Un an après la sortie d'Alles Rot qui marquait le retour en fanfare de la formation rock allemande Silly avec sa nouvelle chanteuse Anna Loos, sort le single Erinnert. A l'origine troisième piste d'Alles Rot, cette émouvante chanson d'amour est reprise ici en duo avec Jan Josef Liefers, célèbre acteur et chanteur originaire de Dresde, mari d'Anna dans la vie privée. Un second CD intitulé Alles Rot Erinnert Euch An Live accompagne ce single. Bien plus intéressant, il propose pas moins de dix-sept chansons enregistrées lors des concerts de la tournée de 2010 à travers l'Allemagne. A l'exception de trois d'entre eux (Noch, Ich Verlasse Mich, Höhle), tous les titres du dernier album sont interprétés, souvent dans des versions savoureuses comme Flieger, fragile fresque émotionnelle, ou encore la chanson titre Alles Rot, véritable hymne de stade. Autre moment d'émotion, le medley acoustique Flieg-Verlorene Kinder-Asyl Im Paradies-So 'Ne Kleine Frau, série de classiques de l'époque de Tamara Danz, première chanteuse du groupe, décédée le 22 juillet 1996 à l'âge de 43 ans des suites d'un cancer du sein.
2.01. Ouvertüre
2.02. Nackter Als Du
2.03. Ich Sag Nicht Ja
2.04. Findelkinder
2.05. Erinnert
2.06. Die Furcht Der Fische
2.07. Flieg
2.08. Verlorene Kinder
2.09. Asyl Im Paradies
2.10. So 'Ne Kleine Frau
2.11. Warum Ich
2.12. Erster Sein
2.13. Flieger
2.14. Mein Kapitän
2.15. Alles Rot
2.16. Leg Mich Fest
2.17. Sonnenblumen
Eyevory est une jeune formation venant d'Allemagne composée de quatre musiciens. Sa particularité est de compter dans ses rangs deux chanteuses, Jana Frank, également bassiste, ainsi que Kaja Fisher, à la fois pianiste et flûtiste. Autre originalité, ce dernier instrument, la flûte, n'est pas une simple ornementation, il occupe une place centrale dans chacune des compositions. Les deux musiciens restants sont le guitariste/claviériste David Merz et le batteur Sascha Barasa Suso. Si Euphobia est leur tout premier album, Eyevory a auparavant publié l'EP The True Bequest en 2012 et s'était déjà fait remarquer sous le nom de Pink Mercury dans les années 2000. Leur musique survitaminée peut être qualifiée de pop progressive et se rapproche de ce que proposent des formations comme Touchstone, IOEearth ou encore les Finlandais d'Opus Symbiosis. Si les textes abordent l'éternel sujet de l'amour et de ses désillusions sous un regard un brin ironique, la musique emprunte tant au folk qu'au hard rock, en passant par le classique ou le rap. Ce dernier style musical est particulièrement criant sur le seul épique de l'album, Requiem Aeternam. Le vieux fan de prog se réconfortera plutôt à l'écoute du titre précédent, Good Times Are Now, dont les claviers et la batterie le ramèneront aux premiers Marillion de l'ère Fish, et plus exactement au single Garden Party et à l'album Script For A Jester's Tear.
Musiciens
Jana Frank : chant, basse
Kaja Fischer : chant, flûte, piano
David Merz : guitares, claviers
Sascha Barasa Suso : batterie, percussions, chant
Immo Blumhoff : violon
Titres
01. Sacrifice
02. I Trust In You
03. Monster
04. On My Way To Bliss
05. Black Bird
06. In My Dream
07. Torn
08. 1001 Nights
09. Good Times Are Now
10. Requiem Aeternam
11. Euphobia
Trente-sept ans après Now We Are Six, Steeleye Span revient avec un double album live malicieusement intitulé Now We Are Six Again. Mais pourquoi un tel titre ? Pour mieux comprendre, il nous faut faire un petit retour en arrière. En 2009, le multi-instrumentiste Peter Zorn est engagé pour jouer sur la tournée du 40ème anniversaire du groupe en remplacement de Rick Kemp, absent pour raisons de santé. Peter s'est fait un nom en jouant auprès de Richard Thompson, Gerry Rafferty, et Barbara Dickson (albums Time & Tide et In Concertnotamment). Finalement, suite au retour de Kemp, Zorn conserve son poste. Steeleye Span sextet, cette situation n'était pas arrivée depuis l'époque Now We Are Six en 1974, sur lequel étaient déjà présents Kemp, Maddy Prior et Peter Knight. En 2010, c'est au tour du guitariste Ken Nicol de céder sa place à Julian Littman. Avec l'indéboulonnable Liam Genockey, ils partent en tournée au printemps 2011 et, pour célébrer cette nouvelle formation, quoi de mieux que d'interpréter l'intégralité de Now We Are Six ! (CD 1). Peter Zorn a même la lourde mission de succéder à David Bowie au saxophone sur le cultissime To Know Him Is To Love Him composé par Phil Spector. Si le CD 2 laisse une certaine place aux nouveaux titres du dernier album en date d'alors, Cogs, Wheels And Lovers (Just As A Tide, Two Constant Lovers et Creeping Jane), le groupe se fait également plaisir en revisitant ses classiques des années 70 comme All Around My Hat, Gaudete, ou l'enjoué Cam Ye O'er Frae France, et propose de belles surprises telles que Let Her Go Down (Sails Of Silver) et Edward (Back In Line) datant des années 80, ainsi qu'un Bonny Black Hare sauvage, de leur avant-dernière production remontant à 2006, Bloody Men. Si Peter Zorn participera encore à l'album suivant, l'excellent Wintersmith (2013), il se retirera en 2015, puis s'éteindra le 19 avril 2016, suite à une longue bataille contre le cancer.
