitare
Zan McLeod : guitare
Patrick Fitzpatrick : claviers
Rob Hyman : claviers
Tracy Dares : piano
John Morris Rankin : piano
Matt Rollings : piano
Hutel Hutchinson : basse
James Blenner-Hassett : contrebasse
Malachy Robinson : contrebasse
Mairtin O'Connor : accordéon
Noel Bridgeman : percussions
Chito Kawachi : percussions
Cuco Castellanos : hand claps
Kwe Yao Agyapon : djembé
Una Ni Chanainn : violoncelle
Natalie MacMaster : violon
Eileen Ivers : violon
Máire Breatnach : violon
Annbjørg Lien : violon
Brenda Fricker : voix
Anúna : chœur
The Streaming Orphan : chœur
Bishop Nathaniel Townsley Jr. & Gospel Jubilee Choir : chœur

Titres

01. Never Give All The Heart
02. A Stór Mo Chroí
03. The Lowlands Of Holland
04. The Magdalene Laundries
05. Jimmy Mó Mhíle Stór
06. I Know My Love
07. Factory Girl
08. Deserted Soldier
09. Ye Rambling Boys Of Pleasure
10. Sake In The Jar
11. Raglan Road
12. Siúil A Rún
13. The Fiddling Ladies
14. Danny Boy

Vidéos

The Magdalene Laundries : lien vidéo ici

Factory Girl : lien vidéo ici

Sake In The Jar : lien vidéo ici

dimanche 7 janvier 2018

Roger Waters - The Wall Live In Berlin (1990)

Roger Waters The Wall Live In Berlin
Roger Waters - The Wall Live In Berlin (1990)

Pourquoi écouter ce disque ?

Le 21 juillet 1990, Roger Waters interprète devant plus de 300 000 spectateurs l'intégrale de l'album culte de Pink Floyd, The Wall. Ce concert gigantesque est donné à Berlin, sur la Potsdamer Platz, proche de la porte de Brandebourg, pour commémorer la chute du tristement célèbre mur de Berlin. Sorti en 1979, ce disque a échappé à son concepteur en devenant un hymne face à l'oppression et à la division de l'Europe. A l'instar de cette symbolique, ce soir de juillet, Roger Waters est rejoint sur scène par six femmes dotées chacune de fortes personnalités, aux parcours personnels souvent chaotiques et parfois liés : Cyndi Lauper, Joni Mitchell, Marianne Faithfull, Sinéad O'Connor, Ute Lemper, et, dans une moindre mesure, Jerry Hall. Toutes six véhiculent l'image de femmes fortes, indépendantes et libres. Libres comme la liberté retrouvée du peuple est-allemand. La chanteuse allemande Ute Lemper est la première à apparaître aux côtés de Waters sur The Thin Ice. Elle sera la seule à revenir une seconde fois sur scène pour interpréter l'épouse de Pink lors de The Trial. A cette époque, elle est particulièrement reconnue pour ses adaptations du répertoire de Kurt Weill, compositeur repris également avec brio par une Marianne Faithfull revenue de très loin et qui incarne ici le rôle de la mère désespérée de Pink, le personnage principal du concept-album. Ancienne petite amie de Mike Jagger, cet ange déchu des années soixante à frôler la mort la décennie suivante avant d'opérer un retour en grâce inespéré. Future épouse de ce même Mike Jagger, Jerry Hall fait une courte mais remarquée apparition lors de l'interlude Oh My God - What A Fabulous Room. On ne compte plus les générations d'artistes inspirées par la Canadienne Joni Mitchell qui livre une version toute personnelle de Goodbye Blue Sky. Elle fait figure d'icône folk avec Joan Baez. Plus jeunes, Cyndi Lauper (Another Brick In The Wall Part II) et Sinéad O'Connor (Mother) sont alors au sommet de leur gloire. Malgré cela, toutes deux demeurent marquées par une jeunesse difficile dont elles ne sont pas sorties indemnes. Tout comme un certain... Pink.

Musiciens

Roger Waters : chant, basse, guitares

Ute Lemper : chant
Cyndi Lauper : chant
Sinéad O'Connor : chant
Joni Mitchell : chant
Marianne Faithfull : chant
Jerry Hall : voix

Van Morrison : chant
Paul Carrack : chant
Tim Curry : chant
Albert Finney : chant
Thomas Dolby : chant, claviers
Bryan Adams : chant, guitare

Rick Di Fonzo : guitare
Snowy White : guitare
Andy Fairweather-Low : basse, guitare, chœurs
Peter Wood : claviers
Nick Glennie-Smith : claviers
Graham Broad : battterie
James Galway : flûte
Paddy Moloney : flûte
Stan Farber : chœurs
Joe Chemay : chœurs
Jim Haas : chœurs
John Joyce : chœurs

