vendredi 3 mars 2017

Loreena McKennitt - The Wind That Shakes The Barley (2010)

Loreena McKennitt The Wind That Shakes The Barley
Loreena McKennitt - The Wind
That Shakes The Barley (2010)
A un moment ou un autre, nous avons tous besoin de retrouver nos racines. Loreena McKennitt l'a exprimé en 2010 avec The Wind That Shakes The Barley. S’inscrivant dans la continuité de ses trois premiers albums sortis il y a un quart de siècle (Elemental, To Drive The Cold Winter Away, Parallel Dreams), Loreena revisite neuf titres issus essentiellement du folklore irlandais. 

Bien que Canadienne, la famille de Loreena trouve ses origines en Irlande et en Écosse, ce qui explique en partie sa fascination de toujours pour la civilisation celtique et sa culture. Dans les années 90, elle s'en était éloignée pour mieux s'ouvrir sur le monde. Sa musique était alors apparentée "world". Durant deux décennies, elle explore de nouveaux univers sans pour autant tourner définitivement la page de sa première passion qui continue à l'animer.

Entourée de ses fidèles musiciens, en premier lieu Brian Hughes, Hugh Marsh, Caroline Lavelle et Ben Grossman, Loreena déploie toute une palette d'instruments traditionnels, de la harpe celtique aux flûtes irlandaises en passant par le bodhran, la cornemuse, le bouzouki, la mandoline ou la vielle à roue. Chaque titre devient ainsi suffisamment habillé pour accompagner cette voix magique comme nulle autre.

As I Roved Out, The Wind That Shakes The Barley, Brian Boru's March, The Star Of The County Down et The Parting Glass sont tous des classiques de la musique irlandaise. Écrite par le poète et médecin Robert Dwyer Joyce au XIXe siècle, la chanson titre est probablement la plus connue. Immortalisée dans les années 90 par Dead Can Dance, cette ballade parle d'un jeune Irlandais prêt à sacrifier sa relation amoureuse lors de la rébellion de 1798 contre l'occupant anglais.

Entre, Loreena glisse l'instrumental inédit The Emigration Tune composé par ses soins ainsi que The Death Of Queen Jane. Cette autre ballade, typiquement anglaise, décrit les derniers instants précédents l’exécution de Lady Jane Grey, héritière d'Edouard VI, proclamée reine d'Angleterre à l'âge de seize ans en février 1554, destituée neuf jours après son couronnement et décapitée à la Tour de Londres sur ordre de Marie Tudor, également prétendante au trône. A écouter en admirant le tableau de Paul Delaroche, Le Supplice de Jane Grey (1833).

Années après années, albums après albums, Loreena est une artiste qui ne déçoit jamais, quelle que soit l'option musicale choisie. Avec The Wind That Shakes The Barley, non seulement elle suit la trace de ses ancêtres, mais elle revient également à une certaine forme de simplicité. 



Musiciens


Loreena McKennitt : chant, claviers, harpe, accordéon

Brian Hughes : guitare, bouzouki
Hugh March : violon
Caroline Lavelle : violoncelle
Ben Grossman : percussions, vielle à roue
Ian Harper : uilleann pipes, whistle
Tony McManus : guitare acoustique
Jeff Bird : basse, mandoline
Pat Simmonds : guitare acoustique, accordéon
Andrew Collins : mandoline
Brian Taheny : mandoline
Chris Gartner : basse
Andrew Downing : basse
Jason Fowler : guitare acoustique

Titres


01. As I Roved Out
02. On A Bright May Morning
03. Brian Boru's March
04. Down By The Sally Gardens
05. The Star Of The County Down
06. The Wind That Shakes The Barley
07. The Death Of Queen Jane
08. The Emigration Tunes
09. The Parting Glass