lundi 27 juin 2022

Armelle LC - L@ Dérive (the drift) (2022)

Armelle LC La Dérive
Armelle LC - L@ Dérive (the drift) (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enfant, Armelle souhaitait apprendre à jouer du piano. Mais c'est la harpe celtique qui deviendra son instrument de prédilection. Au début des années 2000, cette jeune professeure d'anglais d'origine bretonne plaque tout pour partir vivre en Angleterre où elle renoue avec la musique, sa véritable passion ("Deviens ce que tu es" se répétait-elle sans cesse). De cette époque, alors qu'elle fréquentait un monastère bouddhiste, naissent les prémices de ce qui deviendra L@ Dérive (the drift). Devenue Armelle LC, elle construit patiemment son œuvre, que ce soit sur scène ou en studio. Telle un peintre, elle délivre une première esquisse en 2011 à travers Ups And Downs. Cet EP de six titres n'est qu'une étape. Il faudra patienter encore une dizaine d'années pour découvrir L@ Dérive (the drift), intégrant toutes les compositions d'Ups And Downs ainsi que six autres inédites. A la fois album conceptuel et œuvre poétique, L@ Dérive (the drift) relate l'errance de deux âmes vagabondes, autrefois amantes et aimantes, qui, après s'être séparées, finissent pas se retrouver en d'autres temps, dans un autre monde. Chanson après chanson, Armelle tisse délicatement une toile soyeuse et ouatée isolant l'auditeur du reste de l'univers, l'entrainant dans son odyssée enchantée aux douces mélopées. Sa musique mystique et méditative, difficile à classer (mais est-ce réellement nécessaire ?), est une porte ouverte sur le monde, s'aventurant sur les mêmes sentiers expérimentaux que Peter Gabriel ou Kate Bush. Dans une discothèque idéale, L@ Dérive (the drift), au somptueux artwork signés des plasticiennes Chantal Michot et Claudine Le Corre, se rangerait à proximité des disques de deux fées, une bretonne, Cécile Corbel, et l'autre australienne, Louisa John-Krol. Une Artiste est née... 

Musiciens

Armelle LC : chant, harpe, claviers, programmation, basse, percussions

Mike Sington : claviers, sons
Squonk66 : sound design, programmation, drone 
Eric Docet : basse, sons
Aurélien Joucla : programmation basse et batterie, sons
Renaud Bayard : sons, programmation
Jonathan Chopin : sons
Adeline Guihard : piano
Philippe Joucla : guitare électrique
Paul Jenkins : guitare classique
Chris Bacon : didgeridoo
JeanJean : flûtes, percussions, sons, voix
Thérèse Johnston : claviers
Cyril Coutand : sons
Thierry Chassang : sons, programmation, percussions
TNO : claviers, percussions, basse, guitares
Amanyth : claviers, programmation
Lucie Martineau : violoncelle
Sylvestre Charbin : flûtes, basse, guitare électrique, oud, percussions, saxophone 
Yann Nicolas : sons
Clément Hibon : programmation, percussions, sons

Titres

01. I wish... 
02. High Time
03. Lost Princess (Princesse À L'Ouest)
04. Claire Obscure
05. Ups And Downs 
06. Poétique 
07. A New Penelope
08. Nouveau Départ 
09. The Choice (Fit It?) 
10. False Divisions 
11. Détour (Les Détours De La Fée) 
12. Where (The Drift) 

Vidéos


Where (The Drift) : lien vidéo ici

Ups And Downs : lien vidéo ici

vendredi 24 juin 2022

Lia Hide - The Missing Fourth Guest (2022)

