lundi 27 avril 2020

Beatrix Players - Magnified (2017)

Beatrix Players Magnified
Beatrix Players - Magnified (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Beatrix Players est un ovni musical comme l'ont été en leur temps Kate Bush, Shelleyan Orphan, ou, plus récemment, Iamthemorning. Avec Magnified, leur premier album, les trois musiciennes proposent un "prog de chambre acoustique" puisant sa source tant dans le folk que la musique baroque. La recette de cet ensemble audacieux ? Deux voix, un piano, un violoncelle auxquels ont été ajoutés un soupçon de flûte, de contrebasse et de violon... c'est tout. Tout commence au début des années 2010 lorsque Amanda Alvarez, Jess Kennedy et Amy Birks débarquent chacune de leur côté à Londres. La première vient d'Espagne, elle développe sa passion pour le violoncelle en écoutant Bach, puis vibre à l'adolescence pour le rock au féminin (Garbage, No Doubt). La deuxième est australienne. C'est là qu'elle a appris à jouer du piano, à apprécier Chopin, Beethoven et Rachmaninov. Amy, la troisième, est originaire du Staffordshire, comté du centre de l'Angleterre. Ses goûts musicaux s'étendent de Joni Mitchell à Mazzy Star. Elles fondent Beatrix Players en 2013 après s'être rencontrées via la plateforme find-a-musician.com. alors qu'elles étaient un peu perdues dans cette immense ville. Ensemble, elles développent cette musique originale, audacieuse et dramatique empreinte d'émotions, où chaque chanson explore une facette de la condition humaine. Magnified, le fruit de cette collaboration, est juste une petite merveille d'élégance. 

Musiciens

Amy Birks : chant
Jess kennedy : piano, flûte, chant
Amanda Alvarez : violoncelle

Robyn Hemmings : contrebasse
Anna Jenkins : violon, alto

Titres

01. Rushlight
02. Lady Of The Lake
03. Never Again
04. Not For The First Time
05. Molehill
06. What Do You Say 
07. Ophelia 
08. Walk Away
09. Obey Me
10. Unpolished Pearl 
11. High Heel Shoes 
12. All That Thinking
13. Roses

dimanche 26 avril 2020

Richard And Linda Thompson - Hokey Pokey (1975)

Richard & Linda Thompson Hokey Pokey
Richard And Linda Thompson - Hokey Pokey (1975)

Pourquoi écouter ce disque ?

Hokey Pokey est le deuxième volet de la trilogie flamboyante du couple Thompson. Mariés en 1972, Richard et Linda ont d'abord sorti le sombre I Want To See The Bright Lights Tonight salué par la critique, avant de prendre la route avec leur ami du Fairport Convention, Simon Nicol . A leur retour, germe l'idée dans la tête de Richard cette suite. Son ambition est de proposer un album aux saveurs toutes britanniques. Ainsi, de la pochette représentant une illustration du Londres à l'aube du XXe siècle aux musiciens invités comme le joueur de fiddle, l'Écossais Aly Bain ou la harpiste Sidonie Goossens, musicienne professionnelle depuis 1921, le duo embrasse la culture profonde de son pays dans toute sa complexité. Côté musique, il puise son inspiration tant dans le rock, le folk que le music-hall, la fanfare, la musique typique des pubs anglais ou les danses écossaises. D'ailleurs, le terme hokey pokey désigne une danse britannique populaire datant alors du siècle passé. Toujours aussi incisives, les chansons donnent la parole aux exclus de nos sociétés, ceux que l'on ne voit pas comme les paumés (Never Again), les femmes délaissées (Georgie On A Spree), ou, au contraire, ceux que l'on voit trop bien tels que les pauvres (The Sun Never Shines On The Poor), les souffre-douleur (Smiffy's Glass Eye). Humour noir, musicalité exceptionnelle, guitare éloquente et voix profondes sont les combinaisons gagnantes de chaque composition. Impossible d'entrer dans le détail de chacune d'entre elle, mais s'il ne fallait en retenir qu'une seule, ce serait sans hésiter A Heart Needs A Home, poignante déclaration d'amour chantée par Linda, écrite par Richard. 

Musiciens

Richard Thompson : chant, guitares, mandoline, dulcimer, piano
Linda Thompson : chant

Simon Nicol : guitares, claviers, autoharpe, chant
Pat Donaldson : basse
Timi Donald : batterie, percussions
John Kirkpatrick : accordéon
Aly Bain : violon
Sidonie Goossens : harpe
Ian Whiteman : piano, calliope
C.W.S. (Manchester) Silver Band

Titres

01. Hokey Pokey (The Ice Cream Song) 
02. I'll Regret It All In The Morning 
03. Smiffy's Glass Eye 
04. The Egypt Room
05. Never Again 
06. Georgie On A Spree
07. Old Man Inside A Young Man 
08. The Sun Never Shines On The Poor 
09. A Heart Needs A Home 
10. Mole in A Hole


samedi 25 avril 2020

Kate Bush - The Red Shoes (1993)

Kate Bush The Red Shoes
Kate Bush - The Red Shoes (1993)

Pourquoi écouter ce disque ?