Musiciens
Maddy Prior : chant
Peter Knight : violon, claviers, chant
Rick Kemp : basse, chant
Liam Genockey : batterie, percussions
Julian Littman : guitares, chant
Peter Zorn : guitare acoustique, mandoline, saxophone, chant
Titres
1.01. Seven Hundred Elves
1.02. Drink Down The Moon / Cuckoos Nest
1.03. Now We Are Six
1.04. Thomas The Rhymer
1.05. The Mooncoin Jig
1.06. Edwin
1.07. Long A Growing
1.08. Two Magicians
1.09. Twinkle Little Star
1.10. To Know Him Is To Love Him
2.01. Just As The Tide
2.02. Let Her Go Down
2.03. Edward
2.04. Two Constant Lovers
2.05. Prince Charlie Stuart
2.06. Cam Ye O'er Frae France
2.07. Creeping Jane
2.08. Cold Haily, Windy Night
2.09. Bonny Black Hare
2.10. All Around My Hat
2.11. Gaudete
En 1974, après une tournée en Amérique en compagnie de Jethro Tull, Steeleye Span entre en studio avec, comme consultant en production, Ian Anderson. Marquant un tournant dans leur carrière, ce sixième album officialise la présence d'un sixième membre, l'ex-Small Faces Nigel Pegrum. Jusqu'à présent, le poste de batteur était occupé par des musiciens de session, ce ne sera désormais plus le cas. On comprend mieux ainsi ce titre à double sens Now We Are Six. Steeleye Span n'évolue pas seulement dans la forme, mais aussi dans le fond. Si le groupe conserve son aspect folk (Drink Down The Moon, Two Magicians), il affiche un côté plus rock grâce à la présence assumée de la batterie et à la mise en avant de la guitare électrique de Bob Johnson (Thomas The Rhymer, Seven Hundred Elves, Edwin). The Mooncoin Jig sur lequel se dévoilent les talents du multi-instrumentiste Peter Knight au banjo et à la mandoline est un bon résumé de l'ensemble, respectant à la perfection l'équilibre entre folk et rock. Now We Are Six s'inscrit donc dans la mouvance folk-rock progressive de ce début des années 70, porté par la voix sublime de Maddy Prior à la tessiture guère éloignée de sa contemporaine Annie Haslam de Renaissance. La ressemblance en est parfois troublante. Trois bizarrerie sont toutefois à signaler. La chanson titre ainsi que la fameuse berceuse Twinkle Twinkle Little Star donnent un drôle de sentiment. Les membres du groupe se sont amusés à imiter un chœur d'enfants pour un résultat plutôt... lunaire. Enfin, la reprise du standard To Know Him Is To Love Him de Phil Spector tend à rompre l'harmonie générale. C'est toutefois l'occasion de savourer la présence surprenante d'un certain... David Bowie au saxophone.
Musiciens
Maddy Prior : chant
Tim Hart : chant, guitares, banjo, dulcimer électrique
Bob Johnson : chant, guitares, claviers
Peter Knight : chant, violon, mandoline, banjo, guitare acoustique, piano
Rick Kemp : chant, basse, guitare acoustique
Nigel Pegrum : batterie, percussions, hautbois, flûtes, claviers
David Bowie : saxophone
Titres (édition Sanachie Records)
01. Thomas the Rhymer
02. Drink Down The Moon
03. Two Magicians
04. Now We Are Six
05. Seven Hundred Elves
06. Long A Growing
07. The Mooncoin Jig
08. Edwin
09. Twinkle Twinkle Little Star
10. To Know Him Is To Love Him
Le décès le 24 août 2005 de l'explorateur, navigateur, écrivain et homme de télévision italien Ambrogio Fogar donne à la formation sicilienne Conqueror l'idée de son premier concept album. En 1978, avec son ami le journaliste Mauro Mancini, il s'embarque sur un bateau en direction de l'Antarctique. Mais suite à une collision probable avec une orque au large des îles Malouines, leur embarcation coule subitement, les deux hommes n'ayant le temps de se réfugier que sur un petit canot de sauvetage avec seulement quelques vivres. Ils vont errer ainsi pendant soixante-quatorze jours dans l'océan, avant d'être sauvés par un navire marchand grec. Très affaibli, Mancini décédera deux jours plus tard d'une pneumonie. C'est donc ce périple malheureux que nous raconte Conqueror à travers ce disque baigné d'un rock symphonique classieux, s'autorisant quelques incursions bienvenues dans le jazz et le folk. Le chant triste et hanté de Simona Rigano restitue comme il se doit cette atmosphère particulière. Aux envolées synthétiques exquises, s'ajoutent la guitare puissante et directe de Tino Nastasi, ainsi que la flûte et le saxophone de Sabrina Rigano, donnant du volume à une musique déjà riche en couleurs. Celle-ci repose sur une section rythmique solide, jouée par le batteur Natale Russo et le bassiste Daniele Bambino, dernier arrivé dans le groupe. 74 Giorni est dédié comme il se doit aux deux héros de cette aventure.
