lundi 30 mars 2020

Karen Matheson - Urram (2015)

Karen Matheson Respect
Karen Matheson - Urram (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Une voix bénie des dieux", c'est ainsi que Sean Connery qualifie Karen Matheson. Chanteuse de la formation folk écossaise Capercaillie, elle s'égare parfois en solo le temps d'un album. Urram qui signifie Respect en langue gaélique, est son quatrième. Il fait suite au tout aussi passionnant Downriver, sorti tout juste dix ans auparavant. Ce qui distingue Urram de ses prédécesseurs, c'est que chacune des treize chansons est interprétée en gaélique, langue celtique ancienne présente en Irlande et en Écosse. Lors de la préparation de ce disque, Karen a perdu ses parents. De vieilles photographies retrouvées dans leurs affaires l'ont conduites sur la trace de ses ancêtres, dans l'archipel isolé des Hébrides. Ce voyage dans le passé a fait resurgir d'anciennes chansons de son enfance, d'autres conservées dans des instituts spécialisés. Elles abordent les problèmes quotidiens des habitants de ces îles reculées (amour, travail, nourriture). Sont aussi dépeints les portraits de personnages insolites, aux destins surprenants. Produit pas son mari et complice Donald Shaw (piano, accordéon), Urram bénéficie de la présence de musiciens d'horizons variés, que ce soit le bassiste Ewen Vernal (Fish, Chris Rea, Capercaillie), Michael McGoldrick (Eden's Bridge, Northern Lights, Capercaillie), un quatuor à cordes (Mr McFall's Chamber), et, plus pittoresque, le Sénégalais Sekou Keita ou le musicien indien Soumik Datta. Placé sous l'influence de trois continents, Urram trouvera aisément sa place auprès des mélomanes avertis en quête de sensations authentiques. 

Musiciens

Karen Matheson : chant

Donald Shaw : piano, accordéon
Innes White : guitare, mandoline
Ewen Vernal : contrebasse
Sorren MacLean : guitares 
Matheu Watson : bouzouki, violon
Signy Jacobsdottir : percussions
Seckou Keita : kora, percussions
Soumik Data : sarod
Brendan Power : harmonica
James Grant : guitare
John Doyle : bouzouki
Alyn Cosker : batterie
Anna Massie : guitare
Michael McGoldrick : flûte 

Mr McFall’s Chamber : cordes

Titres

01. Gura mise tha gu dubdach
02. A’ Bhirlinn Bharrach
03. Ca na dh’fhag thu m’fhichead gini
04. Ci an Fhidheall/Cupair thu, taillear thu
05. Urnaigh a bhan Thigreach
06. Cha teid mor a Bharraigh Bhronach
07. Maol Ruanaidh Ghlinneachain
08. Saoil a Mhor am pos thu
09. Taladh Throndairnis
10. Chuir iAd an t-suil a Pilot ban
11. Eilean Fraoich
12. S i nochd a’ chiad oidche ‘n fhoghair
13. Cadal cha Dean mi

dimanche 29 mars 2020

Louisa John-Krol - Djinn: Le Mystère Des Chats (2008)

Louisa John-Krol Djinn
Louisa John-Krol - Djinn: Le Mystère Des Chats (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Selon une légende irlandaise, les yeux d'un chat sont une fenêtre vers un autre monde. Le temps d'un album, la conteuse australienne Louisa John-Krol abandonne ses fées, centaures, nymphes et autres sirènes, pour explorer l'univers merveilleux de ces créatures bien réelles, les félins. Chats, mais aussi lions, tigres, panthères, léopards, jaguars et lynx traversent furtivement, sur leurs pattes de velours, les quinze titres de ce disque étonnant, inspiré par les deux chats de la chanteuse, Djinn et Dulcinea. A travers les âges et les civilisations, Louisa tente d'en percer le mystère, avec, comme point de départ, l'Egypte ancienne et ses déesses Sekhmet et Bastet. Une quarantaine d'instruments, souvent exotiques, accompagnent ces délicieux moments d'évasion menant du Japon impérial aux Mayas en passant par le Paris des temps modernes. Les eaux douces et limpides de cette dream pop éthérée déversent leurs flots oniriques en toute quiétude, sous l'œil bienveillant des muses Kate Bush, Elizabeth Fraser et Loreena McKennitt

Musiciens

Louisa John-Krol : chant, mandoline, guitare, ocarina, percussions

Harry Williamson : charango, glissando, basse, guitare, clavecin, percussions
Brett Taylor : piano, basse, dulcimer, marimba, e-bow, banjo, accordéon, darabouka, tabla, mantel clock.
Samantha Taylor : flûtes, percussions
Skye Taylor : flûte, ocarina, percussions, voix
Liam Taylor : dulcimer, wizardry, bâton de pluie
Frédérique Henrottin : harpe
Nicholas Albanis : psaltérion, flûte, hammer dulcimer 
Naomi Henderson : psaltérion, flûte, hammer dulcimer