Difficile de défendre ce disque tant il est décrié par la critique et les fans. Sorti en 1993, The Red Shoes fait figure de mal-aimé dans la discographie jusqu'alors sans faute de Kate Bush. Plusieurs raisons reviennent fréquemment : l'inconsistance des compositions, son côté trop accessible, sa face "danse", ou encore une production trop plate. A l'instar du Superstition de Siouxsie & The Banshees, l'analogique a cédé sa place au numérique, donnant une certaine froideur au son. Pourtant, les thèmes abordaient par Kate n'ont jamais été aussi personnels. Sur You're The One qui clôture l'album, elle évoque avec pudeur sa rupture amoureuse avec Del Palmer, son bassiste et ingénieur du son. Moments Of Pleasure, émouvante ballade voix-piano-cordes rend hommage à ses proches disparus ; sa mère atteinte d'un cancer, s'en ira durant l'enregistrement du disque. Pour la première fois, il est aussi possible de l'entendre jouer de la guitare et de la basse avec un certain talent (Big Stripey Lie), instruments dont elle a tout juste appris le maniement. Kate n'a rien perdu de son talent de conteuse. La chanson titre The Red Shoes, directement inspirée d'un conte d'Andersen, raconte l'histoire d'une jeune danseuse aux chaussons ensorcelés, l'obligeant à danser jusqu'à ce que mort s'en suive. Enfin, impossible de ne pas évoquer les grands noms ayant collaboré avec l'artiste : Prince (Why Should I Love You?), Eric Clapton (très beau And So Is Love), Jeff Beck (You're The One), Gary Brooker de Procul Harum, Nigel Kennedy, Trio Bulgarka, John Giblin ou encore Michael Kamen. Album bicéphale, The Red Shoes marque la fin d'une époque dans la carrière de Kate et annonce sa nouvelle vie loin des tumultes... interrompue par un retour artistique inespéré en 2005, Aerial.

Musiciens

Kate Bush : chant, claviers, guitare, basse

Prince : claviers, guitare, basse, chant
Danny Mcintosh : guitare
Eric Clapton : guitare
Jeff Beck : guitare
Gary Brooker : Hammond
Del Palmer : Fairlight, percussions
John Giblin : basse
Gaumont D'Olivera : basse, batterie, percussions
Stuart Elliot : batterie, percussions
Charlie Morgan : percussions
Nigel Hitchcock : saxophones
Neil Sidwell : trombone
Paul Spong : trompette
Steve Sidwell : trompette, bugle
Paddy Bush valiha, fujara, mandole, flûte, percussions, chœurs
Nigel Kennedy : violon, alto
Justin Vali : valiha, kabossy, choeurs
Trio Bulgarka : chœurs
Colin Lloyd-Tucker : choeurs 
Lily : narration

Titres

01. Rubberband Girl
02. And So Is Love 
03. Eat The Music
04. Moments Of Pleasure
05. The Song Of Solomon
06. Lily
07. The Red Shoes
08. Top Of The City
09. Constellation Of The Heart 
10. Big Stripey Lie 
11. Why Should I Love You?
12. You're The One 

vendredi 24 avril 2020

Kim Wilde - Aliens Live (2019)

Kim Wilde Live
Kim Wilde - Aliens Live (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Qui se souvient de Kim Wilde, icône pop des années 80 ? En une décennie, elle a aligné hits sur hits, de Kids In America à You Came. Elle a même assuré la première partie du Bad World Tour de Michael Jackson, c'est dire. Si son succès décroit à partir des années 90, elle n'a jamais pour autant abandonné le monde de la musique. A sa riche discographie, il manquait pourtant un album live. C'est désormais réparé avec cet Aliens Live, témoignage de sa dernière tournée européenne qui l'a conduite en Grande-Bretagne, Belgique, France, Allemagne, Autriche et Suisse. Si neuf des dix-neufs morceaux proposés sont extraits de son dernier album en date Here Come The Aliens (2018), les autres sont tous des tubes, exception faite de l'heureuse surprise Bladerunner (Teases & Dares, 1984). Et quand Kim envoie, ça envoie : Water On Glass, Never Trust A Stranger, Cambodia, Words Fell Down, View From A Bridge, Chequered Love, You Came, You Keep Me Hangin' On (reprise des Supremes), et le final en apothéose Kids In America, hit imparable qui aura fait danser toute une génération. Kim is alive... et nous aussi... 😉🎶😎

Musiciens

Kim Wilde : chant

Ricky Wilde : guitares, chant (son frère cadet)
Scarlett Wilde : chœurs (sa nièce, fille de Ricky)
Neil Jones : guitares
Steve Power : claviers
Paul 'Coops' Cooper : basse
Jonathan Atkinson : batterie
Emily Dolan-Davies : batterie, percussions

Titres

1.01. Stereo Shot
1.02. Water On Glass
1.03. Never Trust A Stranger
1.04. Kandy Krush
1.05. Cambodia
1.06. Birthday
1.07. Yours Til The End
1.08. Solstice
1.09. Words Fell Down
1.10. Bladerunner

2.01. Rosetta
2.02. CYBER.NATION.WAR
2.03. View From A Bridge
2.04. Chequered Love
2.05. You Came
2.06. You Keep Me Hangin' On
2.07. 1969
2.08. Pop Don't Stop
2.09. Kids In America

jeudi 23 avril 2020

Collection D'Arnell-Andréa - The Bower Of Despair (2004)