Scorpions
The Band
The Hooters
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin
Group Of Soviet Forces In Germany

Titres

1.01 In The Flesh?
1.02. The Thin Ice
1.03. Another Brick In The Wall (Part I)
1.04. The Happiest Days Of Our Lives
1.05. Another Brick In The Wall (Part II)
1.06. Mother
1.07. Goodbye Blue Sky
1.08. Empty Spaces
1.09. Young Lust
1.10. One Of My Turns
1.11. Don't Leave Me Now
1.12. Another Brick In The Wall (Part III)
1.13. Goodbye Cruel World

2.01. Hey You
2.02. Is There Anybody Out There?
2.03. Nobody Home
2.04. Vera
2.05. Bring The Boys Back Home
2.06. Confortably Num
2.07. In The Flesh
2.08. Run Like Hell
2.09. Waiting For The Worms
2.10. Stop
2.11. The Trial
2.12. The Tide Is Turning

jeudi 24 août 2017

Rick Wright - Broken China (1996)

Rick Wright Broken Silence
Rick Wright - Broken Silence (1996)
Sorti en 1996, Broken China est le second et dernier album solo de Rick Wright, claviériste historique du Pink Floyd malheureusement décédé en 2008. Concept-album basé sur la dépression, il s'agit de son œuvre la plus aboutie. A l'image de son créateur, on y retrouve son côté humble, sa sensibilité mais aussi sa classe. Il est vrai qu'il s'est toujours dégagé de ce musicien une aura particulière.

Avec Broken China, Rick Wright a eu l'ambition de mettre en musique les différentes phases de la dépression de celle qui est devenue sa troisième femme le 16 juin 1996, l'écrivaine Mildred Irene Hobbs, mieux connues sous le surnom de "Millie". Le disque se découpe donc en quatre parties illustrant chacune des phases. Chaque partie est constituée de quatre morceaux soit instrumentaux, soit chantés. C'est Rick qui tient le chant principal. Sa voix douce et fragile possède une authenticité certaine. Sinéad O'Connor fait une apparition remarquée sur deux titres, Reaching For The Rail et le sensationnel Breakthrough où elle déploie toute une palette d'émotions synonymes de renaissance et de sortie de la dépression.

Bien que très personnel, Broken China est guère éloigné de l'univers du Pink Floyd. On y entend le jeu de claviers unique de Rick et ses fameuses nappes synthétiques atmosphériques. L'idée même de construire tout un disque autour d'un même thème n'est pas sans rappeler les meilleurs albums du groupe des années 70, The Wall en particulier duquel Satellite semble extrait. Et ce n'est pas un hasard si les paroles sont toutes signées Anthony Moore, celui-là même qui a participé à l'écriture de A Momentary Lapse Of Reason et de The Division Bell. Quant à la pochette, elle a été conçue par Storm Thorgerson, le concepteur de la majorité des pochettes du groupe.

Côté musiciens, Rick a fait appel aux guitaristes Steve Bolton (Paul Young), Dominic Miller (Sting) et Tim Renwick (musicien live de... Pink Floyd). La rythmique est assurée avec brio par le tandem Pino Palladino à la basse et Manu Katché à la batterie. Ce duo s'était auparavant illustré sur les albums de Stephan Eicher dont le fameux Engelberg. Pour la petite histoire, David Gilmour devait faire une apparition sur Breakthrough, mais son solo n'a pas été retenu et c'est celui de Dominic Miller qui lui a été préféré. Rick avait aussi demandé à Peter Gabriel de chanter sur une chanson, mais ce dernier a décliné l'invitation.

Personnellement, Broken China est un disque qui m'a beaucoup touché et que j'aime écouter régulièrement après toutes ces années. Il s'en dégage une sensation particulière qui favorise l'introspection. A travers lui, Rick s'adresse directement à nos âmes afin de les guider vers la lumière.


Musiciens


Rick Wright : chant, claviers, programmation

Sinéad O'Connor : chant
Anthony Moore : programmation
Dominic Miller : guitares
Tim Renwick : guitares
Steve Bolton : guitares
Pino Palladino : basse
Manu Katché ; batterie
Sian Bell : violoncelle
Kate St John : hautbois, cor anglais
Maz Palladino : chœurs

Titres


01. Breaking Water
02. Night Of A Thousand Furry Toys
03. Hidden Fear
04. Runaway
05. Unfair Ground
06. Satellite
07. Woman Of Custom
08. Interlude
09. Black Cloud
10. Far From The Harbour Wall
11. Drowning
12. Reaching For The Rail
13. Blue Room In Venice
14. Sweet July
15. Along The Shoreline
16. Breakthrough