mardi 29 mars 2022

Mor Karbasi - The Beauty And The Sea (2008)

Mor Karbasi The Beauty And The Sea
Mor Karbasi - The Beauty And The Sea (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Mor Karbasi est une chanteuse d'origine israélienne qui, après avoir vécu à Londres, s'est installée à Séville. Sa passion pour le flamenco ainsi que pour la culture sépharade, celle des Juifs vivants dans la péninsule ibérique avant leur expulsion en 1492, l'ont conduite vers l'Espagne. The Beauty And The Sea, son premier album sorti en 2008, laisse découvrir une voix hallucinante aux étincelles émotionnelles très puissantes. Ce disque est avant tout une affaire de famille avec sa mère Shoshana qui a écrit la plupart des paroles, et son compagnon, le guitariste et chanteur Joe Taylor qui a assuré la coproduction. Ancien du groupe de rock indie Blackbud, il apporte avec lui une touche de modernité. Mor se réclame à travers ses chansons qui sont soient originales, soient d'anciens airs datant de l'époque médiévale, de la culture sépharade et souhaite la faire revivre l'espace d'un instant. C'est pourquoi elle chante en hébreu, en espagnol ou en ladino, langue judéo-espagnole datant de l'âge d'or de l'ère sépharade. Mais ses références musicales vont encore plus loin puisque ses ancêtres étaient des Juifs marocains et perses. Karbasi signifie d'ailleurs "toile" en persan. The Beauty And The Sea est un album magnifique, profond et d'une très grande richesse, offrant une ouverture vers des contrées chaleureuses souvent méconnues, aussi excitantes que celles explorées par la grande Loreena McKennitt.

Musiciens

Mor Karbasi : chant, harmonium, clavecin, piano

Joe Taylor : guitares, basse, harmonium, oud, mandoline, flûte, chœurs
Jorge Bravo : guitares
Niro Abakasis : oud, violon arabe
Ronu Majumdar : bansuri
Layil Barr : flûte
Marcel Mamaliga : violon
Nandini Muthuswamy : violon indien, chœurs
Dietrich Bethge : violoncelle
Micha Israelite : basse, percussions
Kai Eckhardi : basse fretless
Gilad Amsalem : percussions
Andres Ticino : percussions
Trilok Gurtu : percussions

Titres

01. Roza
02. Shecharhoret
03. Fuego
04. La Pluma
05. Mansevo Del Dor
06. En La Kaye De Mi Chikez
07. La Galana I La Mar
08. Komo El Pasharo Ke Bola
09. Nuestros Amores
10. Adios Estrella Brillante
11. Puncha Puncha
12. Be'enaim Tohakot
13. Judia

Vidéos

Shecharhoret : lien vidéo ici

En La Kaye De Mi Chikez : lien vidéo ici

La Galana I La Mar (live) : lien vidéo ici

dimanche 27 mars 2022

Fairport Convention - Moat On The Ledge: Live At Broughton Castle (1982)

Fairport Convention Live At Broughton Castle
Fairport Convention - Moat On The Ledge:
Live At Broughton Castle (1982)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au début des années 80, les dinosaures de la scène folk-rock font un discret retour après avoir frôlé l'extinction suite à la déferlante punk. Steeleye Span renait de ses cendres en 1980, après deux ans de silence, Pentangle fait de même en 1981. Cette même année, Fairport Convention, officiellement dissout depuis 1979, donne un concert exceptionnel le 15 août, au Broughton Castle. En 1976, le groupe a instauré dans le petit village de Cropredy (Oxfordshire) un festival annuel de folk, toujours en activité de nos jours. Le site étant indisponible en cette année 1981, il est déplacé à quelques kilomètres de là, au Broughton Castle. Pour la première fois, il se tient sur deux jours. Simon Nicol, Dave Swarbrick, Dave Pegg et Bruce Rowland sont de retour sur scène accompagnés de quelques anciennes grandes figures du groupe : Richard Thompson qui a quitté le navire en 1971, Dave Mattacks parti en 1975, ainsi que Judy Dyble, toute première chanteuse de Fairport Convention, retirée du monde de la musique depuis une dizaine d'années. Le set présenté en cette soirée mémorable devant 1800 spectateurs a duré plus de deux heures. Seulement neuf titres ont été sélectionnés pour cet album paru dès l'année suivante. Walk Awhile de l'album Full House (1970) ouvre le disque, suivi d'une reprise de Dylan, Country Pie. Swarb prend le chant pour Rosie, douce ballade extraite de l'album du même nom (1973), puis Simon Nicol prend la relève pour le classique des classiques du groupe, Matty Groves, chanté à l'origine par la regrettée Sandy Denny (Liege & Lief, 1969). Simon cède ensuite sa place à Judy Dyble, toute nerveuse de remonter sur scène devant tant de monde. Elle livre une délicate version du Both Sides Now de Joni Mitchell. Chanté par Richard Thompson, Poor Will & The Jolly Hangman (Full House) est joué pour la première fois en live. Petit moment de folie folk mené par Swarb avec l'instrumental The Brilliancy Medley / The Cherokee Shuffle, à l'origine sur l'album Nine (1973). Richard Thompson offre ce soir-là l'inédit Woman Or A Man qui n'apparaîtra que plus tard sur son album Small Town Romance en 1984. Le disque se referme sur un High School Confidential qui enflamme la scène où le groupe est rejoint à la guitare par le chanteur folk Ralph McTell. En cette soirée d'été 1981 où Judy, Swarb et Bruce étaient encore parmi nous, Fairport Convention célèbre avec insouciance le passé, sans oublier de garder un œil ouvert vers l'avenir. L'histoire n'est pas encore terminée...  