Collection D'Arnell-Andréa The Bower Of Despair
Collection D'Arnell-Andréa - The Bower Of Despair (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir... Après un Tristesse Des Mânes en 2002 aux sonorités acoustiques et romantiques, Collection D'Arnell-Andréa opère un revirement à 180 degrès avec The Bower Of Despair aux guitares saturées et atmosphères funestes. Jamais le label Prikosnovénie n'avait publié un tel disque, entre cold wave et gothique, digne successeur des cultissimes Unknown Pleasures (Joy Division), Juju (Siouxsie & The Banshees), Garlands (Cocteau Twins), Pornography (The Cure), Burning From The Inside (Bauhaus) et First And Last And Always (The Sisters Of Mercy). Telle une pythie en transe, Chloé St Liphard déclame d'obscurs textes poétiques en anglais, secondée par des chœurs sépulcraux, aux rythmes d'une batterie tribale. De six, le groupe est passé à sept membres suite à l'arrivée du guitariste Vincent Magnien. Nombre idéal pour un septième album dont la thématique explore le ressenti d'une personne en fin de vie, confrontée à ses souvenirs passés et à la mort toute proche. Noir c'est noir, il n'y a vraiment plus d'espoir...

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Jean-Christophe d'Arnell : claviers, chant
Carine Grieg : claviers, chant
Vincent Magnien : guitares, chant
Franz Torres-Quevedo : basse, chant
Thibault d'Aboville : alto, chant
Xavier Gaschignard : violoncelle, chant

Titres

01. From Our Dark Side
02. The Spirits Of The Dead
03. Before I Die
04. Wild Trees
05. Dark Is Veiling My Dawn
06. All I Prayed, All I Need
07. Because Your Soul (Leaves You To Your Fate)
08. Time Is Fallen
09. Doomed To Memories
10. Time Always Blows Away
11. Procession

mercredi 22 avril 2020

Millenium - Exist (2008)

Millenium Exist
Millenium - Exist (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

En une décennie d'existence, Millenium s'est fait un nom sur la scène progressive. Les albums successifs de cette formation polonaise originale ont agréablement surpris avec sa musique évoquant tant Pink Floyd que Marillion. Mais, jusqu'alors, il manquait encore un petit quelque chose pour la hisser à un niveau supérieur. C'est chose faite avec Exist. Pour ce nouveau projet, Ryszard Kramarski, son leader et claviériste, a imaginé quatre compositions, toutes comprises entre onze et seize minutes, évoquant les principaux moments de la vie, de la naissance à la vieillesse, en passant par l'enfance, les premiers amours, le mariage, la famille et le travail. Le groupe, désormais stabilisé autour de Ryszard, Łukasz Gall (chant), Piotr Płonka (guitares), Krzysztof Wyrwa (basse) et Tomasz Paśko (batterie), apparaît uni et se diriger dans la même direction. Si les longs soli inspirés de Piotr  évoquent toujours les maîtres Gilmour et Latimer, Wyrwa utilise une warr guitar, instrument diabolique, proche du Chapman Stick, apportant une dimension supplémentaire aux morceaux, comme sur le final de Up & Down. Tony Levin en a également joué sur certains titres de Peter Gabriel. Quant à Gall, il atteint des sommets, en particulier sur un Road To Infinity poignant, où sa voix déploie toute sa palette dramatique aux côtés d'un Paśko déchaîné. Frissons garantis. 

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers, guitare, chant
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, warr guitar
Tomasz Paśko : batterie  

Titres

01. Embryo
02. Up & Down
03. Rat Race
04. Road To Infinity

mardi 21 avril 2020

Boann - The Twa Sisters - De Två Systrarna: An Old Celtic & Nordic Tale (2020)

Boann The Two Sisters
Boann - The Twa Sisters - De Två Systrarna:
An Old Celtic & Nordic Tale (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Connaissez-vous l'histoire de ces deux sœurs au destin tragique, toutes deux amoureuses d'un même chevalier ? Impossible de déterminer l'origine exacte de cette légende, présente tant dans la culture anglo-écossaise que dans la tradition scandinave et est-européenne (Pologne, Hongrie, Slovénie). Fondé en 2005 avec pour ambition de mêler musiques celtiques et nordiques, Boann, dont le nom fait référence à une divinité féminine celte, propose tout un album consacré à cette longue ballade. Le groupe comprenait à ses origines Jean-Luc Lenoir, Éléonore Billy, Gaëdic Chambrier et Céline Archambeau. Aujourd'hui, cette dernière a cédé sa place à Joanne McIver connue pour son travail avec le harpiste Christophe Saunière que l'on retrouve ici. Un premier album sorti en 2008 nous avait enchanté. Puis, les musiciens ont chacun suivi leur chemin, jamais bien éloigné les uns des autres. Éléonore et Gaëdic ont joué ensemble au sein de Drakkan puis d'Octantrion. Jean-Luc est à l'origine du splendide Old Celtic & Nordic Ballads publié chez Prikosnovénie en 2012, sur lequel on entend Joanne, Céline et Éléonore. Dans ma chronique, j'avais qualifié cette œuvre d'"une des plus belles qu'il m'ait été donné d'écouter". Une suite lui a été donné en 2015, Old Celtic & Nordic Lullabies. The Twa Sisters - De Två Systrarna: An Old Celtic & Nordic Tale s'inscrit dans cette continuité. L'ensemble est d'une précision et beauté sans commune mesure. Toute une "horde" d'instruments anciens, aux noms parfois imprononçables, donne vie à cette histoire contée en anglais par Joanne, avec des passages chantés en suédois par Eskelina Svanstein, lui apportant ainsi toute son originalité. En 2020, loin des circuits commerciaux, il est heureux de constater que les artisans d'une musique authentique poursuivent leur activité malgré les difficultés. Pour les encourager, rien de plus facile. Il suffit juste d'aller à leur rencontre, de pousser la porte de leur atelier et de se perdre dans leur univers enivrant, à la fois magique et pur. 