01. Maschere Di Uomini
02. Il Viaggio
03. Orca
04. Limbo
05. Non Maturi Per L'Aldilà
06. Cormorani
07. L'Ora Del Parlare
08. Preghiera
09. Miraggi
10. Nebbia Ad Occhi Chiusi
11. Eleutherios
12. Master Stefanos
13. Cambio Di Rotta
Il aura fallu attendre sept longues années pour que la formation californienne Stellamara donne une suite honorable à son premier opus Star Of The Sea. The Seven Valleys est son nom et paraît en 2004. La chanteuse Sonja Drakulich ainsi que le violoniste et multi-instrumentiste Gari Hegedus (Haggerty) sont toujours aux commandes du projet, entourés de musiciens spécialisés dans la world music. Dans la continuité de Star Of The Sea, Stellamara poursuit son voyage initiatique dans le temps et à travers les continents, en explorant toujours plus loin les musiques traditionnelles orientales (Turquie, Perse, monde arabe) et européennes (Hongrie, Balkans, Portugal). Aux incantations vocales de Sonja, se mêlent avec frénésie des instruments authentiques d'un autre temps tels que le baglama, sorte de saz grec que l'on retrouve dans le rébétiko, l'oud, ou le hammered dulcimer d'origine perse, joué par cette même Sonja. Envoûtant et mystérieux, The Seven Valleys hisse cette formation originale au même rang que leurs cousins Vas, Dead Can Dance, Irfan, voire même que la grande Loreena McKennitt.
Les vies professionnelles et sentimentales de la chanteuse norvégienne Liv Kristine ont été mouvementées entre Deux Ex Machina (1998), son premier album solo, et le suivant Enter My Religion disponible en 2006. Après s'être faite littéralement virer de son groupe Theatre Of Tragedy, elle a trouvé du réconfort dans les bras d'Alexander Krull d'Atrocity avec lequel elle s'est mariée en 2003. Tous deux ont mis sur pieds un nouveau projet, Leaves' Eyes, à la musique inspirée des mythologies nordiques. Après deux albums salués par la critique (Lovelorn et Vinland Saga), Liv se recentre sur elle-même et propose donc Enter My Religion, produit, enregistré et mixé par Alexander. Éloigné des terres du metal symphonique, tout comme des ambiances atmosphériques du premier opus, ce disque présente une nouvelle facette artistique de la jeune chanteuse, plus orientée vers une pop-rock mélancolique, ouverte sur le monde par l'emploi d'instruments orientaux (saz, sitar, oud...). Très émouvante sur Blue Emptiness ou For A Moment, la diva surprend son monde avec My Revelation et ses envolées lyriques. Autre surprise, la fin abrupte de la chanson titre Enter My Religion, laissant l'auditeur dubitatif. Si Liv excelle sur les ballades romantiques comme Fake A Smile ou Streets Of Philadelphia, reprise honnête du standard de Bruce Springsteen, elle n'oublie pas pour autant de sortir les guitares sur les virulents Trapped In Your Labyrinth et Over The Moon.
Musiciens
Liv Kristine : chant
Thorsten Bauer: guitares, saz, mandoline, sitar, oud, piano
Alexander Krull: programmation, samples
Florian Tekale: piano
Timon Birkhofer: basse, violoncelle, piano, chœurs
Moritz Neuner: batterie, percussions
Jana Kallenberg: violon
Dimitrios Argyropolous: bouzouki, tzoura
Jean Paul: accordéon
Katharina Klein: flûte
Titres
01. Over the Moon
02. Fake a Smile
03. All the Time in the World
04. My Revelation
05. Coming Home
06. Trapped in Your Labyrinth
07. Blue Emptiness
08. You Are the Night
09. Enter My Religion
10. Streets of Philadelphia
11. You Take Me Higher
12. For a Moment
Pour son douzième album, Tori Amos est sortie de sa zone de confort. Encouragée par la prestigieuse maison de disque Deutsche Grammophon, honorable institution spécialisée dans la musique classique depuis 1898, Tori s'est vue proposée de revisiter le répertoire de grands noms comme Bach, Debussy ou Schubert. Ce qu'elle a accepté avec audace. Elle-même qualifie son Night Of Hunters comme "un cycle de chansons du XXIe siècle inspiré par des thèmes de musique classique s'étendant sur quatre cents ans". Mieux encore, les quatorze chansons retenues ne sont pas indépendantes les unes des autres, bien au contraire. Elles sont toutes liées par une même histoire, un récit initiatique baigné de mythologie celtique. Au fin fond de l'Irlande, une femme abandonnée par son époux, se trouve entraînée par Anabelle, divinité antique, et une Muse de Feu dans un périple extraordinaire. Ces deux personnages sont joués par sa propre fille, Natashya Hawley, et sa nièce Kelsey Dobyns, déjà entendue sur le précédent opus Midwinter Graces. Voix et piano sont au centre de l'œuvre, accompagnés d'instruments à vent et à cordes. Ici, pas de tube pour radio, seulement une musique rêveuse et langoureuse, libérée de toute contrainte commerciale.