Titres


01. Cauldron Of Morning
02. Blue Beyond The Sky
03. I Am The Djinn
04. Temples Of The Jaguar
05. Beautiful Lie
06. Fai
07. Dulcinea
08. Two Cats Return Pomegranate To The Underworld . Part I: ‘Jinn Jinnee’; Part II: ‘Sardathrion’  09. Tree 
10. Yellow Leaves
11. Chant Of The Chimney Djinn
12. Lu-Lu In The Hall Of Dreaming Cats
13. A Retinue Of Mandrakes (Juniper Berries)
14. Aphelion
15. Colours Of Angels

vendredi 27 mars 2020

Frequency Drift - Letters To Maro (2018)

Frequency Drift Letters To Maro
Frequency Drift - Letters To Maro (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Selon le magazine de référence Prog Sphere, Frequency Drift fait partie des vingt meilleures formations de rock progressif d'Allemagne. Il faut bien avouer que le groupe, basé à Bayreuth, s'est forgé un solide univers musical insolite album après album. Chacun d'entre eux a été conçu comme une œuvre cinématographique, d'où une attention minutieuse portée tant à l'aspect musical que visuel. Ainsi, la photo à l'esthétique soignée illustrant la pochette de Letters To Maro semble tout droit tirée d'un film d'art et d'essai. Pour ce septième et tout dernier opus, puisque le groupe a tiré sa révérence fin 2019, les musiciens ont puisé leur inspiration dans la culture japonaise, en particulier dans les écrits de Haruki Murakami. En 2018, Frequency Drift est devenu un quatuor unissant ses membres historiques Andreas Hack, Nerissa Schwarz et Wolfgang Ostermann à sa toute nouvelle chanteuse Irini Alexia. D'origine grecque, Irini a suivi une formation classique et lyrique. Son chant incandescent, un brin similaire à celui d'Anneke van Giersbergen, irradie chacune des onze chansons où se croisent ces fantômes du passé, trop nombreux, qui nous hantent tout au long de la vie.  Letters To Maro se situe à la croisée du rock aventuriste de Panic Room, des ambiances claustrophobe de Twin Peaks, de la mélancolie de The Gathering, et du symphonisme épique de La Tulipe Noire, compatriotes hellènes d'Irini. Se substituant aux guitares électriques, la harpe électrique de Nerissa apporte son supplément d'originalité faisant de ce disque un incontournable ainsi qu'une excellente conclusion à une carrière sans faute.   

Musiciens

Irini Alexa : chant
Andreas Hack : claviers, guitare, basse, mandoline
Nerissa Schwarz : harpe électrique, mellotron, claviers
Wolfgang Ostermann : batterie, percussions

Michael Bauer : guitare
Marco Geipel : basse

Titres

01. Dear Maro
02. Underground
03. Electricity
04. Neon
05. Deprivation
06. Izanami
07. Nine
08. Escalator
09. Sleep Paralysis
10. Who's Master
11. Ghosts When It Rains

En bonus, ce cover de Marillion, The Hollow Man :

lundi 23 mars 2020

La Tulipe Noire - Faded Leaves (2002)

La Tulipe Noire Faded Leaves
La Tulipe Noire - Faded Leaves (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

La Tulipe Noire ou le subtile mélange d'un rock néo-progressif type Pendragon allié au chant désincarné d'une Nico grecque nommée Ima, aussi iconique que la Femme Fatale du Velvet Underground. Pour son troisième album, la formation grecque s'est réinventée. Suite au départ de Y. Barkoulas, S. Kontakis occupe seul le poste de guitariste, aidé à l'occasion par Kostas Savvides. Alix joue toujours des claviers et a co-écrit chacune des neuf chansons avec le bassiste Hyde, également producteur. Nick Kassavetis assure avec brio la batterie. En plus de son recentrage sur ses cinq membres, La Tulipe Noire s'éloigne de son modèle "marillionien", tant sur le plan musical que visuel. Sa pochette n'évoque plus l'œuvre de Mark Wilkinson, tandis que l'emploi de la même typographie si typique de l'ère Fish pour son logo a été abandonné. Les morceaux, dont sept dépassent la barre des sept minutes, parlent d'isolement, d'introspection. Il s'en dégage une humeur mélancolique, baignée de guitares lumineuses, doublées de claviers aux arrangements tout aussi brillants. Encore une belle trouvaille du label Musea.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
S. Kontakis : guitares
Hyde: basse
Nick Kassavetis : batterie

Kostas Savvides : guitares

Musiciens

01. Silence
02. Castle On The Sand
03. Winter In Your Heart
04. Lost Souls Ballad
05. Carnival In Venice
06. A Beggar's Tale
07. Le Fond Du Ciel
08. Wanderer
09. A Memory Picture

dimanche 22 mars 2020

Screaming Masterpiece: 1000 Years Of Icelandic Popular Music (2005)