Musiciens

Joanne McIver : chant, flûte irlandaise, cornemuse écossaise
Éleonore Billy : nyckelharpa suédois
Gaëdic Chambrier : guitares, guiterne, mandoline, basse, bodhran irlandais, percussions
Jean-Luc Lenoir : guitare, luth, crwth gallois, lyre gauloise, kantele finnois, dulcimer, psaltérion

Eskelina Swanstein : chant
Martin Coudroy : accordéon
Christophe Sauniere : harpe
Gabriel Lenoir : violon

Titres

01. The North Sea Shore - Ride Of The Knight
02. Two Sisters And One Knight
03. One Bright And The Other Dark
04. Wind And Rain
05. The Cruel Sister
06. And She Drowned 
07. The Miller's Daughter
08. A Mermaid Or A Swan
09. The Minstrel
10. A Harp So Rare
11. To The King's Court
12. The Magic Harp
13. The Death

lundi 20 avril 2020

Blackmore's Night - Winter Carols (2006)

Blackmore's Night Winter Carols
Blackmore's Night - Winter Carols (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour leur sixième album sous le nom de Blackmore's Night, Candice Night et Richie Blackmore se sont fait plaisir. Dans la continuité de leur folk-rock original aux couleurs médiévales, ils ont enregistrés une dizaine de chants de Noël. Blackmore s'est dit inspiré par ces airs anciens datant des années 1400, 1500 et 1600. Dans la tradition britannique, les "carols" sont des chansons festives, souvent religieuses, liées au culte de l'église, accompagnées d'une danse. Ce mot provient du français "carole", danse en cercle avec des chanteurs, dérivé du latin "choraula". Si l'ensemble peut paraître d'une douce naïveté, la guitare de Richie enchante littéralement certains moments de grâce (on pense à Wish You Where Here, reprise d'un groupe suédois... pas Pink Floyd), tout comme le chant de Candice faisant des merveilles sur Ding Dong Merrily On High, Emmanuel, ou, à nouveau, Wish You Where Here. La pochette du disque, une peinture de l'artiste Karsten Topelmann, représente une rue de Rothenburg ob der Tauber, cité médiévale située en Bavière. La même vue avait été utilisée pour l'album Under A Violet Moon (1999), mais dans un esprit estival. A noter que Winter Carols a été réédité en 2013 puis à nouveau en 2017 avec de nouvelles pochettes et des bonus. 

Musiciens

Candice Night : chant, flûte, bombarde
Richie Blackmore : guitares

Earl Grey : guitare, basse
Bard David : claviers
Troubadour of Aberdeen : percussions
Scarlet Fiddler : violon
Sarah The Wench : chant

Titres

01. Hark The Herald Angels Sing / Come All Ye Faithful
02. I Saw Three Ships
03. Winter (Basse Dance)
04. Ding Dong Merrily On High
05. Ma-O-Tzur
06. Good King Wenceslas
07. Lord Of The Dance / Simple Gifts
08. We Three Kings
09. Wish You Were Here
10. Emmanuel
11. Christmas Eve
12. We Wish You A Merry Christmas



Blackmore's Night Under A Violet Moon
Blackmore's Night - Under A Violet Moon (1999)
Rothenburg ob der Tauber

dimanche 19 avril 2020

Caprice - Girdenwodan Part 2 (2014)

Caprice Girdenwodan
Caprice - Girdenwodan Part 2 (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vous êtes bloqués chez vous ? Pas de problème, cet album de Caprice vous ouvrira les portes vers une ailleurs féerique peuplé d'êtres fantastiques. Entrez dans la ronde mystique des elfes, lutins et farfadets. Dans la droite lignée de Girdenwodan Part 1, l'œuvre la plus ambitieuse à ce jour de cette formation russe atypique en activité depuis 1996, ce deuxième volume joue avec vos sentiments, entre légèreté, amusement et extase. Hautbois, harpe, basson, clarinette, flûte, violon, violoncelle peuplent cette forêt mystérieuse, enjoués par une Inna Brejestovskaya au chant à la fois espiègle et séraphique. C'est avec une malice non dissimulée que le compositeur Anton Brejestovski, l'âme de Caprice, a mis en musique des textes d'auteurs anglo-saxons, d'Oscar Wilde à John Lennon, de Tori Amos à Lord Byron, de Robert Lewis Stevenson à Felicia Dorothea Hemans. Stimulant l'imaginaire, les illustrations de Marc Potts, grand passionné des mythologies nordiques, vous accompagneront tout au long de ce voyage... sans retour.