Lia Hide The Missing Fourth Guest
Lia Hide - The Missing Fourth Guest (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lia Hide est une jeune artiste basée à Athènes, en Grèce. Sitôt mentionnés, cette illustre cité et ce pays magique, berceaux de l'Europe, font surgir en nous des souvenirs lointains de la Grèce antique, de ses dieux et de ses philosophes tels que Platon. The Missing Fourth Guest est une phrase extraite d'un de ses plus célèbres Dialogues, celui de Timée où il est question des origines de l'univers, de l'homme et de la société. Écorchée vive, en proie à de nombreuses interrogations sur l'évolution de notre monde mal en point, Lia s'est inspirée des réflexions des Anciens afin de mieux cerner notre triste réalité. Ce nouvel album, enregistré durant la pandémie, reflète les déchirements qui la traversent. Ancrée dans son temps, à la différence de ses compatriotes Daemonia Nymphe qui cherchent à faire revivre un passé enfoui, Lia construit un paysage sonore singulier défilant comme une œuvre cinématographique, chaque chanson reproduisant l'ambiance particulière d'une scène de film. Entre prog lugubre, pop céleste et musique expérimentale aux sonorités électro, Lia entraine l'auditeur dans sa propre odyssée durant laquelle il naviguera parfois en terre inconnue, et d'autres dans une atmosphère familière hantée par les ombres de la Pythie Kate Bush, de la déesse nordique Eivør ou encore de The Eden House, gardiens du royaume d'Hadès. De Birthdays, comptine aux airs enfantins faussement naïve, à la balade meurtrière Niobe que n'aurait pas renié Nick Cave sur son Murder Ballads, au final sous haute tension de Wynnona dont on imagine bien la puissance dévastatrice sur scène à l'instar d'un Rhiannon de Fleetwood Mac, Lia et ses musiciens apportent une réelle fraîcheur artistique, faisant de The Missing Fourth Guest un incontournable de cette année 2022.

Musiciens

Lia Hide : chant, claviers, programmation

Aki'Base : basse, contrebasse
George Rados : batterie
Stelios Chatzikaleas : trompette
Dennis Morfis : guitares
Panos Angelothanasis : guitares

Titres

01. Birthdays
02. Uterus Will
03. Niobe
04. Row Row Row
05. Proposal
06. Cloud
07. Dinner
08. Wynnona

Vidéos

Proposal : lien vidéo ici


lundi 20 juin 2022

Joshua Burnell - Seasons Vol.3: Summer (2021)

Joshua Burnell Summer
Joshua Burnell - Seasons Vol.3: Summer (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

La meilleure des saisons pour moi, c'est l'été. C'est donc avec un plaisir tout particulier que je partage avec vous ce troisième volet de la tétralogie de Joshua Burnell consacrée à chacune des saisons, dans un pur esprit folk. Souvent évoqué sur ce blog avec sa compagne et chanteuse Frances Sladen, Joshua est un jeune musiciens basé à York. Son univers musical oscille entre folk et prog. D'ailleurs, on notera que la couverture de Summer est à nouveau une toile signée de la grande Annie Haslam de Renaissance. Angela Gordon de Mostly Autumn ainsi que Polly Bolton, musicienne folk de la nouvelle génération (à ne pas confondre, comme je l'ai fait auparavant 😅 avec son homonyme, ancienne chanteuse de Dando Shaft dans les 70's) participent à cet opus inspiré. Dans la lignée de ses illustres prédécesseurs comme Martin Carthy, The Watersons, Steeleye Span ou encore Barry Dransfield, Joshua se réapproprie d'anciens airs traditionnels qu'ils ont eux-mêmes déjà revisités il y a plusieurs décennies, apportant sa touche de folie, son espièglerie. Il aime aller là où on ne l'attend pas ; en témoigne l'audacieux Prickle Eye Bush ou sa version de The Blacksmith dont le narrateur se trouve être à l'origine une femme. Les treize morceaux sélectionnés célèbrent donc l'été, d'où l'aspect festif de ce disque. L'instrumental d'ouverture, au titre long comme un bras, ouvre la danse en toute insouciance. Les titres s'enchainent, apportant leur lot de chaleur, avec une mention toute particulière à l'intense Davy Lowston ainsi qu'à ce passage intrigant dans le royaume des elfes, Sir Bosmer In Elfland ou encore à cette magnifique ballade d'essence danoise The Mermaid's Prophecy dont l'air a été emprunté au Sheath & Knife de Maddy Prior (album Flesh & Blood). The Trees They Do Grow High et Bridget O'Malley sont deux parenthèses enchantées piano-voix apportant un peu de fraîcheur. Summer se referme sur un Farewell To Tarwathie nostalgique annonçant la saison suivante. Personnellement, je ne suis pas pressé d'être à l'automne. Vive l'été !