Screaming Masterpiece
Screaming Masterpiece:
1000 Years Of Icelandic Popular Music (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'Islande, cette impressionnante île sauvage peuplée de 300 000 âmes, perdue au milieu de l'Atlantique Nord, possède une scène musicale d'une extrême richesse et variété. A travers son documentaire au titre intrigant Screaming Masterpiece, le réalisateur Ari Alexander Ergis Magnússon présente un instantané passionnant de ce paysage musical, avec pour ambition d'en percer les secrets. Climat rigoureux, nature sauvage majestueuse, aurores boréales magiques, mers déchaînées, sagas héroïques ancestrales, trolls et autres créatures légendaires sont autant d'éléments clés ayant inspirés cette nation millénaire et ses sirènes comme Björk ou Eivør Pálsdóttir des îles Féroé voisines. Sigur Rós, The Sugarcubes, Múm ou encore le personnage controversé de Jóhann Jóhanssonn décédé en 2018, composent ce tableau de famille infernal, aux côtés d'artistes moins renommés, mais tout aussi créatifs (Mugison, Slowblow, Bang Gang). Immersion totale assurée !

Musiciens et Titres

01. Steindór Andersen & Sigur Rós – Á Ferð Til Breiðafjarðar
02. Björk –  All Is Full Of Love (Live)
03. Sigur Rós – #8, A.K.A. Popplagið
04. Jóhann Jóhannsson – Odi Et Amo
05. Múm – Green Grass Of Tunnel
06. Bang Gang – Find What You Get
07. Apparat Organ Quartet – Romantika
08. Eivør Pálsdóttir – Brostnar Borgir
09. Slowblow – Within Tolerance
10. Finnbogi Pétursson – Conversation
11. The Sugarcubes – Motrocrash
12. Ghostigital – Bank – Færeyjar, Bruxelles, Barcelona, Reykjavík
13. Mugison – I’d Ask
14. Amina – Fjarskanistan
15.Björk – Oceania
16. Steindór Andersen, Sigur Rós, Schola Cantorum, Members Of The Icelandic Symphony Orchestra, María Huld Markan Sigfúsdóttir & Páll Guðmundsson – Hrafnagaldur – Odin’s Raven Magic

vendredi 20 mars 2020

Dave Brons - Not All Those Who Wander Are Lost (2020)

Dave Brons Not All Those Who Wander Are Lost
Dave Brons - Not All Those Who Wander Are Lost (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tolkien et sa Terre du Milieu ne cessent d'être une source d'inspiration inépuisable. On se souvient de Dave Brons, prodigieux guitariste de Celestial Fire, la nouvelle formation de Dave Bainbridge (ex-Iona). En 2015, il avait publié un premier essai solo prometteur Based On A True Story. Not All Those Who Wander Are Lost lui permet de se hisser à un niveau bien supérieur. Trois ans de travail ont été nécessaire pour mettre sur pieds cette épopée musicale féerique de quatorze pièces formant un seul et même ensemble. Dix-huit musiciens parmi lesquels Bainbridge, Frank van Essen et Sally Minnear de Celestial Fire, un ensemble de vingt percussionnistes et un chœur de cent voix sont à l'œuvre ici. Cette ambition démesurée force le respect. D'autant plus que le résultat est à la hauteur. Dave et sa guitare flamboyante nous plonge au cœur d'une aventure à la fois familière par sa thématique, mais originale par son approche. Ce prog-celtique flamboyant, fascinant et addictif m'évoque une autre œuvre de la même envergure, le Beneath The Waves de Kompedium, signé Rob Reed de Magenta. C'est dire les sommets stratosphériques atteints ici. 

Musiciens


Dave Brons : guitares électriques, orchestration, arrangements, piano 

Dave Bainbridge : claviers, guitares électriques, percussions
John Biglands : batterie, percussions, guitare acoustique
Daniel Day: basse, flûte, guitare
Mark Swift : claviers
Sally Minnear : chant, narration
Catherine Ashcroft : cornemuse, flûtes
Jane Bryan : flûtes
Ian Brons : violoncelle
Stephen Bradnum : cuivres
John Dey : trompette
John Clay : cornet
David Hogan : clarinette, saxophone
Frank Van Essen : violon, alto
'Red' Rich Davenport : narration
Kai Rohan Brons : narration
Jaiden Vai Brons : chant

Great Yorkshire Chorus : chœur sour la direction de Maria Mullen 
Mark Lewalski and the Airedrums Ensemble : percussions