Musiciens
Tori Amos : chant, piano
Natashya Hawley : chant
Kelsey Dobyns : chant
Laura Lucas : flûte
Andreas Ottensamer : clarinette
Nigel Shore : hautbois, cor anglais
Peter Whelan : basson
Luke Whitehead : contrebasson
Apollon Musagète Quartet
Piotr Skweres : violoncelle
Piotr Szumieł : alto
Paweł Zalejski : violon
Bartosz Zachłod : violon
Titres
01. Shattering Sea
02. Snowblind
03. Battle Of Tress
04. Fearlessness
05. Cactus Practice
06. Star Whisperer
07. Job's Coffin
08. Nautical Twilight
09. Your Ghost
10. Edge Of The Moon
11. The Chase
12. Night Of Hunters
13. Seven Sisters
14. Carry
Quel étrange album que ce 50 Words For Snow de Kate Bush. Après plusieurs hivers neigeux lui rappelant le temps de son enfance, la chanteuse britannique a eu l'idée d'élaborer un disque autour de cette thématique qui lui est si chère. A l'image du concept, la musique se veut douce, lente et profonde. Armée de son piano, Kate prend son temps pour développer chacune des sept chansons s'étendant entre six et treize minutes. Misty, histoire fantastique décrivant l'amour tragique d'une femme et d'un bonhomme de neige est d'ailleurs la plus longue composition de sa carrière. En duo avec Sir Elton John sur Snowed In At Wheeler Street, Kate relate le dramatique destin de deux amants éternels qui ne cessent de se séparer puis de se retrouver au fil des siècles. Toujours issus de mondes imaginaires, Wild Man aborde la légende du yéti, l'"abominable homme des neige", tandis que Lake Tahoe s'épanche sur cette femme en robe victorienne, disparue dans un lac gelé, revenant de l'au-delà à la recherche de son chien. Tout aussi mystérieux sont Snowflake décrivant la lente chute d'un flocon de neige, et la chanson titre 50 Words For Snow sur laquelle l'acteur Stephen Fry récite une succession de mots bizarres désignant la neige. Kate s'est inspirées de la civilisation esquimaude dont le peuple posséderait à son vocabulaire pas moins de cinquante manières différentes de décrire la neige. Libérée de toute contrainte, Kate livre un album original, difficilement abordable de prime abord. Et pourtant le succès sera là, il se hissera même à la cinquième place des charts anglais.
Adele est une des rares chanteuses mainstream contemporaine dont j'ai envie de parler sur ce blog. J'adore sa voix, puissante et caressante à la fois, capable de me faire vibrer. Et c'est surtout en live qu'elle prend toute sa dimension. Enregistrer le 22 septembre 2011 au prestigieux Royal Albert Hall de Londres, ce CD/DVD vaut particulièrement le détour. En dix-sept titres, la jeune chanteuse revisite l'ensemble de son répertoire dans une ambiance intimiste, genre cabaret de jazz. Celle qui qualifie sa propre musique de "soul de cœur brisé" n'a alors que deux albums studio à son actif, mais ils se sont vendus à pas moins de 38 millions d'exemplaires, chiffre qui donne le vertige ! Pourtant, rien ne prédestinait cette fille de plombier et de masseuse à un tel succès. Symboliquement, elle ouvre son show avec Hometown Glory, sa toute première chanson, composée seulement en dix minutes, alors qu'elle n'avait que seize ans. Petite curiosité, ce soir-là, elle interprète quatre reprises, seules chansons du set comportant le mot "love" (amour) dans leur titre : Make You Feel My Love de Dylan (déjà présent sur l'album 19), Lovesong de The Cure (aussi sur 21), ainsi que deux inédits, If It Hadn't Been For Love de The SteelDrivers et I Can't Make You Love Me de Bonnie Raitt.
Sorti en 2009, ce premier enregistrement en public d'Eivør marque la fin d'une époque. Live se présente comme la rétrospective des années écoulées d'une carrière déjà riche. Les seize titres proposés ont été captés entre 2004 et 2009, au Japon, en Autriche, en Allemagne, au Danemark, en Islande et dans ses Îles Féroé natales, archipel perdu dans l'Atlantique Nord. Ces chansons se répartissent entre classiques de son répertoire (Mín Móðir, déclaration d'amour à la terre de ses ancêtres, Nú Brennur Tú Í Mær à la fureur volcanique, ou l'émouvante version de Do Not Weep à l'origine sur l'album Human Child), chants traditionnels féroïens (Rura Barnió, berceuse enfantine, Mær Leingist), et reprises détonantes (sublime version du Summertime de Gershwin, généréux Natureboy, Death Is Not The End de Dylan). Qu'elle soit seule sur scène, en duo (avec Bill Bourne notamment), entourée d'une formation rock classique, ou accompagnée d'un grand orchestre symphonique (Frostrósir etSveitin Milli Sanda, deux pépites), Eivør demeure la même, une chanteuse phénoménale qui a le don de s'adapter à tout type de musique, de lui donner une âme, et d'en faire un joyau par la simple pureté de sa voix extraordinaire. C'est par cet album que je l'ai découverte, une véritable révélation. Depuis, ce disque et l'ensemble de son œuvre occupent une place à part dans ma discothèque.