Musiciens

Joshua Burnell : chant, instruments

Frances Sladen : chant
Evie Rapson : chant
Nathan Greaves : guitare électrique
Mark Waters : basse
Matthew Mefford : contrebasse
Polly Bolton : mandoline
Jack Woods : mandoline
Rachel Wilson : violon
Rachel Brown : violoncelle
Tom Gill : accordéon
Alex James : clarinette, saxophone
Katie Joynes : flûte
Angela Gordon : flûte
Catriona Cannon : harpe
Edward Simpson : cajon

Titres

27. Behind The Haystack, Behind A Bush In The Garden & A Hole In The Hedge
28.The Maid And The Palmer
29. Robin Hood & The Pedlar
30. The Trees They Do Grow High
31. Nobody's Jig
32. Davy Lowston
33. Prickle Eye Bush
34. Raggle Taggle Gipsy O
35. The Blacksmith
36. The Mermaid's Prophecy
37. Sir Bosmer In Elfland
38. Bridget O Malley
39. Farewell To Tarwathie

Vidéos

The Blacksmith : lien vidéo ici

Nobody's Jig : lien vidéo ici

dimanche 19 juin 2022

Fleetwood Mac - Time (1996)

Fleetwood Mac Time
Fleetwood Mac - Time (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Time est un album vraiment à part dans la carrière de Fleetwood Mac, il est un peu le mal-aimé de leur discographie. Sorti en 1996, il présente un line-up inédit du groupe. C'est le premier album sans Stevie Nicks, partie après deux décennies de présence. C'est le dernier avec Christine McVie, du moins, c'est ce qu'elle a annoncé. C'est le seul avec Bekka Bramlett, fille du duo de blues des sixties Delaney & Bonnie, découverte sur le projet parallèle de Mike Fleetwood, The Zoo. Dave Mason (ex-Traffic) fait son entrée, tandis que Billy Burnette parti après Behind The Mask revient, et Lindsey Buckingham apparaît brièvement sur les chœurs de Nothin' Without You composée par le père de Bekka. Les historiques Mike Fleetwood et John McVie assurent la cohésion de cet ensemble des plus hétéroclites. Les chansons se baladent entre pop classieuse signée Christine McVie (splendides Sooner Or Later, Nights In Estoril et All Over Again sur lequel elle annonce son départ), rock FM solide mené par Dave Mason (dont le très sympathique I Wonder Why), et élans country qui annoncent l'album à paraître du duo Bekka et Billy. Très soigné au niveau des voix et des harmonies, Time ne trouvera pas son public, se transformant en un échec cinglant avec à peine 85 000 exemplaires vendus. Pourtant, qui dit échec ne dit pas forcément inintéressant. Moins élaboré que ses prédécesseurs, il n'est pas mauvais en soi. Lui donner une nouvelle chance ne serait peut-être pas superflu... 

Musiciens

Bekka Bramlett : chant
Christine McVie : chant, claviers
Billy Burnette : chant, guitares
Dave Mason : chant, guitares
John McVie : basse
Mick Fleetwood : batterie, percussions, voix, guitare

Lindsey Buckingham : chœurs
Lucy Fleetwood : chœurs
Michael Thompson : guitares
Steve Thoma : claviers
John Jones : claviers
Fred Tackett : trompette

Titres

01. Talkin' To My Heart
02. Hollywood (Some Other Kind Of Town)
03. Blow By Blow
04. Winds Of Change 
05. I Do 
06. Nothin' Without You
07. Dreamin' The Dream 
08. Sooner Or Later 
09. I Wonder Why
10. Nights In Estoril 
11. I Got It In For You (Billy Burnette/Deborah Allen)
12. All Over Again
13. These Strange Times

Vidéos

Sooner Or Later : lien vidéo ici

I Wonder Why : lien vidéo ici

Dreamin' The Dream : lien vidéo ici

mardi 14 juin 2022

Steeleye Span - Time (1996)