Musiciens

Dave Swarbrick : chant, violon, mandoline
Richard Thompson : chant, guitare électrique
Simon Nicol : chant, guitares
Dave Pegg : basse, chœurs
Dave Mattacks : batterie
Bruce Rowland : batterie

Judy Dyble : chant
Ralph McTell : guitare électrique

Titres

01. Walk Awhile
02. Country Pie
03. Rosie
04. Matty Groves
05. Both Sides Now
06. Poor Will And The Hangman
07. The Brilliancy Medley / Cherokee Shuffle
08. Woman Or A Man
09. High School Confidential

Vidéos

Matty Groves : lien vidéo ici

Concert : lien vidéo ici (Judy Dyble apparaît à 44')

jeudi 24 mars 2022

Farpoint - Grace (2003)

Farpoint Grace
Farpoint - Grace (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Originaire de Caroline du Sud, Farpoint fait un retour en grâce en 2003 avec son deuxième album Grace. A l'image de la pochette, la musique est soignée et harmonieuse. De cinq, le groupe est passé à six musiciens suite à l'arrivée du guitariste Mike Avins. Laissant les parties de guitare acoustique au membre fondateur Kevin Jarvis ainsi qu'au chanteur Clark Boone, son jeu à la guitare électrique éblouit l'ensemble de ce disque. Chacune de ses interventions fait mouche, donnant du relief au morceau. On se délecte ainsi d'un néo-prog proche de Credo et de Mostly Autumn, avec un héritage bluegrass et folk. D'ailleurs, les douces interventions de Dana Oxendine, que ce soit au chant ou à la flûte, ne sont pas sans rappeler celles d'Heather Findlay dans la bande de York. Côté paroles, Farpoint s'alignerait du côté de Iona ou de Neal Morse du fait de leur inspiration spirituelle chrétienne. La foi commune entre les membres du groupe les anime, c'est elle qui donne du sens à leur musique. Il est intéressant aussi de noter la participation de Rick Walter venu poser sa voix sur trois titres. C'est lui qui a fondé Farpoint à la fin des années 90, avec Kevin Jarvis, mais il avait quitté le navire juste avant l'enregistrement du premier album First Light. Sa présence rappelle que Farpoint, comme Mostly Autumn, c'est avant tout une grande famille liée par une amitié très forte. 

Musiciens

Clark Boone : chant, guitare
Dana Oxendine : chant, flûte, claviers
Kevin Jarvis : guitares, mandoline, claviers, basse, chant
Mike Avins : guitares
Frank Tyson : basse, guitares, chant
Johnathan Rodriguez : batterie, percussions, chant

Rick Walker : voix
Buddy Harre : chant

Titres

01. Into The Night 
02. Dawn 
03. Ghost
04. H2Origins 
05. Yesterday 
06. Grace
07. Sunset
08. Nevermore
09. Falling Down
10. Over Again
11. Into The Light

Vidéos

H2Origins : lien vidéo ici


mardi 22 mars 2022

Irdorath - Dreamcatcher (2016)

Irdorath Dreamcatcher
Irdorath - Dreamcatcher (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Minsk, 14 décembre 2021. La "justice" biélorusse rend son verdict. Nadezhda Irdorath et son époux Vladimir sont condamnés à deux ans de prison ferme chacun. Le motif ? Ils ont joué de la cornemuse lors des manifestations massives contre le régime de Loukachenko en août 2020. Un an après, le 2 août 2021, jour d'anniversaire de Nadezhda, ils étaient arrêtés dans des conditions violentes, puis incarcérés avec seize autres personnes, dont le batteur Anton Shnip et le guitariste Petro Marchenko. Plusieurs artistes se sont mobilisés pour protester contre leur détention comme Corvus Corax et Faun.C'est grâce à ces derniers que j'ai pris connaissance de cette situation intolérable, mais aussi de l'existence même du groupe Irdorath. 

Nadezhda et Vladimir se rencontrent alors qu'ils sont étudiants. En 2011, ils abandonnent tout pour s'installer à Minsk où ils occupent un ancien sanatorium désaffecté qui leur sert de lieu de répétition. Ils sont très vite rejoints par Anton Shnip. Irdoath est né. Leur musique se veut ouverte sur le monde, tissant des liens jusqu'aux lointaines steppes mongoles, mais aussi vers les Balkans et l'Europe centrale. Leur premier album Ad Astra, sorti en 2012, revisite d'anciens airs médiévaux. Mais c'est avec Dreamcatcher, en 2016, qu'ils prennent leur envol. Grâce à l'arrivée de nouveaux membres, ils affinent leur style, s'orientant vers ce qu'ils appellent eux-mêmes du fantasy folk, mélange de musiques du monde, de pagan folk, de metal, avec des textes inspirés des mythes et légendes slaves. Leur scène, c'est la rue, les festivals, la forêt. 