Titres

01. The Song Of Illuvatar
02. EÄ
03. Into The Perilous Realm 
04. Awakened By Starlight 
05. Under The Same Sun 
06. The Shire: A Long Expected Party 
07. The Pass Of Caradhras
08. A Prayer For The Fallen
09. The Riders Of Rohan 
10. Minas Morgul 
11. The Ring Bearers
12. The Houses of Healing 
13. All The End Of All Things
14. White Shores And A Swift Sunrise 

lundi 16 mars 2020

Karmamoi - Silence Between Sounds (2016)

Karmamoi Silence Between Sounds
Karmamoi - Silence Between Sounds (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2018, la formation transalpine Karmamoi a fait sensation avec son excellent concept album The Day Is Done. La performance de sa chanteuse Sara Rinaldi s'est avérée impeccable. D'où l'intérêt de se plonger dans l'opus précédent Silence Between Sounds qui marque sa première collaboration avec le groupe. A cette époque, Karmamoi est un trio réunissant Alex Massari (guitares), Daniele Giovannoni (batterie, claviers) et Alessandro Cefali (basse). Par choix, ils n'ont plus de chanteuse officielle. Ils ont préféré faire appel à quatre voix différentes, chacune apportant avec elle son propre univers. Sara Rinaldi est l'une d'elles. On la découvre sur quatre titres, Nashira, Canis Majoris, Martes et Plato's Cave. L'ancienne chanteuse du groupe, Serena Ciacci apparaît sur Lost Days, tandis qu'on peut entendre Hellena prêter sa voix à Atma et Irene Morelli sur Sirio et Martes. Si Silence Between Sounds n'est pas à proprement parlé un concept album, il a pour thématique centrale la recherche de l'origine des imperfections et faiblesses de l'humanité. Ainsi, on comprend mieux son atmosphère sombre, parfois oppressante. Les Polonais de Strawberry Fields, Chimpan A de Rob Reed (Magenta) ou encore Julee Cruise sont quelques-unes des références venant à l'esprit. Bien qu'il n'atteigne pas le niveau de son successeur, Silence Between Sounds n'en demeure pas moins une très belle pièce combinant avec virtuosité éléments jazzy, heavy prog, rock atmosphérique, musique expérimentale des 70's, dream pop, sons contemporains et guitares planantes. 

Musiciens

Alex Massari : guitares
Daniele Giovannoni : batterie, claviers
Alessandro Cefali : basse

Sara Rinaldi : chant
Serena Ciacci : chant
Hellena : chant
Irene Morelli : chant
Fabio Tempesta : guitares
Luca Uggias : piano 
Emilio Merone : claviers
Lara Bagnati : flûte
Maria Rodriguez Reina : violoncelle

Titres

01. Silence Between Sounds & Nashira 
02. Atma
03. Sirio 
04. Martes
05. Plato's Cave
06. Lost Days
07. Canis Majoris 


dimanche 15 mars 2020

Luar Na Lubre - Hai Un Paraiso (2004)

Luar Na Lubre Hai Un Paraiso
Luar Na Lubre - Hai Un Paraiso (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après un Espiral aux couleurs celtiques assumées, Luar Na Lubre opère un revirement et opte pour une musique plus accessible, plus pop. Les quatre premiers titres qui ouvrent Hai Un Paraiso sont tous, à leur manière, des hits en puissance. Hai Un Paraiso, la chanson titre, célèbre sur un rythme entraînant les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est suivie par O Meu País, magnifique complainte nostalgique aux airs de saudade, puis par le complètement déjanté Uah Lúa (Folla Do Visgo). Ensuite, Memoria Da Noite pleure le naufrage du pétrolier Prestige qui, en 2002, avait souillé les côtes du Portugal jusqu'à la Bretagne. Les sept autres titres alternent eux aussi entre musique festive et moments mélancoliques. Le groupe chante toujours avec la même ardeur sa Galice, région du nord-ouest de l'Espagne à l'identité très affirmée. Comme à son arrivée en 1997 lors de l'album Plenilunio, la chanteuse Rosa Cedrón se trouve au premier plan sur la pochette du disque, et le reste du groupe plus en retrait. C'est une manière discrète de dire au revoir à celle qui a contribué à la renaissance de cette formation folklorique atypique, soutenue un temps par Mike Oldfield, grâce à sa prestance et voix expressive sans pareil. D'ailleurs, l'auditeur attentif remarquera que sur O Meu País, elle cède sa place à une certaine Sara Louraço Vidal, chanteuse en provenance du Portugal voisin qui lui succédera. 

Musiciens

A l'exception des cinq musiciens invités, les membres du groupe ne sont pas crédités dans la pochette du disque.