Musiciens

Inna Brejestovskaya : chant
Anton Brejestovski : claviers
Tanya Strunina : harpe celtique
Maria Krushevskaya : harpe orchestrale
Vladimir Bobovnikov : flûte
Denis Osver : hautbois
Anton Konchakov : clarinette
Alexey Bazhalkin : basson
Yevgeny Altudin : accordéon
Alexandra Korzina : violon
Alexey Tolstov : violoncelle
Michail Venikov : guitare électrique
Max Brejestovski : basse
Nicolai Gorskkov : contrebasse
Nicolay Lgovsky : percussions
Mark Snowden : batterie
Isabella Tuthill : chant
Daisy Tuthill : chant
Angelina Rashina : chant
Gregory Rashin : chant

Titres

01. Believe
02. Dingly Dell
03. Again
04. Heart In The Highlands
05. In The Rose's Cup
06. Faithless Sally Brown
07. Enter Sandman
08. Winter Wonderland
09. I Do Not Like That !
10. The True Knowledge
11. Plumpuppets
12. She Walks In Beauty
13. Books
14. We Are All Faeries

vendredi 17 avril 2020

Milk Of The Tree: An Anthology Of Female Vocal Folk And Singer-Songwriters 1966-73 (2017)

An Anthology Of Female Vocal Folk
Milk Of The Tree:
An Anthology Of Female Vocal Folk And Singer-Songwriters 1966-73
(2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Rock progressif et chanteuses... un mélange peu courant, ni à la naissance du genre à la fin des années 60, ni à son apogée durant la décennie suivante, exception faite de Renaissance et Curved Air. Il n'en est pas de même pour un autre courant musical contemporain, le folk, illuminé par une multitude de voix d'essence divine. Que ce soit aux États-Unis ou de l'autre côté de l'Atlantique, au Royaume-Uni, des femmes prirent la parole ; elles (en)chantèrent le monde. Elles s'appelaient Sandy Denny, Joan Baez, Laura Nyro, Linda Ronstadt, Nico ou Marianne Faithfull pour les plus connues. Leurs groupes ? Pentangle, Trees, Eclection, Spyrogira, Jude, Chimera, Mellow Candle et bien d'autres encore. Elles jouaient leur musique folk teintée de rock, de prog, de psychédélisme dans des clubs, des pubs et sur les campus universitaires. Tout un univers s'ouvrait à elles, porteuses de messages de paix et d'amour, évoquant aussi leurs souffrances dans ce monde d'hommes et ses injustices. A travers l'anthologie incontournable Milk Of The Tree, réunissant 3 CD, 60 titres pour 4 heures de musique, devenez les témoins privilégiés de cette époque faste, où tout a commencé. 

Crédits

1.01 Melanie – Do You Believe
1.02 Joan Baez – Blessed Are…
1.03 The Pentangle – Light Flight
1.04 Dana Gillespie – Foolish Seasons
1.05 Judy Roderick – Someone to Talk My Troubles to
1.06 John & Beverley Martyn – Auntie Aviator
1.07 The Serpent Power – Flying Away
1.08 Joan Armatrading – It Could Have Been Better
1.09 Jude – Morning Morgantown
1.10 Mandy More – If Not by Fire
1.11 Laura Nyro – Upstairs by a Chinese Lamp
1.12 Susan Pillsbury – I Thought I Knew the Answers
1.13 Jaki Whitren – Give Her the Day
1.14 Wendy & Bonnie – By the Sea
1.15 Jackie DeShannon – Come and Stay With Me
1.16 Marianne Faithfull – Something Better
1.17 Spirogyra – An Everyday Consumption Song
1.18 Polly Niles – The Milk of the Tree
1.19 Nico – Chelsea Girls
1.20 Mary-Anne – Reverie for Roslyn

2.01 The Stone Poneys – Different Drum
2.02 Eclection – Please (Mk. II)
2.03 Jade – Five of Us
2.04 The Simon Sisters – Who Has Seen the Wind?
2.05 Judee Sill – Jesus Was a Cross Maker
2.06 The Woods Band – January’s Snows
2.07 Trader Horne – In My Loneliness
2.08 Janis Ian – Society’s Child (Baby I’ve Been Thinking)
2.09 Lily and Maria – I Was
2.10 Mellow Candle – Feeling High
2.11 Tomorrow Come Someday – Tomorrow Come Someday
2.12 Julie Covington – My Silks and Fine Array
2.13 Norma Waterson – Red Wine and Promises
2.14 Mr Fox – Mr Fox
2.15 Buffy Sainte-Marie – The Dream Tree
2.16 The Academy – Munching the Candy
2.17 Sandy Denny – Late November
2.18 Hendrickson Road House – Tomorrow Your Sorrow
2.19 Chuck & Mary Perrin – Mornings
2.20 Lesley Duncan – Mr Rubin

3.01 Chimera – Come Into the Garden
3.02 Diane Hildebrand – Early Morning Blues and Greens
3.03 Susan Christie – Rainy Day
3.04 Bridget St John – Autumn Lullaby
3.05 Principal Edwards Magic Theatre – Ballad (Of the Big Girl Now and a Mere Boy)
3.06 Ruthann Friedman – Windy
3.07 Design – The Lonely
3.08 Shelagh McDonald – Mirage
3.09 Mary Hopkin – Aderyn llwyd (Sparrow)
3.10 Vashti Bunyan – Love Song
3.11 Bonnie Dobson – Winter’s Going
3.12 Anne Briggs – Sandman’s Song
3.13 The Bunch – When Will I Be Loved
3.14 Carolanne Pegg – The Lady and the Well
3.15 Margo Guryan – Think of Rain
3.16 Ithaca – Story of Our Time / Beneath This Sky
3.17 Trees – Murdoch
3.18 The Sallyangie – Banquet on the Water
3.19 Emily Muff – Pass the Night
3.20 Mimi Fariña – Morgan the Pirate



lundi 13 avril 2020

Ciğdem Aslan - A Thousand Cranes (2016)