Leurs prestations, à la fois festives et explosives, leurs ont ouvert les portes d'un large public. Rares sont les artistes capables de se produire aussi bien au Wacken Open Air (festival de metal), qu'au Wave Gotik Treffen (festival de musique gothique), au Mittelalterlich Phantasie Spectaculum (festival de musique médiévale), ou au Wild Mint, plus grand festival de world music de Russie. Pour l'anecdote, Nadeshda et Vladimir se sont mariés sur scène, le 25 avril 2014, à Minsk. La bande-originale de leur union se trouve sur Dreamcatcher (Wedding Theme 1 et Wedding Theme 2).

Je ne sais pas si écouter un disque équivaut à un acte de résistance. Cela me semble prétentieux. Mais il est certain qu'écouter la musique d'un artiste permet d'éviter qu'il ne tombe dans l'oubli. Aujourd'hui, plus que jamais, Irdorath a besoin de nous.

Musiciens

Vladimir Irdorath : chant, cornemuse, didjeridoo, rauschpfeife, guimbarde
Nadezhda Irdorath : chant, cornemuse, claviers, vièle à roue
Anton Shnip : batterie, percussions, bouzouki, chant
Petro Marchenko : guitares, chant
Valery Priyomko : batterie
Anastasia Filipenko : violoncelle
Alexandra Aleksyuk : violoncelle
Yulia Viten : violon
Anna Semyonova : percussions

Titres

01. Dreamcatcher
02. As Bas
03. Tam Nikto
04. Kryly
05. Dimna Juda
06. Wedding Theme 1
07. Wedding Theme 2
08. Tochka Orchestra
09. Byu Lost' Budu
10. Tango

Vidéos


Dreamcatcher (live) : lien vidéo ici

Dimna Juda (live) : lien vidéo ici

Wedding on stage : lien vidéo ici

dimanche 20 mars 2022

Joshua Burnell - Seasons Vol.2: Spring (2021)

Joshua Burnell Spring
Joshua Burnell - Seasons Vol.2: Spring (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

C'est le printemps aujourd'hui ! Journée idéale pour découvrir le deuxième volet du projet fou de Joshua Burnell. Du 21 décembre 2016 au 13 décembre 2017, ce jeune prodige de la scène prog-folk britannique a enregistré une chanson folk par semaine dans le but de les réunir sur quatre albums inspirés des saisons. Après l'hiver (Winter), voici le sacre du printemps, Spring. Les treize morceaux sélectionnés pour l'illustrer partagent une thématique commune, celle de la séparation par la mer, domaine dans lequel le répertoire traditionnel britannique demeure intarissable. Il en résulte une mélancolie générale, non dénuée d'espoir. High Germany, Lowlands Of Holland, Black Is The Colour, Wild Mountain Thym ou bien ma préférée, The Poggy Dew sont toutes des classiques revisitées de manière ingénieuse et originale. L'ombre bienveillante des artistes ayant influencés Joshua plane, que ce soit Martin Cathy, sa fille Eliza, The Chieftains, Steve Howe et Yes, Steeleye Span, Bruce Springsteen, Nina Simone, The Waterboys (Mrs McGrath), Loreena McKennitt (Black Is The Colour Version B interprété à la harpe), ou Renaissance et Annie Haslam. A ce propos, pour At The Harbour, Joshua a fait une exception à sa règle. Cette chanson n'est pas extraite du répertoire folk. Elle se trouve à l'origine sur l'album Ashes Are Burning (1973) de Renaissance. Ses paroles sont signées Betty Thatcher, parolière attitrée du groupe durant les années 70. Interprétée tout en nuance par Frances Sladen, elle symbolise en quelque sorte le lien particulier unissant Joshua à Annie Haslam. Les amateurs de Renaissance auront reconnu sans difficulté le style d'Annie sur la pochette de l'album. Grand fan du groupe et connaissant les talents en peinture d'Annie, Joshua l'avait contactée pour lui demander l'autorisation d'utiliser une de ses œuvres picturales pour Spring. A sa grande surprise, Annie lui a répondu de manière favorable. Elle lui a même proposé d'illustrer ses trois autres albums, conférant ainsi une plus grande unité au projet, ce que Joshua a accepté avec le plus grand enthousiasme. Dernière personnalité à évoquer, Angela Gordon (Mostly Autumn, Odin Dragonfly). Originaire de York, comme Joshua, elle avait déjà participé à son premier album Into The Green. Elle joue ici de la flûte irlandaise, apportant une touche celtique bienvenue sur les instrumentaux Tabhair Dom Do Lámh et Trip To Durrow. Vivement l'été maintenant !