Steeleye Span Time
Steeleye Span - Time (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1996, Time fait partie des albums incontournables de la discographie de Steeleye Span. Pour la première fois depuis plus de vingt-cinq ans, sont réunies les deux voix féminines historiques du groupe : Maddy Prior et Gay Woods. Gay était partie juste après la parution de leur premier album Hark! The Village Wait en 1970. Retirée de la scène musicale depuis la fin des années 80, elle a été difficile à convaincre, son départ de Steeleye Span ne s'était pas passé dans les meilleures conditions. Revenue dans le giron du groupe pour le concert exceptionnel donné le 2 septembre 1995 fêtant leur vingt-cinq ans de carrière avec la quasi-totalité des membres actuels et passés (à l'exception notable de son ex-mari Terry Woods), elle a fini par céder. La voix de Maddy présentant des faiblesses, sa présence devenait indispensable. Outre le retour de Gay, Time est le premier album studio sur lequel apparaît le nouveau batteur Liam Genockey, successeur de Nigel Pegrum parti vivre en Australie. Time est également le dernier album du groupe avant le prochain millénaire avec Maddy Prior. Épaulée par Troy Donockley (alors membre de Iona tout comme le bassiste et claviériste Tim Harries) elle a choisi de se recentrer sur sa carrière solo, proposant toute une série de disques non dénués d'intérêt. Inspiré, Time n'a pas à rougir de ses prédécesseurs des années 70, il est leur égal. Que ce soient les compositions originales ou les airs traditionnels, Steeleye Span leur donne vie en faisant du... Steeleye Span, réinventant tout sur son passage. Malgré les années, les six musiciens (et cinq chanteurs) ont encore de la ressource, n'en finissent pas de raconter ces histoires d'elfes maléfiques, de déesses païennes d'un autre temps, d'étranges sorcières purifiées par le feu ou d'amours déchus. Des sommets sont atteints comme The Old Maid In The Garrett, faisant la part belle au duo Prior-Woods, la balade écossaise The Water Is Wide illuminée par la guitare de Bob Johnson, The Elf-Knight aux couleurs prog-folk, sur laquelle se laisse aller le violon enchanteur de Peter Knight, ou encore Go From My Window interprétée par une Gay Woods à fleur de peau. Album charnière, Time relancera la carrière de ce groupe mythique quelque peu endormi depuis la fin des années 80, et qui, finalement, fêtera en 2019 ses cinquante ans d'existence (tumultueuse).  

Musiciens

Maddy Prior : chant
Gay Woods : chant, bodhrán
Bob Johnson : chant, guitares
Peter Knight : chant, violon
Tim Harries : basse, claviers, chant
Liam Genockey : batterie, percussions

Titres

01. The Prickly Bush
02. Old Maid In The Garrett/Tam Lin [Reel]
03. Harvest Of The Moon
04. Underneath Her Apron
05. The Cutty Wren
06. Go From My Window
07. The Elf-Knight (8:39)
08. The Water Is Wide
09. You Will Burn
10. Corbies
11. The Song Will Remain 

Vidéos

The Water Is Wide (live) : lien vidéo ici

The Elf-Knight (live) : lien vidéo ici

The Old Maid In The Garrett : lien vidéo ici

dimanche 12 juin 2022

Clickhaze - EP (2002)

