Amarok - Canciones De Los Mundos Perdidos (1995) |
Après un Els Nostres Petits Amics des plus prometteurs, Canciones De Los Mundos Perdidos est sans aucun doute le disque d'Amarok le plus influencé par la musique celtique.
Initialement paru en 1995, il bénéficiera en 2008 d'une réédition comprenant quatre documents d'archives supplémentaires. Insatisfait du résultat initial, Robert Santamaría en a profité pour réaliser quelques rajouts et modifications avec les musiciens du groupe de 2008.
Rétrospectivement, Canciones De Los Mundos Perdidos peut être perçu comme un album d'hommages, que ce soit à la nature, aux mondes merveilleux et à leurs concepteurs, ou à la reine du prog, Annie Haslam.
Dès le morceau d'ouverture, Prólogo, avec les folles envolées lyriques de Lídia Cerón, s'annonce comme un hommage marqué au fameux Prologue de Renaissance. En 1972, ce titre ouvrait l'album du même nom de ce groupe devenu mythique. C'était son premier avec Annie Haslam au chant principal. Tant de maîtrise vocale avait alors impressionné le public de l'époque à la recherche de nouveaux horizons musicaux auxquels répondait le courant progressif.
En fidèle héritier de ses années magiques, Amarok propose avec Canciones De Los Mundos Perdidos une invitation à un Ailleurs, terre mystérieuse imaginée par une myriade d'écrivains parmi lesquels J.R.R. Tolkien et Robert Holdstock. Déjà, le titre même de l'album s'inspire d'une œuvre du célèbre père de Bilbo, Gandalf et Gollum. Un hommage plus appuyé lui est rendu avec l'hymne elfique Homenaje A J.R.R. Tolkien. El Viejo Lugar Prohibio est une fresque directement inspirée des livres de Robert Holdstock, un des pères de la fantasy mythique. Ici, rites païens et rythmes primitifs célèbrent une nature idéalisée à l'état pur.
Cette nature sanctifiée, nous la retrouvons notamment dans El Vuelo Del Pelicano. Ce morceau, enveloppé d'une discrète guitare oldfieldienne, dépeint l'envol des pélicans au-dessus de la baie de Mochina au sud du Venezuela. A la même époque, une autre baie, située dans le nord de l'Irlande, avait inspiré Iona, cousins éloignés d'Amarok. Il s'agissait de Murlough Bay qui a donné son nom à une de leurs chansons de l'album Beyond These Shores. Située bien plus au nord, l'île Spitzberg regroupe quelques 3000 habitants. Els Darrers Caçadors narre la dure vie des chasseurs de renards dans cette terre plutôt inhospitalière.
Canciones De Los Mundos Perdidos marque la fin d'une époque pour Amarok. Robert et Lídia vont être amenés à se séparer de certains musiciens. D'autres vont arriver et engager le groupe dans une nouvelle orientation musicale encore plus ouverte sur le monde.
Amarok - Canciones De Los Mundos Perdidos (2008) |
Musiciens
1995
Lídia Cerón : chant
Robert Santamaría : claviers, guitare, glockenspiel
Asy Guerrero : guitare classique
Manel Sesé : percussions
Joan Morera : violon
Kerstin Kokocinski : hautbois
Alfredo Arcus : batterie
1992-1995 (Archives)
Lídia Cerón : chant
Robert Santamaría : claviers, guitare, glockenspiel, basse chœurs
Kartar : tabla
Juan Muñoz : chœurs
Eulàlia Hernández : chœurs
Núria Bosch : chœurs
2008
Robert Santamaría : claviers, guitare, percussions
Manel Mayol : flûtes
Mireia Sisquella : saxophone
Marta Segura : chœurs
Pablo Tato : guitare électrique
Victor Estrada : basse, thérémine
Titres
01. Prólogo
02. Canto Celta
Mochima
03. El Vuelo Del Pelican
04. Cuevas Submarinas
05. Islas
06. Els Darrers Caçadors
07. Naufrags
08. Danza Y Lamento
09. Bolero
10. Homeanje A J.R.R. Tolkien
11. El Viejo Lugar Prohibido
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