Musiciens

Joshua Burnell : chant, instruments

Frances Sladen : chant
Ben Burnell : guitare
Nathan Greaves : basse, guitare
Angela Gordon : flûte irlandaise
Sarah Loughran : fiddle
Antonio Curiale : fiddle
Paul Young : mélodéon
Rachel Brown : violoncelle
Catriona Cannon : harpe
Matthew Mefford : basse
Greg Palmer : chœurs

Titres

14. High Germany
15. Tabhair Dom Do Lámh
16. At The Harbour
17. Lowlands Of Holland
18. The Foggy Dew
19. Black Is The Colour (Version A)
20. May Song
21. Mrs McGrath
22. Trip To Durrow
23. Leave Her Johnny
24. Barrack Street
25. Black Is The Colour (Version B)
26. Wild Mountain Thyme

Vidéos

At The Harbour : lien vidéo ici

High Germany : lien vidéo ici

mardi 15 mars 2022

L'Ham De Foc - U (1999)

L'Ham De Foc U
L'Ham De Foc - U (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'Ham De Foc (l'hameçon de feu) est né, en 1998, de la rencontre entre la chanteuse Mara Aranda et le guitariste Efrén López. Se produisant d'abord sous la forme d'un duo, L'Ham De Foc se transforme très vite en collectif suite à l'arrivée de six musiciens avec lesquels ils enregistrent leur tout premier album en 1998, U. Deux autres suivront, Cançó De Dona I Home (2002), puis Cor De Porc (2005) au cours desquels ils affineront leur style. Aujourd'hui considérés comme les précurseurs du mouvement néofolk espagnol dont ses illustres représentants sont Trobar De Morte et Cuélebre, L'Ham De Foc a la particularité, dès ses origines, de se nourrir des musiques traditionnelles du monde pour alimenter ses propres compositions. C'est d'ailleurs à Valence qu'ils voient le jour, ville portuaire qui a toujours été un lieu d'échange culturel important dans l'histoire de l'Espagne. La péninsule ibérique, la Méditerranée, l'Afrique du Nord, les Balkans, le Moyen-Orient ainsi que l'Inde sont sources inépuisables d'inspiration. Armés de leurs instruments anciens et acoustiques, les huit musiciens aiment avant tout créer leur propre musique, à la fois vivante et généreuse. Avec le temps, ils ont su séduire un public des plus divers, à l'image de leur univers, amateur de world music et de folk, mais aussi de musique classique, de pop-rock, de musique médiévale et gothique. U est un album chaleureux qui saura séduire les plus exigeants, emportés par la voix profonde de Mara Aranda.

Musiciens

Mara Aranda : chant, tampura
Efrén López : guitares, mandoline, saz, psaltérion, cümbüş, sitar, oud, vielle à roue], bouzouki
Pep Ahuir : saz, bouzouki, guitares
Joansa Maravilla : percussions
Xavi Navarro : violon
Carlos Sanchis : accordéon
Diego López : bendir, darbouka, didjeridoo, percussions
Eduard Navarro : gralla, hautbois, sacs de gemecs, cornemuse

Ainhoa Izaguirre : alboka
Josete Castro : clarinette
Xavier Ahuir : flûte
David Antich : flûte
Ricardo Esteve : guitare flamenco
Josep Amírola : vielle

Titres

01. El Nord
02. Lluna D'Algeps
03. Al Matí
04. Veritat
05. Cançó De Bressol
06. D'Un Joc De Flors
07. Nikita I Estelis
08. Els Camins
09. La Lluna No Vol
10. Rodamons
11. Si
12. Dels Amors Del Dimoni
13.Tocs Occitans
14. La Fe

Vidéos

La Lluna No Vol : lien vidéo ici

Rodamos : lien vidéo ici

dimanche 13 mars 2022

Meer - Playing House (2021)

Meer Playing House
Meer - Playing House (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Meer fait partie de ces belles surprises musicales de l'année 2021 au même titre que le retour de Cyan, le 5.20 de Nine Skies, le nouveau projet de Ian Jones et Agnieszka Swita, Illuminae, ou les seconds albums de Three Colours Dark, The Paradox Twin et Auri. Playing House est également leur deuxième album, le premier était sorti de manière confidentielle en 2016. Pour celui-ci, Meer a signé chez Karisma Records, maison de disque de qualité basée à Bergen. Elle a déjà à son catalogue Airbag, Bjørn Riis, Arabs In Aspic et Magic Pie. L'aventure commence en 2008 lorsque Knut Kippersund Nesdal (chant, claviers) et sa sœur Johanne-Margrethe (chant) créent le duo Ten Glen Extended dans leur ville natale de Hamar, située dans l'est de la Norvège, près de la frontière avec la Suède. Suite à l'arrivée progressive de nouveaux musiciens, ils abandonnent ce nom pour adopter celui de Meer. Aujourd'hui, Meer réunit deux voix, un guitariste, un claviériste, un bassiste, un batteur, une violoniste et une altiste. Ensemble, ils jouent une pop symphonique sophistiquée, s'inspirant tant de la musique classique que du rock progressif. Il n'y a aucun titre faible sur Playing House ; la force de ce disque réside dans sa capacité de vous happer dès les toutes premières notes du morceaux d'ouverture Picking Up The Pieces pour vous ouvrir grand les portes d'un univers bouillonnant où s'entrechoquent l'élégance d'un Big Big Train, les orchestrations grandioses d'un Renaissance, les envolées de Muse, l'alt-rock expérimental de Radiohead, la mélancolie profonde d'Anathema et la folie incandescente d'une Björk. Bref, ne passez pas à côté de ce Playing House, il vous fera passer un excellent moment. 