Clickhaze EP Eivor
Clickhaze - EP (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Savez-vous que Clickhaze, groupe à l'existence éphémère (1998-2003), est encore aujourd'hui considéré comme la meilleure formation rock des îles Féroé de tous les temps ? Pourtant, ils n'ont sorti qu'un seul et unique (mini)album en 2002, et c'est une bombe. Les trois membres fondateurs, Jón Tyril (guitares), Bogi á Lakjuni (guitares) et Jens L. Thomsen (basse) se sont rencontrés au lycée. Suite à l'arrivée de Petur Pólson, à l'origine chanteur de rap, ils prennent le nom de Clickhaze en 1999. Cette même année, le collectif change de dimension grâce à l'intégration du batteur Högni Lisberg et, surtout, d'une jeune chanteuse alors âgée de seulement seize ans, celle qui deviendra la Björk des îles Féroé, Eivør Pálsdóttir. Sa voix cristalline d'une infinie pureté apporte un contraste saisissant avec celle de Petur, plus basse et bien plus sombre. Le claviériste Mikael Blak complètera l'équipe en 2001, lui donnant sa forme définitive, juste avant que ne paraissent EP l'année suivante. Entre rock alternatif à la Cranberries, post punk, trip-hop, et doom metal, EP se divise en trois parties avec les trois premières chansons enregistrées en studio, les trois suivantes captées live à The Nordic House, lorsque Clickhaze a remporté le prix du Jeune Talent des îles Féroé, et la dernière, une piste cachée, dévoilant l'enregistrement d'un chant traditionnel remontant à 1959. Ainsi, cette jeune formation n'hésite pas à célébrer ses îles à travers les photos anciennes du livret et de la pochette représentant ses habitants. Skirvin Flá est interprétée en féroïen, tandis que les paroles de Sorrig Og Glæde reprennent des textes du poète danois du XVIIe siècle Thomas Kingo, sur une musique traditionnelle. Pour l'anecdote, le Notes From The Underground à l'atmosphère hantée s'inspire de Black Sabbath. Comme dit précédemment, Clickhaze laissera une trace indélébile dans l'histoire du rock des îles Féroé malgré une courte existence. Eivør connaitra par la suite la carrière qu'on lui connait. En 2010, pour son album Larva, elle enregistre le volcanique Wall Of Silence composé par Clickhaze, mais jamais gravé sur disque jusqu'alors. Au fil des années, elle continuera à jouer avec les musiciens de son ancien groupe, en particulier Mikael Blak, Högni Lisberg et Jens L. Thomsen.

Musiciens

Eivør Pálsdóttir : chant
Petur Pólson : chant
Jón Tyril : guitares
Bogi á Lakjuni : guitares
Mikael Blak : claviers, basse
Jens L. Thomsen : basse
Högni Lisberg : batterie, percussions

Titres

01. Daylight
02. Skirvin Flá
03. Sorrig Og Glæde
04. Frozen Lullaby (Live)
05. Notes From The Underground (Live)
06. Indigo Brow (Live
07. Naar Jeg Betænker Den Tid

Vidéos

Indigo Brow : lien vidéo ici

Frozen Lullaby: lien vidéo ici

Wall Of Silence : lien vidéo ici

vendredi 10 juin 2022

Sultana - Tierra Madre (2022)

Sultana Tierra Madre
Sultana - Tierra Madre (2022)

Célébrons le retour des beaux jours avec Sultana et son nouveau single Tierra MadreCette nouvelle chanson, aussi succulente qu'une sucrerie, annonce son troisième album à paraître à l'automne 2022, Unis Vers Elle qui fait suite à Sol'Air (2017) et Mosaïque (2010). D'origine franco-marocaine, Sultana, aime qualifier ses compositions de chansons métissées. Ouverte sur le monde à l'image de sa musique, elle adore voyager, se passionne pour les cultures des cinq continents, en particulier de l'Amérique latine. D'ailleurs, elle chante aussi bien en français qu'en espagnol, voire parfois en arabe. Tierra Madre se présente comme une ode à la Terre, mère nourricière, symbole d'abondance et de vie. Elle qui a commencé en étudiant le chant lyrique avant de faire quelques incursions dans le jazz et la comédie musicale, affine ses envies au fil du temps, en ne cessant d'apprendre, multipliant les collaborations et les expériences. En résumé, Sultana c'est une voix rayonnante chantant sur une musique solaire. Qui dit mieux ?

Vidéo

Tierra Madre : lien vidéo ici

dimanche 5 juin 2022

Mandy Morton Band - Valley Of Light (1983)

Mandy Morton Valley Of Light
Mandy Morton Band - Valley Of Light (1983)

Pourquoi écouter ce disque ?