Elías García: bouzouki
Alfonso Morán : basse, contrebasse
Nani García : claviers
Wafir Gibril : oud
Sara Louraço Vidal : chant

Titres

01. Hai Un Paraiso
02. O Meu País
03. Uah Lúa (Folla Do Visgo)
04. Memoria Da Noite
05. No Mundo
06. Rivadavia
07. Corme
08. Achégate
09. Cantigas Alfonso X
10. Versos De Luz
11. Pando



jeudi 12 mars 2020

Moon Halo - Chroma (2020)

Moon Halo Chroma
Moon Halo - Chroma (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveau venu sur la scène progressive, Moon Halo est avant tout une histoire d'amitié entre ses trois protagonistes. Marc Atkinson (chant) et Iain Jennings (claviers) se fréquentent depuis l'adolescence. Dès 1994, ils ont joué ensemble au sein de The Beatroots, formation acoustique éphémère à laquelle ont participé aussi Bryan Josh et le regretté Liam Davison, fondateurs de Mostly Autumn. Au fil des années, ils apparaîtront dans leurs projets musicaux respectifs. Marc prêtera sa voix chaleureuse et profonde à des albums de Mostly Autumn (The Last Bright Light, The Story So Far, Passengers) et de Breathing Space (Below The Radar). Quant à Iain, il jouera des claviers sur l'unique disque de Gabriel, Ascension, puis sur l'album solo de Marc This Is Where We Are en 2006. Sur ce dernier, figure à la basse le troisième personnage clé de Moon Halo, David Clements. Il suivra par la suite Marc dans ses escapades solos ultérieures (Light & Shade, Home Grown), puis, surtout, dans Riversea. Au final, il était inévitable que tous trois décident un jour de travailler ensemble au sein d'un même projet solide et ambitieux. "Ambitieux", le mot est lancé, car la première des difficultés pour Moon Halo était de se distinguer par le haut de toutes ces illustres références citées précédemment. Les trois musiciens ont réussi ce pari. Chroma ne souffre pas de comparaisons abusives. Son son singulier diffuse une saveur authentique, puissante et vivante dans laquelle il est si bon de se perdre. Si The Veil, Seventh Heaven ainsi que Don't Let It End Like This sont des pièces émotionnellement très fortes, chacune des chansons se dévoile continuellement écoute après écoute, sans rien perdre de sa splendeur. Pour arriver à ce résultat, Marc, Iain et Dave se sont adjoints les services d'autres musiciens tout aussi prestigieux comme le batteur Alex Cromarty (Riversea, ex-Mostly Autumn) ou Martin Ledger (Heather Findlay, ex-Cloud Atlas) aux guitares. Et puis surtout, ils ont fait appel à quatre voix féminines enivrantes : Anne-Marie Helder (Panic Room, Luna Rossa), Olivia Sparnenn-Josh (Mostly Autumn, Breathing Space), Janine Atkinson, sœur de Marc, et Tammy Pawson, conjointe de Marc. Avec sa pochette élaborée par l'artiste ukrainien Ed Unitsky, Chroma est destiné à connaître un avenir radieux, aussi scintillant que l'amitié liant ces trois-là. 

Musiciens

Marc Atkinson : chant, guitare acoustique
Iain Jennings : claviers, programmation
David Clements : basse

Alex Cromarty : batterie
Martin Ledger : guitares
Mikey Gibson : guitares
Anne-Marie Helder : chant
Janine Atkinson : chant
Tammy Pawson : chant
Olivia Sparnenn-Josh : chant

Titres

01. The Web
02. Seize The Day
03. The Veil
04. Chroma
05. Parachute
06. Somebody Save Us
07. What’s Your Name
08. Seventh Heaven
09. Let Me Out
10. Awoken
11. Across The Great Divide
12. Rise Up
13. Don’t Let It End Like This

lundi 9 mars 2020

Tarja Turunen & Mike Terrana - Beauty & The Beat (2014)

Tarja Turunen Mike Terrana  Beauty The Beat
Tarja Turunen & Mike Terrana - Beauty & The Beat (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Prenez une soprano de formation classique, adepte du metal symphonique, ajoutez un batteur de rock incontrôlable, un orchestre de cinquante-cinq musiciens avec un chœur de cinquante-cinq choristes, vous obtenez un feu d'artifice haut en couleurs. En 2013, Tarja et son batteur Mike Terrana, se lancent dans cette aventure folle et traversent la Bulgarie, la Roumanie, la Tchéquie, la Pologne, la Russie, l'Estonie, la Finlande, le Mexique et le Pérou. La première partie du spectacle revisite quelques-uns des plus grands airs du classique, dans toute sa diversité : baroque (Bach), classique (Mozart), romantisme (Strauss, Dvorák), opéra (Puccini), opérette (Offenbach), contemporain (Bernstein). L'ambition du projet est avant tout pédagogique, car, comme l'indiquait Tarja : "Notre objectif principal [...] est que le jeune public expérimente la beauté et la puissance d'un orchestre symphonique et d'un chœur". Ainsi, d'un côté nous avons la beauté (beauty) incarnée par Tarja, et de l'autre la puissance (the beat) de Mike. La seconde partie du concert, qui correspond au deuxième CD, mêle reprise audacieuse de Queen (You Take My Breath Away), medley de Led Zeppelin, titre de Nightwish (sublime Swanheart), morceaux solos de Tarja (The Reign, Into The Sun, I Walk Alone), inédit fantasmagorique (Witch-Hunt) et un cover insolite Fly Me To The Moon incarné par Sinatra, sur lequel Tarja prend les baguettes et Mike joue (plutôt bien) les crooners. Si l'esprit festif sur scène se trouve parfaitement restitué sur les enregistrements, en coulisse, il en allait tout autrement. Cette tournée conduira à la rupture entre les deux artistes pour cause d'ego et de gros sous. Bref, les ingrédients habituels de ce même cocktail toujours aussi explosif...