Cigdem Aslan A Thousand Cranes
Ciğdem Aslan - A Thousand Cranes (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec A Thousand Cranes, la chanteuse Ciğdem Aslan poursuit son voyage autour de la mer Égée. Si Mortissa, son précédent opus, s'était davantage intéressé au rébétiko des années 20 joué entre Istanbul et Smyrne, cette fois-ci elle survole Athènes, les Balkans et le Sud-Est anatolien pour s'emparer d'airs anciens des années 30 aux années 70. Dans ce périple, Nikolaos Baimpas l'accompagne à la direction musicale, aidé de musiciens internationaux provenant d'horizons divers. En à peine trois jours, ils ont enregistré l'album dans les fameux studios Antart, à Athènes, qui ont vu naître la bande originale du film Zorba le Grec composée par Miki Theodorakis. Cette musique, teintée de nostalgie, mais aussi d'espoir, combine avec habileté tradition ancestrale, influences jazzy modernes et improvisations inspirées. Dans ce carrefour au passé brûlant, se sont mêlés au fil des siècles une multitude de cultures et civilisations (grecque bien sûr, mais aussi, turque, arménienne, juive, slave, arabe, perse, kurde et bien d'autres encore). De cette fusion millénaire, est née toute une symbolique autour de la grue, cet oiseau migrateur qui a donné son nom à l'album ("crane"). S'il tient souvent le rôle du messager dans les poèmes ou chansons, il est aussi synonyme d'exil, incarnant ainsi le voyageur loin de chez lui. Pour beaucoup, la grue transporte les âmes des êtres disparus. A l'instar d'une Oana Cătălina Chițu pour la Roumanie, d'une Bilja Krstić pour la Serbie, ou bien d'une Ruth Keggin pour l'île de Man, Ciğdem Aslan fait partie de cette nouvelle génération enthousiaste refusant que soient enfouis ou perdus à jamais tous ces trésors du passé.     

Musiciens

Ciğdem Aslan : chant

Nikolaos Baimpas : kanoun, santouri, santour, mandoline, chant
Michalis Kouloumis : violon, chant
Vasilis Sarikis : percussions
Colin Somervell : contrebasse
Vasilis Lemonias : violoncelle
Phillipos Retsios : piano
Vasilis Korakakis : bouzouki, guitare, baglama, chant
Matoula Zamani : chant
Tahir Palalı : chant
Sevtap Işık : chant

Titres

01. Kardiokleftra / Heart Thief
02. I Mortissa Tis Kokkinias / Mortissa From Kokkinia
03. Ithela Na'rtho To Vradi / I Wanted To Come By Tonight
04. Çile Bülbülüm/ Sing My Nightingale
05. Evlerinin Önü Handır / In Front Of Her House Is An Inn
06. Tourna / Crane
07. Destmala Min / My Handkerchief
08. Zaira
09. Gennithika Gia Na Pono / Born To Suffer
10. I Lili i Skandaliara / Cheeky Lili
11. Lingo Lingo Şişeler - Ana Mori / Clinking Bottles - Oh Mother
12. Feraye- Apopse Sto Diko Sou Mahala / Feraye- Tonight At Your Neighbourhood
13. To Minore Tis Avgis/ Minor Song Of Dawn

dimanche 12 avril 2020

Annie Haslam - The Dawn Of Ananda (1999)

Annie Haslam The Dawn Of Ananda
Annie Haslam - The Dawn Of Ananda (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsqu'un cancer lui a été diagnostiqué en 1993, Annie Haslam n'imaginait pas à quel point ce fléau allait changer sa vie. Sa lutte sans répit contre la maladie suivie de sa victoire l'a conduite vers une quête spirituelle dont l'album Blessing In Disguise (1994) était le témoignage. Cinq ans après, The Dawn Of Ananda poursuit sur cette voie. Son étrange titre trouve son origine dans le bouddhisme. En langue sanskrite, "ananda" signifie "félicité". Annie a réuni dix chansons autour d'un thème commun : les anges. Si on est loin des années Renaissance, à l'exception du premier morceau Precious One composé et arrangé par son ancien complice Michael Dunford, la chanteuse à la voix céleste navigue entre new age (Twig, Running River Runs), influences asiatiques (Ananda, Lily Lullaby), musique sacrée occidentale ('Michael' Prince Of Angels), voire gospel (This Is Destiny). Elle a mis tout son cœur dans ce projet réalisé à l'aide de ses anges terrestres. Outre Dunford déjà cité, son fidèle Rave Tesar, Larry Fast (Peter Gabriel, Kate Bush, producteur d'Annie Haslam en 1989), Tony Visconti (fameux collaborateur de David Bowie, producteur de Blessing In Disguise), David Biglin (Live Under Brazilian Skies) et Mickey Simmonds (Mike Oldfield, Fish, Camel, futur Renaissance) lui ont insufflé une partie de leur génie. Si le jeune Mikey envolé à l'âge de quatre ans a inspiré Precious One, impossible de ne pas évoquer A Thousands Angels, magnifique pièce aux paroles écrites par Jeremy Parker, père d'un petit Tommy parti lui aussi rejoindre les étoiles alors qu'il n'était qu'un bébé. A tous ces anges, Annie rend un hommage solennel. 