This is the end, beautiful friend... Après plus d'une décennie dans la musique, la chanteuse Mandy Morton tire sa révérence en 1983 avec son dernier opus Valley Of Light. Au fil des albums, elle est apparue sous les noms de Spriguns Of Tolgus, Spriguns tout court, Mandy Morton and Spriguns, puis Mandy Morton en toute simplicité. Pour sa sortie de scène, elle a choisi l'intitulé de Mandy Morton Band. Ce choix n'est pas anodin. Au début des années 80, juste après la sortie de Sea Of Storms, Mike Morton, son mari et bassiste à ses côtés depuis le début, quitte cette vie tumultueuse de musicien pour une vie "plus rangée". Mandy renouvelle alors toute son équipe afin de se donner un nouveau souffle. Un noyau se constitue autour d'elle, réunissant des musiciens issus de la scène de Cambridge : Simon Wheeler Hunt aux guitares et claviers, Sean Boucousis à la basse et Dominic Green à la batterie. Ensemble, ils forment un véritable groupe, d'où ce nom de Mandy Morton Band. Et cela s'entend sur l'album, Mandy leur laissant à chacun assez d'espace pour s'exprimer, ne faisant pas de ce disque l'album d'une seule chanteuse. C'est Mandy qui a écrit toutes les paroles et musiques, à l'exception de sa reprise du Somebody To Love de Jefferson Airplane, titre emblématique joué lors des rappels en concert depuis plusieurs années et qu'elle a enfin décidé de graver sur disque, toujours dans cet esprit de dire au revoir. Moins sombre que ses prédécesseurs, Valley Of Light n'en contient pas moins certains thèmes récurrents dans l'œuvre de Mandy, à savoir des histoires sous forme de contes mystérieux (Ice Queen), la légèreté amoureuse (Not For Sale), la séparation (Chosen Few) ou le pacifisme (Natural Born sur lequel joue à la guitare acoustique son beau-frère David Griffiths, époux de sa sœur Gaynor qui participe ici aux chœurs). Seulement disponible en vinyle ou dans des versions cd de médiocre qualité, cela a été un véritable plaisir de découvrir cet album dans une version remasterisée digne de ce nom suite à la sortie de l'indispensable After The Sorms. Ce coffret  publié par l'excellente maison de disque Cherry Red Records dont la spécialité est de faire revivre les trésors du passé, rassemble tous les albums de Mandy, une des chanteuses les plus singulières du paysage musical britannique des années 70 et du début des années 80. This is the end, my only friend, the end...

Musiciens

Mandy Morton : chant, guitare acoustique
Simon Wheeler Hunt : guitares, claviers, chant
Sean Boucousis : basse, chant 
Dominic Green : batterie, percusisons
Gaynor Griffiths : chant
David Griffiths : guitare acoustique

Titres

01. I Need Your Love
02. Valley Of Light
03. Time Machine
04. No Reason
05. Somebody To Love
06. Ice Queen
07. Not For Sale
08. Chosen Few
09. Natural Born

Vidéos

Somebody To Love : lien vidéo ici

Chosen Few : lien vidéo ici

jeudi 2 juin 2022

Chimpan A - The Empathy Machine (2020)

Chimpan A The Empathy Machine
Chimpan A - The Empathy Machine (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Des multiples projets musicaux de Rob Reed (Magenta, Cyan, Kompendium, Kiama, Trippa, Fyreworks), Chimpan A est certainement le plus excentrique de tous. Après un seul et unique album en 2006, on pensait la formation endormie pour toujours. Erreur. Chez Rob, rien n'est en sommeil éternellement. Animé par une frénésie créatrice, mister Reed a réactivé quatorze ans après Chimpan A avec son vieux complice Steve Balsamo, mais sans le guitariste Rob Thompson, troisième membre du groupe sur le premier album. Pour ceux qui ne connaissent pas cet excellent chanteur qu'est Steve Balsamo, rappelons qu'il a joué le rôle de Jésus dans la comédie musicale à succès Jesus Christ Superstar signée Andrew Lloyd Weber. Il a aussi été le chanteur du groupe gallois The Storys (avec Rob Thompson) de 2003 à 2010, a collaboré avec les regrettés Eric Woolfson, Meat Loaf, Jon Lord et était la voix principale du magistral Beneath The Waves de Kompendium. Projet hybride difficile à classer, les musiciens de Chimpan A situent eux-mêmes leur musique quelque part entre Peter Gabriel, Pink Floyd, Björk et Massive Attack. Aux côtés de Steve, les voix féminines sont particulièrement à l'honneur avec les participations de Rosalie Deighton (sa partenaire sur l'album aux accents folk Unfolding), Christina Booth de Magenta (inégalable sur l'émouvant Stars), Kirstie Roberts (entendue aux chœurs sur un autre projet de Reed, Kiama), et la chanteuse soprano galloise Shân Cothi, déjà présente sur le premier opus en 2006, tout comme le poète Tony Dallas. Album aux saveurs estivales, The Empathy Machine qui a pour thème la science-fiction avec cette machine du futur capable d'enregistrer les émotions humaines, surprendra à la première écoute, pouvant provoquer jusqu'à un mouvement de rejet, puis saura se faire adopter jusqu'à devenir familier à notre environnement sonore. Une belle réussite.