Musiciens

Tarja Turunen : chant, batterie
Mike Terrana : batterie, chant

Bohuslav Martinů Philarmonic Orchestra
Pěvecký Masarykovy Univerzity Brno Choir

Titres

1.01. Mike – Concert For Violin & Oboe 
1.02. Tarja – Blute Nur 
1.03. Tarja – Zueignung – Op. 10, No. 1 
1.04. Mike – Barber of Seville 
1.05. Mike – New World Symphony 
1.06. Tarja – Song To The Moon
1.07. Tarja – Vilja Lied 
1.08. Tarja – O Mio Babbino Caro
1.09. Mike – Can-can 
1.10. Tarja – I Feel Pretty 
1.11. Mike – William Tell Overture 
1.12. Tarja – Mein Herr Marquis 
1.13. Mike – Eine kleine Nachtmusik

2.01. Tarja – You Take My Breath Away
2.02. Tarja & Mike – The Reign 
2.03. Tarja & Mike – Witch-Hunt
2.04. Tarja & Mike – Led Zeppelin 
2.05. Tarja & Mike – Swanheart 
2.06. Mike & Tarja – Fly Me To The Moon
2.07. Tarja & Mike – Into The Sun
2.08. Tarja & Mike – I Walk Alone 

dimanche 8 mars 2020

Faun - Buch Der Balladen (2009)

Faun Buch Der Balladen
Faun - Buch Der Balladen (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sigurd le tueur de dragons, une fée malicieuse ou encore un troll sont quelques uns des personnages fantastiques croisés au fil des p(l)ages de ce Livre Des Ballades, ou Buch Der Balladen. Ce cinquième album de Faun, groupe allemand basé autour de Munich, s'écoute autant qu'il ne se lit avec son livret richement illustré, comportant paroles, notes, photos et même partitions pour guitare. Tout a été pensé dans le moindre détail, y compris la pochette reproduisant une œuvre de l'artiste suédois John Bauer, passionné de mythologie, folklore et contes de fées. En 2009, Faun c'est cinq musiciens, dont trois voix enchanteresses, Oliver S. Tyr, Fiona Rüggeberg et Sandra Elflein, la toute dernière recrue. Afin de restituer l'authenticité de ces airs anciens, dont certains remontent au XIVe siècle, en provenance d'Allemagne, de Scandinavie et des îles Féroé, ils ont opté pour l'emploi d'instruments uniquement, acoustiques, certains datant de l'époque médiévale (viole de gambe, vielle à roue, nyckelharpa, flûtes, cornemuse, violon...). Leur version inspiré de la Belle Dame Sans Merci, poème du romantique John Keats, n'a rien à envier à celle de Loreena McKennitt sur son album Lost Souls (2018). Avec ce disque ambitieux à classer tout près des Old Celtic & Nordic Ballads de Jean-Luc Lenoir, Faun nous entraîne loin, très loin dans son imaginaire merveilleux, et entre, par la même occasion, dans la cour des grands. 

Musiciens

Oliver S. Tyr : chant, bouzouki, mandoloncelle, nyckelharpa, harpe, guitare, monochord
Fiona Rüggeberg : chant, viole, flûtes, cornemuse, dulcimer, psaltérion, fujara, rebab
Sandra Elflein : chant, violon, vièle à roue
Niel Mitra : bruitages, percussions
Rüdiger Maul : percussions


Sylvie Peipe : lecture
Gilles Zimmermann : viole
Boris Koller : nychelharpa
Valravn : chant

Titres

01. Prolog 
02. Sigurdlied 
03. Herr Heinerich
04. Sen Polska 
05. Tanz Über Die Brücke
06. Brynhildur Táttur 
07. Nahtegal 
08. Jahrtausendalt 
09. Der Wilde Wassermann 
10. Belle Dame Sans Merci 
11. Brynhilds Lied 

vendredi 6 mars 2020

Loreena McKennitt - Live At The Royal Albert Hall (2019)