Musiciens
Eivør : chant, guitare, percussions, kalimba
Bill Bourne : chant, guitare
Teitur : chant, guitare
Petur Pólssson : chant, guitare
Benjamin Petersen : guitare
Gustaf Ljunggren : guitare
Troels Rasmussen : guitare
Magnus Johannessen : claviers
Edvard N. Debess : basse
Mikael Blak : basse
Claus Menzer : batterie
Rógvi á Rófvu : batterie
Abdissa Assefa : percussions
Villu Veski : saxophone
Unn Patursson : chœurs
Christine Birksøe : chœurs
All Strings
Orchestre symphonique d'Islande
Titres
01. Mín Móðir
02. Where Are The Angels
03. Frostrósir
04. Sum Sólja Og Bøur
05. Natureboy
06. Rura Barnió
07. Nú Brennur Tú Í Mær
08. When I Think Of Angels
09. Saknur
10. Mær Leingist
11. Sveitin Milli Sanda
12. Må Solen Alltid Skina
13. Summertime
14. The House
15. Do Not Weep
16. Death Is Not The End
Difficile de résumer en quelques lignes cette œuvre monumentale comportant trois disques, près de quatre heures de musique, soixante titres, une trentaine de chanteurs et musiciens internationaux. Sept années de travail ont été nécessaires à Jose Manuel Medina (producteur) et à son acolyte David Rohl (producteur exécutif), fondateurs de cette formation atypique. Tous deux avaient déjà collaborés ensemble au sein de Mandalaband sur les albums BC Ancestors (2009), puis AB Sangreal (2011). A l'instar de ces deux disques, Talking To The Moon est un concept album visant à célébrer l'astre lunaire et sa relation ancestrale avec l'Homme. Carte blanche a été laissée à divers auteurs d'élaborer des compositions en rapport avec ce thème, d'où cette multiplication de styles musicaux, du rock symphonique au folk celtique, en passant par la musique classique, de film ou le new age. Malgré cette grande diversité, David et Jose ont bien veillé à conserver une cohésion d'ensemble, transformant chaque morceau en une découverte inédite, suscitant ainsi une continuelle curiosité. Parmi les musiciens invités, les habitués de ce blog savoureront la présence du grand Troy Donockley (Iona, Nightwish), de Marc Atkinson à la voix de velour (Gabriel, Riversea, Nine Stones Close, Mandalaband), et de la divine Lisa Fury, brillante chanteuse de Karnataka à l'époque de The Gathering Light(2010). Quel plaisir de redécouvrir sa sublime voix sur pas moins de cinq titres (Luna, Exile Of The Night en duo avec Atkinson, Talking To The Moon, Requiem Of Man, Eternity). Deux autres chanteuses font une courte mais remarquable apparition : Esther Yuste du Body & Soul Trio, géniale sur The White Side Of The Moon, hommage au cultissime Dark Side Of The Moon de Pink Floyd, et l'éblouissante Julia Malyasova, chanteuse d'origine russe basée aujourd'hui au Danemark, que l'on découvre sur un The Holder Of Dreams onirique. Personnellement, j'ai vraiment été conquis par ce projet ambitieux aux multiples facettes, et j'espère bien ne pas être le seul. Si vous aimez Pink Floyd, Camel, Alan Parsons Project, Barclay James Harvest, Genesis, Mike Oldfield, mais aussi Karnataka, Mostly Autumn, Iona ou bien Magenta, Talking To The Moon est pour vous.
Musiciens
David Rohl : chant, programmation, orchestration
Jose Manuel Medina : claviers, batterie, percussions, glockenspiel, flûte, guitare espagnole, orchestrations, chant
Marc Atkinson : chant
Lisa Fury : chant
Julia Malyasova : chant
Esther Yuste : chant
Neda Homayoon : chant
Yann Zhenchak : chant
Nelson Pombal : guitares
Ashley Mulford : guitares
Israel Sanchez : guitares
Sergio Garcia : guitares, mandoline
Jairo Carrandi : guitares
Emilio Gutiérrez : claviers, basse, guitares, batterie, programmation
Mario Herrero : claviers
Robert Gerrard : claviers, basse, uilleann pipes, percussions, programmation
Julian Julien : claviers
Eduardo Garcia Salueña : claviers
Martin Gudd : claviers
Pablo Lato : basse, guitares, percussions, chœurs
Pedro Victor Martinez : basse
Rafael Yugueros : batterie
Troy Donockley : uilleann pipes, tin whistles, guitares
Theo Travis : saxophone, flûte
Juan Antonio Martinez : saxophone
John Falcone : saxophone, basson
Borja Baragaño : flûtes
Colin Mold : violon, piano
Geoffrey Richardson : alto, violon, claviers, percussions
Elena Miró : violoncelle
Viriu Fernandez : bouzouki
Titres
1.01. Overture
1.02. An Ancient Tale
1.03. The Lunatic Waltz
1.04. Underworld
1.05. Moonrider
1.06. Staring At The Moon
1.07. Sleepwalkers
1.08. City Of Light
1.09. Ghost Town
1.10. Beyond The Milky Way
1.11. La Cathédrale Noire
1.12. Luna
1.13. Moonwalking
1.14. Twilight
1.15. Plenilunio
1.16. Exile Of The Night
1.17. Day's End
1.18. In The Dark
1.19. The Sorcerer
1.20. Us Against The World
1.21. Crepúsculo
2.01. The Moon
2.02. Midnight
2.03. The Dream
2.04. Guilty
2.05. Gypsy Moon
2.06. Talking To The Moon
2.07. Living On The Edge Of The Night
2.08. Sleep Well
2.09. A Candle In The Night
2.10. The Face Behind The Veil
2.11. Darkness Falls
2.12. Insomnia
2.13. The Holder Of Dreams
2.14. The Nightmare
2.15. The White Side Of The Moon
2.16. Requiem
2.17. Eastern Moon
2.18. Anima
2.19. Insomnia (Vocal Version)
2.20. Hypnosis
2.21. Mors Ultima Linea Rerum Est
3.01. A New Begining
3.02. Night Hunter
3.03. Drive
3.04. Fragment
3.05. Nocturna
3.06. After Midnight
3.07. Night's Dream
3.08. The Long Journey
3.09. Dark Moon
3.10. Eclipse
3.11. Farewell
3.12. Redemption
3.13. Requiem Of Man
3.14. Mein Freund
3.15. Eternity
3.16. The Man And The Moon
3.17. Lullaby
3.18. Finale
Quentadharkën, que l'on peut traduire par "chansons des ténèbres vaincues", porte bien son nom puisqu'il s'agit de l'album le plus sombre d'Amarok. Malgré cette étrange atmosphère, la musique demeure toujours aussi sophistiquée et ingénieuse. Plus orientée vers le jazz qu'auparavant, elle mêle avec la même subtilité rock symphonique classieux, folk ibérique réinventé, et influences orientales originales. Le groupe explore toujours plus loin les effets sonores en utilisant une grande variété d'instruments, qu'ils soient modernes (guitares électriques, synthétiseurs, thérémine), classiques (hautbois, flûte, violon) ou d'ailleurs (saz, didgeridoo, charango). Si le guitariste Carlos Gallego s'est vu confié la composition de deux passages instrumentaux (Encatamiento, Alumbrado), c'est Robert Santamaría qui a écrit les autres titres dont trois suites, l'instrumental Tierra Boreal aux saveurs écologiques qui lui sont si chères, La Espiral regardant vers l'Orient, et l'épique Quentadharkën construit à partir d'un poème de Lidia Cerón, chanteuse des trois premiers albums (Els Nostres Petits Amics, Canciones De Los Mundos Perdidos, Gibra'ara). Côté musiciens, Quentadharkën est marqué par l'arrivée du bassiste de formation jazz Alan Chehab en remplacement de Víctor Estrada qui apparaît toutefois en tant qu'invité à la guitare espagnole, au thérémine et aux effets sonores. C'est également le dernier disque auquel participeront Carlos Gallego, Pau Zañartu (jusqu'à son retour en 2015), Robert Abella et Kerstin Kokocinski qui jouait déjà sur le tout premier album. Quant à Marta Segura, ses prestations, toutes aussi éblouissantes les unes que les autres, contribuent à en faire l'authentique voix d'Amarok, celle que Robert avait toujours imaginé pour son groupe.