Musiciens

Steve Balsamo : chant
Robert Reed : claviers, programmation batterie, guitares, basse

Tony Dallas : voix parlée
Rosalie Deighton : chant
Christina Booth : chant
Kristie Roberts : chant
Shân Cothi : chant
Rachel Mari Kimba : violoncelle
Steve Roberts : batterie

Titres

01. The World Through My Eyes
02. It's So Real
03. Stars 
04. Speed of Love 
05. The Scream 
06. The Calling
07. Jack 

Vidéos

The Calling : lien vidéo ici

Speed Of Love : lien vidéo ici

mercredi 1 juin 2022

Helena Recalde - Karishina (2022)

Helena Recalde Karishina
Helena Recalde - Karishina (2022)

Pourquoi écouter ce disque ?

Conteuse passionnée, Helena Recalde est une artiste équatorienne vivant aujourd'hui en France. Elle est à la fois chanteuse, bassiste, contrebassiste, auteure et compositrice. Karishina, son album le plus accompli à ce jour, propose une musique solaire aux rythmes afro-latins, influencée par le jazz. Accompagnée du claviériste libanais Fady Farah, de la percussionniste Vanesa García originaire d'Argentine et de quelques invités, elle définit sa musique comme la rencontre de trois continents, l'Amérique latine, le Moyen-Orient et l'Europe, sa nouvelle maison. Puisant son inspiration première dans la terre de ses ancêtres, la cordillère des Andes, elle a comme modèles les chanteuses Mercedes Sosa, véritable légende sur tout le continent sud-américain, bien au-delà de son Argentine natale, ainsi que Susana Baca, qui milite pour la reconnaissance des Africains amenés comme esclaves au Pérou, et qui a brièvement été ministre de la Culture dans ce même pays. Comme elles, Helena se trouve aux côtés de ceux qui luttent, apportant ainsi un peu d'espérance dans ce monde en pleine dérive. Karishina leur est dédié. Le mot "karishina" qui vient du quechua, ancienne langue officielle de l'Empire inca, toujours usitée dans les Andes, signifie "femme inapte aux tâches ménagères", sous-entendu "qui refuse de se soumettre". En ce sens, le morceau le plus emblématique de l'album n'est autre que Malala écrit en soutien à l'activiste pakistanaise Malala Yousafzai, la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix. Au péril de sa vie, elle combat pour l'éducation des jeunes filles. A la toute fin de la chanson, un extrait de son discours aux Nations Unies a été samplé. Sincère et touchant, cet album fait l'effet d'un magnifique rayon de soleil. 

Helena Recalde révèlera son nouvel album « Karishina » à l’occasion de sa sortie le 10 juin 2022 chez FincaSud / Les Artpie’Cultrices / InOuïe Distribution. Ce nouvel opus sera présenté le vendredi 17 juin 2022 à 19h30 sur la scène du Point Fort d’Aubervilliers, lors d’un concert de lancement exceptionnel (un évènement organisé par Villes des Musiques du Monde).

Musiciens

Helena Recalde : chant, basse, contrebasse
Fady Farah : claviers
Vanesa García : batterie, percussions, chœurs

Curi Cachimuel : flûte de pan
Samir Homsi : percussions 
Kiala : guitares

Chorale Singa dirigée par Denis Thuillier

Titres

01. Bayé Oyó
02. Karishina
03. Ángel De Mayo
04. Campoazul (Afro Blue)
05. Malala
06. No Valentín
07. Loin De Moi (Mójate)
08. Prelude Alli Wayra, Alli Mar
09. Alli Wayra, Alli Mar
10. Quién

Vidéos

Bayé Oyó : lien vidéo ici

Campoazul (Afro Blue) : lien vidéo ici