Loreena McKennitt Royal Albert Hall
Loreena McKennitt - Live At The Royal Albert Hall (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suspendre le temps, c'est possible. Il suffit d'écouter un concert de Loreena McKennitt. Et quand celui-ci se déroule dans la mythique salle du Royal Albert Hall de Londres, on ne souhaiterait qu'une seule chose, rester à tout jamais emprisonné dans cette prison dorée. En vingt-cinq ans de carrière et dix albums, la chanteuse canadienne s'est constituée un solide répertoire dans lequel elle peut puiser à l'infini, afin d'enchanter son public lors de ses messes mystiques. Pour cette représentation exceptionnelle, son dernier album studio Lost Souls est à l'honneur avec pas moins de six de ses neuf titres interprétés ce soir-là . Quel plaisir de savourer Ages Past, Ages Hence habilement accompagné au nyckelharpa par Ana Alcaide, le tout aussi sublime Spanish Guitars And Night Plazzas ou encore le désormais classique Lost Souls à côtés d'autres classiques incontournables. Frémir de plaisir grâce à The Old Ways, suivre la route de la soie avec Marco Polo, revivre l'époque des Celtes en s'égarant sur As I Roved Out, se laisser emporter par les Mummers' Dance puis danser un dernier Tango To Evora, sont autant de moments forts que seule une magicienne peut invoquer. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, piano, accordéon, harpe

Brian Hughes : guitares, bouzouki, oud, claviers
Hugh Marsch : violon
Caroline Lavelle : violoncelle, flûte, chœurs
Dudley Philips : basse
Robert Brian : batterie, percussions
Ana Alcaide : nyckelharpa
Daniel Casares : guitare, flamenco
Ben Grossman : vielle à roue, bodhran, accordéon, percussions
Ian Harper : cornemuse, bombarde, clarinette, flûtes
Hossam Ramzy : percussions

Titres

1.01. Bonny Portmore
1.02. All Souls Night
1.03. A Hundred Wishes
1.04. Ages Past, Ages Hence
1.05. Ballad Of The Foxhunter
1.06. Marco Polo
1.07. Spanish Guitars And Night Plazas
1.08. The Star Of The County Down
1.09. The Two Trees
1.10. The Bonny Swans

2.01. The Mystic’s Dream
2.02. Santiago
2.03. As I Roved Out
2.04. The Manx Ayre
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Mummer’s Dance
2.07. The Old Ways
2.08. Lost Souls
2.09. Tango To Evora
2.10. Dante’s Prayer


jeudi 5 mars 2020

Isgaard - Playing God (2012)

Isgaard Playing God
Isgaard - Playing God (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans Playing God, son quatrième album, la chanteuse allemande Isgaard dessine le monde avec ses mots. Elle d'habitude si lyrique, s'est repliée sur elle-même afin de livrer au mieux ses émotions. La douceur de sa voix, devenue murmure, donne toute leur profondeur à ses propos. Elle doute, s'interroge, s'émeut de ce monde devenu incompréhensible. Il faut attendre le dernier titre, le puissant Walking Down The Line, pour que le chant se libère et que l'artiste chasse les nuages qui l'entourent. A nouveau produit par Jens Lueck, également responsable de la batterie, des claviers et des percussions, Playing God pose les bases du son "isgaardien" des années 2010 où se croisent guitares "gilmouriennes" féeriques (signées Jan Petersen, ex-Sylvan), flûtes pastorales et cordes symphoniques. Ce disque marque sa première collaboration avec Volker Kuinke (flûtes), Katja Flintsch (violon, alto) et Annika Stolze (violoncelle), toujours d'actualité, comme en témoigne leur présence sur le dernier opus en date, le sublime Human (2019). La chanson titre, Golden Dust, Fly, ou encore The Water Came sont quelques-unes des petites perles de ce collier de nacre, d'une grande pureté, idéal à écouter un jour de pluie. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, guitare, chant
Jan Petersen : guitares
Joachim Schlueter : guitare slide
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûtes

Titres

01. Northern Lights
02. Playing God 
03. Failing
04. Golden Dust
05. Teardrops 
06. Paradise One Click Away 
07. Time Trip 
08. Fly 
09. Scaring Me
10. Water Came
11. Walking Down The Line

mardi 3 mars 2020

The Maddy Prior Band - Hooked On Glory (2011)

Maddy Prior Hooked On Glory
The Maddy Prior Band - Hooked On Glory (2011)
En 2011, la maison de disque Park Records a la bonne idée de compiler deux albums de Maddy Prior jamais édités jusqu'alors en CD :
- Going For Glory (1983)
Les chroniques de chacun d'eux sont disponibles en cliquant sur les titres. 

lundi 2 mars 2020

The Maddy Prior Band - Hooked On Winning (1982)

Maddy Prior Hooked On Winning
The Maddy Prior Band - Hooked On Winning (1982)

Pourquoi écouter ce disque ?