Musiciens

Annie Haslam : chant

Rave Tesar : claviers 
Mickey Simmonds : claviers 
Larry Fast : claviers
David Biglin : claviers, guitares
Tony Visconti : instruments, chant
John Arbo : basse
Joe Goldberger : batterie
John Cariddi : chant

Titres

01. Precious One
02. Ananda
03. Twig 
04. Summon The Angels
05. 'Michael' Prince Of Angels 
06. Lily Lullaby
07. This Is Destiny
08. A Thousand Angels
09. Running River Runs
10. Angel Blue

vendredi 10 avril 2020

John Renbourn & Jacqui McShee - An Evening With... (2019)

An Evening With John Renbourn + Jacqui McShee
John Renbourn & Jacqui McShee - An Evening With... (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

John Renbourn et Jacqui McShee sont deux légendes de la scène folk britannique. Leur (longue) collaboration débute au milieu des années 60. John trouvait que la voix magique de Jacqui s'accordait à merveille avec son jeu de guitare. Ensemble, ils forment Pentangle (1967-1973), puis se retrouvent à la fin des années 70 au sein du John Renbourn Group. Au fil des décennies et jusqu'à la fin des années 2000, ils continuent à apparaître tous les deux sur scène de manière régulière. Si Jacqui est toujours en activité aujourd'hui, John, lui s'est éteint le 26 mars 2015. Il est considéré comme un des guitaristes les plus influents de sa génération. En sa mémoire, son fils Joel propose une collection de chansons captées live, issue des archives personnelles de son père, faisant revivre, l'espace d'un instant, cette alchimie unique. Doté d'un qualité sonore exceptionnelle grâce au travail de remasterisation du génial Denis Blackham (Yes, Cocteau Twins, Jimi Hendrix, Mike Oldfield, Troy Donockley, Barbara Dickson, Vangelis, Jean-Michel Jarre...), cet album ce déguste avec un plaisir coupable, mais sans modération. Le duo s'amuse à revisiter son large répertoire comprenant bien entendu des morceaux datant de l'époque Pentangle (The Trees They Do Grow High, Cruel Sister, Turn our Money Green), mais aussi I Can't Keep From Crying Sometimes, extrait de l'album Another Monday (1966) de John sur lequel Jacqui posait déjà sa voix. La version a cappella de The Nightingale, belle à pleurer, l'instrumental foudroyant Lament For Owen Roe O'Neill ou encore la reprise jazzy de Little Niles en hommage à Randy Weston sont les moments inoubliables de cette soirée unique, placée sous le signe d'une amitié indéfectible.  

Musiciens

John Renbourn : guitare, chant
Jacqui McShee : chant

Titres

01. The Trees They Do Grow High
02. My Johnny Was A Shoemaker
03. I Can’t Keep From Crying Sometimes
04. Dark Islands / Great Dreams From Heaven
05. The Nightingale
06. Little Niles
07. The Lament For Owen Roe O’Neill
08. The Bonny Greenwoodside
09. Come All Ye Tramps & Hawkers
10. Kokomo
11. Cruel Sister
12. South Wind / The Blarney Pilgrim
13. Turn Your Money Green

lundi 6 avril 2020

Fish - A feast Of Consequences (2013)

Fish A feast Of Consequences
Fish - A feast Of Consequences (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fish, c'est l'histoire d'un mec tombé mille fois, toujours debout. Certes, il n'a pas eu la carrière solo que l'on attendait de lui après son départ de Marillion, à l'instar d'un Peter Gabriel. Mais il n'a vraiment pas à rougir de certaines pièces telles que Vigil In A Wilderness Of Mirrors, Sunsets On Empire, Raingods With Zippos, voire le live intimiste Communion. Sorti en 2013, A Feast Of Consequences possède la même densité et noblesse que ses illustres prédécesseurs. L'artiste à la voix toujours aussi émotionnellement puissante, a pris le temps de concevoir ce disque. Plus que jamais, il a travaillé ses textes pour un résultat à la hauteur des attentes. Et c'est dans la noirceur qu'il trouve la meilleure inspiration. Perfume River qui ouvre le disque, n'est pas sans rappeler la chanson Vigil On A Wilderness Of Mirrors. Durant dix minutes, il raconte plus qu'il ne chante la magie brisée de cette rivière stratégique durant la guerre du Vietnam. Avec l'énergique All Loved Up, il alerte sur les dangers des réseaux sociaux, puis pleure la fragilité de la nature dans Blind To The Beautiful. Mais c'est la splendide suite High Wood divisée en cinq parties qui retiendra le plus l'attention. Situé dans la Somme, le Bois des Fourcaux, ou High Wood pour les Anglo-saxons, est aujourd'hui un lieu mémoriel de la Première Guerre mondiale à laquelle ont participé les deux grand-pères du chanteur. Durant deux mois, de juillet à septembre 2016, se sont affrontés sans relâche les Alliés et les Allemands. Pour la première fois, des chars de combats ont été utilisés, et, pour la dernière fois, s'est tenue une charge de cavalerie menée par des soldats indiens. Chacune des cinq séquences a été conçue comme une partie d'un film relatant l'horreur de ces événements tragiques. Entouré d'une équipe qui lui fait confiance depuis des années, Calum Malcom à la production, Mark Wilkinson aux illustrations, Steve Vantsis à la basse, Foss Paterson aux claviers, Gavin Griffiths de Panic Room à la batterie, plus deux revenants qui n'ont jamais été bien loin, Robin Boult aux guitares et Elisabeth Troy Antwi au chant (inoubliable sur le Incomplete de Raingods With Zippos), Fish a retrouvé confiance en lui. Solide comme un rock, plus rien ne pourra l'abattre. 