Musiciens

Johanne-Margrethe Kippersund Nesdal : chant
Knut Kippersund Nesdal : chant, claviers
Eivind Strømstad : guitares, mandoline, claviers, programmation, chœurs
Ole Gjøstøl : claviers, glockenspiel, chœurs
Morten Strypet : basse, chœurs
Mats Lillehaug : batterie, percussions, chœurs
Åsa Ree : violon, percussions, chœurs
Ingvild Nordstoga Eide: alto, chœurs

Gärtner Fremmelid : percussions, claviers, programmation, chœurs

Titres

01. Picking Up The Pieces
02. Beehive
03. All at Sea
04. Songs of Us
05. Child
06. You Were A Drum
07. Honey
08. Across The Ocean 
09. She Goes
10. Where Do We Go From Here
11. Lay It Down 

Vidéos

Across The Ocean : lien vidéo ici

Picking Up The Pieces (live) : lien vidéo ici

Beehive (acoustique) : lien vidéo ici

jeudi 10 mars 2022

Marillion - Afraid Of Sunlight (1995)

Marillion Afraid Of Sunlight
Marillion - Afraid Of Sunlight (1995)

Pourquoi écouter ce disque ?

Comme Clutching At Straws, Afraid Of Sunlight marque la fin d'une époque pour Marillion, celle des années EMI. Après le désastre commercial de Brave, sorti en 1994, qui avait coûté un lourd investissement à EMI, Marillion a perdu la confiance de sa maison de disque. Les cinq musiciens honorent ainsi la fin de leur contrat avec cet album plein de promesses réalisé en un temps record. S'il n'atteint pas les sommets de Clutching At Straws, il partage avec lui quelques points communs. Non seulement, il est le quatrième de l'ère Hogarth, Clutching At Straws était le quatrième de l'ère Fish, mais tous deux ont eu la difficile mission de succéder à un concept-album ambitieux, Misplaced Childhood pour Clutching, Brave pour Afraid. Dernier parallèle entre eux qui nous intéresse particulièrement ici, tous deux ont bénéficié de la présence de voix féminines, ce qui n'était pas le cas pour leurs prédécesseurs. Tessa Niles a, en partie, illuminé Clutching At Straws. Pour Afraid Of Sunlight, bien que leur rôle n'ait pas été aussi été déterminant, elles sont au nombre de trois : Barbara Lemzy et Wendy Paige qui apparaissent sur Cannibal Surf Babe, clin d'œil aux Beach Boys, ainsi que Hannah Stobart sur la délicieuse ballade Beautiful. Hannah est à l'époque une jeune étudiante en français et en italien. Elle rencontre le groupe en 1994 lors de leur concert à Bristol durant le Brave Tour. Le feeling passe de suite, surtout avec le guitariste Steve Rothery à la recherche d'une voix féminine depuis plusieurs années pour un projet parallèle. Elle lui envoie dans la foulée quelques maquettes qui le séduisent. Avec l'accord des autres membres du groupe, il l'invite alors à participer aux chœurs de Beautiful, chanson positive célébrant la beauté de chaque être humain. Ensemble, ils forment l'année suivante The Wishing Tree et sortent l'album Carnival Of Souls avec Pete Trewavas à la basse. Si Afraid Of Sunlight présente quelques faiblesses, les moments de bravoure sont légions, que ce soit la géniale chanson-titre forte en émotions, Out Of This World où Rothery sort ses guitares, ou bien le titre final qui vaut à lui seul l'écoute du disque, le gigantesque King, petit chef d'œuvre d'une intensité rare prenant toute sa dimension sur scène. Pour certains, l'histoire de Marillion s'arrêtera là, pour d'autres, Afraid Of Sunlight demeure un incontournable dans l'abondante discographie du groupe. Une chose est sûre, cet album ne laisse personne indifférent. 

Musiciens

Steve Hogarth : chant, claviers, percussions
Steve Rothery : guitares
Mark Kelly: claviers
Pete Trewavas : basse, chœurs
Ian Mosley : batterie, percussions

Barbara Lezmy : chœurs
Wendy Paige : chœurs
Hannah Stobart : chœurs

Titres

01. Gazpacho
02. Cannibal Surf Babe
03. Beautiful
04. Afraid Of Sunrise
05. Out Of This World
06. Afraid Of Sunlight 
07. Beyond You
08. King 

Vidéos

Beautiful : lien vidéo ici

King (live 2007) : lien vidéo ici

lundi 7 mars 2022

Marillion - Clutching At Straws (1987)

Marillion Clutching At Straws Tessa Niles
Marillion - Clutching At Straws (1987)

Pourquoi écouter ce disque ?

