Renaissance - The Other Woman (1995) |
Pourquoi écouter ce disque ?
Seul album studio de Renaissance des années 90, The Other Woman occupe une place complètement à part dans leur abondante discographie. Petit retour en arrière. Dans les années 80, Renaissance n'est plus que l'ombre de lui-même. Suite au départ de Jon Camp en 1985, le groupe est conduit par Annie Haslam et le guitariste aujourd'hui disparu Michael Dunford. En 1987, après une dernière tournée acoustique, il éclate. Annie entame alors une carrière en solo, tandis que Michael, aidée de la parolière historique du groupe Bettie Thatcher, travaille sur le projet Scheherazade, comédie musicale inspirée des contes des Milles Et Une Nuits qu'il a en tête depuis la sortie du désormais incontournable Scheherazade And Other Stories en 1975. Lors d'auditions, il découvre Stephanie Adlington, jeune chanteuse américaine, qui l'enchante. L'idée lui vient de faire renaître Renaissance après avoir écouté sa version de Northern Lights, seul titre de leur carrière classé dans les charts (1978). Après Jane Ralf et Annie Haslam, Stephanie Adlington devient ainsi la troisième voix de Renaissance, celle que l'on surnommera "the other woman". Coécrit avec Betty, ce nouvel album n'a strictement rien à voir avec le passé glorieux du groupe. A l'exception du titre final Somewhere West Of Here aux consonances progressives, le reste du disque se veut avant tout pop, avec quelques légères incursions jazzy et folk. Michael est clair, il veut décrocher un hit, que ce soit avec le cover de Northern Lights ou le single potentiel Don't Talk. Mais il n'en sera rien. Seul membre historique, il a fait appel à des musiciens de session dont le batteur Dave Bowle, ancien de Whitesnake et de Midnight Flyer avec Maggie Bell au chant. Plutôt réussi, Love Lies, Love Dies est un ancien titre prévu à l'origine pour le Renaissance du début des années 80 et qui figure aussi étrangement sur l'album Blessing In Disguise (1994) d'Annie Haslam (ou, plus exactement, Annie Haslam's Renaissance), tout comme le court May You Be Blessed enregistré alors sous le titre You. Une suite sera donnée à The Other Woman deux ans plus tard, cette fois-ci sous le nom de Michael Dunford's Renaissance. Mais il s'agit-là d'une autre histoire...
Musiciens
Stephanie Adlington : chant
Michael Dunford : guitare acoustique
Stuart Bradbury : guitares
Rory Wilson : guitares électriques
Andy Spillar : claviers
Phil Mulford : basse
Dave Dowle : batterie
Titres
01. Deja Vu
02. Love Lies, Love Dies
03. Don't Talk
04. Other Woman
05. Lock In On Love
06. Northern Lights
07. So Blasé
08. Quicksilver
09. May You Be Blessed
10. Somewhere West Of Here