Musiciens

Fish : chant

Robin Boult : guitares
Foster Paterson : claviers, chant
Steve Vantsis : basse, claviers, guitares, programmation
Gavin Griffiths : batterie, percussions
Elisabeth Troy Antwi : chant
Tanja Derwahl : violoncelle
Linda Slakhorst-Custers : alto
Gosia Loboda : violon
Alina-Lin Merx-Jong : violon
Aidan O'Rourke : violon
Finlay Hetherington : bugle
Fiona Lund : trombone
John Sampson : trompette
Stuart Watson : tuba

Titres

01. Perfume River
02. All Loved Up
03. Blind To The Beautiful 
04. A Feast Of Consequences
05. High Wood
06. Crucifix Corner
07. The Gathering
08. Thistle Alley
09. The Leaving
10. The Other Side Of Me
11. The Great Unravelling

dimanche 5 avril 2020

Joni Mitchell - Song To A Seagull (1968)

Joni Mitchell Song To A Seagull
Joni Mitchell - Song To A Seagull (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Song To A Seagull, nous assistons à la naissance d'une légende. Son nom ? Joni Mitchell. Après avoir quitté son Canada natal, la chanteuse commençait à se faire un nom dans la deuxième moitié des années soixante. Ses passages dans les clubs de Greenwich Village avaient marqué les esprits, tout comme certaines de ses chansons reprises avec succès par Judy Collins, Buffy Sainte-Marie, Tom Rush ou les Britanniques du Fairport Convention. Pourtant, lorsqu'elle se lance dans l'enregistrement de son premier album, sous la houlette de son amant et producteur David Crosby, elle ne retient aucun de ces titres phares. C'est dire sa force de caractère. D'ailleurs, ce dernier dira à son sujet des années plus tard : "Elle était brillante et coriace et opiniâtre et légèrement folle et incroyablement talentueuse". Œuvre intimiste, dépouillée de tout superflu, à l'exception de la basse vibrante de Stephen Stills sur Night In The City et des guitares criantes de Lee Keefer, Song To A Seagull se divise en deux parties distinctes. Les cinq premières chansons évoquent l'arrivée en ville, tandis que les cinq autres suivantes abordent son départ ainsi que la vie en bord de mer. Tout au long de ce cheminement très personnel, il est souvent question d'évasion ainsi que de déception amoureuse, l'un n'allant pas sans l'autre. Si I Had A King parle sans détour de son divorce, dans Marci, l'héroïne attend inlassablement une lettre de son amoureux parti à jamais, tandis que Cactus Tree revendique l'indépendance d'une femme désirée par ses amants. Souvent oublié dans la discographie pléthorique de la chanteuse, Song To A Seagull, synonyme de folk poétique, mérite tout autant que ses classiques Blue ou Hejira d'être redécouvert. 

Musiciens

Joni Mitchell : chant, guitare, piano

Stephen Stills : basse
Lee Keefer : guitare

Titres

Came to the City
01. I Had A King
02. Michael From Mountains
03. Night In The City
04. Marcie
05. Nathan La Franeer
Out of the City and Down to the Seaside
06. Sisotowbell Lane
07. The Dawntreader
08. The Pirate Of Penance
09. Song to A Seagull
10. Cactus Tree

vendredi 3 avril 2020

Mariana Semkina - Sleepwalking (2020)

Marjana Semkina Sleepwalking
Mariana Semkina - Sleepwalking (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un rêve éveillé pour un moment d'éternité. C'est par ces mots que l'on pourrait qualifier le premier essai en solo de Marjana Semkina, chanteuse du duo russe Iamthemorning. Sleepwalking réunit onze perles délicates écrites alors qu'elle traversait des moments très sombres. Son besoin de s'exprimer, de traduire sans filtre ses émotions ne pouvait se faire qu'en dehors du cadre de son groupe, les thèmes abordés étant jugés trop personnels. D'ailleurs, en modifiant son prénom en Mariana, elle affirme l'aspect singulier de cette expérience. Tout comme la pochette inspirée des Vanités du XVIIe siècle. Pour autant, œuvre solo n'est pas synonyme de travail en solitaire. Vlad Avy, homme de l'ombre considéré comme le "troisième" membre du duo, s'est tenu à ses côtés pour s'occuper aussi bien de la production que du mixage et des guitares. Des noms bien connus de la sphère progressive comme Jordan Rudess (piano), Craig Blundell (batterie) ou encore Nick Beggs (basse), ainsi que les cordes du St. Petersburg Orchestra "1703" embellissent ces quelques moments enchanteurs, féeriques et romantiques. Rares sont les albums d'une telle intensité où chaque note émise enveloppe avec la plus grande des douceurs notre âme déjà sous le charme. 

Musiciens

Mariana Semkina : chant

Vlad Avy : guitare
Grigoriy Losenkov : piano, claviers, basse
Svetlana Shumkova : batterie
Jordan Rudess : piano
Nick Beggs : basse
Craig Blundell : batterie

St.Petersburg Orchestra "1703"  : cordes

Titres

01. Dark Matter
02. Am I Sleeping Or Am I Dead
03. Turn Back Time
04. Ars Longa Vita Brevis
05. Invisible
06. Lost At Sea
07. Skin
08. How to Be Alone
09. Everything Burns 
10. Mermaid Song 
11. Still Life