Clutching At Straws marque la fin de l'ère Fish pour Marillion. Depuis le succès planétaire de son prédécesseur Misplaced Childhood, les tensions se sont accumulées entre les membres du groupe. Problèmes d'égo, tournées épuisantes, soucis financiers, drogue et alcool forment un cocktail explosif. Cette situation inédite explique la noirceur de ce disque. Son concept a été construit autour du personnage central de Torch, écrivain raté alcoolique, sans inspiration et en pleine dépression. Le décor est planté. Considéré comme le meilleur par nombre de fans, Clutching At Straws est indéniablement un grand album. The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd ainsi qu'Avalon de Roxy Music sont eux aussi de très grands disques et partagent avec Clutching At Straws la présence d'une voix féminine au rôle déterminant dans l'ambiance générale se dégageant de chacun d'entre eux. Clare Torry a imprégné Dark Side par ses envolées célestes, Yannick Etienne a donné à Avalon toute sa sensualité, Tessa Niles illustre le désarroi profond de Torch sur deux chansons. Limpide sur That Time Of The Night, dernier volet du triptyque Hotel Hobbies/Warm Wet Circles/That Time Of The Night (The Short Straw), elle forme un duo phénoménal avec Fish sur le morceau final, l'incandescent The Last Straw

Passionnée de chant dès son plus jeune âge, Tessa a grandi en écoutant Stevie Wonder, les Carpenters, Chicago ainsi que les Jackson 5. Vers l'âge de 12 ans, elle remporte un concours de chant organisé par une radio locale. Réalisant qu'elle peut gagner de l'argent en s'amusant, elle développe avec le temps une voix polyvalente capable de se fondre dans une myriade de styles. Cette voix, vous l'avez forcément entendue, sans le savoir. Tessa a côtoyé les plus grands et participer à l'enregistrement de près de quatre cents disques. Au début des années 80, cette jeune choriste âgée à peine d'une vingtaine d'année, habituée des petites salles de concert, se trouve propulsée dans l'incroyable Synchronicity Tour de The Police après avoir été repérée par Sting. Elle devient dès lors une habituée des stades ainsi que des salles immenses capables de rassembler des dizaines de milliers de personnes. En 1985, elle est derrière David Bowie lors du Live Aid à Wembley, et participe aux chœurs du Dancing In The Street qu'il interprète en duo avec Mick Jagger. L'année suivante, c'est Eric Clapton qui la veut sur son album August. Une longue relation professionnelle démarre entre ces deux-là, elle durera une douzaine d'années. Ses collaborations sont si nombreuses qu'il nous est impossible de toutes les citer, mais mentionnons tout de même Tina Turner (vous vous souvenez de ton hit planétaire What's Love Got To Do It ? elle y était), les Rolling Stones (album Steel Wheels en 1989), Liza Minnelli et son Results, George Harrison pour sa tournée au Japon en 1991, Joe Cocker, les anciens Yes ABWH, Tears For Fears (The Seeds Of Love), Pet Shop Boys, Duran Duran (Notorious), Suede, et même Fish en solo (Vigil In A Wilderness Of Mirrors). Aussi curieux que cela puisse paraître, Tessa Niles n'a jamais éprouvé le besoin de sortir un album sous son seul nom, préférant demeurer dans l'ombre.

Après Clutching At Straws, l'histoire de Marillion ne sera plus la même. Fish parti, c'est Steve Hogarth qui fait une entrée magistrale. Il faudra attendre quatre autres albums pour que des chœurs féminins réapparaissent sur un disque studio de Marillion. Ce sera Afraid Of Sunlight en 1995 avec une certaine Hannah Stobart...

Musiciens

Fish : chant
Steve Rothery : guitares
Mark Kelly : claviers
Pete Trewavas : basse
Ian Mosley : batterie, percussions

Tessa Niles : chœurs
Christopher "Robbin" Kimsey : chœurs
John Cavanagh : voix

Titres

01. Hotel Hobbies 
02. Warm Wet Circles
03. That Time of the Night (The Short Straw)
04. Going Under 
05. Just for the Record 
06. White Russian 
07. Incommunicado
08. Torch Song
09. Slàinte Mhath
10. Sugar Mice
11. The Last Straw 

Vidéos

That Time Of The Night : lien vidéo ici

The Last Straw : lien vidéo ici

dimanche 6 mars 2022

Mandy Morton & Spriguns - After The Storm: Complete Recordings (2022)

Mandy Morton Spriguns After The Storm
Mandy Morton & Spriguns - After The Storm: Complete Recordings
(2022)

Pourquoi écouter Mandy Morton & Spriguns ?