En ce début des années 80, Steeleye Span est de retour après une pause de deux ans. Pourtant, Maddy Prior et son compagnon Rick Kemp, qui viennent de donner naissance à leur premier enfant Alex en 1981, se sentent à l'étroit. Ils ont besoin de plus d'espace, de s'éloigner des Gaudete et All Around My Heart, et de se lancer de nouveaux défis. Ainsi, ils fondent le Maddy Prior Band le temps de l'album Hooked On Winning. Paru en 1982 sur le label de Nigel Pegrum, Plant Life Records, le ton est résolument pop rock. Aucune reprise, Maddy et Rick signent les douze chansons, ensemble ou séparément. Ils ont réuni autour d'eux trois talentueux musiciens. Le claviériste Ritchie Close, qui avait joué sur le deuxième album solo de Maddy Changing Winds, est membre d'un groupe de jazz basé à Manchester, Both Hands Free. Rick avait produit leur premier album en 1976. Il décédera en 1991, à peine âgé de trente-neuf ans. Sa partie de piano sur Commit The Crime est tout simplement saisissante. Mick Dyche, le guitariste de la troupe, se trouve être le voisin du couple à Londres. Il vient tout juste de quitter Sniff'n' the Tears et accepte de suite la proposition d'intégrer ce nouveau projet. Sans ses guitares éclatantes tout au long du disque, en particulier sur Information Station, Face To Face, et Reduced Circumstances, Hooked On Winning n'aurait pas eu la même saveur. Un cancer l'a emporté en 2018, après une longue et riche carrière. Enfin, originaire d'Australie, Gary Wilson occupe le poste de batteur. Il est alors connu pour son album expérimental You Think You Really Know Me (1977). Sans être révolutionnaire, Hooked On Winning est un album agréable, bien maîtrisé, aux sonorités eighties avec quelques surprises très rock (Back Into Cabaret, Nothing But The Best) sur lequel sont abordées des questions sociétales contemporaines. Seul le titre final Anthem To Failure rappelle Steeleye Span. The Maddy Prior Band se transformera l'année suivante en Maddy Prior And The Answers pour Going For Glory.   

Musiciens

Maddy Prior : chant
Rick Kemp : basse, chant
Richie Close: claviers
Mick Dyche : guitares, chant
Gary Wilson : batterie, chant

Titres

01. Long Holiday 
02. Information Station 
03. Face To Face 
04. Roll On The Day 
05. Back Into Cabaret
06. Commit The Crime 
07. Friends 
08. Reduced Circumstances 
09. Nothing But The Best 
10. Love's Not Just A Word
11. Girls On The Town
12. Anthem To Failure 

dimanche 1 mars 2020

Dead Can Dance - Dionysus (2018)

Dead Can Dance Dionysus
Dead Can Dance - Dionysus (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1981, Dead Can Dance n’a jamais cessé de surprendre, que ce soit sur le plan musical avec des albums qui se suivent, mais qui ne se ressemblent pas, ou sur le plan de ses retours inattendus. Pour notre plus grand bonheur, Dionysus, leur dernier opus en date, et premier concept album, n’échappe pas à cette règle. L'idée de ce disque est née suite à la lecture par Brendan Perry du controversé Naissance de la tragédie à partir de l'esprit de la musique de Nietzsche. Cet ouvrage avance la thèse que c'est à partir de la musique que la tragédie grecque antique prend sa source, mais, surtout, que les anciens dieux Apollon et Dionysos symbolisent chacun deux formes d'art antagonistes. Si le premier est synonyme d'ordre et de contrôle, le second invite à l'improvisation, à la liberté. Son culte qui remonte à 2800 ans, était à l'origine un culte agraire, célébrant la nature. D'où sa modernité et nécessité actuelle aux yeux de Brendan. La musique, plus que les voix à l'exception des chœurs en référence à la tragédie, se trouve au cœur de ce projet. Dans cette optique dionysiaque, tout devient musique y compris les bruits naturels samplés d'abeilles de Nouvelle-Zélande, d'oiseaux d'Amérique latine ou les cloches de ces troupeaux de chèvres traversant les cols suisses. Quant aux instruments d'essence folklorique, ils proviennent essentiellement du pourtour méditerranéen (Europe du Sud, Balkans, Anatolie, Afrique du Nord).  Deux ans de travail ont été nécessaire à Brendan pour construire cette œuvre divisée en deux parties et sept mouvements. En retrait, Lisa Gerrard ne pose sa voix que sur quatre d'entre eux. Chacune de ses interventions est néanmoins pure magie. Proche du folk néo-païen des grecs Daemonia Nymphe, évoquant par certains aspects L'Apocalypse Des Animaux de Vangelis ou les Incantations de Mike Oldfield, Dionysus est avant tout une œuvre inclassable qui désoriente, surprend, mais n'en demeure pas moins lumineuse. 

Musiciens

Lisa Gerrard : chant
Brendan Perry : chant, instruments

Titres

01. Act I
02. Act II