Víctor Estrada : guitare espagnole, thérémine, effets sonores
Robert Abella : violon
Kerstin Kokocinski : hautbois
Miguel Angel Ortín : saxophone
Luis Blanco : vibraslap
Titres
01. Hsieh
02. La Ultima Expedición
03. Encantamiento
04. Tierra Boreal
05. La Espiral
06. Alumbrado
07. Quentadharkën - Los Orígenes
08. Quentadharkën - Los Hechos
09. Quentadharkën - La Batalla
10. Quentadharkën - Final
11. Quentadharkën - Coda
Bonus
12. Laberintos De Piedra 2004
13. Bocins De L'Emporda
14. Venus Antigua
15. Amos Del Aire
Ara Solis est le troisième album du groupe galicien espagnol Luar Na Lubre, et le dernier avec sa chanteuse Ana Espinosa. Celle-ci n'apparaît seulement que sur Dun Tempo Para Sempre, chanson empreint de nostalgie dont elle a écrit les paroles. Les autres titres, des instrumentaux, privilégient les instruments traditionnels locaux mais aussi celtiques (harpe,bouzouki, bodhran...). Quatre sont des muiñeiras, danses traditionnelles typiques de Galice et des Asturies, tandis que A Cidade Asulgada est une valse revisitée par Bieito Romero, joueur de cornemuse et d'accordéon diatonique. C'est également lui l'âme du groupe. Avec ses amis, ils se sont fixés comme mission de perpétuer la culture ancestrale de leur région qui se voit comme une extension des pays celtiques, et de la diffuser afin d'assurer sa notoriété. Comme ses prédécesseurs, Ara Solis entre dans ce cadre. Sa particularité est de mettre en avant la pratique du culte solaire des anciens temps, chaque titre en présentant un aspect.
Musiciens
Ana Espinosa : chant
Bieito Romero : cornemuse, accordéon
Andres Bardullas : violon
Daniel Cerqueiro : guitare acoustique
Xan Cerqueiro : flûte
Xulio Varela : bouzouki, percussions
Patxi Bermudez : percussions
Cris Gandara : harpe, basse, contrebasse
Titres
01. Muiñeira De Malpica
02. Dun Tempo Para Sempre
03. O Soldado Desgraciado
04. Ribeirana
05. Marcha Procesional De Mato
06. Muiñeira De Poio
07. A Cidade Asuglagada
08. Muiñeira De Valdeferreiros
09. Nodaiga
10. Muiñeira De Piornedo
11. Albarada
Le 21 juillet 1990, Roger Waters interprète devant plus de 300 000 spectateurs l'intégrale de l'album culte de Pink Floyd, The Wall. Ce concert gigantesque est donné à Berlin, sur la Potsdamer Platz, proche de la porte de Brandebourg, pour commémorer la chute du tristement célèbre mur de Berlin. Sorti en 1979, ce disque a échappé à son concepteur en devenant un hymne face à l'oppression et à la division de l'Europe. A l'instar de cette symbolique, ce soir de juillet, Roger Waters est rejoint sur scène par six femmes dotées chacune de fortes personnalités, aux parcours personnels souvent chaotiques et parfois liés : Cyndi Lauper, Joni Mitchell, Marianne Faithfull, Sinéad O'Connor, Ute Lemper, et, dans une moindre mesure, Jerry Hall. Toutes six véhiculent l'image de femmes fortes, indépendantes et libres. Libres comme la liberté retrouvée du peuple est-allemand. La chanteuse allemande Ute Lemper est la première à apparaître aux côtés de Waters sur The Thin Ice. Elle sera la seule à revenir une seconde fois sur scène pour interpréter l'épouse de Pink lors de The Trial. A cette époque, elle est particulièrement reconnue pour ses adaptations du répertoire de Kurt Weill, compositeur repris également avec brio par une Marianne Faithfull revenue de très loin et qui incarne ici le rôle de la mère désespérée de Pink, le personnage principal du concept-album. Ancienne petite amie de Mike Jagger, cet ange déchu des années soixante à frôler la mort la décennie suivante avant d'opérer un retour en grâce inespéré. Future épouse de ce même Mike Jagger, Jerry Hall fait une courte mais remarquée apparition lors de l'interlude Oh My God - What A Fabulous Room. On ne compte plus les générations d'artistes inspirées par la Canadienne Joni Mitchell qui livre une version toute personnelle de Goodbye Blue Sky. Elle fait figure d'icône folk avec Joan Baez. Plus jeunes, Cyndi Lauper (Another Brick In The Wall Part II) et Sinéad O'Connor (Mother) sont alors au sommet de leur gloire. Malgré cela, toutes deux demeurent marquées par une jeunesse difficile dont elles ne sont pas sorties indemnes. Tout comme un certain... Pink.