Mandy Morton est une chanteuse de la scène folk-rock underground des années 70. Elle a sorti pas moins de sept albums entre 1974 et 1983 sous différents noms : Spriguns Of Tolgus (Rowdy, Dowdy Day - 1974, Jack With A Feather - 1975), Spriguns (Revel, Weird & Wild - 1976, Time Will Pass - 1977), Mandy Morton and Spriguns (Magic Lady - 1978), Mandy Morton (Sea Of Storms - 1979) et Mandy Morton Band (Valley Of Light - 1983). Spécialisé dans les rééditions de trésors du passé, le label britannique Cherry Red Records a eu la bonne idée de proposer, dans des versions remasterisées accompagnées d'inédits, tous ces albums réunis dans un superbe coffret. Ils sont accompagnés d'un livret richement illustré d'une quarantaine de pages dans lequel Mandy raconte son parcours, ainsi qu'un DVD d'une prestation du Mandy Morton Band enregistrée en 1979, Live In Cambridge. Autre particularité importante de ce coffret, pour la première fois est édité en version CD le tout premier album de Spriguns Of Tolgus, Rowdy, Dowdy Day, jusqu'alors existant seulement en quelques exemplaires sur cassettes. 

Originaire du Sufolk, Mandy n'a pas eu une enfance heureuse. La musique est très vite devenue son échappatoire. Côté Américains, The Byrds, Jefferson Airplane, Bob Dylan, Joan Baez ou encore Joni Mitchell la faisaient vibrer. Du côté des Anglais, c'était les incontournables Beatles, mais aussi Pentangle, Fairport Convention, The Incredible String Band, puis, un peu plus tard, Steeleye Span. En 1971, elle rencontre Mike Morton qui deviendra son mari l'année suivante. Ensemble, ils jouent des chansons folks dans les clubs. De passage dans les Cornouailles, ils adoptent le nom de Spriguns Of Tolgus d'après une légende de cette région du sud-ouest de l'Angleterre. Les Spriggans, transformés en Spriguns, étaient des lutins malicieux, gardiens des mines d'étain, tandis que Tolgus était le nom d'une de ces mines. Avec l'arrivée de nouveaux musiciens, le duo se transforme en un véritable groupe. 

De tous les musiciens qui ont accompagné Mandy jusqu'en 1985, une vingtaine environ, deux occupent une place particulière. Tout d'abord son mari Mike au poste de bassiste qui s'est tenu à ses côtés jusqu'à l'album Sea Of Storms. La difficile vie d'artiste a eu raison de leur couple. Au début des années 80, ils se sont séparés, mais Mandy et Mike demeureront amis jusqu'à la tragique disparition de ce dernier, le 27 novembre 1995 des suites d'une maladie. Le violoniste Tom Ling entre dans la galaxie Spriguns en 1976. Lui aussi sera présent jusqu'à l'album Sea Of Storms. Pilier du groupe, c'est sur scène qu'il donnait tout.

Les premières années de Spriguns Of Tolgus sont inséparables de Steeleye Span. Comme leurs illustres ainés bientôt auréolés du succès planétaire du All Around My Hat, ils reprennent et réadaptent d'anciennes chansons traditionnelles. Sur le plan vocal, Mandy s'inspire de Maddy Prior. Les deux premiers albums de Spriguns sont guères éloignés de ce que proposaient Steeleye Span à leurs débuts. Repérés par Tim Hart, membre fondateur de ce même Steeleye Span, qui sent en eux un réel potentiel, ils obtiennent un contrat chez Decca. Tim produit alors leur album Revel, Weird & Wild. Ce disque est le premier volet de ce qu'on peut appeler une trilogie durant laquelle Spriguns brille de mille feux avec Time Will Pass, puis Magic Lady (dont le titre rend hommage à Sandy Denny). Spriguns se détache de son modèle pour forger sa propre voie et prendre toute sa dimension. Les chansons sont désormais écrites par Mandy dans leur grande majorité. Elle révolutionne aussi sa manière de chanter. Sa voix désincarnée trouve son identité, s'affirme pour mieux ensorceler lorsqu'elle chante ses histoires de sorcières, ses légendes arthuriennes ou ses hymnes anti-guerres. 

En pleine déferlante punk et disco, Spriguns résiste. Tandis que les Pentangle, Fairport Convention et Steeleye Span s'éclipsent (pour mieux revenir), Mandy et ses musiciens trouvent refuge en terres scandinaves, tout près du soleil de minuit. Sea Of Storms puis Valley Of Lights sont les dernières tentatives d'une chanteuse au charisme certain qui a tant donné pour la musique, se battant sans cesse en tant que femme dans un milieu considérant la gente féminine comme un simple faire-valoir. En 1985, lassée de tout ça, elle jette l'éponge. La BBC l'accueille en son sein pour les vingt années suivantes en tant qu'animatrice et productrice. After The Storm offre une mise en perspective passionnante d'une artiste attachante, méritant grandement d'être connue, reconnue pour son œuvre touchante et pleine d'humilité. 

Disque 1

SPRIGUNS OF TOLGUS - Jack With A Feather
01. Lambton Worm
02. Let No Man Steal Your Thyme
03. Derby Ram
04. Jigs Medley: Rakes Of Malo/St. Patrick’s Day/The Ten Penny Bit
05. Flodden Field
06. The Trooper’s Nag
07. Curragh Of Kildare
08. Keys Of/To Canterbury
09. The Twa Magicians
10. Seamus The Showman
11. Barren Banks Of Aden

SPRIGUNS OF TOLGUS - Rowdy Dowdy Day
12. Let No Man Steal Your Thyme
13. The Jolly Tinker
14. The Lally Worm And The Mackerel
15. Spanish Ladies
16. Matty Groves
17. The Trees They Do Grow High
18. Three Drunken Maidens
19. Scotia Reel
20. Keys Of Canterbury
21. Sir Brian Botany
22. Trooper’s Nag
23. Cuckoo’s Nest

Disque 2

SPRIGUNS - Revel Weird And Wild
01. Trysting Tree
02. Outlandish Knight
03. Sir Colvin
04. Piscie Song
05. Nothing Else To Do
06. Hasberry Howard
07. Lord Lovell
08. Laily Worm
09. When Spring Comes In

Disque 3

SPRIGUNS - Time Will Pass
01. Dead Man’s Eyes
02. All Before
03. For You
04. Time Will Pass
05. White Witch
06. Blackwaterside
07. You’re Not There
08. Devil’s Night
09. Letter To A Lady 
Bonus Tracks
10. White Witch (by Mandy Morton) *
11. Blackwaterside (Alternative Version) (by Spriguns) *
12. Letter To A Lady (by Mandy Morton) *
13. Time Will Pass (Acoustic) (by Mandy Morton and Wayne Morrison) *
* previously unreleased

Disque 4

MANDY MORTON AND SPRIGUNS - Magic Lady
01. Magic Lady
02. Music Prince
03. According To Matthew
04. Little Inbetween
05. Goodbye The Day
06. Silence Do The Rest
07. The Lady
08. White Ship
09. Witchfinder
10. Gypsy Glass
11. Ghost Of A Song
12. Magic Lady (reprise) 
Bonus Track
13. Winter Storms (by Mandy Morton & Chris Mills)

Disque 5

MANDY MORTON - Sea Of Storms
01. Maybe One Day
02. After The Storm
03. Black Nights
04. Compline Anthem
05. Victoria By The Window
06. Ghost Of Christmas Past
07. Twisted Sage
08. Wake Up The Morning
09. Silas The Silent
10. Land Of The Dead
11. Warriors’ Grave
12. The Sculptor 
Bonus Track
13. Ghost of Christmas Past (Single Mix)

Disque 6

MANDY MORTON BAND - Valley Of Light
01. I Need Your Love
02. Valley Of Light
03. Time Machine
04. No Reason
05. Somebody To Love
06. Ice Queen
07. Not For Sale
08. Chosen Few
09. Natural Born 
Bonus tracks
10. Skeleton Rock (by Spriguns) *
11. Flying High (by Mandy Morton)
* previously unreleased

Disque 7 (DVD)

MANDY MORTON BAND - Live In Cambridge 1979 *
01. Black Nights
02. Twisted Sage
03. Skeleton Rock
04. Marmeel Rant
05. Somebody To Love
* All tracks previously unreleased

Vidéos

Let No Man Steal Your Thyme : lien vidéo ici

Piscie Song : lien vidéo ici

Letter To A Lady : lien vidéo ici

The Lady : lien vidéo ici

Black Nights : lien vidéo ici

Somebody To Love : lien vidéo ici

mardi 1 mars 2022

Rainbow Serpent & Isgaard - Stranger (2010)

Rainbow Serpent Isgaard Stranger
Rainbow Serpent & Isgaard - Stranger (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Rainbow Serpent est un duo allemand de musique électronique apparu au début des années 90. Il est formé de Frank Specht et Gerd Wienekamp. Ils ont à leur actif une dizaine d'albums, dont le dernier en date paru en 2010, Stranger. La particularité de ce dernier c'est qu'il a pour invité la divine Isgaard venue poser sa voix sur huit des treize pistes. C'est la toute première fois qu'une voix humaine se fait entendre sur un de leurs albums. Son titre fait d'ailleurs allusion au scepticisme des fans de musique électronique concernant l'utilisation du chant. Rainbow Serpent, ne craignant pas d'aller à contre-courant, n'en a cure et s'est amusé à briser un tabou pour un résultat plus qu'honorable. Il faut aussi avouer qu'Isgaard, de formation classique, possède une voix en or. A cette époque la jeune chanteuse se trouve à un moment crucial de sa carrière. Après trois albums, elle est à l'aube de prendre son envol ainsi que toute sa dimension artistique, ce qu'elle réalisera avec son disque suivant Playing God en 2012. Pour l'heure, ses vocalises célestes apportent une très grande douceur à cette odyssée spatiale faite d'une musique atmosphérique entrainante, évoquant tant Jean-Michel Jarre que Schiller ou Klaus Schulze. 

Musiciens

Rainbow Serpent : instruments
Isgaard : chant

Jen Lueck : claviers
Raughi Ebert : guitare

Titres

01. Intense 
02. Elements 1
03. Elements 2
04. Leave & Love
05. Beyond New Worlds
06. Wide Open Spaces
07. Gateway
08. Ark
09. Rub Al-Chali
10. Sands Of Time 
11. Memory Leaves 
12. Stranger 
13. Beautiful Child 

Vidéos

Wide Open Spaces : lien vidéo ici

Beautiful Child : lien vidéo ici