Musiciens
Roger Waters : chant, basse, guitares
Ute Lemper : chant
Cyndi Lauper : chant
Sinéad O'Connor : chant
Joni Mitchell : chant
Marianne Faithfull : chant
Jerry Hall : voix
Van Morrison : chant
Paul Carrack : chant
Tim Curry : chant
Albert Finney : chant
Thomas Dolby : chant, claviers
Bryan Adams : chant, guitare
Rick Di Fonzo : guitare
Snowy White : guitare
Andy Fairweather-Low : basse, guitare, chœurs
Peter Wood : claviers
Nick Glennie-Smith : claviers
Graham Broad : battterie
James Galway : flûte
Paddy Moloney : flûte
Stan Farber : chœurs
Joe Chemay : chœurs
Jim Haas : chœurs
John Joyce : chœurs
Scorpions
The Band
The Hooters
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin
Group Of Soviet Forces In Germany
Enregistré en 1996 à Moscou, il faudra attendre dix années avant que Mirror, le premier album de Caprice, ne soit distribué en France et à l’international. Et c'est le label des fées Prikosnovénie qui aura cet honneur. Œuvre de jeunesse aux résonances dramatiques abordant les thématiques de la vie, de la mort et de la vie après la mort, ce disque pose les bases de l'orientation musicale que prendra le groupe sous la direction de son mentor Anton Brejestovski (claviers), secondé au chant par son épouse, l'incroyable Inna Brejestovskaya : une musique néo-classique romantique et tragique, habitée de ce grain de folie propre à l'âme slave. Si la reconnaissance viendra par la suite grâce à la trilogie des Elvenmusic, hommage à l'œuvre de Tolkien, ce dernier est déjà évoqué ici à travers Waltz aux paroles extraites de l'un de ses poèmes. Neuf musiciens, tous issus du conservatoire, participent à l'album, dont deux, Anton Kobozev (flûte) et Evgeni Kochat (violoncelle) trouveront la mort lors de la terrible prise d'otage au théâtre de la Dobrouvka de Moscou, le 26 octobre 2002. Cette édition leur est dédiée.
Fini les errances de personnel, depuis Wreckers (1996), The Morrigan s'est transformé en un groupe soudé et cela s'entend sur leur album Masque sorti en 1998. Cette cohésion a été rendue possible grâce à tous les concerts que les cinq musiciens ont donnés ensemble, ainsi qu'aux galères partagées. Côté musique, Masque est leur disque où la fusion folk celtique et rock progressif demeure la plus aboutie. Sur trois titres, Masque, l'instrumental Blarney Pilgrim où s'opposent en duel flûte et guitare électrique, ainsi que Dribbles Of Brandy, le groupe a mêlé compositions originales et chansons traditionnelles pour un résultat saisissant. Si The Lykewake Dirge n'est pas sans évoquer Steeleye Span, The Traveller, signé Cathy Alexander, renvoie au Renaissance de l'époque Novella, tandis que l'influence des Pink Floyd associée à celle de Kate Bush enveloppe le délicieux The Demon Lover. Enfin, la reprise du cultissime She Moved Through The Fair est un ultime clin d'œil au Fairport Convention et à sa chanteuse Sandy Denny qui avaient popularisé cet air traditionnel à la fin des années 60. La magie de Masque tient aussi au fait que Cathy, Colin Masson, Mervyn B., Dave Lodder et Arch sont tous des multi-instrumentistes ne jouant pas moins de trois instruments chacun, ce qui donne un vaste champ des possibles. Malgré deux vocalistes principaux (Cathy et Mervyn), il n'y a pas de poste fixe de bassiste. Cet instrument est joué soit par Colin, Mervyn ou Dave, ainsi que par Cliff Eastabrook, membre fondateur invité ici sur quelques passages.
Musiciens
Cathy Alexander : chant, claviers, flûtes, guitare
Mervyn B. : chant, flûte, basse
David Lodder : guitares, claviers, basse
Colin Masson : basse, guitares, claviers, chant, trombone
Arch : batterie, percussions, chant
Cliff Eastabrook : basse
Simon Baggs : violon
Steve Lightfoot : accordéon
Matt Carter : banjo
Titres
01. Masque
02. Dever The Dancer
03. Blarney Pilgrim
04. Moonghost
05. Merrily Kissed The Quaker's Wife
06. The Traveller
07. Dribbles Of Brandy
08. The Lykewake Dirge
09. The Demon Lover
10. She Moved Through The Fair
Marcela Bovio - Unprecedented: The Piano Sessions
(2017)
Pourquoi écouter ce disque ?
Trois mois seulement après la parution de son premier album solo Unprecedented, Marcela Bovio, ancienne chanteuse de Stream Of Passion, propose Unprecedented - The Piano Sessions. Comme son nom l'indique, l'opération consiste à réinterpréter les chansons de l'album, non plus accompagnées d'un quatuor à corde, mais d'un piano. Le résultat est tout simplement bluffant, chaque chanson prenant une nouvelle dimension, aussi intense que du Tori Amos. En plus, quatre titres bonus sont proposés : l'inédit Hope Is Never Lost aux couleurs orientales, la reprise Pure Imagination, composée à l'origine pour le film Charlie Et LA Chocolaterie (version 1971), Nature Boy, standard de jazz d'Eden Ahbez, et The One dans une version espagnole poignante. C'est Erik van Ittersum qui accompagne Marcela au piano. Tous deux ont déjà collaboré ensemble sur l'album A War Of Our Own (2014) de Stream Of Passion où il était chargé de l'arrangement des cordes, puis lors de The Theater Equation d'Ayreon en 2016. Cet ancien membre de Phantom Elite joue également au sein de HDK et Kingfisher Sky. Si ce disque a vu le jour, c'est grâce à la générosité des fans de Marcela. Pour Unprecedented, elle a choisi de financer son projet à l'aide du crowdfunding. Le succès a été tel qu'elle a récolté 26 858 $ sur les 6000 demandés, soit objectif atteint à 450 % ! L'argent supplémentaire a donc été réinvesti à bon escient. Un grand merci à Marcela pour ce précieux et à ses 505 donateurs.
Musiciens
Marcela Bovio : chant
Erik van Ittersum : piano
Titres
01. Hay Amores
02. The Treasure Hunter
03. Found!
04. Dime
05. The Cartographers
06. Powerless
07. Alicia
08. Saboteurs
09. Stars
10. The One
11. Hope Is Never Lost
12. Pure Imagination
13. Nature Boy
14. The One (Spanish Version)
Quatrième disque de la chanteuse australienne Louisa John-Krol, Alabaster est son album le plus hétéroclite et expérimental jusqu'alors. Chacune des douze chansons décrit un paysage bien à part, traversé de courants musicaux variés, aussi bien folk que rock, progressif, electro, ethnique, pop ou heavenly. L'œuvre n'en conserve pas moins une homogénéité globale, et côté influence artistique, Louisa oscille entre Loreena McKennitt et Kate Bush, deux références incontournables synonymes de qualité. L'artiste puise puise avant tout son inspiration dans la mythologie antique (le morceau d'ouverture The Throng On The Pier évoque une bataille de L'Iliade d'Homère tandis que le titre final Dancing Over Acheron parle de fantômes dansant sur Acheron, une des cinq rivières du royaume d'Hadès) ainsi que dans les classiques de la littérature (Shakespeare pour How Should I Your True Love know?, Emily Dickinson pour The Search For Lost Souls - Midnight et le titre de l'album, référence à son poème "Safe In Their Alabaster Chambers"). Elle sublime aussi la nature australienne (Stone Lake), s'interroge sur le monde moderne (Me And The Machine), revisite la Renaissance (The Lily And The Rose), ou rend hommage à l'artiste Karan Wicks sur un Paint The Wind puissant. Produit par Brett Taylor qui a réalisé un travail d'orfèvre, Alabaster bénéficie de la présence d'invités provenant horizons variés : Evi Stergiou, Spyros Glasafakis et Nikodemos Triaridi de Daemonia Nymphe, Francesco Banchini de GOR, Harry Williamson de Faraway, Olaf Parusel de Stoa et Gianluigi Gasparetti d'Oophoi. S'il fallait qualifier cet album par un seul mot, ce serait sans hésiter "lumineux".
Brett Taylor : chant, claviers, basse, guitares, batterie, percussions, programmation
Evi Stergiou : chant, harpe
Spyros Giasafakis : récitation, lyre
Nikodemos Triaridis : percussions
Francesco Banchini : clarinette, percusisons
Harry Williamson : percussions, guitare classique, charango
Samantha Taylor : flûtes
Olaf Parusel : claviers
Gianluigi Gasparetti : claviers, percussions
Titres
01. The Throng On The Pier
02. The Lily And The Rose
03. Waterwood
04. Stone Lake
05. Me And The Machine
06. Light On The Wall
07. The Seventh Ingress
08. Paint The Wind
09. How Should I Your True Love Know?
10. The Search For The Lost Souls - Midnight
11. Approaching The Island Of Sirens
12. Dancing Over Acheron
En septembre 2001, le label des musiques féeriques Prikosnovénie organise à Clisson (Loire-Atlantique) la réunion de cinq artistes de son catalogue pour des sessions d'enregistrement plus ou moins improvisées. Cette rencontre au sommet donnera lieu à l'album Love Sessions comprenant douze titres inédits où se mêlent les influences de chacun. Les têtes d'affiche de cette compilation sont Francesco Banchini de GOR, Spyros Giasafakis de Daemonia Nymphe, Marlène Etrillard, Frédéric Chaplain de Lys et fondateur du label, ainsi que l'Australienne Louisa John-Krol dont c'est le premier voyage en Europe. Si Frédéric et Marlène sont Français, Francesco vient d'Italie et Spyros de Grèce. Quelques seconds rôles font de brèves apparitions comme le chanteur d'Ashram Sergio Panarella (Sacrum II), Liz Van Dort de Faraway (Wadi El 'Arich aux couleurs orientales très Dead Can Dance/Vas/Stellamara), ou bien Evi Stergiou, moitié de Spyros au sein de Daemonia Nymphe, qui joue du daouli (tambour grec à deux faces) sur Bacchic Feast. A l'image des productions toujours de qualité du label, la musique de Love Sessions se veut enchanteresse, mystique, et poétique, véritable métissage de cultures.
Sergio Panarella : chant
Liz Van Dort : chant
Evi Stergiou : daouli
Anne Berry : violon
David Sauvourel : guitare
Titres
01. Dante O' Doré
02. Wadi El 'Arish
03. Etheros
04. Zjw
05. Capriccio Di Cenere
06. Les Cloches De Clisson
07. Sacrum II
08. Over The Border
09. Physeos
10. Escalder's Spellbinding
11. Oceano
12. Bacchic Feast